Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1981 - 2/5

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Un œil dans la nuit, c'est le nouveau thriller de Bernard Minier,

un réalisateur de films d'horreur retiré dans ses montagnes,

un meurtre abominable.

Et si ce crime trouvait sa source dans un film maudit,

pour Martin Cervaz, sans doute la plus grande enquête de sa carrière.

Un œil dans la nuit de Bernard Minier, un livre XO.

Voici le deuxième épisode de ma série consacrée à l'année 1981.

Homanu, l'arrestation de l'éventreur du Yorkshire,

du rifi-fi chez Robert U,

le monde de l'Ovalie aux Anges,

et des vedettes qui s'offrent aux enchères.

En janvier 1981,

la presse britannique annonce que l'éventreur du Yorkshire a été arrêté.

L'un des faits d'hiver les plus étonnants de ces dernières années,

ce serait donc à chever vendredi soir dernier

par l'arrestation de l'homme le plus tranquille de Bradford au nord de l'Angleterre.

Cet homme tranquille ne serait autre que l'éventreur du Yorkshire.

Peter Sutcliffe, 35 ans, marié, sans enfant,

ne s'était jamais fait remarquer.

Il menait une vie des plus calmes auprès de sa femme qu'il adorait,

et entourait par des amis qui l'estimaient.

Peter, cette clif est soupçonnée d'avoir tué 13 femmes,

essentiellement des prostituées.

Mais à ce stade de l'enquête,

un seul de ces meurtres lui est vraiment amusable.

Mais la presse britannique n'a pas pour autant de scrupules

et elle le condamne d'avance pour la totalité des crimes.

Seul le Times reste prudent.

Peu après 19 heures hier soir,

Peter Sutcliffe, le visage caché par une couverture,

sortait du tribunal de Dewsbury

après avoir été inculpé du meurtre de Jacqueline Hill, 20 ans.

La dernière des 13 victimes attribuée à l'éventreur du Yorkshire.

D'hors, une foule de 2000 personnes, massées devant le tribunal,

accueillaient le prévenu avec des cris de mort.

C'est finalement une enquête de routine qui semble-t-il

à mit fin à la triste carrière de ce nouveau Jacqueline ventreur.

De Bobbys, le sergent King et le Constable Heights

interpeller vendredi soir dans le quartier chaud de Sheffield,

le conducteur d'une rover sensationnement.

Celui-ci est en compagnie d'une jeune prostituée,

mais les plaques d'immatriculation du véhicule

ne correspondent pas à sa carte grise.

L'homme et la femme sont alors conduits sans résistance au commissariat.

Or, dans le Yorkshire, tout prévenu,

même ayant commis une infraction minimum,

est systématiquement interrogé par les détectives

chargés de la capture de l'éventreur.

Peu de temps après, les policiers devaient découvrir,

près de la voiture, un marteau et un couteau,

du type de ceux utilisés par le sadique.

L'arrestation de Peter Sutcliffe, et surtout sa condamnation par la presse,

oblige les autorités anglaises à rappeler le principe de la présomption d'innocence.

Tout accusé et présumé innocent jusqu'à ce qu'il était reconnu coupable,

ce principe élémentaire du droit a été rappelé aujourd'hui

par le conseiller juridique de la couronne britannique.

Il reprochait à la presse d'avoir désigné William Sutcliffe

comme l'éventreur du Yorkshire,

alors que l'enquête est en cours et que sa culpabilité n'est toujours pas établie.

Les journalistes de leur côté rejettent la responsabilité sur la police,

qui le jour même de l'arrestation avait traité le suspect,

comme s'il s'agissait d'un coupable avéré.

La déclaration du conseiller juridique de la couronne britannique

a visiblement été entendue.

Du jour au lendemain, plus haut qu'un journal ne titre sur l'affaire.

Cela ne veut pas dire pour autant que l'on en parle plus.

Les britanniques ont toujours été très friands des histoires d'horreur,

et Jack, l'éventreur, continuera longtemps à les alimenter.

Que ce soit à Litz, autour de ce terrain vague,

où la dernière victime, Jacqueline Hill, 20 ans, étudiante,

fut découverte le 17 novembre dernier.

L'équipe spéciale de la police, conduite par Jim Hobson,

poursuit ses investigations à la recherche du moindre indice,

car déjà des polémiques s'engagent pour savoir si Pette Sutcliffe,

le suspect arrêté vendredi soir, est aussi l'auteur des 12 autres meurtres.

Pour les milliers de femmes de la région de Litz,

il faudra attendre le procès pour savoir si le suspect arrêté est le bon ou le seul.

Pendant ce temps, l'enquête se poursuit,

et le faisceau d'indice semble se resserrer autour de Peter Sutcliffe.

Vérification de Scott Landyard, tout concorde.

La voie, le portrait robot dressé par 7 escapés,

les instruments habituels des crimes retrouvaient à proximité de la voiture.

Mieux encore, on s'aperçoit que Sutcliffe avait déjà été interrogé 3 fois,

puis relaxé dans le cadre de l'enquête.

Il reste un doute, mais le 20 février, on l'inculpe de tout.

Les 13 meurtres plus 7 agressions, et les policiers sont formels.

Ce routier est paisible et aimait de sa femme, professeur de poterie,

et dont la photo servait d'emblème à la société de transport qu'il employait,

eh bien ce routier est l'éventeur du Yorkshire.

D'ailleurs, depuis son arrestation, les agressions se sont arrêtées.

Mois de 4 mois après son arrestation,

Peter Sutcliffe est jugé à long.

En ce 20 9 avril 1981,

les Britanniques sont venus nombreux dans l'espoir d'assister au procès.

L'Aul Bayley, le célèbre palais de justice de Londres,

est littéralement en état de siège depuis le début de la matinée

pour le procès de la plus grande affaire criminelle du siècle en Grande-Bretagne.

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été prises en vue de la comparution en justice

de Peter Sutcliffe, l'homme que la police britannique

soupçonne d'être les venteurs de Yorkshire.

Sutcliffe, qui était en détention préventivaliste dans le nord du pays,

a été transpérée à Londres hier soir dans le plus grand secret.

Le camion blindé, abendu qu'elle se trouvait le détenu,

a utilisé un itinéraire particulièrement compliqué pour gagner la capitale

afin d'échapper à la fois aux journalistes

et pour prévenir tout risque d'attentat.

À l'aube ce matin, Sutcliffe a été transférée

d'une prison de haute sécurité de la glomération londonienne

à une des cellules situées sous la salle d'audience numéro 1.

En fin de matinée, il a été conduit dans le box des accusés séparés du reste de la salle

par des besses par voies vitrées.

En plus, il y a 82 journalistes à craïnité.

30 spectateurs sont autorisés à entrer, pas un de plus.

Le 1er jour du procès, c'est le 1er des 13 meurtres qui est jugée,

à un meurtre commis en 1975.

Ce jour-là, une jeune prostituée de Lise, Wilma Makan,

a été retrouvée morte près d'un parc de la ville atrocement mutilé.

Elle a été la première victime d'une série de 13 assassinats

et 7 tentatives de meurtre qui pendant 5 ans plongèrent

toute une région du centre de la Grande-Bretagne dans l'horreur et l'angoisse.

L'ombre, Antoine Merlino, AFP pour repas.

Mettait l'ouverture du procès,

Sudcliffe refuse de plaider coupable de meurtre avec préméditation.

A la question de Luissier qui lui demandait s'il plaidait coupable,

Sudcliffe a répondu d'une voix morne en récitant 13 fois la phrase inspirée par son avocat.

Pas coupable de meurtre, mais coupable d'homicide,

sans préméditation, en raison d'une responsabilité limitée.

En conséquence, a pris une arithmie d'audience qui a été consacrée essentiellement

à la lecture des chefs d'inculpation et du rapport des experts médicaux

soulignant les responsabilités mentales.

Sudcliffe, le juge, ajourné le procès jusqu'à margie prochain.

Cela devrait permettre aux autorités judiciaires de réexaminer l'ensemble de la procédure.

Suivant la loi britannique en effet, un prévenu plaidant coupable d'un meurtre,

mais sans préméditation,

devra être jugé par un jury de 12 citoyens tirés au sort.

Tout au long de l'audience, Sudcliffe vêtue d'un costume gris,

d'une chemise bleue à col ouvert,

à regarder fixement devant lui d'un air absent.

Il s'est penché une seule fois vers son avocat,

mais il a semblé totalement ignoré sa femme qui était assise non loin de lui,

le visage blême.

Sudcliffe est finalement reconnu coupable et il file en prison.

Mais 3 ans plus tard, il sera transféré dans un hôpital psychiatrique de haute sécurité

et diagnostiqué schizophrène par hanoïde.

Il est mort à l'âge de 74 ans.

Il est mort à l'âge de 74 ans.

Il est mort à l'âge de 74 ans.

Il est mort à l'âge de 74 ans.

Il est mort à l'âge de 74 ans.

Freddie Mercury et David Bowie en duo pour Under Pressure, c'est la première fois

que le groupe de Mercury, Queen, collabore avec un autre artiste, une collaboration qui

d'ailleurs a tourné en bataille d'égouts, au point que les deux artistes se sont demandés

si leur single était digne d'être publié et puis la maison de Disque à trancher, elle

a dit oui et dès la sortie, cette chanson a fait un tabac.

1980, on de la traconte sur Europe 1

A un peu plus de deux mois de l'élection présidentielle de 1981, en thème de Europe

en organisent un débat entre des jeunes de 20 ans et des personnalités françaises.

Le tournage doit se dérouler au palace, la boîte de nuit à la mode de la capitale.

Cette émission spéciale en forme d'audition publique sur le thème 20 ans, pourquoi faire,

30 jeunes gens seront confrontés à diverses personnalités concernés par les problèmes

de la jeunesse. Nous avons déjà présenté parmi les participants un couple de jeunes

agriculteurs, un ouvrier et puis je vous propose maintenant de faire mieux connaissance avec

une étudiante qui sera à l'indice sur notre plateau.

Violène Rusche, 20 ans, élève le 2e année d'école supérieure de commerce, une de

ses grandes écoles.

Est-ce que vous vous êtes au courant tout de même que vous êtes très privilégié?

Je n'aime pas tellement ce mot de privilégié, c'est sûr qu'on est appuyé, on est reconnu

par exemple quand on se présente avec un diplôme d'une grande école, c'est sûr

qu'il y a beaucoup de portes qui souffrent, mais il faut aussi, je crois, faire son petit

bonhomme de chemin, parce que ça nous aide à rentrer dans une entreprise d'avoir été

dans une grande école, mais après je crois que c'est la valeur de la personne qui fait

ce qu'elle devient quelque chose ou pas dans une entreprise.

Malgré son statut de privilégié, Violène a des choses à dire et elle compire les

exprimer le jour que je suis.

Ma principale revendication n'est pas en tant que jeune, mais en tant que femme. C'est-à-dire

que je signe qu'elle est actuelle dans notre société, bien qu'il y ait des progrès

de faits, les femmes ne sont toujours pas légales des hommes, surtout au niveau d'une

entreprise. Par exemple, pour l'embauche, les salaires sont moins des trigaux, enfin

dans beaucoup de société.

Parmi les personnalités invitées, on note la présence de Bernard Couchner, du footballeur

Henri-Michel, de Julien Clair, du patron de l'Oréal François Dalle, ou encore, dès

de mon maire, le secrétaire général de la SEV d'été.

Bonsoir, il est 20h37 et nous voici donc ensemble bruit du Foubon Montmartre à Paris.

Cette rue, vous la connaissez peut-être, c'est une des rues de Paris la nuit, et c'est

la rue du Palasse, 12 soirs européens et Antoine II vous propose une confrontation

très exceptionnelle. 20 ans, pourquoi faire, tout est prêt, on peut commencer.

Et c'est un jeune entrepreneur qui ouvre le pal.

Je m'appelle Fabien, j'ai 25 ans, je suis créateur d'entreprise.

Le problème que je ressens le plus profondément, c'est le manque de confiance entre les générations.

Et quand on est jeune, on est suspecte, et notamment suspecte de ne rien savoir faire,

et c'est un jugement qui est terrible, parce que superficiel, et qui nous mène nous les

jeunes dans l'impasse la plus totale, avec des difficultés absolument énormes à surmonter

pour sortir de là. La première personnalité prise à partir

par les jeunes, c'est François Dalle. En tant que patron d'une grande entreprise

française, il doit répondre du chômage des jeunes.

Alors, qu'est-ce que moi, en tant que chef d'entreprise, je peux proposer, je ne suis

pas d'un homme politique, je ne peux proposer que des choses que je ressens.

Alors d'abord, en face de ce million 600 000 chômeurs, il y a 20 millions de travailleurs,

dont un million de 100 000 entrepreneurs, et je dirais plutôt que ces 20 millions

de travailleurs, dont 21 millions de travailleurs, ont la responsabilité de ce chômage,

de 1 million 600 ou 1 million 700 000 personnes.

Est-ce qu'on pourrait parler un petit peu en plus en profondeur?

Allez-y, allez-y, je vous en prie.

Essayez d'un peu d'autres à l'enfoiré.

Je ne vous ferai pas donner l'exemple, on peut voir un peu comment vous faites chez

vous, si vous êtes favorable à l'emploi des jeunes, et si vous avez, par exemple,

beaucoup de chômeurs qui viennent spontanément vous voir, vous demandez de l'enfoiré,

si vous êtes plutôt, par exemple, si vous leur demandez une qualification, comme on

voit partout dans les annonces, d'accord, il peut ommer, mais avec des tas d'années

d'expériences, voire cinq ans minimum, d'où les problèmes de premier emploi.

Et également, le problème des femmes.

Attendez, je vais essayer de répondre, monsieur Dahl, maintenant.

Mais François Dahl n'aura pas le temps de répondre.

Des militants communistes présents dans le public surgissent.

Je ne sais pas à qui je dois répondre.

Vous pouvez répondre à tout le monde à la fois, parce que je ne sais pas comment

vous répondiez, monsieur Dahl.

Il faut savoir que là, vous êtes en train de vous présenter un type personnel, etc.,

mais vous êtes quand même quelqu'un qui est responsable de chômage.

Je sais, moi, que dans votre entreprise, vous faites 333 millions de francs de bénéfices,

soit 33 milliards d'anciens francs, ce qui fait, quand même, 11 millions de francs de bénéfices.

Je sais, je sais.

Je dois pas assez dérouler convenablement, jusqu'à la fin, que s'il y a un minimum

de calme, certes, on peut de temps en temps manifester quelque chose, et qu'il y a un

minimum de calme.

Et sans ça, vous n'entendrez rien, vous n'entendrez même pas François parler, alors.

Le problème plus, le problème est que vous le connaissez, c'est qu'un dialogue

s'il vous préférait, que ça soit, comme vous le souhaitez, c'est-à-dire, un petit

peu pagailleux.

Et pagailleux, bah ça le devient, en effet, des jeunes du public s'invitent même sur

le plateau.

Alors voici maintenant un garçon qui vient de la montagne, qui n'était pas du tout

prévu, qui vient de descendre, un barbu.

Je veux dire que la plus grande organisation, ça dit qu'elle ne pense, et je voudrais pouvoir

dire à certain nombre de choses.

Alors lui, il n'est pas prévu, hein, mes enfants.

Il vient de descendre sur le plateau.

Le seigneur, il y a des banderoles, nous avons des grandes banderoles, lui est descendu,

il ne fait pas partie des sélectionnés et les banderoles.

Qu'est-ce qu'il y a sur les banderoles? Eh bien, nous avons, si on les banderoles,

oui, c'est complètement, oh là là, écoute, nous crions, nous voulons vivre, nous crions

la liberté contre les bâtons.

Si les gens continuent à s'exprimer, antenne 2 préfère rendre l'antenne.

Bien, vous l'avez remarqué, il nous est impossible de continuer cette émission, Louis Berriot

nous demande donc de vous présenter ses excuses pour l'instant, donc voici pendant

10 minutes un court-métrage qui a pour titre l'écovisuel, nous vous tiendrons informer

de la suite du programme tout à l'heure.

Et sur Europa, idem, on remballe et on passe à autre chose.

Mais écoute, François, mais il me semble avoir entendu...

C'est fini, en ce qui concerne antenne 2, et bien il n'y a plus d'émission.

Carrément.

Carrément, alors je crois que nous, nous avions prévu un programme, alors je crois qu'on

a un programme de secours et c'est fini, fini parce que tout a volé.

Tu m'entends, Mimmy, là? Bon, apparemment, on n'a même plus de liaison avec Michel,

alors qu'on va écouter Téléphone et argent trop cher.

Pour tous ceux qui étaient présents au débat, cette intrusion de militants est dommageable.

Même le syndicaliste est de mon maire de la CFDT et de cette affiche.

Le commordeau communiste et ségétiste qui a interrompu brutalement l'émission, en

fait a d'abord coupé la parole aux jeunes, et en même temps je le crains pour les millions

de téléspectateurs jeunes qui attendaient cette émission, cela a plutôt aggravé

leur impression que la politique, c'était la politique politicienne, que les problèmes

débattus par les grandes organisations étaient des problèmes qui se situaient très loin

de leur préoccupation à eux, de chômage, d'emploi, etc.

C'est bien dommage et je crois que la seule façon de bien refaire maintenant ce serait

peut-être de recommencer cette émission.

Dès le lendemain de l'émission, Europa décide de convier certains jeunes sur son

antenne et eux non plus ne sont pas contents, pas contents de cette soirée qui s'est terminée

en jus de Bouddha.

Moi j'ai trouvé que cette réaction était vraiment politique et on n'était pas venus

pour faire un débat politique puisqu'on parlait du chômage c'était le problème

de tout le monde, on parlait pour tout le monde, on était les représentants de certaines

classes sociales, il y avait des lycéennes, tout le monde se comprenait, c'est ça qu'on

voulait et il y en a qui n'ont pas compris, c'était vraiment, je ne sais pas ce qu'ils

sont dans la tête, c'est ce qu'il faut dire mais on se défendait pour eux aussi.

Mais pas moi, moi je vous, vous l'aimez, confinons pour confinons, c'est moi que j'aime

ma conversation, vous voulez l'écart, restez pas, pas chez moi, moi j'aime sans

vous, sans disiment, confinons pour confinons, c'est moi que j'aime ma conversation, vous

l'aimez, confinons pour confinons, c'est moi que j'aime ma conversation, vous l'aimez,

confinons pour confinons, c'est moi que j'aime ma conversation, vous l'aimez, confinons

pour confinons, et savez-vous d'ailleurs comment on nomme le procédé utilisé par l'artiste,

le demi-vers qui débute par la même syllabe que la fin du demi-vers précédent, ça s'appelle

une Anna Diplose, en février 1981, à Montigny les Cormeilles, dans le Val-d'Oise, la municipalité

de Montigny a accusé un ouvrier marocain d'être un trafiquant de drogue et de fournir de la

drogue aux jeunes de la commune, la police a déclaré qu'elle n'avait aucun renseignement

de la commune, un dénommé Robert U, un maire qui a pris pour argent content cette dénonciation.

Et le maire donc, Robert U, prend la décision de distribuer des tracts pour appeler ses

concitoyens à manifester sous les fenêtres du soi-disant trafiquant de drogue, et tout

ça, sans preuve.

Aucune preuve solide, aucun témoignage précis, aucune plainte aux commissariats, ne viennent

étayer cette accusation d'autant plus grave qu'elle a été faite nommément et par voie

de tract.

Sur ce feuillet renaîté signé par les jeunesses communistes et distribué dans les boîtes

aux lettres de la commune, figurent un fac similé d'une lettre adressée au maire

M.

Robert U par l'une des habitantes de la cité de l'Espérance, on ilit ceci, M.

le maire, dans notre cité, nous avons un grand problème de drogue, je vous demande d'intervenir

chez M.

Kain, ça ne peut plus durer, j'ai un fils de 21 ans qui se ravitaille chez lui, la suite

du tract précise encore, qu'a fait la police face à ce trafiquant, nous communistes, nous

prenons nos responsabilités, venez nombreux manifester au rassemblement pour expulser

la drogue de Montigny, à signaler que le lieu de la manifestation n'est autre que

la rue ou habite cet travailleur marocain ouvrier honorablement connu et dont le nom

encore une fois est imprimé noir sur blanc.

Et le jour où j'ai alors dit, eh bien une centaine de personnes manifestent sous les

fenêtres du père de famille, en présence du maire, mais à cette manifestation de dénonciation

se mêlent aussi des partisans de la Ligue des droits de l'homme, qui dénoncent le procédé.

On n'a pas le droit de mettre un nom dans condamnation.

Je crois que de la même façon que la Ligue des droits de l'homme n'a pas accepté la

politique du boule de serre et a déposé plainte dans cette affaire où nous avons le même

type de pratique de délation et de racisme, la Ligue des droits de l'homme ne peut pas

rester sans agir et notamment sur le point judiciaire.

La presse est présente également, la femme du trafiquant présumé en profite pour faire

part de son incompréhension.

Madame K. ne comprend pas comment et qui a pu les dénoncer elle ou son mari comme trafiquant

de drogue.

Et moi je fais rien à personne, il y a les gens qui s'en contrèrent à moi, je ne

sais pas qui c'est qui l'a plus s'appelait, j'ai resté avec mes enfants tout un coup

il y a les journalistes, il y a des gens, est-ce qu'il y en a la drogue, est-ce que

tu vends de la drogue, je viens au fond moi.

Il faut savoir que cette dénonciation intervient alors que le maire, M. Robert Hu, a engagé

dans sa commune une campagne anti-drogue axée sur la vigilance.

Il est exact que Montigny a eu ses drogues, un garçon de 15 ans est mort d'overdose,

plusieurs autres adolescents ont dû être hospitalisés, mais à en croire les autorités

policières.

Le problème de la drogue dans cette commune de 18 000 habitants n'est ni plus ni moins

crucial que par tout ailleurs en bon lieu parisienne.

Cette affaire divise les habitants de Montigny et les Cormets.

Pour ce conseiller municipal par exemple, le procédé est tout simplement inacceptable.

C'est un procédé qui est totalement monstrueux, rien ne le justifié et il est inacceptable

que pour quelques raisons que ce soit, on met en œuvre des procédés qui ne peuvent

conduire qu'à une société fondée sur la délation et le cadriage idéologique.

Il suffit de rentrer dans la famille, ce que j'ai fait dès que j'ai vu le tract.

Au bout d'une demi-heure, on est convaincu de l'inanité et toutes les accusations.

Moi je crois qu'on est arrivé à un point qui est dépassé, personnellement je ne

pourrais plus siéger avec des gens qui sont comportés d'une manière aussi monstrueuse

et dès aujourd'hui, je demande la démission du maire obéu qui a suscité et qui s'est

associé à une manifestation de la haine fondée sur la délation.

Je demande à la démission des élus qui sont associés aussi à cette manifestation

et qui ont participé.

Ils se sont révélés indignes de la charge de représentants du peuple.

Quelques jours plus tard, le leader du Parti communiste français, Georges Marché, s'exprime

publiquement.

Mais le candidat à la présidentielle, s'il aborde le sujet de la lutte contre la drogue,

ne fait aucune référence rassurez-vous à l'affaire qui agit de Montigny.

Il y a deux comportements possibles dans cette affaire de la drogue.

Il y a le comportement qui est le nôtre, c'est le comportement courageux qui consiste

à engager fermement la lutte contre ce véritable drame que connaît en particulier la jeunesse.

Et il y a l'autre comportement que j'appelle le comportement lâche, celui qui vise à

cacher les choses, à terrer les choses, à laisser faire.

Vous avez vu devant vos yeux un jeune drogué? Vous avez vu ces locs humaines? Vous connaissez

les drames dans les familles où ça se pose? Maintenant, cette drogue, on la vend, on la

vend publiquement, on la vend publiquement dans les villes, dans les cités HLM, on

va la vendre à la sortie des lycées et, par malheur, certains de ces jeunes y ont

touché, alors après, quand on n'a plus d'argent nécessaire pour se procurer la drogue, alors

on passe facilement de la drogue aux vols et pourquoi pas du vol aux meurs.

A la tendance à montigner les cormeilles, les habitants semblent, malgré tout déçus,

des élus communistes.

Je suis contre les drogués.

Contre les drogués et contre les drogués?

Non, contre les gros bonnets de la drogue, pas contre les petits...

Est-ce que vous trouvez normal qu'on vienne désigner du doigt?

Ah non, je suis pas d'accord.

Je suis pas d'accord, pas du tout.

Comment ça aurait dû se passer alors normalement? Admettons, il n'y a pas de preuve pour

le moment, mais s'il y avait eu des preuves, comment ça aurait dû se passer en France?

La police, c'est la police, c'est l'IST, c'est pas quoi, enfin, c'est la police.

Vous estimez qu'un maire ne doit pas venir manifester?

Non, ils font ça au point de vue étoile, c'est tout, et ils vont se retourner contre eux.

C'est entre tes doigts, et puis ils me brûlent, me consummer pour toi, naître de fumée.

Quand tu es dans ce monde où t'iras votre entraîne, je me voudrais blonde comme une

Américaine, être douce et sage ou sucrée, t'emmener sur mon nuage de fumée.

L'amour, c'est comme une cigarette, ça brûle et ça monte à la tête.

Quand on ne peut plus s'en passer, tout ça s'envole en fumée.

L'amour, c'est comme une cigarette, ça flambe comme une allumette.

Ça pique les yeux, ça fait brûler et ça s'envole en fumée.

Je peux être française en robe bleue, anglaise si tu le veux,

ou être à la mente en bague d'ordée.

Ne crois pas que je mente, nous n'est que fumée.

L'amour, c'est comme une cigarette, ça flambe comme une allumette.

Ça pique les yeux, ça fait brûler et ça s'envole en fumée.

Sylvie Barton, avec l'amour, c'est comme une cigarette.

1981, on te l'attraque sur Europe 1.

Le 21 mars 1981, dans le cadre du tournoi des 5 nations à l'époque,

l'équipe de France de rugby se rentre à 8.9 pour affronter les armées.

C'est un jeu très ouvert où on va se retrousser les marches,

mais ça on en a l'habitude car les marches que nous avons gagnées jusqu'à maintenant,

avaient les marches retrouvées, avaient la technique, c'est vrai.

Tout à l'heure, je pense qu'on pourra allier l'un à l'autre pour le bien-fait de notre rugby

et on en aura alors l'image exacte des valeurs dont dispose cette équipe de France.

Quelle n'oublie pas que beaucoup de gens la regardent, que beaucoup d'éducateurs la regardent,

que beaucoup d'enfants la regardent et qu'elle pense quand même à leur donner une très bonne image,

l'image dont pourrait s'inspirer tout ceux qui veulent pratiquer ce jeu,

qui restent le plus beau jeu du monde.

Une victoire dans le temple du rugby serait synonyme de grand schlème pour la France.

Un exploit qu'elle n'a réalisé que deux fois dans toute son histoire.

Et c'est exactement ce qui se passe.

Les Français battent les Anglais 16 à 12.

Pour le monsieur rugby d'European, Pierre Albaladejo, c'est une prouesse.

Deux essais en première mi-temps, deux droits dans cette même première mi-temps.

Nous avons fait une carte en plein et ça je crois c'est joué intelligemment.

Non pas qu'avec le muscle mais aussi avec la tête.

L'écart est testé mince entre les deux équipes

et pourtant il y a une plus grande différence de classe entre la France et l'Angleterre.

Oui dans toutes les phases de jeu, on met la remise en genou en touche

où les Anglais nous sont supérieurs, nous le savions.

Dans tous les autres compartiments du jeu, nous avons dominé les Britiges sur leur herbe de Twickenham.

Et nous l'avons fait d'ailleurs comme rarement, nous avons eu l'occasion de le faire.

Et il a fallu qu'ils aient l'aide du vin, l'aide aussi de quelques décisions de monsieur Ozzy

en cette même seconde mi-temps qui leur a donné énormément de pénalité,

ce qui a permis à Rose de réduire le score.

Mais dans la physionomie de ce match, dans son entier, si vous voulez,

il est indiscutable que le rugby français aujourd'hui a été supérieur au rugby britannique.

Lors de la traditionnelle interview d'après-match,

le capitaine français Jean-Pierre Rive raconte qu'il est resté prudent jusqu'au coup de sifflet final.

C'était un match très intense et quel moment vous avez senti que vous étiez en mesure de le gagner à la fin?

À la fin qu'on aurait pu siffler parce que nous étions vraiment à l'abri de rien.

Les anglais sont revenus petit à petit, avant de vous brancher, avant de vous plier.

Et avec un vent pareil, vous savez, on est sûrs de rien.

Et un homme est le symbole de ce succès.

Le sélectionneur de l'équipe de France, Jacques Fourrou,

le président de la Fédération Française de rugby, Albert Ferras, est dit tyranbique à son sujet.

Jacques Fourrou, ça démontrerait que comme homme de terrain, avec, il faut bien dire également,

Rive, avec les centaines merveilleuses, on piquait tout ça sur le créer une famille.

C'est un type, vous comprenez, dès qu'il s'avresse à quelqu'un, d'abord il a sa franchise.

Et puis, il y a un rayonnement autour de lui, et c'est comme ça dans la vie, il y a des gens qui inspirent confiance,

qui soulèvent des montagnes, c'est ce qu'on appelle des chefs, c'est pour ça qu'on peut être à tort d'ailleurs.

On l'appelle le petit Napoléon, moi je préfère, et ils sont à bonne part.

On peut dire que la réussite de l'équipe de France est très liée à la personne de Jacques Fourrou,

la pile transformée de cette équipe.

Je ne vais pas vous en ouvrir de l'essai, il n'y a qu'à voir ce que vient de voir en cas de match.

On n'est parti de rien, on arrive au sommet.

Quoi qu'il en soit, en ce soir de grand schlème, place à la Bambouche.

La soirée continue, les verres de champagne se vide à la réception de la mi-calde des supporters,

prélu d'eau grande virée, les anciens servants de guide, dans tout ce que piquadélis-circuses

comptent de peu, ce qui n'est pas rien. Là, dans la semi-obscurité, dans les vapeurs de bière et la fumée,

au milieu des rires et des champs du folklore rugbistique, Laurent Pardo et Didier Codornu

vont faire revivre cet essai d'ontologie qu'ils ont si bien su combiner.

Pappard en bord des hospitales vont discerter sur la coriacité comparée des Irlandais, des Galois et des Anglais.

Berbiziers et Rives vont avouer comme ils ont redouté la défaite jusqu'au coup de ciflée finale.

Ce n'est qu'au petit matin, peu de temps avant de reprendre l'avion à 8h50,

que chacun a regagné comme il n'a plus l'hôtel. Épuisé, certes, mais la conscience tranquille,

la nouvelle page du troisième Grand Schlem, inscrite dans les légendes du rugby, a été dignement sablée.

Londres, Gérard Leclerc, Europe 1.

Gérard Leclerc, Europe 2.

Gérard Leclerc, Europe 3.

Gérard Leclerc, Europe 4.

Gérard Leclerc, Europe 5.

Gérard Leclerc, Europe 6.

Gérard Leclerc, Europe 6.

Gérard Leclerc, Europe 6.

Gérard Leclerc, Europe 6.

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1981 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : l'arrestation de l'éventreur du Yorkshire, du rififi chez Robert Hue, le monde de l'ovalie aux anges et des vedettes qui s'offrent aux enchères.