La source: JOURNEE SPECIALE IRAN : 2009, le printemps iranien

Radio France Radio France 9/14/23 - Episode Page - 49m - PDF Transcript

Françain-Tère

Aujourd'hui, d'un faire sensible à l'occasion de la journée spéciale sur Françain-Tère, l'Iran, un an après, le mouvement vert iranien de 2009.

Il y a un an donc. Masha Amini était arrêtée à Téhéran.

Cet iranien de 22 ans est mort de trois jours après son arrestation par la police demeure.

Sans son subi, plusieurs manifestations de colère et d'indignation.

Parmi ces manifestants, combien était-il, neuf ans par avant qu'en 2009, à manifester dans tout le pays contre le scandale électoral qu'il venait de subir ?

Sans doute beaucoup.

A l'issue de l'élection présidentielle du 12 juin 2009 et de la réélection frauduleuse de Vargoud Amadidejad,

des millions d'Iraniens descendent dans la rue et pendant plusieurs semaines,

la République des Mollars et son guide suprême, l'Ayatollah Khamenei tremblent face à cette vache de contestation.

Alors comme d'habitude, en Iran, la répression s'abat sur ce peuple qui a osé contester le pouvoir.

En Iran, peut-être plus qu'ailleurs, il faut se prévenir de notre grille de lecture occidentale.

Face à une société complexe, où les femmes sont contraintes de porter le voile mais sont nombreuses à l'université,

où la scène culturelle explose alors que des réalisateurs sont emprisonnés,

où le suffrage universel est un principe constitutionnel.

Mais les manifestations politiques répriment, il faudront pouvoir lire entre les lignes.

Tant le peuple iranien et son régime politique unique sont tirayés,

depuis des décennies entre le désir démocratique et le carcan autoritaire.

C'est de là que l'Iran tire une partie de sa richesse, mais aussi de ses faiblesses.

D'être invité aujourd'hui, Nassim Vabhi, écrivain iranien, exilé en France depuis 1998,

autrice du livre, intitulé Je ne suis pas un roman, parie aux éditions tropisme, l'an dernier.

Affaire sensible et démission de France Inter, récit documentaire Simon Maisonob,

révection chef Franconniard, chargé de programme Rebecca Donante, réalisation Frédéric Milano.

Fabrice Grouel, affaire sensible, sur France Inter.

20 mai 2009, Téhéran.

Ce jour-là, le Conseil des gardiens de la Constitution, sous le contrôle des guides suprêmes,

la Itala Rameneïe, annonce officiellement les quatre candidatures retenues.

Marmoud Armani-Dejad, le président sortant émotion Redseye pour le camp des conservateurs,

Meryr Hossein-Moussavi et Medi-Karoubi pour le camp réformateur,

quatre hommes du Serrail de la République islamique.

Terre de paradoxe, le régime des Molans, et après la révolution de 1979 emmené par son leader,

la Itala Rameneïe, repose sur une alliance de théocratie et de démocratie.

Ainsi, le suffrage universel est-il un principe fondateur de toutes les élections parlementaires,

présidentielle ou locale.

Mais le pouvoir et la direction de la communauté sont soumis à la tutelle d'un guide suprême

désigné par une assemblée de religieux.

C'est la synthèse complexe du mouvement qui a renversé le chat,

mélange d'aspirations égalitaires issues de l'islam chite et des courants de libération des années 60.

La République islamique a deux légitimités,

l'une religieuse, l'autre démocratique,

pour deux souverainetés, l'une divine, l'autre populaire.

La campagne électorale lancée s'ouvre en y rend une incroyable séquence politique.

Le régime a soupli le contrôle du peuple et la mobilisation est impressionnante.

La rue est investie par les citoyennes et citoyens iraniens.

De Téhéran à Machade, en passant par Chiraz et à Brise,

sur les grandes places des villes, les gens se rassemblent, débattent jour et nuit.

Des meetings et des débats télévisés sont organisés.

Ces derniers jouent un rôle capital dans la campagne.

C'est dans ce contexte que le candidat réformateur, M. Mousavi,

ancien premier ministre dans les années 80,

arrivait sur la pointe des pieds après une traversée du désert de 20 ans,

s'impose au fil des semaines.

Il n'hésite pas à attaquer front allemands à l'adversaire Armaidine Jad,

sur son bilan, l'inflation, le chômage et le déclin de l'économie,

sur son style aussi populiste, isolationniste, antidémocratique.

Face à ces attaques, Armaidine Jad continue sur sa ligne.

Avec le sens de la nuance qu'on lui connaît,

il compare les méthodes de ses adversaires à celle des Troisiens Reichs.

M. Hitler, au siècle dernier, avait un conseiller politique

qui s'appelait Goebbels, le spécialiste de la guerre psychologique.

Sa théorie pour isoler un homme ou une nation,

c'était de dire accuser-le avec des mensonges.

Répétez-le sans cesse et vous aurez gagné.

Eh bien, c'est ce qui arrive à l'Iran.

En réalité, cette stratégie volontairement autrancière

est celle d'un candidat bousculé.

Armaidine Jad, qui s'appuie notamment sur le soutien des classes populaires,

commet plusieurs erreurs au cours de la campagne,

comme lorsqu'il critique la femme de Moussa Vy.

Cette attaque choque les Iraniens.

D'autant que Sarah Alhavard, doyenne de l'université de Téhéran,

est au premier plan dans la campagne de son mari.

Elle comble son déficit de charisme, mais surtout,

elle soutient les droits d'économie.

Rapidement, Moussa Vy s'installait en tête des sondages.

Il a réussi à emmener derrière lui la classe moyenne supérieure, les jeunes, les femmes.

Autant de catégories qui n'avaient pas voté 4 ans par avant,

lassé par les subsons de fraude.

Les élections de 2005 affichaient un taux d'abstention de 40% historique pour le pays.

Et la victoire d'Armaidine Jad était entachée de nombreuses irrégularités.

Cette fois, le vent de liberté qui souffle sur le pays mobilise toutes les couches de la population.

À l'étranger aussi, on scrute avec attention l'échéance à venir,

car l'Iran tient une place essentielle au Moyen-Orient.

Et surtout, ce pays est au coeur du changement stratégique de l'administration Obama.

Dans la lignée du discours du coeur et de sa politique de la main tendue,

le président des États-Unis tient à s'exprimer la veille des élections iraniennes.

Quel que soit le vainqueur de ces élections en Iran,

nous espérons que le débat vigoureux, qui a eu lieu,

nous servira à nouer le dialogue avec eux d'une nouvelle manière.

Vendredi 12 juin 2009, premier tour de la présidentielle.

Partout à travers le pays, dès les premières heures de la journée,

les bureaux de vote affichent complet.

À certains endroits, avant même l'ouverture des lieux,

des fils d'attente impressionnantes se forment.

On manquera rapidement de bulletins de vote dans certains bureaux.

Le ministère de l'Intérieur décide alors de reculer leurs reclôtures des suffrages.

Mais les premières inquiétudes arrivent.

Dans chaque bureau, une vingtaine de personnes surveillent le bond déroulé du scrutin.

Elles dépendent toutes d'institutions partisanes d'Armani dejad.

On retrouve aussi les Basigis, cette milice issue de la révolution

à l'organe de surveillance des quartiers et des lieux de travail.

À l'origine autonome, ils sont désormais encadrés

et entraînés par les gardiens de la révolution,

la garde prétorienne du guide suprême.

Face à ces soupçons, les différents candidats de l'opposition

assistent sur la nécessité de surveiller les résultats.

Et les faits leur donnent raison.

L'annonce des premières estimations tourne à la cacophonie.

Moussavia prend par certaines sources qu'il est en tête.

Dans la foulée, le camp Armani dejad s'empresse de démentir

et brandit les chiffres, 63% pour le président sortant, 34% pour Moussavia.

À 23h30, une demi-heure seulement après la fermeture des bureaux de vote,

l'agence de presse officielle Irna diffuse ces chiffres.

À l'annonce de ces estimations, les opposants commencent à sortir dans la rue.

Des attroupements se forment dans différents quartiers de terrain.

Ils dénoncent la fraude et le mensonge,

au micro notamment de Cristian Cheneau pour France Inter.

Tout le monde est dans la rue et ils sont libres,

alors ils nous sommes sourds comme Moussavia et gagnent.

Vous pouvez voir la démocratie en avant,

nous avons l'espoir qu'ils ne pouvons voir ça.

Mais là on annonce une victoire d'Armani dejad pour l'instant.

Non, non, c'est faute.

Armani dejad et gagné.

Pour l'instant, les premiers défouillements...

Le mensonge, bien sûr c'est le mensonge.

Je pense qu'il y a 100% de la fraîcherie.

Je pense que ce n'est pas le cas de la démocratie.

Je pense que c'est la défection de la démocratie.

Ce n'est pas le cas de la démocratie.

On a cassé le don du peuple

de la part du gouvernement.

Je pense que ce n'est pas le cas de l'Armani dejad.

Ne vous arrêtez pas là.

Allez, allez, passez, passez.

Pour l'opposition, c'est évident.

Ces chiffres ne reflètent aucunement la réalité du scrutin.

Comment expliquer qu'Armani dejad réalise un tel score ?

Son bilan et la forte participation rapidement établie à 85% chiffres historiques

devaient nécessairement favoriser les candidats réformateurs,

Moussavi et Karoubi, chercher l'erreur.

Moussavi convoque alors une conférence de presse.

Ils contestent le résultat et dévoilent une liste de frauds,

manque de bulletin, fermeture anticipée des urnes,

dans certaines villes, prolongation des horaires dans d'autres.

Il invite ses partisans à se rassembler

pour protester de manière non violente.

Les manifestants continuent de remplir les rues,

et la répression se met en marche.

Plusieurs milliers d'hommes armés se déploient dans la capitale,

en province et dans les villes universitaires,

premiers affrontements entre les forces de l'ordre

et les manifestants et premières arrestations.

Dès le lendemain, à midi, les résultats officiels sont proclamés.

Plébiscite pour Armani dejad, cette fois c'est officiel.

Le président iranien a été réélu pour un nouveau mandat de 4 ans,

une rélection acquise dès le premier tour,

avec plus de 63% des voix à son rival.

Le réformateur Osin Moussavi obtenant moins de 35% des voix.

Dans le camp des religieux et des conservateurs,

on jubile chez les réformateurs, c'est bien sûr la déception,

voire même la colère.

Le score s'affiche comme une insulte.

Le détail des suffrages est absurde,

car Rubin n'obtient même pas 1% des suffrages

et Retzal moins de 2.

Dans la région d'origine, les candidats Moussavi et Karubi

sont largement battus, ce qui, politiquement, est plus qu'improbable.

Le souffle démocratique nait pendant la campagne balayé par le pouvoir.

Ce 13 juin 2009, les iraniens viennent de vivre un poutcher lectoral,

si je puis dire.

Dans la foulée de l'annonce officielle des résultats,

la Yatola Rameney, le guide suprême,

se précipite pour valider l'élection d'Armani dejad.

Il évoque, je le cite,

une véritable épopée nationale,

une victoire de la démocratis,

la mique contre ses ennemis malveillants.

Cet empracement choque plus d'un,

y compris au sein du régime d'ailleurs.

Pour beaucoup, c'est une faute politique

de guide suprême outre-passe sa fonction d'arbitre.

Cette démonstration de force dévoile au grand jour

la volonté du régime d'imposer la réélection d'Armani dejad,

coûte que coûte,

car derrière cette élection présidentielle

se joue une lutte de pouvoir en interne.

L'Iran, ses Florence, je l'ai perce.

Avec son nom lige,

Armani dejad, Rameney veut réaffirmer son pouvoir

très critiqué depuis son accession contestée

au titre de guide suprême en 1989.

Alors, depuis 4 ans,

il renforce les pouvoirs des gardiens de la révolution

et met d'une politique qui vise un clan

du pouvoir iranien en particulier,

celui d'Ashimi Rafsanjiani,

président de l'Assemblée des experts,

l'un des hommes les plus riches et les plus puissants du pays.

D'ailleurs, ce dernier n'hésite pas

dès l'annonce des résultats et mettre des doutes.

L'élection d'Armani dejad était donc programe,

ni le guide, ni le président sortant

n'avait prévu la volonté de changement

de l'opposition et du peuple,

et la crise éclate au grand jour.

Le samedi 13 juin, 17h,

les manifestants retournent dans la rue

et occupent les grandes places de la capitale.

Théérand est en ébullition.

Ce soir, il y a des scènes d'émeutes et des poubelles brûlées

en différents endroits de la capitale.

Toute la journée,

des groupes de quelques centaines de manifestants

se sont affrontés aux policiers,

scènes particulièrement fortes,

qu'en place du djiad,

une jeune femme frais,

s'avance vers les forces anti-émeutes,

les deux points au ciel,

elle crie sa colère mort au dictateur,

la foule quelques mètres plus loin reprend,

ici dans cette République islamique.

Insulter le président peut coûter

jusqu'à deux années de prison.

On ne lâchera pas,

promet un jeune homme

qui porte encore le t-shirt vert

du candidat Moussavi.

On ne se fera pas voler nos votes,

mais la conversation s'arrête là,

quand tout le monde se met à courir encore une fois

pour fuir les coups de matraque

des policiers voltigeurs.

En réponse, le 14 juin,

Armady Delja d'organise la fête de la victoire.

Dans un discours particulièrement violent,

il balait ses opposants d'un rover de la main.

Il les traite de poussière.

Toute manifestation non gouvernementale

est interdite.

Dans la nuit du 14 au 15,

les dortoirs des campus universitaires

du pays sont attaqués par les Basidji.

Pour mater la rébellion,

autant s'attaquer à la source.

70% de la population a moins de 40 ans

et le mouvement est principalement constitué par des jeunes.

Au moins 13 étudiants sont tués cette nuit-là.

Le lendemain, le 15 juin,

est une journée décisive.

Malgré les interdictions et la violente répression,

malgré les menaces et les barrages,

aux alentours de midi,

plus de 3 millions de personnes

se dirigent vers les deux grandes places de la capitale,

celles de la liberté

et celles de la révolution

de nos sions qui décident.

On se regarde en chien de faillance.

Sur ce point, l'Iran n'a rien inventé.

La marche est pacifique,

silencieuse,

mais les premières banderoles sont sorties.

Nous sommes les détritus.

Où est mon vote ?

Et la couleur verte envahit les rues de la ville.

Aucune organisation n'a appelé

à ce rassemblement,

non aucun parti politique.

Ces 3 millions d'Iraniens

sont sortis dans la Russe

spontanément,

sans mot d'ordre précis.

Les autorités sont surpris.

Bien sûr, elles ne s'attendaient pas

à un tel aranmarais.

C'est tout simplement

la plus grande manifestation

de l'histoire de la République islamique.

Les images de cette foule immense

rappellent d'ailleurs

ce précédent historique.

En ce 15 juin 2009,

ATR en le deuxième tour

de l'élection volée s'organise.

Au bout de quelques heures,

une voiture s'avance

difficilement dans la foule.

Elle finit par s'arrêter.

À son bord,

un petit homme au cheveu blanc sort

et monte sur le capot.

C'est Myrosène Moussavi.

Il saisit un micro

et s'adresse à la foule.

Notre peuple demande

à ce que sa volonté

et son vote soit respecté.

Moussavi sait ce qu'il risque,

mais il avait promis

à ses partisans de ne pas les abandonner.

Rezaï Karoubi,

les deux autres candidats,

se joignent à l'opposition

ainsi que l'ancien président réformateur

Atami.

Le pouvoir est acculé

et la démonstration

de force impressionnante.

Mais au moment où la foule

se disperse sur la place

à 10,

des coups de feu retentissent.

Les tirs

contre les manifestants

font dix morts

et plusieurs blessés.

En ce 15 juin 2009,

le mouvement vert

compte ses premiers martyres,

mais il a trouvé un leader.

Au final c'est au centre

du tricot DANIEL

Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh,

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Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh

Oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh, oh

L'Iran vit peut-être l'un des plus importants chapitres de son histoire, des centaines de

milliers de personnes ont à nouveau défilé hier pour contester la réélection de Marmoud

Ahmadinejad à la présidence.

Les manifestants dénoncent un scrutin truqué pour le gagnant et le réformateur Moussavi,

personne d'autre.

Selon nos confrères de la télévision officielle iranienne, cette personne aurait été tuée

cette nuit par les forces de l'ordre, il y aurait des blessés également.

A partir du 15 juin 2009, le mouvement vert change de nature.

Tous les acteurs de la crise politique sont surpris par l'ampleur du rassemblement.

Les jours suivants, la mobilisation sacroile gagne la province.

Dans plusieurs villes du pays, notamment à Masha, Dyspa, Noshiraz, les opposants d'Armoudi

Dejad sortent dans la rue.

En réponse, ils subissent l'assaut des voltigeurs Basidji, Hamotto, Muni de Matraq.

Ils fendent la foule et répriment les manifestants.

Malgré la répression, le mouvement est rejoint par les femmes, les classes moyennes, certaines

minorités religieuses et ethniques.

Les artistes iraniens font leur grand retour sur la scène politique.

Des joueurs de l'équipe nationale de foot, à des milliers de kilomètres, arbeurent un

bras server au cours d'un match en soutien aux manifestants.

Dans les rues iraniennes, on entend des choses tues.

Depuis des années, l'écrit Al-Adbar lancé la nuit depuis les toits ou des slogans

comme « mort aux dictateurs » sont criés en plein jour.

Face aux armes du régime, les opposants brandissent la désobéissance civile.

Sous pression, le guide suprême doit réagir.

Tant que le Conseil des gardiens de la Constitution se déclare prêt à raconter les bulletins de vote

dans certaines régions.

Ali Rameney finit par ordre d'une enquête sur les fraudes.

Mais ce n'est qu'une posture.

D'ailleurs, le 19 juin, après trois jours de manifestation, il prend la parole au cours

du grand prêche.

Je le demande à chacun.

Il faut arrêter.

Vous n'arriverez à rien comme ça.

Et vous devrez en assumer toutes les conséquences.

Ali Rameney enterre définitivement la possibilité d'une nouvelle élection.

Il choisit l'affrontement.

Les forces spéciales des Basijis ne suffisent plus pour contrôler et impressionner les manifestants.

Alors, ils sont rejoints par les gardiens de la Révolution qui n'hésitent pas à tirer

sur les manifestants, les femmes, les enfants, les personnes âgées.

Tout le monde est pris pour cibles et la violence intensifie.

Il y avait plein, plein, plein de polices, des milices, des Basijis, des gardiens de

la République, des gardes spéciales et des hommes qui ne l'ont jamais vu.

Ils se faisaient comme des ninjas.

Oui, j'ai eu vraiment fort.

C'était énorme.

Ils étaient partout, partout dans la roue.

Après, on a essayé de rentrer encore et on a vu, voilà, maintenant des gens qui

étaient attaqués, je ne sais pas, les mains cassées, les visages, plein de sang.

J'ai jamais vu ça dans ma vie.

Le pays se ferme.

Les visages des journalistes ne sont pas renouvelés et les principaux médias contrôlés

par le pouvoir diffusent de fausses informations.

Mais la révolte continue sur Internet.

On parle rapidement de révolution Twitter.

Le réseau social américain joue pour la première fois un rôle prépondérant dans une manifestation

populaire.

Pas forcément en Iran, où le nombre de comptes est limité, mais à travers le monde, comme

relais d'information.

Les mots-clés Iran élections et Iran protestes s'imposent rapidement, en tête des références.

Pour lutter contre l'ascensure, les vidéos filmées grâce au téléphone portable documentent

le conflit et illustrent la violence du régime.

Malgré la limitation des connexions Internet et les interdictions de nombreuses sites,

les Iraniens contournent les difficultés.

Le monde entier découvre alors les images brutales du mouvement vert.

Le 20 juin, Neda Aga Sultan et une jeune femme de 26 ans étudiant en philosophie participent

à la manifestation.

Quand tout à coup, elle reçoit une balle.

Elle s'écroule sur le coup.

Sa mort est filmée en direct.

Les images sont terribles, les yeux de la jeune femme qui se tourne vers l'objectif

avant de mourir, les cris de ses amis.

Neda, qui signifie l'appel ou la voix en langue personne, devient l'icône du mouvement

vert.

Elle symbolise la répression sanglante d'Ali Rameney et d'Armali Dejad.

À travers elle et des dizaines d'autres victimes, c'est toute une culture du martyr

qui se réactive dans la société iranienne.

En parallèle, la propagande du régime se développe sur un argument simpliste.

Ces manifestations sont un complot fomenté par l'Occident pour nuire à l'Iran.

Le pouvoir organise des contres manifestations.

Les arrestations d'opposants politiques, de journalistes se multiplient.

Certains témoins assistent à des enterrements clandestins, la nuit dans des cimetières

par les forces de l'ordre.

Les récits des détenus commencent à se propager.

On parle des conditions inhumaines de la prison de Keiridzak, meurtre sous la torture

viol de détenus, condition d'incarcération épouvantable, la prison est rapidement baptisée

la Bougaride iranienne.

Face à ces images, ces témoignages, la pression internationale s'intensifie, Paracombama,

sur de sa réserve et dénonce cette répression.

Nicolas Sarkozy, le président français, se montre offensif lui aussi.

La situation en Iran est extrêmement préoccupante.

La réaction du pouvoir est totalement disproportionnée.

Le pouvoir prétend avoir gagné les élections aux la main.

Si c'était vrai, on se demande bien pourquoi il faut mettre les opposants en prison.

Il faut riprimer avec une telle violence et tant de victimes les manifestations.

Pour des gens qui ont gagné les élections entre guillemets, avec près de deux tiers

des voix, au premier tour, on se demande bien pourquoi il faut une réaction si brutale.

Dans le même temps, Armady Dejad reçoit les félicitations de Moscou et de Pekka.

La violence et la répression finit par avoir raison des mouvements.

Alors, petit à petit, les manifestations se réduisent et les actions deviennent plus

sporadiques.

Mousavi lance un appel à la grève générale, il cherche le soutien du bazar, le poumon

économique du pays.

Mais ce dernier ne suit pas.

Le 29 juin, le Conseil des gardiens de la révolution en charge du recondévoi confirme

la réélection d'Armady Dejad.

La cérémonie d'investiture se tient le premier route, à Théran.

Le vainqueur réaffirme sa ligne politique.

Moi, en tant que président de la République d'Iran, jure devant le courant sacré, la

nation iranienne et Dieu, d'être le gardien de la religion officielle, de la République

islamique et de la Constitution.

Sur le plan international, nous assurerons la paix et la sécurité.

Mais comme nous voulons cela pour toute l'humanité, nous nous opposerons à l'injustice, à

l'agression et à la mamise de certains pays.

Quelques semaines après l'investiture, vient le temps des procès.

Parodie justice sorte de procès de Moscou à l'Iranienne, les séances sont retransmises

en direct à la télé pour impressionner la population.

Les prisonniers se présentent en uniforme face aux juges et récitent un texte à prévarequeur

sous la menace.

Il s'avoue être des agents aux services de pays ennemis de l'Iran.

Parmi les accusés, on retrouve des Occidentaux comme la française Clotide-Ress, simple

électrice à l'université, arrêté à l'aéroport et incarcéré pour espionnage.

Le signal est fort, l'Iran d'Arménie Desjad continue sa diplomatie isolationniste

et n'hésite pas à répondre aux accusations des pays comme la France ou la Grande-Bretagne

par une politique de prise d'otage.

De son côté, le mouvement vert étouffé par la violence du régime renaît sporadiquement,

se diffuse par d'autres biais.

Dans les stades de foute, la couleur verte remplit les tribunes, on entend des chants

à l'encontre du pouvoir.

Dans les universités, le mouvement étudiant continue.

Les fêtes religieuses, le moment d'or-assemblement autorisé, sont l'occasion de nouvelles manifestations.

Point d'orgue, la journée d'Ashura, célèbre Fetchit, qui commémore le massacre de l'Irmamo

saïne de sa famille.

L'Ashura symbolise la lutte contre les injustices et l'oppression.

Ainsi, le 19 décembre 2009, plus de 6 mois après les événements, des rassemblements

immenses organisent dans tout le pays.

Mais la répression continue et fait plusieurs dizaines de morts parmi les manifestants.

Karim Laidji, président de la Ligue Iranienne de défense des droits de l'homme, revient

sur ces événements.

Le mouvement se radicalise.

Aujourd'hui, les gens dans la rue ne demandent plus le départ d'Amadine Jad.

Aujourd'hui, les gens dans la rue visent directement le guide suprême.

Et je suis certain que, malgré cette politique de répression, je suis certain que ce mouvement

aussi, non seulement va continuer, va se radicaliser davantage et peut-être vers une

autre révolution.

Ce sera pourtant la dernière grande manifestation du mouvement vert.

Le 1er janvier 2010, Moussavi exprime une série de revendications et entend continuer

le combat à la tête d'une formation politique.

Il sera bientôt placé sous résidence surveillée.

C'est en coulisse que les véritables conséquences de cette séquence politique se font sentir

en Iran.

Des dissensions fortes apparaissent au sein du plergé ou dans les forces paramilitaires.

Le mouvement vert n'a pas réussi à renverser l'ordre établi.

Ce fut une révolte sans révolution, un soulèvement sans victoire, mais peut-être

sûrement même.

A-t-il inspiré les printemps Arabes de 2011 ?

Quatre ans après la révolution verte, la victoire du réformateur à Saint-Renis en

2013 a tenu la mertume qu'on pouvait lire sur les affiches pendant les manifestations

et qui dit toute la force, la vigueur, les aspirations de la société iranienne à travers

ces mots d'une intensité dont je vous laisse apprécier la dimension.

En votant, nous avons écrit amour, ils ont lu dictature.

Fabrice Droëlle.

2009, le mouvement vert en Iran, le printemps déchu, c'était une rediffusion, cette journée

spéciale de France Inter consacrée au combat lancé par les femmes iraniennes, et avec

nous pour en parler, et en direct.

Cette fois dans ce studio, Nassim Vabi.

Bonjour.

Bonjour.

Vous êtes iranienne, écrivaine, vous êtes arrivé en France en 1998 et vous avez publié

l'an dernier ce livre intitulé « Je ne suis pas un roman, c'est un livre » sur

la censure, j'ai donné rapidement le pitch, c'est une autrie, c'est son éditeur qui

se rend au bureau de la censure pour tenter de comprendre l'interdit de publication dont

ils sont victimes.

L'éditeur repart Brodouille, évidemment, l'autrie seule se retrouve oubliée par l'agent

lecteur dans la salle des manuscrits interdits et elle m'en profitait pour, à travers les

travées, tourner les pages mises en quarantaine.

Donc ça nous donne à voir comment fonctionne la censure en Iran, donc je vous pose la question

quelles sont les grandes lignes de la censure en Iran, comment ça marche ?

En fait, la censure est l'omniprésente et je pourrais même dire était l'omniprésente

avant la révolution, mais après la révolution, c'est devenu de plus en plus sérieuse et

présente partout, donc à tel point que je toujours dis la censure tue et non seulement

il tue le courage, l'ambition d'écrivain et le rêve de raconter, mais il tue physiquement,

ils ont tué aux années 80 et 90 plusieurs écrivains et intellectuels et journalistes

littéraires dans les circonstances non illucidées.

Parce qu'ils n'auraient pas du coeur ce qu'ils ont écrit ?

Ca fait et juste une parenthèse, depuis le septembre 2020 d'au, entre septembre et novembre,

il y avait plus de 35 écrivains et poètes paroliers qui ont été emprisonnés.

Donc ils ont vraiment peur de la littérature, de la création et de la culture.

Alors si le texte traite de sujets politiques ou socialement sensibles, ce que vous dites

dans votre livre, ou si l'incite le lecteur a réfléchi ou l'amène a fait révoluer

sa vision du monde, il n'aura pas l'autorisation d'un publication, pas plus s'il touche les

meurs ou s'il utilise des mots étrangers, si l'on y trouve des scènes erotiques, si

les personnages boivent trop d'alcool ou se drogue, ou si ils prononcent des gros mots,

si ils sont homosexuels, bref on peut parler de tout en n'y rend surtout de la pluie

et du beau temps, rien d'autre, c'est ça en gros.

Et pourtant il y a vraiment un vrai corpus littéraire qui existe.

Tout à fait, donc c'est en fait de la résistance iranienne à commencer dès le lendemain de la révolution.

En 79, non ?

En 79.

Et en ce qui concerne les domaines de création littéraire ou artistique, les créateurs,

les écrivains ont trouvé les moyens parce que, comme je vous ai dit, l'ascensure existait

toujours, c'est vraiment la ligne parallèle de l'histoire littéraire personne et c'est

pour ça que les figures de style sont très présents et très importantes dans la littérature

personne, la métaphore est l'omniprésente parce que c'est par le biais des figures

de style qu'on peut s'exprimer et depuis ces 40 dernières années, surtout pendant

depuis ces 15 dernières années, c'est de pire en pire.

C'est-à-dire que comment on s'en sort pour que tout ça passe quand même ? On édite

de façon clondestine, on passe les livres sous le manteau, ou au contraire on dit les

choses avec de façon métaphorique, c'est quoi la méthode pour résister ?

Il y a tous les quatre figures, d'abord toutes les maisons d'édition, quelle que

soit la taille ou l'ancien thé, ils sont obligés d'envoyer la version bonne attirée

à ce bureau, à ce fameux bureau, et ce sont les senseurs qui décident, parfois ils

proposent des changements, parfois ils donnent un nom catégorique pour le...

Alors donc si il y a un nom, si il y a un nom, comment on résiste pour qu'est-ce qu'on

peut...

On peut rien faire, si c'est un nom, ça veut dire que le roman ou en tout cas le texte

est condamné à ne pas être publié.

Donc on ne peut pas déjouer l'ascensure ?

Ça dépend vraiment les degrés, parfois il n'y a pas...

Si c'est... il s'agit des mots ou certains gestes, certaines expressions, les autores

on a pris vraiment un dévié, un règles, un plume tout à fait par la plume, et surtout

par les nondis, il y a une sorte de pacte tacite entre les lecteurs et les écrivains, et on

sait que quand il dit il a pris son verre, il est fort possible que dans le verre il

y a du vin ou du whisky, sans nommer le contenu du verre.

Donc il y a plusieurs manières de déjouer ce jeu, et pourtant il y a vraiment un corpus

bien qu'ils sont publiés sous l'ascensure, mais on a la littérature iranienne personophone

qui est de plus en plus forte, et surtout en parallèle il y a la littérature toujours

personophone qui existe grâce au travail des éditeurs à la diaspora.

Les lecteurs sont habitués à ce genre de décodage.

Tout à fait.

D'accord.

Alors comme pour les iraniens qu'on a vu se dévoiler dans la rue ou se couper les

cheveux en public et le publier sur les réseaux sociaux, bon ça c'est des actes

de résistance, pour vous l'écriture c'est ça aussi, c'est votre acte de résistance.

Absolument.

L'écriture c'est, en fait, dans ce jeu, complètement malsain, raconter et résister

surtout devant tout un gouvernement qui cherche à effacer les mémoires, donc garder la mémoire

et raconter, c'est un acte de résistance.

Oui, ça va répondre à ces gens qui n'ont pas de mémoire, qui n'ont pas d'avenir.

Tout à fait.

Alors la contestation s'effectue aussi sur les réseaux sociaux, alors ça c'est une

sacrée épine dans le pied de tous les régimes autoritaires.

Alors c'est par exemple sur Twitter que le chanteur Mehdi Yaraï a publié sa chanson

« Ro Sarito », j'espère que je prononce bien, ça veut dire qu'on fout l'art en

français.

C'est un morceau devenu viral dédié aux femmes iraniennes à leur combat et qui a

valu bien sûr Mehdi Yaraï d'être arrêté le 28 août.

On en écoute un extrait, d'accord ?

On en parle ensuite.

C'est un morceau devenu viral dédié aux femmes iraniennes à leur combat et qui a

valu bien sûr Mehdi Yaraï d'être arrêté le 28 août.

C'est un morceau devenu viral dédié aux femmes iraniennes à leur combat et qui a

valu bien sûr Mehdi Yaraï d'être arrêté le 28 août.

C'est un morceau devenu viral dédié aux femmes iraniennes à leur combat et qui a

valu bien sûr Mehdi Yaraï d'être arrêté le 28 août.

C'est un morceau devenu viral dédié aux femmes iraniennes à leur combat et qui a

valu bien sûr Mehdi Yaraï d'être arrêté le 28 août.

C'est un morceau devenu viral dédié aux femmes iraniennes à leur combat et qui a

Les chansons parfois de contestation comme ça au niran ont des mélodies graves lentes.

Là en plus c'est sur un rythme pop je sais pas si c'est un détail ou pas.

Ah c'est très symbolique parce que l'année dernière tout le monde a entendu une chanson

baroyée de Sherwin Hojipur que c'était une chanson qui résumait, qui ressensait

vraiment les raisons de toutes ces manifestations.

Pour moi d'une certaine manière c'était une chanson assez douce qui cherchait à

justifier les manifestations, les revendications et dans la chanson la

dernière on dirait c'est une sorte piqûre d'appel c'était en fin août que la

chanson est sortie et l'orite est beaucoup plus joyeux, le contenu est beaucoup plus

direct avec les faits. Il dit enlève ton voile à la première vers c'est enlève ton voile

leur coucher de soleil s'approche. Et surtout une position de force, donc je crois

que même l'oritesment de chanson finira par être fort que vous.

La symva ville, le combat en nira ou dit-on est un aussi peut-être même surtout un combat de

femmes est-ce que vous partagez cette approche là et l'est-il toujours ? Tout à fait c'est

dès le lendemain de la révolution il y avait la première manifestation des femmes contre le

voile obligatoire et chaque décennie on a vu, on a lu que les lois contre les femmes et les

répression sont donc plus en plus fortes et plus en plus sangents et en même temps on voit

que parallèlement les femmes sont de plus en plus fortes, ils sont de plus en plus présentes

dans les universitaires, dans tous les métiers possibles et imaginables. C'est ça là où votre

pays est passionnant et je disais attention à nos grilles de lecture occidentale, il est

parfois complexe ça, ça c'est un point complexe. C'est très paradoxal, vraiment l'Iran c'est un pays

assez rempli des paradoxes parce que par exemple la poésie personne parle de l'amour et les

dirigeants de ce pays en même langue ils sèment la haine, donc dans ce genre de paradoxe il y en a plein

d'exemples. Alors on parle du combat de femmes, c'est ce que dit l'autrice de BD Marjane s'attrapit,

on connaît tous, on s'en souvient tous de cette BD formidable au début des années 2000 percée

police, dans le journal Le Monde elle dit nous assistons concernant l'Iran à la première révolution

féministe qui plus est soutenue par des hommes, il y a déjà eu des révoltes, des mouvements

d'insurrection vite réprimés mais là c'est la remise en cause du système patriarcal qui fait des

femmes des sous-êtres soumis à l'autre moitié de la population, il y a donc cet aspect-là dans

les mouvements de protestation, dans les soulèvements du peuple iranien, il y a un soulèvement pour sa

liberté j'imagine et avant tout liberté d'expression, liberté de vie, liberté de culte,

de tout ce qu'on veut et aussi contre le patriarcat, pour le coup les hommes soutiennent les femmes,

c'est ça le portrait de la contestation populaire en Iran aujourd'hui ?

Tout à fait, ils sont vraiment les deux, je peux dire les hommes et les femmes perdent leur vie pour

avoir la liberté, donc ce qui résume, enfin vie, liberté et surtout c'est un combat qui a été

transmis la génération après la génération, donc ceux qui sont dans la rue aujourd'hui ce sont les

enfants et les petites enfants de ceux qui ont fait la première manifestation le lendemain de la

révolution de 1979 où tous les adolescents et les enfants en 2009 sont devenus les jeunes qui ont

crié « Femme vie, liberté » donc Hossein Ronari qui est blogueur et un des défenseurs de droits

de l'homme et toujours en prison, il avait 14 ans, 15 ans en 2009, donc ils l'avent, cette

génération ont vu la frustration de leurs parents, de leurs aînés, des frères et sauraînés, ils ont

vu les rêves brisés et ils ont observé ce silence et cette peur qui n'a abouti à rien,

donc ils ont arrivé à ce résultat qu'il faut prendre les courage dans les domaines et continuer.

C'est le cas de dire parce que la répression est éritienne, à ce propos je voulais vous poser la

question, je vous la pose, que c'est-on du sort de Média Ray dont on a entendu la chanson tout à l'heure,

il a été arrêté, qu'est-ce qu'il vient ? En tout cas ce qui fait partie des paradoxes iraniennes

c'est que les artistes sont très tristes de dire ça mais ils sont habitués à ce genre de

persécution donc ils sont arrêtés, ils sont libérés, ils sont interdits de travailler et pourtant ils

continuent à travailler. Ça s'appelle le courage ? Tout à fait, c'est un courage qui est devenu de

plus en plus contagieux. Alors on se dit qu'il faut vraiment qu'il soit courageux parce que

on voit en Iran comme ça des poussées de fièvre populaires, des soulèvements et à chaque fois on se

dit tiens c'est peut-être la bonne, c'est peut-être le bon et il y a une répression si féroce que ça

s'arrête et puis après 2011 il est printemps arabe, alors c'est un autre monde, un monde arabe,

vous êtes monde perso, mais enfin on peut prendre comme exemple aussi avec des régimes autoritaires,

durs, avec des répressions terribles et malgré tout certaines révolutions réussies provisoirement

pour la plupart. Il y a eu quand même des institutions de potenta chez vous, vous n'y arriverez pas pour

l'instant jusqu'à preuve du contraire, on est toujours dans le régime des molles là,

qu'est-ce qui se passe ? C'est encore un paradoxe perso ? Non je crois que ça c'est peut-être une

autre caractéristique iranienne, personne c'est la patience et ça c'est la course d'orollée,

ça fait des années que ces mouvements, ces revendications, ces manifestations existent.

Et vous avez très bien résumé l'histoire de 2009 et après il y avait des revendications

et des manifestations 2018, 2019, 2020, 2021, les écarts sont de plus en plus court,

mais pour moi c'est vraiment une course d'orollée. Donc tout le monde attend la dernière ligne

droite mais c'est la question d'échéance et surtout je crois que c'est la question d'autant,

il faut que la maturité arrive parce que cette révolution en marche est profondément culturelle.

Donc il y a la question de la culture de révolution, c'est pas la question de coup d'état et changement

de régime de jour au lendemain, il y a vraiment une révolution en évolution et ça ça prend son temps.

Oui bah le temps de l'histoire est long, enfin le temps de l'attente est court lui,

le temps de l'urgence, celle d'indicautomie un peu douloureuse et ce qui ne faudrait pas que ces

mouvements soient aussi fédérés avec des leaders, avec des visages parce qu'on sait que parfois

l'intervention est forte, ça compte. Mais c'est la génération de 21e siècle, ils ont leur méthode,

ils ont leur invention des revendications et par exemple pour l'exemple j'ai entendu avanthière

d'un ami libraire atterrant qui a l'intention de mettre une vitrine thématique sur l'histoire des

révolutions en Afrique du Sud, en France et ce genre de gestes de résistance, il y en a plusieurs,

par exemple il y a quelques mois, il y avait encore une autre librairie dans la rue de révolution

atterrante en face de l'université de Théran qui a mis une vitrine thématique, les biographies des

dictateurs. Donc tout ce genre de gestes, ça veut dire ils sont en train de communiquer un message

qu'aucun dictateur n'est arrivé à vraiment rester à l'éternité et les révolutions ont pris

de temps. Il se comprend mieux le concept de révolution culturelle et qu'il va y lire entre

les lignes, c'est-à-dire pour le coup je rappelle le titre de votre livre, ça s'appelle Je ne suis pas

un roman, il est bien le titre d'ailleurs, je ne suis pas un roman quand on connaît le thème du livre,

ça colle parfaitement, Nassim, Vabi, merci, merci, au revoir, c'était à faire sensible aujourd'hui

lire en une émission que vous pouvez réécouter en podcast bien sûr, à la technique aujourd'hui

il y avait Philippe Duclos.

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durée :00:48:14 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - À l’issue de l'élection présidentielle du 12 juin 2009 et de la réélection frauduleuse de Mhamoud Ahmadinejad, des millions d’Iraniens manifestent. Pendant plusieurs semaines, la République des Mollah et son Guide suprême, l’Ayatollah Khamenei, tremblent face à cette vague de contestation.