Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1997 - 5/5
Europe 1 3/10/23 - 40m - PDF Transcript
T'es content de qu'on aille se balader mami?
Non.
Au fait, Sarah t'embrasse.
Vous êtes toujours ensemble.
C'est ta voiture ça?
Oui, j'ai acheté une Volkswagen.
Eh bien allons-y mon chéri.
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En 1997, à New York,
le champion du monde des échecs, Gary Kasparov,
s'apprête à affronter Deep Blue,
un ordinateur joueur d'échecs mis au point par IBM.
L'année dernière, il n'a pas tué la machine?
4 à 2?
Va-t-il récidiver?
Pour l'instant, c'est bien parti.
Gary Kasparov a remporté la première partie,
mais le suspense ne fait que croire.
Ce nouveau match au sommet entre le champion du monde
et Deep Blue, le meilleur ordinateur d'IBM,
se déroule en 6 parties et devrait durer 9 jours.
Il a lieu au 35e étage d'un Gratiel New Yorkais.
Il est suivi par des milliers de mordus sur Internet.
Le vainqueur empochera 700 000 $, 4 millions de francs.
Gary Kasparov est confiant.
Sauf à faire de grosses erreurs de concentration, dit-il,
on pourra toujours battre un ordinateur.
L'empêche de l'impact,
il a toujours battre un ordinateur.
L'an passé, Kasparov avait perdu la première partie,
mais il avait fini par l'emporter 4 à 2.
Les ingénieurs d'IBM soulignent
que l'intérêt de la rencontre va au-delà du jeu d'échec.
Il s'agit d'améliorer le dialogue entre l'homme et la machine.
Des ordinateurs comparables à Deep Blue
sont déjà utilisés pour réguler le trafic aérien.
L'ordinateur Deep Blue peut analyser jusqu'à 200 millions de coûts à la seconde.
Et il a en mémoire toutes les parties jouées par Kasparov,
plus celles des autres grands maîtres.
A la fin de la deuxième partie, le score est de 1 partout.
Mais Kasparov est confiant.
Je ne doute pas que le résultat final sera le même.
Pas si vite répliquent les adversaires,
c'est-à-dire les ingénieurs d'IBM.
Les deux équipes jouent très bien.
Deep Blue et ses assistants jouent très bien,
attendons la fin du match.
Kasparov semble confiant,
parce que, quelle que soit sa puissance,
la machine manque de cette qualité essentielle au jeu d'échec
et que l'on appelle l'intuition.
Le champion russe reconnaît cependant que Deep Blue
n'est pas un adversaire facile,
et qu'il doit se concentrer davantage dans ce genre de match.
Car, selon Kasparov, le point fort de Deep Blue,
c'est d'être imprévisible.
Il faut dire qu'habituellement, Kasparov,
élabore sa stratégie
en étudiant les parties de son adversaire.
Cette fois-ci, forcément,
il avance à la bug.
Pour le chef de l'équipe d'IBM,
Chung Jentan,
l'enjeu va bien au-delà d'une partie d'échec.
L'enjeu, c'est l'avenir,
comment l'ordinateur va nous aider à vivre dans l'avenir.
Et là, par exemple, vous avez un Garry Kasparov
Superman des échecs,
qui prépare le match avec son propre ordinateur portable,
et qui me dit que des projections
qui lui prenaient jadis 15 jours,
lui prennent maintenant 15 minutes
et peut-être un jour 15 secondes.
La prochaine manche aura lieu demain.
Les ingénieurs d'IBM sont persuadés
que leur machine finira un jour ou l'autre par l'emporter.
Pendant ce temps,
ce match entre Kasparov et Deep Blue
fait débat.
Les ingénieurs n'hésitent pas à dire
que l'humanité toute entière
attend du champion
qu'il confirme la supériorité de l'intelligence humaine
sur l'ordinateur.
Dans le monde des échecs,
il se dit même que Deep Blue est mauvais.
C'est en tout cas l'avis du grand maître
Joseph Dorfman.
L'élève de Joseph Dorfman est un peu plus réservé.
Ce n'est autre qu'étienne Bacrow,
le plus jeune grand maître international du monde.
A 14 ans, il analyse froidement les deux parties
et se dit prêt à relever le défi.
A l'issue de la cinquième partie, Kasparov et Deep Blue
sont toujours à égalité.
Et finalement, le vainqueur est...
Patrice Bala.
Victoire de l'ordinateur
sur le champion du monde d'échecs, Gary Kasparov.
L'homme et la machine étaient à égalité.
Mais hier soir, à New York,
Deep Blue, le dernier NEDI BM,
a battu le champion en 19 coups.
Kasparov était furieux.
Les champions d'échecs sont frustrés.
C'est la première fois qu'un champion d'échecs
est battu par un ordinateur.
Pour le numéro un français,
Jovelle Lothier, Kasparov a perdu pied.
Je trouve que c'est un petit peu honteux,
quand même, pour un champion du monde de perdre...
non pas seulement contre cet adversaire,
mais d'une telle façon, la dernière partie en particulier,
parce qu'il s'est fait un petit peu éclater,
comme on le dit.
En plus, je n'ai jamais vu perdre une partie de cette façon.
Il y a quelque chose qui s'est passé dans sa tête,
j'ai l'impression qu'il n'était pas en son assiette.
Comment est-ce que Kasparov a abordé
cette sixième et dernière partie?
Écoutez, il a joué une ouverture
qu'il ne joue jamais d'habitude,
l'avant de Carocane.
Il a joué ça quand il était plus jeune
et encore d'une façon un petit peu différente.
Est-ce que c'était un choix trop audacieux, selon vous?
Non, je dirais pas que c'est autodacieux.
Je dirais que c'est plutôt le choix d'un joueur
qui ne sait plus trop quoi faire,
et qui, au lieu de jouer son jeu habituel,
cherche des recettes miracles un petit peu
pour faire pencher la balance de son côté.
Ça m'a laissé l'impression d'un joueur
qui n'était pas du tout dans son état normal.
Pour le monde des échecs, Kasparov en tête.
Cette victoire ne signifie rien.
Et le français l'aoutier est d'accord là-dessus.
Diplou est fort, ça, c'est clair.
Maintenant, je ne trouve pas plus fort
qu'un grand-mètre qui serait parmi les 21 meilleurs joueurs du monde,
ou même en dessous.
Donc, Diplou peut gagner contre Kasparov,
mais il n'est pas plus fort que Kasparov, ça, c'est certain.
Et je dirais même que peut-être il faudrait essayer
de faire d'autres matchs contre Diplou,
ou pas seulement Kasparov,
parce qu'il y a, je pense qu'il y a des tas de joueurs
qui seraient peut-être plus adaptés contre lui.
Donc pour vous, de toute façon, à l'heure actuelle,
l'homme reste supérieur à la machine.
Ah oui, j'en suis absolument convaincu,
parce que d'abord la machine n'a gagné qu'un point.
Et si on regarde quand même sur les partis,
il est clair que la machine avait souvent...
était souvent des avantages,
et que Kasparov a mal exploité ses positions.
Européens ont de l'âtre à compte l'année 1997.
...
...
...
...
C'était Tony Braxton avec son tube
and break my heart.
On de l'âtre à compte, Christophe Ondelat.
En 1997,
l'innommable tueur en série Charles Saubrage,
dit le serpent, refait la une de l'actualité.
Accusé d'avoir tué une trentaine de touristes en Asie,
il était à Acarcérir en Inde depuis 1976.
Et il vient d'être libéré.
Au tribunal de New Delhi,
le juge l'appelait Mr Charles,
Monsieur Charles,
un mythe vivant surnommé le Cobra,
car il hypnotisait ses victimes.
Fils de tailleur indien et de mer vietnamienne,
personne ne sait vraiment ce qui a fait de lui
un tueur en série dans toute l'Asie.
Il débute sa sombre carrière comme voleur
à Paris, à Marseille.
À Strasbourg, il s'évade,
s'envole pour la Grèce, la Turquie et l'Iran.
Partout, la même technique.
Il sert de guide à des touristes,
puis les drogues avant de les dépouiller.
Mais très vite, il empoisonne à la Strychnine.
Le tueur se fait prendre à Kaboul.
Il creuse un tunnel et se sauve encore.
En Thaïlande, on l'accuse d'avoir tué
une douzaine de touristes.
En Thaïlande, il se fait reprendre.
Pour éviter d'être extradé,
il s'évade une fois de plus en servant
à ses joliers un gâteau empoisonné.
Capturé à nouveau, il prend 10 ans.
Pénitence de luxe en lisant Nietzsche,
en écoutant Chopin.
Aujourd'hui, il a purgé sa peine.
François Cotier, journaliste au Figaro,
est le dernier journaliste
à l'avoir rencontré en prison.
Il raconte sur Europe 1
que malgré son terrible palmarès
de tueur en série,
il continue
à séduire des femmes.
Maintenant que le serpent est sorti de prison,
les autorités indiennes veulent à tout prix
l'expulser.
Trop dangereux pour le pays.
Pas question pour les autorités indiennes
de laisser, selon leurs propres termes,
ce criminel endurcie cette menace
pour la société se promener libre
dans les rues de New Delhi,
saubrage serait expulsé vers Paris.
Pourtant, le gouvernement semble avoir été pris de cour.
Ce n'est qu'hier, par exemple,
qu'on s'est interrogé sur la nationalité
du serpent. Est-il français,
comme il l'affirme, depuis leur remariage
de sa mère vietnamienne, avec un militaire français,
le ministère de l'Intérieur doit examiner
les registres de l'État civil
pour retrouver la trace éventuelle
de cette naturalisation.
Mais toutes ces vérifications prennent du temps.
Et pendant ce temps-là, en France,
on l'attend de pied ferme.
Les familles des victimes du tueur en série
espèrent qu'il sera rejugé
dans l'hexagone. C'est le cas
de la famille de Lux Salomon,
un jeune mauselon assassiné en
1976 en hadre.
André Bertol, un ami
de la famille, est devenu depuis député.
Raconte à quel point
c'est difficile pour elle.
Elle ressent d'abord
un deuxième
choc.
Elle revit la douleur
qui accompagnait
l'annonce du décès
de Lux Salomon.
Elle revit une deuxième fois.
En tout cas que c'est une deuxième atteinte
qui est portée à la mémoire de Lux Salomon.
La famille de Lux Salomon souhaiterait
en tout cas faire rejuger
Charles Saubrage en France.
Ah si la possibilité juridique existe
sans aucun doute.
Le ministre de la Justice, Jacques Toubon,
y est favorable.
Alors dans la tente de son expulsion
d'Inde, Saubrage se prépare.
Il fait appel
à l'avocat Jacques Vergès pour le défendre.
Et le 8 avril 1997,
le serpent arrive
à Roissy.
Et sans surprise, Saubrage
est interpellé avant même sa descente
d'avion et conduit
à la direction centrale de la police judiciaire.
Maître Vergès était venu
pour l'accueillir. Il n'a pas pu le voir.
Et il s'en assure.
Vous voyez comment ça se passe.
Il a fallu sept semaines pour lui délivrer
un lycée passé.
Aujourd'hui, avec ce lycée passé, il doit être arrivé.
Il est arrivé, il était dans l'avion.
Et actuellement, on le retient, je ne sais où.
Je suis persuadé qu'ils seront forcés
de le relâcher. Et de perdre la face.
Pendant sept semaines, ils lui ont refusé
des papiers. Au bout de sept semaines, ils lui ont
donné des papiers. Cette fois-ci,
ils le retiennent.
Et à la fin, ils seront forcés de le relâcher.
Et ils vont perdre la face une deuxième fois.
C'est la preuve que l'Etat actuellement
est incapable
d'assumer ses responsabilités
et de prendre ses responsabilités
dans une affaire aussi banale
qu'il n'y a plus que sa peine à l'étranger
et qui rentre en France alors qu'il n'existe
aucune procédure contre lui. Maintenant,
je vais rentrer à mon cabinet et m'enquérir
auprès des autorités. Si jamais
il était détenu illégalement plus longtemps
qu'il ne faut, il est bien évident
que je porterai plainte pour atteindre
aux libertés.
Si sauvage a été interpellé et conduit
à la péjide nantère, c'est notamment
pour une plainte qui date des années
70, un Français,
qui l'accusent d'avoir tenté de l'empoisonner
dans ses jours en Inde.
Mais faute de preuve suffisante,
sauvage est relâché.
Eh bien, je suis très heureux d'être en fin libre
sur le sol français. Parce que ce matin
lorsque je suis sorti
de l'avion, il m'a arrêté immédiatement.
La police française
Qu'est-ce que vous comptez faire en France, M.
Sauvage? Eh bien, d'abord,
je pense négocier pour
mes contrats. C'est une affaire qui est déterminée
et c'était juste une excuse, je pense pour...
Vous rentre en France uniquement pour négocier
vos contrats, M. Sauvage?
Non, pas celle-là, pas uniquement pour celle-là.
Mais vous demandez à mon avocat.
Ok, d'accord. Bon, vous bougez maintenant.
Mais de quel contrat
parle-t-il? Eh bien
d'un téléfilm qui racontait
sa vie. Yves Rénier
jouerait son rôle.
Et il se dit
que le comédien serait prêt à débourser
15 millions de francs
pour interpréter son personnage.
Moi, je suis intéressé par la vie
de Charles Chaubrase, non pas
en tant que meurtrier, parce que je trouve
que, bon, je ne suis pas particulièrement
admiratif de son
parcours, ce qu'il a fait. Mais le personnage
je trouve, le personnage est aussi complexe
qu'un Andrew ou un potio.
Et c'est à ce titre
que je trouve qu'il est intéressant. Et qui plus est
en fait, il n'a jamais eu de film,
de fait, d'un
serial killer qui soit
encore vivant. Le projet Rénier
tarde d'avoir le jour.
Et pendant ce temps, Charles Chaubrase
coule des heures paisibles
dans le 13e arrondissement de Paris.
Quelques années plus tard,
il commettra l'erreur de se rendre
à 4 mandous au Népal
où il sera interpellé pour un double
meurtre commis en 1975.
Il écopera de
19 ans de prison.
Au terme duquel, il sera libéré
et rentrera à Paris.
C'était il y a quelques mois.
En décembre
1987,
le Thalys
s'apprête à inaugurer
un nouveau tronçon à grande vitesse.
Une heure 25
pour faire Paris Bruxelles
contre presque 2 heures précédemment.
Le premier Thalys nouvelle formule
est parti à 6h55 ce matin
de la Gare du Nord.
Les habitués des trajets pareliles en voiture
connaissent bien ce train de couleur grenat
que l'on ne voit pas.
Il dessert depuis un an et demi
Bruxelles et Amsterdam
et connaît déjà un réel succès
auprès de la clientèle d'affaires.
Succès qui devrait s'amplifier
avec les améliorations
qui interviennent à partir d'aujourd'hui.
La première concerne le trajet Paris Bruxelles
que l'on fait désormais en 1h25
au lieu de 2 heures.
Ce gain de temps se retrouve aussi
sur le trajet Paris Amsterdam.
Il fallait jusqu'à présent 4h40
pour rallier la capitale culturelle
en 1 heure et 12 minutes.
Il faut dire que le Thalys
atteint désormais les 300 kmh
et ça change tout.
La voiture qui s'arrête
sur l'autoroute et le train qui passe
qui défait la 300 en l'heure
est formidable.
Moi je vais passer des années à faire
3 heures pour ce train qui était super.
Mais bon, 3 heures c'était long.
Il n'y aurait pas d'humilie, c'est rien.
Puis là c'est amusant, c'est la première.
La première fois que ça va aussi vite.
Mais en fait, on ne s'en aperçoit pas tellement.
Je trouve ça amusant.
Partir, revenir, monter, cette importance
donne de la liberté de cette impression.
Et si on pouvait aller plus loin
et si on pouvait aller encore plus vite, ce serait mieux.
Actuellement plus de 4 millions de voyageurs
ont emprunté ce trajet.
La SNCF et son homologue belge
ont décidé de mettre des trains supplémentaires
en service pour mieux les satisfaire.
Parmi les passagers du Thalys version
grande vitesse, c'est eux
pour qui c'est une première.
Saint-Jean donc à Bruxelles en fait.
C'était la première fois que j'ai pris
un train à grande vitesse.
La toute première fois,
ça s'est bien passé.
A part qu'on n'a peut-être pas eu des places les moins chères.
Mais enfin, on est content d'avoir pris les places qu'on a pris là maintenant.
On ne sent même pas la vitesse.
Ça m'a un peu étonné. Sauf quand on se déplace
pour se déplacer un petit peu dans le train.
Pour aller vers le bar, on a été à la fin du trajet.
Mais je trouvais ça très agréable.
En fait, j'ai été étonné. Je me suis même demandé
est-ce qu'on est vraiment à 300 km à l'heure?
On n'aimait pas certains mais bon,
comme on est dans les temps apparemment,
c'est remarquable. On a beaucoup parlé dans le train
et en fait, on s'est pas rendu compte
que le temps a passé tellement vite.
On est là ici à Paris. Maintenant,
je suis un peu surpris en fait.
Oui, je le reprendrais certainement,
mais pas tous les jours en fait.
En tout cas, ce nouveau train à grande vitesse
fait les affaires de l'île.
La grand place
n'est plus qu'à 38 minutes
du Mankenpeace.
C'était Paris-l'île en 2 heures.
Maintenant, c'est Bruxelles-l'île en 38 minutes.
En 2002, ça sera Londres en 1h30.
Donc voilà l'île située
dans ce qu'on appelle le triangle magique
des 3 capitales.
Vous vous rendez compte d'une ouverture.
On était enfermés dans nos frontières depuis 3 siècles.
Puis voilà que par le miracle de l'Europe,
par le miracle du TGV, on devient
un carrefour européen majeur.
Je pense peut-être le plus important carrefour d'Europe aujourd'hui.
Il faut, je pense,
espérer que Bruxelles prendra toute sa place
de capital européen, parce qu'on a tout à gagner.
Si vous voulez, avec à 38 minutes,
il est clair que des hauts fonctionnaires,
des entreprises, de Bruxelles-l'Ile,
ça va venir ici beaucoup plus facilement.
38 minutes, c'est la l'hériture en du matinée.
C'est extraordinaire, on aura 16 trains par jour
dans chaque sens. Vous imaginez,
l'impact économique pour nous, c'est tout à fait exceptionnel.
Sauf que d'il, deuxième jour,
le service est perturbé par une grève
des cheminots belges. C'est Balot.
Grève qui, heureusement, ne dure que quelques heures.
Mais 10 jours plus tard,
le trafic est à nouveau interrompu,
cette fois à cause d'un incendie.
Une énorme pagaille.
La gare du Nord totalement paralysée
trois heures durant.
A l'origine, l'incendie vers 14h30
d'un câble électrique situé
dans l'un des souterrains du bâtiment.
Il provoque un court-circuit qui rend impossible
tout aiguillage.
Et pas de peau. Ce problème d'aiguillage
intervient pile-poil
pendant les fêtes de Noël.
Je suis de Bruxelles,
entre 3h00 et 13h00.
Je ne sais pas
quand il part.
J'attends.
Je retourne au Pays-Bas.
Vous espérez
rentrer ce soir?
Je ne sais vraiment pas
ce qui se passe ici.
Résultat,
au moins 50.000 personnes
à quai, obligés de prendre leur mal en patience.
2.000 mètres, quoi. On attend.
Donc là, vous savez pas quoi faire?
On ne sait pas. Il n'y a pas une navette
de mien en route. Rien du tout.
C'est un peu le bazar.
Vous avez essayé d'avoir des informations?
Aucune information.
Ça commence à bien faire.
Ça s'assemblons. Il fait froid.
On rentre chez nous après les fêtes.
On est fatigué. On a de rentrer.
Ça commence à nous énerver sérieusement.
1997.
2.000 mètres, c'est la fin.
On est fatigué.
On est fatigué.
On est fatigué.
On est fatigué.
On est fatigué.
On doit pouvoir. Longותant la regarder,
Conn LTR son histoire et son décor. Et son passé.
de curiosité
enfin pour admettre
et pour ne plus
imaginer
ou je voudrais comprendre
même si ça me casse
puisqu'elle a su te prendre
puisqu'elle a pris ma place
je sais déjà son parfum
nous y sommes écriture
ce mot doux chiffonné
oublié dans notre voiture
je veux voir aussi l'hôtel
si tu as mis le bruit
si la chambre était belle
et si c'était
un grand livre
Patricia Cass
avec je voudrais la connaître
chanson écrite vous avez peut-être reconnue
le style par Jean-Jacques
Goldman
au début de l'été 1997
Paris accueille
l'Europe Pride
la version européenne
de la Gay Pride
près de 300 000 personnes
y participent selon les organisateurs
150 000 selon
les autorités
pour le reporter d'Europe en tout cas
c'est l'occasion de constater que les gens
venus de toute l'Europe et bien sûr
des quatre coins de France partagent
un même combat
ici on parle de visibilité
comprenez d'existence au grand jour
se montrer, pas simplement pour provoquer
juste souligner que les homosexuels
existent, amis, proches
collègues de travail
pour Jean-Claude venu avec son compagnon
Paris et l'Europe Pride c'est une haube
c'est notre journée
c'est votre journée c'est-à-dire
on va en profiter au maximum
on vient de Grenoble
oui c'est vrai qu'on est obligé un petit peu
surtout en province, mon Paris c'est complètement différent
mais en province c'est vrai qu'on est un petit peu limité
donc là on sait que là
on a plus besoin de se cacher
on ne subit plus des
comment dire, des critiques
des choses comme ça quoi
une centaine de chars
plus de 150 organisations
des associations de lutte
contrôles si d'un comme acte
mais aussi la ligue des droits de l'homme
et même des représentants des lieux de nuit
ont pris place dans le cordel
pour prener ensemble
une seule valeur
la taux les rends
un drapeau allemand, italien, norvégien
mais aussi européen et gay
le multicoleur et la couleur
R.V. vient de Toulouse, s'exprime
Muriel aussi
nous tenons entre les mains le plus grand drapeau homosexuel de France
ça représente les six couleurs
de l'arc-en-ciel
qui expliquent notre désir de se battre
contre l'homophobie, de montrer aussi notre joie de vivre
on est là, tout ensemble
je trouve ça vraiment fantastique
je suis fier d'être lesbienne et je n'ai pas honte de le cacher
je la fume et je me montre
au Pride n'est pas réservé
au homosexuel, loin de là
Sylvie et son mari tiennent aussi
à prendre part à la lutte
on habite à côté donc on fait un peu un bout
parce que
je suis pour les droits des homosexuels
même si je ne la suis pas du tout
je suis pour la legalisation des droits de homosexuels
cette marche dans Paris
se termine au parc de Ruy
dans le 12e arrondissement de Paris
non loin de la place de la passée
et les artistes sont venus nombreux
pour animer la fête de fin de parcours
une rêve partie cosmopolite
avec des artistes de horizons aussi variés
que Jimmy Somerville, Bonnet M
les DJs les plus courus
et notre Ivette Horneur nationale
venu dépendre le droit d'aimer
autrement dit, une juste cause
l'amour est la plus belle chose
l'amour
la sincérité
l'affection
l'attachement
c'est-à-dire une fête où les gens ne se tapent pas dessus
j'ai remarqué qu'ils s'embrassaient plutôt que de choses
mais tout ce qui était là
préféreront la fête jouer
danser
s'y rélamer un copain
que de prendre jugie
si l'Eurobride
est une fête
c'est surtout un moyen
de faire avancer la cour
et en cette année 1997
un combat en particulier
mobilise les participants
la défense du contrat
d'union sociale
qui permettrait à n'importe quel couple
d'être reconnus comme tels
et d'avoir un statut chirérique
la ministre de l'Environnement
Dominique Vuané est présente
au défilé
et elle est interrogée sur le sujet
la lutte contre l'exclusion
la lutte contre le chômage
sont les priorités de ce gouvernement
et le contrat d'union sociale
participe la lutte pour l'exclusion
donc ça devrait venir assez vite
un nouveau contrat qui concernerait
des couples hétérosexuels
comme l'explique le président du collectif
pour le contrat d'union sociale
Jean-Paul Poulikin
ça peut être des couples sexuels
hétérosexuels, ça peut être également
des étudiants qui partagent une chambre
des personnes âgées
des hébergens et des hébergés
des situations tout à fait multiples et diverses
finalement, le contrat d'union sociale
deviendra l'EPAC
et il sera adopté 2 ans plus tard
en 1990
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Ce dernier album avait permis à Barbara
d'être nommée artiste interprète féminine
de l'année
aux victoires de la musique
face à Zazie
et au Félie Winter
elle n'était pas présente à la cérémonie
mais Michel Drucker
avait réussi à la joindre
au téléphone
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Barbara
avec ma plus belle histoire d'amour
déclaration qu'elle faisait à son public
à la fin de chacun de ses concerts
et il n'était pas rare que la salle
se lève et applaudisse pendant
plus de 20 minutes
à la fin de cette chanson
mes plus belles histoires à moi
et bien je les dois dans cette émission
à Guillaume Vaso
à François Desmoulins
à Claire Lutron, à Julien Pichenez
et à Valérie Innisant
si ce termine notre série en 5 épisodes
consacrée à l'année 1990
vous trouverez sur votre application de podcast
d'autres séries
consacrées à d'autres années
Retrouvez-on de la traconte tous les jours
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Sous-titres réalisés par la communauté Amara.org
Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.
Christophe Hondelatte raconte l'année 1997 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : Kasparov battu par une machine; le "serpent" extradé en France; Paris vibre au rythme de l'Europride et les adieux à la dame en noir.