La source: Jacques Médecin, « le parrain de Nice »

Radio France Radio France 3/24/23 - Episode Page - 54m - PDF Transcript

François Sainterre

Aujourd'hui dans « Affaire sensible » retour,

on ressent la trajectoire tendue de celui qu'on appelait dans les années 90

le parrain de Nice, Jacques Metz.

Selon, vous évoque sûrement quelque chose,

car il est devenu le symbole même de la corruption

et de l'affaérisme qui ont gangréné la ville de Nice

et perverti de nombreux élus de la République à l'aube du XXIe siècle.

L'affaire médecin, c'est l'histoire d'un parvenu qui hérite d'une ville

et qui grâce à un système de blanchiment d'argent et de détournements de fonds publics

va piller la cité sans complexe pendant près de 25 ans.

À cela s'ajoutent des accusations sur les relations douteuses

qu'on le suspecte d'entretenir avec des gangsters de la mafia italienne

et des groupes utscules néo-fascistes.

Le nom de médecin n'est jamais loin des scandales

qui éclaboussent la baie des anges dans les années 80

que certains se mettent à appeler alors la baie des requins.

Mais au-delà de la corruption et des combis de mafieuses,

Jacques Metz c'est aussi un style populiste, anti-système,

comme on dirait aujourd'hui, mais aussi raciste.

Il est à Nice celui qui dit tout au ce que beaucoup pensent, tout bas.

Finalement, c'est ça à l'acheter dont on se souviendra

et ça fuite des plus rock en boleste qu'en Uruguay

où il s'exilera pour vendre des t-shirts et tenter d'échapper la justice française.

Notre ami d'aujourd'hui Jean-Michel Verne,

journaliste spécialiste de la mafia corps,

c'est des scandales de corruption du sud de la France.

Il est notamment d'auteur d'un ouvrage paru récemment

intitulé « Résister encore» sous édition La Fonds

et il est contributeur d'histoire secrète de la corruption

sur la cinquième République paru en 2014 aux éditions « Nouveau monde ».

Affaire sensible, une émission de France Inter en partenariat avec Lina,

récit documentaire Bettina Lyore, coordination Christophe Barrère,

réalisation Marion Lelé.

Fabrice Grouel, Affaire sensible, sur France Inter.

15 septembre 1990, 2h du matin, île de Honshu au Japon.

Sur la côte pacifique, dans l'une des suites les plus prestigieuses

d'un grand hôtel d'Osaka,

Jacques Médecin, 62 ans, fait laissant par devant son télécopieur.

Il attend un fax qui semble mettre des heures à s'imprimer.

C'est une lettre d'observation confidentielle de la cour des comptes de Marseille

que son avocat, Bazéanis, a réussi à se procurer.

Quelques secondes plus tard, après avoir arraché la feuille de la machine

et parcouru les premières lignes, Jacques Médecin se fige.

La conclusion du document est sans appel.

L'ensemble des dispositifs unisois paraît parfaitement verrouillé

au bénéfice de l'exécutif communal qui maîtrise les organes

délibératifs, exécutifs et de contrôle.

Voilà, pour le maire, ce constat est une douche froide.

Mais s'il voit brusquement son avenir s'assombrir,

il n'est pas vraiment surpris par la nouvelle.

Depuis des mois, en effet, les enquêteurs de la section financière

de la Pégie de Paris, de la Péginisoise, les renseignements généraux

et pas moins de 35 inspecteurs du FISC,

travaillent d'arrache-pied pour faire un culpellé d'île.

Fausse facture, fraude fiscale, détournement de fonds,

abus de biens sociaux, chaque jour, les enquêteurs détèrent une nouvelle affaire.

En quelques mois, ils sont parvenus à décortiquer les arcanes

du système médecin dont la carte ressemble à un arbre généalogique

avec toujours les mêmes noms, les mêmes visages.

Ceux d'élus municipaux et de fonctionnaires, ceux des présidents d'associations qui tous,

transforment sans scrupule l'argent décontribuable ni soi en fond privé

et ceux depuis 25 ans.

Après avoir repris ses esprits, Jacques Médecin téléphone à son avocat.

Et la prescription, alors? L'effet remonte à plus de trois ans, non?

Pour les déliouis, lui répond son avocat.

Mais détournement et recèle, c'est du criminel.

Et pour les crimes, la prescription, c'est dix ans.

Médecin le sait, il risque gros.

La cour d'assises est jusqu'à quinze ans de prison.

Et puis, ses soutiens politiques, autrefois si nombreux, se sont évaporées.

Sa femme, elle est, elle aussi, acquittaine navire.

Lorsqu'il raccroche, la décision de médecin est prise.

Ils réservent deux vols aux Acres à New York puis New York est l'un serre.

Ensuite, pour rejoindre le Rougouet, un taxifère à l'affaire.

Quelques heures plus tard, de l'autre côté du globe, le jour se lève à peine.

Ce jour-là nisse, comme souvent, le temps est radieux.

La ville s'est vidé de ses touristes.

Le calme est revenu provisoirement.

Mais en découvrant la couverture de Nice matin, on s'étrangle.

À midi, alors que la rumeur s'est répandue comme une traînette poudre,

surtout de la courte, le journal télévisé de France 3 interrompt ses programmes.

C'est donc par l'aide que Jacques Médecin a décidé d'annoncer hier soir

où Nice soit son retrait de la vie politique locale.

Une lettre adressée à nos confrères de Nice matin

et dont je vous propose tout de suite de prendre connaissance des grandes lignes

avec Jean-Marie Moliningault.

L'endurance à ses limites et la mienne vient de les atteindre.

C'est par ces mots que Jacques Médecin ouvre sa lettre aux Niceois.

Et il poursuit l'heure est venue où, au-delà de ma personne,

la ville de Nice et ses habitants commencent à souffrir

dans leur réputation de la mauvaise image

qu'avec l'aide d'une télévision sectaire,

mes adversaires incapables de me battre dans un combat politique loyal

essaient d'imposer à l'opinion publique.

Et il précise l'amour que je porte à notre ville

et à notre département, aussi bien qu'à l'attachement que j'ai pour vous,

m'interdise de vous faire subir cette épreuve.

A Nice, c'est l'acilération.

Notre mère, dont le nom est sanctifié, nous quitte.

Les réactions récoltées ce jour-là par des journalistes de France Inter

sur la promenade des Anglais

en disent beaucoup sur la place que Médecin tenait dans l'esprit des Niceois.

Nous, on le regrette, qu'est-ce qu'il faut vouler et les autres,

qu'est-ce qu'ils ont fait au gouvernement.

C'est pas vrai, il faut être juste.

Nous, le maire, tous les Niceois l'aiment bien.

Ça fait un petit choc, quand même,

puisque c'est grâce à lui qu'on est là.

Donc, il faut attendre les autres événements, ce tout.

Peut-être qu'ils n'ont bien de drape 1 et qu'il ne sera pas beaucoup meilleur que lui.

C'est très gênant qu'il est démissionné,

parce qu'avant qu'il y a un bon maire à Nice,

je crois qu'il va falloir attendre au moins dix ans.

Parce qu'il faut se rappeler avant Médecin.

Avant Médecin, il n'y avait rien du tout ici.

Il n'y avait absolument rien, il y avait la mafia.

Et ça, je sais que c'est un petit biais.

C'est triste, c'est tout, parce que...

Médecin a fait beaucoup de bien pour la ville de Nice,

et je crois que c'est ce qu'il faut en retirer.

Rien ou presque sur les enquêtes concernant Médecin,

sur les magos, sur les peaux de vin,

ni sur la dette municipale.

Que dépend?

Les habitants de Nice ne voyaient pas cela.

Vous l'étiez de le voir, d'ailleurs.

Dans les journaux locaux,

on parle de Nice comme d'une ville orpheline,

et de Jacques Cou comme d'un père qu'on redintra.

Une loyauté aveugle, démesurée,

voire suspecte, pour certains.

Pour d'autres, c'est toute l'expression flagrante

du particularisme Niceois.

Dans le taxi qui vient de lui faire traverser

la frontière uruguayenne,

Jacques Médecin lui-même n'en revient pas.

Et qu'est-ce qui a pu amener ce Niceois de Souche

à renier sa vie de natale et à devenir,

surtout, le premier élu de la Vème République

en fut à l'étranger?

Eh bien, pour le comprendre,

il faut remonter le temps 25 ans en arrière.

Nous sommes le samedi 18 décembre 1965.

Il est 16h.

Ce jour-là, lorsque les cloches de la cathédrale

sainte réparate se mettent à sonner à Nice,

mais le temps lui semble s'être arrêté.

Nice à la belle, là, est en deuil et pour cause.

Elle vient de perdre son roi,

oui, le roi Jean,

le père de Jacques Médecin.

Il est mort après 33 ans en règne,

vaincu par un cancer au grand âme de ses loyers au sujet.

Ce surnom de roi Jean,

qui a de quoi surprendre,

même dans les années 60,

ce sont les Niceois eux-mêmes qui en ont affublé leur mère,

tant ils étaient attachés à lui.

Premier pourvoyeur d'emploi et donc de stabilité,

Jean Médecin était d'abord un enfant du pays

et il a gardé mieux que personne ce particularisme

Niceois que les étrangers ont parfois du mal à saisir.

Les autres Français aussi d'ailleurs.

En fait, il s'agit de ce sentiment d'être Niceois

avant d'être français

et qui s'explique notamment par l'annexion tardive

en 1860 du comté de Nice à la République française

autrefois rattaché au royaume de Sardinia.

Un héritage historique

qui fait de Nice une exception sur le plan politique

comme explique le juriste Iberchal

dans un essai intitulé L'identité Niceoise

paru dans les cahiers de la Méditerranée en 1991.

Nice a une vocation de ville libre.

Peu importe le type

et le détenteur de la souveraineté sur le comté

dès lors que l'autonomie d'administration locale est respectée.

Cet attachement à la liberté de gestion des affaires du pays Niceois

conduit naturellement à refuser tous les centralismes.

Cette volonté d'autonomie locale explique notamment la méfiance

à l'égard des appareils politiques nationaux.

A Nice, l'orgueilleuse,

on ne reconnaît de chef que s'il est Niceois.

Soit, mais le chef en cette fin d'année 1965

a tiré sa révérence.

À l'Hôtel de Ville, 18 décembre,

une veillée est organisée par la famille et l'équipe municipale

pour permettre aux élues de rendre aux mères un dernier hommage.

C'est surtout l'occasion de signer un document dans lequel

ils s'engagent solennellement

à soutenir aux prochaines élections municipales

le fils du défunt, Jacques, médecin.

Évidemment, tous connaissent les rétiers désignés

qu'ils ont vu grandir dans les couloirs de l'Hôtel de Ville

et interrompre sans gêne les réunions municipales

pour demander des faveurs à son père.

Ils ont suivi de loin ses études de droit menées en dilettante,

ses premiers pas en tant que journaliste,

et ce mariage précipité avec un top modèle de la maison Givenchy

qui avait effrayé la chronique dix ans plus tôt.

Un début de carrière qui ne présage rien de bon,

mais tous rendent à l'évidence le père à préparer avec soin

la succession de son fils.

S'opposer à ses dernières volontés reviendrait donc à le trahir.

Et Anis, trahir le chef du clan,

même après sa mort,

c'est ce destiné à un nier révocable bannissement de la vie politique.

Alors, dans l'obscurité de la chambre éclairée à la bougie

et sous la pression des plus fidèles collaborateurs de jour médecin,

les élus et les ontables signent.

Deux mois plus tard, le 11 février 1966,

Jacques Médecin, 38 ans, est élu Mère Denis.

Le roi est mort, vive le roi.

En 1966, le nouveau maire veut d'abord assurer son électorat.

Il incarnera la continuité et le respect de la tradition

qui, ça tombe bien, porte déjà son nom, le médecinisme.

Viscéralement anticomédiste, antigoliste, nationaliste

et nostalgique de l'Algérie française comme son père avant lui,

il se place en centre sur l'échiquier politique.

C'est plus prudent.

Voilà pour l'ideologie.

Pour la pratique maintenant, les lissois peuvent dormir

sur leurs deux oreilles.

L'Amérique continuera d'employer.

Tout va à condition bien sûr qu'on soutienne médecin junior

dans les urnes, ça va de soi.

Mais à l'approche des élections législatives d'avril 1967,

le maire est inquiet.

S'il convient récupérer le siège de député

qui a occupé son père pendant plus de 16 ans,

il réalise que les lissois ne le connaissent pas

en tant qu'un, ne le connaissent que par son nom.

Il doit donc se faire un prénom.

Alors, sans les conseils de son bras droit,

un certain genre ultra, il active l'opération séduction.

Chaque matin, il choisit un quartier et en arpente les rues à pied

pour saluer ses administrés, leur serrer la main,

écouter leurs doléances.

Très vite, sa moustache frétirante, sa stature,

son entregent naturel et sa disponibilité marquent les esprits.

Oui, on est fiers d'avoir croisé le maire

qui grâce à une mémoire épatant, entretient, dit-on,

tous les prénoms.

Autant d'attention qui jette les bases d'une relation durable,

quasi-charnel, même entre les habitants de Nice et leur maire,

qui s'en félicite, bien sûr, en l'occurrence au micro de Jacques Chancel.

Je crois que la séduction, c'est par-dessus tout un rayonnement intérieur.

Et moi, je crois que la véritable séduction dans l'homme politique,

c'est s'il s'est aimé le travail qu'il fait

et aimé les hommes et les femmes pour qui il fait ce travail.

Physiquement, vous vous faites une autre idée de vous-même?

Non, je sais que je suis massif, je sais que je peux apparaître pâteau,

je peux apparaître assez lourd.

On me fait quelquefois le reproche de bousculer un peu,

d'être un peu l'éléphant dans le magasin de Porcelaine.

Je ne suis pas très mondain.

Fort engueul, dit-on.

Fort engueul aussi, oui, bien sûr,

parce qu'il est bon de savoir se défendre et de ne pas se laisser agresser sans cesse.

Il faut répliquer au coup par coup, vous savez dans ce métier-là.

Anis, le bagouboué, le franc-parlé d'humeur,

force l'admiration, voire la fascination d'Henissoix,

qui après l'avoir élu député dans la deuxième circonscription des Alpes-Maritimes,

lui laisse le champ libre pour mettre en oeuvre ses ambitions.

La première, réveiller la ville endormie que lui allait gué son père

pour en faire la destination par excellence du tourisme d'affaires,

la capitale européenne des congrès, rien que ça.

Alors aussitôt, il lance des chantiers titanesques dans la ville

et ses alentours, un palais des congrès, un palais des expositions,

un centre d'affaires, un centre commercial, une autoroute,

une station d'épuration, des supermarchés, des bureaux, des parkings et un aéroport.

Ainsi, des megatones de béton s'abattent sans la capitale de la Côte d'Azur,

financés le plus souvent par des emprunts de plusieurs centaines de millions de francs

pour lesquels la ville de Nice se porte évidemment garante.

Et si certains élus commencent à s'inquiéter de cette gestion financière

pour le moins périlleuse, rares sont ceux qui osent le formuler avoir haute.

Quarante temps, le député Baer a fermement consolidé son influence politique.

Élu président du Conseil général des Alpes-Maritimes en 73,

il est nommé trois ans plus tard secrétaire d'État autorisme par Jacques Chirac,

alors premier ministre de Valérie Giscard d'Estaing.

En dix ans à peine, Jacques Médecin est devenu une sorte de baron régional

avec dimension nationale s'il vous plaît,

et ce qui osent mettre en doute ses compétences et retrouver vos citos évincés,

pousser à la retraite ou à la démission.

Alors, intouchable le roi Jacques? Oui?

Enfin, c'est ce que tout le monde croyait jusqu'à ce lundi 19 juillet 1976.

45 millions de francs dérobés, des milliers de nissois paniqués,

à l'idée de ne jamais récupérer leur argent,

et un suspect qui, à vous, trois mois plus tard,

le servo d'opération, donc, c'est un certain Albert Spaggieri,

un néo-fasciste d'origine italienne installé à Nice depuis 1961.

Et ce n'est pas fini. Ils apprennent bientôt par voix de presse.

Spaggieri était également le photographe officiel

de la mairie de Nice, oui, et qu'il avait même participé,

juste avant son arrestation à plusieurs voyages au Japon,

avec monsieur Jacques, médecin, en personne.

Alors forcément, Nice on s'interroge,

et si le maire avait fourni à Spaggieri

les plans des égouts de la ville nécessaires au casse.

Mais, l'instruction pietine, Spaggieri s'évade,

les nissois n'auront jamais le fin mot de l'histoire.

Il faut dire que médecin le chique pour noyer le poisson,

comme ici, dans l'émission Le Nouveau Vendredi sur France 3.

Spaggieri, c'est quoi? C'est une tête brûlée.

Celui-là est apparu dans ma vie de façon tout à fait fortuite.

On a écrit qu'il était le photographe démarrage de la mairie de Nice.

J'ai jamais été le photographe démarrage,

c'était un photographe de la ville qui venait photographier démarrage à la mairie.

Comme il y en a 20, 30, il s'est spécialisé là-dedans.

C'est son droit, le commerce est libre,

et il fréquentait beaucoup l'Amérique.

Il est difficile aux maires qui célèbrent 3 ou 4 mariages au les samedi matin

de ne pas le rencontrer, de ne pas lui serrer la main,

car je serre la main, comme je le dis à la plupart de mes concitoyens,

et de m'entretenir avec lui sur la bâton rompu,

toutes les relations que j'ai eues avec lui.

Grâce à son phallègue miné branlable

et à un sens de la formule aiguisée,

le maire s'en sort pour cette fois,

car il va très vite être rattrapé par un autre scandale

qui va entacher un peu plus sa réputation.

Je me sombre, rien n'est trop sûr

Je me suis combre, je me fais mur

Comme un félin, je me déplace

afflant les objets de valeur

La gorge serrée par l'angoisse au voleur

Parce qu'elle aime les fourrures

La vie facile et les plaisirs

Les robes de haute couture

Que je ne pouvais lui offrir

De peur qu'un jour

Elle me quitte pour trouver tout cela ailleurs

J'ai choisi pour garder son coeur

De tant et gros, de jouer vite au voleur

Chaque seconde semble une année

Les bruits du monde sont amplifiés

Au loin, une horloge qui somme

Un craquement, une lueur

Vend que je me fie, j'effraie sonne au voleur

Un vide immense se fait en moi

Une vie de silence reprend ses droits

Je fais les choses quatre à quatre

Mais à chaque bruit, chaque heure

J'ai le coeur qui cesse de battre au voleur

A bout de mer, lorsque je rentre

Aux heures grises du matin

Les traits tirés, la peur ventre

Elle contemple mon butin

Puis me fraisant son œil de biche

Elle murmure avec candeur qu'au fond l'argent

N'a pas d'odeur et qu'après tout

On prend qu'on riche au voleur

La nuit en disque de plus en plus

Je prends des risques et mes vertus

À lui faire une vie de l'air

Je vois soudain doubler ma peur

À l'idée qu'un autre m'enlève

Ce bonheur qui est plus que ma vie

Ne me laisse aucun cri

Au voleur

Au voleur

Au voleur

Affaire sensible

Fabrice Drouel

Janvier 1975, 20h

Ce soir-là, au numéro un de la Provence des Anglais

Un événement des plus bons dins attirent une foule de curieux

Ces minugrations du rûle, le nouveau casino de la ville, symbole de l'ambition du maire qui a promis au Nissoi de faire de Nice un Las Vegas européen.

À sa direction, un certain Jean-Domenique Fratoni.

Les antécédents de celui-là sont au loin d'être brillants et, à vrai dire, rien ne le désigne comme un gestionnaire particulièrement compétent.

Mais c'est l'ami d'enfance, dit maire, et lui aussi veut faire de Nice la mec des jeux.

Alors faites vos jeux, rien ne va plus, la partie peut commencer.

Et elle commence plutôt bien.

En sept ans d'exploitation, le produit des revenus du rûle a déjà rapporté 309 millions de francs.

Mais ce n'est pas suffisant pour Fratoni, qui veut à tout prix racheter son principal concurrent, le Palais de la Méditerranée.

Problème, sa présidente et directrice générale, René Le Roux, s'y oppose.

Fratoni s'intéresse alors à la fille de Mme Le Roux, Agnès, 29 ans.

Réputée influençable, elle est surtout actionnaire à éritir des casinos de la Méditerranée.

Fratoni le sait, Agnès entretient alors une liaison amoureuse avec un avocat, un certain Maurice Agneulet.

Fratoni l'embauche et, par son intermédiaire, propose à Agnès la somme de 3 millions de francs en échange de sépare au conseil d'administration.

Ce qu'elle accepte.

Jean Dominique Fratoni prend alors le contrôle du Palais.

4 mois plus tard, pendant le week-end de la touche 577, Agnès disparaît mystérieusement.

Jamais on ne retrouvera le corps de la jeune femme.

Des années plus tard, en 1990, sa mère, Renée Le Roux, témoigne dans un reportage sur la 5 des raisons qui, selon elle, ont entraîné la disparition de sa fille.

Qu'est-ce qui s'est passé? On lui a fait des promesses, on l'a conditionnée pour qu'elle arrive à ça.

Parce que c'était pas du tout en l'esprit d'Agnès, vous savez, de faire ce qu'elle a fait.

Tout ça, c'est une grande affaire et une seule grande affaire. C'était la mainmise, il faut bien dire, de la mafia sur les casinos.

C'est le résultat de la politique de Jacques Médecin et de ses alliances et de son amitié avec Jean Dominique Fratoni, hors la loi qui est en fuite depuis des années.

A Paris, le pouvoir exécutif central suit, de près, les épisodes successifs du feuilleton Nicewa, largement relié par la presse nationale.

Affaérisme, gangstérisme présume, la guerre des casinos passionnés lecteurs de l'exagone, mais embarrasse de plus en plus le gouvernement, qui ne tarde pas être éclaboussé par le scandale.

Au début de l'année 1978, un audite révèle les dettes colossales contractées par Fratoni.

Forcée de mettre le palais en l'équiliction judiciaire et des centaines d'emplois au chômage, Raymond Barre, premier ministre, décroche son téléphone et, par un coup de fil expéditif, éjecte Jacques Médecin de son poste de secrétaire d'État au tourisme.

En représailles, le maire soutiendra la candidature de Jacques Chirac à la présidentielle de 1981. Et tant pis pour l'antigolisme, et les Nicewa sont priés de suivre, cela va s'en dire.

16 octobre 1979, sur le chantier du futur aéroport de Nice, à un autre des projets pharaoniques du maire, des dizaines d'ouvriers terminent leur pause des jeunets et se remettent au travail sous des troncs d'eau.

Ils doivent achever la construction de la digue sans s'y permettre de gagner sur la mer les terrains nécessaires aux futurs installations.

Après avoir déversé 60 000 tonnes de terre, à l'aide de 38 à de l'âge, il s'agit désormais de recouvrir et de compacter la digue avec 130 tonnes de sable.

Mais ce jour-là, à 14h15, la terre se met brutalement tremblée.

Aussitôt décrit, déheurelement résonne trop loin, alors que la digue se fissure peu à peu en son milieu avant de se déchirer brutalement dans un vacarme assordissant.

En quelques minutes à peine, 5 hectares de digue et des millions de mètres cul de terre se détachent de la côte avant d'être aspirés par les flots.

Un quart d'heure plus tard, à 10 km au sud, sur la plage de Salis à Antibes, une quinquagenaire observe un étrange phénomène.

La mer, qu'elle fixait un instant plus tôt, semble avoir disparu.

L'instant d'après, elle aperçoit au loin la silhouette d'une montagne qui se rapproche dangereusement de la plage.

A peine a-t-elle le temps de comprendre ce qui se joue, qu'il est trop tard, elle est aspirée par la gigantesque vague, un ramarré, un semavi.

Monsieur Bensoir, 14h20, sur la promenade des Anglais, un phénomène stupéfiant pour les promeneurs, sur cette côte sans marais, la mer se retire brusquement sur 300 mètres.

Un ramarré emporte tout sur son passage, bateau, voiture et même passant, sept morts, au moins nous disent les données d'information, dix peut-être d'après d'autres recoupements. Tout cela s'est donc passé à Nice et à Antibes.

Les victimes sont des ouvriers qui travaillaient sur le chantier du futur port de Nice à la construction d'une digue qui a été emportée par la mer sur une longueur de 300 mètres.

Les vagues d'une extrême violence ont été ressenties de mentons à golfe juant. En plus d'une quinzaine d'hommes dont deux seulement ont été retrouvés vivants, grus, camions et bulles de zères ont été emportés.

Le corps d'une femme qui se promenait sur le front de mer à Antibes a été rejeté sur la côte et selon des témoins, un autre passant aurait également disparu.

Au lendemain du drame, les habitants exigent de comprendre ce qui a pu déclencher une telle catastrophe. Les rapports d'expertise proposent alors deux thèses contradictoires.

La première met en cause un effondrement des fonds sous-marins, dû au déversement de pluie diluvienne dans la région de catastrophe naturelle, en d'autres termes, que rien ni personne par définition n'aurait pu éviter pas même le maire de Nice.

Mais pour les experts du CNRS, c'est bien l'effondrement de la digue en construction qui a entraîné la création de cette lame de fonds meurtrière.

Selon son rapport, le drame aurait donc pu être évité si et seulement si l'embouchure du vart n'avait pas été surchargée.

Le bilan est à câblant, 11 morts, 2 blessés graves et 10 millions de francs de pertes matérielles.

Une fois de plus, les Nice soient se laissés dans le brouillard et jamais la lumière ne sera faite sur l'origine réelle de cette catastrophe.

Le journal de 20h diffuse le discours de Pierre Montroix, premier ministre de France au Mitterrand, fraîchement élue.

Une France responsable, c'est aussi un pays qui doit désormais en raciner l'unité de la République dans la diversité et la responsabilité de ces collectivités locales.

Dès l'adoption du projet de loi qui va vous être soumis, le président du Conseil Régional deviendra l'exécutif de la région et, comme pour les autres collectivités, la tutelle sera remplacée par un contrôle juridictionnel apostérien.

La suppression des préfets vous sera proposée, non par oscillité à un corps qui a constamment témoigné de son sens de l'État, mais par volonté de voir disparaître l'image d'une France centralisée à l'extrême, enfermée dans la rigidité de ces textes, de ces règlements et de ces circulaires.

L'idée d'une décentralisation n'est pas nouvelle.

Depuis le début des années 70, les critiques en effet se multiplient vis-à-vis d'un État français jugé Jacobin et donc interventionniste.

Les socialistes en sont certains, il faut renforcer l'indépendance des régions.

Ainsi, du jour au lendemain, Jacques Médecin, comme bien l'autre, se voit investir des pleins pouvoirs. Il devient le chef de l'exécutif dans sa région à la place du préfet, bientôt contraint de lui transférer également les crédits, les dotations et les subventions d'État.

À la fois représentant et gestionneur, libéré de la tutelle de Paris et soutenu par un conseil municipal on ne peut plus d'ossile, Jacques Médecin a désormais le champ libre, pensant enrichir sur le dos des contribuables, ce qu'il fera sans être inquiété, jusqu'à la fin des années 80.

Jacques Médecin, le maire de Nice, inculpé, ce sera demain une affaire qui va certainement secouer les milieux politiques. M. Médecin est soupçonné d'avoir un petit peu mélangé ses propres comptes avec ceux de sa mairie et d'avoir réalisé quelques affaires un peu troubles.

Il serait inculpé demain à sa demande, Hervé Bruzini, explication.

C'est à cause de cette revue, intitulée Action Côte d'Azur, que Jacques Médecin devrait être inculpé. Certaines de ses publicités sont financées par des associations que dirige le maire de la ville, Jacques Médecin. Or, ce même Jacques Médecin était aussi le principal actionnaire de la revue.

Ce genre de montage financier, s'il est prouvé, cela s'appelle de l'ingérence et cela tombe sous le coup de la loi.

A l'origine de l'affaire, une plainte déposée par cet ancien député socialiste, Jean-Luc Colonna. Ce soir, Jacques Médecin affirme que tout cela n'est selon lui qu'une machination politique.

16 novembre 1989, la nouvelle de l'inculpation du maire provoque avant de paniquer dans les bureaux de l'hôtel de ville. Très orriers, conseillers, directeurs d'associations et même secrétaires, tous savent que cette affaire d'ingérence n'est que l'arbre qui cache la forêt et que, bientôt, le système frauduleux qu'ils alimentent depuis tant d'années eux-mêmes et dont ils ont tiré profit va s'effondrer comme un château de cartes.

10 jours plus tard, l'émission Côte d'Azur Actualité ouvre son journal avec une nouvelle affaire impliquant le maire. Celle-là concerne l'association d'ISOPERA et la Société Costa-Réale de Panama.

Question qui se cache derrière cette société, réponse du journaliste Jean-Claude Honorat.

Dans ce dossier, on apprend qu'en mai 83, le directeur de l'opéra a passé un accord avec une société basée à Panama, la Costa-Réale. Cette société est chargée de dénicher de nouveaux chanteurs pour l'opéra de Nice.

L'opéra de Nice qui fait appel à une société panaméenne pour trouver de nouveaux chanteurs après tout, c'est exotique, mais pourquoi pas?

Pourtant, tout se complique avec un autre dossier. Une perquisition des douaniers va démontrer que le numéro de compte bancaire de la Société Costa-Réale et le numéro de compte bancaire de Jacques Médecin ne sont en fait qu'un seul et même numéro.

Autrement dit, l'argent des impôts des Niceois versé à l'association municipale Nice-Opera serait retourné dans la poche du maire par le biais de cette société panaméenne. C'est ce qu'on appelle une société écran.

Pour fuir l'atmosphère devenue étouffante de sa ville natale, Jacques Médecin enchaîne les déplacements à l'étranger en Argentine, au Japon ou encore en Californie, où il s'est offert une magnifique ville-là.

Mais le 23 juillet 1990, un nouveau scandale éclatanice, 5 millions de francs sur les 7 versés au cabinet financier chargé de renégocier la dette de la ville en 86, aurait été versé à une collaboratrice de Jacques Médecin et une certaine née, ils avaient arnu le fin.

La chambre régionale des Comptes de Provence à le Peuco de D'Azur saoute sur l'occasion, et s'empresse de le déclarer provisoirement gestionnaire de fait, autrement dit, responsable.

Dès lors, Jacques Médecin le sait, s'il ne part pas de lui-même, il sera destitué, humilié et probablement condamné. Alors, le 16 septembre 1990, courage-fuyon, il s'envole pour l'Argentine et s'infiltre en Nuregué. Là, il va pouvoir recommencer à zéro, c'est du moins ce qu'il espère. Mais la justice française n'a pas dit son dernier mot.

En novembre 1993, il est arrêté chez lui par des agents de Nureguéien puis placé en détention à la prison de Maldonado avant d'être transféré à Montevideo.

Un an et un accord d'extradition plus tard, Jacques Médecin atterrit à l'aéroport de Roissy avant d'être conduit à la prison iséroise de cinquante infes à la vie.

En 1996, après 30 mois passés derrière les barreaux, Jacques Médecin est libéré. Mais ce sache s'emmène assez dans d'autres affaires, il prend la fuite une seconde fois et abandonne définitivement Nice et ses habitants.

Il n'y reviendra qu'en novembre 1998 les pieds-de-vent après avoir succombé un apharctus. Ces obsèques organisés en rendent pompe par son successeur, Jacques Perra, un ancien du FN, plonge des milliers de niçois dans une profonde tristesse, emprunte de nostalgie.

Mais la cérémonie extrêmement coûteuse provoque aussi l'indignation d'une partie de la population, scandalisée de devoir continuer à payer les dettes du défunt. Mais mort, Médecin ne se soit une pas, il continue à pomper l'argent des niçois.

Finalement, comme le raconte un journaliste du monde, ce jour-là, l'ancien maire avait fait ciel la devise de son père, qui était d'ailleurs encadré dans son bureau de la mairie.

Au bout du compte, la grande récompense de l'homme politique, c'est d'avoir traversé la vie en ne laissant personne indifférent. Aïe par les uns, adoré par les autres, il aura néanmoins existé. Une devise qui va comme un gant à son rejeton.

Il cherche l'oubli, le livre clos de Tessény. Le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge.

Tu voudrais fondre en l'âge et faire cesser la vie ou faire ce grand standard. Il faut partir d'ici.

Mais là, mes blanches et la police saignent en l'absence d'un vrai motif.

Le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge, le mensonge.

L'ancien ça s'échappe, mais combien t'entrailles?

Un donné où t'auras, il faut partir d'ici

Tommage, tommage, tommage

Vous écoutez à faire sensible sur France Inter, aujourd'hui l'itinéraire, la vie de Jacques Médecin, dont nous allons parler avec notre invité Jean-Michel Verne. Bonjour.

Bonjour.

Journaliste, spécialiste de la mafia corse et des scandales de corruption du sud de la France, vous avez récemment écrit un livre intitulé « Résister en Corse ».

Paru aux éditions La Fonds et vous avez contribué à l'écriture d'un ouvrage de référence intitulé « Histoire secrète de la Corruption » sous la 5e République.

Paru celui-là en 2014 aux éditions Novo Monde.

Est-ce qu'il y a une tendance à la corruption dans les villes et les régions du sud de la France, plus qu'ailleurs, si c'est une idée reçue, il faut la combattre?

Si c'est la vérité ou si il y a ne se reste qu'un fragment de vérité là-dedans, il faut la dire?

Évidemment que le clientélisme est une spécialité du sud de la France, que l'on retrouve également en Italie, à Palais-Herme, à Naples et ailleurs.

C'est quelque chose qui est intrinsèque à la culture méditerranéenne.

Le phénomène du clan, le rôle de la famille, des familles, des cousins, des amis, des cousins, tout ça, ça fonctionne de façon très particulière.

Le clientélisme remonte plusieurs décennies en arrière, voire plus loin, je pense en particulier à la peste à Marseille.

Souvenons-nous de cette affaire, parce qu'il faut bien parler d'une affaire, où on a laissé rentrer une cargaison susceptible de déclencher une épidémie dans la ville.

Pourquoi? Parce que les échevins qui dirigeaient la ville étaient également propriétaires de la cargaison.

Donc ils avaient absolument besoin de la faire pénétrer sur le territoire Marseillais et on connaît la catastrophe.

Voilà, ça c'est un premier exemple du clientélisme, évidemment un vieil exemple.

Il y a le clientélisme, il y a aussi la corruption qui n'est pas forcément du domaine du clientélisme, c'est une autre forme de corruption.

Est-ce que Jacques Metsin est une espèce de sacrétisme de tout ça, de symbole? Et plus que symbole, d'ailleurs, une réalité.

Oui, c'est l'apôtre du clientélisme, celui qui avait tout compris avant tout le monde, Jacques Metsin.

C'est évident qu'en montant une noria d'association qui évidemment distribuait les subsides pour s'assurer des clientèles.

Le clientélisme s'assurait une clientèle, c'est-à-dire je vais vous donner un amplificatif, je vais vous donner un logement, je vais vous donner des aides.

Et comme ça, vous allez voter pour moi Advitam Eternam.

Par ailleurs, Nice, c'est le lieu de villageature de l'aristocratie européenne, enfin c'était longtemps ça.

Et notamment l'arène Victoria qui avait fait aménager la fameuse promesse des Anglais, d'où le nom.

C'est un endroit où il y a toujours eu beaucoup d'argent, ce qui évidemment peut attiser des tentations.

Mais c'est vrai que la riviera, elle se développe comme ça au 19e siècle, la fin du 19e, on pense à l'arrivée des russes blancs en masse avant la révolution.

On trouve déjà beaucoup de russes qui s'installent et qui construisent des maisons fastueuses et puis on connaît des slaves, ils aiment bien faire la fête.

Et puis ils font des fiestas mémorables où des femmes nues sont pensées dans des chiffres de pêcheurs et tombent sur la table.

C'est d'abord. Ils ont de l'imagination.

Et donc voilà, il y a toujours eu quelque chose qui a attiré l'argent et puis l'Angleterre aussi, tout comme vous parlez de Victoria évidemment.

Donc là voilà, il y a un pouvoir fort pouvoir attractif de la riviera sur les riches.

Et il y a aussi ce népotisme quand même, il est important parce que c'est pas parce qu'on est le fils ou la fille d'un mère qu'on doit avoir aucune chance,

mais c'est pas parce qu'on est filles ou fils d'un mère qu'on doit avoir des facilités.

Pour le coup là, c'est la façon dont Jacques Melsart récupère la mérini, c'est vraiment sur un plateau offert par son père.

Ça c'est très choquant.

Oui, tout à fait. Et il faut savoir qu'il n'y a pas que le père. Il y avait le grand-père, il y avait l'arrière-grand-père.

C'est une vraie dynastie. Ils sont revendiqués d'ailleurs souvent, ils sont affiliés aux médecins, les médecins.

Et donc voilà, il y a une culture florentine profondément ancrée dans la pensée médeciniste et ça a très bien fonctionné.

Bien on ne quittait pas, surtout on va se retrouver dans 3 minutes après avoir écouté Robert Wasted Love.

C'est la première fois que j'ai regardé un film qui a été un film d'égoïté.

C'est un film qui a été un film d'égoïté.

C'est un film qui a été un film d'égoïté.

Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

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durée :00:53:59 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle, Christophe Barreyre - Il est devenu le symbole même de la corruption et de l’affairisme qui ont gangréné la ville de Nice et perverti de nombreux élus de la république à l’aube du XXIème siècle. - réalisé par : Marion Le Lay