Les Grosses Têtes: INVITÉE - Natacha Polony publie "Chronique du 'rien n'est perdu', 2018-2023"

RTL RTL 10/30/23 - Episode Page - 8m - PDF Transcript

Tous les soirs dans RTL Bonsoir. Retrouvez Marc-Antoine Le Bré dans Le Bré.

King News.

Tu n'as pas rêvé, c'est bien moi. Je ne crois que du boss.

Vous réviserez l'Allemand avec Jürgen, un camping-carriste allemand avec Bob Short

avec la quête chaussette. Non pas lui, je n'étudie en lui, c'est Alex Vizoré

qu'en vacances. On invite tendance à confondre le style de l'Allemand et du belge.

Alors, petite astuce pour les différenciers. L'Allemand a des étoiles sur son maillot.

Le Bré, avec Marc-Antoine Le Bré, c'est juste après le journal de 18h sur RTL.

RTL, c'est l'heure de l'invité du jour.

L'invité du jour, c'est quelqu'un que je connais bien qui publie ses chroniques paru dans Marianne.

Ça s'appelle « Chronique du Rien n'est perdu ». Je vous demande d'accueillir Natacha Polonis.

C'est publié aux éditions de l'Observatoire.

Voilà maintenant 5 ans que Natacha Polonis dirige Marianne et que chaque semaine,

elle signe, on va dire, un édito. On peut considérer que c'est un édito.

Oui, c'est un édito.

Un édito pour lequel vous dites, c'est dans l'avant-propos de ce recueil de vos chroniques,

vous parlez de l'actualité tout en essayant de nous en éloigner pour parler d'un sujet au sens plus large.

C'est le principe d'un éditorial. C'est que ce n'est pas un commentaire d'actualité.

C'est une façon de construire une pensée au fur et à mesure que l'on suit l'actualité et les événements.

C'est pour ça que l'intérêt de les publier là, c'est qu'on voit si 6 ans après,

ça tient encore, si ça a permis de réfléchir.

Ce qui contredit d'ailleurs la première phrase de votre avant-propos,

et c'est pour ça que vous avez évidemment choisi cette phrase,

parce qu'un édito, c'est tout le contraire de cette phrase-là,

j'appelle journalisme tout ce qui aura moins de valeur demain qu'aujourd'hui.

C'est ordrégié de ça.

Oui, c'est ça.

Et c'est vrai que le journalisme, c'est obsolète quoi.

C'est ça.

Le principe d'un éditorial, c'est d'essayer de s'extraire un petit peu de cette obsolescence.

Alors c'est vrai que quand on...

Je n'ai pas tout relu toutes les chroniques parce que je l'ai dit.

Comment ça ?

Chaque semaine dans Marianne, mais ce qui est amusant évidemment, c'est de revenir en arrière

et de voir depuis 4-5 ans, c'est ça maintenant ?

5 ans.

5 ans depuis 2018.

De voir finalement qu'elles étaient les sujets sur lesquels vous avez signé ces éditos

avec les années passées et puis surtout si les choses ont changé ou pas depuis,

parce qu'évidemment on n'avait pas touché une ligne à chaque fois.

Ah bah non, c'est le principe de l'honnêteté.

C'est qu'il faut assumer exactement ce qu'on a écrit à ce moment-là

et voir si ça apporte encore quelque chose.

Alors en revanche, honnêtement, est-ce qu'il y en a...

Parce qu'on n'est pas tout publié, j'imagine.

Non.

Est-ce qu'il y en a que vous avez enlevé ?

Parce que vous avez dit non, là, je ne peux pas la republier.

Non, non, non.

Honnêtement, justement, j'ai essayé de choisir ceux qui reflétaient,

à mon avis, un propos important, mais je n'ai rien retiré

parce que j'estimerai que ça n'est plus valable.

Pardon, je vais prendre un sujet terrible,

mais c'est vrai que quand on connaît l'actualité,

dit à maintenant à peu près deux semaines,

on se dit que la fin de cet édito du 20 octobre 2020

qui concernait la mort de Samuel Patti,

elle est terrible parce que avec le recul, on voit qu'Elas,

ça s'est reproduit depuis, et à la fin de cet édito

sur la mort du professeur, vous écriviez,

relevons-nous pour plus que jamais un professeur

n'ait peur d'aborder un sujet dans sa classe,

pour que plus jamais un jeune français ne soit jeté

dans les bras des intégristes et livrait l'ignorance,

pour que plus jamais des gens qui détestent ce que nous sommes

ne nous empêchent de transmettre l'humanisme, les lumières,

le rire désacralisant de rabelais, la lucidité pleine

de doutes de montagnes, la révolte de voltaire

contre le délire intégriste, de les transmettre

à tous les futurs citoyens, quelle que soit leur origine

et leur religion, et effectivement ça date,

ça date d'il y a trois empiles.

Oui, et je pensais que ce serait un électrochoc,

mais de même qu'on aurait pensé que le massacre

de la rédaction de Charlie Hebdo aurait constitué un électrochoc,

que le Bataclan aurait constitué un électrochoc,

et en fait on s'aperçoit qu'on s'habitue

au nom de la résilience, finalement,

on accepte de vivre dans un pays où on peut tuer un professeur.

Alors intéressant aussi, la chronique du 30 janvier 2020,

rappelez-vous le début de l'année 2020,

évidemment on savait pas encore vers où on allait à ce moment-là,

et Natacha Polany termine son édito sur le coronavirus,

ça s'appelait, c'était sous-titré,

est-ce que d'ailleurs les sous-titres sont d'aujourd'hui

ou de l'époque, la mondialisation des porcs ?

C'est de l'époque.

Ah ben bravo, parce qu'effectivement c'est ce qui s'est passé

à la fin de votre édito, vous écriviez nul,

ne sais encore quelle sera l'ampleur de cette épidémie.

Bah oui, de fait.

Mais nous pouvons d'ores et déjà dire

qu'elle se nourrit de l'absurdité et de l'inconscience de notre monde.

Oui, pardon, mais il y avait l'histoire aussi,

c'était née d'un pangolin.

Et à l'époque d'ailleurs, les journaux,

ça on en a revenu du pangolin.

Les journaux, on avait peur, tout début souvenez-vous,

on redécouvre à travers cette chronique,

on avait peur des personnes asiatiques,

on pensait que c'était les personnes asiatiques

qui nous fileraient le virus,

et vous rappelez même que le courrier Picard

avait titré alerte jaune.

Oui, bien sûr, c'était totalement excessif.

Cela dit, j'expliquais aussi à l'époque

que la phrase prononcée par Emmanuel Macron,

ce virus, t'as pas de passeport, etc.

me semblait totalement débile,

parce que les gens qui portent le virus,

eux, ils ont un passeport.

Et qu'à l'époque, au début,

juste avant vraiment que la pandémie ne prenne de l'ampleur,

et même jusqu'au premier confinement,

on avait encore à peu près plus d'une dizaine de,

si je me souviens bien du chip,

plus d'une dizaine de vols

qui arrivaient directement de Chine à Roissy

sans aucun contrôle.

Et c'était là aussi une absurdité totale.

Si on veut contrôler, limiter une épidémie,

on fait attention.

Je ne me souviens pas très bien le pangolin.

Je crois qu'il avait fauteuil avec une chauve-souris.

C'est ça, oui.

C'est ça, oui.

On rigole bien, ici, l'attache.

C'est de la géopolitique.

C'est une partout zoologique.

Une des hypothèses était l'origine animale du virus,

puisqu'en fait, les virus sont portés par des animaux sauvages.

Et ensuite, il faut trouver l'animal qui a transmis à l'homme.

Et donc, un virus venant d'une chauve-souris

aurait pu se transmettre à un pangolin

qui, ensuite, était vendu sur ce fameux pangolin.

Sauf qu'à priori, c'est un très joli petit animal

en voie de disparition avec des écailles.

Mais le problème, c'est qu'en fait, à Wuhan,

il y avait un laboratoire Pécase

qui faisait des analyses sur les virus.

C'est incroyable que Mme Paulini prenne le temps de répondre.

C'est le côté propre, vous voyez, pédagogue.

C'est important.

Elle est très pédagogne, Natasha.

C'est important de le rappeler.

C'était la fâchée de Louis-Christine Dernier.

C'est incroyable.

On va vous laisser tout faire.

Alors, il y a l'affaire Madzenef,

il y a l'affaire Katéna, c'est évidemment.

Et ça va jusqu'à Labaïa, puisque ça s'arrête

juste avant l'été.

Chronique du Rien n'est perdu.

Les chroniques de Natasha Paulini.

Moi, je veux bien le bouquin, monsieur.

C'est un excellent hebdomadaire,

parce que c'est un très bon hebdomadaire.

Marie-Anne, 2018-2023,

c'est aux éditions de l'Observatoire.

Vous restez avec nous jusqu'à 18h, Natasha Paulini.

Oui.

Sous-titrage ST' 501

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Natacha Polony était l'invitée du jour des Grosses Têtes. Directrice de Marianne, elle publie "Chronique du 'rien n'est perdu', 2018-2023" ; un livre regroupant ses chroniques parues dans le magazine d'actualité hebdomadaire.



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