Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1990 - 2/5

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Voici le 2e épisode consacré à l'année 1990, au menu.

Le prince Charles est un bras cassé, poignée de main historique sous la manche,

des bébés échangés à la naissance et Jean-Paul Gauthier qui dessine les seins de Madonna.

En 1990, le prince Charles se casse le bras en pratiquant son sport favori, le polo.

Et bien sûr, toute la presse en parle.

Le prince Charles a chuté dans un match de polo et s'est cassé le bras,

méchant de fracture au-dessus du coup de droit.

L'héritier du trône d'Angleterre qui a passé l'annuel hôpital n'a eu qu'un mot pour parler de cette affaire, stupide.

Pas de quoi s'affoler, la princesse dienne a comme prévu à passer une soirée officielle à l'opéra

avant de se rendre au chevet de son époux.

Le prince Charles n'en est pas à son 1er accident,

fou de polo il ne compte plus les bleus et les bosses qu'il a reçu.

En 1980, un coup de pied de cheval lui entaillait la joue,

une autre fois, un coup à la gorge l'avait privé de voix.

Mais rien ne le fera renoncer à son sport favori,

il a dit qu'il continueraient à jouer, tant qu'il se relèverait de ses chutes.

Sauf que cet accident, le contraint a reporté un voyage en France.

Aux grands dames de la journalistane Sinclair,

qui avait décroché une interview dans son émission, 7 sur 7 TF.

Il était prévu de parler, tant environnement,

sujet qui passionne le prince depuis plus de 20 ans.

Il y a 2 mois, la télévision britannique,

le prince avait longuement expliqué à ses concitoyens

que notre planète est en danger et que nous devons tous

faire quelque chose pour protéger notre environnement.

Aujourd'hui, il a décidé de donner le bon exemple

et dans quelques semaines, les anglais vont découvrir

dans les rayons de leur supermarché

une nouvelle marque de pain complet, le pain High Grove.

Particularité, ce pain est fabriqué à partir d'une farine biologique

qui vient des terres de Tedbury,

l'une des immenses propriétés que le prince Charles possède

dans son duché de Cornwall.

Pour l'équivalent de 6 francs, les anglais peuvent désormais

se procurer du pain bio made by the prince de Galles.

Le futur roi croit depuis tout jeune au vertu de la nature.

Alors cette même année, pour se remettre de sa chute de polo,

il s'autorise un pèlerinage au puits du calice,

un puits qui contient, dit-on, une eau qui guérit.

Le prince Charles n'a jamais eu peur de passer pour un excentrique,

mais cette semaine, quand il a décidé de visiter un puits miraculeux,

il a demandé à ses collaborateurs de garder le secret.

Difficile pourtant quand on est l'héritier de la couronne d'Angleterre

de passer totalement inaperçu dans un lieu célèbre depuis des siècles.

Le puits du calice, qui est situé à Glastonbury, dans l'ouest de l'Angleterre,

a en effet la réputation de faire des miracles.

On dit que le calice qui a désaltéré Jésus et ses disciples pendant la scène

est caché au fond de son eau.

Et selon les Anglais, sa haute teneur en fer soigne toutes sortes de maladies,

de la surdité aux ulcères.

D'après ses proches, la seule raison de la visite du prince Charles, c'est la curiosité.

Mais depuis qu'il s'est cassé le coude, en juin dernier,

après une mauvaise chute de cheval pendant un match de polo,

le prince Charles a une convalescence difficile.

Et cette semaine, comme des millions de pèlerins avant lui,

il a tenté sa chance.

Le prince a commencé par boire un verre de l'eau miraculeuse

avant d'y tremper le bras.

L'histoire ne dit pas si l'eau du Puy a contribué au rétablissement du prince Charles,

un rétablissement, en tout cas, qui s'est fait loin de l'agitation de la ville.

Et l'Ora de son épouse, la princesse Taïana,

et bien évidemment, cet éloignement géographique

prête le flanc à des rumeurs de séparation.

Pendant quatre mois, il s'est réfugié à la campagne,

en particulier à Balmoral, en écoce dans la propriété que bossait de la reine Elisabeth.

Et c'est vrai, il a passé cette convalescence seule

et la princesse Taïana, pardon, elle de son côté,

était à Londres où elle remplissait ses obligations officielles.

Alors du coup, on s'inquiète de nouveau pour le couple.

Mais c'est une catastrophe d'être couple-princiers aujourd'hui.

On ne peut plus faire deux mètres dans la rue sans être importunés

et savoir si le couple explose ou non.

D'après vous, qu'est-ce qui se passe pour demain?

Il y a quelque chose ou pas?

Écoutez, ça fait très longtemps que les Britanniques savent

que Charles et Taïana ont des centres d'intérêt différents,

ils ont des amis différents,

et puis il ne faut pas oublier, ça fait bientôt dix ans qu'ils sont mariés.

Alors, il est possible que la patience s'émousse un petit peu.

Il y a des couples qui résistent à dix ans de mariage quand même.

Dieu merci.

Écoutez, Charles et Taïana sont toujours mariés.

Ce qu'on dit, c'est qu'effectivement, lui, il préfère la campagne,

il préfère la solitude, il préfère passer la soirée avec des amis,

à discuter philosophie ou environnement.

Alors que la princesse Taïana, elle, on le sait,

elle adore les concert-pop, elle adore faire les boutiques,

elle a un Hawkman, elle regarde la télévision.

Donc effectivement, ils n'ont pas les mêmes centres d'intérêt.

Et de plus en plus, on dit que c'est devenu un mariage de raison.

En décembre 1990, Charles est rétabli et toujours officiellement en couple avec Taïana.

Mais c'est seul qu'il se rend sur la ligne de front en pleine guerre du Gaulle.

La place d'une princesse n'est apparemment pas sur la ligne de front,

surtout quand celle-ci se trouve en Arabie c'est ou dite.

Pour des raisons de sécurité évidentes,

l'itinéraire du prince Charles est resté confidentiel.

En revanche, l'objectif de cette visite de deux jours ne l'est pas.

En cette veille de Noël, le prince est parti montrer aux 17 000 soldats britanniques

qu'ils sont peut-être loin des yeux, mais sûrement pas loin du cœur.

Et à son retour en Europe, le prince Charles accorde finalement

l'interview convenu à Anne Sainte.

Bonseigneur, bonsoir.

Et merci d'accorder ATF1 et A7 sur 7,

parce que vous avez rarement fait, pour une télévision étrangère,

le privilège de vous avoir comme invité dans une émission d'information.

Alors ce rendez-vous a été remis,

nous devions faire l'émission au mois de juillet, en Angleterre,

dans votre résidence de High Grove.

Et malheureusement, ça a coincidé avec votre chute de cheval.

Dans chacun se souvient, vous avez eu un grave accident,

parce que vous êtes cassé le bras en plusieurs fractures.

Alors je voulais vous demander d'abord comment allez-vous?

Voilà, je suis beaucoup plus mieux maintenant, merci madame.

Mais c'était un accident stupide, vraiment.

Mais maintenant, il est possible pour moi de saluer comme ça,

de faire le cravate ici, c'est le problème au parovon.

Mais maintenant, je suis beaucoup plus mieux, merci.

Les mains qui coudent sur les joues et qui ruisselent.

D'accord avec toi, tous des seuls loups.

Mais laisse tomber là, peinture à l'eau.

Il y a mieux à faire quand le sort s'acharne.

C'est trop vulgaire de fondre en larmes.

Souris plus que c'est grave, seul les plaisants triboires.

Faut se faire dans le plus grand sérieux.

Souris plus que c'est grave, si les dieux te déçoivent.

Faut le feu visage à dieux, puisque c'est si greu.

Souris un peu, souris plus que c'est grave, seul les plaisants triboires.

Faut se faire dans le plus grand sérieux.

À la chanfort avec souris puisque c'est grave, en 1990.

Titre qui restera dix semaines consécutives dans le top cinquante cette année-là.

On de l'être à compte, Christopher Dlatte.

En 1990, ça fait trois ans qu'on construit le tunnel sous la manche

qui doit relier la France à l'Angleterre.

Et trois ans plus tard, la jonction entre les deux bouts du tunnel est imminent.

On en arrive à la grande célébration de demain,

d'une certaine manière la disparition de l'Angleterre.

Puisque deux équipes, provenant de Grande Bretagne et de France,

vont se rejoindre définitivement et se serrer la main.

Il s'agit effectivement du tunnel sous la manche.

Pour désigner les ouvriers qui auront l'honneur et l'avantage

d'échanger cette poignée de main symbolique,

un tirage au sort est effectué des deux côtés de la manche.

Le chantier du tunnel entraille monstrueuse

dans lesquels s'engloutissent chaque jour 5 000 hommes.

Parmi eux, Philippe Cozette, 37 ans,

chef d'équipe sur le tunnelier Brigitte dans le T1.

Ouvrier sans histoire, mais qui va entrer samedi dans la légende.

C'est lui qui a été tiré au sort pour serrer la main de son homologue anglais

lors de la jonction à s'en mettre sous-mère.

Autant vous dire que Pierre Cozette,

l'ouvrier français tiré au sort,

non, revient pas.

C'est un tirage au sort,

sur une sélection d'hommes représentant le nord de la France.

Mais c'est tombé sur moi.

J'ai été surpris, c'est quand mon directeur est descendu,

maintenant c'est cette nouvelle dans le tunnel la semaine passée.

Comment ça va se passer pratiquement?

Bon, il reste un petit bout de tunnel à forêt,

avant que vous voyiez votre interlocuteur.

Oui, il reste plus grand chose, il reste une trentaine de centimètres.

J'y serai en tête, j'aurai deux collègues qui viendront m'aider,

et puis d'autre côté, il y aura l'anglais qui est l'enfant de même.

Qu'est-ce que vous allez lui dire?

Vous avez déjà prévu quelque chose?

Je crois que ça va se faire plutôt sur le coup.

Alors, dites-moi en anglais ce que vous allez dire.

Ah, je dirais peut-être la première chose qu'on craque de la chienne.

À la veille de l'événement,

tous les ouvriers ont conscience qu'ils vont vivre quelque chose d'unique.

Bon, je pense qu'on est des pionniers,

on va falloir nos collègues des autres tuts de lier aussi,

mais disons que nous sommes les premiers à percer,

donc l'histoire retiendra que les premiers qui ont percé, c'est long.

Dans quelques heures, l'aventure prendra fin.

Philippe Cosette et son équipe feront leurs adieux au tunnel 1,

où ils ont passé trois ans de leur vie.

Seul trace de ces jours et de ces nuits, leur nom,

gravé sur une paroi de béton, témoin silencieux de cette histoire.

Pour le directeur de l'eau tunnel, Gérard Vidal,

le moment aussi est historique.

Puis il faut se souvenir qu'au temps de l'époque, la Siaire,

la Grande-Bretagne et l'Europe ne formaient qu'un seul continent.

Depuis cette époque-là, les hommes n'ont jamais traversé à pieds secs.

Pour la première fois, un nouveau yandere et un nouveau yé français

vont se rencontrer sous la manche.

Comment ça va se passer?

Il y a une petite galerie qui va faire 1 m de large et 2 m de haut,

qui va être creusée au marteau piqueur,

et puis va tomber le dernier morceau qui feront qu'à ce moment-là,

nous aurons vraiment la jonction des deux tunnels de service.

Si vous voulez, j'ai fait un certain nombre de grands chantiers dans ma vie.

Et celui-là, pour moi, à une particularité,

c'est qu'il est fait pour que les hommes se rencontrent.

Je crois que c'est un projet dans la dimension que je viens d'évoquer,

qui est probablement le projet qui me fascine le plus.

Même si tous ont hâte de célébrer la jonction

entre les deux équipes françaises et anglaises,

l'événement est aussi une occasion de rappeler

que la construction de ce tunnel n'a pas été une partie de plaisir.

Les conditions de travail au moins au niveau physique

étaient relativement pénibles.

Il faut savoir que la température dans la machine

et à l'avant de la machine étaient de l'ordre de 30 à 35°

avec une hygrométrie quasiment à 100%.

Ceci étant, beaucoup de tâches étaient assistées

soit électriquement, soit mécaniquement, soit idoliquement.

Donc au niveau de la pénibilité des tâches,

je pense que ce chantier-là a été bien étudié,

mais il n'empêche qu'à certains cas effectivement.

Notamment, lorsqu'il y a eu des avaries de pompe,

il y a eu des avaries mécaniques,

le niveau d'eau montée dans la galerie, de la boue, etc.,

il fallait mieux réparer tout ça.

Et puis, il y avait quand même l'incertitude,

parce qu'on ne savait pas ce qu'on allait rencontrer

tout à fait exactement à l'avant.

Il pouvait avoir déjà arrivé d'eau soudaine,

des choses comme ça, il y a eu de la peur.

Oui, il y a eu tout le long, d'ailleurs, je dois dire.

Elle ne nous a jamais quittés véritablement, c'est peur.

Côté français, le 1er décembre 1990, à 12h18 exactement,

Philippe Cozette donne les derniers coups de marteau piqueur.

Sous l'oeil de Média, évidemment, venu en masse.

Donc, tout marteau piqueur, regardez, ça y est!

Ça y est, c'est formidable!

Bravo, bravo!

Voilà, la poignée de main historique entre les français et les anglais.

L'Angleterre n'est plus d'une île.

Philippe Cozette!

Philippe Cozette.

Et puis son homologue Abraham Fraga, de côté, de piqueur.

Bravo, messieurs.

Vous avez eu le premier homme sur la lune.

Vous venez voir le premier homme sous la manche

pour la liaison historique, les drapeaux.

La France et l'Angleterre réunissent et le rêve de Napoléon,

la 25e tentative monnaie à terme et qui a réussi.

Voilà!

12h22, le passage a été suffisamment agrandi.

Robert Graham Fagg, le premier ouvrier britannique,

lui aussi tiré au sort, pénètre dans la partie française du tunnel.

Ça y est, l'Angleterre n'est plus une île.

200 ans de rêves et de projets plus fous, les uns que les autres viennent d'aboutir.

Une délégation anglaise prend le chemin de la France et vice-versa.

Désormais, ce n'est plus qu'une question d'évolution de chantier.

Le 15 juin 1993, le tunnel se rend en service.

Alain Bertrand, directeur général de le tunnel, exprime sa joie et son optimisme.

Une immense émotion, une joie profonde.

Tous ceux qui, autour de moi, ont participé au démarrage de chantier

et qui ont travaillé dur, avaient des larmes,

vraiment des larmes d'émotions.

C'est un moment qu'on peut qualifier d'historique, c'est la réalisation du grand rêve,

traversée à pied sec la manche.

Les travaux de construction du tunnel sous la manche seront définitivement bouclés

en 1994, avec un an de retard et une facture sur deux fois plus élevée que prévu.

C'est un moment qu'on peut qualifier d'historique, c'est un moment qu'on peut qualifier d'historique,

c'est la réalisation du grand rêve, traversée à pied sec la manche.

C'est un moment qu'on peut qualifier d'historique, c'est la réalisation du grand rêve,

c'est la réalisation du grand rêve, c'est la réalisation du grand rêve,

On de la traquante, Christophe On de l'Âte.

L'année 1990 est une grande année pour le sport féminien en France.

En octobre, Kokoriko, la cycliste Lorraine Catherine Marsalle, devient championne du monde de cyclisme sur roue.

Bonsoir, elle est championne du monde. Catherine Marsalle a remporté cette nuit au Japon.

Le titre de championne du monde sur route à 19 ans, la jeune Lorraine prend la succession de Johnny Longo.

Une maison qui ne désamplie pas, un téléphone qui n'arrête pas de sonner.

Depuis 8h ce matin, les Marsalles fêtent une championne du monde de 19 ans.

Tout avait été prévu pour suivre la course à la télévision en famille et en différé, sans connaître le résultat.

Tout le monde a regardé, j'étais réveillée tout le monde parce qu'on s'attendait plutôt à la course des amateurs, comme le journal l'avait annoncé.

Et puis, on appuie un seul bout de temps, j'ai vu que c'était Catherine, j'ai couru dans les chambres, j'ai réveillé tout le monde et tout le monde est arrivé.

C'était la surprise!

Le président François Mitterrand a d'ailleurs adressé un télégramme de félicitations à Catherine Marsalle, qui vient donc de remporter ce titre.

L'autorité très impressionnante que vous avez manifesté au long de ce championnat honore.

Le cyclisme français déclare le président de la République.

Quatre jours plus tard, c'est une autre sportive qui est à l'honneur, Christine Janin, alpiniste et docteur en médecine.

Elle est la première française à arriver au sommet de l'Efreste.

Ça se passe en 1990, comment expliquer VU que ça soit seulement aujourd'hui qu'on trouve la première française sur le toit du monde?

Je ne peux pas l'expliquer, ce que je peux dire, c'est qu'il y a quand même eu des femmes des 75, des chinoises, des japonaises, une polonaise et puis d'autres femmes avant.

Moi, j'ai eu l'ascense d'avoir une équipe extraordinaire avec moi, d'avoir profité, je pense, une très belle période de beau temps au moment du changement de l'une et puis d'être en pleine forme à ce moment-là.

Christine, vous vous y êtes repris à quatre fois, vous avez fait quatre tentatives, comment se fêtiez-vous? Est-ce que les conditions météorologiques étaient mauvaises?

Absolument, pendant, on a été prêts à nous à partir de 12 septembre, on a fait trois tentatives, trois montées au col sud et une tentative à 8 300 mètres avec Pascal Taunert et Rick Lickon.

On préparait tout le terrain pour l'ascension de Matta qui devait coucher au sommet de l'Efreste et puis il y avait beaucoup de vent, beaucoup de vent, il faisait très très froid, on est redescendu et on a profité de ce changement de l'une pour redonner un assaut vraiment express.

Vu que j'étais à l'ascension en 31 heures, on est monté du camp de base au camp 3 directement jusqu'à 7 300 mètres et de 7 300 mètres directement au sommet avec donc Marc Batard et Pascal Taunert.

Rick Lickon lui avait un peu plus d'avance sur nous donc je pense qu'on a fait vraiment un forcing et j'ai calculé à partir de 12 septembre, on a eu vraiment quatre journées de repos exactement au camp de base donc on a été vraiment je pense tout le temps tout le temps à la fu et prêt à la moindre éclaircy, surtout la chute du vent était très importante.

Trois semaines plus tard, en novembre 1990, débute la fameuse grande route à la voile, la route du rhum qui relise Saint-Malo à Pointe-Apitre en Guadeloupe et là encore, c'est une femme qui remporte les preuves.

Ça y est, la vie est coupée, la quatrième route du rhum est gagnée par Florent Sartot.

Florent Sartot est la première femme à remporter la route du rhum, elle avait disputé les trois éditions précédentes mais sans succès.

La quatrième a été la bonne.

J'ai du mal à réaliser encore, ça m'amuse, ça m'amuse beaucoup de me retrouver là ce soir sachant qu'il n'y a pas un bateau qui est arrivé encore, c'est vraiment drôle.

C'est vraiment une belle épreuve, moi j'ai passé des moments sans misère en mer, c'est une course extraordinaire et tout le long, tout le long, tout le long, c'est dur, c'est tactique, c'est physique, c'est intelligent, c'est vraiment une épreuve magnifique jusqu'au dernier réfort à faire pour le tour de la Guadeloupe.

Moi je suis très fière d'avoir gagné cette course avec pas mal d'avance sur des gens comme Poupon et Birch, je suis très contente de moi.

La victoire de Florent Sartot est un exploit, surtout quand on sait qu'elle ne devait pas être là.

A cause d'une hernie discale, les médecins lui avaient déconseillé d'embarquer et durant la course elle a perdu toute liaison avec la Terre.

Pendant dix jours elle a navigué sans bulletin météo, seul au monde et elle se paye le luxe de battre le record de vitesse de l'épreuve.

Moi d'habitude je fais beaucoup plus vite dans les conditions mauvaises, cette fois-ci j'ai le pêletier pour y agacer, ça a été payant.

C'est vraiment la réalisation de ma rêve mais je crois que je réalise pas encore vraiment ce qu'il arrive.

Je pense que c'est d'avoir cogité, d'avoir réussi à garder mon stuff contrôle tout le temps, de faire ma course à mon rythme, sans absolument jamais m'occuper des autres.

Moi je considère qu'il y a trop quatre jours où j'ai vraiment perdu du temps et où je pensais que tout le monde aurait ramarré, je ne sais pas ce qui s'est passé.

Mais finalement en étant concentré sur ce que je faisais moi, de façon complètement réfléchie et en gérant bien mon temps et mon énergie qui était pas très brillante en fait,

parce que au début je t'ai crevé, au milieu je t'ai crevé, après je t'ai crevé, en fait j'ai réussi à courir de façon plus intelligente

et à tirer les bons bords, à manœuvrer juste au moment où il fallait le faire et à ne jamais être surpris par les événements météo.

Parce que même si j'avais pas de routeur et aucune information météo, je savais exactement ce qu'il y aurait comme temps à l'arrivée.

Enfin je savais, je sentais et je me disais que je ne me trompe pas parce que heureusement je ne me suis pas trompé.

Quand elle passe la ligne d'arrivée, Florent Sarton reçoit les félicitations de son collègue, le légendaire Olivier de Kersoson.

Je pense que d'abord il y a eu un marin, dès que Florent Sarton l'a vu courir longtemps avec de mauvais bateaux et comme elle avait le feu de la course,

elle est partie à chaque fois que coûte, en regard des résultats, il ne pouvait pas être très brillant.

Et puis un jour, le marin a trouvé un sponsor, un sponsor a joué le pilote et il a donné les mêmes armes que les autres. C'est pas un armement, c'est même un armement que Florent émissionne,

même armement que Foussi Crôme et là, le pilote a exprimé son vrai talent.

Le chanteur Pierre Pachelet, lui, n'a pas attendu l'exploit de la navigatrice pour lui écrire une chanson, passionné de navigation,

il avait décelé son talent et quelques mois avant la route du rôle, il lui avait écrit Flo, qu'elle avait accepté d'enregistrer en duo.

Flo, c'est bien le nom que tu voulais, toi qui ressemble à la marée, sur les cailloux de Saint-Malo.

Sous tes paupières ultramarines, parfois je lis aux jeux de vie, la solitude des bateaux.

Pierre, t'es comme un rocher sur la lande, tu ne bouges pas, tu te demandes ou pas bien aller les rivières.

Chacun est fait comme il est, chacun prend feu comme il peut, mais sur le ciel il manque, tous les rochers du silence, tous les oiseaux en partance, se retrouvent parfois.

Chacun est fait comme il est, chacun prend feu comme il peut.

Un extrait de Flo, la chanson que Pierre Pachelet a écrit et composé pour Florence Sartou, quelques mois avant qu'elle ne remporte la route du rôle.

On de la traquante, Christophe Ondelat.

Durant l'automne 1990, se tiens à Paris le tout premier salon de la femme enceinte et du nouveau nez.

Un enfant, c'est 9 mois d'attente, durant lesquels il y a 1000 choses qui préoccupent la maman.

Comment prendre en charge sa grossesse, comment accueillir le bébé.

Babial a un nouveau salon, regroupe avec succès tout ce qui attraie à la maternité et à l'enfant jusqu'à 5 ans.

Des médecins sont là pour répondre aux questions et selon le commissaire de ce salon, il n'est pas question de gros sous.

Le mot marché est oublié ici, on parle plutôt renseillement, on parle beaucoup de technique, on parle beaucoup de communication, on parle beaucoup vraiment tout ce qu'il faut, tout ce qu'elle recherche.

L'empêche que les 80 exposants se frottent les mains, l'industrie du bébé fait recette.

Parmi les sujets abordés, la nourriture et, en 1990, les plats tout préparés pour les mamans pressés, on le vend en poupe.

Si l'incontournable petit peau fait toujours office de vedette, les soupes en pâques ou déshydratées ont désormais leur place dans le caddie familial.

Autre temps, autre mœurs, les femmes qui travaillent, préfèrent plus que jamais consacrer leur rare moment de liberté au gasouillis de leur enfant plutôt qu'à la préparation de soupes ou de compotes.

Les industriels, eux, l'ont bien compris, mais elles sont bien raisonnables.

Je pense qu'il est souhaitable d'habituer les enfants à une nourriture diversifiée, il ne faut probablement pas leur donner ça tout le temps, un jour ou l'autre, il sera amené à manger comme vous et moi, mais il n'y a pas d'obstacle de principe.

Et pas d'obstacle non plus pour les plats individuels pour bébés, surgelés.

Une véritable petite révolution avec des conditions digènes, des modes de cuisson et de préparation qui devraient rassurer tout à fait les mères de famille et que nous envie déjà nos partenaires européens.

L'avantage des plats préparés surgelés, c'est de présenter des légumes et la viande ou le poisson séparés pour justement mieux faire découvrir ce goût au bébé.

Dans ce salon du bébé de la femme enceinte, rien n'est prévu en revanche pour apprendre à faire la différence entre son enfant et celui d'un autre.

L'histoire que je vais vous raconter se déroule en région parisienne, à l'hôpital de la Fontaine de Saint-Denis.

Deux maman se retrouvent à d'Orloté, un bébé qui n'est pas le leur.

Elle croyait que par l'histoire, ça n'arrivait que dans les films Karine. Pensez lundi matin, elle met au monde une petite fille Célia. Le bébé est aussitôt identifié avec un bras slécellé, le même que sa maman.

Dix minutes de tête à tête, puis les infirmières retirent le nourrisson à sa mère le temps de le peser et de l'habiller. C'est à ce moment-là que se produit l'erreur.

Deux heures plus tard, on remet à Karine un bébé qui n'est pas le sien.

J'ai accouché, ils m'ont mis le bébé sur le ventre comme à chaque fois qu'il faut, et après le temps qu'il la lave et qui me lave à moi, qui me mettent dans un lit pour que je sois présentable, les bébés les ont inversés se sont trompés, pas de bras slés ni rien, ils se sont trompés juste de bébés et de lits.

Karine reconnaît qu'elle ne s'est aperçue de rien, au point de s'occuper de cette enfant, comme si c'était le sien.

On a fait attention tout de suite au bras slé à la naissance, mais une heure plus tard, on s'amuse plus à regarder les bras slés, ils m'ont remonté dans la chambre et j'ai passé toute la journée, je l'ai aléter avec un autre bébé.

Le lendemain, quand je l'ai lavée, quand je l'ai déshabillée, j'ai vu que le nom était différent, j'ai appelé tout de suite une infirmière et j'ai demandé qu'on change le bras slé qui s'était trompé de prénom, ne pensant vraiment pas qu'il s'était trompé de bébé.

A aucun moment, cette maman n'imagine que le bébé n'est pas le sien, et pourtant, à y regarder de plus près, quelques doutes émergent.

C'est tout petit, on ne fait pas vraiment attention, c'est les cheveux qui nous ont choqués, c'est ça, et puis son nez aussi, parce que l'autre avait le nez complètement écrasé, que ma fille, elle n'a pas.

Interrogé, le chef de service de l'hôpital ne sait pas s'il doit en rire ou en pleurer, mais surtout, il ne comprend pas comment une telle erreur a pu se produire.

On a l'impression que les précautions prises d'identification des enfants dans des grosses maternités publiques comme la nôtre ne peuvent pas se produire, et en effet, c'est la première fois de ma vie que je vois ça.

Une fois les bébés restitués, pour lever définitivement le doute, la maternité propose au moment d'effectuer des tests ADN.

Et maintenant, vous êtes vraiment certaines que c'est le vôtre? Certaines, on verra bien, on va faire des tests, mais certaines, à 99% oui, je suis certaine.

C'est quand même remarqué dans les annales, vous ne trouvez pas, c'est quand même une sacré méchantenture qui nous arrive là.

Et les tests ADN, finalement, rassureront les deux mamans.

Je ne suis pas d'accord, c'est un royaume, un filou, mais voyez-vous, malgré tout, oui, je l'adore, c'est mon amour, mon trésor, oui, je l'adore, oui, je l'adore, oui, je l'adore.

Pauline Esther, en 1990, avec une chanson qui fut un tube à l'époque, oui, je l'adore.

On de l'être à compte, Christophe On de l'Âte.

Madonna est un affiche du film de Warren Beatty, Dick Tracy, au côté de Warren Beatty lui-même et Ted Pacino.

Pour accompagner la sortie du film, l'instar a eu l'idée de sortir un album.

I am Breathless, qui rend hommage aux musiques des années 30 avec un premier single intitulé Vogue.

Au moment où ce titre fait son entrée au top 50, Madonna entreprend une tournée mondiale, la deuxième de sa carrière.

Titre de la tournée, The Blonde Ambition Tour, le tour de la blonde ambitieuse.

Et pour ce show XXL, Madonna s'est entourée des plus grands, à commencer par le couturier français Jean-Paul Gauthier.

Elle lui a demandé de créer ses tenues de scène, et comme il le raconte à Thierry Yardisson, il n'a pas hésité une minute.

Maintenant c'est Madonna, alors là changement de triple.

Le premier point commun, c'est d'abord que je suis un fan aussi bien-divéternaire que de Madonna, et après il m'a donné le numéro pour que je la joigne.

Et puis c'est vrai qu'elle a un frère avec elle qui est un peu à Madonna, c'est-à-dire qu'il la protège un peu.

Il la protège, il est là, il lui donne quelques avis comme ça, quelques touches, mais elle elle fait ce qu'elle veut.

Je dois dire quand même, c'est assez étonnant parce que c'est-elle, elle n'est absolument pas dirigée.

C'est-elle qui décide, qui dit ça, ça va, ça va pas, je veux ça, c'est-à-dire qui est produit par exemple son prochain tour.

Qu'est-ce qu'elle discutait Pognon, c'est-elle?

C'est-elle, c'est ça qui est assez incroyable, c'est une vraie business woman, quoi.

Elle est dure en affaire?

Elle est maligne, c'est-à-dire quand même.

Je vais te dire une chose, quand je l'ai fait, je me suis dit que si je gagne rien là-dessus, ça me plaît.

Et lors de cette interview, on apprend que Jean-Paul Gauthier a passé son dernier réveillon de Noël avec Madonna.

Elle est venue en France, te voir.

Elle est venue à Noël juste au fait de fin d'année, t'as passé le réveillon avec elle.

Voilà, et Warren Beatty, elle était pas là.

Elle l'a mis quand même.

Quand elle est faire les essayages, elle avait perdu 6 kilos.

Voilà, c'est ça, c'est-à-dire qu'elle faisait tout l'entraînement, et tout ce qu'il y a de génial quand même, c'est incroyable.

C'est qu'elle s'entraîne tous les jours.

Bon, ça c'était la préparation aussi de son show, et je crois que dans sa vie de tous les jours, elle est hyper, tu vois,

genre, Else Food, Pégétariel, Macrobiothique, même, de l'eau, ce n'est pas un martini de temps en temps.

Après cette tournée mondiale, la chanteuse a prévu trois dates en France à Paris-Bersie.

Et là aussi, la débauche de moyens est impressionnante.

La Madonna arrive en Europe après avoir rempli les stades américains pour le début de sa tournée mondiale.

Ce n'est plus du rock, c'est Hollywood sur scène, gigantesque et spectacle, en 15 tableaux, avec décor et costume.

L'arrivée de Madonna à Paris fait l'objet de nombreux commentaires, d'autant qu'elle ne donne aucune interview.

L'arrivée de Madonna, qui va se produire à Bersie, trois concerts exceptionnels.

Mardi, l'une après-dix et jeudi prochain.

La chanteuse n'a plus tenir sur la conférence de presse qui était prévue car elle souffre un peu de la gorge.

Elle arrivait de Suède où elle a sûrement pris froid.

Vous pourrez néanmoins la retrouver si vous êtes un fervent, admirateur,

tous les jours lorsqu'elle fera son jogging dans le Jardin des Tuileries.

Les fans tentent désespérément d'apercevoir Madonna dans le Jardin des Tuileries,

ou à son hôtel, tout proche, leur it. Mais sans succès.

On attend depuis ce matin et ça fait un peu long.

On commence à trouver le temps long et elle ne se monte même pas à la fenêtre. Dommage.

On court après tout, mais la vitesse qu'il y a avec Kevin,

il faut éviter les gardes du corps, prendre de vent, prendre la photo, c'est vraiment incroyable.

Mais c'est génial. C'est peut-être mieux qu'on concerne même.

C'est une autre sensation.

En quoi vous aimez Madonna?

De tout.

Elle est vraiment belle en plus.

Elle est super.

C'est la meilleure de tout.

Je l'aime depuis longtemps et je vais y aller vendredi, j'ai été contente.

Et qui vient s'asseoir face à la scène de Bercy?

Jean-Paul Cotier, évidemment.

Quand je suis ravi, content, satisfait, c'est comme si j'avais fait un merveilleux repas.

C'est mieux que ça. C'est une plaisanterie bien basse.

Non, c'est génial. Je crois vraiment, c'était un grand plaisir pour moi.

Et tout, puis là, à Paris, tout, c'était parfait.

Déjà, l'ambiance, la salle était quand même très chaude depuis le départ.

Bon, la tentée et tout.

C'est du cinéma, c'est du beau cinéma, c'est Abel Gant, c'est tout ça.

D'abord, là, elle parlait en français.

Et je dois dire que par exemple à Tokyo, elle disait trois mots de Japonais.

Mais d'abord, un très bon vocabulaire que je lui ai appris.

Je lui ai appris quelques mots comme ça.

Là, vous avez une déclaration d'amour à lui faire?

Madonna, je t'aime, je te veux, veux-tu de moi?

Alors j'attends la réponse maintenant.

La tournée se passe bien en France, un peu moins bien en Italie.

Car figurez-vous que l'entourage du pape juge son spectacle d'une vulgarité sans limites.

Peu importe, le blonde Ambition tour de Madonna est un immense succès.

C'était Madonna avec Vogue, la suite de notre exploration.

C'était Madonna avec Vogue, la suite de notre exploration de l'année 1990 dans le troisième épisode.

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Christophe Hondelatte voyage en 1990 ! Au programme du 2ème podcast : Le Prince Charles est un bras cassé, poignée de mains historique sous la Manche, des bébés échangés à la naissance et Jean-Paul Gaultier qui dessine les seins de Madonna.