La source: La crise des missiles de Cuba

Radio France Radio France 3/9/23 - Episode Page - 54m - PDF Transcript

François Sainter.

Aujourd'hui, l'inter sensible retour sur la crise des missiles de Cuba.

En octobre 1962, alors que le monde vit avec la crainte permanente de l'embrassement du conflit latent entre les blocs occidentaux et soviétiques,

les responsables américains découvrent avec stupeur que Moscou est en pleine construction d'une base de lancement de missiles nucléaires sur l'île de Cuba,

à une centaine de kilomètres à peine des côtes de la Floride.

Face à cette découverte tardive, le président John Kennedy et ses plus proches conseillers vont agir dans l'ombre durant près de deux semaines

pour tenter de faire disparaître cette menace qui pèse désormais sur le continent américain et sur le monde.

Crutchev, qui prenait Kennedy pour un blanc mec, va découvrir un jeune président Dugnaz.

Le numéro unsoviétique va également y mettre du sien et tout rentrera dans l'ordre.

En cette année 1962, le monde va quand même frôler l'apocalypse nucléaire et c'est aussi pour cela qu'il n'a pas connu.

C'est ce qu'on appelle à l'époque la dissuasion nucléaire ou encore l'équilibre de la terreur.

Notre avité aujourd'hui est Vincent Thouse, docteur en sciences politiques et spécialiste des questions diplomatiques.

Il est l'auteur d'Intez ainsi que d'un livre consacré à la crise des missiles de Cuba intitulé « Comment Kennedy évita la Troisième Guerre mondiale ».

Affaire sensible, une émission de France Inter, resté documentaire Gaspar Vallu, coordination Franconnière,

attaché de production et chargé de programme Rébecca Donante, réalisation Frédéric Milano.

Vendredi 19 octobre 1962, Washington.

Assis dans les fauteuils en cuillure du bureau oval, le président américain John Kennedy est entouré de ses plus proches conseillers.

Ensemble, il tente de gérer dans le plus grand secret l'une des crises les plus importantes que traverse le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Cinq jours plus tôt en effet, les renseignements américains découvraient que l'Union soviétique était sur le point d'installer une base de lancement de missiles nucléaires

sur l'île de Cuba, à 150 km seulement des côtes de la Floride.

Pire encore, ils savent maintenant qu'une flotte d'une trentaine de navires soviétiques transportant,

l'homme, armée matérielle nécessaire à l'achèvement de la base de lancement, est en route vers l'île dirigée par Fidel Castro.

Autrement dit, l'heure est grave. Le président, comme ses conseillers fait face à un dilemme,

il n'a aucune intention de laisser les soviétiques points d'admissiles nucléaires directement en son Washington, c'est clair.

Mais comment agir?

Grâce à des micros placés dans le bureau oval par le président lui-même en vue de l'écriture de ses mémoires,

on découvre le point de vue des différents conseillers.

L'un d'eux, un important général de l'armée, propose une solution pour le moins radicale.

Monsieur le Président, comme vous le savez, nous avons discuté du sujet depuis que nous avons découvert la présence de missiles à Cuba.

Dès le départ, nous sommes tombés d'accord sur une nécessité militaire.

Nous ne pouvons pas accepter que Cuba devienne une base de missiles.

Nous devons soit éliminés, soit neutraliser les missiles déjà présents sur place et faire en sorte que ceux en cours d'acheminement n'arrivent pas.

D'un point de vue militaire, cela signifie trois choses.

Premièrement, attaquer avec le bénéfice de l'effet de surprise les missiles ainsi que les autres armes offensive dont nous connaissons l'existence.

Deuxièmement, continuer la surveillance.

Et troisièmement, imposer un blocus pour prévenir l'arrivée de nouvelles armes.

Je souhaite dire que d'un point de vue militaire, tout cela est clair.

Nous sommes tous d'accord là-dessus.

Attaquer Cuba, rien que ça.

On appelle ce genre de conseiller des faux cons.

Mais cette solution expose l'Amérique et le monde à un conflit nucléaire avec Laurent Rival de l'Est,

qui s'est engagé à défendre les régimes castristes communistes.

Lorsqu'il s'installe à la Maison-Blanche, le 20 janvier 1961,

John Calédia y rit d'un pays en proie aux doutes. Économiquement d'abord, les États-Unis subissent de plein fou et la récession.

Et l'auto-dechommage est l'un des plus hauts glisstoires.

Sur la scène internationale également, la situation est difficile.

Les GIs commencent à s'enliser dans une guerre au Vietnam qui se profite déjà comme un immense Bourbier

et la rivalité avec l'Union soviétique est de plus en plus forte.

Dans le domaine spatial, c'est un bol important de la puissance technologique

et des capacités balistiques des grandes puissances. L'Amérique est distancée.

Il y a aussi le tournant de la crise de Berlin et la construction du mur

qui sépare les entités pro-soviétiques et pro-occidentales de la capitale allemande.

Au début de la décennie 60, oui, les États-Unis sont sur le déclin.

Enfin, et pour ne rien arranger, à une centaine de kilomètres à peine au sud de leur côte,

les responsables américains doivent maintenant composer avec un régime plus bain

et sortir quelques années plus tôt de leur giron, après une révolution menée par Fidel Castro

contre le régime de Batista.

Hier, il y a eu des manifestations assez graves.

Aux éléments rebelles de Fidel Castro se sont mêlés des pilleurs professionnels.

Il y a eu d'assez violente bagarre.

La journée, l'après-midi d'hier, a été relativement calme.

Mais ce matin, il semble que les manifestations aient reprise,

puisqu'on vient d'annoncer que l'immable du journal Havana Post,

qui a été édité en langue anglaise à Cuba, a été attaqué ce matin.

On ne sait pas encore s'il y a des blessés,

mais ce journal est installé dans un des immeubles les plus importants de Havana.

Alors arrive au pouvoir en 1959, les révolutionnaires cubains s'engagent

dans une importante rupture avec le grand voisin américain.

Confiscation de terre aux grands propriétaires terriens,

nationalisation d'entreprises étrangères, notamment américaines,

prise d'opposition politique en opposition avec la ligne de Washington.

Bref, fidèle Castro annonce la couleur.

Ce changement de régime à Havana est une véritable épine dans le pied des Américains.

Malgré une première visite officielle de Castro à Washington en 1959,

à la fin du mandat du président Eisenhower, les relations se tendrent rapidement.

Les États-Unis décident de réduire drastiquement les importations de sucre

en provenance de l'île et impactent durement l'économie cubaine.

La CIA a sollicité pour entraîner armées des réfugiés anti-castristes

en vie d'un débarquement dans la bébé cochon au sud de l'île.

Décidée en 1960 par le président Eisenhower,

John Kennedy valide l'opération lors de son arrivée au pouvoir.

Le débarquement est prévu pour le mois d'avril 1961,

mais tout ne se passe pas comme prévu, c'est le moins qu'on puisse dire.

Interactualité

À Cuba, les événements évoluent, comme on pouvait le prévoir depuis hier

en constatant le ton de plus en plus pessimiste des communiqués publiés par les exilés Cubains.

Ce matin, cette impression se confirme, Jean Rabot,

et on peut dire sans grand risque de se tromper que Fidel Castro a gagné la partie.

On peut dire sans risque de se tromper que les ennemis de Fidel Castro vont décidément perdu.

Ce matin, les anti-castristes de l'État-major de Miami avouaient de lourdes pertes.

Pourtant, leurs partisans, au nombre de plusieurs milliers rassemblés dans un parc,

ont accroché tout de même un dernier espoir. Fidel Castro n'avait pas encore parlé.

Oui mais à 9h15, ce matin, Fidel Castro faisait diffuser,

sous sa signature de commandante en chef des forces armées révolutionnaires cubaines, un communiqué.

Un communiqué qui disait, la révolution est sortie victorieuse.

En 72 heures, ces combattants détruits l'armée que le gouvernement impérialiste des États-Unis

avait mis des mois à former.

Une grande quantité d'armes de fabrication nord-américaine a été saisie

dans plusieurs salles charmantes.

La tentative ratée du débarquement de la Bédécochon est un succès pour Castro, évidemment.

Mais il sait que ce ne sera pas la dernière tentative américaine de leur enverser et ils ne se trompent pas.

Quelques semaines plus tard, les responsables américains mettent en place l'opération mangouste,

un montage à plus de 50 millions de dollars par an, pour financer la déstabilisation du régime.

Propagande anticastriste, sabotage d'infrastructure, attaque contre l'économie locale.

Washington fait feu de tout bois pour tenter d'installer un dirigeant, disons, plus conciliant à l'avant.

Alors, fidèle Castro s'est tourné vers Moscou.

Jusque-là, le leader Maximo avait gardé ses distances avec le régime soviétique.

Mais maintenant, il sait que Nikita Khrushchev est le seul à pouvoir sauver sa tête.

Et c'est une haubaine pour l'URSS qui ne peut que se féliciter de voir une île si proche des États-Unis rejoindre son gérant.

Au printemps 1962, Khrushchev propose un plan en Castro.

Installer une base de l'ensemble des missiles nucléaires sur son île, histoire de tenir les américains à distance,

et pour les soviétiques de rééquilibrer la balance de la terreur nucléaire qui penche plutôt du côté de Washington

depuis l'installation en Turquie en 1960, de missiles jupitaires à tête nucléaire.

Castro, qui soit de mort se contenter d'armes défensives, se laisse finalement convaincre du bienfond de la stratégie soviétique.

En revanche, il veut que la livraison d'armes se fasse publiquement, aux yeux du monde entier.

Ce qui est hors de question pour Khrushchev, qui sait parfaitement que les américains sauposeront à la construction

d'une telle base aussi près de leur territoire, donc il faut et il faut absolument que le plan soit gardé secret.

À la fin du mois de mai 62, les responsables soviétiques valident le plan imaginé par Khrushchev.

L'opération, à la dire, c'est son nom, est lancée.

50 000 hommes, 24 bombardiers, 34 missiles balistiques à tête nucléaire SS4 et SS5, du matériel, des armes défensives, des navires

et même des sous-marins lanceurs d'engin atomique doivent être déployés à plus bas.

Pour tenter de passer sous les radars américains, le déploiement doit s'offrir sur plusieurs mois, à travers plus de 180 voyages.

Les premiers navires quittés par soviétiques durant le mois de juin 62.

La stratégie est payante, même si leur enseignement, à travers les témoignages de réfugiés cubains arrivés en Floride,

fait état de nombreux mouvements vers Cuba et de la présence de forces soviétiques sur l'île,

les américains refusent pour leur de prendre en considération la menace, ils ne la considèrent pas comme sérieuses.

Mais tout de même, pour en avoir le coeur d'être, les responsables américains décident de relancer un programme d'espionnage aérien au-dessus de l'île au début du mois d'octobre.

Un programme porté par des avions espionbatisés U2 ou U2, qui se font remarquer deux ans plus tôt au-dessus du sol soviétique.

Allô, Moscou, vous m'entendez?

Les avions espions U2 reçoivent l'ordre de mission le 9, mais en raison du mauvais temps, il ne doit pas attendre le 14 octobre avant de pouvoir décoller en direction de Cuba.

Mardi 16 octobre 1962, John Kennedy est en famille. Lorsqu'il reçoit un coup téléphone de son frère Robert, son ministre de la Justice.

Leur est grave. Dans le bureau oval, Kennedy retrouve les membres de son conseil national pour la sécurité Lexcom. Il y a là son frère, Robert, ministre de la Justice, donc, son ministre de la Défense, McNamara, le directeur de la CIA, John McCown,

le vice-président Lyndon Johnson, le ministre des Affaires étangères, Dean Rusk, ainsi que des eaux gradés de l'armée et quelques conseillers diplomatiques.

Tous, en tout cas, ont reçu leur rapport de la mission de surveillance effectuée d'aujourd'hui plus tôt, dessus du sol cubain, par un avion espion U2.

Et les nouvelles sont alarmantes. Grâce au micro placé dans le bureau oval par le président lui-même, on l'a dit, il existe des enregistrements de cette conversation entre le président et les membres de Lexcom.

Envoiez un extrait.

Voilà ce que nous pouvons dire de la photographie prise dimanche, monsieur. Nous pouvons voir un site de lancement de missiles balistiques de moyenne portée et de nouveaux campements sur la bordure sud de la Sierra del Rosaria, à l'Ouest de Cuba.

Où ça? Au centre-ouest, monsieur. Le site de lancement numéro 1 contient au minimum 14 remorques de missiles recouvertes de bâches, mesurant 67 pieds de long et 9 pieds de large.

Dans la zone numéro 2, il y a au moins 6 remorques de missiles bâchées, environ 75 véhicules et 18 tantes. Et dans la zone numéro 3, nous voyons 35 véhicules, 15 grandes tantes, 8 petites, 7 bâtiments et 1 en construction.

La construction est déjà très avancée?

Monsieur, nous n'avons jamais vu ce genre d'installation par avant. Pas même en Union Soviétique? Non, monsieur le président.

Durant plus d'une heure, les responsables américains détaillent au président Kennedy l'ensemble des découvertes.

Tout porte à croire que les installations sont destinées à accueillir des missiles nucléaires.

Et grâce à la proximité entre Cuba et les États-Unis, les Soviétiques pourront bientôt déployer des missiles de moyenne portée beaucoup plus précis que les intercontinentaux dont ils disposent jusque-là pour menacer l'Amérique.

Les experts américains estiment que les premiers rangs de lancement seront opérationnels d'ici quelques jours, ou au pire d'ici quelques semaines.

Ils rapportent également au président une autre nouvelle inquiétante. La Marine américaine a repéré un convoi d'une trentaine de navires cargo en approche vers Cuba.

Probablement, le dernier convoi du plan imaginé par Crochet. Et ils ne sont plus qu'à quelques jours de navigation des côtes Cubaines.

C'est le premier convoi d'ici quelques jours de navigation des côtes Cubaines.

C'est le premier convoi d'ici quelques jours de navigation des côtes Cubaines.

C'est le premier convoi d'ici quelques jours de navigation des côtes Cubaines.

Aujourd'hui, la crise des missiles de Cuba.

Kennedy sait qu'il n'a que très peu de temps pour abattre les bonnes cartes.

Si le convoi parvient à atteindre Cuba, il sera coincé et ne pourra rien faire, au risque de déclencher une frappe nucléaire sur les États-Unis.

Deux solutions s'offrent donc à lui, attaquer Cuba dans les plus brefes de l'est ou bien jouer la carte de la diplomatie. Mais pour leur, cette découverte doit absolument rester secrète.

Rien ne doit fuiter des discussions de l'EXCOM et de ce qui se joue actuellement dans la Maison Blanche.

De l'autre côté de l'Atlantique, Nikita Crochet croit encore que son plan se déroube comme il l'avait imaginé.

Non, il ne se doute pas que les Américains ont découvert le poteau rose. Encore quelques jours à attendre et il aura réussi à rétablir l'équilibre de la terreur.

Le lendemain, le 17 octobre, John Kennedy retrouve les membres de l'EXCOM pour obtenir un rapport sur l'avancée de la situation et discuter de la marche à suivre.

Le temps presse, d'autant qu'à Cuba, Fidel Castro a repéré les nombreuses manœuvres aériennes au-dessus de l'île et il prie à Crochet. Attention, les Américains, c'est doute de quelque chose.

Toujours hésitant entre voies militaires et voies diplomatiques, le président Kennedy écoute les avis de ses conseillers. Et c'est Robert McNamara, le ministre de la Défense qui prend la parole et qui suggère une stratégie.

Notre seconde option dont nous n'avons pas encore discuté, qui se situe entre le choix militaire que nous avons déjà évoqué et la voie diplomatique, est une option qui implique une déclaration de surveillance ouverte.

Une déclaration publique que nous allons imposer un blocus contre les armes offensives entrant à Cuba dans le futur avec la précision que cette surveillance ouverte sera maintenue dans le futur et que nous sommes prêts à attaquer immédiatement l'Union soviétique dans le cas où Cuba tenterait la moindre offensive.

Attaquer qui? l'Union soviétique.

Le déploiement soviétique, c'est bien là tout le but du blocus proposé par le ministre de la Défense. Le président acquiesce et demande à ses conseillers de plancher immédiatement sur un plan d'action parce que lui doit continuer à gérer les affaires courantes, sans que personne ne se doute de rien.

Le 18 octobre, le président américain doit s'entretenir avec Andréa Gromyko, le ministre soviétique des Affaires étrangères. Il espère une rencontre en toute transparence, mais il n'en est rien.

Le diplomat du Kremlin campe sur les positions officielles. Les armes soviétiques présentes à Cuba ne sont que défensives. Le canal diplomatique semble verrouillé.

Le vendredi 19 octobre, John Kennedy s'absente de la Maison Blanche. Il fait campagne pour les élections du mi-mandat et tente encore une fois de ne rien laisser transparrer de la situation de crise qui se joue au sud des côtes américaines.

Mais la réalité leur attrape. Il reçoit un message de Washington qui l'oblige à écourter sa tournée électorale.

Les nouvelles photos prises par les avions espions montrent une avancée rapide des travaux. La marine envoie aussi son rapport sur la progression du convoi de Navier Cargo, plus que quelques jours avant l'arrivée à Cuba.

Pire encore, quatre sous-marins nucléaires Foxtrot et Scorpon le convoi ont été repérés et cela ne présage rien de bon. L'attention monte encore d'un cran. L'armée est placée en mode DEF CON 3 de niveau seulement avant le déclenchement de la guerre.

La situation de la base militaire américaine de Guantanamo sur le sol cubain inquiète également le président et les membres de l'EXCOM.

Alors la décision est prise d'évacuer tous les civils qui s'y trouvent au risque d'éveiller les soupçons de fidèle Castro et de son protecteur, Nikita Krochers.

Dimanche 21 octobre, Washington impose un blocus au large de Cuba à un navire soviétique transportant des armes de doigts passés.

Mais avant d'annoncer la mesure, John Kennedy s'entretient avec ses alliés européens. Le Général de Vaux lui apporte son soutien, tout comme le chancelier allemand et le premier ministre britannique Harold MacMillan.

Il décide également de contacter les rédacteurs en chef des grands journaux américains pour s'assurer qu'aucune rumeur ne fuite avant l'annonce officielle qui doit avoir lieu le lendemain, le lundi, 22 octobre.

Bonsoir mes chers concitoyens. Au cours de la semaine passée, des preuves irréfutables ont établi le fait que plusieurs sites de lancement de missiles sont en cours de construction à Cuba.

Le but de ces bases est clair. Offrait une capacité d'attaque nucléaire contre l'Occident.

J'ai donc ordonné que les mesures suivantes soient appliquées immédiatement. Premièrement, un blocus strict de tous les navires transportant des armes offensives vers Cuba est initié.

C'est désormais la politique de notre nation. De considérer que chaque missile nucléaire lancé depuis Cuba, entre un pays occidental, est une attaque soviétique contre les États-Unis, exigeant une réponse immédiate contre l'URSS.

La prise de parole du président américain est écoutée dans le monde entier. La gravité du ton adopté par Kennedy est à la mesure de la situation qui se joue dans les Caraïbes.

La menace d'une guerre nucléaire n'a jamais été aussi proche et le monde allait y arriver sur Moscou et Washington. Mais un premier soulagement se fait sentir à la Maison Blanche.

Contrairement à ce que redoutaient les responsables américains, la population ne sait pas la panique. Non, c'est tout juste si quelques rayons des supermarchés sont vidé.

À Moscou, en revanche, c'est la douche froide. Même si l'on continue de camper sur la position officielle, en affirmant qu'il ne s'agit d'aucun cas d'un déploiement d'armes nucléaires, en interne la situation ce temps.

Nikita Khrushchev, l'appât de plan B, persuadait que sa stratégie était payante. Il n'a pas envisagé une seconde que les américains se rendent compte de la manoeuvre.

Le dirigeant soviétique ordonne au convoi de poursuivre sa route.

À Cuba aussi, c'est la panique. Dans les heures qui suivent l'annonce d'Occuse américain, Fidel Castro mobilise sa population. 270 000 hommes et femmes sont appelées à prendre les armes pour défendre l'île contre une invasion que le dirigeant de La Havane perçoit comme imminent.

Il filmine contre les États-Unis, mais aussi contre Moscou, qu'il accuse de prendre le sort de l'île à la légère.

Le 23 octobre, l'armada américaine prend la direction de la ligne Blocusso, large des côtes cubaines. 140 navilleurs, dont 4 portavillons sont déployés tout autour de l'île, avec une consigne de ne laisser aucun navire transportant des armes franchir la ligne défini par Washington.

Le 24 octobre, l'heure de vérité a sonné. Les premiers navires du convoi soviétique doivent arriver sur place en fin de matinée. Personne ne sait encore comment, d'un côté comme de l'autre, les Marats vont réagir.

Les discussions entre Moscou et Washington sont toujours rompues. Le monde entier retient son souffle. La moindre est un seul. Peut désormais plonger le monde dans l'apocalypse atomique. C'est une idée fixe depuis longtemps. C'est vrai, mais là, elle s'inscrit dans le réel.

Cela dit, les sous-marins nucléaires solétiques repérés quelques jours plus tôt par la marine américaine se trouvent dans une situation critique. Conçus pour naviguer dans les eaux froides des mers du Nord, leurs technologies d'après-guerre sont mises à mal par les eaux chaudes de Caraïbes.

Contraint de refaire surface pour faire le plein d'oxygène, ils s'exposent aux chasseurs américains. Privés de communication avec Moscou, ils sont livrés à eux-mêmes, avec comme seul consigne d'ouvrir le feu en cas d'attaque aussi ventale.

Il est presque 11h du matin quand les cargo Haimhoff et Gagarin arrivent devant la ligne de blocus. Les canons américains sont prêts à tirer. Mais finalement, les deux navires soviétiques s'arrêtent à temps.

L'affaire de Cuba, eh bien, on respire un petit peu mieux. Jusqu'à présent, en effet, le pire a été évité. Le pire, qui pouvait survenir à tout instant depuis hier, depuis cinq heures de l'après-midi, l'heure à laquelle les bateaux russes devaient arriver dans la mer des Caraïbes, dans les eaux surveillées par la flotte américaine.

Or, les cargo soviétiques ne sont toujours pas arrivés dans les Caraïbes. Certains semblent même avoir changé de cap, mais d'autres navires continuent à voguer vers Cuba. Cette précision, qui est importante, a été donnée par le Pentagon, le ministère américain de la Défense.

Le gouvernement de Moscou a-t-il décidé, alors, de faire rebrousser chemin à ses propres navires, afin d'éviter les preuves de force directe États-Unis-Unions soviétiques, afin d'éviter l'affrontement aux conséquences incalculables, eh bien, on peut le penser.

Le 25 octobre, c'est la diplomatie officielle qui prend le relais. À l'ONU, la confrontation entre les ambassadeurs américains et soviétiques est virulente.

Pour la première fois, Washington dévoile au monde les preuves de l'existence de missiles nucléaires à Cuba.

À l'avant, Castro en rage. Il se sent trahi par l'URSS, s'étend de reprendre le contrôle de son Desta.

Il parvient à convaincre le général soviétique, dirigeant les forces sur place, d'apporter les eaux jives nucléaires sur le pâtir de la nouvelle base de lancement.

Il ordonne aussi à ses troupes de pointer ses propres missiles sur la base de Guantanamo. Et, dans le même temps, il annonce vouloir éradiquer l'Amérique de la Carte.

La surenchère du dirigeant Cuban inquiète, Nikita Kanchev, qui refuse d'être le premier à ouvrir le feu.

Alors, il adresse une lettre à Kennedy, une missive qui pourrait éteindre les braises de ce conflit qui risque de s'embraser.

Le numéro 1 soviétique accède de retirer ses missiles nucléaires de Cuba en échange de l'engagement américain de ne jamais s'attaquer à l'île.

Mais cet engagement unilatéral du numéro 1 soviétique est violemment rejeté par le Politburo, l'organe dirigeant du régime.

Quelques heures plus tard, la Maison Blanche reçoit une nouvelle lettre de Moscou et les demandons changaient.

Retrait des missiles soviétiques à Cuba contre celui des missiles américains en Turquie.

À Washington, l'EXCOM ne sait plus sur quel pied danser.

Le 27 janvier, alors que la situation est encore bloquée, une série d'événements risquent de nouvelles fois de faire basculer la situation.

Le premier a lieu à des billets de kilomètres de Cuba, là où les États-Unis et l'Union soviétique partagent une frontière maritime, l'Alaska.

Il se trouve qu'un pilote américain franchit par et hors la frontière et s'est retrouvé face à plusieurs chasseurs soviétiques, prêts à ouvrir le feu.

Mais d'un côté comme de l'autre, tout le monde garde son sang froid et le pilote américain fait demi-tour.

Le second événement a lieu à Cuba.

Un avion U-2, Uyutu, est abattu par un canon anthéarien de Castro.

C'est lui d'ailleurs qui a donné l'ordre de tirer.

Un acte suffisant pour déclarer la guerre.

Sauf que c'était sans compter sur l'intervention de Tobit Thompson, l'ancien ambassadeur américain à Moscou,

qui connaît bien le dirigeant soviétique et qui sait que les États-Unis ont encore une carte à jouer.

Nous n'allons probablement pas pouvoir faire sortir ces armes de Cuba, en tout cas par la négociation.

Nous allons devoir retirer nos armes de Turquie.

Je ne pense pas qu'il y ait le moindre doute qu'il ne le fera pas, maintenant qu'il a rendu sa publique.

Tommy, il ne fera pas sortir les armes de Cuba?

Je ne suis pas d'accord, Monsieur le Président. Je pense qu'il y a toujours une chance que nous y arrivions.

Qu'il recule vraiment?

C'est peut-être juste un coup de pression contre nous.

Le Président américain décide de suivre la vie de son conseiller.

Il charge son frère Robert de rencontrer Anatoly Dobridine,

l'ancien ambassadeur soviétique à Washington, même l'ambassadeur en poste, pour un rendez-vous de la dernière chance.

Cette rencontre a lieu au ministère de la Justice.

Et l'heure n'est plus au jeu de poker menteur.

Kennedy, Robert, va droit au but.

La mort du pilote américain force la main à son frère et ses conseillers.

Sans annonce, dans les 24 heures, du retrait des missiles soviétiques de Cuba, ce sera la guerre.

En échange, Kennedy accepte de retirer secrètement les missiles Jupiter de Turquie.

Un retrait discret pour permettre au Président américain de ne rien concéder publiquement,

à quelques semaines surtout des élections de mi-mandat et pour ne pas s'attirer les foudreux du congrès.

Le message est transmis par l'ambassadeur.

Le lendemain matin, Radio Moscou, scruté par le camp occidental, diffuse sur saison d'une annonce de Nikita Khrushchev.

Les soviétiques s'engagent à retirer leurs armes nucléaires de Cuba.

Cette fois, ça y est, la détente est bien amorcie à Cuba.

Les techniciens soviétiques vont remettre en caisse et réexpédier les fusées et autres engins qu'ils installaient à Cuba depuis plusieurs mois.

Ainsi, on a proposé Monsieur Khrushchev.

Et hier après-midi, que le monde a connu cette nouvelle, a appris ce coup de théâtre dans cette affaire qui paraissait presque désespérée samedi.

Voici comment, en 24 heures, on est arrivé au dénouement spectaculaire d'un dramatique suspense.

Chacun semblait donc vouloir rester sur ses positions.

La tension devenait plus inquiétante.

Soudain, hier après-midi, nouveau message de Monsieur Khrushchev au Président canédien.

Monsieur Khrushchev admet l'existence de base soviétique à Cuba. Il accepte de les démanteler en contrepartie de la levée des mesures de blocus américains

et de l'engagement de la part des États-Unis et des autres pays du continent américain de ne pas envahir Cuba.

Et soit dit au passage, c'est la toute première fois que le citoyen soviétique entend de parler de la crise de missiles.

Après l'annonce soviétique, le monde respire. Malgré un incident évité de peu avec un sous-marin soviétique privé de communication avec Moscou,

la crise des missiles de Cuba prend fin.

Ces 14 jours, durant lesquels le monde s'est retrouvé au bord de l'apocalypse nucléaire, marquent un tournant dans la guerre froide.

Désir d'éviter de nouvelles escalades, les deux dirigeants conviennent de la mise en place d'une ligne de communication directe entre la maison blanche

et le fameux téléphone rouge.

La crise de 62 mèlera aussi dix ans plus tard à la signature des accords baptisés Solt One et Solt Two,

par lesquels les deux grandes puissances engagent vers une réduction de leur sénal nucléaire.

Des accords auxquels ni Kennedy ni Khrushchev ne pourront participer.

Le premier meurt assassiné un an plus tard, en 63 à Dallas, le second est démis de ses fonctions en 64,

deux ans jour pour jour après le début de la crise des missiles de Cuba.

Le premier meurt assassiné un an plus tard, en 64 à Dallas, le second est démis de ses fonctions en 64,

deux ans jour pour jour après le début de la crise des missiles de Cuba.

Le premier meurt assassiné un an plus tard, en 64 à Dallas, le second est démis de ses fonctions en 64,

deux ans jour pour jour après le début de la crise des missiles de Cuba.

Le premier meurt assassiné un an plus tard, en 64 à Dallas, le second est démis de ses fonctions en 64,

deux ans jour pour jour après le début de la crise des missiles de Cuba.

Le premier meurt assassiné un an plus tard, en 64 à Dallas, le second est démis de ses fonctions en 64,

deux ans jour pour jour après le début de la crise des missiles de Cuba.

Le premier meurt assassiné un an plus tard, en 64 à Dallas, le second est démis de ses fonctions en 64,

deux ans jour pour jour après le début de la crise des missiles de Cuba.

Vous êtes l'auteur d'une thèse ainsi que d'un livre consacré à la crise des missiles de Cuba,

intitulée « Comment Kennedy évita la Troisième Guerre mondiale ».

D'abord poursuivre directement la fin du récit, revenons s'il vous voulez bien,

un instant sur le sort des quatre sous-marins nucléaires soviétiques.

Nous disions que l'un d'eux avait bien failli déclencher la guerre,

alors même que Moscou et Washington n'étaient pas revenus à un accord.

Que s'est-il passé exactement?

C'est une chose très intéressante qui renvoie au cœur de votre sujet, à savoir le brouillard de la guerre.

C'est un univers où par définition on est dans l'inconnu, on ne sait pas ce qui va arriver.

Ce sera d'ailleurs une des grandes leçons de la crise.

Les deux leaders comprendront que les conséquences de leurs actions peuvent complètement dépasser leurs intentions initiales.

Le cas de ces sous-marins vous dit qu'ils sont nucléaires, c'était des sous-marins conventionnels,

comme dans la série d'Asboot allemande.

Ce sont des sous-marins qui sont obligés de faire surface de temps en temps pour faire fonctionner des batteries électriques.

Il y a un moteur diesel qui doit prendre de l'air pour fonctionner, qui fonctionne et qui recharge la batterie.

Pendant ce temps, le sous-marin est tout proche de la surface et donc il se fait repérer.

Kennedy avait donné son accord à la chasse des sous-marins compte tenu du risque pour les forces navales américaines.

Et jamais le Patagon Nick Kennedy n'a imaginé que ces sous-marins étaient armés de torpilles nucléaires.

Ces femmes sous-marins étaient coupées de leur base, ils avaient beaucoup de difficultés à établir des liens avec Moscou.

Ils ne savaient pas ce qui se passait, tout ce qu'ils savaient c'était par la radio américaine.

Et donc certains se sont imaginés assez logiquement que c'était la guerre,

d'autant plus que la marine américaine voulait les forcer à faire surface, simplement pour les neutraliser,

mais ils ne pouvaient pas les savoir.

Ils étaient soumis donc à un grenade âge de grenade d'exercice,

mais ils ne pouvaient pas nécessairement savoir que c'était des grenades d'exercice.

Donc les témoignages rapportent que l'ambiance dans les sous-marins était vraiment très dramatique.

Quand ils faisaient surface, parfois on leur attirait dessus.

Donc il se trouve qu'il y a un commandant de sous-marins qui a fini par perdre son sang froid

et qui a envisagé très sérieusement de tirines, des torpilles sur la marine américaine.

Là il aurait fait un carnage, il l'a envoyé par le fond toute une série de patiments américains.

Et c'était la guerre, effectivement on est vraiment passés tout près.

Jamais Kennedy n'aurait pu admettre qu'une telle perte dans sa marine sans évidemment se devoir.

Il aurait été obligé de faire des représailles très dures.

Donc là vraiment on est dans un cas vraiment très intéressant

où ça échappe complètement à la volonté des deux partis.

C'est vraiment, on est vraiment dans le sous-marin, c'est des décisions des militaires soviétiques.

Alors après on peut dire ça a peut-être été un peu dramatisé dans certains témoignages

en fait le commandant il pouvait pas tirer comme ça.

Mais heureusement d'ailleurs il y avait un système avec plusieurs clés et donc plusieurs autorisations.

Mais apparemment c'est un fait connu qu'il a bien envisagé de tirer.

On a parlé des conséquences positives de la crise,

à savoir la mise en place du téléphone rouge et la signature quelques années plus tard

des accords des armements soldes 1 et 2.

Est-ce que vous confirmez que cette crise marque aussi le début de ce qu'on appelait la détente entre les deux grands?

Alors c'est vrai c'est faux, d'abord on sait qu'il y a eu la guerre du Vietnam après.

Une des conséquences de la crise aussi c'est que les soviétiques qui avaient en fait peu d'armes nucléaires à l'époque

ont dit aux américains jamais vous nous referez ça, c'est-à-dire un ultimatum comme ça

en profitant entre guillemets de leur supériorité nucléaire qui était très forte à l'époque en fait.

Et donc ils ont constitué une force nucléaire qui a même dépassé dans une certaine mesure les forces américaines

enfin on va dire qu'elles étaient égales.

Mais donc voilà pour les mauvaises conséquences puisque la guerre froide ne s'est pas arrêtée

mais en fait c'est un des conseillers de Kennedy qui a eu cette parole qui est à rapporter

que la crise fut un massive risk reduce, un réducteur massive de risque.

C'est-à-dire que là les américains et les soviétiques ne sont jamais plus une affaire comme ça.

Donc on doit absolument éviter de se retrouver dans des crises pareilles.

Donc il y a eu le téléphone rouge, il y a eu les accords soldes

mais il y a eu surtout un état d'esprit de la part des deux partis

hors de question de se retrouver dans un contexte semblable.

Et on peut dire aussi pour terminer quand même là-dessus c'est que l'histoire ça ne se bâtit pas comme ça

on n'est pas dans le court terme la fin de la guerre froide, c'est pas Reagan il a joué un rôle

Gorbachev aussi mais c'était préparé par des décisions qui se sont prises depuis le début.

Donc là on peut dire que Khrushchev et Kennedy ont pris des décisions historiques

qui ont permis la fin heureuse de la guerre froide et on doit le reconnaître au-deux.

Est-ce qu'il y en a qui sort gagnant entre Khrushchev et Kennedy?

Parce que c'est Khrushchev qui lance la crise finalement et puis il est obligé de reculer.

Donc apparemment c'est Kennedy qui sort la tête haute.

Tout à fait et on doit dire qu'à l'époque personne d'une moindre doute sur qui avait gagné entre guillemets la crise

même si ça s'est fait de façon fort civile sans triomphalisme.

D'ailleurs Kennedy avait insisté auprès de tous ses collaborateurs, pas triomphalisme auprès du journaliste aussi.

Donc ça s'est fait de façon très civile.

On peut dire aussi que les soviétiques ont retiré des avantages.

Vous avez cité le fait que les américains ont retiré les missiles comparables qui avaient été installés à Cuba d'Europe.

Donc ils ont retiré de Turquie et d'Italie aussi.

Donc là on ne peut pas dire que les soviétiques n'avaient rien gagné de ce côté-là.

Par ailleurs Kennedy s'était engagé, alors c'est des paroles à ne pas envahir Cuba.

Et de fait il ne l'a pas fait sur le moment parce qu'avant la crise peut dire que comme vous l'avez rappelé

il avait une forte tentation de le faire.

Il y avait des plans secrets qui étaient en élaboration au Pentagon.

Il y avait même des débuts d'exécution, il y avait des grandes manœuvres etc.

Donc c'était quand même pas pour rien que Khrushchev avait mis des missiles à Cuba.

Donc voilà on peut dire que l'Union soviétique s'en est tiré dans les formes

mais c'est clair qu'elle a voulu avoir une grande base à Cuba.

Elle a complètement échoué et elle a été obligée de partir dans des conditions très peu favorable

et ça a été vécu comme une humiliation par l'armée rouge

qui a été obligée de subir des mesures d'inspection qu'elle a très mal dégérée.

Est-ce que l'éviction de Khrushchev 2 ans jour pour jour après la crise de Cuba

peut s'expliquer justement par cette crise?

Certainement on partit.

On va dire que Khrushchev était un homme très énergique,

il prenait des décisions parfois aventureuses.

Il n'a pas pris que celle-là, la façon dont il a mené la destalinisation.

Là il a fait publier Alexandre Sojournitsyn, donc il prenait des décisions aussi très positives

mais qui dépassait un peu ses collègues.

Donc évidemment dans le système soviétique, il a été en plus de Staline.

Donc cette décision de Cuba en fait le polybureau a donné son aval

même s'il l'ont critiqué en 1964, mais il lui en a beaucoup voulu.

Et parmi, on lui a fait un petit procès au cours d'une séance du polybureau

et il y a un des membres qui a fait tout un passage pour les reprocher l'histoire de Cuba.

Très bien, on va se retrouver dans 3 minutes à peine après avoir écouté Héloi, Soleil mort.

Mo' te noir, plou ton sang, je écoute aussi, c'est là mon asiat.

Un monfele mine est plein de pièces et j'ai pris de la porte au passage.

J'ai sensé ton qui me casse et des sentiments qui ont attaque.

Là tu t'enloubs, là tu t'enloubs, moi je n'ai pas mon asiat.

Le coeur dans les mésons, la colère, colère, colère, colère, colère, colère, colère, colère, collère, colère.

La tête dans le guisson.

Je dérive le long des riviers d'orages

C'est facile qu'enlacé, tout est en face de mes alloies

Tu sais plus, écouter le bruit des vagues

Le mercredi et du coup, le long des pluies de pourrivage

Motos de noir, poules de fraîche et plus de douleur

Blé sur ta c'est l'amour, elle est passée

Tu regardes les deux tailles

Les incitants qui ont cassé deux sentiments

Bien ontacé, hache dans le pot,

hache dans le mot, tu finis par t'enlacé

Collètes dans le miso

Collètes dans le guisson

Collètes dans le guisson

France Inter

Affaire sensible

Bien sans tout, notre invité, je rappelle que vous êtes historien

Auteur du livre comme en Kennedy, Vita la Troisième Guerre mondiale

Revenons justement à l'instant sur Kennedy, sur ces archives

dont nous avons diffusé quelques cours extraits

Quand ont-elles été rendus publics

et encore ont-elles apporté un éclairage nouveau sur cette crise?

Alors elles ont été déclassées pour la plupart dans les années 90

au début des années 90

et alors elles sont pas nécessairement si extraordinaires

parce qu'en fait il y avait un fonctionnaire

qui prenait des PV des réunions qui sont très détaillées

si ce n'est qu'il n'y avait pas toujours quelqu'un

pour faire un compte rendu

donc il y a notamment une réunion extraordinaire

entre Kennedy et les généraux du Pentagone

celle-là n'avait pas de PV

elle méritait largement dans les enregistrements

c'est une conversation assez extraordinaire

et puis l'une chose que n'apporte pas un compte rendu

c'est de rapporter un peu la psychologie

dans la salle de réunion

des phrases très fortes

une phrase de McNamara par exemple au hasard

je pense à celle-là, je ne sais pas dans quel monde

nous vivrons si nous bombardons Cuba

mais c'est nous qui l'auront créé

ce genre de choses, ça vous l'avez pas dans un PV

donc ces archives sont très vues

Est-ce qu'il y a, est-ce qu'on s'aperçoit qu'il y a du temps de Kennedy

comme avant et comme après autour du président

les fameux focons, les fameux colombes

les bullicules et pacifistes en gros?

Exactement et d'ailleurs dans cette crise

grâce aux archives on a des tas de phrases frappantes

qu'on peut appliquer à n'importe quel contexte

il y a beaucoup de choses dans cette crise

qui ont plus l'avantage d'être un épisode qui est très positif

puisque ça se termine très bien

et donc on a effectivement des focons

mais ils ne sont pas nécessairement des gens malveillants

c'est-à-dire ils veulent de faite la guerre mais sans vraiment le voir

donc ils sont prêts à attaquer Cuba

mais en même temps à Cuba il y a des troupes soviétiques

donc souvent on attaque les troupes soviétiques

ou on attaque le RSS

mais ils ne s'en rendent pas nécessairement compte

ils disent bon il suffit d'être fort

donc les autres vont se coucher

en gros c'est ça le raisonnement

vous avez un ancien secrétaire d'État

qui s'appelait Donald Shazen

qui a appelé le Kennedy

qui dit en gros voilà on attaque

les soviétiques vont répondre en Turquie

puis après on va s'arranger

du moins on peut l'espérer

donc c'est quand même très intéressant

de voir ce genre de contexte

qu'on peut appliquer à beaucoup de choses

Alors il y a un autre acteur de ce conflit

bien sûr qui est Fidel Castro

allié on va dire presque de circonstance

finalement de l'URSS

mais c'est un allié qui nous apparaît aussi un petit peu

en combrant

c'est pas aussi clair que ça le côté Fidel Castro

complètement avec l'URSS

manifestement il était aussi un petit peu gêné

leader Maximo

Oui alors évidemment c'est un petit peu

la politique de puissance

avec tout ce qu'elle comprend

d'opportunisme donc évidemment

Cuba où il y avait une élite

un peu révolutionnaire

qui voulait comment dire

s'extraire de la dépendance des États-Unis

qui avait été une puissance

une sorte de protectorat américain

après la colonisation espagnole

donc évidemment l'URSS fournissait

un partenaire rêvé pour faire contrepoids

donc il avait accepté ses armes nucléaires

dans ce but parce que

il pensait que les américains

allaient l'attaquer après il avait été cochon

mais pour autant les objectifs de l'URSS

et l'objectif de Cuba

ne se rencontraient pas nécessairement

comme on l'avait quand Kutchev a voulu partir

donc quand Kutchev évidemment a été obligé

de retirer ses armes

Castro criait presque à la trahison

ça s'est très très mal passé avec les Cubains

parce que Castro disait bon voilà ils s'en vont

j'ai aucun accord, il n'y a aucun écrit

aucun traité qui garantit que je ne serai pas attaqué

donc ça s'est évidemment pas très bien passé

Au bout du compte

on a après cette crise de relations

extrêmement tendues entre Cuba et les États-Unis

dans des années

c'est-à-dire changement de pouvoir

à Cuba où on sent les relations

aujourd'hui entre Cuba et les États-Unis

Ils sont toujours très très mauvaises

puisque

donc l'URSS est tombé comme vous le savez

dans les années 90

donc d'ailleurs

à cette occasion que je suis allé à Cuba

pour la première fois

c'était terrible de voir

comment les gens vivraient

il n'y avait plus aucune circulation en routière

les gens avaient des problèmes

de malnutrition etc

donc

on a pu espérer à certains moments

que ce conflit allait se régler

puisqu'il n'y a plus du tout

l'aspect sovieto-américain

derrière

mais ça ne s'est jamais réglé

il y a eu un très bel essai

avec Barack Obama

et Trump il y a mis

tout de suite fin

et donc on reste

dans un système qui est très figé

donc

pour quelqu'un qui m'occupera comme moi

c'est très triste de voir

ce peuple qui

n'arrive pas à sortir

de ce contexte

avec les États-Unis

je reviens

pour la fin de cet entretien

sur le personnage

qu'elle a dit évidemment tellement

mythique en censé pour

sa jaunesse

ou loup, sa façon d'être

d'abord un président

c'est d'abord du travail

et ce qu'on peut penser que cette crise

d'émicile a redoré

son blazon après l'échec

de la BD Cochon et que ça lui a permis

de laisser une trace positive

dans l'histoire en tant que président

américain

bien sûr c'est mérité

pour lui qu'on se souvienne

des décisions qu'il a prises pendant

la crise de Cuba

donc évidemment

on va dire d'ailleurs que les fameuses archives

dont vous parliez tout à l'heure

ont montré à quel point

on avait frôlé la guerre

et donc toutes les révélations

qui ont été faites d'ailleurs

au cours de conférences qui ont lieu

dans les années 90 surtout

et donc

son image n'a fait que progresser

comme un grand président américain

d'ailleurs dans tous les sondages

aux États-Unis c'est un des présidents

de la guerre populaire

merci, merci infiniment

je vous rappelle

c'est moi qui vous remercie

merci au revoir

au revoir

c'était à faire sensible

aujourd'hui la crise des missiles de Cuba

une émission que vous pouvez réécouter

en podcast bien sûr

c'est moi qui vous remercie

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durée :00:54:00 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, la crise des missiles de Cuba en 1962, période de tension extrême dans la guerre froide...qui faillit devenir chaude puisque le monde frôla la guerre nucléaire