Les Grosses Têtes: INÉDIT - Les aventures de steward de Jeanfi Janssens

Vous êtes travaillé sur des petites compagnies, autre qu'Air France, grande compagnie.

Oui, moi j'ai commencé sur une petite compagnie qui s'appelait Air Littoral.

Air Littoral ?

Oui, ça, alors c'était...

Ça allait où, ça ?

Des bazanistes, ça a desservé le bassin militerranien, d'un autre style en Italie.

Ah, je prie ça.

Ah oui, une petite compagnie.

Pour aller en Bretagne.

On a une compagnie provençale.

Alors on avait, par contre, les tétières et tout le décor de l'avion, c'était du

tissu provençal, et nous on avait les cravates et sorties aux tétières, tous les yadots.

Les filles, elles avaient des robes, on aurait dit des nappes, on les disait...

Ah oui, oui, oui, je comprends pas, sortiez à quoi vous dites les quoi ?

Les tétières.

Les tétières, les tétières.

Les tétières.

Les tétières, les trucs qui ont mis la tête.

Le truc qui ont mis la tête.

C'est pas pour tétés, c'est pour les têtes.

Les protèges fauteuils, je crois.

Les têtes !

Les petits bouts de tissu, la première fois que j'entends ce mot là.

Ah, je vous appris un mot !

C'est très dégueulasse, parce qu'on les change pas à chaque vol, donc tout le monde

dit « mets sa tête dessus », en fait c'est pour protéger, c'est plus pour protéger

les fauteuils que ton tête.

Mais oui.

Donc c'est pour ça, moi, que je vous demandais un nom, il faut toujours la soulever, la

retirer.

C'est très différent et ralitorale des France.

Ah ben, c'était des petits avions, j'étais tout seul avec mes 50 passagers.

C'est pas vrai.

Et pas de pilote !

Mais c'était des Mac-Douglas à Hélice ?

Non, c'était des ATRs.

Les ATRs ?

Les ATRs à Hélice, les CRJ, les Canadiens, les Regional Jets, qu'est-ce qu'on s'appelle

là ?

Et ils étaient tous seuls avec les 50 passagers.

Donc il y avait les pilotes devant, et puis moi je faisais...

Donc ça allait très vite, c'était très rapide.

Et à l'hitorale, que ce soit un vol de 20 minutes ou un vol de 2 heures, c'est le même

service.

Mais c'est tout, c'est tout.

En fait, il se fait passer pour un entier, tu vois.

C'est Jacqueline Oriol !

Mais sur l'air, l'hitorale, on avait quand même un petit encage en sucre et salé.

Non, non, non, c'était carrément...

Ça n'a pas bien profité !

C'était un vrai service.

On donnait un vrai plateau alors que le vol dure 2 heures, qui dure 20 minutes, c'était

le même service.

Donc on faisait des nices genèves en 26 minutes, et j'avais 50 passagers à servir avec un

plateau.

Je peux dire que je l'ai rejeté les bateaux là.

Et tu es comme ça.

Les gens ils me parlaient, je n'ai pas de temps.

Marquis, il ne sera pas bien.

Je n'ai pas de temps.

Ah ben j'espère que tu faisais pas ça.

Et ben grâce à Eglasur, à nous que vous vous partez.

À ça, Cyprien, vous souhaitez un joli séjour à nous.

On vous embrasse.

Et la question concerne le Boeing 777.

De United Airlines qui a perdu, elle a vu un moteur à réaction.

Oui, oui.

Alors il paraît que c'est courant.

C'est courant, c'est pas grave.

Elle ne pêche pas l'avion de voler, non ?

C'est vrai ?

Oui.

Alors pourquoi ?

Il vole un peu en crabe, mais avec un seul réacteur, il peut continuer à voler.

Ça vous est arrivé, vous, monsieur ?

D'avoir un problème sur un réacteur, mais il n'est pas tombé.

Mais du coup, l'autre réacteur, il met une surpuissance.

Alors l'avion est un peu déséquilibré, mais ça vole quand même.

Comment vous faites pour calmer les passagers dans un capareil ?

Il y a une procédure.

On leur dit tout de suite, vous inquiétez pas, c'est pas grave.

C'est contrôlé, il y a une procédure pour ça.

Les gens s'invoquent, c'est maitrisé.

On leur dit de ça comme ça, vous inquiétez pas, c'est pas grave.

Ils sont tout de suite rassurés.

Les gens, quand le mec te dit vous inquiétez pas, t'as envie de mourir.

Surtout quand tu vois là.

Alors attends, j'ai une expression qui disait tout le temps.

Il faut juguler la panique, que ça s'appelle.

Juguler la panique.

Parce que quand les gens, ils veulent le réacteur tomber forcément,

tu pourras penser que ça me la panique.

Alors là, il faut juguler la panique.

C'est comment tu fais là ?

Tu fous une grande claque dans la gueule, le seul qui crie et tu te tais.

Quand j'étais au test de l'air, si on trouvait une bombe dans l'avion,

il fallait qu'on aille la déplacer sur un point qu'on appelait la zone de moindre risque.

Alors en fait, vous trouvez la bombe, les autres, tu la prends dans le thémat,

vous vous lacrâtes, c'est une bombe.

Vous, j'ai pas, je vais la mettre dans la zone de moindre risque.

La zone de moindre risque, c'est au fond de l'avion à la dernière point à droite.

Et si tu as sauté là, tout l'avion est sauvé.

C'est vrai ?

En gros, ça voulait dire en classe écho, quoi.

Oui, tu vas faire sauter les pauvres.

Non mais arrête, c'est pas vrai.

Ça t'a servi de baiser.

C'est dans la date où la queue qui explose d'abord.

Mais arrête, oui, c'est la queue qui...

Mais elle, donc, ça fait tomber le lait, la queue qui explose.

Pour toi, j'ai toujours entendu, l'inverse,

que c'était plutôt en queue d'avions,

qu'on avait moins de risques de mourir si l'avion s'écrasait.

Ah oui, mais là, je trouve qu'il y a une bombe.

Si une bombe a explosé, on doit la faire exploser à l'arrière de l'avion.

Qu'est-ce que ça va changer ?

Eh bien, ça explose derrière d'abord.

T'as tué les pauvres d'abord, oui.

Et puis comme ça, l'avion, il y a quand même les ailes et l'avant.

Il peut quand même essayer de...

Alors que si ça saute devant, tu coupes sa tête à l'avion, c'est fini.

Ah, tu fais bien les gestes !

C'est-à-dire, là, il y a encore les pilotes.

Bon, avec un trou au cul, mais ils peuvent essayer de...

T'as t'as vu le feu dans l'avion ou pas ?

C'est pour ça que t'as pris le feu dans les moteurs ou pas ?

Dans les moteurs, non, mais dans l'avion, oui.

Récontez quand il y a eu le feu, c'est où et quand et comment, alors ?

Ça démarre toujours dans les toilettes, c'est vrai, hein.

90% des incendies dans l'avion démarrent dans les toilettes.

Pourquoi ?

Parce qu'il y a toujours un gros con qui va fumer, qui a peur de s'agouler,

et qui jette la cigarette dans la poubelle.

Et alors ?

Il doit les mettre dans les chiottes.

Il faut les mettre dans la poubelle.

Et dans la poubelle, il y a des papiers.

Et ça, ça flamme de là.

Et là, il y a des détecteurs.

Et donc, alors, il y a toute une procédure.

Alors ?

Il y a des détecteurs de fumer, il se fait en route, il t'appelle logis.

Attends, laisse-le parler.

Tu fais haut, mon dieu, mon dieu, mon dieu.

Et tu vas, et tu dois toucher la porte avec ta main,

d'avoir pour savoir si elle est chaude.

Elle est chaude.

Parce que c'est toute la porte dans la poubelle, tu peux brûler.

Alors, tu touches ta main, tu dis, oh, c'est chaud, c'est chaud.

Tu m'as vite cherché l'extincteur, mais il faut mettre une cagoule de protection.

D'ailleurs, je vais te dire, il n'y a que ça de chaud dans l'avion quand tu bouffes.

Et là, tu dois aller chercher une cagoule de protection respire à quoi ?

Parce que c'est des extincteurs au alon.

Au quoi ?

C'est un espèce de gaz que si tu respires, t'as plus de poumons.

Alors, il faut mettre une cagoule.

Ça s'appelle un coquille.

Eh ben !

Ben alors, les autres, tu les tues avec le alon.

Ah ben oui, mais toi, t'es sauvé, t'es sauvé la bière.

Mais non, mais non, pas plus.

Il faut éloigner les gens.

Tout ça, elle fait de concerts avec l'équipage.

Et alors, tu éloignes tout le monde.

Tu es avec un extincteur au alon qui est petit comme ça.

Et en plus, il ne faut pas te louper, ça dure 7 secondes.

C'est pas vrai !

Un truc, tu te sens la presse, tu en fustues.

T'as de la buée parce que t'as un masque ou ça.

Et une membrane phonique pour parler.

Mais en t'entend pas, t'es vraiment...

Tu oublies la porte.

Tu crées comme ça.

Et puis là, tu...

Normalement...

Sur la porte.

Oui, le alon, c'est un extincteur qui agit par inhibition.

Contrairement à vous.

Lui aussi dure 7 secondes.

Et ça marche.

Mais après, il ne faut surtout pas respirer.

Alors ?

Parce que tout le monde t'appuie.

Alors, tu feras la porte et t'attends.

Et puis...

Ah, c'est d'or de d'or !

Mais c'est supéré.

C'est supéré.

Tu ne viens pas de résumer le canulingueuse.

On parlait contre la membrane.

T'as dure 7 secondes.

Parce qu'en fait, dans la zone...

Et chez vous, la zone a moins de risque.

C'est quoi, c'est l'oreille ?

Ah, c'est toujours à l'arrière.

Vous avez eu des animaux curieux, à bord,

à part des chiens ou des châmes, monsieur Jansen ?

Oui, il y a eu des gens qu'on dit.

Alors, les rongeurs sont interdits.

Les rongeurs et les oiseaux.

Ah, c'est vrai ?

Oui, pas de la passe.

C'est boufflécable.

C'est avec Nelson, ou quoi ?

Alors, qu'est-ce que vous avez vu, alors ?

Non, en soute,

défend c'est qu'on transporte des animaux

un peu spéciaux, quoi.

Et comme nous, nos postes de repos

sont en soute aussi.

Parce que c'est une petite cave.

On descend, on a des petits couchettes.

Avant !

Bon, on soute pendant le voyage.

On a des petites couchettes

pour se reposer pendant le vol.

Ça doit baiser là-dedans.

Je ne sais pas.

C'est des rumeurs, sûrement.

Non, mais sérieusement.

On ne m'en aura rien dit

et je n'aurais rien ressenti.

Les filles sont séparées des garçons ?

Non.

Mais il est arrivé.

Non, bien sûr, c'est mixta.

Et tous ces compartiments,

et donc, des fois, en soute,

on transporte des serpents,

des araignées, des migales,

ou alors des fruits,

mais avec des parasites dessus,

tu vois, des migales,

sur les bananes qu'on ramène

de Martinique, tout ça.

Attendez, vous êtes en train de nous dire

que vous sortez

dans la soute,

faire l'amour avec vos collègues,

et vous êtes déjà tombés

sur quelqu'un qui avait une migale

sur la banane.

C'est un très poilu, la migale.

Du coup,

parce que c'est des compartiments,

c'est des conténères,

les soutes.

Donc, il y a un compartiment

pour les animaux,

donc qui est pressurisé

pour les animaux,

pour les valises,

après, c'est comme des modules.

Moi, je savais pas

que vous descendiez sous nous.

On descend où on monte,

selon les avions.

Alors, sous Boeing,

en général, on monte,

c'est dans la queue de l'avion.

Si on a des couchettes,

ça ressemble un peu

à un vaisseau spatial,

il y a sept couchettes comme ça

si les avions, c'est beau.

Je savais pas qu'ils allaient dormir

pendant qu'on était dans le vol.

Si la moitié de l'équipage

va se reposer

pendant que la moitié

garde le pont,

on fait deux équipes sur la voie.

Vous avez ménagé les combles, alors ?

Il y a une petite échelle

qui se déplie.

Vous saviez pas,

c'est toujours dans la queue.

L'équipage,

après le premier service,

l'équipage se divise en deux,

une partie va dormir,

l'autre garde le pont.

Et donc, en général,

sous les longs vols,

on arrive à avoir

deux à quatre heures de sommeil.

Ah bon ?

Mais c'est dégueulasse.

Est-ce que vous êtes vigilant

pour votre sécurité ?

Mon cul, oui.

Un peu de plaisir,

ça fait pas de mal.

Est-ce que vous savez,

sans que vous ayez participé

à cela,

qu'il y a eu de parties fines

dans ces...

Dans ces parties.

Dans ces rouches.

Oui.

Dans ces queue d'avions.

Oui, oui, oui.

C'était quoi, c'était ?

C'est connu.

En plus,

c'est le seul moment

où les hôtesse

n'ont pas d'appréhension.

Je sais pas,

il y a un truc décomplexé,

n'ont pas d'appréhension

pour se déshabiller devant nous,

les situations.

Parce que les trois quarts du temps,

sur la crème,

mais il y en a quand même qui...

Voilà.

Et alors,

elles se déshabillent

naturellement,

elles ont de la belle lingerie,

tout ça.

Donc là,

si tu veux, oui.

En fait,

à 300 mois,

c'est le nombre de gens

dans la partouze, en fait.

Mais du coup,

oui, on a des couchettes,

on se déshabille,

on peut se reposer

quelques heures.

Et vous avez déjà

reçu des passagers ?

Avec un petit rideau et tout.

Vous avez reçu des passagers,

déjà ?

Oui.

Oui, c'est des secrets

d'Alcoff.

Ils sont sûrement passés là-dedans,

oui.

Il y a surtout une odeur.

Il y a surtout une odeur.

Mais ça s'y prête bien,

puisque le contexte,

tu veux dire.

Alors,

écoutez,

je ne suis pas là

pour vous critiquer,

mais qu'il y ait une arme,

nous le savons.

Ce que voudrions savoir,

c'est la foi

où une hôteuse

s'est descendue

en disant

qu'est-ce que c'était bien

et tout ça.

Ou autrefois,

vous ayez,

en ouvrant la porte,

vu un couple

qui forniquait.

Voilà ce que je voudrais savoir.

Est-ce que ce n'est pas arrivé ?

Écoutez,

pour répondre entièrement

à votre question,

oui,

quand après.

Et je me suis,

je me suis même à donner.

Figurez-moi ça.

Allez donc,

si on insiste un peu,

hein.

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