Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Jack Thayer, 17 ans, rescapé du Titanic - Le débrief

Europe 1 Europe 1 10/22/23 - 17m - PDF Transcript

Vous les pros, vous devez sans cesse optimiser. Optimisez votre temps pour passer d'un chantier à un autre. Optimisez le chargement de votre matériel.

Nouvelle utilitaire Renault Kangouvan L2 E-Tech 100% électrique est faite pour vous. Optimisez votre chargement grâce à sa longueur utile jusqu'à 3,5 mètres et son volume de chargement jusqu'à 4,9 mètres cubes.

Existe aussi en motorisation essence et diesel à découvrir pendant les jours pro-plus du 18 au 27 octobre pour ceux qui ne s'arrêtent jamais.

L'ongueur et volume selon version voire professionnelle.renault.fr

Pour commenter son histoire du jour, Christophe Ondelat reçoit un invité, acteur direct de son récit.

Voilà donc pour ce récit qui est une adaptation en vérité la plus stricte possible du témoignage de ce survivant qui s'appelle John Thayer.

Je suis avec vous François Codé, vous êtes ancienne officienne marine, membre de l'association française du Titanic, auteur de plusieurs ouvrages sur ce naufrage dont le dictionnaire du Titanic.

Que d'ailleurs on appelé Jack, certains l'appellent Jack, mais lui-même s'appelle John. Alors comme je suis resté fidèle à ce qu'il écrit, je l'ai appelé John.

C'était son prénom de baptême de toute façon.

Mais son père s'appelait John aussi et son grand-père aussi et son fils aussi je crois.

D'accord donc on l'appelait Jack mais son vrai prénom était John. Vous connaissez bien sûr ce témoignage de cette adolescente de 17 ans.

Ils sont nombreux d'ailleurs à avoir écrit sur ce qui s'est passé après, parmi les survivants, ils étaient je crois 720.

Enfin le chiffre le plus couramment cité c'est 712.

Et donc effectivement ils sont plusieurs à avoir écrit, par exemple le canot retourné sur lequel il se trouvait.

Les gens ont réussi à rester dessus parce qu'il y avait un des officiers, Charles Lytler, qui a réussi à les faire tenir en équilibre pendant plus de deux heures.

Sans bouger.

Non, en bougant justement, en oscillant légèrement pour compenser les mouvements du canot.

Et c'est ça qui les a sauvés, s'il n'y avait pas eu cet officier capable de diriger une vingtaine d'hommes sur la quille,

je pense qu'ils auraient fini par chavirer et à se noyer dans le glacé.

John Taylor écrit ce récit en 1940, c'est-à-dire 28 ans après avoir été rescapé de cette catastrophe.

Est-ce que c'est le signe d'un traumatisme ou au fond le fait qu'il n'avait pas réalisé que ça intéressait les gens ?

D'après ce que dit son fils, il en a tiré 500 exemplaires pour le répandre parmi ses connaissances.

Pour sa famille quoi.

Oui, je pense qu'on l'avait sollicité en disant que ce que tu as vécu, c'est quand même quelque chose d'exceptionnel, donc il l'a fait.

Mais il était certainement resté traumatisé par l'évanement parce qu'il a quand même perdu son père dans la catastrophe.

Un jeune homme avec qui il venait de sympathiser et puis malgré tout, il a été frappé lui-même par la perte d'un de ses fils.

Par la suite, et donc il s'est suicidé. C'est l'accumulation de tout ça qui amène cet homme 5 ans après avoir écrit son récit à se suicider.

Qu'est-ce qui est devenu la femme de chambre ? Il n'en parle plus du tout.

Non, mais...

Madame Fleming, à votre connaissance.

Elle a certainement survécu avec sa maîtresse, mais elle a disparu...

Du récit.

Oui, et peut-être même de leur existence, j'en sais rien.

Alors si on reprend l'histoire au début, il y a d'abord ce que dit John sur ce sentiment de sécurité qu'il ressent lorsqu'il monte sur le bateau à Southampton.

Est-ce que c'est quelque chose qu'on retrouve chez d'autres rescapés ? C'est-à-dire ce sentiment, au fond, cette confiance.

On est dans une période de grand progrès, on est en 1912, les avions volent depuis pas très longtemps.

On a là à bord tout un tas de gens qui sont responsables de compagnies de trains qui se développent sur la planète.

Et ce bateau gigantesque est là pour témoigner des progrès de la marine, et donc ils sont confiants.

Oui, tout à fait, le bateau est effectivement le plus gros à cette époque.

Il garderaise cette caractéristique jusqu'à l'entrée en service d'un paquebot allemand l'année suivante.

Mais il inspirait confiance, il était stable, il était spacieux.

Donc il y a quelques personnes à bord qui avaient une sorte de mauvais pressentiment, mais c'était vraiment la minorité.

C'est d'ailleurs cette confiance, on la retrouve tout autour, au tout cas au tout début des événements.

C'est-à-dire après la secousse, après l'événement des clencheurs, personne ne panique en vérité.

Et dès lui, chez plus de curiosité, il emploie même le mot « Je suis excité ». Il se passe quelque chose.

Il est vrai que le commandement a cherché à différer l'annonce la plus tragique, enfin la plus inquiétante,

et à laisser les passagers se rassembler de façon à ce qu'ils gardent leur calme.

Le commandement avait peur d'un vaste mouvement de panique qui aurait compromis le déroulement de l'évacuation.

On comprend. Alors avant de reprendre la route, il y a quand même cet incident que je veux évoquer au départ de Southampton.

C'est un événement assez incroyable, parce que donc l'hélice gigantesque de bas bord du Titanic

provoque un remous qui fait se décrocher quand même un bateau qui est amarré,

à quel quel bateau manque de venir percuter le Titanic qui part pour sa croisière inaugurale.

C'est une anecdote où c'est le signe de quelque chose, ça déjà.

Ben, quelques-uns ont vu un très mauvais presage, effectivement.

En dehors du côté magique.

Mais…

Techniquement, quand même il y a un truc qui n'a pas été prévu.

La raison, c'est qu'effectivement, à cette époque, on maîtrisait assez mal la manœuvre d'un bateau aussi gros.

À Southampton, il y avait une grève des mineurs de charbon, ce qui fait qu'il y avait énormément de bateaux

qui étaient amarrés dans le port. Donc le Titanic est passé un peu trop près d'un groupe de bateaux

et ça a entraîné cet incident, et qu'ici, il avait abouti à un abordage,

aurait probablement abouti à retarder le départ du parc bout.

Alors après donc, le premier choc, enfin la petite secousse que ressent tous les passagers,

certains disent qu'ils ont vu un iceberg.

Et John lui dit qu'il ne l'a pas vu, que tout le monde lui a dit mais il est là,

il est là, mais qu'il a ouvert grand les yeux et qu'il ne l'a pas vu.

Parmi les rescapés, beaucoup décrivent cet iceberg ou pas ?

Non, il y en a assez peu qu'ils décrivent.

Il y a quelques hommes de carcs qui l'ont vu, et quelques passagers qui regardaient par leur hublot à ce moment.

Et au moment des enquêtes, il y a un expert britannique qui a dit

que le contact entre l'Isbergue et la coque du navire a duré environ moins de 10 secondes.

D'accord.

Donc c'était pas tellement facile de...

Et à ce moment-là, tout le monde était dans sa cabine et dormait,

où il se préparait à dormir.

Et puis il y a cette rencontre, donc ils font sur le pont avec cet officier,

M. Andrews, qui leur dit à mon navire, le bateau ne va pas tenir plus d'une heure.

Ça veut dire que, du côté du commandement du Titanic,

on comprend tout de suite que le bateau va couler, ça.

Oui, alors Andrews n'est pas un officier, c'est l'ingénieur qui a conçu le bateau.

Qui a conçu le bateau.

Mais il est là, avec le reste de l'équipe.

Donc lui, il a tout de suite compris.

Ah oui, d'ailleurs, le commandant lui a demandé d'établir quelques calculs

pour évaluer justement la durée de...

Combien de lettres n'est-il ?

Comme en laquelle l'eau envahirait le navire.

Et à ma connaissance, il l'a pas dit à des passagers,

mais il l'a dit à des membres de l'équipage

que le bateau durerait environ une heure et demie.

John Nick, il lui a dit à lui, enfin il a dit à son père.

Souvent, enfin, Andrews a parcouru les groupes

et a dit aux gens de mettre des gilets de sauvetage et de ne pas traîner.

Donc les gens ont peut-être ajouté ça après la fin de la racisme.

C'est une hypothèse.

Alors qu'est-ce qui s'est passé d'ailleurs exactement ?

Donc cet iceberg a déchiré la coque sur le côté droit

et a déchiré en vérité quatre compartiments étanges, c'est ça ?

Oui, successivement quatre compartiments.

Plus un cinquième qui commençait à être atteint.

En fait, le Titanic aurait frappé cet iceberg de face.

Il n'aurait pas eu de problèmes.

Il n'aurait pas coulé.

Non, il aurait eu de gros dégâts, mais il aurait tenu.

Il aurait tenu.

Mais c'est le fait qu'il est déchiré.

Latteralement, oui.

Latteralement, c'est quatre compartiments.

Latteralement est probablement un peu en dessous,

enfin même en dessous de la flotaison.

Alors j'ai été très amusé.

Moi, par la manière dont ce garçon s'habille,

alors qu'il s'apprête probablement à mourir.

C'est-à-dire qu'il met un costume de tweed vert.

Il y a un côté complètement décalé.

Est-ce que vous savez d'ailleurs dans quelle tenue on a retrouvé les gens

et les morts ?

Il est survivant.

C'était une soirée de gala ?

Ils étaient en tenue de gala ?

Non.

Alors certains se sont habillés, effectivement, et bien habillés.

Et d'autres étaient en pyjama ou en chemise de nuit.

Et les morts, pareil, on les a retrouvés dans différentes tenues.

Les tenues étaient pas les mêmes en troisième classe qu'en première.

En première, on était habillés.

On est morts dans la dentelle et dans la soie.

Alors la mise à l'eau des chaloupes,

c'est un moment important de cette histoire

parce qu'elle se passe dans un désordre absolu.

Et il y a donc, il le décrit très bien,

ce choix des marins de ne pas charger

les chaloupes qui mettent à l'eau, en tout cas les premières.

Il dit que les premières partent avec eux.

Un quart à peine de ce qu'elles pouvaient embarquer comme passagers

parce qu'ils avaient peur, ça c'est quoi ?

C'est une auto-appréciation de leur part.

Ils avaient peur que les cordages,

qui les tenaient et qui permettaient de les descendre à la mer,

ne tiennent pas le coup.

Oui, alors ils avaient peur même que les embarcations priaient au milieu.

C'est une angoisse personnelle ?

Oui, alors c'est une angoisse non fondée

parce que les chantiers avaient fait des essais

de mise à l'eau de ces canaux avec un plein chargement

et ils avaient été conçus de façon

à pouvoir être mis à l'eau avec leur chargement de 60 personnes.

Malheureusement, la plupart des membres de l'équipage l'ignorait.

Par ce choix qui nourrit d'angoisse,

en fait, ils condamnent des dizaines de gens

à mourir qui auraient pu être sauvés ?

Oui, tout à fait.

Au total, les embarcations pouvaient prendre à peu près 1.100 personnes.

En revanche, sur un paquebot allemand ou français,

il y aurait eu plus de survivants parce qu'il y avait plus de canaux.

Ils n'avaient pas prévu, rappelons-le,

suffisamment de canaux de sauvetage

par rapport au nombre de personnes qui étaient embarquées.

Oui, tout à fait.

On ne pouvait pas sauver tout le monde.

Il y a ce problème aussi de jite du bateau.

Ça, c'est intéressant.

On visualise assez bien, en fait, dans son récit que le bateau jitant à bas bord,

les chaloupes qui balancent au bout de cordes s'écartent du pont

et on ne peut pas les atteindre.

Donc ces canaux sont inutilisables.

En tout cas, au tout début.

Ils ont été utilisés parce que la jite était quand même pas très forte.

Ils ont réussi à contrer en utilisant des cordages.

En les tirant vers eux.

Est-ce que les femmes qui partent donc à bas bord,

on a l'impression dans son récit que les femmes sont prioritaires.

C'est une vieille histoire.

Les femmes et les enfants d'abord.

Est-ce que dans la catastrophe du Titanic,

les femmes ont été une priorité ?

Oui, certainement.

Au point de ne pas remplir complètement des canaux

dont on aurait pu compléter la charge avec des hommes.

D'accord.

Et alors, ça a été inégal.

À bas bord, effectivement, les femmes ont été nettement prioritaires.

À tribord, il y a eu pas mal d'hommes

qu'on a autorisés à monter.

Et qui ont été sauvés comme ça.

D'accord.

M. Ismé raconte John.

Il le voit forcer l'accès à une embarcation.

C'est donc l'armateur.

C'est lui qui a commandé le Titanic.

C'est à lui qu'on doit tout ça.

Et en vérité, il se sauve avant les passagers.

Il en est témoin.

Il se sauve dans un des derniers canaux.

Et les témoignages sont contradictoires.

Il y en a qui disent qu'il n'a pas forcé sa place.

Il restait quelques places.

Et il est monté avec un autre passager.

Ça crée une polémique, ça, après ?

Ah oui, énorme, oui.

Ismène s'en est jamais remis.

Et il a été obligé de démissionner tous ses mandats dans l'armement.

Il a été déshonoré, en vérité.

Il a vécu en reclut en Irlande de l'Ouest jusqu'à sa mort en 1938.

Parce que vous, qui êtes marins, vous me le confirmez.

C'est une règle de base, le commandant par le dernier.

En général, effectivement, c'est ce qui se produit, oui.

Et l'armateur, il aurait pu faire pareil.

Alors l'épisode du Californian, maintenant.

Donc il y avait vraiment un bateau à proximité du Titanic

au moment où il va sombrer,

qui est donc un vapeur américain qui s'appelle le Californian.

Il l'a vu, le Titanic, ce bateau s'est confirmé maintenant.

Il l'a vu les fusées.

Il l'a vu les fusées, voilà.

Il a entendu le SQD, qui veut dire Comme Quickly Danger.

Non, il l'a pas entendu parce que son opérateur radio dormait.

D'accord.

Il n'avait qu'un opérateur radio et il avait cessé la veille il y a 23h30.

Donc il n'a pas entendu l'appel ?

Non.

Mais il a pu voir ?

Les fusées de très loin.

Mais il ne s'est pas approché ?

Non.

Il y a une polémique là-dessus ?

Oui, tout à fait.

Parce que d'abord, il y a une polémique sur la distance.

Certains estiment qu'il était assez proche à 5000 marins du Titanic,

ce qui n'est pas très loin.

Et d'autres, qu'il était entre 15 et 20 000.

Curieusement, cette polémique a duré jusqu'à notre époque

puisqu'en 1990, le bureau d'enquête accident britannique

a rouvert l'enquête sur le Titanic et le Californien.

D'accord.

Et conclut que ?

Et conclut qu'il était... Alors, ils étaient trois experts.

Un a dit qu'il était très près à 5000.

Et les deux autres ont dit non, il devait être à 15 000.

Donc comme le président de la Commission était de ceux qui pensaient qu'il était à 15 000,

c'est ce qui a prévalu.

Donc il n'y a pas eu de sanction au-delà ?

Non.

Est-ce qu'on sait par d'autres témoignages ce qui est devenu le père de John,

qui s'appelait aussi John ?

Alors, il a été vu dans un groupe de gens de son milieu social.

Ils étaient assez nombreux, des gens aisés de la classe dirigeante américaine.

Et bon, la plupart ont disparu sans qu'on sache exactement dans quel circonstance.

Il est probablement sur le pont du bateau au moment où John voit le bateau s'enfoncer dans l'eau.

Oui, ils sont à l'avant.

Alors, John saute à l'eau.

Donc vous confirmez que la température de l'eau lui dit moins 2 degrés.

C'est l'évaluation qu'il a lui.

Elle est juste.

Oui, elle est négative.

Elle est à la température de la glace, ça, c'est sûr.

Et il réussit néanmoins à nager.

Beaucoup de gens sont parvenus à nager dans l'eau froide

jusqu'à trouver refuge sur un bateau ?

Oui, une cinquantaine.

Dans une, si froide, les chances de survie sont minimes.

C'est moins 20 minutes.

Et la raison, on s'en copie un long quand tu lui disais, on n'y arrivera pas.

Et d'ailleurs, la plupart des morts du Titanic sont morts d'hypothermie.

Et puis, il y a cette hantise, alors qu'on comprend très bien,

c'est marrant parce que c'est cette hantise de sushi, on comme il dit lui,

d'être aspiré par le tourbillon.

C'est marrant parce que c'est quelque chose d'assez intuitif.

C'est-à-dire que moi-même, la première idée qui me vient,

si j'étais sur un bateau qui coule, c'est de ne pas être attiré par ce tourbillon.

Oui, c'est un bon réflexe, effectivement.

Mais dans le cas du Titanic, il a été très faible.

Il n'y a pas eu ?

Pratiquement pas. Et ce qui a surpris tout le monde, est respectivement.

John dit qu'il a vu, sur cette coque retournée, sur laquelle il est,

le Titanic se coupait en deux.

Alors ça, c'est intéressant parce qu'il dit qu'il l'a vu, il l'écrit en 1940,

mais en vérité, on ne le croit pas.

Et on ne croit pas tous ceux qui disent qu'ils ont vu le Titanic se couper en deux.

Plusieurs personnes l'ont dit, et on ne le croit pas jusqu'à quand ?

On ne le croit pas, à mon avis, jusqu'en 1970,

puisque ceux qui ont dit qu'ils ne s'étaient pas cassés,

c'étaient des officiers qui ont témoigné dans les commissions d'enquête.

Et on a privilégier leur témoignage,

et il a fallu que l'épave soit redécouverte par Robert Ballard

et un bateau de l'ifrémère, pour que...

En constate ?

Dans l'état de l'épave, on constate qu'elle s'était cassée en surface

et non pas en touchant le fond.

Donc il avait raison ?

Donc il avait raison.

Il y a plusieurs témoins oculaires dignes de foi, dont lui,

qui ont bien vu le bateau se casser.

Merci beaucoup, François Codé, d'avoir débriefé cette histoire avec nous.

Je renvoie vers votre livre paru aux éditions Marine

du groupe Ouest France Dictionnaire du Titanic.

Et pour ceux qui voudraient retrouver le texte original de John Thayer,

d'où j'ai tiré mon histoire aujourd'hui,

sur Internet, chercher un livre qui s'appelle Réscapé du Titanic,

qui comprend aussi un récit d'un autre survivant

qui s'appelle le colonel Archibald Gracie,

aux éditions Ramsey.

Des centaines d'histoires disponibles sur vos plateformes d'écoute

et sur europe.fr

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

Jack Thayer fait partie des 700 rescapés de la catastrophe du Titanic survenue le 15 avril 1912. Un témoignage fort du haut de ses 17 ans à l’époque.