La source: La maison de l'horreur 1/5 : Xavier Dupont de Ligonnès : un drame, ses certitudes et ses mystères

Radio France Radio France 7/30/23 - Episode Page - 54m - PDF Transcript

François Sainte-Saintère

Aujourd'hui, dans La Faire sensible, l'affaire Xavier Dupont de Ligonès, un drame et ses mystères.

Le 25 juillet dernier, une journaliste du bureau de l'agence France Presse à Nantes reçoit un étrange courrier.

Dans l'enveloppe, elle trouve une photographie comme sortie d'un album de famille.

On y voit deux jeunes garçons.

Au verso du document, une phrase est écrite « L'apidaire, je suis toujours vivant »

suivi d'une étrange formule, de là jusqu'à 7h, signé Xavier Dupont de Ligonès.

La photo n'avait jamais été publiée par la presse.

Les deux garçons sont les fils du signateur, qui est aussi le principal témoin

et surtout suspect numéro 1 du drame qui s'est déroulé à Nantes 4 ans auparavant.

Les cadavres de sa femme et de ses 4 enfants étaient retrouvés à l'heure d'homicile.

Depuis le 15 avril 2011, les enquêteurs ont perdu la trace de Xavier Dupont de Ligonès

et comme une retournelle macabre, un intervalle régulier l'affaire ressurgit dans l'actualité.

Les analyses du courrier suspect sont aujourd'hui toujours en cours.

Alors, s'agit-il d'un corbeau, d'une mauvaise blague, de Xavier Dupont de Ligonès lui-même ?

Quoi qu'il en soit, le mystère est toujours là, présent.

Où est Xavier Dupont de Ligonès ?

Est-il mort, toujours dans la nature, sous une autre identité ?

Cette affaire, c'est une plongée dans l'un de ces scénaridines de Chabrol,

celui d'une famille et d'un homme en apparence ordinaire, acteur d'une tragédie à venir.

En seconde partie d'émission, nous recevrons Anne-Sophie Martin, journaliste spécialisée dans les affaires judiciaires.

Elle a notamment réalisé un numéro d'envoyé spécial sur l'affaire Dupont de Ligonès,

produit par Line de Mire, pour France 2, et dont nous utiliserons des extraits au cours du récit.

À faire sensible, une émission de France Inter, en partenariat avec Lina, préparée par Simon Maisonob,

avec l'appui des documentalistes de Radio France et de Lina,

attaché de production Valérie Bourg, coordination Christophe Barrère,

programmation musicale Muriel Perez, réalisation Fabrice Leglu, à la technique aujourd'hui Éric Morin.

Fabrice Drouëlle, à faire sensible, sur France Inter.

21 avril 2011, Nantes, 19, qu'est François Mitterrand.

Sur le péron du Rutile en palais de justice, dessiné par Jean Nouvel,

les journalistes de la presse locale et nationale attendent.

Et les murs murs s'intensifient à mesure que le retard du procureur de la République Xaviron Saint s'allonge.

Ce jour-là, le magistrat doit tenir une conférence au sujet d'une étrange affaire.

Depuis une semaine environ, on a signalé la disparition d'une famille.

Une information judiciaire a été ouverte.

Ce 21 avril 2011, Xaviron Saint décide de convoquer les journalistes

pour les informer des premiers éléments de l'enquête et diffuser les photos de la famille recherchée.

Sauf que Xaviron Saint est en retard.

Ça ressemble peu à cet homme connu pour sa rigueur et son sérieux.

En réalité, le procureur était à l'heure.

Quelques mille taux par avant, il s'apprêtait en effet à entrer dans la salle face au micro et au caméra.

Mais au dernier moment, le responsable de la sécurité publique, Philippe Cussac, le rattrape.

Une information de dernière minute vient de lui parvenir.

Ce 21 avril 2011, un coup de tonnerre s'abat sur la salle de presse du palais de justice de Nantes.

Je m'apprêtais à lancer un simple appel à témoin qui bien sûr est maintenu.

Mais ce matin même, il y a quelques minutes, un reste humain a été découvert dans le jardin de cette famille sous la terrasse et l'enquête.

Masculent donc malheureusement nettement sur une qualification criminelle.

Plutôt dans la matinée, la police de Nantes est retournée une aignemme foi dans cette maison du 55 boulevard Robert Schumann.

Une maison de ville des plus classiques dont les volets sont anormalement fermés depuis une quinzaine de jours.

Les policiers retrouvent ces lieux sans vie qu'ils ont déjà fouillé de fond en comble.

Et c'est le silence, pesant, d'une maison vide.

Dans le frigidaire, sur les meubles, il n'y a plus rien.

Il n'y a même plus d'eau coète sur les lits, plus de faute dans les cadres.

Oh, il reste bien deux ou trois choses dans le lave-vaisselle, mais tout laisse penser à un départ volontaire et organisé.

Il n'y a aucune trace d'effraction ni de violence.

Quelques minuscultages de sang sur le matelas de l'indéfice, en plus grande quantité sur une serpillère et aux pieds d'une chaise dans la cuisine,

mais aucun corps, pas de trace non plus des deux labradors de la famille.

Ce matin du 21 avril, les policiers décident d'orienter leur recherche vers une partie de la maison inexplorée jusqu'à présent, le jardin, là encore, à rien.

L'une des agences se concentre alors sur la terrasse, sous l'escalier extérieur de la maison, près de la cave.

L'espace était trois, environ, un mètre vingt de hauteur.

Son regard est attiré par la gamelle des chiens renversées.

Intriguée, elle déplace un panneau métallique sous lequel le sol s'effrite.

Alors, les policiers creusent et découvrent rapidement un premier corps.

À droite, une seconde fosse plus profonde, celle-ci comprend quatre autres corps, ceux d'une femme, de trois garçons et d'une jeune fille.

Il y a aussi les cadavres des deux chiens.

Les cinq victimes sont en tenue de nuit, toutes ont la tête callée contre un oreiller imbibé de sang.

Les corps s'en recouvrent d'un duvet ou d'une couverture, puis d'un sac poubelle entouré de ruban adhésif.

Dans ces terribles linsols, les policiers retrouvent des douilles et des cartouches, ainsi qu'une mullette catholique.

Pour chacun, une vierge, un chapelet, une colombe.

Les sacs sont recouverts de show-vives.

Le 23 avril, deux jours après la découverte des corps, Xavier Oncin se présente de nouveau devant la presse pour annoncer la nouvelle.

On peut désormais parler d'une exécution méthodique d'Agnès du Pond l'Igonès et de ses quatre enfants.

Les recherches ont établi que Xavier du Pond l'Igonès avait récemment hérité de son père d'une carabine.

La poursuite de sa recherche et son témoignage sont évidemment essentielles pour déterminer précisément les causes de ces cinq morts.

L'autopsie est formelle. Il s'agit bien d'Agnès du Pond de l'Igonès.

49 ans, Arthur, 20 ans, Thomas, 18 ans, Anne, 16 ans et Benoît, 13 ans, ses quatre enfants.

Tous présentent plusieurs impacts de tir aboutouchant dans la tête et aussi dans la boitrine pour les deux grands garçons.

Les médecins légistes découvrent des traces de somnifères dans chaque corps,

sauf celui d'Agnès, la mère qui prenait un médicament contre les insomnies.

La date des décès ne peut être établie avec exactitude, mais elle remonte à une vingtaine de jours.

Aucune empreinte digitale ou génétique n'a pu être relevée.

La nouvelle fait la une de tous les journaux télévisés de la presse.

Anante et dans le quartier, c'est l'effroi.

De haute bâche noire entoure désormais la maison des du Pond de l'Igonès.

Les voisins, les amis, les collègues sont sous le choc. Comment est-ce possible ?

Irrémediablement, les regards se tournent vers cette absence. Terrible, parce que lourde de sens,

cette absence, c'est bien sûr celle du père de famille, Xavier du Pond de l'Igonès.

Ce qui m'intriguait, c'était ce balai. Il n'arrêtait pas de traverser et de remplir le coffre de sacs de gros cabas.

J'ai dit à mon compagnon, j'ai dit, mais qu'est-ce qu'il fait, le voisin ?

Les amis de ces enfants-là sont venus aussi chercher des informations.

Donc ça, ça nous a un petit peu inquiétés. Les voitures sont restées sur le trottoir.

La cheloune était très gentille. Les parents étaient gentils, serviles avec tout le monde.

Et c'est pour ça que je ne comprends pas. C'est un peu un insisterre pour moi.

Disons que oui, comme je la voyais tous les jours passer.

Voyant les deux voitures ne pas bouger, alors qu'elle l'apprenait tous les jours,

on était un petit peu inquiets. Je dis que c'est bizarre.

Deux nuits. Deux nuits, leurs chiens ont hurlé à la mort pendant deux nuits.

Et c'est là qu'on a dit, bizarre, parce qu'on sait des chiens qu'on n'entendait jamais aboyer.

C'est un week-long macabre, qui s'est joué au 55 boulevard Robert Schuman.

Dans cette maison où la famille du pont de l'Igonès s'est installée, voilà huit temps.

Après Versailles, un passage dans le varre, puis a porni que le du pont de l'Igonès

suive les déplacements professionnels du père. Monsieur du pont de l'Igonès,

un nom irrité de nos vieilles familles aristocratiques,

petite noblesse originaire du vivare, pas illustre, mais connu quand même.

Le père est répété travailleur. Il est à la tête d'une société qui démarge

des hôtels et des restaurants pour les commerciaux. La famille est catholique

praticante. Agnès, surtout, la mère, va tous les dimanches à l'église.

Elle est surveillante à l'école catholique blanche de Castille.

Les deux jeunes enfants, Benoît et Yann, sont eux aussi scolarisés dans un établissement privé.

Benoît est enfant de cœur, Arthur Lenné est étudiant BTS Informatique,

tandis que Thomas était dit la musicologie à l'université catholique d'Angers.

Grâce à leur première recherche, les policiers ont pu établir que le dernier signe de vie d'Agnès

et de ses quatre enfants datait du 3 au 5 avril. Et c'est quelques jours après cette date que les

collègues et amis ont commencé à recevoir d'étranges courriers, notamment cette lettre reçue

par Thierry Watson, le directeur de l'école, travaillé à Agnès, lettre qui lit devant

les caméras d'envoyer spécial. Monsieur, mon mari ayant été muté en Australie,

dans le cadre de son activité professionnelle, et étant parti précipitamment avec lui et mes enfants,

je vous informe que je ne pourrai continuer à assurer mes fonctions.

La signature est sans doute pas la sienne, le style est pas le sien, le contenu est pas formulé

avec ces mots, rien de colle avec Agnès.

Quelques jours auparavant, le 4 avril, il avait reçu un coup de téléphone,

une voix masculine, le prévenait Agnès, était malade et nous pourrait se rendre à son travail.

De côté, les enfants, même scénarios, le collège Dan et de Benoît reçoivent un appel.

Les enfants sont malades, ils ne pourront pas venir. Arthur, pour sa part, aurait eu un accident

de scooter. En dehors de ses études, le jeune travaille dans une pizzeria. Le directeur reçoit

une lettre de démission, il est surpris, rien ne s'est présagé dans l'attitude de son employé,

une envie de départ, et puis il connaît Arthur, il s'aurait venu lui dire en face.

Au collège, les amis Dan et de Benoît s'étonnent de ne recevoir aucune nouvelle, aucun appel.

Toutes ces disparitions, du jour au lendemain, en plein milieu d'années scolaires, curieux.

Pour les collègues et les amis, tout ça ne ressemble pas au du pont de l'Igonèche,

mais le plus incroyable reste à venir. Les proches de Xavier, le père,

et d'Agnès, la mère, reçoivent tous un même courrier quelques jours après ces derniers

signes de vie relevés par la police. La soeur de Xavier, Christine, lit la lettre qu'elle a reçue.

Ce qui cherchait un Français pouvant être infiltré dans le milieu des discothèques

françaises pour collecter des informations sur les réseaux de trafic de drogue et de

blanchiment d'argent sans attirer l'attention. Depuis quelques temps, certains indices faisaient

penser que j'avais été repérée. Nous sommes donc pris en charge par le gouvernement américain

et transférés, aux USA, sous une nouvelle identité qui doit bien évidemment rester secrète.

Et Xavier termine. Prenez bien soin de vous tous. Nous aurons tellement de choses à nous raconter

plus tard. Xavier, Agnès, Arthur, Thomas, Anne et Benoît. En temps parenthèse, le plus dur

va être de nous habituer à nos nouveaux noms. Je reconnais bien Xavier qui est plaisante,

qui essaye de détraimatiser un petit peu les choses dans un contexte assez délicat.

Voilà qui explique reste départ soudain une protection prise en charge par la DEA. Xavier

du Pont de l'Igonèse, homme lambda en polo et en chaussure bateau, petite lunette serait donc

en immersion dans le milieu des boîtes de nuit et du trafic de drogue. Pour la police,

ce scénario est difficile à prendre au sérieux. Jamais la DEA, dans une telle procédure,

n'aurait laissé Xavier du Pont de l'Igonèse parler de cette opération à ses proches. Du côté

de la famille d'Agnès, toute cette histoire est impossible à croire et la panique grandit. C'est

à ce moment-là qu'ils avertissent la police. La lettre se poursue par une série de demandes

adressées aux proches ventes de l'une des voitures meubles à récupérer. Et puis ce postristement,

bas du courrier, terrible apostériorie. Inutile de s'occuper des gravats et autres bazaars entassés

sous la terrasse, ils étaient là avant. Le bail de la maison a été résilier, les soldes de l'école,

les enfants étaient réglés, tous les comptes bancaires clôturés, sur la porte de la maison,

une inscription courrier, à retourner à l'expéditeur. Un départ pour l'Australie,

pour les uns, procès aux États-Unis, pour les autres, chacun reçut sa lettre, son mail. Or, depuis

quelques jours déjà, les enquêteurs savent que les parents et leurs enfants n'ont pas atterri

dans l'une de ces destinations lointaines. Aucun aéroport, aucune gare n'a enregistré leurs

passages. Non, non, pour les policiers, c'est bien autour de la maison et de ses habitants qu'il faut

chercher. Remonter la chronologie de leur dernière trace, essayer de comprendre cette

disparition si parfaitement élaborée, si méticuleusement organisée. Les policiers de Nantes

commencent par analyser les relevés téléphoniques et bancaires. Dans la nuit du 3 au 4 avril,

ils établissent que Xavier Dupont de l'Igonès, sa femme et trois de leurs enfants sont allés

au cinéma, puis au restaurant, avant de rentrer chez eux. Thomas, l'étudiant en musicologie,

lui est resté angé. Le scénario de cette soirée est confirmé par un message vocal de Xavier,

laissé sur le portable de sasseur Christine, du pont de l'Igonès, dans la soirée du 3 avril.

Pour les enquêteurs, c'est donc dans la nuit du 3 au 4 avril que s'est déroulé le drame. Il s'appuie

notamment sur un appareil nocturne utilisé par Agnès du pont de l'Igonès, qui permet de

mesurer la respiration pendant qu'elle dort. L'appareil a cessé de fonctionner aux alentours

de trois heures et demie du matin. Le lendemain, le 4 avril, Xavier du pont de l'Igonès prend la

route d'Angers. Il déjeune avec son fils Thomas, dans une auberge en bordure de la ville. Des témoins

se souviennent. Ils expliquent que l'atmosphère était pesante. Peu de mots échangés entre Xavier

et Thomas. Surtout, il se rappelle qu'à un moment, Thomas est sorti de table. Pour prendre l'air,

il ne se sentait pas bien, comme très fatigué. Après le déjeuner, Xavier accompagne son fils et

rentre à Nantes. Le lendemain soir, le 5 avril, Thomas reçoit un SMS de son père. Il doit rentrer à

Nantes de toute urgence. Sa mère a eu un accident de vélo. Thomas s'exécute et prend le train. Il

arrive à la maison familiale. Depuis, personne n'a eu de nouvelles de lui. Le seul à laisser

encore des traces, c'est Xavier du pont de l'Igonès. Les enquêteurs suivent donc cette piste.

Premier élément, l'arme du crime, le calibre 22 long rifle, première coïncidence. Xavier du

pont de l'Igonès a justement hérité de son père, Ber du pont de l'Igonès, décédé quelques

mois plus tôt d'une carbine 22 long rifle. Arme qu'il s'est entraîné à manier depuis plusieurs

mois dans un stand de tir où il s'est inscrit et où il se rendait avec ses fils. Le moniteur de

l'établissement raconte. Il m'a parlé d'une arme qu'il avait héritée de son père et il m'a apporté

ses armes. J'ai examiné, j'ai nettoyé parce que c'est quand même un outil de précision qui se

respecte. Il me parle de ses armes, il me parle d'éventuellement d'utilité d'un silencieux et

comme dans un stand de tir, c'est prévu pour faire du bruit, usage d'un silencieux, aucun atterrait.

L'analyse des relevés bancaires montre que Xavier du pont de l'Igonès a utilisé sa carte fin mars

pour acheter un silencieux dans une arme rare et puis des sacs poubelles et du ruban adhésif

quelques jours plus tard. Enfin, le 1er avril, c'est du ciment, une bêche, une pelle et de la

chaud vive qu'il paye dans un magasin à côté de Nantes, autant d'éléments retrouvés sur

les lieux du crime. Pour les enquêteurs, ça ne fait presque aucun doute le principal témoin et le

suspect numéro un est bien Xavier du pont de l'Igonès, seul rescapé de la découverte macabre.

Il aurait donc froidement et méthodiquement abattu chaque membre de sa famille, les aurait enterré

et aurait organisé sa fuite. Comment expliquer l'impensable ? Les enquêteurs vont continuer de suivre

les traces laissées par le père de famille et surtout remonter dans son passé pour comprendre

ce qui aurait pu le pousser à commettre ce crime. Et ceux qui vont découvrir des passes de loin

ce que tout s'imaginaient, derrière l'apparent monsieur tout le monde, derrière ce monsieur du

pont de l'Igonès, se cachent en réalité un homme à la dérive. Bien, mais d'abord, il faut le retrouver.

Je ne sais pas pourquoi ce matin je suis très en colère, mais je laisse rien paraître devant ma

fille et sa mère. Bisous, bonjour, ennuis, cafetière. Là, je livais celle que nous a donnée grand-mère,

j'aimerais tout foutre en l'air. Ouais, j'y pense des fois, les jours se ressemblent. Comme ma fille et moi,

allez chérie, dépêche-toi, on va être à Hortafe. Dis bonjour, au voisin, au revoir, connard. Toujours

bloqué dans la circulation, stimulation, agression. Allez, avance, poivre compte. Qu'est-ce qui t'arrive, papa ?

Dis-moi pourquoi tu t'es hier. Je ne l'entends pas aujourd'hui, je suis coincé dans un rêve. Allez, mon ange

soit ça, j'ai passé une bonne journée. Ma propre hypocrisie commence vraiment à me souler.

Yuhou, maintenant direction le taf, l'éclate, un lapin dans un clavier, 8h derrière un clavier.

Ça fait deux semaines que j'essaye de parler à mon patron. Je l'imagine souvent le soir,

découpé dans des cartons. Monsieur, pour mon augmentation, on en parlera putain.

Dire que ça fait 15 ans que j'en file ce putain de costard. Après, j'irai chercher ma fille comme toujours.

Je ne le vois que l'ennui où est passé ma vie, où est passé l'amour. Ce soir, la même bouffe de supermarché

arrêt coverse est cachée, on fera semblant pas se fâcher. Mais j'ai encore trouvé des textes

tout dans son téléphone. C'est pas la fin du monde, ça fait deux ans qu'elle me trompe.

Moi, comme d'ab, je dirais un nom. Comme d'ab, je suis à faune. Je m'en déterre au pourri pour ma fille.

J'ai honte la routine, le premier jour comme le dernier. Attends, mais y'a pas un fusil dans le grenier ?

Le taf l'angoisse, la fille l'ennui, le temps qui passe, routine ennui, l'amour, l'amour, les rêves, l'envie,

photos sourires, encore la vie, le stress, le noir, les larmes écrits, les clastones, les slandries.

Je crois que ce soir je vais faire une connerie.

Seul, dans l'ongie, que monsieur tout le monde. J'avance, je tombe, che gel, monsieur tout le monde.

Je réjeterai les ponce, cre mse tout le monde. J'plonge, dans le plus sombre, de mes songe.

Seul, dans l'ongie, que monsieur tout le monde. J'avance, je tombe, che gel, monsieur tout le monde.

J'ai jeté les ponce, cre mse tout le monde.

Bonsoir. Bonsoir.

Nous aurions quelques questions à vous poser au sujet de l'incident d'hier soir.

Oui.

Vous connaissez le voisin ?

Oui, oui.

Qu'est-ce que vous pouvez nous raconter sur lui ?

Sur lui ?

Je suis encore sous le choc étant donné que c'était un père.

Exemplaires, voisins charmants, attentionnés,

un type normal, n'ont rien de l'ouche,

qui ferait même pas de mal à une mouche.

J'entends des chanter sous la douche,

ils m'aident à descendre mes courses, un gars ordinaire.

Discrits, sans histoire, y'a ma maison à la télé,

tout ça difficile d'y croire.

A la radio c'est dingue, il parle de flingues, de rideau ensemble,

dire qu'on avait passé les derniers nouvelles en ensemble.

On parle des bricolages autour d'un verre,

trinquant notre santé,

un monsieur tout le monde,

et personne s'y attendait.

Et à propos de l'incident,

vous pouvez nous raconter ce que vous avez entendu,

ce que vous avez vu.

Il a tué sa fille et sa femme,

fin sa femme en premier.

On parle de fusil et dit des noirs,

dans le fond de son grenier.

J'entends encore le bruit l'écrit,

c'est pire à chaque seconde.

Trois tombes pour un monsieur tout le monde.

Les enquêteurs ne savent pas où il est.

En France, il est vivant,

il est mort,

il s'est suicidé,

il est connait, c'est un fantôme.

C'est une horreur ce qu'il a fait.

J'ai à mon mari, tu crois pas qu'il devrait être en dessous,

parce que, vous savez, il y a comme des grottes.

Ça peut se cacher là-haut,

et puis ça m'étonnerait.

Le deuxième point d'interrogation me dit

où est-ce qu'il est, tout simplement.

Un fantôme, en effet.

Où est Xavier du Pont de l'Igonès ?

La question est dans tous les esprits.

Le problème pour les policiers,

c'est qu'ils ont beaucoup de retard sur lui.

Ils recherchent la famille disparue

depuis le 13 avril,

une semaine environ,

après la mort de la mère et les quatre enfants.

Surtout, ils nous découvrent les corps

que le 21 avril.

Les enquêteurs tentent de suivre

la piste de Xavier du Pont de l'Igonès

après le sein.

Les enquêteurs,

les enquêteurs,

les enquêteurs,

les enquêteurs,

les enquêteurs,

les enquêteurs,

les enquêteurs,

les enquêteurs.

Il est depuis la fin du 11 avril,

qu'il y a eu custumes de мехchniques

todos par laективitévolle,

une substitu

qui labels tous les Filterings,

ces att alarmesruns qui par sur les

calfes,

et son accroche.

La fleur de l'air de N money

se rend pour medium presque

dans un hotel le 8 avril,

screech,

côté d'Avignon, le directeur de l'auberge se souvient du passage de Xavier Dupont de l'Igonesse.

Il n'y a pas du tout stressé, une attitude normale, je veux dire, un client qui se faisait plaisir, qui passait une soirée dans un établissement de luxe et qui profitait de sa soirée et à aucun moment on a pu avoir une doute sur la personne ou quoi que ce soit, après que quand la police est venue, ce qui nous a un petit peu intrigué, c'est qu'il a donné ses deux prénoms, il n'a pas donc donné son nom de famille, il a donné ses deux prénoms.

Xavier Laurent, dès que la police nous a montré les photos de la famille, on a tout le monde à reconnu ce monsieur.

Comment expliquer cette fuite qui ressemble plus à une balade ? Xavier Dupont de l'Igonesse, serait-il confiant du fait de son avance sur les recherches de la police ?

Après Avignon, il passe par la Seine-sur-Mer et enfin roquebrune sur Argence. C'est là que la police perd sa trace.

Le 14 avril, il fait un rentret de 30 euros dans un distributeur de la commune. Le lendemain 15 avril 2011, c'est le dernier signe de vie de l'homme, désormais le plus recherché de France.

C'est là qu'on retrouve sa voiture abandonnée sur un parking.

Son visage est filmé par la caméra de vidéo surveillance d'un hôtel formulaire en bordure de la ville.

On peut voir qu'il tient un sac en bandoulière dont la forme laisse à penser qu'il contient une carabine.

Certains observent que Xavier Dupont de l'Igonesse regarde la caméra droit dans les yeux.

Enfin un témoin dit l'avoir vu partir à pied vers le rocher de roquebrune au-dessus duquel trône trois grandes croix blanches.

La région présente un relief particulièrement accidenté constitueux de crevasses, de falaises, de chemins à l'ambiquée.

L'opération enversure est organisée autour de roquebrune sur Argence.

Des hélicoptères, des plongeurs, des hommes de la brigade spécialisée pour la recherche en milieu périlleux sont mobilisés.

Au total, ce sont plus de 130 hommes qui passent la région pas une fin.

Mais rien, non absolument rien, pas une trace, pas un élément.

Xavier Dupont de l'Igonesse a bel et bien disparu à l'issue d'un périple tranquille à la vue de tous payant avec sa carte donnant son prénom ou ses prénoms.

Pourquoi ce coup d'arrêt soudain, le 15 avril ?

A-t-il décidé de mettre fin ces jours ?

C'est-il tout simplement évaporé ?

Évidemment, on pense de suite à l'affaire Godard mais aussi à l'affaire Roman.

Dès lors, parallèlement recherché sur le terrain, les enquêteurs se penchent sur le passé de Xavier Dupont de l'Igonesse.

Xavier Dupont de l'Igonesse est né à Versailles le 9 janvier 1961.

Il était élevé par Geneviève Dupont de l'Igonesse.

A 11 ans, son père quitte le domicile conjugale.

Hubert Dupont de l'Igonesse, connu pour sa réussite professionnelle, a des problèmes d'argent et ne supporte pas de voir sa réputation s'écrouler.

Alors, il doit fuir pour échapper au fisque.

Et puis il a des aventures avec d'autres femmes.

Après ce départ, Geneviève, catholique très croyante, qui rejette Vatican II et ses évolutions,

se plonge dans le mysticisme.

Elle est à la tête d'une petite communauté religieuse et pense avoir une relation privilégiée avec Dieu.

Elle reçoit des messages divins qu'elle retranscrit.

Xavier Dupont de l'Igonesse vit une jeunesse versailleuse.

Ses amis de l'époque se souviennent d'un jeune homme vivant, libre, plein d'alent.

Au début des années 90, c'est les Pousanièses qui étaient enceintes.

Ils adoptent l'enfant, ce sera Arthur Lennet.

Côté professionnel, Xavier est un débrouillard.

Il a toujours une idée à la minute, lance de nombreuses sociétés à droite, à gauche.

Et puis il présente bien, il a la tchatch.

En réalité, les enquêteurs le découvrent vite.

Toutes ces sociétés ont périclité, dit Lapidant ainsi, l'héritage d'Agnès.

Derrière, le Xavier, bien sous tout rapport, se trouve étant fait un homme acculé,

comme en témoigne l'un de ses collaborateurs.

Disons que honnêtement, il lui rentrait 10 à 15 000 euros par mois de...

De différents sites qu'il crée, de choses qu'il déclarait pas aux impôts.

Tout à fait.

Moi, depuis 2003, il n'a jamais payé un centime de tes verres.

Très réfléchi, très intelligent, très calculateur, un gros magouillard.

Avec sa femme, ils avaient des problèmes plus ou moins de couple.

Il avait une soi-disant amie qui lui aurait prêté 50 000 euros.

Qui n'était pas une amie, c'était une maîtresse.

Mais comme sa femme aussi avait des problèmes.

Il y a deux ou trois ans, ils ont fait divorcer.

Comment vous expliquez ce geste, alors, si c'est lui qui vient de venir ?

Je l'explique comment, je l'explique pas.

Je dirais toujours pas me persuader que ça peut être lui qui le fait.

La police de Nantes s'aperçoit rapidement

qu'effectivement Xavier du Pont de l'Igonèse a de gros problèmes d'argent,

de nombreuses dettes, sa société ne fonctionne pas.

Le témoignage d'une femme d'une cinquantaine d'années vivant dans la région parisienne a bonde,

dans ce sens.

Ancienne maîtresse de Xavier du Pont de l'Igonèse, elle lui prête 50 000 euros,

qu'elle ne rêvera jamais.

Peu de temps avant la découverte des cadavres,

Xavier du Pont de l'Igonèse lui demande de nouveau de l'argent et le coupe les ponts.

Cette histoire est saison nombre, révélée à mesure que l'enquête avance

font l'âme des journaux, elle passionne de nombreux français.

Certains n'hésitent pas à se plonger dans l'affaire.

Evénement assez rare pour être souligné,

c'est l'une des premières fois que certains anonymes vont aider la police

grâce à leur recherche personnelle sur internet.

C'est le cas notamment de Christophe la vérité.

Derrière ce surnom, se cache afin qu'il n'y ait plus d'argent,

qu'il n'y ait pas d'argent,

qu'il n'y ait pas d'argent,

qu'il n'y ait pas d'argent,

derrière ce surnom, se cache afin qu'on ait sort du web de ces arcannes.

Christophe réussit à remonter dans les histoires de certains forums

et à retrouver la trace des comptes

d'Oxavier du Pont de l'Igonèse et de sa femme Agnès.

Et cette découverte donne une toute autre tournure à l'enquête.

En effet, on y découvre un couple plus bas.

Agnès notamment fait part de son mal-être sur le site Doctissimo.

Elle demande de conseils, explique que son couple va mal.

De son côté Xavier poste d'étranges messages

sur un site catholique comme celui-ci en 2010.

Quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi on parle toujours de sacrifices,

notamment dans la religion catholique.

Si Dieu ne demande pas de sacrifices humains,

il les agréait de toute façon.

Peut-être en vendrame, il écrit un ami.

La citation actuelle est plus que précaire.

Si ça tourne mal, je n'ai que deux solutions.

Me foutre en l'air avec ma voiture

ou foutre le feu à la barque quand tout le monde dort.

Plus aucun problème pour personne.

Un couple à la dérive,

une situation financière irrespirable,

décès de son père quelques mois auparavant.

Un père dont il voulait à tout prix ne pas reproduire le schéma

et qu'il copie finalement très pour très.

Pour les policiers,

ces raisons pourraient expliquer le geste d'exavier du pont de l'Igonès

qui bénéficie de la présomption d'innocence, bien sûr.

Mais qui reste le suspect des enquêteurs ?

Suspect numéro 1.

Le 10 mai 2011, un mandat d'arrêt international est lancé.

Il se pose la mise en examen immédiat de l'homme recherché.

Cependant, pour certains membres de sa famille,

ces raisons ne sont pas suffisantes,

d'autant que le mystère reste entier.

Sa soeur Catherine croit à la thèse de l'exfiltration

par l'ADO a expliqué dans le courrier

qu'il lui a envoyé devant les caméras de France 2.

Elle s'explique.

Mon frère, faisant un mètre 85,

il me paraît totalement improbable

qu'il ait pu creuser ses fausses en si peu de temps,

tout seul,

et retirer des mètres cubes de terre

avec un mal de dos habituel, chronique,

qui n'est un secret pour personne,

tous les proches le savent.

Comment vous expliquez son absence ?

Je ne peux pas l'expliquer, mais je ne crois pas au suicide.

Pourquoi se suive-t-il s'il n'est pas coupable de tout cela ?

Et avec le recul d'une année,

je ne crois pas à la fuite, puisque je ne le crois pas coupable.

Christine Dupont de l'Igonas et sa mère,

se sont constituées parties civiles

pour pouvoir accéder au dossier.

Selon elle, de nombreuses failles dans l'enquête persiste,

comment expliquer que les tailles

et les poids de certains corps autopsiers

ne correspondent pas aux individus ?

Pourquoi se serait-il enfui Xavier Dupont de l'Igonas

en laissant des indices aux enquêteurs ?

Autant de questions qui, selon elle,

restent en suspens.

Enfin et surtout, elle s'appuie

sur plusieurs témoignages de voisines

des Dupont qui certifient avoir vu Agnès le 7 avril,

trois jours après son décès supposé.

On frôle le fantastique.

Depuis la disparition de Xavier Dupont de l'Igonas,

les enquêteurs ont reçu plus de 800 appels

ou témoignages.

On l'a vu en Italie, en Autriche,

dans un restaurant sur une ère d'autoroute,

dans une grosse berline allemande,

autant de témoignages qui n'ont pu être vérifiés.

L'homme était connu pour changer souvent

de style cheveux, millions, rasés, barbichettes,

barbes de trois jours, avec lunettes, sans lunettes.

Ses proches le disent, il avait parfois du mal

à le reconnaître au gré de ses changements.

Depuis Xavier Dupont de l'Igonas,

un physique de monsieur tout le monde,

pas de très singulier,

il a bien ses cheveux un peu en boussailles,

mais c'est peu pour le reconnaître avec certitude.

Pour les enquêteurs, il y a donc deux pistes possibles,

le suicide ou la cavale.

Au cours de ces dernières années,

des cadavres ou des ossements étaient retrouvés

dans la région du Var,

alors chaque fois, on a cru que c'était Xavier Dupont de l'Igonas

et à chaque fois, c'était un autre.

Pour la famille d'Agnès,

on imagine la douleur de l'attente et du mystère.

La nature humaine a horreur du vide,

pourtant cette fois, il semblerait qu'il faille s'incliner

ou attendre.

...

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...

Aujourd'hui, l'affaire Xavier Dupont de l'Igonas,

dont nous allons parler maintenant avec notre invité Anne-Sophie Martin.

Bonjour.

Bonjour.

Merci d'être venu jusqu'à nous.

Vous êtes journaliste spécialisé dans les affaires judiciaires.

Vous avez réalisé un numéro d'envoyé spécial

précisément sur cette affaire Dupont de l'Igonas.

Comment vous êtes venu à vous intéresser

à cette affaire ?

Peut-être comme beaucoup de Français,

pour sa part de mystère.

Pour sa part de mystère,

pour le milieu dans lequel elle arrivait,

qui est assez peu fréquent dans les effets d'hiver,

l'aristocratie, la bonne société verssaillaises,

et puis ce paradoxe entre une famille

bien sous tout rapport catholique,

avec des connaissances des enfants,

des grands ados, bien dans leur peau,

avec des valeurs, une bonne France,

la province tranquille, etc.

Et puis tout d'un coup, ce cataclysme qui arrive

et l'incroyable curiosité

de cette nécropole qu'on retrouve

dans la Maison de famille.

Ça, c'était quand même un fait unique.

Bien sûr, c'est une nécropole,

mais il vous a fait restant carrément.

Ce qui frappe d'emblée, c'est quand même aussi la chronologie

et surtout ce sentiment qu'on a

concernant les enquêteurs,

qui sont toujours en retard d'une étape.

On peut même dire que les enquêteurs

ne rattrapront jamais leur retard.

Je vous disais, effectivement,

ils sont passés dans la Maison.

Ils sont passés cinq fois dans la Maison

entre le 13 avril et le 21.

Ça fait beaucoup.

Alors je sais qu'il y a une mise en scène remarquable

dans cette Maison, puisque

vous avez des portes, des armoires ouvertes,

des cartons partout, des choses,

des choses laissées un peu là.

Il y a encore un balai avec une serpillière dans la cuisine,

comme si on était effectivement

partis un peu précipitamment.

Ce qui correspondra à la version

des courriers, une mutation en Australie

ou un départ pour l'Amérique.

Et donc tout le monde est parti.

Donc en fait, ils ne sont pas très curieux non plus,

les enquêteurs, puisque ils referment la porte

à chaque fois, puis ils reviennent

parce que la famille s'inquiète,

parce que la voisine voit que les volets ne bougent pas,

parce qu'ils reviennent plusieurs fois

jusqu'à ce 21 avril finalement.

C'est incroyable, je ne sais pas si vous avez

interrogé les enquêteurs.

Surtout si vous avez avoué que

parmi eux, ça fait comme une erreur monumentale.

Comment des enquêteurs, des policiers,

peuvent-ils ne pas avoir la curiosité

éguisée par ce genre de spectacles ?

Ce genre de spectacles, c'est plutôt

ce genre de milieu, j'ai envie de dire.

Il n'a pas pu se passer quelque chose

de dramatique. C'est une famille

bien connue,

honorable, au-dessus

de tout soupçon, donc

on ne se pose pas de question.

Pas plus que ça. Il faut vraiment

attendre quasiment 3 semaines

pour que ça devienne. Et parce que

la famille d'Agnès de Ligonès s'inquiète

pour que finalement, les policiers reviennent

en disant qu'il y a quelque chose, quelque part,

il faut qu'on trouve. Et l'histoire de la gamelle

du chien.

Et pourtant, vous l'avez souligné vous-même,

pardon, il y a bien

une sorte d'indice, ou un actement

qu'on ne sait pas trop qui est

glissé au beau milieu d'une longue

lettre de vipage aux proches, à une douzaine

de proches, où il dit surtout ne chercher

pas sous la terrasse. Ça,

si vous voulez, c'est vrai que

dans le bureau du procureur, à la

péginantesse, on

ne tique pas. Ça ne fait

tiquer personne que justement, cette lettre

que l'on trouve assez vite, en tout cas dans

les milieux de l'enquête totalement

abracadabrantes, et bien on ne va pas

la regarder vraiment très précisément

en ligne après ligne, et se dire qu'est-ce qu'il

cloche là-dedans ?

Alors, ce fait

d'hiver, on peut dire, cette histoire

est singulière, parce que

la fin reste en suspens, le mystère

reste entier, la question c'est mais

où est-il, est-il vivant

ou mort ?

Il bénéficie de la présomption

d'idocence, vous avez du pont de l'igonnaisse,

on le répète, mais c'est vrai que tout la cable

on va écouter ensemble la vie du psychiatre

Roland Coutançot, qui s'est penchée

sur l'affaire et qui tente, parce qu'il ne peut pas

faire autant de choses que de tenter d'expliquer

les différentes possibilités

autour de cette histoire.

Il y a dans

ce meurtre familial, si c'est lui,

quelque chose de rare

parce que cet homme

a méticuleusement

mis en scène

pour sa famille

la solution de la lettre. Si

son acte lui revient

à la conscience, il y a l'hypothèse

de l'attentif de suicide, ce n'est pas

celle que je privilégie. Deuxième élément

il se paie

une tranche de vie avant

d'être interpellé, et troisième

piste possible, partir loin

changer d'identité

là, on serait devant

un cas quasi exceptionnel

dans les annales de la criminologie.

Sophie Martin, cette

affaire ressemble, ça va pas

ou de là, mais elle ressemble quand même d'une part

à l'affaire roman pour la dérive

d'un homme, et d'autre part à l'affaire Godard

pour la disparition d'un homme, enfin

ça s'arrête là.

A plusieurs nuances

près, l'affaire Jean-Claude Roman

C'est pour ça qu'il s'arrête là

que vous citez

c'est Amitoman, il a fait croire

tout ce qu'il n'était pas, ce qui n'est pas du tout

le cas de Xavier Dupont-Néglès

qui a mené

une vie

d'entreprise, même si

ça a décliné au fil des uns, mais il a bien

eu des activités, et puis

Godard on l'a retrouvée

on l'a retrouvée à un fémur

donc elle est la dérive

psychologique

de Xavier Dupont-Néglès

C'est toujours compliqué, surtout

je préfère que ça soit un psychiatre

mais ceci dit, c'est vrai qu'en rencontrant

si vous voulez des gens

sa famille ou des proches

on s'aperçoit que le poids

des parents dans le destin

de Xavier Dupont-Néglès est sans doute

assez important, notamment parce que

si vous voulez son père

quand il était ado, vous l'avez rappelé

avait abandonné

sa famille pour partir vivre

des aventures en Afrique

et que finalement lui

disait publiquement

c'est insupportable d'abandonner sa famille

il faut pas, c'est pas bien, donc il condamnait

finalement lui, comme me l'avait dit

un ami du père

il a trouvé peut-être encore une solution plus radicale

mais en tout cas, c'est vrai que moi

ça m'a frappé

le parallèle

si vous voulez l'effet miroir entre le parcours du père

qui avait une vie

c'est un ingénieur aéronautique très brillant

encore plus que son fils, Hubert Légonès

et puis qui

tout se dégrade au fil des ans

il finira par distribuer

des encyclopédiaux porte à porte

il vit dans un petit appart en banlieue parisienne

et tout c'est quand même pas florissant

et donc le fils, si vous voulez

se retrouve un petit peu coincé

lui aussi, puisque ses affaires péricrites

il a trouvé une nouvelle activité

il fait des audites

pour une société de Versailles

dans des hôtels et restaurants

il fait des tournées pour cette société

mais si vous voulez, on est très loin

des 10 000 euros par mois dont parler le sonneur

à un moment ça a existé

ça fait des années que ça n'existe plus

et ça fait des années que Xavier Dupont Légonès

tape ses proches, ses anciennes maîtresses

ses amis, son beau frère etc

il essaie d'avoir de l'argent un peu partout

les moyens pour boucler les fins de mois

et c'est vrai que les enfants grandissants

faisant des études, des activités etc

c'est devenu de plus en plus impossible

il est complètement pris à la gorge

comme son père l'a été

et c'est pas

rien que de rappeler

la mort du père en janvier 2011

c'est à dire

2 mois, 3 mois

chez qui il va

retrouver une carabine

qui est en pièce détachée chez le père

à mesure des jours où il vide l'appartement

du père décédé, il reconstitue l'arme

ça en fait quand même

une tonne si je puis dire

d'indice qui a câble

Xavier Dupont Légonès, votre intime conviction

ou le choix entre

la cavale ou le suicide ?

la cavale

pour les raisons évoquées

c'est à dire d'abord la dérive

le nombre d'indices

qui fait que c'est un éto qui se resserre et qu'il n'a plus qu'un choix

la cavale

et si vous voulez

dans la plupart des

histoires criminelles où les gens

toutes leurs familles, ce qu'on appelle les familles incides

eh bien le père de famille, puisqu'en général

c'est lui

se tue sur les lieux dans 95%

des cas, enfin c'est presque la totalité

là pourquoi il serait allé se suicider

dans l'arrière-pays Varois

ce qu'on pensait les enquêteurs

enquêteurs qui à la direction d'un post judiciaire

pensaient qu'en trois jours on le retrouvait

c'était pas possible

ça s'échappe

et ça fait quand même un certain nombre d'années maintenant

alors vous avez interviewé

les proches de la famille

vous avez interviewé à la fois les proches de Xavier

les proches d'Agnès

qu'est-ce que vous en avez retiré déjà

de ce qu'ils ont pu vous apporter

des éclairages

ça a été quoi leur comportement

l'étonnement, l'affliction

alors je vais être impute

sur les proches d'Agnès

parce qu'ils ont désigné

une personne qui est un peu porte-parole de la famille

mais qui ne dit presque rien

ils sont dans la douleur, ils sont dans le silence

ils sont persuadés que c'est Xavier

du pont de l'Ignès, l'auteur

ils aimaient beaucoup Agnès

il allait souvent avec les enfants passer les vacances

dans la famille en Bourgogne etc

ils n'aiment pas les médias

ils ne veulent pas que rentrer dans le fait

d'hiver où chaque témoignage

pousse un autre témoignage etc

et puis vous avez la famille de Xavier

la mère est l'une des sœurs

pas les deux

qui préfèrent croire

dans la version du fils et frère aimé

plutôt que

la raison et le nombre d'indices

vous l'avez rappelé qui est assez important

auteur des lettres

auteur des achats

auteur d'une cavale

il laisse des indices

comme le petit poussé

il est présent dans les dîners

on sait qu'il est chez lui

son téléphone le marque chez lui

il est tout le temps là

donc les lettres pour vous c'est pas un corbeau celui ?

alors ça dépend quelle lettre

les lettres envoyées pour expliquer les absences etc

tout ça c'est lui

c'est son ordinateur

les lettres envoyées

puis même la frappe

si vous voulez de la lettre d'Arthur

dans sa pizzeria ou de Agnès dans son école

c'est strictement les mêmes lettres

et ça ne ressemble à aucun des deux

donc c'est quelqu'un d'autre qui a utilisé un langage

trop administratif pour les deux

la lettre du 25 juillet

du 25 juillet

alors ça c'est incroyable

oui c'est incroyable

c'est quand même une photo inédite

donc c'est nécessairement

quelqu'un qui connaissait

les enfants

maintenant que ce soit lui

je sais qu'il y a

si vous voulez une dose un peu

d'humour, de jeu, de défi

peut-être dans l'acte et la fuite

que ça fait du point de vue de Agnès

comme où il dit, regardez pas sous la terrasse

on le voit aussi le dernier jour

où on l'a pu le tracer

à Rockbrune sur l'Argence

où il y a ce regard

un peu de défi à la caméra

intérieure de l'hôtel

où il toise un peu genre

attraper moi si vous pouvez

il y a cette dimension-là

mais quand même ça m'étonnerait

si il est un étranger qui l'a refait sa vie

4 ans après

qui s'amuse à envoyer

le docteur Godard

où il y a vraisemblablement eu un corbeau

qui en retrouvait des pièces

là c'est pas le cas

on va se retrouver

un Sophie Martin autour de ses mystères

après réécouter Adèle qui nous chante

Someone Like You et c'était effectivement en 2011

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durée :00:53:38 - Affaires sensibles - Aujourd’hui dans Affaires sensibles, l'affaire Xavier Dupont de Ligonnès, un drame et ses mystères.