La source: Hors-série : l'histoire mouvementée de Metallica
Radio France 3/22/23 - Episode Page - 55m - PDF Transcript
François Inter
Aujourd'hui, on va faire sensible l'histoire mouvementée de Metallica.
Plus de 43 carrières.
125 millions d'albums vendus des milliers de concerts à travers le monde.
Les chiffres sont impressionnants. L'histoire de cette ascension l'est tout autant.
Avant de devenir l'un des groupes, si ce n'est le groupe le plus important de l'histoire du Heavy Metal,
Metallica a du tout affronté. Mais aussi sa franchir de son milieu, de sa famille,
des conventions et tout donner, tout qui t'aperve beaucoup.
L'histoire de ce groupe, c'est aussi l'histoire de tout un mouvement musical, underground et fier
de nager à contre-courant jusqu'à ce que la réalité leur attrape.
A l'occasion de la sortie de leur nouvel album, un événement musical en cette année 2023,
retour sur un parcours hors normes, plein de bruit et de fureur.
Notre invité, Olivier Bada, journaliste musical, spécialiste du Heavy Metal.
Affaire sensible, une émission de François Inter, récit documentaire Olivier Bada,
coordination franco-gnard, chargé de programme Rébecca de Nantes, réalisation Frédéric Milano.
Fabrice de Rouel, affaire sensible, sur François Inter.
Il est six heures du matin, en cette froid de matinée du 27 septembre 1986,
quelque part sur une route vers Glacé dans le sud de la Suède.
Le seul véhicule à rouler est un bus de tournée.
A son bord, les quatre musiciens de Metallica et leur équipe technique.
Metallica, c'est le plus féroce jeu de loup de la scène métal, alors en pleine tournée européenne.
En trois ans et trois albums, il s'est déjà hissé sur les plus hautes marches du genre.
Son ascension paraît alors irrésistible.
Mais le bus qui les transporte dévise soudainement de sa trajectoire.
Et les avis divergent sur les raisons du drame.
Pour certains, une plaque de verglas fait perdre le contrôle au conducteur.
Pour d'autres, il s'est endormi au volant.
Tard dans la nuit, entre cinq heures et six heures du matin,
j'ai entendu le bus déraper.
J'ai ressenti les vibrations, puis ce mouvement.
Pendant un temps, j'ai cru que nous étions en train de tomber d'une falaise.
Le chauffeur a voulu corriger la trajectoire, mais l'on a trop fait.
À un moment, l'arrière du bus a commencé à partir dans l'autre sens,
et elle a commencé à faire chonk, chonk, chonk.
Il y a eu le son strident des freins et cette impression d'être balloté dans tous les sens,
comme des vêtements dans un sèche-linge.
J'étais réveillé au moment où je me suis retrouvé avec plein de cafés renversés sur moi.
C'est là que je me suis rendu compte que le bus s'était couché sur le côté.
Qu'est-ce qui va se passer? Est-ce que ce bus va exploser?
J'ai sauté hors du bus et j'ai couru aussi vite que j'ai pu.
Je crois que j'ai fait 100 mètres en quelques secondes.
J'étais là perdu en calçon alors qu'il faisait moins dix degrés.
J'ai alors commencé à entendre tout le monde en train de hurler, tout le monde sauf Cliff.
Et là, je me suis dit, oh là, quelque chose ne va pas.
Là, je vois le chauffeur de bus complètement paniqué et perdu.
C'est à ce moment-là que j'ai tourné les yeux et que je me suis rendu compte
que les jambes de Cliff dépassaient dans-dessous du bus.
En se retournant, le bus éjecte de sa couchette le bassiste du groupe Cliff Burton
avant de s'écraser sur lui le tuant sur le cou.
Il avait 24 ans.
Au milieu des débris, surpris dans son sommeil et quasiment dans son simple appareil,
leur chanteur James Hetfield, air et bété en hurlant son nom.
A ses côtés, leur guitariste Kirk Hammett ne dit pas mot choqué en état de sidération.
Plutôt dans la soirée, il a échangé sa couchette avec Cliff après avoir perdu au cart.
En un éclair, les trois jeunes musiciens perdent plus qu'un des leurs.
Ils perdent leurs frères.
Un frère dont le fantôme ne cesse de l'éhanter depuis,
à la manière d'un cibaret pour le Floyd.
Pourtant, six semaines plus tard,
le groupe est de retour sur scène à Los Angeles avec son remplaçant.
Des chaux au Mazgoone.
Pas le temps de faire son deuil, il y a un trône à conquérir.
Sauf que ce ne sera pas le seul drame que le groupe devra affronter.
Vous le savez forcément si vous êtes fans de rock.
Tous les grands groupes fonctionnent sur le même dip-tick,
d'un côté l'artiste, de l'autre le businessman.
John Hennon et Paul McCartney pour les Beatles,
à tousseigneur tout honneur,
Keith Richards et Mick Jagger pour les Rolling Stones,
Robert Plant et Jimmy Page pour Led Zeppelin,
tout comme Metallica n'échappe pas à la règle.
A sa tête, on retrouve deux fortes têtes.
L'exuberant et grande-girl James Hedfield
est le plus réfléchi, mais aussi le plus opportuniste Lars Ulrich.
Deux hommes, que rien ne prédisposait à se rencontrer,
excepter la musique.
Décembre 1963.
Le lendemain de Noël, Lone Ulrich,
donne naissance à son premier enfant, Lars,
à Gentoft, à une dizaine de kilomètres nord de Copenhague.
Il se raffut cynique et grandira dans une famille marquée par le tennis.
Son père et son grand-père avant lui étaient joueurs professionnels.
Alors tout noterellement,
c'est la carrière à laquelle le jeune Lars
très entouré se prédestine.
Mais le père, Thorben,
a plusieurs corps dans son arc.
Il ne se contente pas de disputer des tournois du Grand Schlem
et de faire partie de l'équipe d'un marin-coupe de vis.
Non, il est aussi un melomane avertu.
Fous de jazz, il profite de sa qualification en Roland Garros
pour jouer de la clarinette,
notamment dans les clubs de Saint-Germain-et-Pret.
Il est créé également dans les rubriques musicales de la presse danoise.
Le petit Lars,
rendu donc dans une famille à la fois sportive et artistique.
Mais un événement fait tout basculer.
Le 9 décembre 1973, Thorben reçoit des places
pour un concert à Copenhague.
Il se trouve qu'un amiste déciste.
A la place, il emmène son fils,
pour 10 ans, il l'emmène voir un groupe immense,
Deep Purple.
C'est ainsi que le métal entre dans sa vie,
il n'en sortira plus.
Officiellement,
Lars Ulrich compte toujours percer dans le tennis.
À l'automne 1980,
toute la famille est migre en Californie
pour qu'il intègre une pouponnière de champion.
Hélas, une fois sur place,
il s'aperçoit qu'il n'a pas le niveau requis
pour faire carrière aux États-Unis.
Alors, rien ne le détourne plus de son objectif,
se consacrer à la batterie,
monter un groupe de heavy metal
et suivre l'exemple de ses aînés,
d'Iron Maiden.
Iron Maiden s'instruit dans le sillage
de Led Zeppelin et Black Sabbath,
inventeur du heavy metal au début des années 70.
Le groupe commence sa carrière à Londres en 1976,
en pleine explosion du mouvement punk.
Face à la déferlante des épingles à Norris
et des coupes en pétard,
il grandit tous les stéréotypes du hard rock
comme un étendard,
les solos de guitare au kilomètre
et les crinières flamboyantes.
On détestait les punk
parce qu'ils nous piquaient tout le boulot.
Au bout d'un an,
ils décrochaient tous les concerts.
C'était vraiment devenu difficile de trouver
des salles à l'époque.
Et puis, les propriétaires des pubs
ont réalisé qu'on pouvait ramener beaucoup de monde.
On commençait à avoir pas mal de fans
à ce moment-là.
Et ils ont commencé à nous respecter.
Ouais, enfin, ce qu'ils intéressaient,
c'était seulement de vendre plus de bière.
Ils se foutaient du genre de musique qu'on faisait.
Été 1981, l'Arcel riche n'a pas encore 18 ans.
Il passe l'été en Angleterre.
Pour faire du tourisme?
Non.
Pour acheter un maximum de disques
et assister à un maximum de concerts,
donc plusieurs de Diamondhead,
un voyage déterminant dans le pays du rock,
de la pop et du metal.
Car de l'autre côté de la Manche,
dans ce pays tellement inspiré,
la pollution musicale est en marche.
La new wave of British heavy metal.
La nouvelle vague du metal britannique.
C'est la nouvelle génération inspirée
par ses grands frères,
Black Sabbath et Judas Priest.
Mais leur musique est plus brute,
plus nerveuse.
Et tant pis si le niveau technique
n'est pas toujours rendez-vous,
ce qui compte, c'est l'imagerie
et surtout l'énergie.
Et puis le punk est passé par là,
anglais, lui aussi.
Iron Maiden, Def Leppard,
Saxon et donc Diamondhead,
autant de prétendants à la gloire
qui inspire le jeune batteur.
Alors c'est décidé,
il va fonder son groupe.
De retour à Los Angeles,
il pubue une petite annonce dans The Recycler
pour recruter les musiciens.
Un jeune guitariste du noeud de James Hetfield
accompagne l'un des postulants
à cette audition.
C'est pour ça qu'il faut être en marche.
James Hetfield est né la même année
que l'arsul riche en 1963.
Mais c'est leur seul point commun,
à part la musique bien sûr.
Le milieu social de Hetfield
est bien plus modeste que celui du riche.
En 1976,
alors qu'il a 13 ans,
son père quitte le domicile familial.
Le divorce traumatise l'adolescent.
Sa mère sentira évicte de la cancer.
A cause de ses croyances,
elle refuse de se soigner.
Son fils, lui,
est condamné à le regarder mourir
à petit feu impuissant.
Sa disparition et le fanatisme religieux
qui l'entoure,
serviront plus tard de source d'inspiration
à certains des textes le plus noirs
de James Hetfield.
La séparation de séparant
l'entraînement de la musique plus radicale
que celle des groupes comme I Heart Smith
qui le fascinait jusqu'alors.
A 14 ans, il porte les cheveux longs
et achète sa première guitare.
Lorsqu'il répond à l'annonce du riche,
il faut faire vite.
Les groupes de la New Ever British Heaven Metal
lui ont appris qu'il faut savoir se vendre
tout seul.
Il a donc déjà négocié une place
sur une future compilation,
réunissant des jeunes groupes de Los Angeles
intitulés Metal Massacre.
Si le riche n'a pas encore de vrais groupes,
il en connaît déjà le nom fourni par l'un
de ses amis, Ron Quintana.
Quintana projette alors de publier
son propre fanzine consacrée au metal.
Et il hésite entre deux noms,
Metalmania ou Metallica.
Une riche tranche pour
Metalmania et
garde le nom Metallica pour son futur groupe.
Hetfield embarque alors en l'aventure
un ami d'enfance, le bassiste Ron McGovernay
et à la guitare solo
un certain Dave Mustaine.
Le 14 mars 1982,
Metallica donne son tout premier concert
en Radio City,
Manhattan en Californie,
le groupe PD.
Le mois suivant, Hetfield et Ulrich
enregistrent seul en un après-midi
avec l'aide tout de même d'un autre guitariste
Lloyd Grant, le morceau Hit the Lights
pour la compilation Metal Massacre.
Le disque sort à l'été
et le titre de Metallica
est le tout dernier lab beer.
Le nom du groupe est écorché
avec deux T.
Mais peu importe, le nom est lancé.
L'une des choses qui définit le flash metal
dans les années 80, c'est son sérieux
et son austérité même.
Le trash est très influencé par le punk.
Pas au niveau musical mais en termes d'attitude.
Le punk est né d'un sentiment
de frustration et a émergé à une époque
où la société occidentale traversait une grande époque
avec deux doutes sur la route à suivre
et un manque de confiance en elle.
Le trash a commencé à une époque
où Margaret Thatcher et Ronald Reagan
étaient au pouvoir.
La société était alors très conservatrice
et restrictive.
Donc si tu étais alors un adolescent
et plus particulièrement un homme,
Burg, tu ne voulais vraiment pas vivre
dans un monde où ces gens étaient
là aux commandes.
Pire, il y avait des chances
de te perdre pour ne pas perdre ta place
et de ce sentiment d'agression
est né une envie de jouer plus fort
et plus vite.
Metalica ne le sait pas encore
mais avec Hit the Lights
il vient de poser les bases d'un nouveau style musical
le trash metal.
Trash qui vient du verbe
tout trash en anglais
grosso modo roue et de cou.
L'image est parlante.
Le trash, c'est l'étape suivante
du heavy metal et de son évolution.
Plus rapide, plus complexe, plus méchant
et avec une attitude
très punk, il est le mouvement musical
sur le point de dominer la scène metal
underground, aussi bien en Amérique
de Nord qu'en Europe.
Le climat est pourtant plus propice
pour des groupes dehors des femmes
comme Bon Jovi, Poison ou Motley Q
avec leur emballage pop et leur ballade.
Ce qui le fait que nourrir
la colère des musiciens de trash.
L'horreur de la guerre, la peur
de l'hôcosse et du clair de plus en plus
tangible dans cette période de guerre froide
l'addiction, les brutalités policières
autant de thèmes qui tourment tout un pan
de la jeunesse et qui sont traités
par Metallica.
Sur scène, le jabis grand imid James
Seinfeld sort de sa coquille introvertie.
Il campe un personnage charismatique
une cartouchière en guise de ceinture.
Ce qui n'est pas pour déplaire
à Dave Mustaine, le vrai bad boy
du groupe.
Ici d'une famille dysfonctionnelle,
fugeur à l'âge de 15 ans et dit leur occasionnel
ce dernier multiplie les provocations
sur scène et hors scène
confiant au groupe une aura féneuse.
La dernière pièce du puzzle c'est Cliff Burton.
Malgré son look de hippie
avec ses pantalons pas d'éléphant et sa fin
de moustache, ce jeune homme de 20 ans
est un virtuose de la base.
L'art sur le riche et Hetfield le veulent
tellement dans le groupe qu'ils acceptent
cette seule condition, la sienne,
se relocaliser à San Francisco
d'où il est originaire.
Bon co.
Bonjour c'est Dona Davies et je suis aujourd'hui avec
Metallica, un des jeunes groupes les plus excitants
de la scène de Los Angeles.
Depuis combien de temps le groupe existait-il
sous le nom de Metallica?
Depuis que nous avons commencé.
C'est-à-dire quoi, au octobre 80?
Ouais.
D'accord. Quelles sont vos artistes préférés
et vos influences principales?
D'accord, plein de choses. Je ne sais même pas
par où commencer.
Hilar, Dave Mustaine termine cette interview
pour une télévision locale la première
réalisée par le groupe en tendance
et dommageur à la caméra.
Si son côté volcanique a du succès sur scène,
en dehors des concerts
ses excès deviennent un problème pour le groupe.
Mustaine boit plus que de raisons
et son livresse le rend agressif,
violent, incontrôlable.
Un syndrome qu'on connu
Raymond Zarek et Robert Krueger
avec leur charismatique acolyte
du Morusson au sein du groupe Les Dors.
En avril 83, après une tournée
couche-mardesque pour laquelle le groupe
traverse tous les Etats-Unis en van,
les trois autres membres décident
de se séparer de lui.
Une fois parvenu sur la côte Est,
ils achètent deux tickets de bus,
l'un pour le retour en Californie de Mustaine
et un autre pour Kirk Hammett,
un autre groupe de trash de la Bay Area,
cette région entre San Francisco
et Clande qui sera bientôt
reconnue comme le berceau du trash metal.
Le temps presse.
Le groupe est attendu en studio le mois suivant
qui marquera la date de sortie de son premier album
déjà prévu pour le milieu de l'été.
Et son titre donne le ton.
Après avoir hésité avec
Metal Op Your House,
Metallica Basson,
Kelemall, Tu et les Tous,
rien que ça.
Sur la pochette, le nom du groupe s'affiche
en lettres assez raie,
un marteau repose au sol à côté d'une marre de sang,
sur dix morceaux,
quatre sons cossignés Dave Mustaine.
Une nouvelle version de Hit the Lights
ouvre le bal suivi par la chanson
The Four Horsemen.
Au-delà de l'hommage aux quatre cavaliers
de l'apocalypse du Nouveau Testament,
le titre sonne comme une prophétie.
Les quatre musiciens s'apprêtent
à fondre sur le monde.
Le trash metalenne et
le roi s'appelle Metallica.
C'est la première version de Hit the Lights
ouvre le bal suivi par la chanson
The Four Horsemen.
Sur la pochette, le nom du groupe s'affiche
en lettres assez raie,
un marteau repose au sol à côté d'une marre de sang,
sur dix morceaux,
quatre sons cossignés Dave Mustaine.
Sur la pochette, le nom du groupe s'affiche
en lettres assez raie,
un marteau repose au sol à côté d'une marre de sang,
sur dix morceaux,
quatre sons cossignés Dave Mustaine.
Sur dix morceaux,
quatre sons s'affiche
en lettres assez raie,
un marteau repose au sol à côté d'une marre de sang,
sur dix morceaux,
quatre sons cossignés Dave Mustaine.
Sur differential.
Ex tote si25
en parc wrestling et
de barbe,
direct maintenant.
On a toujours du Hard Rock, il y a des nouveaux groupes qui surgissent.
Dès qu'il y en a un qui meurt, il y a à peu près l'équivalent qui surgit.
C'est à dire qu'on a vu Alice Cooper, quand Alice Cooper est mort, il y a eu Kis.
Quand Kis est mort, il y a eu Van Halen, et maintenant Van Halen est en morceau, on ne sait pas trop, il y a Mötley Crou.
C'est bizarre, si on regarde la ligne, c'est toujours des groupes de 4, c'est toujours des groupes où il y a des gens qui sont un petit peu maquillés,
ou trajeusement sur scène, qui ont des fringues un petit peu voyantes, qu'on a une certaine façon de jouer.
Et alors si on prend les... Il y a toujours eu un Steppenwolf, il y a toujours eu... Bon, les noms changent, il s'appelle Metallica ou Motorhead.
Mais je veux dire, il y a une perpétuation du truc, il y aura toujours des jeunes pour qui ça sera la seule musique,
et c'est vrai que c'est peut-être là que le rock'n'roll, dans ce qu'il avait, de violents, de outrés, de ridicules,
même des fois, quand on voit certaines photos de Elvis Presley, il y avait du ridicule là-dedans quand même.
Le metal n'a pas bonnes presse, il est souvent dénigré par la critique, comme ici dans la bouche de Philippe Manor.
Mais de cette mise à l'index, Metallica fait une force, et une partie de son succès vient justement de son côté anti-système.
Ulrich Hetfield, emmène à Janssen dans une maison à El Cherito, à quelques kilomètres de San Francisco.
Le lieu, connu sous le nom de Metalli Manor, devient rapidement réputé pour ses bacannales.
Mais dans le garage, le niveau bricol aussi une salle de répétition et un mini studio, afin de pouvoir créer à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Les postures sont trouvées. Sur les photos de l'époque, James Hetfield arbore systématiquement un souris grimassant.
Clive Burton lui incarne la bohème un peu distroyée.
Depuis 1983, avant chaque concert, le groupe de dramatie s'en rentrait en scène avec les notes de Neo Morricone.
Sur l'un des musiques au du western de Sergio Leone, le bon « la bogothè le truant » qui résonne comme un avertissement, il va y avoir de graves.
Metallica vend une musique qu'imitraille sans concession.
D'ailleurs, rien n'arrête le groupe. Même lorsque Hetfield, grand amateur de skateboards, se casse le poignet, Metallica continue de donner des concerts.
Un an seulement après Kill'Em, Kill'Em All, sort Ride the Lightning.
Puis en mars 1986, c'est autour de Marshals of Puppets pour certains l'un des tout meilleurs albums de métal jamais enregistrés.
Un sommet artistique même.
Au-delà des thèmes habituels, pour la première fois, avec le titre « L'Epa messieurs », le messie l'épreu,
James Hetfield, au s'attaquer au dérive secteur, à l'image de celle qui a coûté la vie à sa mère.
Au-delà de cette réussite artistique, il y a aussi un refus catégorique de ses deux moins recommis.
Alors que MTV règne en mettre absolu, le groupe refuse de sortir un clip ou d'être sponsorisé par qui que ce soit.
Proche de ses fans, Metallica se moque du star-système et fait preuve d'auto-dérision ou de provocation potage.
En réponse réactionnaire de tout craint, le groupe fait apposer un autocollant provocateur sur le premier pressage du disque.
Le texte est le suivant.
Le seul titre que vous ne voudrez sûrement pas écouter est Damage Insk, car il contient de nombreuses fois le mot commençant par l'être « Faka ».
Sinon, ce disque ne contient aucun motel que merde, baiser, pisse, chatte, enculé ou suceur de queue.
Non, nulle part.
Un pied-né qui n'empêche pas le tout d'être un succès.
Même la France tombe sous le charme, c'est-à-dire.
Masters of Puppets culminent la 6e place des charts sans aucune couverture médiatique ni suivie radio.
Le groupe semble indestructible.
Trop même.
La mort tragique de Cliff Burton marque la fin de l'innocence pour Metallica.
Trois semaines seulement après les funérailles de leur amie, ils choisissent pour le remplacer Jason Newstead de Floodstam & Jessam.
Des années plus tard, le groupe concède à demi-moire préférait se réfugier dans le travail plutôt que de prendre le temps de faire son deuil.
Mais ceux des nids, ils le font payer au prix fort à Newstead.
Dès qu'on arrive, en dépit de tous ces efforts pour se faire accepter des autres membres, ils deviennent leur tête de turc.
Mais par le temps de s'apitoyer, il y a un nouvel album à écrire, une nouvelle tournée à honorer, de nouveaux fans à gagner.
Alors, Metallica repart au combat.
Le 22 juin 1989, le public découvre le tout premier clip de l'histoire du groupe.
Un compromis? Pas à tout à fait.
Cette mini-concession, Metallica l'a faite à sa façon avec une chanson inspirée par le livre Johnny Sanvatangheur et son adaptation au cinéma.
Un violent pamphlet anti-guerre écrit par Dalton Trunbo, qui fait partie des Dies de Hollywood,
ce groupe de professionnels du cinéma blacklisté par le sénateur McCarty lors de sa fameuse chasse aux sorcières anti-communistes en 1947.
Le livre raconte l'histoire d'un jeune soldat idéaliste de la première guerre mondiale.
Après avoir sauté sur une mine, il est emputé de ses quatre membres et, par la vue, Louis et l'Odora.
En prison dans son propre corps, il demande à mourir en 20.
Bref, condamnée à vivre.
Sorti quatre mois avant, l'album dont cette chanson est tirée, Un Justice for All, est un nouveau succès critique et commercial.
Mais la machine semble un peu grippée, les morceaux sont trop longs, trop alambiqués aussi.
La base est inaudible, quasiment effacée lors du mixage, à la demande de l'Arsene Riche,
comme si le batteur effusait aux successeurs de Cliff Burton le droit d'exister.
Le groupe se trouve clairement un tournant, d'autant que l'époque a changé.
Après avoir atteint son apogée commerciale, le trash s'essouffle.
Et son roi va le pousser un peu plus dans la tombe.
Vous savez quel groupe joue ce soir?
Et il y a une connaissée?
Vous n'avez jamais écouté?
Et ça vous intéresserait?
Malgré quelques bastions décidément imprenables,
Metallica conquiert mois après mois des fans, de plus en plus nombreux,
et qui affiche leur enthousiasme, comme une seconde peau.
Regardez-nous bien, c'est nous les futurs Metallica.
C'est des gars qui ne font pas de concessions et ne s'occupe pas de ce que pensent les autres.
Ces chansons parlent de ce qu'on vit.
Quand on écoute leur musique, on se sent tellement mieux.
30 millions d'exemplaires vendus.
Plus de 10 années de présence dans les 200 meilleurs ventes aux Etats-Unis.
Une tournée interminable, le black album, l'album noir,
en référence à sa pochette couleur charbon,
ou nafleur que leur logo et le dessin d'un serre pour un sonnette,
est un succès planétaire.
Avec son cinquième opus, Metallica franchit un fossé à prix de rien franchissable,
celui qui sépare encore le métal du grand public.
Et cet exploit ne doit rien au hasard.
Le groupe a passé 9 longs mois en studio avec le bien nommé Bob Rock,
plus habitué de productions sucrées comme Motley Clue, The Colt,
et même Bon Jovi, Les Elmiliers.
9 mois donc, entre 200 geolets sévents couverts,
enregistré des dizaines et des dizaines de prises du même morceau, jusqu'à l'épuisement.
Des prises ensuite décortiquées et réassemblées quasiment note par note
pour obtenir la meilleure performance.
Bref, un travail de titan.
Paradoxalement mis au service d'une musique simplifiée,
ralentie mais aussi désormais beaucoup plus accessible.
Et évidemment, les puristes hurl à la trahison,
un peu comme lorsque Bob Dylan a électrifié le son de sa guitare folk.
Metallica osait l'impensable, écrire une balade.
Nothing else matters.
Les propuls sur les ondes FM et le succès planétaire.
Le 28 septembre 1991 à Moscou,
le groupe rassemble un demi-billion de spectateurs pour un concert gratuit
offert par le gouvernement Gorbatchev à la population
en remerciement d'avoir fait échouer la tentative de Putsch du mois précédent.
Puis le groupe, passent l'été 1992 à faire le tour des stades avec Gun and Roses.
La première partie est offerte à Nirvana, mais refus catégorie de Kurt Cobain.
Pour l'auteur de Smells Like Teen Spirit,
Axel Rose, le chanteur des Guns, représente tout ce qui l'execre.
Une rockstar arrogante, hors sol capricieuse.
Le 8 août à Montreal, la réalité lui donnait la hausse raison.
Alors que Metallica entame devant 57 000 spectateurs déchaînés,
le morceau fait tout black.
James Hethwell débrouille au main et au bras gauche par des effets pyrotechniques.
Fin, prématuré des concerts de Metallica, leur chanteur est conduit aux urgences.
Au lieu de calmer les esprits, Axel Rose jette de lui sur le feu.
Gun and Roses fait attendre le public plus de deux heures avant d'apparaître en scène.
Au bout d'un poids moins de trois quarts d'heure, peu en voix et à bout de nerfs,
le chanteur jette son micro et quitte la scène.
Déjà chauffé à blanc, le public explose.
Et c'est les meutes.
La salle est ravagée et plusieurs dizaines de personnes sont arrêtées.
Mais même ça ne freine pas Metallica.
Deux jours plus tard, le groupe est de retour sur celle à Phoenix.
Point dehors de trois années vécu pied au pancher,
peut-être d'affiche du Festival Hootstock en août 1994 devant plus de 350 000 personnes.
Metallica est alors là des plus grands groupes du monde, tout style confondu.
Et il va s'aperre.
Je peux facilement comprendre ce gamin avec une photo de nous datant de 1991 du black album
et se disant ça c'est mon Metallica.
Oui je le comprends lorsque cinq ans plus tard il voit ce nouvel album
avec des photos des mêmes musiciens, mais cette fois-ci avec des costumes de Proxenet Cubain.
Avec des verres de martini, des cigars et des cheveux courts.
Mais c'est qui ça?
Je sais que c'est Metallica mais je ne reconnais pas ces gens.
A la fin des années 90, Metallica est presque devenu victime de son succès.
Jadis en marge et fier de l'être,
le groupe fait désormais partie de l'aristocratie du rock,
avec tous les travers que cela suppose pour les fans.
En 1995 et 1996, Metallica sort coup sur coup d'autres très longs albums,
la haute et le re-laute, bien plus sage, trop sage même,
et un peu boudé par les fans qui ne reconnaissent plus dans le nouveau look des idols, leurs idols, cheveux courts,
androgine affichée même pour Kirk Hammett, photo stylisée où les membres de groupes posent avec des cigars,
en s'y retournent des cocktails, ça ne passe pas.
Aux yeux des fans de la première heure, Metallica s'embrougeoise.
C'est fou tout de même à quel point les fans d'une musique plutôt révolutionnaire, le rock, ont des réflexions conservateurs.
Beaucoup de groupes ont connu cela.
En tout cas, certains musiciens de Metallica se marient.
L'art sul riche investit dans l'art contemporain.
James Hadfield collectionne les voitures,
comme si la musique désormais était réléguée au second plan.
Et de fait, l'inspiration s'attarrit.
La fin de la décédie apporte d'abord un album de reprise, puis une relecture à un brin pompeuse de leur répertoire,
accompagné par un orchestre symphonique.
Certes, Metallica remplit toujours les stades.
Mais clairement, la mécanique est enrayée.
Le groupe parait coupé de ses racines.
Autrement dit, la crise couvre et elle explose au moment où la musique entame sa nouvelle mutation.
La technologie de Napster permet aux particuliers d'échanger gratuitement de la musique sur Internet
les fichiers de musique sont mis à disposition.
Le site aurait ainsi conquis plus de 25 millions d'utilisateurs dans le monde en quelques mois.
Les habitants du site Napster ont montré à Daniel Wolfram et Claude Barnier comment ils opéraient.
Ils ne tiennent pas à être connus, leur visage restera donc dissimulé.
Leur passion, la musique qu'ils copient légrement sur Internet grâce à un site gratuit Napster.
Réaction brutale des maisons de disques procèque entre Napster, des artistes montant lignes pour défendre leurs droits d'auteur,
leur chef de file en Amérique, le groupe Metallica.
Pour nous, c'est la même chose que de rentrer dans un magasin de disques, de ramasser un CD de Metallica et de partir en courbe.
A l'aube du Nouveau Milenaire, la façon de consommer la musique change radicalement.
Internet fait son entrée dans notre vie quotidienne, mais les choses sont encore floues, désorganisées.
Les professionnels de la musique ne prennent encore pas conscience de l'ampleur du changement en marche.
Mais les auditeurs, eux, surtout les jeunes au pouvoir d'achat à pas être très élevés,
s'engouffrent tout de suite dans la brèche ouverte par ses nouveaux acteurs numériques.
Napster est un service de partage de fichiers en père à père spécialisé dans les échanges de fichiers musicaux.
Le tout gratuitement.
Et très vite, ce sont des milliards de chansons qui passent ainsi de main en main,
sans qu'un seul centime ne soit versé aux artistes.
Plus d'une centaine de titres de Metallica sont ainsi disponibles au téléchargement.
Du vol pur et simple pour le groupe, qui porte plainte le 13 avril 2002.
L'arsul riche en particulier ne décoller pas et prend la tête du mouvement Napster,
allant jusqu'à témoigner devant la commission d'enquête au Sénat américain et devant les caméras.
Les poursuites touchent leur but et le logiciel est retiré en 2001.
Mais si le groupe gagne devant les tribunaux, il perd la bataille de l'opinion.
Beaucoup de fans condamnent son attitude, y voyons une preuve supplémentaire de sa déconnexion et de son embourgeoisement.
Même le dessin animé Stiles Park, sans moque.
Voici la maison de l'arsul riche, le batteur de Metallica.
Regardez, c'est lui là-bas effondré sur son transat.
Mais pourquoi il pleure?
Ce mois-ci, à côté de la pécine, il voulait faire installer un bar aquarium arucain en or massif.
Mais à cause de ceux qui volent sa musique sur le net, il devra attendre plusieurs mois avant de pouvoir se l'offrir.
Le 17 janvier 2001, après 14 ans de bons et loyaux au service, Jason Newstead quitte Metallica.
Officiellement, son corps est trop fatigué pour les tournées incessantes.
En vérité, le bassiste est surtout fatigué par le gigantisme et tout fond du groupe.
Fatigué par les addictions des uns et des autres.
Fatigué par l'ascende en cas sur lui le duo est filé ou le riche.
Alors il jette les ponges.
Après la mort tragique de Burton en 1986, c'est le deuxième musicien qui les abandonne.
Le reste du groupe est sous le choc et s'enfonce un peu plus dans la crise.
Victime et syndrome de la page blanche, le trio perd six mois à tenter de composer.
Oui, il les perd parce qu'il ne compose pas.
Le 19 juillet, James Headfield mena cette divorce par sa femme s'il refuse de se soigner en tranquille des intoxications.
Il coupe tout contact avec ses frères d'armes pendant dix mois.
Réduit un duo, Metallica est alors ex-Ang, le tout sur l'objectif des caverras.
Une équipe a été embauchée à l'origine pour réaliser un traditionnel mec inoff promotionnel
qui débouche sur un documentaire.
Some kind of monster, au titre français révélateur, dans l'intimité de la bête.
Jamais un documentaire rock n'était allé aussi loin.
Les musiciens ont tous laissé filmer, à commencer par les scènes d'enregistrement, où rien ne va plus.
Tu peux m'expliquer ce que tu fais là?
Mais rien du tout, c'est toi, Téa Syla, avec ton attitude d'abruti.
Tu fais vraiment avancer les choses toi, t'es très fort.
Désormais, Metallica ne fait plus la une de l'information pour ses ventres-corps, mais pour ses frasques.
J'aime cette fille, le chanteur, lui, entre en cure de désintoxication.
Même les fans français ont cru perdre leur groupe culte.
Est-ce qu'il va revenir de ce fameux cœur?
Il reviendra, mais dans quel état?
Alcohol, drogue, égaux, surdimensionnés, Metallica doit combattre ses vieux démons.
Le groupe entame alors une thérapie de chocs, le psy leur coûte 40 000 $ par mois.
Et pour tout arranger, le chanteur pose ses conditions seulement 4 heures de travail par jour, il veut profiter de sa famille.
Ça me paraît clair, moi on passera de temps à travailler, plus on sera productifs.
Contre toute attente, en exposant ainsi ses félures et en le cachant rien à ses fans, Metallica revient en grâce.
Mieux.
À son retour de cure, après un gros travail sur lui-même, James Hetfield admette publiquement ses erreurs.
Oui, il avoue sa peur d'être abandonné depuis la mort de sa mère, et son refus d'accepter que Jason ait la chance de remplacer son ami, Cliff Burton.
Fruit de plus de deux ans de tâtonnement et de travail, l'album Savanger sort finalement le 5 juin 2003.
Oh, ils ne peuvent être pas le plus récits de leur discographie, mais le plus engagé depuis bien longtemps.
Véritable catharsis à l'épreuve que le groupe vient de traverser.
En dévoilant ses sentiments et en fondant l'armure machiste du musicien métal que le groupe avait pourtant contribué à construire, Metallica déconstruit le mythe pour mieux se réavante.
Et les choses sont désormais plus saines.
Le remplaçant de Jason, l'ancien bassiste d'Ozzie Rosburn, Robert True Rillo est accueilli d'égal à égal, hors de question de reproduire les erreurs du passé.
Ulrich et Edfield entèrent même l'âge de guerre avec leur tout premier guitariste Dave Mustaine qui a surbondi avec son propre groupe Megaleth.
Enfin, sur le plan artistique, Metallica renoue avec sa racine.
Fini les tentatives d'expérimentation, finit les arrangements hasardeux.
Non, retour au métal, pur et dur.
Le roi autour sa couronne pour ne plus la quitter.
Après Kirk Hammett, en novembre dernier, James Edfield et Lars Ulrich fêteront tous les deux d'ici la fin de l'année leurs 60 ans.
Metallica lui a soufflé ses 40 de bougie toujours au sommet.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
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C'est la fin de la fin de l'année.
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C'est la fin de la fin de l'année.
C'est la fin de la fin de l'année.
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durée :00:54:27 - Affaires sensibles - Metallica est sûrement l’un des plus gros – si ce n’est le plus gros – groupe de metal an activité, capable rien qu’en France de remplir deux stades de France sur son seul nom. Mais que de chemin parcouru depuis leur formation officielle le 28 octobre 1981…