Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1984

Europe 1 Europe 1 8/26/23 - 41m - PDF Transcript

J'explore pour vous les archives d'Europe 1 et voici l'épisode consacré à l'année 1984 au programme.

Paris sans-dessus-dessous, la valse des étoiles chez Michelin, le petit écran à l'heure du hip-hop et une jeune chanteuse assez prometteuse qui se prénomme Céline.

1984, on de la traconte sur Europe 1.

En 1984, Paris se métamorphose.

D'abord au mois de janvier, à Lavilette, on célèbre l'ouverture d'une salle de spectacles de 6000 places, le Zénith.

Charles Trédé et Jacques Higelin inaugurent le lieu en présence du président Mitterrand.

Expo à technologie, une charpente métallique de 18 mètres de haut, qu'en bloquent une double toile plastifiée, à l'intérieur ni manipilier, donc visibilité maximum pour 6000 spectateurs sur une scène de 600 m2.

Petit exploit administratif, aussi un an seulement entre la décision et la fin de la réalisation.

Au cours de l'inauguration officielle cet après-midi, Jacques Higelin a essuyé les plantes.

Sur la terre qu'au ciel t'es en l'air, amoureux.

Est-ce que vous êtes un président branché ? Employé, comme vous voudrez.

Ce que je vais dire, c'est que c'est le plaisir dans lequel je me sens unissant de ceux qui le transportent, lorsqu'elle est bonne.

On a entendu tout le chose dans celle-là comme dans les autres.

Il faut avoir les panouissements dans la connaissance de l'estumage, dans la maîtrise de sa voix.

Mais aussi je crois dans sa maturation personnelle et entendre traîner.

Et je n'en ai pas, ça vaut la peine. Je suis sûr que l'on est premier, parmi les dizaines et centaines de milliers qui viennent dans cette salle.

Un mois plus tard, en février, c'est au tour du Palais Omnisport de Paris-Bersi d'ouvrir ses portes.

Trois ans de travaux pour bâtir cette salle qui peut accueillir jusqu'à 20.300 spectateurs, c'est-à-dire trois fois plus que le Sénit.

Le Palais Omnisport de Paris-Bersi dans quelques années en dira le POPB.

C'est une énorme machine qui restera dans l'histoire au même titre que Bobourg.

Une réalisation futuriste qui pourtant côtoie une des plus vieilles traditions de ce quartier parisien, le marché du vin.

Une réalisation futuriste est étonnante.

Les parois à l'extérieur du bâtiment ont été recouvertes de gazon, ce qui fait dire à certains que c'est un cache-misère.

Le revêtement gazonné dont on a tellement parlé est simplement un vêtement comme un autre.

Au lieu d'un tambéton ou un pierre, il est en gazon, mais il n'y a rien de caché là-dedans.

Oui, puis je crois qu'il y aurait aussi un souci que nous avions eu dès le départ de l'origine du concours.

Ce futur palais d'espoir devait s'insérer dans le grand parc de Bersi qui fera 12 hectares une fois qu'il sera terminé.

Nous avions un souci d'intégrer ce bâtiment dont les dimensions sont considérables,

280 mètres à sa base, 140 mètres dans sa petite dimension, 30 mètres de haut,

donc un bâtiment considérable, de l'intégrer dans le futur parc de Bersi.

En vérité, en 1984, c'est tout le quartier de Bersi qui est en cours de réhabilitation.

Il est même question de détruire la gare de Bersi, ainsi qu'un parc de logement pour y construire un opéra.

Mais ces travaux ne plaissent pas au riverain.

Ce que nous reprochons en priorité, c'est qu'il va nous chasser de nos maisons.

D'un quartier qui est populaire, et je crois un des derniers quartiers populaires de Paris,

nous pensons que l'opéra ne va de toute façon pas répondre aux besoins de tout un public.

Et il y a plusieurs salles qui sont inutilisées et qui vont être saccagées à notre avis

du fait de cet nouvel investissement qui est tellement, tellement énorme en période de crise qu'on en est bouleversé.

Malgré les protestations, le maire de Paris Jacques Chirac donne son feu vert.

Pour rassurer tout le monde, une exposition présente le projet.

Comme toujours, dans ces sortes d'enquêtes publiques, les opinions des visiteurs sont très divergentes.

Elles vont de l'enthousiasme au rejet, ou tout au moins au scepticisme.

Vous habitez le quartier, madame ?

Oui, oui, j'habite le quartier de Mont-Saint-François.

Et vous êtes pour ou contre l'opéra de la Bastille ?

Tout à fait pour.

Tout à fait pour.

Vous avez des raisons particulières ?

J'aime beaucoup l'opéra.

Dans la situation actuelle, j'ai vraiment beaucoup de difficultés pour y aller.

Je trouve que c'est très bien.

Je suis pour la musique, pour la plus grande ombre.

Je ne pense pas que ce soit le meilleur programme pour atteindre ce but.

Parfois aussi, sur le registre aux verruisiteurs, c'est l'humour qui l'emporte.

Comme le trait de cet habitant du XIIe, construisez déjà, si ça ne nous plaît pas, on fera comme en 1789.

En cette année 1984, pour construire dans Paris, il faut d'abord détruire.

Prochain sur la liste, l'emblématique hôtel du Nord, décor du film du même nom, avec Arlétie.

Et Arlétie est la première à déplorer cette destruction.

Les gens pensaient devant hôtel du Nord comme ils pensaient devant hôtel du PLM.

C'était surtout en souvenir du célèbre film.

Je l'adorais pas spécialement hôtel du Nord.

Mais étant donné, universelment connu, c'était par ça.

Alors j'étais frappée qu'on puisse démolir cet hôtel-là.

J'ai été très frappée surtout parce que ça fait partie du patrimoine de Paris.

C'est un peu la tour Eiffel.

Que représentait-il l'Hôtel du Nord pour vous ?

Ça me rappelle l'Hôtel du Nord, le film.

Mais les gens ignorent.

Alors on dit bien Hôtel du Nord, mais c'est un livre.

Hôtel du Nord, il a eu je ne sais quel prix du reste.

Je pense que ça va faire lire Hôtel du Nord de M. Jean-David.

Enfin, sans Hôtel du Nord de M. Jean-David, il n'y aurait pas eu l'Hôtel du Nord.

Mais finalement, les riverains se mobilisent et ils obtiennent gain de cause.

L'Hôtel du Nord sera même classé monument historique.

Et lors, il devient un touche-âme.

C'est aussi le cas d'ailleurs de l'ancienne gare d'Orsay.

Avec l'électrification des lignes, les trains salongères et l'immense gare d'Orsay

auquel pourtant trop court fut des lores inutilisables sauf par les trains de banlieue.

Symbol de la civilisation industrielle, elle fut classée en 1973,

juste après le massacre des pavillons de Baltard.

C'est décidé, la gare d'Orsay va être transformée en musée.

Début des travaux au octobre 1983, avec 12 cents ouvriers

pour restaurer les charpentes et les verrières, recréer les stucs et les stafes.

Le Musée d'Orsay, ce sera les collections nationales françaises

pour toute la période comprise entre 1850 et 1907-1908.

Donc une très grande tranche d'art,

comprenant des peintures, des sculptures, des objets, des photographies,

par exemple pour la peinture du jeu de paume qui vient intégralement bien sûr des impressionnistes,

les postes impressionnistes qu'on peut voir actuellement au palais de Tokyo,

des tabaux du loup, par exemple Courbet, l'École de Barbizon,

Milet sont actuellement loups, les hauts Carpeaux pour la sculpture,

mais il y a des zones entières, c'est pas qu'ils ne sont pas couverts par les collections.

Le Musée d'Orsay

Le Musée d'Orsay

Le Musée d'Orsay

C'était Scorpion avec Still Loving You,

le groupe allemand qui sera le premier

à se produire au palais Omnisport de Paris-Bersi

en février 1984.

En 1984, l'homme que vous allez entendre, Gérard Pabiot,

se définit lui-même comme spécialiste des opinions de rue.

Et en ce mois de janvier 1984,

il décide de sonder la rue sur les spécialités culinaires.

Si les Français manquent un peu de connaissance,

en revanche, ils ont de l'humour.

Qu'est-ce qu'une jardinière de légumes ?

C'est une âme qui cultive son jardin et il y a uniquement de légumes.

Alors, c'est via dommage qu'elle ne fasse pas de fleurs.

Qu'est-ce que le vol au vent ?

C'est une sorte de lettre à plainte qu'on se jette avec le vent d'une montagne.

Pour faire un roue, à votre avis ?

Je vous le dis, il faut un mélange de l'homme qui est brun avec la femme blonde.

Et ça fait un roue.

Qu'appelles-t-on Mollé, Mi Mollé ?

Mi Mollé, c'est ça, ça met un demi-jambe, demi...

Ça vient à la moitié du Mollé, c'est ce qui arrive à peu près ici, comme ça, la moitié du Mollé.

Mi Ba, c'est ce qui vient juste sous le genou.

Et la Soquette, c'est ce qui vient à la cheville.

Vos marangots, est-ce que ça vous dit quelque chose ?

Bon, c'est une victoire de Napoléon.

La située, ça se trouve dans le nord de l'Europe.

La béchamel, ça vous dit quelque chose ?

Je ne connais pas du tout. Je ne fréquente pas ce milieu-là.

Quel milieu ?

L'église, tout ça.

Un abeil qui a peut-être créé quelque chose, qui a rapport avec la religion, c'est tout ce que je peux vous dire.

Je ne connais pas la béchamel, pas plus que... Non, non.

En 1984, comme tous les ans, le guide Michelin rend son vernet.

Et comme tous les ans, il y a des gagnants et il y a des perdants.

Perdant, par exemple, le chef René Lacer, qui perd sa troisième étoile 22 ans après l'avoir conquise.

Le responsable du guide, André Trichours, en explique.

Lacer reste probablement un des tout premiers restaurants de Paris.

En ce qui concerne son décor, son service, le cadre, l'ambiance.

Je crois que rien n'a changé chez Lacer.

Nous avons apporté une nuance en ce qui concerne la cuisine, en mettant que deux étoiles de bonne table au lieu de trois.

C'est là, évidemment, que se situe le crime de l'aise majesté.

Lacer perd donc sa troisième étoile, mais de jeunes chefs comme Meunot ou Robuchon la décroche.

Jeunel Robuchon et Marc Meunot sont bien les deux prototypes de la cuisine d'aujourd'hui.

Ils ont mis au sommet une richesse de notre cuisine nationale que nous n'avions pas vue jusqu'à maintenant.

C'est à la fois la tradition et le bout du jour.

Riche en saveur, en légèreté, en délicatesse.

Si Meunot a mis 12 ans à obtenir ses trois étoiles pour son établissement de Vesley en Bourgogne,

l'ascension de Robuchon est fulgurante.

Son restaurant parisien obtient trois étoiles en trois ans.

Écoutez, j'ai commencé à 15 ans sur le tas à Poitiers.

Je suis originaire du Poitou et qui n'est peut-être pas une ville très connue sur le plan gastronomique,

mais pourtant où il y a des produits magnifiques.

Et après, j'ai fait un peu le tour de France.

C'est un métier où il faut beaucoup circuler pour apprendre.

Je suis passé par Dignard, Contrecseville et Daudville pour finir à Paris,

parce que c'est à Paris où on trouve toutes les cuisines.

Je suis un peu chauvin, c'est peut-être la meilleure cuisine en France.

Et dans la foulée de ces trois étoiles, en mars 1984,

le chef Robuchon est l'invité de Jean-Pierrelle Cabache sur Europe.

Et c'est un régal que de l'écouter par les cuisines.

Déjà, on avante surtout en fonction des saisons,

mais en premier lieu, je crois que ça se passe dans la tête.

À n'importe quel moment, on réfléchit à un plat, un produit,

on réfléchit avec lequel ça peut se marier,

et puis on l'essaye.

Des fois, il y a des surprises désagréables,

et puis des fois, ça réussit très bien.

Vous êtes le premier à tester vos créations ?

Oui, bien sûr, parce que je suis le premier à les réaliser.

Mais est-ce qu'il vaut pas mieux un palais extérieur votre femme, par exemple, ou un ami ?

Oui, c'est sûr. Je l'ai fait goûter après des amis,

ou même avec des clients, comme je disais,

il y a une certaine complicité qui se produit avec le client,

mais je crois que nous, professionnels,

on a un palais qui est beaucoup plus développé,

qui est très développé,

et notre palais, enfin, ce qui me concerne,

compte en premier, et après, j'attends le goût.

Parce qu'il y a certains plats,

et vous savez qu'on fait, au début, on ne plaise pas,

et puis dans les années, deux, trois ans après,

qui sont des classiques et que d'autres imitent.

Donnez-moi vos spécialités,

ou quelques-unes vos spécialités.

Faites-nous saliver un peu.

Non, mais je ne sais pas.

En ce moment, c'est la saison des truffes.

On fait des raviolis d'angostines au jus de truffes.

Bon, il y a le roti d'agneau en coute de sel,

c'est à l'époque des agnaux nouveaux,

donc c'est des agnaux qui sont cuites dans le sel,

et ça rappelle un petit peu les agnaux du presse-allée,

et c'est là qu'on parlait tout à l'heure des herbes dans la cuisine,

où on met beaucoup d'aromates dedans.

Est-ce qu'il y a un style robuchon ?

Je pense qu'il y a un style robuchon.

Comment vous le définissez ?

Oui, on personnalise chacun sa cuisine.

Je dirais que c'est une cuisine moderne,

qui correspond au goût du jour.

Oui, non, mais ce n'est pas assez précis.

Qu'est-ce qui fait la signature robuchon, d'après vous ?

Je ne sais pas, c'est une cuisine qui est personnalisée.

Quand je fais la cuisine, d'abord, je la fais à mon goût personnel,

c'est une cuisine qui me plaît à moi,

alors disons que mes goûts doivent plaire à la clientèle.

Et jusqu'à quand vous ferez la cuisine ?

On ne se laisse pas ?

Jusqu'à maintenant, non, mais c'est un métier qui est difficile,

très dur et très prenant,

parce qu'on commence très tôt le matin,

on finit très tard le soir,

tant que la santé le permettra, je pense que je le ferai.

Loël Robuchon restera le chef étoilé les plus distincts

dans le monde, puisqu'à travers tous ces restaurants,

il cumulera 40 étoiles au Michelin.

...

...

...

...

C'était Chris de Burg en 1984,

avec High on Emotion.

On de la traquante,

Chris de fond de latte.

Le dimanche 15 janvier 1984,

le hip hop débarque à la télé française,

à 14h20 sur TF1.

...

L'émission HIP HOP de TF1,

encore chaîne publique,

est entièrement dédiée à cette nouvelle culture.

C'est une ovenie télévisuelle,

de 14 minutes seulement.

Le studio est composé de murs couverts de graffitis,

et la présentation est assurée par un DJ parisien Sydney.

...

L'idée de cette émission vient de la directrice des programmes de TF1,

Marie-France Brière, une ancienne d'European.

Et ça marche tout de suite.

DJ Sydney devient d'une star.

Je crois que la première chose qui me marque le plus,

c'est surtout de devenir célèbre du jour au lendemain,

après la première diffusion, le 14 janvier 1984,

et le fait de me retrouver dans un médium,

je ne connais pas du tout, qui était célibre de la télévision,

et le côté impulsif naturel que j'ai apporté,

parce que Marie-France Brière m'a poussé à me dire,

soit toi-même, fais ce que tu veux,

et c'est le côté carte blanche qu'on avait à l'époque,

qu'on n'avait plus maintenant,

parce qu'il y avait des compteurs,

donc je garde un immense souvenir très positif,

par rapport à ce que j'ai pu emmener,

ce que j'ai pu faire au sein de la télévision.

Chaque semaine, HIPHOP attire des millions de téléspectateurs.

C'est le programme de référence des cultures urbaines en France.

Oui, parce qu'on était dans un autre univers, on va dire,

cet ancien univers où il n'y avait que trois chaînes de télévision,

et donc les gens, forcément, on avait forcément le dimanche,

un auditoire beaucoup plus large que maintenant,

puisqu'il y a maintenant internet et tout ça,

que les jeunes se focalisaient à l'époque

que sur trois chaînes de télévision,

pas les jeunes seulement, mais les parents.

La télévision était le seul inquisiteur au sein des familles,

surtout le dimanche après Starkey Edge, à cette époque.

Donc forcément, ça fait un des faits de gros chocs,

en même temps positifs, mais en même temps,

qui fait un petit peu peur au début,

parce qu'on s'habitue après maintenant,

mais c'était magnifique, c'est une période incroyable, on va dire.

HIPHOP est la première émission de télé au monde

consacrée à la culture hip-hop.

Même au traitement antique, on n'y avait jamais pensé.

Du coup, les artistes américains, qu'ils soient ou non rappeurs,

font le forcing pour venir sur le plateau.

A commencer par Madonna, qui vient y présenter son premier single.

Madonna, tu es ici en vacances ?

Je vais chanter, mais je ne suis pas là pour chanter.

A la famille française, en plus,

elle connaissait la fente de ce qu'elle était enseignement danseuse

de Patrick Irnandaise, donc elle voyageait.

C'est quelqu'un qui avait envie, justement,

forcément de venir sur l'aide, mais d'en faire son métier.

Forcément, d'une pierre de coups.

Quand on connaissait tous les DJs, les danseurs de cette époque,

les branchés, comme on dit, c'est-à-dire,

il y a une émission, je voudrais rentrer dedans,

donc elle est venue lui demander.

Ces amis ne sont pas venus lui demander aussi.

Il n'y a aucun problème, elle n'était pas connue du tout,

mais comme si elle faisait partie de cette équipe,

elle se croût cette bande qu'on prétendait nous-mêmes aussi en France.

En 1984, être invité à HIP, à Choper,

c'est Chébran.

Chez quoi ?

Êtes-vous Chébran, madame ?

Chez qui ?

Chez Bran.

Qui c'est, ce personnage ?

Qui dans ?

Chez Bran.

Comment ?

Chez Bran.

On n'est pas Chebran, en tout cas ?

Non, je ne connais pas.

Qui c'est ?

Vous ne connaissez pas qui ?

Chez Bran.

Je ne vois pas qui c'est.

Votre trip, à vous, c'est quoi, madame ?

C'est 20 blancs et tomates.

Et pour vous, votre trip, madame ?

À toutes les sauces.

Créios, qu'est-ce que ça peut vouloir dire ?

Ça veut dire qu'il y a de la crée.

Dans les eaux, dans les...

Voilà.

Dans les eaux.

Dans les eaux, dans les eaux, dans les eaux.

Eux à eu.

Dans les eaux, eux à eu.

Alors, crégnose, c'est donc...

C'est crégnose, c'est donc qu'il y a du calcaire,

dans les eaux.

Voilà.

Est-ce que vous seriez pour lâcher les baskets ?

Oui, monsieur.

Oui, pour moi, oui, oui, personnellement, oui.

Oui, est-ce que sont les baskets ?

Les baskets, oui, est-ce que c'est ?

Oui.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est des femmes de Marie Basque, c'est-ce que c'est ?

Et alors, vous seriez pour les lâcher les baskets ?

Oui, oui, personnellement.

Moi, je crois que quand même, c'est pas...

Je savais, pour moi, oui, oui, oui.

Oui, quoi ?

De les relâcher.

Les relâcher d'eux ?

Il y a des prisons, c'est-à-dire en prison.

Si vous deviez me donner la définition du babacoule,

qu'est-ce que c'est le babacoule ?

Dans quel domaine, déjà ?

Dans la pâtisserie.

C'est une pâtisserie.

On délaie de la farine avec du lait, du beurre.

Et pourquoi babacoule ?

Babacoule, parce qu'il est arrosé de rame.

De rame ou de crème anglaise.

Qu'est-ce que ça représente faire la manche, à votre avis ?

C'était une grande traversée.

Pour la faire...

Vous le feriez pas la manche, ou même ?

Non, je n'en ferais pas.

Pourquoi ?

Je ne sais pas nager.

...

Street dance, street dance.

Street dance, street dance.

Street dance, street dance.

Oh, why ?

Street dance, street dance.

Street dance, street dance.

C'était Break Machine avec Street Dance en 1984.

En 1984, l'écrivain Jean-Edernalier annonce qu'il a des révélations à faire.

Si vous ne m'avez pas vu pendant un mois,

ce n'est pas parce que je vous abandonnais.

Je m'apprêtais à revenir et en force

avec ce portrait en pied et en cap du président de la République

que je viens d'achever et qui paraîtra dans un mois.

En effet, je dis des choses qui ne se disent pas habituellement,

car je veux la transparence.

La démocratie, c'est la transparence.

Et la nation prouve qu'elle est véritablement démocratique

quand par des scandales qu'il éclabousse,

au lieu de s'obsturcir, elle retrouve sa transparence.

Ainsi, un monde totalitaire, c'est un monde où on n'informe pas.

C'est une sorte d'immense jour de France.

Avec tout le monde, il est beau, il est gentil,

des carolinos monacris, des mariages officiels,

des routiers sont sympas pour une fois, et tout et tout.

Édernalier s'apprête donc à révéler dans un livre

des secrets du président Mitterrand.

Un mois plus tard, il vient expliquer qu'on lui a demandé

de renoncer des pressions directement venues,

dit-il, de l'entourage de Mitterrand.

C'est sur cette demande de l'Elysée que j'acceptais

d'entamer des discussions.

Je me soumettais, je m'inclinais.

Victimes de pression, comme on dit bien justement,

inavouables, répétées, j'acceptais dans un pays

où la liberté semble baisser lentement,

insidieusement, de renoncer.

Eh bien, je reviens sur ma décision.

Je souffrirais trop de renoncer à mon œuvre,

et désormais, je me sentirais moins sale.

Et puis, je publie, parce qu'un digné

de voir son chef trahir le peuple de gauche,

il faut au moins que dans le grand silence

des intellectuels, une voix s'élève.

Jean Édernalier, dès qu'il ne veut pas renoncer,

mais pourtant aucun livre signé de sa plume

ne sort cette année-là.

Il faudra attendre 10 ans, 1994,

pour que Paris Match révèle le secret de François Mitterrand,

c'est-à-dire l'existence de Mazarin, sa fille cachée.

Cette même année, 1984, un tribunal suisse

condamne le ravisseur de la fille de Frédéric D'Art,

le père de Saint-Antonio.

Il le condamne à 18 ans de prison,

et trois semaines plus tard,

Frédéric D'Art est chez Jean-Pierre-El-Cabache,

sur Europe.

Dans une aventure pareille, de bout en bout,

on est perdant.

C'est-à-dire que, d'abord, vous vivez l'horreur,

l'horreur de la chose, en elle-même.

Ensuite, vous vivez toute l'instruction.

La reconstitution.

La reconstitution, tout ça, c'est épouvantable,

ça vous laisse macérer dans le drame.

Et puis enfin, pour couronner le tout,

vous vivez le procès d'acises.

Et quand ce procès, où tout est évoqué,

où les reconstitutions sont faites,

vous vous sentez plus ou moins l'ambeau,

le coup près tombe, si j'ose parler,

à propos d'assises, le coup près tombe,

18 ans, et vous regardez un mec,

et vous vous dites, ce type, il est venu finir sa vie

dans la chambre de ma fille.

Il est venu morfler 18 ans, il avait 48 ans,

il est venu achever son destin chez moi,

et quelque chose vous prend,

et vous avez les larmes aux yeux,

et vous savez pas où elle est.

J'étais tituban, sortant des assises.

Tituban, parce que c'est lui,

Frédéric D'Art, qui est allé témoigner

seul au procès.

Sa fille adolescente en a été incapable.

Et Frédéric D'Art, qui a tellement écrit d'histoire,

de flics, de procès tribunal,

comment vous êtes-vous ressentis devant,

à la barre, à la barre, et dans un tribunal ?

Vous savez, on est en état second à ce moment-là.

Je vous passe sur les appréhensions,

parce qu'il y a quelque chose venir devant des jurés

pour raconter une histoire, c'est quelque part se plaindre un peu.

Et c'est toujours très déplaisant d'être un plaignant.

Vraiment, le mot plaignant, de venir déposer,

à raconter la vérité, et quel que soit le sentiment

que vous pouvez prouver,

cette espèce de besoin de justice que vous avez.

Et vous le faites,

parce que vous vous dites que quelque part,

vous rétablissez quelque chose,

vous rétablissez un équilibre qui a été rompu

à cause d'un homme.

C'est ça, vous contribuez aussi à la justice.

On contribue à la justice.

À l'issue du procès, Frédéric Dharanon,

ce qu'il renonce à demander des dommages à intérêt,

parce qu'il ne veut rien, dit-il, recevoir du ravisseur.

Je ne veux pas, jamais, toucher un sous,

parce que cet homme a fait une sale prie.

Mais vous, vous lui avez pardonné ?

Il m'a pas dit pas de lui pardonner,

ça s'exprime pas en termes de pardon,

parce que c'est pas moi qui suis lésé,

c'est ma fille qui a été lésée,

c'est ma femme, c'est toute une famille,

mais tout ce que je peux dire, je l'ai dit à la barre,

je suis sans haine.

Et vous dites, personne n'est mort dans cette aventure,

mais quelque chose, si.

Oui, alors ce quelque chose, je m'explique,

le quelque chose qui est mort, c'était la joie de vivre avant.

Une joie de vivre dont on n'était pas peut-être conscient,

mais mais qui n'est plus.

Vous leur trouverez ?

Je l'espère, je l'espère, mais je n'en suis pas sûr.

Et je crois que de même que Josephine

aura paraît-il toujours des séquelles

de cette chose-là,

il y aura toujours quelque part,

au cours de sa vie, des nuits

où elle s'est éveillée en sursaut,

en rêvant quelqu'un mais elle vient,

sans part et d'elle,

qu'un homme en cagoule vient avec du chloroforme,

sans part et d'elle,

et bien, je ne pourrais jamais oublier le moment

où j'ai trouvé son lit vide et tâché de sang.

...

...

...

...

C'était Phil Collins avec Against All Odds,

chanson qu'il a écrit et composé

pour le film du même nom

et pour laquelle il a reçu le Grammy award

du meilleur chanteur pop

en 1984.

On de l'être à compte,

Christophe Ondelat.

...

Le 21 avril 1984,

Michel Drucker reçoit sur or en peint

une jeune chanteuse québécoise

de saison

qui s'appelle Celine Dion.

Ah, nous allons maintenant retrouver

quelqu'un pour lequel j'ai un faible

et un gros faible.

Déjà j'ai un faible pour les québécoises en général

mais pour elle en particulier,

parce que c'est la plus jeune de la nouvelle vague

et puis à chante très bien.

Celine Dion.

...

...

En cette année 1984,

la jeune Celine est venue présenter

en France son deuxième album

Les chemins de ma maison

dont le titre phare s'intitule

Mon ami m'a quitté.

...

...

...

...

...

...

Mon ami m'a quitté.

Céline, en tenue estivale,

une québécoise en tenue estivale à Paris.

C'est l'été chez nous.

C'est l'été.

Les magnifiques bateaux qui ont quitté

Saint-Malo pour le Québec pour célébrer

la découverte du Canada par Jacques Cartier.

450 ans, sont partis sans vous?

Ils sont partis sans moi et m'ont oublié.

Je suis content d'être ici par exemple,

content de faire votre émission surtout.

Mais moi je vous crois dans le quartier souvent,

l'autre jour je vous ai vu,

elle est complètement parisienne maintenant.

Absolument.

Mais vous savez que Celine Dion,

vous êtes en France depuis combien de temps maintenant?

Vous avez fait la navette?

Oui, je suis reparti au Québec, je suis revenu.

Vous avez eu le temps de vous promener un petit peu en France?

Pas vraiment.

Vous connaissez que Paris?

Je voyage un peu, c'est sûr, je fais un peu de promotion

un petit peu partout, j'essaye.

Mais j'ai pas eu la chance de visiter vraiment.

Si vous trouvez le temps, comme il fait très très bon,

ce moment vous devriez faire prendre une voiture.

Votre maman est toujours là?

Ma mère est à l'hôtel présentement.

Elle est en train de faire les valises.

Parce que tout à l'heure je pars pour Cannes

pour participer au Gala de la MIP.

Le MIP TV.

Le marché international et programme de télévision.

Eh bien très bien.

Et là je dois vous dire, par exemple,

j'ai un petit peu nerveuse.

Vous êtes nerveuse?

Non, je suis nerveuse parce que

je dois vous dire, mon imprès sérieux

qui est entré tout à l'hier soir,

c'est l'impresse sérieux de Patrick Sébastien.

Oui.

Et on s'est rencontrés.

Rien à voir avec la passareille de Patrick Sébastien,

c'est pas le même, oui.

Sébastien?

Oui, j'ai compris.

Et vous allez faire l'émission?

Non, pas tout à fait.

C'est que je l'ai rencontré sur l'émission.

J'ai trouvé très gentil.

Et présentement, mon impresse sérieux est en train

de finaliser.

Présentement, je reste posé de faire le limpien.

Oui.

C'est un beau cadeau parce que Sébastien,

vous imaginez pas la popularité qu'a Sébastien

chez nous en ce moment?

J'espère, en tout cas, d'affaire.

Une tournée, en tout cas, je l'espère.

Et après l'Olympia,

Céline Dion suit Patrick Sébastien

au corps d'une tournée dans toute la France.

Qui tu chantes, qui tu aimes chanter?

En dehors de ce que tu chantes, toi?

J'aime beaucoup Jean-Jacques Goldman.

Ah, elle craque complètement.

Oh, c'est pour Michael Jackson.

Goldman marche très fort, donc,

là-bas, si je comprends bien, on connaît.

D'accord, avec ça, ça marche bien, en tout cas.

Quelle chanson? La musique?

J'irai au bout de mes rêves

Même si le tombre est seul

Ça marche bien.

Qui d'autre? Mireille Mathieu?

Oh Mireille Mathieu, Nanna Muscourie.

Oui.

Ça marche bien aussi.

Comment il s'appelle la chanteuse, là?

Afrika

J'ai envie de rejoindre

J'ai envie de rejoindre

Céline Dion ne quittera plus jamais

le coeur des Français

et Jean-Jacques Goldman

lui écrira même certains de ses plus grands succès.

Quand il vient me chercher

Quand il vient me chercher

Il me vient me parler

Des choses qu'il a vu

du chemin qu'il a fait

et de tous ses projets

Je crois pourtant qu'il est seul

et qu'il voit d'autres vies

et qu'il voit d'autres vies

Je ne sais pas ce qu'elle veut

Ni les phrases qu'il dit

Ni les phrases qu'il dit

Je ne sais pas

où je suis

quelque part dans sa vie

Si je compte aujourd'hui

vu qu'une autre pour lui

Il est si près de moi

Pourtant je ne sais pas

quand on l'aumait

Il a l'air d'hésiter

entre une histoire d'amour

ou d'un métier

Et je suis comme une île

en mer d'océan

On dirait que mon coeur

est trop grand

D'amour ou d'un métier

D'amour ou d'un métier

D'amour ou d'un métier

D'amour ou d'un métier

D'amour ou d'un métier

C'était Céline Dion avec

D'amour ou d'un métier

un titre qu'elle interprète en 1984

sur la scène de l'Olympia

en première partie donc

de Patrick Sébastien

Ainsi se termine cet épisode

consacré à l'année 1984

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consacré à d'autres années

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1984 en puisant dans les archives d'Europe 1.