La source: La guerre du Kippour
Radio France 10/4/23 - Episode Page - 48m - PDF Transcript
François Sainte-Terre
Aujourd'hui, dans Un Faire Sensible, la guerre du Kippur.
Il y a 50 ans, en octobre 1973,
le premier choc pétrolier est brand de l'Occident
avec ses illusions d'une croissance sans fin.
Dans ce tableau qui sonne le gla de l'amondance,
c'est la guerre du Kippur,
qu'on présente généralement comme élément déclencheur.
Au-delà d'avoir déterminé le cours du prix du pétrole,
ce conflit est surtout le plus sanglant
parmi ceux qui ont opposé le monde arabe et israël
depuis la création d'État hébreu en 1948
et l'exode forcé des populations palestiniennes.
6 ans après la guerre de ces jours,
l'Égypte et la Syrie agressent Israël,
surprenant le monde entier
et portant son paroxysme et la haine à la peur dans les deux camps.
La fureur des combats balaye toutes les certitudes
et l'insouciance d'Israël qui vient de fêter ses 25 ans d'existence.
Son armée, sale, prétendue invincible
et submergée par des ennemis que le pense vaincu
et que, surtout, elle n'a pas vu venir.
Retour au 6 octobre 1973, à 14h,
quand survient le cauchemar.
Notre invité aujourd'hui, Frédéric Ancel,
docteur en géopolitique et maître de conférence
à Sciences Po Paris.
Affaire sensible,
une émission de France Interdiffusion Direct,
récits documentaires, Bastien Gens,
Coordination Franconia,
chargé de programme Rébegade Venante,
Réalisation et l'Envision.
Fabrice Drouel,
Affaire sensible,
sur France Interd.
Il est environ 4h du matin,
quand la première ministre d'Israël,
Goldamer, est réveillée par le téléphone
en ce samedi 6 octobre 1973.
Au bout du fil,
son attaché militaire,
contraint d'interrompre le sommeil
déjà troublé de la dame d'offaires
âgée de 75 ans.
Ce soir, ils vont ouvrir le feu,
annonce le général,
relayant ainsi l'information
que lui a transmise le numéro de Dumossade,
lui-même,
avertit en toute hâte,
par le numéro 1 de l'agence,
Svisamir,
en voyage secret à Londres.
Je savais bien que s'allait arriver,
répond la première ministre,
soudainement,
prise d'invertige.
Ce soir,
ça va venir si vite.
Loin de Tel Aviv,
après de 200 km nord,
les plaines verdoyantes
et hauts plateaux du Golan
sont encore plongées dans la nuit.
Les colonies et les kibutsim,
établis sur les terres,
conquisa la Syrie,
en 1967,
lors de la guerre des six jours,
sont encore endormies.
À 500 km au sud,
dans l'immense plein-insul du Sinai,
prise lors de cette même guerre de 1967,
tout écalme également
dans les Fortins,
qui forment
l'impronable ligne de défense,
par lève,
sorte de l'imagineau
érigé le nom du Canal de Suez.
Dans les rues de Jérusalem,
entièrement sous la Coupe de l'Etat hébreu,
et à Tel Aviv,
la capitale officielle,
l'aube surgit sans un bruit,
parce que c'est Yom Kippur,
le jour du grand pardon.
Ce jour-là,
les voitures ne peuvent pas circuler,
les postes de radio et de Tel est restés en état,
rien ne doit se passer
en ce jour-là,
les Juifs,
en tamage jeune,
de 25 heures.
Dans les bureaux de la première ministre,
l'État-major est divisé.
Le chef des renseignements militaires
zéhira,
et sceptique.
L'Egypte ne peut pas attaquer,
elle renoncera.
Moi chez Diane,
le ministre de la Défense,
au célèbre Bando sur l'œil,
est également réticent
à déclencher
une coûteuse mobilisation générale,
à quelques semaines des élections.
60 000 hommes devraient suffire.
Le chef de l'État-major,
le général El Azar, lui,
est confiant,
et il réclame un raid aérien préventif.
Alors,
Goddamer tranche.
Non.
Pas d'attaque préventive,
comme lors de la guerre des six jours.
Cette fois,
Israël ne doit pas donner l'impression
que c'est elle qui déclenche
un guerre au monde arabe.
Il n'empêche que
l'État hébreu
est mis dans l'état d'alerte maximum.
La mobilisation
des 260 000 réservistes
est engagée,
et les colonies dans le Golan
et le Sinai
commencent à être évacués.
Il faut normalement
72 heures à Tzal
pour se déployer entièrement.
Mais jour de l'homme qui pourblige,
les informations sont lentes
à transmettre.
Et il ne reste que 10 heures
avant le déclenchement
probable de la guerre.
Enfin,
pense-t-il.
A 14 heures,
les discussions sont soudainement interrompues.
Dans les rues de Tala Vive,
un bruit déchire le silence
qui va rentrer
pendant des décennies
des esprits israéliens.
Cette scène
s'est construite dans les films
autobiographiques Kippur,
réalisé par Amos Gitaï,
qui était alors,
en ce 6 octobre,
73,
un jeune homme de 20 ans,
amoureux et réserviste.
Si la rêverie du jeune cinéaste
et bien d'autres israéliens
est interrompue
par le hurlement des sirènes,
sur le plateau du Golan
et dans le Sinai,
c'est un fracas sordissant
qui surprend les 20 000 hommes
de Tzala en poste.
Dans le ciel,
au nord comme au sud,
des centaines d'avions syriens
égyptiens viennent torpiller
leurs dispositifs de défense.
Les hommes de Tzala
sont préaudés pourvus.
L'éco terrible de leur cri d'affolement
s'atturent les radios de communication.
Sur le haut plateau du Golan,
trois divisions d'infanterie syriennes
passent la ligne de cesse et le feu,
pendant que des soldats
sont parachutés
sur le très stratégiquement Hermann.
Dans le Sinai,
plus de 100 000 obus
viennent s'exploser
sur les fortes en lune Marlèvre.
Sur le canal de Suez,
des canaux soigneusement dissimulés
par les égyptiens
pendant des semaines
sont disposés sur les flots.
Dans le brouillard répé,
formé par les explosions répétitions,
près de 33 000 égyptiens
en tamine traversée décisive.
Voilà,
la guerre de Reconquête a commencé.
Elle sera sans pitié.
Un colonel égyptien
se souvient de cette folle traversée
dans le documentaire de Vincent de Cointet
1973,
journal de guerre.
C'est à ce moment-là qu'on devait traverser.
Mettez les 22 canaux à l'eau.
J'ai dit à mes hommes,
allez, on y va.
Les 22 canaux étaient sur le canal.
J'étais debout,
le drapeau de mon pays à la main.
Je grillais pour encourager mes hommes
au nom de l'Egypte.
On traversait et juste en face de nous,
il y avait leur bunker
planqué en haut d'un mur de sable
et dans le signail,
des explosions partout,
tous enflammés.
Nous,
on craignait le Napalm,
on craignait leurs chars,
leurs armées.
Ils allaient sûrement nous massacrer.
Sorti de sa retraite,
le général Charon
arrive dans le signail le soir du 7 octobre
à la tête d'une division de réservistes.
Euron a gardé six jours.
Il est de ceux qui ont fondé
le Parti politique de droite,
le Likud
et espère bien faire chuter
les travailles de Goldamere
aux élections.
Sur le front,
celui comme son nombre
par une équipe de journalistes
censé enregistrer
tous ses faits d'armes,
le très médiatique général
découvre une situation catastrophique.
En quelques heures,
l'armée égyptienne a reconcuit
l'intégralité du canal de Suez
et établit une tête de pont
qui encircle les forteins
de la ligne Barlev.
Les veines contractes
orchestrées par le commandement
de l'armée du Sud,
le général Gonen en tête,
se sont soldés par des échecs
et des centaines de soldats israïniens
sont pris au piège de leur bunker
à présent encirclés
par l'armée égyptienne.
Au Nord,
la situation n'est pas meilleure.
L'armée syrienne s'est emparée
des principaux points stratégiques
du pâteau du Golan.
En tout,
ce sont près de 400 000 soldats
qui attaquent Israël
simultanément sur deux fronts.
Salle, posage noitère.
Moshe Dayan,
le ministre de la Guerre
en visite sur les deux fronts,
ne peut que constater le naufrage.
Et il envoie un rapport
à Cablan, à Godemère,
et celle-ci ne retient qu'un seul mot
prononcé par son ministre,
un mot inimaginable,
quelques semaines plus tôt,
rédition.
Comment le cauchemar israélien
t'est pu devenir aussi réel ?
Cinq ans après,
les débats sont encore ouverts
pour comprendre
l'une des plus grandes surprises
de l'histoire.
Ou comment
l'Egypte et la Syrie,
en pleine guerre froide,
ont réussi
pendant des mois
du pêle monde entier.
Pour le comprendre,
revenons quelque part
plus tôt,
en mars 71.
Le nouveau président égyptien,
Anorel Sadat,
fait parler de lui.
Qu'un jour après
avoir renoncé à la télé
égyptienne
qu'il ne renouvelait pas
le traité de ses sylphes
avec Israël,
il est interviewé
au micro de l'ERTF
pour éclaircir ses positions.
C'est une question
de fierté nationale.
Sommes-nous prêts
à défendre nos territoires
ou non ?
Ils ont rendu les choses
aussi simples que cela.
Donc,
nous disons,
nous ne pouvons
prolonger le cessez-le-feu.
Oui, l'impasse est totale.
Nous avons toujours essayé
de dire à nos amis en Europe
ce qu'est le plan sionniste.
Nous avons toujours essayé
de dire à nos amis en Europe
ce qu'est le plan sionniste.
Ils veulent l'expansion territoriale,
de la Terre,
plus de Terre.
Le plan sionniste c'est
l'expansion.
Voilà près d'un an
que Sadat appuie
la succession du défunt Nasser,
l'homme qui incarna
un temps le rêve
d'unification
du monde arabe
autour de l'Egypte.
Après avoir éliminé
tous ses opposants,
Sadat cherche péniblement
à s'inscrire
dans les pattes
de son prédécesseur
en se taillant
une image de leader crédible
sur la scène internationale.
C'est que l'homme
et son pays
ne fédèrent plus grand monde.
La République arabunie
n'est plus qu'un vie d'horreur.
L'économie égyptienne
est dévastée.
Sa société est divisée.
Et surtout,
le pays est meurtri
par la singue lampe
des fêtes de 1967
contre Israël.
Et son territoire
est toujours amputé
de 60 000 km2.
Dans la péninsule du Sinaire
où les Israéliens
installent tranquillement
leur colonie,
le canal de Suez
est devenu une zone
de ces selfes gelés.
Alors que sur la rive orientale,
l'insolante Ligne Barlev,
ses fortins
et sa muraille do sable,
rappellent chaque jour
aux Égyptiens
que leur voisin israélien
est invincible.
Alors, quand sa date déclare
en ces mois de mars
que l'année 1971
est celle de la décision
dans le conflit Israélo-Arab,
le reste du monde
est pour le moins dubitatif.
Sa date est-il vraiment
prêt à faire la paix
et reconnait Israël
en cas de retrait du Sinail
?
Et face à leur inflexibilité
sur cette question,
peut-il vraiment se permettre
de leur déclarer la guerre ?
Certainement pas.
En tout cas,
passant le soutien massive
du géant soviétique
qui perfue son économie
et son armée.
Or, cet URSS de Brezhnev,
alors que son l'heure de la détente
n'est pas très encline
à titiller l'Amérique de Nixon
en soutenant une guerre
contre son premier allié,
Israël.
En mai 1972,
précisément,
les deux géants se retrouvent
à un coup
et conclut un statu quo
pour ce qui concerne
la situation au Moyen-Orient.
Personne n'agit vraiment
pour faire avancer la paix,
car personne ne pense
possible à repousser la guerre.
Les armées arabes
sont trop faibles
et Israël est insimmersible.
Lassé par la tempérance
de son messain soviétique
et sa lenteur
et lui livrer des armes,
sa date cherche
à faire bouger les vignes.
En juillet 72,
il déplace une pièce
sur l'échiquier
qui surprend tout le monde.
Les journalistes en débattent.
La décision
du président égyptien Sadat
de demander le retrait
des conseillers militaires soviétiques
change incontestablement
les données diplomatiques
du conflit Israélo-Arab.
Bien, naturellement,
aujourd'hui, on se pose
beaucoup de questions
sur les raisons
qui ont poussé le président
Sadat
à prendre une décision
extraordinairement importante.
Parce que, apparemment,
c'est un considérable succès,
disons, si vous voulez,
pour les États-Unis.
Voilà, toute une région
du proche orientale,
une région de la Méditerranée
qui va se trouver
une sorte vidé
de la présence militaire soviétiquée.
Il a donc fallu des raisons
très importantes
pour que le président Sadat
prenne une décision
qui modifie aussi
profondément l'éficier,
qui, à terme, risque,
malgré tout,
de menacer le potentiel
militaire égyptien
depuis des déclarations
naturellement multiplies
sur le maintien
d'amitié soviétaux égyptiennes.
Le jeu est trouble,
mais il envoie la chandelle.
L'URSS, surprise,
mais soucieuse
de ne pas perdre
totalement son influence
dans la région,
continue à noyer l'Egypte
sous ses armes,
comme son Anus Sadat.
Dans le même temps,
celui-ci peut orchestrer
un rapprochement
avec l'administration
de Nixon
et son conseiller spécial
en matière d'affaires étrangères,
Henri Kissinger,
un homme pour le moins
condescendant
qui néguge
ce rapprochement
avec Sadat
et ne prend pas très au sérieux
ces menaces
de conquérir le signail
par les armes.
Dans ce mépris,
l'Egypte voit une hausse
pendant de longs mois.
Elle désinforme
sur les capacités
et les intentions
de son armée,
tout en se préparant
secrètement à la guerre.
Dans le secret du palais,
Al-Iti-Adiyah,
l'État-major adubitien,
affine son plan.
Il ne s'agit pas d'espérer
reconquir
tout le signail.
Non, ce serait suicidaire
de s'engouffrer trop loin
dans le lésère
à la merci
de la version syraélienne.
Non, l'objectif
de l'opération
barbre
est de surprendre.
Autrement dit,
une attaque éclair
pour reprendre
le canal de Suez
et maintenir
sur l'autre rive
une tête de pompe
profonde d'une quinzaine
de kilomètres.
Un objectif raisonnable
pour arriver en force
à la table des négociations
et contraindre
ainsi l'État hébreu
à renouer
avec ses frontières
de 1947.
Bien,
mais pour mener
à bien son plan,
ça date à besoin
d'un allié
qui attaque
sur un autre front.
Eh bien, ce sera
la Syrie d'affaisée
de l'Assade,
meurtrie par la perte
du Golan
et Roi-Vanchard
et non la Jordanie
qui est en scène
trop fragile,
peu fiable.
A telle habile,
l'intransigence
de Val-la-Mer
rejette toutes les tentatives
de conciliation
des diplomates
des Nations Unies.
Cet accord
de non belligérance
qu'on lui propose
coûtera Israël
ce nouvel espace vital
pour reprendre
son expression
qui pourtant renvoie
de douleur aux souvenirs
mais qui justifie
la conquête des territoires
repris aux Arabes
pendant la guerre des six jours.
Des terres
pour habiter,
des côtes
pour commercer
et surtout
des zones tampons
surmilitarisées
qui maintiennent
à bonne distance
les voisins hostiles
au nord comme au sud.
Assuré du soutien
des États-Unis
plus sûr que jamais
de sa superiorité militaire,
Israël avance avec force
vers son 25e anniversaire.
Le 7 mai 1973,
une dizaine de milliers d'hommes,
400 avions
et des centaines de blindés
défilent dans les rues
Jérusalem.
Drôle de fête
d'anniversaire
qui prend juste 10cp
mais qui a essentiellement
vécu en état de guerre
ouverte
ou la torrente.
A l'occasion,
l'ambassadeur d'Israël à Paris
répond aux questions
Jean-Pierre Alcabache
et des journalistes français.
M. l'ambassadeur,
est-ce que vous y croyez
à un nouvel affrontement ?
J'espère que non
mais ça dépend pas de nous.
Est-ce que vous prenez
au sérieux
les menaces qui viennent
du côté égyptien
ou du côté libien ?
Logiquement,
je dirais non
mais tant donné que la logique
joue un rôle
relatif
au Proche-Orient
tout est possible.
M. l'ambassadeur,
est-ce que vous pensez
que l'armée d'Israël
serait cette fois
prête encore
à faire face victorieusement
à une attaque
des armées arabes ?
Nous les espérons bien.
L'Egypte est le seul
à 40% plus d'avions
qu'Israël.
On sait que les arabes
ne sont plus d'avions
que de pilotes.
Je n'ai pas compté.
Ils ont peut-être
des pilotes
qui ne sont pas
tout à fait entraînés.
Je ne sais pas
mais je crois
qu'ils ont des pilotes.
Les réponses plus
qu'évasives
de l'ambassadeur
sont à l'image du doute
qui s'installe
peu à peu
dans les esprits israéliens.
Depuis plusieurs mois,
les services
de renseignement hébreux
sont en alerte.
Les manœuvres
d'infanterie
sur la rive occidentale
du canal de soins se répètent.
Les israéliens
n'en perdent pas une miette
mais cette agitation
illisible
les laisse circonsteper
d'où la langue
de Bois,
Bois Brut
de l'ambassadeur
que vous n'est d'entendre.
Les pouvoirs égyptiens et syriens
se montrent de plus
en plus bellicueux.
Certes.
Mais se prépart-t-il
vraiment à la guerre
?
Ou bien bluff-t-il ?
Ni le chef
de renseignement militaires
zéhira,
ni le chef
de l'état-major et lasard
ne croient
une attaque plausible.
Les forces aériennes
de l'Egypte
sont bien trop faibles
pour se permettre
une reconquête des sinailles.
Mais le Mossad
de Zamiar, lui,
est formel.
Ces agents
sont d'autant plus sûrs
qu'ils ont entre les mains
un informateur
de choix.
Celui que tout le monde
surnomme
l'Ange du Mossad.
Une pièce maîtresse
qui impressionne
et rassurent
jusqu'au service
secret américain
puisqu'il s'agit
du propre neveu
du défunt nacer.
Un dignité
égyptien,
membre
de sa date
qui plus est
un agent double
prêt à trahir
son pays
et le secret
le mieux gardé
du Moyen-Orient.
Oui,
l'Egypte
et la série
vont attaquer.
Ce sera le 15 mai.
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
Aujourd'hui,
la guerre du Kippur.
France inter
...
affaire sensible.
...
Été 73,
la guerre n'est pas là.
Pourtant,
selon les informations
du Mossad,
il y a déjà éclaté
deux fois
en octobre 72
et en mai 73.
Des dizaines
de millions de dollars
ont été dépensés
pour renforcer
la défense
sur les lignes
de ce set de feux,
mais rien ne s'est passé.
Alors,
la peur israélienne
se déporte
sur un autre terrain.
Depuis les attentats
des géodes muniques,
décapiter
les cellules terroristes
palestiniennes
et l'obsession
d'Israël.
Mais en cet été
73,
rien ne se passe
comme prévu.
Le Mossad
et les Quak retentissant
se trompent
de cibles,
par exemple.
Et le service
de renseignement
de Zadny
est discrédité.
...
L'ange du Mossad
continue
à abrever
ses employeurs
en informations
de choix
sur les intentions
d'Égypte
et de son allié syrien.
La guerre
viendra fin septembre
ou début octobre,
prévient-il
dès le mois de juillet.
Mais le Mossad
n'a plus
l'oreille de Gallamere
et de son ministre
préfère
les mots rassurants
du chef
du renseignement
militaire Zahyra
qui lui
n'en démorent pas.
La guerre
est très peu probable.
Et même
si les Égyptiens
et les Syriens
sont armés jusqu'aux dents
par les soviétiques
qui ont livré
des chars
dernières générations
des missiles
de défense antiaériennes,
des avions
Mig-25
et autres
Sukhoi-22,
ainsi que
de puissants
GEDO
pouvant percer
la muraille
de sable
sur les lignes
de cesser le feu
multiplié rapport
alertant
sur les mouvements
des armées ennemies
et même
si le roi sain
de Jordanie
ayant compris
les plans de sada teda sada
bien en informé
en personne
Gallamere
le 25 septembre
non
décidément
rien n'y fait
l'état-major israélien
à une salle
reste attentiste
sur de leur fait.
Le 30 septembre
Gallamere
est à Strasbourg
pour s'adresser
aux conseils européens.
Il n'est pas question
de guerre
contre le terrorisme palestinien
toujours et encore
et quelques jours après
une nouvelle attaque
contre des migrants juifs
en Autriche.
A l'occasion
quelques jours avant Yom Kippur
la première ministre israélienne
est reçue
dans la grande synagogue
de Strasbourg
toute la communauté juive
de la région
est venue pour voir
la dame de fer
en personne
et écouter
les mots
du grand raban
en son honneur
aller entendre ces mots
difficile de s'imaginer
que 8 jours plus tard
Israël
se retrouvera
au bord de l'implosion
Nous tenons à vous exprimer
notre profonde reconnaissance
en vous souhaitant
à vous madame
à vos proches
aux membres de votre gouvernement
et à toute la population
d'Israël
une heureuse nouvelle année
5734
qui puisse apporter
la santé,
la prospérité
et surtout la paix
en Israël
l'Israël au arabe
s'est rallumé brutalement
au proche orient
les forces syriennes
et égyptiennes
affrontent les forces israéliennes
depuis 13 heures
heure de Paris
la bataille
se décidera
dans les tout prochains jours
et s'achèvera
par une défaite singlante
pour ceux
qui se sont lancés
dans cette aventure dangereuse
a-t-il déclaré
nous espérons
que cette fois-ci
le roi Hussain de Jordanie
montrera assez de sagesse
pour rester en dehors
des hostilités
a déclarer notamment
le général Moshe Dayan
évoquant les récents développants
des situations militaires
sur le canal de Suez
le ministre a déclaré
comme vous le savez
il n'était pas possible
de garder toute cette ligne
sauf
si on y plaçait
des forces très importantes
ce qui n'était pas notre but
le ministre
a enfin invité
la nation israélienne
à patienter pendant le bref
pour le déploiement
de toutes nos forces
ce qui permettra
de défruire
l'ennemi
le 8 octobre 1973
cette fois la guerre est là
les contre-offensives
sont réussies
nous allons continuer
à les frapper
pour leur briser les eaux
sexlan
le chef d'état-major israélien
deux jours après
le déclenchement
des combats
mais son orgueil affiché
n'a d'égal
que l'affliction
qui gagne en vérité
tout l'entourage
de la 1re ministre israélienne
oui
parce que la situation
est catastrophique
et sur les deux fronts
les opérations
de contre-offensives
ont tout échoué
sur le fond sud
le général Gonin
a envoyé 500 chars
se fracasser
contre la ligne
de défense égyptienne
un désastre
entre le trop médiatique
et ingérable
Ariel Sharon
et le déprécié
instable Gonin
une véritable
guerre des chefs
se déclenche
l'armée égyptienne
elle n'avance plus
mais elle peut
concélider ses positions
et sa date
de se permettre
de renvoyer
les ambassadeurs occidentaux
venus lui proposer
un compromis de cesse et le feu
non, lui
veut le retrir
d'Israël, Lucinay
rien d'autre
au nord
sur le plateau du Golan
les divisions de réservistes
parviennent tout
juste à résister
aux chars syriens
dans la bien-nommée
vallée des larmes
de l'issue de cette bataille
pourrait bien dépendre
le sort d'Israël
car
Sitzal
perd le plateau du Golan
les Syriens
se retrouveront
à la porte des frontières
de 1947
et aux portes
de ces frontières-là
dans le Can Rabe
il n'a jamais été question
d'une invasion d'Israël
simplement
de les contraindre
à rendre les territoires occupés
mais au sommet
d'état hébreu
on ne voit que le gouffre
qui menace
crise d'angoisse
menace de suicide
mise en branle
de l'appareil nucléaire
qu'elle soit vraie
aux fausses
les légendes
qui circulent
sur ces jours terriblement
d'un état de panique
des dirigeants
la publication
des délibérations
milistérielles
reprises dans l'ouvrage
la guerre du Coupour
n'aura pas lieu
de Marius Chatner
et Fabriques Chilot
donnent la mesure
de leur état
d'effondrement
ils veulent en finir
avec les Juifs
d'éclar par exemple
abattu
Mochélayan
personne d'Israël
va disparaître
au pied du mur
Israël
décide alors
de se concentrer
sur le fond nord
et lance
des résériens
sur Damas
pour se ficher
de ce que dira le monde
et donner carte blanche
à l'armée
Au soir du 10 octobre
le monde
justement
est encore à bas ordi
de la soudaineté
de la violence
des conflits
et à la une
d'ugité de l'Ortf
la situation
au Moyen-Orient
paraît
bien illisible
et incertaine
Mesdames et messieurs
bonjour
6 jours de guerre
au Proche-Orient
et l'escalade
enregistrée
dans les combats
c'est-à-dire
que la guerre
sera dure et difficile
et longue
Les communiqués militaires
publiés
par chacun
des Etats-Majors
font état de perte
énorme
en avion
en bateau
et en char
et il est difficile
d'en trouver
la juste proportion
6 jours après
le déclenchement
de cette guerre
la Syrie et l'Egypte
voient leur potentiel
régulièrement renforcé
par les autres
pays arabes
le Maroc et la Tunisie
ont envoyé
des renforts
d'infanterie
et d'artillerie
en voie
un corps expéditionnaire
de 16 000 hommes
cependant que
la Libye
l'Arabie Saoudite
le Kuwait
et les Émirats Arabes
apportent leur soutien
financier
c'est-à-dire
combien la situation
est extrêmement sérieuse
et semble aller
inévitablement
vers une aggravation
dont personne
ne peut prévoir
ni l'ampleur
ni les conséquences
Resté pour l'instant
dans l'ombre
les deux géants
pleines détente
se regardent
en chaine faillance
et retardent
leur arbitrage
au fond
soviétique comme américain
aussi surpris l'un que l'autre
du déclenchement
de cette guerre
souhaite un match nul
et reste le plus
loin possible
des combats
mais si Vreshnev
fustige l'audace
de sa date
il ne stoppe pas
pour autant la livraison
d'armes
à ses alliés arabes
il craint en fait
que Tzal
finisse par les écraser
dans un terrible
retour de bâton
la même crainte
agite Nixon
au point qu'il refuse
d'accorder
les liens
le point aérien
et le soutien militaire
qu'il réclame
tout le monde a peur
au final
d'une déferlante israélienne
qui rompe
à jamais l'équilibre
des forces
au Proche-Orient
les américains
redoutent en outre
qu'une aide
trop appuyée
de l'OTAN
israël
offrit l'occasion
en or
au pays arabe
pour décider
une hausse
des prix
du baril
voire même
d'un embargo
mais la guerre
qui pour se fiche
pour l'instant
jusqu'à ce que brusquement
il fasse une erreur
sur le front nord
grâce au percer
de son aviation
Sahel a repris
la main et maîtrise
de nouveau
l'ensemble du plateau
les israéliens
peuvent voir venir
alors
contre la vie
de tous et généraux
Sadat
décide
d'une nouvelle offensive
dans le Sina
et pour soulager
l'allié syrien
le 14 octobre
les 400 chats régyptiens
embarqués
insensés
se font massacrer
la ligne
de défense égyptiale
déséquilibrée
le général Charon
orchestre une percée
fait traverser le canal
seichard
Sahel met un pied
en afrique
au moment même
où le tentatant
du point et rien
entre les états unis
et israël
est établi
et cette fois
l'issue
du conflit militaire
ne laisse
guerre planer le doute
militaire seulement
car le 16 octobre
alors qu'une monumentale
bataille de char
la plus grande
mondiale
tourne à l'avantage
des troupes de Sahel
le président Sadat
se présente devant
le parlement
du peuple égyptien
pour fêter
paradoxalement
sa victoire
historique
et symbolique
aujourd'hui
j'annonce à notre peuple
à notre nation arabe
tout entière
que les siècles
d'obscurantisme
et de défaite
sont révolus
après que les forces
armées en Egypte
et en Syrie
aider par d'autres armées arabes
ont remporté
la première
vraie victoire
pour les arabes
et cela
depuis des siècles
étrange victoire
pour une drôle de guerre
qui aura fait
20 000 mœurs
dans les forces arabes
pour environ 7000 tués
du côté israélien
Sitzal
a repris le contrôle
sur tous les fronts
et que la division de Charonne
m'a l'as même
d'avancer jusqu'au coeur
c'est bien israël
qui paraît défait
qu'en quelques jours plus tard
le 22 octobre
un accord de cesse et le feu
est imposé
au biligérant
par les nations unies
comprendre
par les deux arbitres
du monde
les Etats-Unis
et l'URSS
les américains
qui ont démontré
à l'état hébreu
le caractère vital
de leur soutien
force goldamère
a ordonné le retrait des signailles
par la même
Nixon Exinger
s'assure de leur influence au coeur
l'amérique vient de mettre
un pied en Egypte
qu'elle ne quittera pas si tôt
a jamais traumatisé
par les heures terribles
qui ont suivi ce 6 octobre
en 1973
c'est comme si la société israélienne
ne s'était jamais remise
de cette excès de confiance
qu'il a aveuglé
à l'image de goldamère
bientôt détrôné
par la droite israélienne
qui prend le pouvoir
pour la première fois
en 1977
au micro de france culture
un an avant de mourir
elle est encore hantée
par ses instants décisifs
je n'ai jamais été générale
mais j'avais un pressentiment
que je ne pouvais m'expliquer
seul contre tous
ils avaient leur information
et ils savaient tout mieux que moi
rien n'a laissé passer
ils en étaient certains
mais moi j'avais un pressentiment
je me répétais
je me suis dit moi certain que
et jamais je ne me pardonnerais
d'une pas leur avoir
d'accord mais écoutez moi
vous êtes persuadés
qu'il n'y aura pas de guerre
moi aussi
alors décrêtez la mobilisation générale
en cette même année 1977
le président Sadat
fait un voyage historique
à Jérusalem
à la rencontre
du premier gouvernant
de droite de l'état d'israël
Melhem Begin
première poignée de main
en mondiaux vision
pour un processus de paix
qui débouche
sur les accords de Candéville
l'année suivante
drôle de paix
pour l'Egypte
qui est dès lors
mis au banc du monde arabe
drôle de paix pour Sadat
qui ne la trouvera plus jamais
en 1981
pour avoir été celui
qui a pactisé avec l'ennemi juif
il est assassiné
par les frères musulmans
ironie du sort
c'est aussi un 6 octobre
8 ans jour pour jour
après le déclenchement
de la guerre d'Equipour
affaire sensible
aujourd'hui la guerre d'Equipour
notre invité
Frédéric Ancel
bonjour
bonjour
docteur en géopolitique
et maître de conférence
à sciences paupariche
signale la réédition
de votre livre
Les 100 mots de la guerre
au presse universitaire
de France
bien alors
récupérer les territoires
perdus pendant la guerre
des 6 jours
ça semble être
la motivation principale
de l'Egypte
et de la série
est-ce la seule ?
alors en tout cas
pour l'Egypte
où il s'agit de récupérer
le Sinaï
n'est pas possible
et sa date le sait très bien
d'ailleurs quelque part
vous lui avez rendu hommage
à la fois en termes
pragmatiques et géopolitiques
mais aussi en termes morales
sa date lui
après la mort
de son prédécesseur Nasser
en 70
comprend quelque chose
de fondamental
c'est que le temps
ne joue pas nécessairement
pour lui
en dépit d'une démographie
favorable à l'Egypte
et que s'il veut un jour
développer économiquement
l'Egypte
il lui faut
passer du côté américain
parce que les soviétiques
sont bien gentils
donnent des armes
mais n'ont pas d'argent
mais pour passer
du côté américain
c'est évidemment récupérer
le Sinaï perdu
en 67
autrement dit
la guerre de Sadat
est une guerre pour la paix
et d'ailleurs il la fera
vous l'avez très bien rappelé
il vient coragueusement
en 77
donc on est
on est moins de 4 ans
après la guerre
et la manière dont il fait
la guerre
est une illustration
très de son pragmatisme
d'ailleurs
les soldats israéliens
prisonniers
sont
leur sort
n'est pas évidemment
très évident
mais ils ne sont pas
cruellement traités
comme les soldats
et que Hafez al-Assad
le père de l'actuel Bacha
lui voulait
voulait bien dit aussi
une guerre de revanche
mais
au mieux
pour conquérir Israël
et donc de ce point de vue
là il y avait un Yathus
en réalité
ils se sont encore
entre la Syrie et les Jitt
absolument
mais le vrai stratège
en quelque sorte des deux
c'était vraiment
à Noir Al-Sabat
faire la guerre
pour gagner la paix
c'est étonnant
c'est très éclairant
Saddam Hussein
pardon
le roi Hussein de Jordanie
quel rôle
il joue là-dedans
finalement
mais il joue un rôle
de traître aux yeux des Arabes
puisqu'il prévient
il avertit
les Israéliens et Goldamere
là aussi vous l'avez
très bien rappelé
de ce qui va se passer
pourquoi
parce que Hussein de Jordanie
il a perdu la sixe Jordanie
lors de cette fameuse
guerre
des six jours de 67
mais surtout
il fait partie
d'un clan
enfin il est à la tête
du clan
Bédouin des Achémites
qui ont toujours
considéré
le mouvementionniste
comme finalement
un nouveau partenaire
proche orientale
positif
pourquoi
parce que la Jordagne
est perçue comme risque
justifié d'ailleurs
de se faire croquer
par des États
ou des courants arabes
donc tant qu'à faire
une nouvelle minorité
s'installer dans la région
bah écoutez
autant fonctionner avec elle
et donc le
d'ailleurs la Jordanie
fera plus tard la paix avec Israël
en 94
et aujourd'hui
l'État est en paix avec Israël
donc vous voyez
le Hussein de Jordanie
n'avait pas intérêt
à ce que son turbulent
voisin syrien notamment
emporte une victoire
face à Israël
je crois d'ailleurs
que le roi Hussein
entretenait des relations
cordiales avec Goldamere
non seulement cordial
mais aussi son grand-père
Abdallah en 45
avait vu absolument
avait vu dans le plus grand secret
Goldamere
en pleine première guerre
Israël ou Arabes
alors du manière générale
et au-delà de
cette affaire de 1973
et même jusqu'à aujourd'hui
une question qu'on se pose souvent
vous allez peut-être nous éclairer
de quelle façon les pays arabes
soutiennent-ils
ou non les Palestiniens
est-ce que c'est leur priorité
ah non mais bien sûr que non
c'était pas leur priorité
et on le voit bien
avec les accords d'Abraham
de 2020
c'était d'ailleurs
le monde arabe lui a reproché
à l'époque
d'avoir fait une paix séparée
avec Israël
ce qui est d'ailleurs
est assez injuste
parce que dans les accords
de paix de Khamnayevid
de 1978-2019
il y a deux volets
évidemment le volet restitution
du Sinai
en échange de la paix
très bien
mais il y a un deuxième volet
où l'Egypte
en principe
impose aux Israéliens
d'organiser des élections
locales
avant un processus de paix
en ces genres d'addict
pour les Palestiniens
par exemple
Begin ne le fera pas
mais vous voyez
après vous avez
ce qu'on appelle
la fameuse réelle politique
au fond
chaque état voit midi à sa porte
avant de soutenir
telle ou telle cause
notamment la cause palestinienne
la Syrie souhaitait
récupérer le Golan
et plus si affinité
croquer la Galilée
voire toute Israël
et comme on l'a dit
l'Egypte souhaitait
récupérer le Sinai
à partir de là
bien sûr
que la cause palestinienne
est une cause populaire
dans le monde arabe
mais ça ne signifie pas
que les potentas
qui sont assez rarement
élus de manière démocratique
entre parenthèses
dans le monde arabe non
on est bien d'accord
donc ça ne veut pas dire
que ces régimes
accordent une priorité
à la cause palestinienne
Est-ce que ça veut dire
qu'au moins dans le discours
ils jouent un double jeu ?
Dans une certaine mesure
oui parce que
la cause palestinienne
pour le monde arabe
a été un cash sexe
pratique des divisions
entre eux
entre ces états arabes
d'une part
divisions parfois
prenant la forme
de véritables guerres
et puis le cash sexe aussi
de politiques
sociales, économiques, diplomatiques
sociétales
ubesques
qui ne fonctionnaient pas
qui n'étaient pas
en faveur du plus grand nombre
c'est vrai que ce qu'on fait
pour oublier
pour faire oublier
aux gens qui ont faim
ou qui vont en prison
on pointe le doigt
sur l'ennemi extérieur
en l'occurrence
cet israël c'est extrêmement pratique
le monde arabe
l'a fait pendant des décennies
franchement aujourd'hui
ça marche plus
alors cette guerre du kippur
de 73
qui l'a gagné finalement ?
à moins qu'il n'y ait pas de vainqueur
alors ça c'est une question centrale
ce qui est fou
c'est que chaque année
et on l'a vu encore il y a
quelques jours en israël
dans le calendrier hebraïque
les israéliens
se lamentent
d'ailleurs on l'a entendu
dans le reportage que vous avez diffusé
se gargarisent d'avoir
remporté une grande victoire
franchement d'un point de vue
strictement militaire et stratégique
sur le terrain
c'est une grande victoire
pour israël
mais le coup occasionné d'une part
la surprise
la très mauvaise surprise
d'autre part
et tout cela
après deux grandes victoires
fulgurantes
56 Suez
et donc 67 guerres
et ses jours
fait qu'effectivement
les égyptiens
ont cassé quelque part
cette espèce de malédiction
et d'humiliation
lié à assez
des fêtes permanentes
quand aux israéliens
eux
au moins entre 67 et 73
je le dis clairement
ils prenaient
les arabes
pour des imbéciles
et il faut bien noter
que l'arrogance
de Moshe Dayan
le fameux chef
d'état-major puits
ministre de la Défense
au bandeau
qui l'avant veille
diagole d'Amir
mais ils n'ont mis
ne sont pas capables
d'intervenir
et combien même
on les rejette très facilement
par-delà le canal
ainsi que beaucoup d'autres
militaires
et de simples citoyens israéliens
cette arrogance-là
elle mène
à 73
et qui pourrait
ce qui est intéressant
c'est que
sa bâte l'avait bien compris
là encore
il a fait oeuvre de stratégie
de ruse
il l'a joué
j'allais dire
il l'a joué qu'aux êtres
en tout cas tout au long de 73
ça a été bien rappelé
il fait des manœuvres militaires
mais dans les dernières semaines
il fait celui
qui en réalité
fait semblant
de proposer
un succès le feu définitif
voire même
une dynamique de paix
donc les israéliens
considéraient
que les arabes
seraient définitivement
trop mauvais or
il ne faut
jamais
mes estimées
aujourd'hui
les arméniens le paient
tous les jours
très cher
depuis leur défaite
de 2020 contre les asériens
qu'ils sous-estimaient
militairement aussi
et quelque part
quelque part
la puissance russe
a mesestimé
ses adversaires
à commencer par
les forces ukrainiennes
je veux dire que
peut-être que
Anwar al-Sadat
a été le
le plus fin politique
des dirigeants arabes
très clairement
oui
très clairement
syndate
a compris
ce qu'il était
train de se jouer
un, deux
du cinéma
donc avec la profondeur stratégique
le pétrole
le tourisme
etc.
le prestige
alors bien sûr
il en est mort
malheureusement
mais ça a été
je crois le grand homme
de la guerre du kippur
et de manière générale
l'un des grands hommes
l'un des rares grands hommes
du monde arabe
j'ajoute un point
sous le permette
Henri Kissinger
a joué un rôle
très important
et quand
oui
il est toujours
très vivant
mais frais comme un gardon
cent ans
Kissinger
a réussi
quasiment à lui seul
parce que Nixon à l'époque
est complètement englué
dans la fière de Watergate
oui c'est vrai
donc Nixon
ne s'intéresse pas
donc il laisse
littéralement
Kissinger tout faire
et Kissinger va
finalement
porter crédit
à la volonté
de sa date
de basculer
dans le camp américain
et là
Kissinger
en 73
marque
quelque part
la fin
de cette malédiction
américaine
au Moyen-Orient
et ailleurs
je vous rappelle
le Vietnam est à peine
presque 10 ans
de recul
jeu aux stratégies
américains
France inter
affaire sensible
Fabrice Drouel
Prédéric Ancel
il y a-t-il des leçons
militaires
à retenir
cette guerre de Kippur ?
oui il y en a eu principal
qu'on retrouve aujourd'hui
en Ukraine
et qu'on a retrouvé
il y a 3 ans
en Arménie
contre l'Azerbaïdjan
c'est la ringardisation
du Chardasseau
ensuite
il y a eu
une importance assez décisive
sur le front de l'Ouest
puis bien évidemment
en 39-45
en 56 et en 67 aussi
toujours
d'ailleurs au Proche-Orient
en 73 il est ringardisé
par quoi ? par des missiles
par tout type de missiles
anti-charts
et alors aujourd'hui
je vous laisse apprécier
les drones
qui du coup
accompagnent
les missiles tirés
à partir des avions
puis des simples
fantasins
en quelque sorte
et je vous passe les mines
donc aujourd'hui
le chard est ringardisé
et il a été
décembre 1973
puis alors j'ajoute
d'un mot
mais ça c'est une leçon
sans-piternel
mon maître en géopolitique
le grand géographe
Yvlakos dirait
a dit
ben oui
la géographie
je le cite
la géographie
ça sert d'abord à faire la guerre
et les égyptiens
entament l'offensive
à 14h
au moment où les israéliens
ont le soleil dans les yeux
donc si vous voulez
et par ailleurs
la caractéristique
désertique
du Sinai
puis la caractéristique
basalto-volcanique
du haut plateau
du Golan
que vous évoquez tout à l'heure
mais on le voit encore aujourd'hui
en Arménie
et on le voit aussi en Ukraine
on ne fait pas
d'observation militaire
et d'ailleurs
on ne fait pas la guerre
sans tenir compte
de la sans-piternel géographie
alors l'événement
dont nous parlons
est l'un des événements
majeurs
pour le monde entier
de la pré-guerre
parce que ça nous sort
d'être anglorieuse
c'est le premier choc
pétrolier
ça crée une crise
dont on
ne se trouve toujours
pas sorti
finalement
et puis aussi pour Israël
parce que avant 1973
on a
le destin
romanesque
et romantique
d'Israël
déjà ce pari historique
et puis
cette terre de
de kibbutz
de laboratoire du socialisme
il y a
il y a une ferveur
il y a quelque chose
qui fait rêver
et puis il y a 73
qui renvoie peut-être
à des réalités
moins propices au rêve
d'une terre promise heureuse
oui et notamment
encore une fois
cette espèce d'arrogance
alors qu'on peut peut-être
comprendre
parce que 25 ans
seulement d'état
après 2000 ans d'errance
de peau gros
mais puis bien évidemment
après l'achat
effectivement c'est un destin
particulier
et puis en 1973
le licou d'arrivera au pouvoir
donc là effectivement
on a une autre représentation
de l'espace
du temps
de l'importance de la Bible
et puis effectivement
le nouvel Israël
issu en quelques sortes
en des années 70
mais aussi
du choc de 73
plus précisément
mènera à ce qu'on connaît
aujourd'hui
donc une étape
beaucoup plus libérale
plus individualiste
plus religieux
plus nationaliste etc
ça c'est vrai pour Israël
oui bien sûr
plus tendu aussi
alors ça c'est vrai
pour Israël
avec alors un point
peut être plus positif
c'est les accords d'Abraham
d'autres Etats-Arabes
n'auraient absolument
jamais signé la paix
sans que l'état le plus central
et le plus puissant
à savoir l'Egypte
l'eut fait
auparavant
et enfin pour le monde
n'oublions pas
que l'avant veille
du
comment du Cécile Feu
trouvait d'ailleurs là
aussi vous avez raison
de concert entre
les soviétiques et les américains
qui étaient en pleine détente
il faut le rappeler
qu'ils ne voulaient absolument pas
oui absolument
voilà donc je le rappelle
mais vous avez tout à faire
d'accord
l'avant veille
les américains déclenchent
la préalerte nucléaire
et c'était la première fois
et depuis
il n'y en a plus jamais eu
donc faut pas oublier ça aussi
ça a été
en dépile la détente
ça a été extraordinairement
tendu pratiquement
jusqu'à la veille
du fameux Cécile Feu
et ça fait peur au monde entier
ah ça fait peur au monde entier
on pensait que là
on était une nouvelle fois
au bord du gouffre
après l'affaire des missiles
de Cuba en 62
et finalement
la détente s'est poursuivie
jusqu'à en 79
mais effectivement à la fois
pour l'Israël
pour l'Egypte
pour une grande partie
du monde arabe
pour l'Europe et l'Occident
avec notamment
l'affaire du pétrole
sur les questions nucléaires
avec la guerre du Kippur
qui à mon avis
et cette quatrième guerre
israélo-arabe
finalement la moins connue
ou la plus oubliée
un véritable tournant géopolitique
alors est-ce que tout cela veut dire
qu'aujourd'hui potentiellement
Israël
qui menacé par bien les périls
finalement comme beaucoup de pays
n'est pas menacé par celui d'une guerre
avec ses voisins arabes
alors non
moi je pense qu'aujourd'hui
il faut de combattre en arabe
il n'y a aucune guerre
sérieusement envisageable
entre une partie du monde arabe
et Israël
d'abord parce qu'une partie
du monde arabe a reconnu Israël
et est en paix avec Israël
ensuite parce qu'une grande partie
n'existe finalement
plus que sur le papier
il y a des états qui n'existent
même plus comme le Yemen
ou la Libye
enfin ou qui sont en guerre civile
et puis les autres
sont réellement trop faibles militèrement
mais j'ai presque envie de vous dire
par un faux paradoxe
et là aussi quelque part
c'est l'un des fruits les plus amers
de la guerre du Kippur
les frontières les plus fragiles
Israël sont les frontières
internes de l'état juin
c'est aujourd'hui
et on le voit ces dernières semaines
c'est à l'intérieur du pays
que ça se passe
et bien ce sera le mot
de la fin chère Frédéric Ancel
merci infiniment pour
merci à vous
tous vos vous éclats
j'ai votre connaissance
de ce dossier
merci, au revoir
c'était Infersensible aujourd'hui
la guerre du Kippur
une émission que vous pouvez
réécouter en podcast bien sûr
à la technique
aujourd'hui il y avait
Mathieu Perini
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durée :00:47:35 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, la guerre du Kippour.