Les Grosses Têtes: INVITÉE - Coline Serreau

RTL, c'est l'heure de l'invité du jour.

Ça tombe bien en parler d'Agnès Vardaille il y a quelques minutes.

C'est une autre grande réalisatrice qu'on va accueillir maintenant.

On lui doit de nombreux succès au cinéma, mais aussi au théâtre,

car elle a été actrice, auteur pour le théâtre.

Et curieusement, oui je dis curieusement parce que c'est inattendu,

elle a décidé de raconter son histoire sur scène.

Tout seul sur scène, ce sera au théâtre Michel.

Je vous demande d'accueillir Colline Cero.

Ah ! Colline Cero à qui on doit.

Tant de succès au cinéma, trois hommes et un couffin,

Romual des Juliettes, la crise, chaos, la belle verte.

Bienvenue Colline Cero.

Ravide de vous accueillir pour cette occasion étonnante,

parce que c'est vrai qu'en réponse, c'est qu'un jour,

vous seriez sur scène,

non pas en tant qu'actrice, ça vous l'aviez déjà fait,

mais seul en scène pour raconter votre histoire.

Dans tout un coup, j'ai eu envie d'être sur scène de nouveau

et puis de raconter des trucs, pas forcément que sur moi,

mais sur tout un tas de choses, sur le spectacle,

et puis de se relier avec les gens.

Parce que au cinéma, on ne vous voit pas dans le discothéâtre,

on vous voit quand on est avec vous, c'est super.

Alors vous allez nous raconter les coulisses.

J'imagine des films que vous avez réalisés,

vos débuts, les coulisses de trois hommes et un couffin, ça va de soi ?

Non, je peux dire que par exemple, il y avait une énorme liste d'acteurs

à ce moment-là, à Paris, qui y allaient du plafond jusqu'à la cave,

et ils ont tous dit non.

Ils ont tous dit non pour jouer dans le film,

parce qu'ils trouvaient que ça faisait un peu bêta

de tourner dans un film avec un bébé,

et que ce n'était pas assez viril pour eux.

Alors les trois seuls qui ont accepté de jouer dans le film,

ils sont dans le film.

C'est du solier Boujna et Roland Giraud.

Effectivement, on en a un souvenir formidable.

Je parlais de théâtre tout à l'heure.

Je me souviens, je ne sais plus, c'est qui c'est tout,

et gros bêta ou lapin-lapin, avec Sonia Volro, c'était quelqu'un.

C'était Lapin-lapin.

Lapin-lapin.

Alors là, j'avais, un, découvert une pièce formidable,

deux, une actrice formidable, parce qu'on ne la voit plus,

je trouve d'ailleurs où elle est, Sonia Volro aujourd'hui.

Sonia, je crois qu'elle est encore actrice, mais bon, je ne sais pas,

mais elle est bien, quoi.

Ah ben oui, elle était très bien, Sonia Volro.

C'était une actrice formidable.

Lapin, ça se joue partout, ça se joue en Allemagne,

il y a eu 250 mises en scène, pas par moi, de lapin-lapin.

Lapin-lapin qui s'est tout, et gros bêta, ça fait partie de vos succès aussi.

Vous avez eu des molyères, pensez pièces là,

en tout cas pour qui s'est tout, et gros bêta.

Cinq molyères en tout, c'est ça ?

Oui, mais je ne sais plus où ils sont.

J'ai été pas mal cambriolé, je pense qu'il y a des gens qui...

Il y a des molyères de Colin Cero qui se baladent.

Lapin-lapin qui s'est tout, et gros bêta, on dirait la semaine de Bernard.

Alors, des molyères, des césars, est-ce que vous avez eu des césars ?

Oui, un paquet aussi, mais ils sont partis, je ne sais pas où encore, enfin.

Dovez-vous être avec les molyères ?

Mais ils sont sur Wikipedia, donc ça, ça va.

Je comprends qu'ils aient du mal à les donner,

si les gens ne font pas attention avec.

Si, si, on les aime beaucoup, on est très contents, les avocats.

J'imagine que vous parlez aussi de la crise,

et je voudrais, avant qu'on en parle ensemble,

réécouter ce moment, parce que c'est une actrice qu'on adorait,

ce moment culte dans la crise, ou Maria Paco, mais une scène géniale.

Alors, écoute bien, tes problèmes de boulot, tes problèmes avec ta femme,

tes problèmes de fric, tes problèmes en général,

et en particulier, moi, ta mère, je m'en fous comme de l'encarrant,

tu m'entends, je m'en fous, mais alors je m'en fous,

je ne peux pas te dire à quel point je m'en fous,

je n'en ai vraiment rien, rien, rien à foutre.

Mais merde, c'est pas croyable !

Ma propre mère se fout de mes problèmes, je te dis, encore mieux,

non seulement je me fous de tes problèmes,

mais je me fous également des problèmes de ta sœur,

je m'en fous totalement, attends, il y a encore plus rigolo,

je me fous royallement des problèmes de ton père, mais je rêve.

Ma parole, je rêve.

Non, non, mon lapin, tu ne rêves pas.

Pendant 30 ans, je vous ai torché, nourri, couché, levé, consolé, tous les trois.

J'ai repassé vos chemises, lavé vos slips, surveillé vos études,

je me suis fait des monstres aux deux billes, je n'ai vécu que pour vous,

qu'à travers vous.

J'ai écouté toutes vos histoires, vos problèmes et vos chagras,

sans jamais vous emmerder avec les miens.

Alors maintenant, je prends ma retraite.

Toi, il te reste une longue vie devant toi pour résoudre ta crise,

moi, il me reste très peu de temps pour résoudre la mienne,

tu permettras que pour une choix,

je m'occupe de mes affaires avant les tiennes.

Tu vas détruire toute une famille,

qu'est-ce que je dis, deux familles pour une vulgère histoire de cul ?

Ah d'accord, alors quand il s'agit de ton cul, c'est de l'amour,

mais quand il s'agit du mien, c'est de l'guerre, c'est ça ?

Oui, c'est de l'guerre, c'est dégueulasse.

Enfin non, c'est une passade, il a dix ans de moins que toi, ça ne pourra pas durer.

Tu sais, ça durera, ça durera, ça me bien égal,

même si ça ne devait durer qu'une heure, je referai tout pareil.

De toute façon, je n'ai jamais vu que la durée fasse tellement de bien aux histoires d'amour.

Ce n'est pas une histoire d'amour, tout ce qui t'intéresse, c'est t'envoyer en l'air.

Mais bien sûr que ça m'intéresse, je m'envoyerai en l'air, ça ne t'intéresse pas à toi.

Et même si c'était qu'une belle histoire de cul,

j'ai pas le droit d'en avoir une belle histoire de cul, moi.

Mais ils sont insensés, tous les deux, comment ils croient qu'ils sont nés sur cette terre ?

Pourquoi que je fais avec mes oreilles ?

On adore évidemment.

Maria Pacôme, dans la crise, dirigée par Colin Cero,

c'est d'autant plus formidable pour Maria Pacôme,

qui n'est plus de ce monde, c'est qu'elle a été peu employée, si bien employée au cinéma,

à ses débuts dans quelques comédies,

mais c'était une énorme vedette de théâtre,

auteur de théâtre aussi,

mais très peu utilisée au cinéma,

par-par vous, pour la crise.

Parce que c'est une génération de comédiens

qui pensaient que le théâtre, c'était plus important que le cinéma.

Et moi, ce qui m'a touché, c'est que cette scène,

elle est devenue cultoquée,

mais bien sûr les femmes, elle adore la scène,

mais les hommes l'aiment aussi.

Ça, j'ai trouvé ça super, c'est-à-dire que je me suis dit,

en fait, il y a quelque chose qui les libère aussi du poids,

peut-être de la culpabilité, vieille de leur mère ou quoi,

et ils sont comme si j'étais heureux,

voilà, qu'elle aille bien.

Et vous la jouez-vous sur scène ?

Oui, je la joue un peu différemment,

mais ça amuse toujours les gens.

Ça fait partie du spectacle,

donc la belle histoire de Colin Cero,

ce sera lundi 30 octobre,

tous les lundis, en fait, à 20h,

je vous ai vu embrasser comme du bon pain

Colin Cero, Alex Visorel.

Mais oui, j'ai eu la chance de jouer au théâtre,

3 hommes et un couffin,

on l'a joué un peu de temps,

et je jouais le rôle du solier,

donc Colin nous a dirigés pendant 2 mois et demi,

parce qu'on jouait 10 fois et puis c'est passé en télévision,

et c'était un honneur d'être dirigé par elle,

de jouer ce rôle-là, c'est avec Ben,

qui jouait le rôle de Roland Giraud,

et Bruno Sanchez qui jouait le rôle de Michel Bougement.

Moi, j'avais adoré aussi ce film,

où parfois on l'oublie, mais il repasse assez souvent.

Romual des Juliettes,

qui est quand même un film très très réussi,

aussi avec Daniel Hauteuil

et Firmin Richard,

qui se faisait connaître.

Je crois même que c'est vous qui lui avez fait démarrer

cette carrière de cinéma,

et on ne la connaissait pas avant Firmin Richard,

joue la femme de ménage qui devient amoureuse de son patron.

Oui, elle n'était pas actrice,

on l'a trouvé dans un restaurant.

On cherchait des actrices qui fassent pas actrices,

parce que les actrices, elles font un peu actrices,

des fois.

Marie-Ère Dombal n'est pas là,

mais...

Elle ne m'a jamais prise,

alors que depuis,

pourquoi pas je l'aime,

et je voulais jouer tous les rôles

depuis jusqu'à Cao,

et elle m'a jamais pris.

Cao sans lidar, je n'ai pas fini.

Oui, c'est ça, peut-être que,

oui, je vais me péter comme Maria Pank,

comme tu vais faire la...

Comme elle recrute dans les restaurants,

et que Bernard ne veut pas t'emmener,

et Firmin,

la casting directeur, elle est partout,

elle est dans des tœufs,

il y avait des gens, des îles, tout ça,

et puis là, tout d'un coup,

elle a vu une femme qui tenait le crachoir,

qui avait une espèce d'hora,

et donc elle a dit,

est-ce que vous voudriez bien jouer dans un film ?

Elle a dit, c'est quoi ?

Et puis elle a joué dedans, finalement.

Ca, c'est pour Remalde et Juliette,

une autre comédie très, très réussie,

signée Colline Cerro.

Bonjour Colline, c'est Julien Courbet.

Bonjour Julien Courbet.

Pour votre premier scénario,

vous n'avez été rémunérés que 20 centimes la page.

Mais quelle honte !

D'ailleurs, on vient de recevoir un message

au standard qui nous dit,

j'espère que c'était pas une pub,

ou un court métrage.

Sachez, Colline, que ce message a été validé

par d'autres huissiers de justice.

C'est vrai, c'était 20 centimes la page au départ, votre carrière ?

Oui, j'avais 11 ans,

et j'avais pas de l'argent de poche,

mais mes parents étaient très fouchés,

donc j'avais trouvé une copine qui aimait beaucoup,

et les pharaons, toutes les histoires de pharaons,

et la prof de français.

Donc je l'avais dit, si tu veux, je te fais un feuilleton

qui mélange les deux.

Mais c'est 20 centimes la page.

Elle a été d'accord,

et c'était mon premier boulot professionnel.

Stéphane Neugrote veut vous parler aussi.

Bonsoir Stéphane.

En voyant la carrière de Mme Cerro,

j'ai envie d'applaudir, et même de siffler

sur la Colline, comme la chanson

de ma mère, et non, je lasse un fils,

car je préfère le grand d'assin,

au petit d'assin, comme dirait mon maître nageur.

Et s'il ne va pas saisir,

désolé, je ne vais pas vous faire un d'assin.

Car oui, comment ne pas être fan

de Colline Cerro ?

Colline nous rend heureuse, c'est Rotonin.

Colline nous fait voir le meilleur,

c'est Ropositive.

Et surtout, Colline est toujours du meilleur goût.

Cerro de Grenadine, bonsoir.

C'est toujours Marc-Antoine Lebré, évidemment.

Il fait des voix de

Julien Courbet, Stéphane de Groté,

aussi François Hollande, d'ailleurs.

Oui, bonjour.

Bonjour.

Dans le film La crise,

vous parliez déjà de problèmes de société actuelle,

comme la montée de l'extrême droite,

la gauche qui meurt,

l'écologie, le féminisme.

Il manquait juste la mode de des crocs,

c'est le selfie avec des filtres chiens,

pour faire un sans-faut.

D'ailleurs, vu que vous avez les talents

de Mme Irba, vous pouvez me prédire

si vous deviendrez un jour président.

Et si oui, de quelle association

reculidaire.

Président d'une association culinaire,

il doit être.

Merci à Marc-Antoine Lebré

pour trouver dans 20 ans.

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