Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: La découverte de la grotte de Lascaux - Le récit

Europe 1 Europe 1 8/30/23 - 28m - PDF Transcript

...

Je vais vous raconter l'une des découvertes les plus incroyables

de tous les temps, celle de la Grotte de Lascaux

par quatre gamins en pleine guerre en 1940.

La Dordogne, à ce moment-là, était en zone libre.

Elle accueillait tout un tas de réfugiés.

Et parmi les quatre découvreurs de Lascaux,

il y a justement deux petits Parisiens

dont un juif qui était réfugié à Montignac.

J'ai tiré cette histoire d'un livre qui s'appelle

Quand Marcel et ses amis découvrirent la Grotte de Lascaux,

de Régis Delbush, aux éditions Scréneaux.

Tugdouane de Dieu le veut m'a aidé à l'écrire.

Réalisation signé Mathieu Frey.

...

Europain, Christophe Ondelat.

...

Pour moi, c'est le dimanche 8 septembre 1940,

en fin d'après-midi, que tout a commencé.

Robo ! Robo, reviens !

Maniard ! Maniard, dépêche-toi de ton chien,

tombez dans un trou, je crois qu'il a senti quelque chose.

Maniard, c'est mon surnom.

Il paraît que je ressemble à Jean Valjean,

le baniard au grand encœur des misérans.

Mais mon vrai nom, c'est Marcel.

Marcel Ravida. J'ai 18 ans.

J'arrive, les gars !

Je le connais, mon chien, mon robot.

C'est un sétère coupé de terrier à poil rouge.

Il ne lâche jamais une piste.

Quand il a senti quelque chose, surtout si c'est un lièvre ou un lapin,

eh bien, il va au beau.

Et donc, je rejoins mes trois copains, Jean, Maurice et Louis.

Et je les trouve penchés sur un trou, au pied d'un pain terrassiné.

Et Robo est au fond du troubo.

Je dirais à un maître cinq ans.

Bon, je dessins le chercher.

Parce que sinon, on est encore là demain matin.

Je me laisse glisser au milieu des ronces,

en m'accrochant au racine de l'âme.

Je l'attrape, je le tend à Maurice,

et en voulant reprendre mes appuis, mon pied gauche dérape.

Et il s'enfonce dans le sol.

Bon, Maniard, tu remontes ?

Il va bientôt faire nuit.

Attendez, il y a un autre trou.

Plus petit, je dirais, 14 cm de diamètre.

Je viens de m'y coincer le pied.

Ça doit être un terrier.

Je crois pas.

Je vais lancer une pierre.

Et écouter l'écho.

Waouh !

C'est profond, hein.

C'est peut-être l'André du Souterraine.

Ah oui.

Il y a une légende qui court dans la région,

sous terrain relirent le château de Montignac

au manoir de Lascaux,

et que dedans serait caché une partie du trésor des Templiers.

À nous, le trésor, les gars !

Tiens, tiens, Marcel,

avait mon couteau et essayé d'agrandir le trou.

Mais il se fait tard.

Et on a promis à nos parents de rentrer avant la nuit.

Le trou était troie.

Ça n'ampe au niver à rien.

Bon, voilà ce qu'on va faire.

On redescend tranquille à Montignac.

On ne dit rien à personne.

Et la semaine prochaine, le jour où on ne travaille pas,

on revient à explorer le trou avec le matériel nécessaire.

...

Patron.

Bon, patron, ça y est.

J'ai fini la videage d'attraction de monsieur Doublet.

Est-ce que je peux prendre mon après-midi ?

C'est mon père. Il a besoin d'un coup de main.

D'accord, Marcel, d'accord.

Par contre, ça me dit matin.

T'es là à sept heures, hein.

Ça fait deux ans que j'apprends le métier de mécanicien.

J'allais pas lui dire que je demandais une demi-journée

pour aller explorer un trou dans les bois.

J'allais pas lui dire non plus que j'ai passé la matinée

à me faire une lampe à pétrole avec une vieille pompe à graisse

et à me fabriquer un couteau-là.

Ni lui ni moi ne savons ce jour-là

que c'est la dernière fois que je franchis la porte du garage.

Bon, Louis et Jean viennent de déclarer fort fait.

Ils travaillent. Ils peuvent pas venir.

Reste Maurice. Lui, c'est son jour de repos.

Bon, écoute, Bagnard,

moi, je crois que je vais rester faire la sieste.

Parce que, bon, tu sais ce que j'aime pas,

de vos histoires, de sous-terrain et de trésor.

Et voilà, comment je me retrouve seul

à gravir la colline de Lascaux.

Et en passant près du manoir, j'aperçois trois garçons.

Le grand, je le connais, c'est Jacques. C'est Jacques Marsal.

Sa mère tient le café restaurant le bon accueil.

Les deux autres, je les connais pas.

Ça doit être des Parisiens en vacances, ou peut-être des réfugiés de guerre.

Moi, c'est Simon. Simon coin casse.

Je suis de Montreuil, à côté de Paris.

On est partis à cause des Bauches.

Moi, c'est Georges. George-Anielle.

Je suis en vacances chez ma grand-mère.

Et c'est là que je décide de les mettre au courant pour le trou.

Faut d'abord arracher les ronces, les sorties,

et puis avec le couteau-là, agrandir le trou.

Deschitter les racines et desserler les pierres et les rochers.

Bon, ça y est. On y est, les gars.

Il y a encore ce rocher à virer et je dois pouvoir passer.

Attends, on va te retenir par les pieds.

Et je me laisse glisser, tête la première,

et bras en avant, en cherchant appui sur la paroi rocheuse avec mes mains.

La casquette vient de tomber. Je l'avoue à deux mètres, en dessous.

Elle est posée sur une grosse dalle. J'ai plus de choix.

Ça va, les gars, vous pouvez me lâcher.

Et j'atterris au fond du trou sans trop de casse.

Jacques, je n'y vois pas grand-chose,

mais j'ai l'impression que ça continue un peu plus loin.

C'est peut-être le souterrain.

Fais-moi passer la lampe, Pijon.

J'attrape la lampe au vol et dans la lumière blafarne,

je vois l'entrée d'une galerie dont la partie inférieure

est encombrée par un ébouli de pierre et 50 centimètres au-dessus,

une voûte composée de centaines de petites stalactites.

Je me mets à plavant et j'avance vers l'inconnu.

Mon coeur bat si fort dans la poitrine

que je l'entends raisonner sur les parois.

Et puis soudain, je peux me mettre à quatre pattes

et puis debout, et là je tend la lampe devant moi.

Elle éclaire une immense salle, dont je ne vois même pas les bords

et le plafond.

Faut que j'aille chercher les autres. Ils vont pas être déçus.

Ils nous font un bon moment pour nous retrouver tous les quatre

debout dans la salle.

Ce n'est pas un souterrain, ça.

Il devait y avoir une rivière souterraine dans le temps.

Elle s'écrosait. C'est de grotte, quoi.

On se remet à avancer prudemment, en faisant attention de pas glisser

et une vingtaine de mètres plus loin, la galerie se retraissit

et le sol s'assèche.

Et regardez ça.

Oh, là, là sur la paroi, il y a plein de traits,

il y a plein de couleurs.

Là aussi, regarde, à la lumière de nos lampes, sur la voûte,

il y a des traces qui par magie deviennent des animaux rouges,

ochres, noirs.

On dirait un cerf.

Et là, des bouquetins.

Et là, là, c'est pas un bisou, là.

Et regarde cette vache.

Et là, le corps rouge avec une tête noire.

Avançons, les gars.

Avançons, tant qu'il reste un peu de pétrole pour les lampes.

On avance et partout au-dessus de nous et autour de nous surgissent

de nouveaux animaux.

Et soudain, devant nous, un édouard,

tout le monde se fiche, tout le monde.

Bon.

Il faudrait peut-être qu'on fasse demi-tour.

Il faudrait mieux sortir avant de pleurer à l'ivoire.

Il a raison.

On reviendra demain.

Dans la première salle, tout à l'heure,

on éclairait nos pieds.

Mais là, on éclaire les parois.

Et on voit surgir.

Cinq euros.

Énorme.

Trois d'un côté, deux de l'autre.

Ils feront au moins,

ils feront au moins,

ils feront au moins,

ils feront au moins,

ils feront au moins,

ils feront au moins,

ils feront au moins,

les deux de l'autre.

Ils feront au moins trois mètres de l'on

avec des cornes gigantesques.

Tétanisés par la beauté de la scène.

Personne ne dit rien.

Et après,

tout le groupe refait surface.

On a fait

fait une incroyable découverte, il faut la protéger et il faut en profiter au maximum.

Bon les gars, voilà ce que je vous propose, on revient demain, rendez-vous devant le trou

à 9h00, d'accord ? D'accord ? Et d'ici là, pas un mot, on ne parle de rien à personne,

ni au couperin, ni au parent, la grotte c'est notre secret, d'accord ? Tant qu'on n'a pas exploré

à fond ces motuses et bouches au cousu, on est d'accord ? Et par précaution, on bouche l'entrée

du trou avec des genièvres et quelques fougères.

Le lendemain matin, voilà qu'on se retrouve à 5h00 devant le trou, Simon est venu avec son petit

frère. Bah, j'ai pas pu faire autrement, hier soir quand il avait eu l'état de mes vêtements,

il s'est douté de quelque chose et alors, t'as pas pu tenir ta langue, mon frère il m'a dit qu'à

moi votre secret, monsieur regardez, en plus j'ai une lampe et puis je suis pas gros, je pourrais

passer dans les trous. Aujourd'hui on a apporté des lampes à carbure, ça éclaire mieux, le spectacle

est encore plus époustouflant qu'hier. Wow, venez voir cet animal, là, devant le premier

taureau, regardez sa tête, elle est énorme. J'ai remarqué que Jacques lui est assis sur une petite

meurette, il a l'air souciant. Qu'est-ce qui t'arrive, t'es malade ? Non Marcel, mais je me pose

une question, qui a pu dessiner tous ces animaux et peut-être des hommes préhistoriques, comme aux

hésites, il parait qu'il y a une grotte remplie de gravure en là-bas qui date de Cromagnon, d'accord,

mais comment ils ont fait ? Ils avaient pas de lampe, t'as vu à quelle hauteur ils ont peint ? Écoute

Jacques, on continue l'exploration de la grotte et puis on se reposera sa question plus tard, d'accord ?

Et les gars, n'évoire, sous le grand taureau, il vient de découvrir un passage étroit, on y va,

bien sûr qu'on y va, c'est vraiment étroit, si on se coince, je sais pas si ça me promettrait,

si c'est trop dangereux, on fera demi-tour. Au bout de 15 mètres, le boyault débouche sur une

salle immense, tellement haute que nos lampes n'éclèrent pas le plafond. Et à mi-hauteur,

il y a deux peintures de chevaux, les corps criblés de flèches, et la salle se prolonge

par une galerie. Et au bout, on débouche sur de nouveaux trésors, à trois mètres du sol,

une énorme rage noire ventrue avec une groupe proéminente et de toute petite patte. Et sur

la paroi d'en face, tracée en noix, cinq têtes de serre, de plus d'un mètre de haut, on dirait

qu'il nage dans la rivière avec juste la tête hors de l'eau, un peu plus loin, dans un renfoncement

de bisons. Et après la galerie devient très étroite, on avance difficilement, mais on distingue

quand même incrusté dans la paroi des croix, des points détirés et plein d'autres signes mystérieux.

Et si on faisait demi-tour, ça doit faire un bout de temps qu'on est là.

Il y a de drôles de bête par la regarde. Il a raison, en jouant avec la lampe, j'arrive à

distinguer des trés dans la roche. On dirait des lieux à honte ou des tigres. Regardez les

griffes. Ils sont quand même bizarres, ils ont une grosse tête, les orées tout rond et pas de criniens.

Et mais c'était peut-être comme ça qu'ils étaient à l'époque des hommes préhistoriques. Comment tu

sais que c'est des hommes préhistoriques qui ont fait ça ? Et qui veut-tu que ce soit ? Ecoutez,

tant qu'on n'aura pas parlé à les adultes qui se connaissaient un peu en grotte, on ne se verra pas.

Et moi, je viens de découvrir une sorte de puits profond. On l'explora demain. Je ne sais pas

depuis combien de temps on est là, mais nos lampes à carbure ne sont pas éternels. Mais qu'est-ce

que tu fais là, Marcin ? Tu vois bien ce que je fais. Je marque mon nom et la date de découverte

de la grotte. Mais pourquoi Marcin ? Parce que c'est notre grotte qui est à nous et que c'est moi

qui suis rentré le premier. Mais dedans, personne ne pourrait dire le contraire. Et si vous n'êtes

pas d'accord, de même, vous pouvez rester chez vous. Moi, je serai là à neuf heures. J'en ai marre

que tu joues sans cesse au chef Marcin. Demain, on sera là. Et George et Simon aussi. Mais à une

condition, à partir de maintenant, on décide ce qu'on fait à quatre. La grotte, on l'a découverte

à quatre. Va falloir que je me calme, que je les écoute un peu. Mais c'est quand même moi le plus vieux et le plus costaud.

Le lendemain, nous voilà devant le puits que j'ai découvert la veille. Et finalement, on n'est plus

que trois. Moi, Jacques et George. Les deux autres n'ont pas pu venir. Et moi, je suis venu avec une corde. Je

l'accroche, je la laisse tomber dans le puits. Elle n'est pas assez longue de ta corde. T'as raison.

Tant pis, on laisse tomber. C'est trop dangereux. Et puis c'est un trou. Comment voulez-vous qu'il soit

descendu là-dedans les hommes historiques ? Et pour peindre quoi ? T'as sûrement raison. Mais moi, je vais aller

jeter un coup d'œil. Trois ou quatre mètres plus bas, pendus au bout de la corde, il me manque quelques

centimètres pour que mes pieds touchent le sol. Qu'est-ce que je fais ? Je remonte ou je laisse tomber ? Tant pis,

tant pis, on verra bien tout à l'heure comment je peux attraper la corde pour remonter. Alors,

c'est comme en Marseille, au fond du trou. Il y a des graviers, il y a des peintures. Il y a un homme.

Comment ça un homme ? Et bien, il y a un homme qui est dessiné sur un paroi. On dirait qu'il a été

renversé par un bison qui lui fonce dessus. C'est le premier homme qu'on trouve dans la grotte ? Oui,

mais c'est un bras de l'homme. Il a une tête d'oiseau, il a quatre doigts à chaque main,

il a un grand sexe, tout tendu. Pour moi qui suis chasseur, aucun doute. C'est une scène de chat.

Et en plus, le bison perd ses entrailles. Et puis dans le puits, il y a deux animaux dessinés. A gauche,

en rhino-sérose, il y a en face un cheval. La remontée est exténuante. Et une fois en haut,

à cause de la corde trop courte, les trois autres ne veulent pas y aller. J'ai une corde plus grande

dans la maison. Je la porterai demain. Ce matin, on est descendu un par un dans le puits. Cette grotte,

c'est la caverne d'Ali Baba. On va de trouvaille en trouvaille, de bonheur en bonheur, d'émerveillement.

On est merveilleux. On a fouillé partout. On n'a pas trouvé d'autre salle.

Moi, je dis qu'on ferait mieux de parler de notre secret. Parce qu'on m'a regardé ce caca. Je suis d'accord

avec toi. Mais il dira qui ? Et bien moi, je pense qu'il faut le dire à M. Laval. C'est notre ancien

maître d'école. Il a toujours été passionné par l'après-histoire. Depuis qu'il était à la retraite,

il passe tout son temps à étudier les grottes. Et moi, je me dis, est-ce qu'on n'est pas en train de

trahir tous les animaux de la grotte ? C'est Jacques qui prend la parole en premier. Voilà, avec Marcel,

et nos deux amis, on a trouvé un trou. Enfin, une caverne, quoi. Une grotte. Et vous, vous avez fait

cette découverte sur la colline de Lascaux. C'est une grotte peinte, monsieur. Il y a des animaux,

peints. Et il y en a d'autres qui sont gravés sur les parois. Il y a même un homme qui est dessiné. Une

grotte peinte. C'est vous qui avez peint, oui ? Monsieur. Monsieur, regardez. J'ai dessiné quelques

animaux de la grotte. J'ai rien inventé. J'ai juste recopié ce qu'il y avait sur les parois. Et là,

je vois bien que le doute se faufile sous son béret. Bon, d'accord. Marcel, tu connais le

chisater et il... Oui, monsieur. Alors, écoute-moi bien. En sortant d'ici, tu vas aller chez lui. Et tu l'amèles

à votre grotte. Il a un bon coup de crayon. Alors, tu lui dis de décider tout ce qu'il voit et de me

le porter d'ici ce soir. M. Laval a vu les dessins d'Estregyl et il a décidé de monter jusqu'à

l'Asco. Mais il n'est pas le seul. La pisanne de la ferme d'à côté, Mme Baudry, est là aussi. Hier,

elle nous a grillés. Oh, j'aimerais bien savoir ce que vous fichez tous les quatre depuis six jours

autour du pêne des racinés. Racontez-moi ce que vous avez trouvé en dessous. Ma ferme est à

200 mètres. Ça fait trois jours que je vais voir vous disparaître et ressortir la terre. Alors,

je me suis dit qu'elle méritait d'être au courant. Elle a passé toute sa vie au-dessus de la grotte.

Alors, je lui ai tout dit. Ça, alors, combien de fois j'ai dit à mon mari que ça sonne les

creux sous les roues de la charrette. Et donc, ce matin, elle est là, la Mère Baudry, avec M. Laval

qui vient d'arriver. Donc, votre grotte décorée, vous dites qu'elle est au fond de ce trou. Vous

verrez, M. Laval. Ça descend sec pendant quelques mètres, mais après, c'est plein et ça s'élargit.

Allez-y, M. Laval. Allez-y. Je vais vous retenir. Il hésite. Et pendant ce temps-là, la Mère Baudry

décide de descendre avant lui. Du coup, M. Laval s'est dit qu'il fallait qu'il y aille lui aussi.

Quand on arrive dans la salle des tauraux, oh merde, pardon, les enfants se sont dit tout seul.

Regardez-moi ça. Mais c'est pas vrai. C'est une découverte archéologique première-heure à votre

avis, M. Laval, qui sait qu'il les a faits, ces dessins, des hommes préhistoriques, les enfants.

Il y a combien de temps ? Il y a plusieurs milliers d'années, peut-être 10 000 ou 20 000 ans. J'ai remarqué

de trois choses intéressantes. Regardez les orocs au-dessus de vous. Les orocs ? Oui. Oui,

ce que vous appelez des tauraux, c'est des orocs. C'était une espèce qui était très répandue

à l'époque de Cro-Magnon. Je pense que vous avez découvert l'une des plus belles grottes du monde.

Il faut la montrer le plus vite possible à la Vébreux. Lui, c'est un grand sang. C'est pas pour rien

qu'on le surnomme le pop de la préhistoire. Depuis 40 ans, il passe plus de temps dans

les retornées, de d'ordogne, des pyrénées ou d'Espagne que dans son église. Il est professeur

au collège de France. Il calque et il étudie toutes les peintures et toutes les gravures des grottes

d'Europe, d'Afrique, et même de Chine. Il faut lui monter cette grotte très vite.

La Vébreux a visité toutes les salles, une par une.

Oh, c'est presque trop beau. Ces peintures, ces gravures, ces dessins sont dans un état de

conservation remarquable. Les enfants, vous avez découvert la plus importante collection de peintures

parietales qui n'est jamais été mis à jour. M. Laval nous a dit que ça datait de 10 000 ou de 20 000 ans.

C'est vrai ? Je le pense aussi. Il faudra étudier toutes les peintures et comparer à d'autres grottes

et puis à tout ce qu'on pourra trouver sur le sol, les silex, les outils, les gratoires, peut-être les lampagresses.

M. Labé, pourquoi ces peintures sont-elles si bien conservées ? Un éboulement, peut-être le dû à un tremblement de terre

qui a bougé hermétiquement à l'entrée de la grotte. Ça a protégé des variations de température, de l'humidité,

aussi de la curiosité des hommes. Vraiment, merci. Merci les enfants d'avoir déniché ce trésor.

Pour moi, c'est la chapelle 16 de la préhistoire. Vous implicez mon cœur de vieillom, d'une joie incommensurable.

M. Labé, pourquoi ils ont mis les grottes, les hommes pris historiques ? Qui sait ? Toutes les interprétations sont possibles.

Et si c'était seulement pour la beauté qu'ils avaient pas ces animaux, pour le plaisir des yeux, peut-être.

Alors on pourra dire qui sont les inventeurs de l'art.

...

Nouvelles émissions, Sophie et les copains. Ensemble, on va apprendre, ensemble, on va rire.

Bonjour, c'est Thomas Hill sur Europe 1. On va vous faire jouer et vous donner la parole.

Nouveaux horaires.

Je vous invite à découvrir sur Europe 1 la véritable histoire d'un personnage et toujours Europe 1.

Bonjour, c'est Dimitri Pavlenko. Ce qui compte, c'est vous.

Vous êtes les bienvenus. C'est la rentrée sur Europe 1. Retrouvez toutes les nouveautés, les horaires pour tous les programmes sur europe1.fr.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

En septembre 1940, Marcel Ravidat découvre un trou dans la colline de Lascaux. Il revient quelques jours plus tard avec 3 amis pour l’élargir et réussir à s'y glisser. Ils furent les premiers à voir sous leurs yeux les peintures laissées par nos ancêtres.