Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1981 - 1/5

Europe 1 Europe 1 4/17/23 - 47m - PDF Transcript

Voici le premier épisode de ma série consacrée à l'année 1980.

Au programme, Dallas, ton univers impitoyable, le pape victime d'une tentative d'assassinat,

une dame blanche dans l'héro, et à la fin de l'émission, c'est promis, j'enlève le bas.

1980, on de la traconte sur Europe 1.

En 1981, la série Télé Dallas fait un tabac depuis trois ans où c'est Asunis.

Télé fin, achète les droits pour la France.

Le premier épisode est diffusé le 24 janvier 1981, et ce soir-là, la spickrine Carol Varen annonce la couleur.

A ne pas manquer également ce que nous vous proposons maintenant, une nouvelle série américaine, Dallas,

réalisée par Erwin Mord, produite par Leonard Kadzman, et créée par David Jacobs.

Dallas, c'est une série en 13 épisodes, et c'est l'histoire d'une riche famille Texan,

les Ewing, une véritable dynastie, un empire bâti sur le bétail et sur le pétrole.

Et rien n'est simple chez les Ewing, puisque, obligatoirement, entre les membres de cette famille,

les conflits sont inévitables, des jalousies, des passions, des émotions,

tous ces sentiments poussés à l'extrême se font sentir et naissent jusqu'à la dernière limite.

Jamie m'a forcé à regarder en moi-même aujourd'hui, et ça m'a équeuré.

Je n'aime pas notre mascarade pour faire croire que nous sommes bien ensemble.

On pourrait l'être, chérie, sincèrement.

Jamais. Je vais emménager dans une autre chambre. Il faut que je reste pour protéger mon fils.

N'essends-toi, et n'essaye pas de te rapprocher de moi.

Et le succès de Dallas fait un heureux. Le groupe, le groupe qui interprète le générique.

Une histoire incroyable, je vous la raconte. Marc Demlemaster est guitariste.

Il est en studio avec les musiciens de Johnny Aliday, et là débarque le producteur,

qui demande à tous de l'aider à réaliser une maquette pour une chanson destinée à un feuilleton américain.

Les musiciens s'exécutent, et c'est Marc qui pose sa voix, en attendant si la maquette est sélectionnée,

c'est Joe D'Assin qui est pressantie pour interpréter la chanson.

Et devinez quoi? La maquette est retenue, sauf que Joe D'Assin est mort entre temps.

Et comme la voix de Marc Demlemaster, pléthose américain,

ah ben finalement c'est lui qui va l'interpréter.

Et rapidement, vu le succès de la série, le groupe est invité sur les plateaux télé, comme ici chez Michel Drucker.

Nous allons terminer ce huitième héros de Star avec un groupe que vous allez découvrir ce soir,

mais vous connaissez leur voix puisque chaque semaine d'histoires, immédiatement d'ailleurs après Star,

vous les entendez depuis déjà plusieurs mois puisqu'ils chantent le générique du fameux feuilleton Dalas.

Vous allez mettre des visages sur ces voix, c'est le onzième épisode de Dalas qui sera diffusé dans quelques minutes après Star,

après quelques publicités. Je voudrais vous dire que cette chanson a été composée par un français,

Jean Renard, et qu'elle a tellement plu aux Américains qu'ils ont décidé d'en faire le générique pour le monde entier

car Dalas continue dans le monde entier.

Cette même année 1981, une émission débat voit le jour à la télé française.

Droits de réponse, animé par Michel Pollack sur TF.

Alors l'émission s'appelle Droits de réponse, ça veut dire que tout le monde va être un petit peu égratigné,

qu'il y aura des répercussions, des retombées.

Oui, il y aura peut-être des gens égratignés et je veux dire, le problème c'est pas d'être méchant systématiquement,

c'est de dire franchement ce qu'on pense. Alors d'où la nécessité d'avoir une réponse,

si quelqu'un dit quelque chose de discutable, il faut toujours que la réponse soit possible,

même au téléphone avec S.B.P. s'il le faut.

Et pour sa première émission, le 12 décembre 1981, le débat porte justement sur la série Dalas.

Le poids de vue de Bernard Friesel, journaliste américain, invitait ce soir-là et on ne peut plus clair.

Pour le programme de Dalas, je crois que ça ne vaut pas la peine de s'attarder trop sur ses qualités littéraires et culturelles,

il ne vaut pas être un simple beuve pour savoir que c'est la camelotte culturelle.

Une chose étonnante, au fil de l'émission, Michel Pollack découvre que ses invités se passionnent quand même pour la série.

C'est quand même terrible de devoir se culte qu'il y a autour du fameux J.R.

Parce que quand même, ce type, c'est le salonné, il faut dire ce qu'il y est.

Il dit que quelqu'un essaie de faire quelque chose bien ta, qu'il le...

Dans le programme, c'est le meilleur parce que c'est le pire.

Justement, on a un pire, un méchant.

C'est justement que ce soit justement sur lui, que ce soit porté tout le pouvoir de fait en fait.

Moi, je trouve ça très moral.

Son enfant n'est pas de lui.

L'enfant est d'un autre âme et moi, c'est très moral.

On en est pas sûrs.

Mais si, vous n'avez pas plus les héritiers précédents.

Une semaine plus tard, le deuxième numéro de droits de réponse est beaucoup plus agité.

Des lycéens prennent à partie les invités, et parmi eux, la chanteuse Chéda.

Viens, j'ai une réaction tout de suite du côté des lycéens.

Oui, je me demande à qui adressez-vous vos chansons parce que vraiment, moi, je connais personne qui aime beaucoup.

Ce que j'aime, c'est que vous avez remarqué, ils sont tous jeunes, ils ont la vie devant eux.

Je trouve qu'ils ne sont pas très constructifs et très optimistes.

Moi, c'est ça qui m'angoisse.

Mais ils ont l'intelligence quand même.

Ils s'en dièrent, ils s'en dièrent.

C'est qui, du matin.

Je ne sais pas si ils ont l'intelligence.

Je ne sais pas sa langage que vous, de toute façon.

Oui, bien sûr.

Mais ce que je veux dire, c'est que je n'ai pas dit qu'ils n'étaient pas intelligents.

D'ailleurs, ça n'a absolument rien à voir.

Je trouve qu'ils ne sont pas assez optimistes.

Ce qui est complètement différent.

Pourquoi pas optimistes?

Je ne sais pas, peut-être que les personnes présentes ne poussent pas l'optimisme.

Alors, qui auriez-vous...

Toutes les personnes présentes?

Je ne sais pas.

C'est tout le monde.

Oui, cette musique, ça ne me rend pas joyeux.

Ça ne me rend pas joyeux.

Non, pas du tout.

Ne me remarque, ce n'est pas une chanson.

Si c'est ça, la chanson française...

Ah non, alors attention.

Voilà, j'ai réaction.

Qu'est-ce qu'il y a-t-il?

Voilà, laissez-les tous parler.

Comme ça, j'ai emprunté mon grade.

Et puis après, ce qu'il reste que j'ai à dire.

Et puis, c'est au tour de la comédienne Josiane Banasco, venu pour la promotion de son dernier film,

Les Hommes préfèrent les grosses, d'en prendre pour son grain.

Moi, je voulais dire simplement que le cinéma français, comique,

en général, n'a rien de comique.

Et que...

On commence bien.

Au contraire, je le trouve très attristant d'être obligé de faire appel à la vulgarité,

à la bêtise des gens, pour les faire rire,

ou plutôt pour gagner de l'argent.

Parce que, mon avis, c'est la véritable fin du cinéma comique français.

Non, c'est pas vrai.

C'est pas vrai.

Je dis en général.

Bon, mes élèves, on sort bien.

Josiane Banasco.

C'est pas pour gagner de l'argent, c'est pour essayer de faire un...

Moi, j'ai écrit du film comique, parce que ça me plaît, j'ai envie de faire rire.

Oui, d'accord.

Et c'est pas du tout pour...

Je veux dire, si en plus, je gagne de l'argent.

Ne cultons pas le problème de l'argent.

Tu vois, je dois gagner de l'argent.

Non, mais ça s'en prend pour l'argent.

Si en plus, on peut gagner de l'argent, c'est formidable.

D'abord, il y a le pied de jouer le cinéma comique.

Qu'on se trompe ou pas, c'est un autre problème.

Moi, quand je vais voir un film comique, je ressors.

J'ai l'impression d'avoir perdu Vain-François.

J'ai pas l'impression d'avoir rigolé pendant deux heures.

Moi, je trouve tout simplement que le cinéma comique français

des dernières années est absolument lamentable.

Alors, bon, qu'est-ce que vous allez voir, vous pourrez être positifs?

Ben, tous les films sont pareils, alors c'est pas la peine d'aller les voir.

Tu te laisses sans savoir où tu vas, résiste, pour que tu existes.

Cherche ton bonheur partout, va, refuse ce monde égoïste.

Résiste, suis ton cœur qui insiste, ce monde n'est pas le tien.

Viens, pas toi si, et persiste, résiste.

Tant de liberté pour si peu de bonheur, est-ce que ça vaut la peine?

Si on veut t'amener à renier tes erreurs, c'est pas ça qu'on t'aime.

Tu réalises que l'amour n'est pas là, que le soir tu te couches sans aucun rêve en toi.

Résiste, prouve que tu existes.

Cherche ton bonheur partout, va, refuse ce monde égoïste.

Résiste.

C'était France Gal avec Résiste, titre écrit et composé par son compagnon Michel Berger.

On de l'attracte, Christophe Ondelat.

Le 13 mai 1981, à Rome, au Vatican, 20 000 personnes acclament l'entrée du pape Jean-Paul II sur la place Saint-Pierre.

Il est debout dans sa fiette des capotames, il est en train de baignir l'assistance quand des coups de feu retentissent.

Jean-Paul II, c'est cool, c'est un souten blanc, j'ai taché de son. Mon Seigneur Martin témoigne sur Europe.

On a entendu quatre coups de pistolet, tout d'un coup, n'est-ce pas?

On l'a vu s'affaisser sur son auto, sur la jipe.

C'est une jipe avec laquelle il passe dans la foule pour que tout le monde le voit.

Et c'est pendant qu'il passait et qu'il tendait les mains et disait bonjour à droite à gauche, surtout d'un coup, c'était un argument de lui attirer.

Il est tiré à bout portant, le pape s'est d'abord porté la main au ventre, apparemment où il a été blessé, puis ensuite il s'était croulé, il est tombé dans les bras de son secrétaire.

Et immédiatement, le chauffeur de la jipe, à toute vitesse, l'a emmené vers l'intérieur du Vatican en repartant vers la partie gauche de la place, puis est passé sous l'arc des cloches.

Comment voulez-vous dans une foule de 20 000 personnes qu'on a regardé dans les poches du mouvement s'il n'y a pas un pistolet?

Il y a un contrôle qui est impossible à faire, il est exposé en tout temps, c'est même un miracle que ça ne soit pas arrivé plus tôt en un sens, comprenez?

Trois balles ont atteint le pape Jean-Paul II, mais malgré cela, il est conscient.

Dans l'ambulance, il a plusieurs fois répété en polonais Havé Maria, et l'un des infirmiers l'a entendu déclarer pourquoi m'ont-il fait cela à moi?

Le pape est dans un état critique, il est immédiatement opéré, une balle lui a l'assérée lavant bras droit, une autre lui a fracturé l'index de la main gauche, et plus grave, une balle l'a touchée à l'abdomen.

Jean-Paul II est toujours ce matin en salle de réanimation, là où il a été conduit à près de 6 heures d'intervention chirurgicale. Aucun médecin de la politique gemmélie ne veut ou ne peut affirmer que les jours du pape ne sont pas endangés.

Le professeur Crocetti, le directeur du secteur chirurgie de l'hôpital, parle de diagnostic réservé et on refuse de préciser qu'il sera le nez nécessaire au sein père pour se rétablir. En réalité, l'une des blessures qu'a subi Jean-Paul II est très grave.

L'intestin a été touché, il a fallu procéder à une intersection de l'intestin graine, c'est-à-dire enlever quelques segments de cet intestin, et les trois chirurgiens ont placé un ennuis artificiel. Le diagnostic demeure réservé, en raison précisément des risques d'infection du péritoine.

Le pape a subi dans la région Ando-Abdominal une importante hemorrhagie, et les médecins lui ont transfusé 3 litres de sang. Jean-Paul II, vous le savez, va fêter bientôt ses 61 ans. C'est un sportif, il aime à dire qu'il a du punch.

Néanmoins, cette blessure à l'abdomen a énormément affaiblié. Encore une fois, avant de se prononcer, les chirurgiens veulent être sûrs qu'une infection n'a pas gagné la région de l'abdomen.

Autant vous dire qu'en Pologne, pays natal du pape, l'émotion est immense.

Les polonais ne parient pas encore à se remettre du profond choc causé par la nouvelle de l'attentat contre Jean-Paul II. De nombreuses personnes vont sur les trottoirs en pleurant. On se regroupe autour des transistors pour écouter les dernières informations.

Les églises sont pleines de fidèles en prière. En ce moment-là, une foule innombrable se trouve dans la ville-ville pour essayer de suivre la messe donnée dans la cathédrale Saint-Jean pour le rétablissement du Saint-Paul, mais aussi du Karina Wichinski, primat de Pologne, dont l'état de santé donne de sérieux motifs d'inquiétude.

Toutes les rues autour de la cathédrale sont noires de monde. Le plus grand journal de la capitale, Gilles Varchave, consacre sa première page entière à l'attentat. La radio diffuse des programmes de musique classique interrompue par la lecture de messages adressés à Jean-Paul II et de correspondance du Vatican.

Les cinémas s'enfermènent. Dana Marguerite, le Figaro pour Europe 1.

48 heures après son opération, les nouvelles du pape sont rassurantes.

En 15 jours au mieux, dans deux mois au plus, Jean-Paul II aura récupéré et pourra vraisemblablement reprendre ses activités.

Enfin, l'heure est à l'optimisme, car cette déclaration du professeur Castiglioni, le patron du service chirurgie de la polyclinique Gemelli, est plus que rassurante.

Le professeur précise que le Saint-Père est calme, conscient et lucide. Il doit, pour quelques jours encore, rester sous masque respiratoire. Le souverain pontif avait en effet trois côtes cassées lors d'un accident il y a quelques années et il en souffre toujours.

Des doses massives d'antibiotiques lui sont administrées. Mais 36 heures après l'attentat, il ne semble pas que l'infection se soit propagée.

Jean-Paul II a eu beaucoup de chance, l'une des balles a transpercé le sacrôme et les chirurgiens craignaient que certains nerfs soient touchés, ce qui aurait entraîné une paralysie des membres inférieurs.

Il n'en est rien heureusement. Les chirurgiens précisent encore que le Saint-Père a la force de parler avec eux, il les encourage et il tient à faire savoir qu'il remercie tous ceux qui, dans le monde, prient pour son rétablissement.

Mais d'ores et déjà, compte tenu d'une convalescence qui sera nécessairement longue. Le Vatican a fait savoir que le voyage du pape en Suisse était annulé,

quant à la visite de Jean-Paul II à Lourdes, du 21 au 23 juillet prochain, elle est officiellement hautement improbable.

Rome, Xavier Collin, Europe 1.

Cinq semaines après l'attentat, le pape Jean-Paul II tient à honorer une date prévue à son agenda depuis longtemps, une visite à Lourdes.

Trop affaibli pour se déplacer, il a enregistré un message depuis sa chambre d'hôpital et c'est un message diffusé au pèlerin sur grand écran.

La voie moins forte, le temps plus saccadé, comme manquant de souffle, Jean-Paul II a apporté sa participation à ce 42e congrès Eucharistique.

Les pèlerins se sont âgenouillés lorsque le pape est apparu sur l'écran. Dans un silence émouvant, quelques pleurs de fidèles qui sont surpris par le changement physique du sauvain pontif.

Les premières paroles du pape ont été pour regretter son absence dans la cité mariale.

Je regrette vivement de ne pas être physiquement présent parmi vous, mais la Providence m'invite à en offrir le sacrifice comme beaucoup d'autres personnes malades ou empêchées.

Il fait très beau à Lourdes et il fait très chaud. Qu'importe, sous cette canicule, les pèlerins resteront immobiles pour voir et entendre le pape.

Mais nombreux sont les pèlerins qui s'évanouiront.

Enfin, dans un message de 5 minutes spécialement enregistré pour les malades de Lourdes, Jean-Paul II a dit que lui-même comprenait mieux aujourd'hui ce que pouvait être la souffrance physique.

Lourdes, Bernard Leverne, Europe 1.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

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Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

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Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Europe 1 ont de la traconte, l'année 1981.

Ce rapport m'a attiré mon attention sur le fait qu'on m'a relaté l'incident de la nuit, mais on me disait que ces quatre jeunes paraissaient très effrayés, qu'ils n'étaient ni sous l'Empire d'un état alcoolique, ni sous l'Empire de la drogue, et qu'ils paraissaient très normaux.

J'ai demandé à ceux qu'ils soient convoqués dès le lendemain au service. Ce qui a été fait, et j'ai fait procéder à leurs auditions, j'ai assisté moi-même, nous les avons placés séparément dans une pièce, chacun pour être vraiment sûr de leur audition, qui corroborent ce qu'ils avaient dit et qu'ils avaient déclaré le soir même au policier.

Le sentiment là-dessus, c'est-à-dire que le policier est obligé de ramener des faits, dont il a la preuve. Or, là, la preuve, nous n'avons que les auditions de ces jeunes.

La preuve, il y a un fait qui me surprise, c'est le fait que cette dame blanche fait arrêter la voiture pour monter, et elle ne la fait pas arrêter pour descendre. Pourquoi?

Je ne peux que dire que ces jeunes ne veulent paraisser pas avoir monté une canulaire sur cette affaire-là.

Rapidement, évidemment, la presse s'intéresse à cette affaire, et du jour au lendemain, les quatre jeunes sont assaillis de demandes d'interview.

Quand on a eu tous ces journalistes-là, sur le dos, ça paraissait un peu.

A la limite, si c'était une blague, vous étiez prisonniers de votre blague, et puis vous pouviez plus revenir en arrière.

Si c'était une blague, on n'aurait pas fait tout ce qu'on a fait. On n'aurait pas fait probablement la police, et on n'aurait pas vécu des journalistes.

Ça m'a choqué au début de quoi. J'essaie de ne plus pincer.

C'est ça qui est étonnant, finalement. Ça vous choque un jour, et puis le lendemain, vous oubliez tout.

On passe à autre chose, alors qu'une dame physiquement disparue de votre voiture.

Des scientifiques aussi s'emmènent. Vincent Melgoso travaille au laboratoire de parapsychologie de l'université de Toulouse-Mirai.

Ce qui concerne les témoignages, il y a quand même une certaine marge de flou, il y a certaines contradictions,

il y a certains petits détails qui, pris séparément, ne sont pas suffisamment déterminants,

mais qui, dans leur ensemble, laissent quand même planer un certain doute, une certaine suspicion.

Est-ce que les acteurs de cette affaire ont volontiers participé à des tests, vous avez pu les interroger?

Il faut reconnaître que de la part des acteurs de cette affaire, en tout cas de ceux auxquels j'ai personnellement avec qui j'ai pu prendre contact,

il y a une certaine méfiance, il y a une certaine réticence à collaborer avec nous.

Quand aux raisons de cette méfiance, de cette réticence, je ne saurais parler à leur place, c'est bien entendu.

Mais il est certain qu'il y avait de la retenue.

Dans les mois qui suivent, d'autres dames blanches apparaissent, notamment dans la région de Perpignan.

Elle était toute seule, je rentrais sur Perpignan, et c'était avant le virage des abricotiers,

à peu près il y avait personne sur la route, il n'y avait donc pas de panne de voiture,

puisqu'il n'y avait pas de véhicule, j'en ai dit que c'était quelqu'un qui s'était chamayé, qui s'était fait larguer là,

d'une manière impromptue. Je me suis arrêté, donc je lui demandais, si elle avait sur Perpignan,

elle m'a dit que je lui ai dit que je lui ai monté, je vous amène.

Elle s'est assise à côté de moi, donc elle m'a parlé, je l'ai bien entendu, c'est assez probant.

Elle a arrangé de sa main gauche, et je précise, ça j'ai peu plissé.

Elle a fermé la portière, elle m'a dit merci, et puis on est parti, elle m'a dit quelques mètres plus loin,

avant d'arriver au premier virage, vous ferez attention, mais alors d'une fois vraiment très calme.

Vous ferez attention, parce que ce virage est très dangereux.

Et elle a disparu d'un seul coup.

Et quelques mètres plus loin, je lui ai demandé, je lui ai dit, dites-moi où vous allez à Perpignan,

que je passe par l'extérieur, de toute façon je traverse la ville, je vous dépose.

Il n'y a pas une réponse, et j'ai regardé vous des moyens de personne.

À ce jour, ces apparitions de dames blanches n'ont été ni démenties, ni confirmées.

...

...

...

...

En 1981, un sondage révèle que 94% des enfants sont friands de pub à la télé.

Et chiffres révélateurs, 79% de ces enfants ont acheté quelque chose après avoir vu ces publicités.

La publicité est innocente, petit film, amusant les enfants avant d'aller au lit,

ça c'est le langage apaisant des publicitaires.

Un langage d'ailleurs plutôt seporifique qu'apaisant.

Car quand on regarde ces chiffres,

donnés par un sondage réalisé par une organisation consommateur, la famille rural,

auprès d'enfants de 6 à 12 ans, ces chiffres montrent combien la publicité marque et influence.

La publicité, est-ce que tu la découvres surtout à la télévision ou aussi quelquefois dans le journaux?

À la télévision.

Uniquement à la télévision?

Oui.

Et est-ce que la publicité, tu la regarde très souvent à la télévision?

Oh bah, très souvent, oui.

Tous les enfants la regardent beaucoup?

Bah, je crois.

Pourquoi est-ce qu'on fait souvent appel à des enfants dans les petits messages publicitaires d'après toi?

Je sais pas.

Parce que ça leur fait, ça me dit.

Est-ce que tu fais acheter les produits que tu vois à la télé à ta maman?

Souvent.

Ouais?

Oui.

Beaucoup.

Elle t'écoute?

Je t'invente, hein.

Ça dépend pour soi.

Ouais.

Quel genre de produit, alors, à l'achète sur tes conseils?

Le gaout, les lettages.

S'adresser à l'enfant pour influencer ses parents, la technique a été prouvée.

Mais en ce début des années 80, on pousse le bouchon encore plus loin.

Publicité Toujours en 1981 apparaît sur le bord des routes françaises une affiche qui montre une jeune femme de 19 ans, Miriam,

photographier les pieds dans l'eau en maillot de pièces.

Et sous la photo, il y a un slogan en forme de promesse.

Le 2 septembre, j'enlève le haut.

Pour moi, c'était un boulot comme n'importe lequel autre,

sauf que pour moi, ça m'arrangait bien.

J'ai gagné 10 000 francs français à l'époque avec ça.

Évidemment, ce n'était pas grand-chose.

On avait signé un forfait, donc c'était un système forfaitaire.

Au lieu de gagner des droits sur les affiches, on avait un forfait.

Sauf que là, ils n'ont pas été complètement honnêtes,

puisqu'ils m'avaient dit qu'ils ne sortiraient qu'un certain nombre d'affiches

et que ça ne sortirait que dans 3 villes de France.

Sauf qu'à la fin du mois d'août, Miriam se retrouve avec des milliers de panneaux publicitaires dans toute la France.

Et les Français naturellement sont intrigués.

Quel est donc le produit inventé par cette publicité?

Et finalement, le 2 septembre, la jeune Miriam tient sa promesse.

Elle porte une culotte de maillot de bain et ses bras recouvrent sa poitrine nue.

Et sous la photo, on peut lire, le 4 septembre, j'enlève le bas.

De plus en plus intriguant.

4 septembre, troisième campagne d'affichage.

7 fois Miriam est dos à l'objectif et elle est entièrement nue.

Et sur l'affiche, un slogan, à venir l'afficheur qui tient sa promesse.

Tu crois pas tellement?

Non mais c'est fait là.

T'en regardez avant de parler.

Ah oui, d'accord. C'est ce que je pensais.

C'est-à-dire?

Tu pouvais pas montrer le devant, ça aurait été interdit.

J'étais su, vous trouvez ça bien?

Non pas du tout.

Je pensais à une publicité autre, machine à la véo, téléviseur.

Vraiment déçu, c'est vrai.

Oui.

Parce que j'aurais écouté vraiment qu'ils ont montré le devant quand même.

Disons que c'est un coup de chapeau pour publicité, pour le faire faire publicité très bien.

J'aurais plutôt pensé à une publicité de slip pour femme.

On aura bientôt tout vu maintenant.

Ça nous choque pas du tout.

Ça nous choque pas du tout?

Non pas du tout, on a l'habitude.

On en parle dans les bureaux tous les jours.

On a fait des paris pour une crème à bronzer ou autre, j'ai perdu.

Mais évidemment, dans la foulée, il y a des bars.

Est-ce que cette pume n'est pas dégradante pour les femmes?

Écoutez, on a fait très attention lors de l'élaboration de cette campagne.

De façon d'abord à ne pas se mettre la jambe féminine contre nous.

C'est quand même plutôt une tenue qu'on voit dans lui ou Playboy que sur les rues des grandes villes de France.

Écoutez, je crois que c'est une tenue qu'on a vu fréquemment, en tout cas,

le long de nos plages toute la saison, juillet et août.

Donc nous pensons qu'en tout cas, dans la fiche numéro 2,

nous ne faisons pas une atteinte à la descense ou aux bonnes mœurs des Français.

Vous n'avez pas peur que ça fasse bondir les féministes?

Je pense que ça les fera bondir.

On a cherché dans cette affiche à avoir un message extrêmement démonstratif.

On a cherché à avoir un visuel extrêmement percutant.

Et c'est vrai qu'on s'est encore une fois servi de la femme.

Mais en même temps, je crois qu'on a essayé de faire en sorte que cette jeune femme

ne soit pas provocante, elle est saine, elle est naturelle, elle est belle.

Je crois qu'on met en valeur la féminité plus qu'on ne s'en sert dans cette campagne-là.

Oui, mais alors pourquoi une femme?

Écoutez, on avait envisagé de mettre un homme, ça nous posait quelques problèmes.

Je crois qu'il y a un caractère purement esthétique qui fait que...

Avec un homme, ça n'aurait pas passé?

Je crois qu'il est plus joli de regarder une femme se déshabiller qu'un homme.

C'est un homme qui a fait cette campagne?

Ce sont des hommes qui ont fait cette campagne, c'est vrai.

Eh oui, ce sont bien des hommes qui ont conçu cette campagne publicitaire.

Et les féministes sont désolés.

Un peu partout en France, des associations montent au créneau.

Et à côté de ça, Ali, le groupe du côté des femmes

porte plainte pour outrage à la pudeur.

Elle exige que les fesses de Myriam soient couvertes d'un carré blanc.

Ils exagèrent vraiment. En ce moment, il y a plein de publicités sexistes.

Je n'avais pas peur des termes, c'est vraiment sexiste.

C'est-à-dire qu'on utilise le corps de la femme pour faire vendre,

pour vendre n'importe quoi, que ce soit une brosse à dents ou un slip.

Et là, vraiment, vraiment, c'était une exaspération totale.

En plus, là, il n'y a pas du tout de produits.

C'est vraiment le strip-tease gratuit.

On vous offre une affiche de strip-tease,

sans produit à vendre, avec un petit suspense.

Ça marche très, très bien.

Ça a très, très bien marché, ça marchera encore mieux.

Maintenant qu'il y a toutes ces affaires autour,

mais tant pis, il fallait qu'il y ait une réaction,

et puis on l'a faite, et puis on verra.

En attendant, Miriam croule sous les propositions.

On lui propose même un rôle au cinéma.

Mais la jeune fille préfère quitter la France.

Au lieu de faire tourner le film, j'ai fait la retraite.

J'ai fait pendant un an, je suis restée pendant un an,

dans un monastère Tibetain.

Et donc, je faisais des pratiques.

J'étudie le Tibetain, je faisais du yoga,

je faisais aussi un petit peu d'art martiaux

que j'avais appris pour garder la forme.

Et disons que, à ce moment-là, je ne sais pas comment,

mais il y a une discipline qui a été respectée,

et ça c'est important, et ça se passe très bien.

La solitude, c'est très, très intéressant,

dans ces conditions-là.

C'était Shina Easton avec For Your Eyes Only,

titre tiré de la bande originale du James Bond,

à rien que pour vos yeux.

En 1981, François Mitterrand vient d'abaisser l'âge de la retraite

de 60 ans, mais certains n'ont aucune envie

de chausser les charanthèses.

Et c'est le cas de la bande des tonton flingueurs.

À 65 ans, Bernard Blier s'apprête à remonter sur scène

pour une pièce de Jean Hanouy, Le Nombris,

un registre dramatique auquel il n'avait pas été habitué.

J'ai débuté en même temps au théâtre et au cinéma.

J'ai eu la chance de débuter avec de grands metteurs en scène,

soit Marcel Carné, Renard, Alegrès, etc.

Mais j'ai tourné avec tout le monde pour ne parler que des Français,

et moi, je n'ai jamais pensé au cinéma au début.

Vous avez été surpris de cette carrière que vous avez faite au cinéma?

Oui, je suis encore surpris, tous les jours.

J'ai été considéré comme un acteur dramatique

alors que au théâtre, je jouais fédot ou des pièces très souriantes.

Les gens de cinéma m'avaient rangé dans des rôles dramatiques

à tel point qu'un jour, on a voulu me faire tourner un film comique.

Les producteurs et les distributeurs ont dit non, c'est pas possible,

mais Blier est un acteur comique.

Blier n'est pas un acteur comique.

La volonté du metteur en scène a été telle que j'ai quand même tourné ce rôle comique,

et ce qui fait que, comme le film a été du succès,

je n'ai pendant dix ans plus tourné que des rôles comiques.

Quand j'ai voulu tourner un rôle dramatique, c'est pas possible,

le mécanisme inverse, ça s'est produit.

En près de quarante-cinq ans de carrière,

Bernard Blier reconnaît qu'il a eu beaucoup de chance.

Bernard Blier, vous avez eu assez de chance de pouvoir faire cette carrière

sans trop vous compromettre avec un petit c,

mais je ne mets pas de majuscule, c'est-à-dire en vivant la vie

et que vous avez eu envie de vivre.

Bien sûr, j'ai énormément de chance.

J'ai eu une chance fabuleuse.

D'abord, d'avoir des parents qui ont très bien compris ce que je voulais faire,

à une époque où mon dieu ne s'était pas bien vu de faire du théâtre,

et jamais eu d'acteur en famille.

C'était pas un métier à l'époque.

Non, ça n'en est toujours pas un, d'ailleurs.

C'est plutôt une profession, comme les ingameurs.

Mais à l'époque, c'était mal vu.

Tandis que maintenant, il est très fréquent de voir des familles

pousser leur jeu de temps.

Enfin, vers le théâtre.

Cette année-là, Blier n'est pas le seul à remettre le couvert.

À 62 ans, l'innoventura endoce un nouveau rôle.

Il joue l'inspecteur gallien dans Garde d'avus de Claude Miller,

avec, pour partenaires masculins, Michel Céro.

Les choses étonnantes, les acteurs se connaissent assez peu.

D'abord, par exemple, l'innoventura, on ne se connaissait pas bien.

C'est pour ça que je n'ai jamais joué avec lui.

Je lui disais, je ne le connais pas très bien.

Dans la vie, je ne le connais pas très bien.

Donc, je ne connaissais pas.

Maintenant, je crois qu'on se connaît un petit peu mieux.

Mais, oui, on s'obsère.

Le fait est que, non, je n'avais jamais tourné avec Michel,

ce qui, pour moi, est une découverte assez extraordinaire, je dois le dire.

C'est ce que j'appelle moins l'acteur.

Vous êtes tout à fait différente.

Ah, complètement.

L'opposé, hein.

Complètement.

Est-ce que vous avez l'impression de progresser toujours?

Ça, oui. Sincèrement, oui.

Oui, oui.

Ce n'est pas du tout une espèce de numéro que je fais,

mais très sincèrement, je vous réponds, oui.

Et pour continuer à progresser,

Ventura choisit avec soin les films qu'on lui propose.

Votre amie Gabin disait toujours en parlant du cinéma,

le cinéma, c'est d'un peu une histoire,

deuxièmement une histoire,

troisièmement une bonne histoire.

Ça n'a jamais été aussi vrai,

mais les bonnes histoires sont plus en plus rares.

Oui, mais alors, c'est pour ça.

Alors, écoutez, quand vous dites que je suis très pointilleux,

vous pourrez trouver d'abord,

s'il y en avait de très, très bonnes,

je serais sans doute moins pointilleux.

Et sans doute un luxe que je me fais,

c'est vrai que je serais ce qui me plaît.

Garde Amu sort sur les écrans

le 23 septembre 1981

et le film fait un carton.

Alors, ha, je professionne situation de famille.

Merde! Non, prenez non professionne, Martino.

Il m'a déjà demandé.

Ah, attends, c'est moi qui vous le demandent,

puisque vous voulez que je contacte toutes les demandes

et toutes les réponses, alors j'attends les réponses.

Vous vous appelez, Martino?

Oui.

Jérôme?

Oui, Jérôme, Charles et Mille.

Ne t'es à 43 boulevardes de l'âtre, je vous remanche.

Oui.

Vous êtes mariés?

Oui.

Sans enfants?

Sans enfants.

Je n'ai pas d'enfants parce que ma...

parce que ma femme ne peut pas en avoir.

Elle ne peut pas ou elle ne veut pas?

Oui, à partir du moment où elle peut pas.

Vous pourriez en adopter?

Vous promenez bien que chacun des autres.

Ça, c'est... c'est d'un tact d'une élégance.

C'est ça, bordel de merde, hein?

Ça, c'est l'élégance, hein?

En cette année 1981,

TF1 choisit de diffuser le film Cascador,

dont la vedette Simone Signoré fait aussi partie

des désormais sexagénères.

Et pour l'occasion,

la crise est l'invité d'Ivan Levaille

dans la matinale d'Europe 1.

Et le journaliste se demande

s'y est la souvent revue ce film.

J'ai toujours revu avec un sentiment de...

pas de vengeance, ce serait un vilain mot.

Mais avec un certain également par rapport à la critique,

parce qu'à l'époque où Cascador est sorti,

Cascador a été démoli par la critique,

a été un échec commercial total.

Alors, chaque fois que je vois qu'on reparle

de Cascador comme d'un classique,

comme d'un des piliers du cinéma

de cette époque-là, français,

ça me fait très plaisir,

ça me fait très plaisir,

parce que je trouve que c'est un juste retour des choses.

Vous allez vous regarder, ce soir?

Ou pas?

Qu'est-ce que vous faites?

Ce serait très bon genre,

de dire non, vous savez moi,

non, mais évidemment, je vais regarder, bien sûr, je vais regarder.

Je vais regarder, comme on regarde,

quelque chose qu'on connaît très très très très bien,

et derrière quoi on voit

tout ce qui entourait,

ce qui se passait dans le même moment.

Je veux dire, je vais...

Bon, je vais revoir cette jeune femme

que j'étais avec beaucoup de plaisir

et pas de tristesse du tout,

parce que je pense que si j'étais devenu quelqu'un

qui ne travaille plus,

quelqu'un qui soit arrêté là,

et dont le physique se soit arrêté là,

je serais probablement très triste.

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1981 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : Dallas, ton univers impitoyable; le pape victime d'une tentative d'assassinat; une dame blanche dans l'Hérault et à la fin de l'épisode promis, j'enlève le bas !