Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Joseph Vacher, le Jack l’éventreur français - Le récit

Europe 1 Europe 1 9/27/23 - 33m - PDF Transcript

On l'a appelé le Jack les venteurs du Sud-Est de la France. Il s'appelait Joseph Vacher.

Il a sévi à la toute fin du XIXe siècle dans les départements de l'I et de l'Ardèche.

Il était alliéné sans doute autrement du fou allié. Mais il a tout de même été guillotiné.

C'est une histoire que j'ai tiré dans l'ivre formidable aux éditions La Fontaine de Silouet.

Joseph Vacher, le tueur en série du Sud-Est. Voici donc cette histoire, la réalisation et de Céline Le Bras.

Cette histoire débute le 31 août 1895 par une scène terrible dans un décor de rêve.

Le petit amour de baignance dans l'un par une belle journée d'été quand le soleil tape fort sur la colline

avec le ron en contrebat qui s'intitient en direction de Lyon. Il est une heure et demie de l'après-midi

et en pleine chaleur, un jeune berger prénommé Victor, Victor Portallier, conduit un troupeau de vaches vers le coteau à deux kilomètres.

Victor, à 16 ans, c'est un orphelin. La société lyonnaise de sauvegarde de l'enfance l'a confié à un fermier.

Et se fermier ma foi, on a fait son garçon de ferme et l'été son berger.

Une heure et demie plus tard, un autre berger, Jean-Marie, aperçoit les vaches de Victor comme livrés à elle-même dans un champ de trèfle.

Alors Jean-Marie commence pas rassembler les bêtes et puis il appelle son camarade.

Ho, hé ! Victor ! Ho, hé !

Pas de réponse. Alors il se met à arpenter la colline et il tombe sur une flacque de sang.

Et ça lui fiche une sacrée trouille. Alors, il conge jusqu'au village, il va prévenir le garde-champêtre.

Joseph ! Joseph, j'ai trouvé les vaches de Victor là-haut.

Et lui, il n'y est point. Et je l'ai appelé, il répond pas.

Et j'ai vu. J'ai vu une grosse tâche de sang.

Tous les deux remontent ensemble vers la colline.

Ils se mettent à suivre les traces de sang sur le sol et sous un taillis.

Victor ! Victor, mort !

Au vain, Dieu Jean-Marie ! Quelle malheur !

La scène est indisible.

Ni l'autre n'ont jamais vu pareil au revoir.

Victor est nu. Entièrement nu.

Il a une plégéante au coup. Il a été éventré.

Ces parties génitales ont été arrachées. C'est une épouvante.

Il fait s'en aller tous les deux en courant vers le village.

Les gendarmes de la brigade de Villebois n'arrivent sur place que le lendemain matin

avec le procureur, son substitut et deux médecins experts

en habite de ville par 40 degrés.

Je peux vous dire que ça dégouline et que ça s'éponge.

Et que ça se passe le nez quand il s'agit de compter les plaies sur le corps de Victor.

Et de deux, et de trois, et de quatre, et de cinq,

et de six, sept, huit, neuf, et de dix.

Il y en a dix. Sorsiez-vous ?

Dire que de quoi il est mort, docteur ?

Égorgez pour sûr, monsieur le procureur.

Et concernant son entrecuisse,

ça a été fait après, et à-t-il été violenté,

je le crains. Je le crains à voyer ces traces sur son derrière.

Qui a pu commettre une pareille heureuse ?

Quelqu'un du coin, c'est peu probable.

D'ailleurs, tous les habitants du amour ont un alibi solide.

En revanche, un fac à peau entraîne dans le loin.

Depuis la veille, il est passé de ferme en ferme pour demander du travail.

On l'a vu. Tout le monde l'a vu.

Il a l'air complètement détragué.

Il a une blessure près de l'œil droit,

qui lui fait torre dans la bouche quand il parle.

Un bûcheron dit qu'il l'a vu vers quinze heures.

Je l'ai vu sortir du bois comme un fou.

J'avais vu un machin à pareille à nu.

Et plus tard, en fin de journée,

des gens de Ville-bois l'ont vu franchir le pont qui s'est parlé là,

de l'Isère.

Et ça, c'est un gros problème.

Un gros problème.

Parce que les gendarmes ne peuvent pas passer la frontière de leur département de l'I.

Ils peuvent toujours alerter ceux de l'Isère,

mais en 1895, vous voyez-vous,

ça prendra du temps.

Ce qui fait que l'oiseau a filé.

Et l'enquête n'ira pas plus loin.

On enterre Victor.

Et voilà.

...

Deux ans plus tard, le 19 juin 1897,

un samedi matin,

dans le Hameau des Vachères,

à Courzieux, dans l'Eurone,

derrière une heuée,

en bordure d'un chemin,

on trouve un petit corps effroyablement mutilé.

Un petit berger de 14 ans, Jean-Pierre Laurent.

Il a été tué la veille.

La nuit venu, alors qu'il ramenait à la ferme,

une charrette a clé à une paire de bœufs.

On l'a trouvé, face contre terre,

et gorgé et éventré le pantalon des boutonnets.

Les gendarmes arrivent de ta cheval.

Tu veux les taches de sang par ici ?

Il a des traces de pas.

Et ça, qu'est-ce donc ?

Oh mon Dieu, une roue bignole.

Autrement dit, un testicule.

Une crouille, quoi.

Le corps du petit Jean-Pierre est amené à Lyon,

qu'on ch'arrête,

et il est livré au docteur Boyer, médecin expert.

C'est l'homme de mes constatations,

messieurs les gendarmes,

ce jeune homme a été dans l'ordre,

égorgé,

éventré,

ou trajet,

postmortem, donc,

et ensuite émasculé.

La chance dans ces deux affaires,

c'est la nomination d'un tout jeune juge d'instruction,

appelé,

et mille fourquets, 35 ans,

ambitieux comme pas d'eux.

Quand il arrive, il trouve sur son bureau

le dossier du meurtre du petit Victor,

massacré deux ans plutôt à baignance,

et le dossier tout frais,

du crime de courcieux,

le petit berger, Jean-Pierre.

Et il fait tout de suite

leur approchement.

Deux garçons, jeunes, bergers,

tous les deux, égorgés,

éventrés et violentés.

S'il l'a tué de foi,

pourquoi est-ce qu'il s'arrêterait ?

Alors le juge envoie sur le champ

un télégramme à tous ses collègues

sur un territoire qui va de Dijon

en côte d'or, à Priva,

en Ardèche.

Il cherche d'autres dossiers du même tonneau.

Et il ne va pas être déçu.

Il en reçoit vingt.

Il les reprend un par un.

Il dresse des tableaux avec des colonnes.

Nature des blessures, état des vêtements,

date, heure, météo,

âge des victimes,

circonstance de la découverte du crime

et témoignage.

Monsieur le graffier,

passez-moi donc mes crayons de couleur,

voulez-vous ?

Au crayon bleu, les points communs,

au crayon rouge, les différences.

Et à la fin, il ne garde que neuf

à faire.

Parfois, c'est éloigner des meurtres

de jeunes bergers.

Il y a une veuve en Savoie, une jeune fille

dans l'allié, mais le juge fourqué

a trouvé d'autres points qui collent.

Et il arrive à convaincre

le procureur de rouvrir

le dossier de baignance, le meurtre

du petit victoire.

Dans la foulée, il envoie

un télégramme aux 250

parquets de France.

Il convient de chercher

un hommager de 30 ans environ.

Taille moyenne.

Cheveux noir, barbe noire.

Assez grand.

Visage au seu.

Signes particuliers.

La lèvre supérieure est relevée.

Elle se taura droite

et la bouche grimace lorsque l'individu

parle.

Une cicatrice intéresse verticalement

la lèvre inférieure

et la lèvre supérieure à droite.

Tout le blanc de l'œil droit est sanguinalant.

Et le bord de la paupière inférieure

de cet œil est dépourvu

de cils et légèrement

rongés. Le regard

de cet individu impressionne

désagréablement.

Me télégraphiez d'urgence

en cas de découverte.

Dans la foulée de ce télégramme,

ça dégragole

de tous les côtés.

Un juge de bourre embresse qui lui envoie

un vagabond, mais ce n'est pas le bon.

Un autre de haute sa voix qui lui en expédie

un autre, mais c'est encore une fausse piste.

Il aime concernant

un cheminot arrêté dans le jurin.

Le 4 août 1897

à Champi en Ardèche.

Marie Eugénie Plantier

profite de la fraîcheur de l'aube

pour ramasser des pommes de peau

avec ses deux enfants.

Et soudain, un homme surgit.

Il se jette sur elle, il la frappe,

il la jette par terre, et là les enfants

s'enfuient à hurlons.

« Papa ! Papa !

On attaque maman ! »

Le père, qui est ailleurs de pire, n'est pas loin.

Il déboule, il se jette sur le bougre.

Les deux hommes luttent.

L'homme donne un coup de couteau

dans la jambe de ses rafins.

Et là, il parvient

à se dégager et à s'enfuir.

Pas longtemps.

4 paysans qui travaillent un peu plus loin

l'attrapent au vol. Ils le ramènent au village

et on prévient les gendarmes

qui décident de l'enfermer

dans une pièce du café.

Le cafetier, qui s'appelle Charlou,

s'adresse alors à lui.

« Pourquoi t'as fait ça à toi ?

Eh pardis !

Parce que toi t'as une femme ?

Et pas moi, hein ?

Faut bien que je me débrouille.

Tu peux comprendre ça.

Et les bordels s'est pas fait pour le chien ?

Oh, les bordels !

Les filles prennent mon argent

mais elles veulent pas.

Ils parlaient que je pu.

De toute façon, je préfère les gamines

de 13 ou 15 ans.

Loiseau est emmené sur le champ

au tribunal de tournons sur Ron

sous préfecture de l'Ardèche.

Et il est présenté au juge

qui tout de suite

fait le rapprochement avec le télégramme

qu'il a reçu de son collègue fourqué de l'un.

Alors il le fait prévenir.

L'individu est né

le 16 novembre 1869

à Beaufort en Isère.

Il se prénomme

Joseph Vacher.

Il vous sera envoyé

dans les plus brefs délais

dès que nous l'aurons nous-mêmes jugé.

Il est jugé dans la foulée

pour avoir agressé la jeune madame

plantier.

Et vous savez ce qu'il dit pour sa défense ?

Oh, quelle histoire !

J'ai voulu tremper mon cellerie.

Il prend

trois mois et un jour de prison

pour tentatif de viol.

Et comme promis, deux jours après,

il est envoyé en train

à béler dans l'un.

Et sur le quai de la gare

Vacher hurle.

Oh, je vous emmêle

de ta cauchon.

Proprien.

Et arrivé à Lyon,

il hurle encore.

Vive la Narchie !

Canaille,

aux armes citoyens !

Et voilà

enfin Joseph Vacher

face aux juges fourqués.

Le juge, qui dès qu'il le voit, se dit

non de Dieu,

c'est mon homme.

La blessure en dessous de l'œil,

la rigidité du côté du visage,

la fixité du regard,

c'est lui.

C'est lui, il en est sûr.

Et l'avantage

c'est que ce garçon arrive avec son petit dossier.

Les gendarmes de l'Ardèche

ont déjà pas mal travaillé sur son compte.

Alors, alors,

il est né dans une famille

honorable d'agriculteurs de l'Isère,

entendu, quinzième

et de seize enfants, issus de

de mariage de son père.

Dans l'enfance, il aurait été mort

du parent chien enragé, tiens.

Et il n'en est pas mort

car il a été soigné par une

potion.

Alors, il prétend

que cette potion lui a vissé le sang

bonbon.

Il explique ainsi ses accès de rage

et son comportement bizarre depuis l'enfance.

D'accord.

Il en est sûr, c'est lui qui le dit.

Il apprend à lire et à écrire

et il rentre au séminaire.

Étonnant ça.

Séminaire dont il est renvoyé

au bout de deux ans parce que trop

excentrique.

Là-dessus, il rejoint sa sœur

à Lyon, sa sœur qu'on surnomme

Kilomètre parce qu'elle est très active

sur le trottoir.

Là, il survit

de petits boulots avant d'être

incorporé dans l'armée.

Entendu.

Dites-moi, monsieur Vacher.

Je vois

que vous avez été nommé sergent.

Ah oui, monsieur le juge.

60e régiment d'infanterie

de Besançon.

Réformé définitif.

Et depuis qu'avez-vous fait

j'ai été victime d'un chagrin

d'amour, monsieur le juge.

Après avoir voulu

tuer ma Louise,

je me suis tiré de balle dans la tête.

Elle avait promis de m'épouser

et puis elle a changé la vie.

De balle dans la tête

fiche trop diable.

Ah oui, c'est dans le dossier.

Les médecins ont voulu

les lui enlever.

Ils les a toujours dans le crâne.

Cela expliquait la moitié

de visage paralysé

et l'œil droit

ingépté de sang.

Et cette horrible rectus

sur la bouche.

Et ensuite, monsieur Vacher,

après cette tentative de vous tuer,

qu'avez-vous fait ?

Ah oui, j'ai été

interné à l'asile de Dole

dans le Jura.

Je m'en suis échappé.

Et là, on m'a enfermé à l'hôpital Saint Robert

en Isère.

Et puis, au bout de 3 mois,

on m'a déclaré qu'est-ce qu'il vit.

Ah oui,

il y a un certificat du médecin dans le dossier.

Vacher et calme,

inoffensif

et docile.

Et pareil, ne plus donner de signe de folie.

Il faut vérifier ça.

Il a conscience de son état antérieur

et demande sa sortie

qui peut-être ordonnée.

Bon d'accord, monsieur Vacher.

Je vous informe

que je vous inculpe pour l'assassinat

en août 1895

d'un jeune berger

nommé Victor

Portagnie.

Ah, monsieur, il en sent sa crème, monsieur le juge.

Mais le juge n'en a pas fini avec Vacher.

Et comme il a compris que l'autre

yoyote un peu de la touffe,

il y va

finement.

Dites-moi, monsieur Vacher,

j'intéresse beaucoup

au phénomène des vagabonds

et des cheminots.

Je suis en train de rédiger un grand livre

et j'aurais besoin de votre

de votre expérience

et de votre témoignage car

je crois que vous avez beaucoup voyagé.

L'autre, évidemment, ça le flotte.

Et c'est le but.

Le juge est alors

une grande carte de France

sur le bureau.

Monsieur Vacher, venez voir,

venez voir.

Dans le cadre de mon étude,

est-ce que vous pourriez me montrer

les endroits où vous êtes passés ?

Allez-y, allez-y.

Vacher

désigne une partie de la drôme

de la champagne, de la Savoie

mais pas les endroits

où des crimes ont eu lieu.

Vous n'êtes jamais allé dans le rône ?

Ah, mais non, non.

Je suis descendu une fois dans le sud à Menton.

Je voulais voir ma sœur

au Limp.

Elle est prostituée.

On l'a sur l'homme kilomètre

parce que c'est une bonne putain de trottoir.

Elle tient une maison, maintenant.

Il est moins bête qu'il n'en a l'air,

ce vacher.

Alors le juge décide de passer à l'offensive.

Vous ne seriez pas, par hasard,

à bénoncer

en août et septembre 1895.

Où que c'est bénance,

monsieur le juge ?

Peut-on village à une trentaine de kilomètres d'ici ?

À berger de 16 ans, Victor.

Portalié, il a été égorgé.

Je ne vous rappelle rien.

Ah, mais je ne suis jamais passé par bénance

parce que je ne juge jamais.

Allons vacher.

Soyez raisonnable.

Avouez.

Trop de témoins

vous en formellement identifiez

pour que vous puissiez vous ont été agnés.

Aller.

Cela a été un instant de folie.

À coup de sang.

Vous avez déjà été interné

à plusieurs reprises. Vous êtes malade.

Vous avez eu une crise.

Et vous avez agi sans réfléchir.

Avouez.

Vacher.

Et l'on vous fera soigner.

Ah, mais je ne suis jamais passé à bénance

parce que je juge.

Et je ne suis moins faux.

Vous avez tort de nier.

Vous aggravez votre cas.

Tout cela ne rie pas rien.

Les témoins vont vous identifier.

Eh bah faites-les venir.

Hein ?

Voté moins.

Je suis innocent de ce crime.

Fin de la première manche.

Mais le juge a son idée

pour faire avancer cette interrogatoire qui patine.

Il va m'être vacher

face aux témoins

dans son bureau.

Notamment deux paysans qui ont décrit le vagabond

après le meurtre de Victor.

À moi, monsieur le juge,

franchement, je ne reconnais pas.

Et vous,

à moi non plus, monsieur le juge.

De toute façon, je n'ai pas bonne mémoire.

Mais le juge,

qui est sûr de son coup,

se dit qu'ils ont peur.

C'est un marché qui se dit anarchiste.

Et ça fait peur les anarchistes à l'époque

dans les campagnes.

Messieurs, je vous mets en garde.

Un faux témoignage

peut vous envoyer en prison.

Hein ?

Maintenant que vous le dites, monsieur le juge,

je reconnais...

Ah oui, je reconnais que c'est lui.

Oh, j'en suis sûr.

Moi aussi, monsieur le juge.

Oh, elle regarde d'être plus plait.

J'en suis certain.

Et l'autre, comme à son habitude,

se met à hurler.

Oh, cochon de salaud !

Accuser ainsi à l'enfant de Dieu.

On se reverra, hein.

On se reverra.

Après quoi,

le juge m'est vaché à mariner

pendant presque un mois.

Enfin,

il va quand même le voir tous les jours à la prison.

Il le fait descendre

dans la cour.

Il lui apporte du tabac.

Il bavarde de tout, de rien.

Il l'a madou.

Il se le met dans la poche lentement.

En vérité, il le manipule.

Une fois un gardien l'entendir avaché,

qu'il ne risque rien

s'il passe aux aveux.

Tout ça, bien sûr, hors procès verbal.

Sauf qu'un jour,

le médecin-chef de la prison

vient contredire un peu ses plans.

Le nommé vaché

détenu de 28 ans

est atteint de débilité mentale,

d'idées fixes voisines

de l'idée de persécution

et de dégoût profond pour la vie régulière.

Il présente

une autite suppurée et une paralysée

faciale consécutive

à un coup de feu.

Il affirme aussi avoir de balle dans la tête.

La responsabilité

de vaché est très

notablement diminuée.

Le juge est furieux.

Enfin, on est en train de lui enlever

son coupable.

À ce rythme, il va finir

à l'hôpital pour alierner

pas en prison.

Et ça, il n'en est pas question.

À ce stade, le juge

fourquait à accumuler

20-18 dossiers

qui lui ont été envoyés de tout le sud-est

de la France. Alors il a fait le crier

et il a conservé des témoignages

qui accusent vaché.

Et à la fin, il fait venir dans son bureau

douze témoins

de tout temps tas d'affaires non résolus.

Et il leur amène

vaché. Et tous

les douze

le reconnaissent. Et lui comme d'habitude

hurle,

oh c'est un complot

de manger.

On se retrouvera dans l'autre

monde.

Et pourtant, le lendemain

vaché arrive

dans le bureau du juge avec une lettre.

Une lettre qu'il a passé la nuit

à écrire. Et qui commence

par cette phrase.

Oui, c'est moi

qui ai commis tous les crimes

que vous m'avez reproché.

Oh !

Des aveux !

Le juge n'en attendait pas tant, il exulte.

Et du coup

il le soumettrait bien un interrogatoire

plus précis, crime par crime.

Oh ! je ne dirais plus rien.

Et je veux que ma lettre

soit publiée dans le petit journal.

Et dans la croix.

Et dans le progrès. Et dans le lion

républicain.

Et il refuse de signer le procès verbal.

Le juge lui tiendrait bien

le stylo pour qu'il signe. Mais non.

Il refuse.

Et le lendemain

la lettre est dans tous les journaux.

Et le procureur était

reçu. Enfin

on ne publie pas la lettre

d'un fou dans la presse.

Et ça remonte jusqu'au cabinet du Ministre

de la Justice. Place Vendôme

apparaît. Le juge

se fait sacrément remonter

les bretelles. Voilà ce que lui écrit

le procureur.

Le signataire de cette lettre

est à n'en pas douter un

simulateur et un fou.

L'état mental de l'inculper

doit retenir votre attention.

S'il est établi que nous

sommes en présence d'un fou,

il ne sera pas nécessaire

de pousser au-delà

l'information.

Enfin, décidément,

on veut lui enlever son coupable.

Mais ça va pas se passer comme ça.

Il y tient son coupable.

Et surtout à sa carrière.

Le juge fourqué ne lâche pas le morceau.

Il fait revenir vacher

dans son cabinet. Et maintenant que sa lettre

a été publiée par les journaux,

il faut qu'il avoue, mort bleu.

Et c'est ce qu'il fait.

Il avoue d'y meurtre.

Trois garçons,

six jeunes filles

et une vieille dame.

Chaque fois, monsieur le juge,

j'avais comme de la fière

un tremblement nerveux.

Je voulais pas tuer.

Et encore moins violer.

Mais il fallait que je le fasse.

Sauf que le lendemain,

la presse le traite de menteur

sous prétexte qu'il n'a avoué que d'y meurtre.

Dans le bureau de son juge,

vacher est hors de lui.

Ah, je suis un menteur.

Et bien je veux vous avouer

un crime de plus.

Y a un beau.

Et là, il avoue le meurtre

d'un berger de 13 ans

en mai 1897

à Tassin la 2001, dans le Rhône.

Un meurtre au que le juge

n'avait pas dans son dossier.

Je l'ai eut entré.

Et j'ai jeté son cadavre

dans un puits.

Il décrit les lieux.

Les gendarmes vont sur place.

Et au fond du puits,

il découvre les restes de Claudius

Bopier, un jeune berger

de 13 ans porté disparu.

Quelle victoire

pour le juge Fourquet.

Du coup, les journaux de Paris

envoient leurs reporters

qui disent le plus grand bien de lui.

L'âme qui a mis hors d'état de nuire

l'assassin, la bête féroze

qui terrorisait nos campagnes.

Et il réclame pour lui

une région d'honneur.

Ah, les journalistes !

La brosse à reluire.

Déjà.

Mais le juge

c'est que tout peut s'effondrer

si l'autre est déclaré fou.

Alors il désigne trois experts.

Deux alienistes, les ancêtres

des psychiatres, et le directeur

de l'institut de criminologie de Lyon

qui n'est pas alieniste.

Il note qu'il est affable,

poli, coopératif,

mais qu'il dit aussi des choses étranges.

Par exemple qu'il est un anarchiste de Dieu.

Et que s'il tue,

ça remonte à son enfance.

À un chien qu'il a léché

et qu'il y avait la rage, et qu'on l'a dû abattre.

On l'assoignait avec un remède

de sorcier de village.

Il dit que ça lui a empoisonné le sang.

D'agris !

Hein ?

D'agris évidente !

Ah bah non !

Le trio d'experts rend son rapport

et il écrit

« Joséb Vacher est saint d'esprit.

Il est parfaitement responsable de ses actes.

À une époque, il a bien été fou,

mais il ne l'est plus.

Fermez le banc.

Il est donc apte à être jugé.

Mais

vous vous souvenez que le procureur de la République

l'a dans le nez, hein, le juge,

depuis le début.

Qu'il le soupçonne de vouloir passer outre

la folie de Vacher.

Il demande donc l'annulation de l'expertise.

Et au moment du bouclage

du dossier, juste avant le procès,

il ne veut retenir

qu'un seul crime.

Celui de bénonce.

Au prétexte que les autres ne sont pas

de la compétence territoriale du juge.

Il a bien raison.

Le juge s'est vu trop beau.

Il s'est vu en justicier universeur.

Mais en vérité, il n'est que juge d'instruction

à béler dans l'un.

Rien de plus.

Le procès de Joséb Vacher

s'ouvre le 26 octobre 1898

à Bourre-en-Bresse.

Le président de la Cour a démarré

que la cour a démarré de Coston

prévient d'entrer le public.

Bien,

je demande au

dame Zonette

de bien vouloir quitter la salle.

Car il va être

révélé ici des détails

cabreux

et très choquants.

Aucune femme ne bouge.

Il ne doit donc ne pas y avoir de dame Zonette

dans la salle.

Joséb Vacher fait une entrée remarquée

autour du cou, il s'est collé un panneau.

J'ai deux balles dans la tête.

Et il entre en chantant

Gloire à Jésus

Gloire à Jeune d'Arc

Gloire à Jésus

Gloire à Jeune d'Arc

Gloire à Jésus

Gloire à Jeune d'Arc

Un énergumène.

Et l'avocat général qui se met à crier

Eh ben voici

le vrais visage de Vacher

l'assassin.

Son avocat, un maître charbonnier

plaide avec beaucoup déloquence

Vacher a été fou

et il est peut-être

encore.

Vous n'avez pas le droit

de le supprimer dans l'intérêt

de la société.

Rappelez-vous que la science n'a pas dit

son dernier mot et craignait que

ce qui réclame aujourd'hui cette tête

ne soit effrayé lorsqu'ils l'auront

entré les mains

d'y voir des troubles

et montrant l'irresponsabilité.

Le 29 octobre

1898

le délibéré dure 15 minutes

et à l'issue

Joseph Vacher est condamné

à la peine capitale.

Le 31 décembre, il est réveillé

par cette phrase rituelle

C'est l'heure Vacher

soyez courageux.

Figurez-vous que l'exécution

a bien faillé être reportée

car figurez-vous que le bourreau

Louis Desblers

a démissionné

il ne supporte plus la

vue du sang

ce qui pour celui qui manipule

la guillotine est assez fâcheux.

Alors l'État lui a fait savoir

qu'il lui doit encore

une décapitation

et qu'ensuite il sera libre.

Joseph Vacher sera donc

son dernier client

au prêtre qui vient le confesser

Vacher dit

j'embrasserai Jésus-Christ

tout à l'heure

et ensuite

il faut le porter jusqu'à l'échafaud

à 7h3

sur la place du Champ de Mars de Bourre-en-Bresse

devant une foule de 2 000 personnes

la lame de la guillotine

tranche la tête

de Joseph Vacher

un joueur de pipeau

quand vos moutons se désaltèrent

à l'onde claire

d'un ruisseau

dans les roseaux

dans les fougères

vos redoutés de voir le loup

ravir un agneau tout à coup

et l'emporter

dans sa tomière

mais il est

de plus grand danger

auquel vous n'avez pas somgé

il existe

des bêtes pires

que le tir altéré de sang

plus funeste

que le vampire

et plus traître

que le serpent

ce sont des fous qui violentent

et signe leurs actes pervers

en taillant

ta mème la chère

de leurs victimes innocentes

J'ai tiré cette histoire

du livre de Jean Stemmer

aux éditions La Fontaine de Syloé

Joseph Vacher

le tueur en série du Sud-Est

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Fin du XIXe siècle dans la région de Lyon. Le juge Fourquet pense avoir arrêté le Jack l’éventreur Français qui égorge, éventre et viole de jeunes bergers…