Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1990 - 5/5

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Voici le cinquième épisode de ma série consacrée à l'année 1990.

Au menu, la bépière qui part de nouveau en guerre,

sa bridge garbeau et garnère trois actrices qui s'en vont,

des figurants à un meeting socialiste,

et Domingo Carreras et Pavarotti réunis pour un concert d'anthologie.

1990, on de la traconte sur Europe 1.

En 1990, le film Ivers 54 qui raconte le combat de la bépière contre la misère

au milieu des années 50 est présenté hors des frontières de l'examen.

Et à 78 ans, le fondateur d'Emma Huss, accompagné de Lambert Wilson qui joue son rôle,

se lance dans une tournée mondiale.

On le croise au Brésil et au Canada notamment.

Mes amis, au secours, chaque nuit dans Paris,

ils sont plus de 2 000 à geler dans la nuit, sans toi, sans pain.

Ils sachent qu'on les aime et qu'on les laissera pas mourir.

Monsieur le ministre de l'Intérieur, je vous en supplie, faites cesser les expulsions.

Vous tous, qui m'écoutez, je vous en prie, aidez-nous à aider les sans-abri.

Et de retour en France, la bépière repart au combat.

Dans le 20e arrondissement de Paris, 300 personnes viennent d'être expulsées

d'un immeuble qu'elles occupaient illégalement.

C'est en application de décisions de justice que ces familles ont été expulsées.

La mairie de Paris avait demandé au préfet de police d'exécuter ces décisions.

Les expulsées vont maintenant être tous relogées dans des hôtels et des foyers.

Des expulsés plutôt amers, qui affirment avoir tous effectué en vain

des demandes de logement légal en HLM.

Réponse du 1er adjoint Jean Tiberi, 20 000 logements sociaux vont être construits d'ici 5 ans à Paris

et pour leur attribution, c'est chacun son tour.

L'occupation illégale est inadmissible en soi, mais surtout est une atteinte inacceptable,

à la propriété bien sûr, mais surtout au droit des gens qui attendent un logement dans la légalité.

Avant de se voir relogées, les 300 personnes expulsées se retrouvent adormir sous l'attent.

Hier, il faisait froid, on a obligé d'en renvancer les tentes pour pas qu'ils pleuvent dedans.

On a la fontaine pour se laver, où il y a les douches municipales une fois par semaine.

Et pour les repas, comment vous faites?

C'est à la cuisine, là, c'est le repas communal pour tout le monde.

La même chose quand on le rit, ça dépend ce qu'il y a. C'est le repas communal pour tout le monde.

Vous avez quel revenu par mois?

Nous, on ne touche pas beaucoup, le plus qu'on touche est mille francs à 1200 francs. C'est tout ce qu'on touche.

L'Abépierre leur rend fréquemment vésible, et grâce à son soutien,

le problème des mallogés se retrouve de nouveau au centre du débat.

Incroyable, Abépierre, à 78 ans, l'ancien chiffonnier des Maïs,

continue son combat pour les plus désirités d'entre nous.

On commence une nouvelle croisade en faveur des 100 abris, notamment à Paris,

où 300 personnes ont été expulsées de différents immeubles qu'elles occupaient illégalement.

Pour l'Abépierre, un homme a absolument le droit s'il n'a pas le toit et s'il voit un logement vide de l'occuper.

Pour l'Abépierre, la France contrait actuellement 2 millions de très mallogés et 400 000 100 abris,

avec en face un stock de locaux habitables d'environ 2 millions d'appartements.

Dans ce combat, l'Abépierre aimerait pouvoir compter sur une aide des autorités.

Pour un petit propriétaire qui a peu de ressources, lui proposer et lui imposer,

parce que nous sommes en situation de catastrophe nationale, en choisissant un locataire qui est solvable,

et parmi les 40 000 demandes prioritaires, vous en avez quand même qui sont solvables.

Alors, est-ce qu'il ne faudrait pas qu'il y ait une espèce de décret de catastrophe nationale qui donnerait de l'espérance?

C'est vraiment une catastrophe nationale. Il y aurait eu un tremblement de terre. On prendrait des décisions.

Un argument, en particulier, à le don de faire sortir l'Abépierre de ses go.

C'est lorsqu'on entend dire que les moyens sont insuffisants.

C'est intolérable. Je suis de ceux qui ont vécu les guerres quand il y avait la guerre du Vietnam, la guerre d'Algerie.

La question n'est pas de se battre si on aurait pu les éviter. C'est pas ça.

Mais on les a vécu. On en a pas crevé. On ne s'en est pas réussi.

Mais combien a-t-il coûté une journée d'entretien d'une armée au combat à l'autre bout du monde?

Et à ce moment-là, on ne nous a jamais dit qu'il n'y a pas d'argent.

Alors pour faire bouger les choses, le fondateur des maïs envisage de dormir lui aussi sous l'attente.

L'Abépierre, il est venu hier. Il a parlé pour les gens et il a dit que si les gens ne seront pas relogés d'ici samedi,

il n'y aurait pas quelque chose en cours qui venait dormir avec nous ici.

Ça nous a ému et nous a vraiment choqué parce que pour une personne très âgée comme ça, nous le considérons comme notre père.

Et vraiment, nous pour nous, on en a honte de la France pour arriver à un point qu'une personne âgée vient se mettre avec nous.

C'est vraiment qu'on applaudit cette personne-là et on est très fiers de lui.

Le 16 juin 1990, 5 000 personnes manifestent dans la capitale contre la situation des 300 mallogés.

Et là encore, l'Abépierre prend la parole et exorte Matignon et la mairie de Paris à réagir.

M. le Premier ministre, M. le maire de Paris, c'est malgré beaucoup de l'institut que à 78 ans,

je n'ai pas pu résister à l'appel désespéré lancé devant moi.

Voici une semaine par le papa de l'une de ses familles désespérées.

Oui, vos cases sont lourdes, mais vos pouvoirs ne sont-ils pas à la mesure de la mobilisation nationale

qu'imposent la guerre, que la misère mène contre les favorisés de notre France.

Puis, cet appel, puis cette manifestation, vous aidez ensemble à obtenir de ceux qui, par leurs vautes,

vous improuvez leur confiance, obtenir d'eux les grands efforts que cette tragédie exige.

Deux jours plus tard, François Mitterrand, le président de la République, reçoit l'Abépierre à l'Élysée.

Le tête-à-tête entre les deux hommes dure une vingtaine de minutes.

Mais l'entretien avec le chef de l'État n'est pas suivi des faits.

Deux semaines plus tard, le défenseur des mal logés décide de publier un message dans la presse.

Plusieurs quotidiens nationaux et régionaux ont diffusé aujourd'hui une pleine page d'un appel de l'Abépierre.

Ce dernier interpelle le Premier ministre, le maire de Paris, tous les parlementaires, les élus et les électeurs.

Un message qui fait état de la misère des sans-logies et de ceux qui seront expulsés de leur logement faute de pouvoir payer.

Opinion publique souveraine écrit l'Abépierre, lève-toi unanime devant le drame des sinistrés du progrès.

La pôtre de l'hiver 54 continue son combat.

Ce texte a été écrit à l'Abéie de Saint-Vendriel.

Le premier adjoint à l'Amérique de Paris, Jean Tiberi, lui répond.

Il y a effectivement des logements vides, mais pas de logements vacants disponibles dans le patrimoine social.

Et l'Abé de lui rétorquer, reloger ne serait-ce qu'une seule personne, serait un premier pas.

Ce n'est pas dérusoire parce que ne serait-ce qu'une seule personne qui souffre moins, c'est pas dérusoire.

Mais il ne faut surtout pas que ça renouvelle l'illusion d'oublier que c'est un problème qui est en bergure nationale.

Et il y a aussi quelque chose à quoi il faut apprendre.

Regarde la dissuasion du mirage pour les familles qui se trouvent en quelque difficulté.

Du mirage de croire qu'à Paris ou dans telles grandes villes, le volume se résoudra mieux à la fois d'emplois et de logements.

C'est pas le cas, c'est pas vrai.

C'est pas le cas.

C'est pas le cas.

C'était les Britanniques de The Christians avec Words, une balade inspirée d'une chanson traditionnelle irlandaire.

On de l'être à compte, Christophe Ondelat.

En 1990, à Saaf-Laurentin, 7000 habitants, à quelques kilomètres d'eau serre,

drôle d'ambiance autour d'une créprix du centre-ville, le Pacifique, qui est l'un des rares restaurants ouvertes tard le soir.

Jacques Ibarra et sa compagnie ont ouvert une salle de sport et un restaurant dans cette cité il y a deux ans.

Ils n'aiment pas les Arabes, ils le disent eau et fort, en ville beaucoup les comprennent.

Jacques y est armé et quand des jeunes partent s'en payer, ils n'hésitent pas comme il y a quinze jours à tirer sur eux au pistolet à Grenaille.

Dans la nuit du 9 au 10 mars 1990, Jacques Ibarra le gérant du restaurant va encore plus loin.

Les jeunes sont partis s'en payer, alors il sort sa carabine van de l'enrifle et il tire sur les jeunes encore présents.

Vendredi minuit, le cuisinier de la créprix pacifique Jacques Ibarra sort une carabine van de l'enrifle et tire sur des jeunes gens,

à qui il venait de refuser un casque-croûte. Bruno, 16 ans et blessé légèrement.

Barra se met alors à tirer sur un autre groupe de jeunes, saïd, un marocain de 20 ans et touché à la tête.

Son jeune frère de 18 ans, Miloud, se précipite vers le tireur, abattu lui aussi.

Les gendarmes relèveront une quinzaine d'impacts, saïd meurt dans la nuit, Miloud, hospitalisé dans un état désespéré,

serait mort aussi ce soir selon sa famille.

Deux jeunes sont morts sous les balles et personne ne semble étonné parce que Jacques qui avait prévenu.

Il m'a dit qu'un jour il tuerait une personne arabe, une religion arabe et c'était fini. Il m'avait dit que ça n'était précis,

de voir autant de Français que d'Arabes.

Plusieurs centaines d'immigrés se sont réunis cet après-midi pour manifester devant le restaurant,

alors que le meurtrier était placé en garde à vue.

Les gendarmes ont tenté de faire sortir la propriétaire de la créprix pour la protéger, mais la foule les en a empêchés.

Cependant, le père des deux jeunes abattus est effondré.

Le maire de Saint-Florentin lui tente tant bien que mal de calmer les esprits et il propose même des solutions.

Le maire de Saint-Florentin a promis en terrain de foot un local pour les jeunes de la cité, un lieu de culte pour les musulmans.

Ce n'est que pas de lui, sa femme, et c'est aussi de dialoguer, de comprendre, mais il est difficile de parler ensemble quand on s'est ignoré si longtemps.

C'est une cinquantaine tous les soirs autour du Pacifique en train de les harceler.

Sur la place, il y a beaucoup de bruit, les gens ont besoin de dormir quand même.

Il n'y a jamais eu de bruit le soir ici, il n'y a jamais eu de bruit.

M. Lancré nous a ordiné un local, on ne serait jamais devant le Cap, on ne serait jamais devant le Pacifique.

On a demandé un local et on ne l'a pas donné.

Il y a des choses mais qui ne se font pas du jour au lendemain.

Le restaurateur sera finalement condamné à 6 enfermes contre 11 requis par le procureur.

Une décision qui déclenchera plusieurs nuits des meutes dans le quartier de Tressé, d'où était originaire Mélode et Saïd.

Quelques jours après le double meurtre de Saint-Florentin,

c'est à Rouen, près de Lyon, qu'elle eue un autre drame.

Majid, un lycéen de 17 ans, est fauché par une voiture.

Pour les amis du jeune homme, il s'agit là d'un acte raciste, ce que conteste le conducteur et son passager.

Deux versions s'opposent. Il y a tout d'abord les amis qui étaient avec Majid samedi soir.

Ils affirment que Yves Bouteau et son frère ont foncé délibérément sur eux.

Il y a deux jeunes qui sont descendus, ils avaient un chien et ils ont dit qu'il va bouffer de l'arabe.

Mon copain et moi, Majid et ses copains, ils ont dit pourquoi tu nous dis ça.

On a bêté ici, tu viens dans notre quartier.

Le mec a pris sa voiture et voulait les écraser contre le mur du quartier là-bas.

Une thèse que réfute les frères Bouteau.

Ils affirment avoir été prises à partir par ces jeunes

et ils ont expliqué que Majid avait chuté devant leur voiture

et il n'aurait pu freiner sous l'emprise de l'alcool.

Deux jours après l'accident mortel, une marche blanche est organisée à Rohan.

L'émotion est la colère. L'émotion pour les 5000 personnes

qui ont défilé dans les rues de Rohan cet après-midi avec toujours les mêmes questions.

Pourquoi, une telle haine, comment, une telle violence est-elle possible?

Et puis il y a la colère. La colère de ces jeunes, pour qui l'acte raciste ne fait aucun doute,

ils réfutent en bloc la thèse de l'accident.

C'est pas un accident, c'est un mec tout raciste, il n'y a pas plus de raciste que ça.

Pour moi, un mec qui se fait courser après, après on lui rend dans la queue une bagnole,

on entraîne sur 40 mètres, vous avez vu ça comme un accident?

C'est de la folie, c'est de la haine, mais on va où là?

On va où? La terre, là, à tout le monde? Non?

On est chez nous aussi, on est là, on s'intègre maximum, on fait mal à personne,

et nous on nous fait chier.

La justice, finalement, retiendra la thèse de l'homicide volontaire

et l'automobiliste écopera de plusieurs années de prison.

En attendant, ces deux drames qui ont coûté la vie à trois jeunes d'origine maghrébine

font réagir, et partout en France, des marchands terroristes sont organisés.

Fin mars 1990, le premier ministre Michel Roquart décide de lancer un plan national.

Allons-nous se laisser banaliser le racisme, le laisser retrouver subréptissement droit de cité,

presque par négligence démocratique?

Non, le racisme n'est pas une opinion comme une autre, qui puisse être naturellement exprimé.

Ce qu'il nous faut casser, c'est cette spirale qui fait passer de l'incompréhension à l'exénophobie,

puis de l'exénophobie au racisme.

Et là, il y a le véritable danger, que seul peut tenir en échec

le rassemblement de tous ceux qui se reconnaissent dans la France tolérante des droits de l'homme,

un rassemblement qui va bien au-delà d'équivales habituelles.

On de l'être à compte, Christophe On de l'Âte.

Le 24 mars 1990, on annonce la mort de l'actrice Alice Saprich.

Et puis cet annonce est démenti, et puis elle est de nouveau confirmée.

Ça n'est pas clair. Alors, certains journalistes vont chez elle, pour vérifier l'information.

Bonjour, la mort d'une star, Alice Saprich, 73 ans, est morte ce matin, victime d'un malaise cardiaque,

une mort confirmée en fin de matinée, malgré les informations contradictoires qui se sont succédées au domicile de la comédienne.

Silence ce matin au domicile d'Alice Saprich, sa porte est close, et la famille refuse de répondre aux journalistes.

Résultat, c'est la place libre pour remettre les folles. A commencer par celle de ce matin, 10h30, on apprend la mort de la comédienne.

20 minutes après, on parle de réanimation. La comédienne aurait eu un malaise respiratoire.

Elle serait affaiblie, mais en vit chez elle. Et puis, une heure après, les pompiers confirment de nouveau la comédienne.

L'actrice serait bien morte. Et finalement, c'est son agent qui, à midi, annonce son décès.

A midi, donc, le décès d'Alice Saprich est confirmé. La reine est morte, titre les journaux.

Une référence à certains de ses rôles, dont le dernier sur le petit écran.

Catherine de Médicis, son dernier rôle, mais aussi Marie Benard et la terrible folcoge d'une diperre.

Alice Saprich était prise ces dernières années d'une affection particulière pour le petit écran et les grands rôles tragiques.

Mais nous, n'oubliera qu'elle avait su aborder un registre comique sur le grand écran. Dans la folie des grandeurs, notamment en 1971,

ou encore dans Collineau Trousse-Chemise.

Celle qui était née à Istanbul en 1916 avait débuté au théâtre après sa sortie du conservatoire, où elle avait été l'élève de Loujouvet.

Longtemps, les fins de mois avaient été difficiles pour cette femme fier et noble, dont la beauté math n'était alors pas au goût du jour.

Devenue star, à force d'obstination et de travail, elle s'était composée un look de star.

Sur bandauré et long fume-cigarette.

Tu vois là la vieille?

Ça va chauffer!

Une reine d'Espagne ne reçoit de pleurs de personne, pas même du roi.

C'est avec la folie des grandeurs de Gérard Rouilly qu'Alice Saprich a marqué pour la première fois les Français.

Avec cette scène de striptease devant Yves Monton, elle avait alors 55 ans.

Je me parie...

Maman!

Le péroc gré, ma doutille.

Ah oui? Bèch! Il y a un zèbre là sous le lit qui me s'écoute.

C'est trop humide. C的champs, c'est nigt d'amour, c'est fleur, ce sont pés.

Mord-moi encore, petit soin.

Pour les besoins de cette scène, le réalisateur avait invité l'actrice à prendre des cours auprès de Sofia Palladium, qui était une danseuse du crazy horse.

Mais après, j'avais préféré sécher les cours, comme elle le raconte à Thierry Ardisson.

Gérard Roury m'a dit, il faut que tu prennes des leçons. J'ai rencontré Sophie, c'est une fille adorable.

Elle m'a dit, écoute, tu es très maline, tu vas t'en sortir très bien.

Et à ce moment-là, Gérard était à Madrid, presque tous les jours, son assistant m'a téléphoné.

Alors, tu prends bien tes cours, vous pensez que je n'allais pas perdre mon temps, comme ça, à les prendre des leçons de Striptease.

C'est chez les cours de Striptease?

Oui, mais je tiens à signaler que le Striptease, c'est moi qui le fais, parce que j'étais très aspiré ce jour-là pour tortiller mon cul.

Et ça a été une surprise aussi bien pour moi que pour...

Vous n'avez pas profité du tout des leçons de Sophia Palladium?

Non, il n'y avait pas de leçons, vous savez, ce sont des choses qui sont innées.

C'est une femme qui a la foi, elle était émouvante à certains rigueurs, très spectatrice d'elle-même.

Et en même temps qu'il pouvait faire rire, elle l'a prouvée dans ce fameux Striptease,

que nous avons fait avec Yves Montang dans La folie des grandeurs, et non, on a à l'époque beaucoup parlé, donc on continue à beaucoup parler d'ailleurs.

Je garderais le souvenir de quelqu'un d'exceptionnel sur le plan à la fois de la comédienne, et puis de l'être humain.

C'était une femme très originale, avec un esprit à la fois bizarre, très spirituel, très drôle.

Il y avait des trucs qu'il avait agacé, vous savez, on est toujours agacé par un certain nombre de choses.

C'est la manière dont certains journaux peuvent appréhender ce qu'on est réellement,

et elle était très agacée, elle m'a dit ce mot qui est extraordinaire, surtout aujourd'hui.

Tu sais, moi, j'ai un pied dans la tombe, je ne veux pas qu'on marche sur l'autre.

En cette année 1990, Alice Saprich n'est pas la seule à tirer sa révérence.

L'Américaine Hava Gardner s'éteint elle aussi à l'âge de 67 ans, et avec elle, non plus.

Le mot « star » n'était pas galvodé, comme le raconte le critique de cinéma Henri Chapierre.

C'est une des plus grandes stars, et c'est un mot qui veut dire quelque chose dans le cas d'Hava Gardner.

D'abord parce que dès qu'elle apparaissait sur l'écran, on était fascinés.

C'est ça qui est extraordinaire, elle pouvait ne rien dire, il suffisait de l'avoir.

Et alors de très grands cinéastes ont compris d'abord Sio de Mack, en 49,

si vous voulez, et laver l'air d'une femme fatale avant même qu'on dise moteur.

C'est ça qui comptait beaucoup.

Le 15 avril 1990, c'est autour de Greta Garbo de disparaître.

À 84 ans, celle qu'on surnommait la divine avait choisi de ne plus apparaître en public depuis très longtemps.

Greta Garbo avait abandonné le cinéma dès ses premières rites à l'âge de 36 ans.

L'idol des derniers grands films muets et la star incontestée des premiers parlants,

Greta Garbo avait disparu en 1941 pour vivre cachée jusqu'à hier où elle est morte dans un hôpital de New York.

Elle voulait rester seule, absolument seule, n'être reconnue de personne

et pourtant en dépit de tous ses efforts pour rester anonymes, ses admirateurs étaient toujours là.

Mais de la nouvelle vie de Greta Garbo, très peu de choses filtrées.

Elle n'a voulu laisser subsister que des images de légende.

Lorsqu'à 37 ans, Garbo se retire du monde, seuls de rares privilégiés sont admis à l'avoir,

seuls de rares élus peuvent franchir la porte de son appartement de l'est de New York.

Il aura fallu attendre sa mort pour savoir que la divine aimait l'art passionnément,

lever une part du mystère à travers son univers familier.

En découvrant sa collection d'art, les commissaires-priseurs américains n'en reviennent pas,

comme le raconte le responsable de Sotheby's en France.

Quand mes collègues de New York sont entrés dans l'appartement à Manhattan,

ils n'attendaient pas du tout ce qu'il a trouvé.

Il a trouvé un appartement d'un des belles choses, des meubles français,

de l'art chinois, de porcelaine et des tableaux impressionnistes.

Elles ne fréquentaient pas les salles de vente, elles visitaient quelques galeries,

elles avaient des amis qui adoraient l'art, donc elles puissent discuter avec eux

les qualités, les valeurs et ce genre de choses.

Mais surtout, c'était sans propre goût et on voit ça très certain.

S'ouvre mon âme

Je m'en fous, je voudrais te donner un visage

Je veux te gagner

Je veux te donner

Un baiser

Laisse-moi passer

Et fleurer mes doigts sur toi

Comme j'en lis

C'était Hadochine avec le baiser en 1990

Le lundi de juillet 1990, le ministre délégué au Tourisme, Olivier Styrne,

organisé en colloque de deux jours, baptisé dialogue de mai.

Mais il y a un problème, le premier matin la salle est désert

et l'après-midi c'est pas mieux, une cinquantaine de personnes seulement à tout casser.

Or le lendemain, 3 juillet 1990, la salle est pleine, pleine pour applaudir Pierre Morroix et Laurent Fabius,

plus un siège de libre.

Les ténors socialistes, seraient-ils les nouvelles rock stars du parti?

C'est vrai, la fiche était grandiose et les débats de qualité, mais jusqu'à hier matin,

faute de spectateurs dans la salle, la rencontre de dialogue 2000 avait pris la lure de monologue en série.

Et puis soudain, vers 15h, changement de décor, tout est plein, près de 200 personnes sont accourues pour les derniers discours.

Double surprise car les nouveaux venus sont plutôt jeunes et pas forcément acquis à la cause de Olivier Styrne.

L'explication, la voilà.

Je suis venu un petit peu en touristes, je ne savais pas du tout ce que c'était.

On m'a dit, viens, écoute, c'est amusant, en 4h, on se fait 300 francs.

Alors moi, je n'avais pas grand chose à faire, je suis en vacances, 300 francs dans la poche, c'est toujours ça de gagner, alors je suis venu.

Mais moi, il y a le café gratos, c'était sympa, j'étais avec des copains, c'est pas nulier.

Je pense que pour 300 francs, je leur ferai.

Et comme les autres étudiants ou chômeurs, ce figurant ira prendre discrètement son enveloppe avant de partir.

Mais oui, là ça l'est plein grâce à une armée d'étudiants sans le sous et aux intermittents de spectacles en mal de cacher.

Ils sont venus faire la claque pour les barons socialistes.

Et le problème, c'est que ça finit par se savoir et ça fait un de ces scandales.

Autant vous dire qu'il y a beaucoup de journalistes le lendemain à la sortie du conseil des ministres.

Je ne m'aime pas de quoi vous parlez.

Je ne veux pas confondre les gens, nous sommes à l'Elysée, venez me voir au ministre de la Culture si vous voulez qu'on parle de sujets culturels et hauts.

C'est passé donc je me garde bien de porter un jugement quel qu'il soit.

Si quelqu'un a réduit son apercevoir, c'est le ministre du Travail puisque, paraît-il, de nombreux chômeurs étaient dans la salle.

Ils m'ont applaudi donc j'en considère que tout cela était bien organisé et que mon discours était bien ressenti.

Un seul sujet était abordé dans la cour, même si officiellement on ne l'avait pas évoqué devant François Mitterrand l'affaire Stearn.

Il est vrai que le contenu du conseil était plutôt mince et la ficelle du ministre du Tourisme plutôt grosse.

On imagine d'ailleurs sa gêne devant ses collègues et surtout devant le président de la République qui avait accepté de placer ce colloque dialogue 2000 sous son haut patronage.

C'est sans doute cette gêne peut-être alimentée par des silences ou des remarques acides qui a amené Olivier Stearn à se justifier.

Le matin même, le dialogue 2000 a un peu paniqué, il y avait peu de monde, il y a eu un article qui avait mis l'accent dessus.

L'un d'entre eux connaissait une entreprise qui fait venir des chômeurs.

Il a cru bien faire avec cette salle, faire appel à elle sans d'ailleurs me rendre compte.

Moi j'étais à la tribune et quand je l'ai appris, c'était trop tard.

Je crois que c'est un peu regrettable mais je crois qu'il ne faut pas dramatiser.

Je suis désolé qu'aujourd'hui...

Ah bien c'est l'association, en fait une cinquantaine de personnes, bon c'est vrai que dans les frais d'un colloque ce n'était pas considérable.

C'est-à-dire que vous n'avez pas de responsabilité du tout dans ce...

J'en ai forcément et je les ai assumés.

Olivier Stearn assume à la question, cependant, sur les conclusions en tirée.

Autrement dit, de l'éventuelle démission là évidemment, elle n'a pas trouvé déco auprès de l'intéressé.

Questionner là-dessus, en revanche, Jean-Pierre Chevenement aurait tué un hauchement de tête équivoque.

En tout cas, sa déclaration l'est témoin. Grave dégradation de la vie politique a tranché le ministre de la Défense.

Et vas-y, Jean-Pierre Soisson a noté que ça avait permis d'employer des chômeurs.

Catherine Taska et Edith Cresson ont préféré fuir les journalistes.

Jacques Langue déclarait ne pas être au courant.

En revanche, si le sujet n'avait pas été évoqué officiellement,

le porte-parole du gouvernement Louis Le Pensec apportait un dernier commentaire bref et incisif.

C'est un coup sur des rapages. Le débat politique doit se nourrir d'idées et d'arguments sans recours à l'artifice.

Allélysée, Serge-Marie, Europe 1.

Évidemment, cette polémique place le président de la République, François Mitterrand, dans une situation inconfortable.

Certes, son ministre du Tourisme a fait du bon boulot depuis 1988, mais cette affaire de figurants fait désor.

Tout va aller très vite. L'après-midi au Parti Socialiste, c'est l'intignation. Le PS est bien décidé à lâcher Olivier Stierre.

Si Monsieur Stierre me pourrait donner un très bon exemple, je vois bien ce qu'il devrait faire, mais c'est à lui de le faire.

Aux 20h sur TF1, Olivier Stierre tenta une ultime barreau d'honneur.

Je ne pense pas qu'il y a là ma tir à des honneurs ou qu'il y ait une faille à la morale politique.

Dans la soirée, un communiqué laconique tombe de matinons, mais personne n'est vu, Olivier Stierre n'a bel et bien été démissionné.

Olivier Stierre met aujourd'hui au fond deux choses.

D'abord, un parcours politique sinueux de Giscard à Mitterrand qui lui a valu quelques sarcasmes et de solides inimitiers.

Un parcours trop personnel qui explique aujourd'hui en partie son isolement,

ses difficultés pour garnir la salle du coloc de son club Ambition 2000 en sont la preuve.

C'est cet isolement qui explique aussi en partie la vigueur et la rapilité de la sanction, la dureté des commentaires.

Mais pas seulement, Olivier Stierre n'a que sûr à été désinvolte au pire maladroit.

Mais dans un autre contexte, dans un autre climat, l'aventure n'aurait pu être que ridicule.

Il paie aujourd'hui d'une certaine façon pour les amnisties politiques d'hier.

Le pouvoir pouvait difficilement couvrir aujourd'hui un nouveau discrédit de la classe politique.

1990, on de la traconte sur Europe 1.

Les arrivées sur Sackleton, Joséphine attend que ça se termine.

Elle se dit qu'avec son tour de pointe vignes,

oh du genre dans l'hypertone, elle pourrait poser dans les magazines

comme Olivier Newton-John.

Quand Joséphine sort du bureau, elle passe au citou, c'est sa cuisine verte.

Ensemble à la cour, au club à Gondon, pour aller danser le jerk.

Pour aller danser le jerk.

Sur de la musique forte.

Et sur de la musique bara.

Et que sans sans ou, quand violon soire,

du plan au bus, de 17h17,

pour aller danser le jerk.

Pour aller danser le jerk.

Sur de la musique forte.

Et sur de la musique bara.

Sur de la musique, bien dans le jerk.

Dans le jerk!

Oh le jerk.

C'était Thierry Azar, avec son tube de l'été 1990, le Jerk 520 000 exemplaires vendus rien que cette année-là.

On de l'être à compte, Christophe Ondelat.

Au mois de mars 1990, l'opéra Bastille située Place de la Bastille à Paris s'apprête à accueillir ses premiers spectacles.

Près qu'un an déjà que la salle a été inaugurée en grande pomme.

Et le 15 mars, la pieterie ouvre enfin.

11 heures au Péra Bastille, ouverture des guichets et surprise, il y a du monde.

En une petite queue de rien du tout, car avant à garnir, la file d'attente serpentait indéfiniment sur les marches,

ça se bousculait à qui le mieux, et en plus, fallait se lever tôt.

Je fallait se lever à 5h du matin pour être à l'accueil, à une heure qu'on m'navra avoir des places alors que j'étais l'air rarement.

Maintenant, tout ça finit à Bastille.

Oui, apparemment parce que je suis arrivé à 7h mon écart et j'étais toute seule.

Pour ce qui est du prix des places, là aussi, on fait un peu plus dans le populaire.

La fourchette a garni de 50 à 550 francs, ici, de 40 à 370, c'est la politique maison.

Autre avantage, à garnir, non seulement c'était plutôt cher,

mais pour 200 spectateurs sur 2000, la place était aveugle, à cause des colonnes de la salle.

Fini à Bastille, tout le monde verra et entendra, et en plus, l'architecture semble avoir déridé certains amateurs.

À garnir, pour moi, ça constitue un... Il y a quelque chose comme un rempart.

Ce n'est pas mon univers, c'est d'horreur, c'est moulur.

Alors qu'ici, oui, le matériau, la forme, la transparence...

L'objectif de ce nouvel opéra Bastille est d'attirer de nouveaux publics, moins élitistes.

Et pourtant, le premier spectacle proposé n'est pas des plus abordables.

Il s'agit des Troyens de Berlioz, et ça dure six heures et demie.

C'est le président du lieu Pierre Berger, qui est eu, c'est-il, bizarre.

Le ministre de la Culture, Jack Lang, se dit ravi de son choix.

Alors, le choix des Troyens, Opéra Populaire, Point d'interrogation, c'est une œuvre monumentale.

Il est difficile de la dire populaire, elle a été très peu jouée.

Oui, absolument, très peu. C'est la première fois.

L'événement qui va se produire dans quelques instants ici, c'est à la fois le Vélérido,

sur une nouvelle scène internationale.

C'est aussi la première fois que l'œuvre de Berlioz, les Troyens, est interprétée intégralement en France,

c'est-à-dire dans le pays de Berlioz.

Mais finalement, ce qui est important avant tout, c'est que ce lieu ouvre enfin.

C'est toujours, d'abord, un moment d'émotion quand un nouveau théâtre ouvre ses portes

lorsque surtout un grand vaisseau comme celui-là part à la mer.

Et c'est le fruit, je crois, d'année et d'année d'obstination,

de la part des autorités publiques, des concepteurs du projet,

de beaucoup de gens qui ont cru qu'ils se sont battus contre Vance et Marais,

qui ont dû surmonter beaucoup d'obstacles.

Le soir de la première, les marches de l'Opéra Bastille ressemblent aux marches du Palais des Festivals à Cannes.

Parmi les personnalités présentes, on la perçoit Anoukeme, Michel Piccoli,

ou encore le danseur-étoile Patrick Dupont.

C'est un des plus grands théâtres du monde, c'est sans doute un des plus beaux,

et je pense que tout va très bien se passer. Je crois se les nouer en tous les cas.

Devant les marches de l'Opéra Bastille ce soir-là, beaucoup de curieux aussi,

qui ont tous un avis sur l'architecture du bâtiment.

Qu'est-ce que vous en pensez de cet opéra?

Il n'est pas très joli, il y a un peu tout fou.

C'est à dire?

Il y a un petit peu de trafic quand même.

Ça nous laisse vraiment un beau bel oeuvre de notre époque.

Vraiment.

Je trouve qu'on doit être fiers que grâce à Pierre Berger,

je trouve qu'il a fait un très bon choix en mettant les troyens sur ça.

J'ai bien l'intention d'y venir si je peux, ça va être très bien.

L'endemain de la représentation, les avis sont unanimes.

Après 8 temps de controverse de folie et de rumeur,

l'Opéra Bastille a enfin donné son véritable premier spectacle hier soir,

d'où l'émotion de la salle qui a été très chaleureuse et très attentive au troyen de Berlioz.

Une oeuvre, il faut le dire, très longue et pas toujours facile.

Superbe, c'est une très belle mise en scène, la direction musicale est extraordinaire.

Je trouve que c'est un très beau spectacle.

On savait pas si on restait jusqu'à la fin, mais on restait jusqu'à la fin avec grand plaisir.

L'interpoétation de l'orchestre du chef d'orchestre était excellent,

et la mise en scène, quoique classique, était très agréable.

Non, très bonne soirée.

Les coeurs superbes.

Une auguration superbe, les voix qui nous ont touchées,

aussi bien dans la vigueur, dans la force que dans la tendresse.

Aucune réserve, c'était superbe.

Très, très bon spectacle.

Oui, très bon spectacle.

Enchanté.

Vous êtes enthousiasmé par Bastille ou par les troyens?

Par les troyens.

Mais comme d'habitude, à la fin d'un opéra,

il y a des bas sur la mise en scène.

Le choix de Luigi Pizzi ne plaît pas à tout le monde.

Et comment c'est vous la mise en scène, le Pierre Luigi Pizzi?

Pas tout à fait d'accord.

Pourquoi?

Surtout sur la seconde partie, il manque de temps, son but,

un certain backlash des derniers actes, à mes yeux.

Quelques mois plus tard, du côté de l'opéra,

c'est à Rome que ça se passe.

Pavarotti, Carreras et Domingo,

les trois plus célèbres ténors du monde,

ont décidé de chanter ensemble.

Voilà monsieur, bonjour.

Le premier titre de l'actualité de ce dimanche matin

n'est ni politique ni économique, il est artistique.

Hier soir à Rome, dans le magnifique décor des termes de Caracalla,

6 000 personnes étaient réunies,

non pas pour du football, exceptionnellement,

mais pour entendre ensemble les trois plus grands ténors du monde.

Placido Domingo, Luciano Pavarotti et José Carreras.

Une affiche inédite et pour la bonne cause,

car après avoir contracté une leucémie,

c'est l'espagnol José Carreras qui a monté une association.

Et si Domingo et Pavarotti partagent ce soir-là la vedette avec lui,

c'est aussi pour fêter sa guérison

et lui souhaiter un bon retour parmi eux.

Nous sommes là pour vous divertir,

nous ne sommes pas là pour le sport, pour la compétition.

Nous sommes là pour la musique

et pour faire bénéficier la lutte contre la leucémie.

Mais nous allons chanter sportivement.

Je ne pense pas qu'il y ait compétition directe avec les autres.

Au contraire, c'est un honneur pour moi d'être ici.

Nous sommes tous les trois à chanter chacquer

pour faire de cette soirée une soirée inoubliable.

Avant tout pour nous, on ne sait pas pour vous et pour le public.

Il existe des rivalités mais elles sont créées seulement

ou plutôt de votre part que de la nôtre.

Le concert est suivi par 800 millions de personnes

et il deviendra par la suite le plus grand phénomène médiatique

de toute l'histoire de la musique classique.

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C'était Luciano Pavarotti, José Carreras et Placido Domingo

reprenant la vie en rose d'Edith Piaf.

Ainsi se termine notre série en cinq épisodes consacrés

à l'année 1990.

Vous trouverez sur votre application de podcast d'autres séries

consacrés à d'autres années.

Retrouvez-on de la traconte tous les jours sur Europe 1

et quand vous voulez sur europe1.fr,

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1990 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : l'abbé Pierre part de nouveau en guerre; Sapritch, Garbo, Gardner... 3 actrices qui s'en vont; des figurants à un meeting socialiste; Domingo, Carreras et Pavarotti réunis pour un concert d'anthologie !