Les Grosses Têtes: INVITÉ - Sami Bouajila vient présenter "Un Prince", son nouveau spectacle

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Notre invité du jour vient de commencer au théâtre de l'oeuvre.

Un spectacle où il est seul sur scène. Ça s'appelle un prince.

C'est un acteur que vous avez aimé.

Au cinéma qui a obtenu déjà deux saisards.

Au cinéma, souvenez-vous.

Alors 2008, César du meilleur second rôle pour les témoins.

Et plus récemment, 2021, César du meilleur acteur pour le film Infis.

Je vous demande d'accueillir Sammy Boijila dans les grosses têtes.

Sammy Boijila qui joue un prince au théâtre de l'oeuvre.

Un monologue signé Émilie Fraiche.

Bienvenue aux grosses têtes, Sammy Boijila.

Et je sais que ça a commencé ce week-end, cette pièce, je crois.

Saturday soir, précisément, ou vendredi soir ?

Oh là, alors, Saturday soir ou vendredi soir ?

Non, vendredi soir. La première était vendredi.

La première était vendredi soir.

Donc vous êtes très peu... On dit, dans ces cas-là, très peu de représentations dans les jambes encore.

Trois.

Trois.

Et ça s'est bien passé, les premières.

Non, ça s'est super bien passé. On a bien démarré, je suis très content.

Vous êtes un prince, c'est signé Émilie Fraiche,

mais vous êtes en quelque sorte à l'origine de ce style.

En quelque sorte.

Il faut arrêter là.

Parce que, pourquoi là, une fois de plus, c'est bien...

Parce qu'on est le quatre, non.

Vous allez vous dire pourquoi je veux dire en quelque sorte.

Parce que, ça dit Boigilan, il n'est pas l'auteur de ce monologue,

mais vous avez fait beaucoup pour que ce monologue existe sur scène.

Oui, on peut le dire comme ça.

C'est-à-dire qu'en fait, Émilie m'a proposé son texte si tôt écrit.

Je pense que... Enfin, je sais que...

Enfin, j'ai su qu'elle pensait à moi en l'écrivant.

Et puis, bah, ce texte a fait écho chez moi,

parce qu'en fait, pour tout vous dire, papa et maman,

en fait, tous les mes deux parents traversaient une période assez difficile,

avec un Alzheimer bien, bien avancé.

Et il y avait des résonances là-dessus,

et je dirais en particulier avec mon père,

qui lui-même était coincé dans la mémoire de son père.

Et c'est un peu ce que raconte le texte.

Donc, j'étais interpellé, j'étais saisi par ce geste, quoi,

à ce coup du destin, je me disais...

Et ça, je me disais qu'il fallait en faire quelque chose.

Même si ce n'est ni votre histoire, ni celle de votre papa,

parce que c'est un marginal, c'est un SDF.

Exactement.

Mais j'ai décidé de m'approprier le texte,

et puis, à un moment, quand j'ai plu, j'ai filmé papa

et en train de raconter son histoire.

Et voilà, quoi, je...

C'est-à-dire qu'on voit votre papa...

On le voit, on l'entend pas, mais on le voit parler.

Au Théâtre de l'Ouvre, un prince signé Émilie Fraiche,

ça se joue depuis Vendredi dernier.

Et j'aimerais vous présenter, monsieur Bojila,

quelqu'un que vous connaissez sûrement,

qui s'appelle Marc-Antoine Lebré, qu'on va applaudir.

Et qu'il y a cette chance, Marc-Antoine,

qui a cette chance de pouvoir amener avec lui des tas d'invités,

comme par exemple Vincent, qui a celle que vous connaissez bien, j'imagine.

Oui, salut Laurent.

Qu'est-ce que t'as dit Laurent?

Moi, je suis un collègue de travail, c'est ça?

Un collègue de travail, t'as dit?

Un collègue de travail de monsieur Bojila.

Non, mais où?

On est le 7ème art, bordel.

T'as cru comment c'est en open space ou quoi?

Hein?

Non, mais en tout cas, Samy, ça fait plaisir de se revoir.

Surtout pour toi, j'imagine.

Ouais, je me kiffe.

On partage beaucoup de choses.

Toi, t'as eu un César.

Moi, j'ai eu un César.

Toi, t'as eu un prix d'interprétation à Cannes.

Moi, j'ai eu Monica Bellucci.

Ouais, je suis beau et drôle.

Bah voilà, c'est tout.

Vous avez reconnu votre collègue de travail?

J'ai bluffé, j'ai bluffé.

Stéphane Berne, à l'envie de...

Il y a quelques mots, Samy Bojila.

Hein?

Bien le bonjour, prince Samy de la Bojila, du César.

Et Messire Rucougue, la fripouille.

Oh non, en quelques cents.

Oh, un coquinou.

Et bonjour aussi, Augueux, dans la salle.

Vous l'avez pas vu, pardon.

Oh non.

Un cher Samy, vous jouez dans la pièce, un prince.

Mais il est prince de quoi, votre prince?

Ah, ça, c'est une vraie question.

Ah non.

Il est prince de quoi?

Oui.

Il est prince de comment dire?

Ce gars, malgré comment dire sa condition,

il est resté libre.

Il est libre dans sa tête.

Donc on va dire qu'il est prince de lui-même, voilà.

C'est pas mal.

Un peu comme Dushen?

Un peu comme Dushen.

Oui, exactement.

Comme Dushen.

Absolument, oui.

Vous pouvez pas répéter deux fois, s'il vous plaît, Samy.

Je vais m'en prendre une.

Il vit où?

Il vit où sur SDF, d'ailleurs.

C'est quoi, qu'est-ce qu'on voit sur Senne?

On voit, enfin, c'est surtout le son qui symbolise,

qui symbolise où il se trouve, c'est...

On comprend qu'il est à la périphérie d'une ville, voilà.

Il vit dans un espèce, il y a un tas de terre à côté de lui,

et il en fait sa demeure, quoi.

Il est libre dans sa tête, ça.

Oui, comme derrière sa fenêtre.

Comme Igor, on parle de...

Et j'ai mort, peut-être.

On passe de Johnny à Bouba, qui est venu nous voir aussi.

Bonjour, Bouba.

Ouais, je l'ai fané.

Bon, okay.

Bah, c'est B2 Zoba.

Easy.

Missa, je suis femme de ouf.

J'ai tout regardé.

J'ai vu Brackeur.

Euh...

Brackeur?

Ouais.

Brackeur, le film.

Brackeur, la série.

Easy.

Attends, il n'a pas fait que ça, M. Bojila,

et il a fait énormément de films.

Il n'a pas fait que Brackeur.

Bah, je sais, Boulos.

J'ai vu 50 films avec Samy,

parce que, bah, j'ai vu 50 fois Brackeur.

Bah, j'ai vu d'autres films.

Il a eu des César, un fils.

Il a eu des témoins, aussi.

Les témoins du Brackeur?

Samy, il faut la retrouver.

Il est fumé, c'est balance.

La vie de Maron.

Alors, écoutez, Roselyne Bachelot,

c'est plutôt vers vous que je vais me tourner.

Oui.

Ah, bon.

Moi, Samy, je l'aimerais encore plus

s'il est témoin couvert.

Mais bon, ça, c'est une autre histoire, hein?

Ah, ben, si on fait un calendrier

des dieux du cinéma, Samy,

ce sera mon mois de juillet.

On peut obtenir, Marc-Antoine,

le Bré, que vous retrouverez dans deux...

18h, FTL, bonsoir.

Merci, Laurent.

Je vous en prie, Monsieur le Bré.

Au gros stèche, je suis une déglingosse, hein.

Marie-Christine Ory a la mise en scène.

Il faut le signaler quand même,

parce qu'on n'a pas cité son nom.

Vous dites que ça fait 10 ans

qu'Émilie Fraiche a écrit ce texte.

Oui, je crois.

Et pourquoi ça a mis autant de temps?

Ben, pourquoi ça a mis autant de temps?

Parce que je suis un lent,

déjà, on va dire ça comme ça.

Et ensuite, je voulais trouver l'angle d'attaque

comment rentrer là-dedans.

Puis entre temps, je fais un film,

j'en fais un autre,

et puis je fais autre chose,

et puis voilà, quoi.

Un prince, Émilie Fraiche,

joué par Samy Boijila,

seul sur scène.

C'est au Théâtre de l'Ouvre.

Vous acceptez de rester avec nous

pour faire la valiberté, elle?

Avec plaisir.

A tout de suite.

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