Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1978 - 5/5

Europe 1 Europe 1 3/24/23 - 47m - PDF Transcript

Voici le cinquième épisode de ma série de podcasts consacré à l'année 1970-1918.

Le programme, La catastrophe de l'Amoco-Cadis, un procès pour dire que le viol est un crime,

Chirac victime d'un accident de la route, deux papélus en moins d'un mois et une panne d'électricité

qui paralyse les trois quarts de la France.

En mars 1978, le navire Super Tanker Amoco-Cadis s'échoue au large des côtes bretones.

230 000 tonnes de pétrole se déversent sur près de 400 kilomètres du littoral breton.

C'est une marée noire inédite en France.

Toute une côte soulignée à l'entre-de-chine, des rochers passés au noir et à perte de vue

un océan malade, pariolé, taché de rouges foncées, avec des nappes de couleurs rouilles

qui virent au sombre et puis un peu partout tout un réseau géométrique de traînée noire.

La pollution, vue de haut, c'est bien une sorte de monstre qui ronge, qui défigure et qui tue.

Je crois que l'image la plus désolante que je rapporte, c'est celle de la petite conche de

Caire-Vigorne, à l'entrée de la berbe noire. Cet endroit de rêve, c'est aujourd'hui quelque

chose qui ressemble à un fond de bassin d'huile de vidange. Avec sa coque relevé à l'avant par les

rochers et la mer qui bouillonne à la hauteur de la brèche qui a tranché toute la partie

arrière du navire, voici l'Amoco-Cadis. Dès qu'on s'approche de lui, les pâles de l'hélicoptère se

mettent à brasser un air chargé d'essence. C'est à vomir.

Dans les heures qui suivent la catastrophe, Europe n°1 décide d'aider les Bretons.

Dans la grande tradition de solidarité de la radio, c'est Pierre Belmar qui est à la manœuvre.

On fait une collègue dans notre village et nous sommes allés en ville acheter le nécessaire.

Nous avons entendu l'appel de monsieur Belmar.

Alors vous avez récupéré de l'argent et ensuite vous avez acheté...

L'argent, oui. Nous avons fait le tour du village, de porte à porte.

On a récupéré de l'argent et puis avec nos faibles moyens, il y en a acheté.

Moi je l'ai fait, c'est venu du fond du coeur, je me suis pas posé de question.

J'ai pensé que c'était une chose qu'on devait faire, tout naturellement,

parce que ces gens, j'étais vraiment peiné, ils étaient dans la difficulté.

Et je pense que les gens qui ont vraiment du coeur peuvent le faire.

Ça leur coûte pas, ça leur prend un petit peu de temps, ça leur coûte pas tellement cher.

Et c'est tout à fait normal pour moi, je me suis pas posé de question pour ça.

Et si j'avais pu en faire plus, j'aurais pu en faire plus.

Mais enfin là, c'est des moyens un peu simples, alors on a fait avec ce qu'on avait, c'est tout.

Des entrepreneurs, des particuliers donnent du matériel, des sirés, des gants et des pelles pour aider au nettoyage.

Et pour acheminer tout ça en Bretagne, Pierre Belmars sollicite les routiers.

Et une fois encore, ça marche.

Je me trouvais ce matin à 6h avec mon frère à Ranglis, quand j'ai entendu votre appel.

Alors comme nous sommes de plus escades qui se trouvent en plein dans la zone sinistrée,

on n'a pas pu faire autre chose que de nous mettre à votre disposition, ce que nous faisons de tout coeur.

Que pensez-vous de l'ambiance qui a regné toute la journée autour de... autour toute la matinée,

puis exactement autour de vous, à l'hôtel de vie?

Ah, ça a été formidable. Dès qu'on est arrivé de Rangis, ici, sur la place de l'hôtel de ville,

on a ouvert les portes et puis tout le monde s'est mis à charger le camion.

Enfin là, le camion est chargé, maintenant nous attendons donc votre... l'ordre de démarrer.

Un autre camionnaire, c'est le...

Oui, j'ai un deuxième camionnaire, c'est monsieur Chaventré.

Lui, il est fabricant de teint de Treng-la-Rido, monsieur Chaventré.

Alors vous monsieur, vous n'avez rien à voir avec la Bretagne?

Ah non, principalement, mais... comment direz-je?

J'ai des amis qui sont pêcheurs en vendée.

Oui.

Et ça me fait plaisir de... de faire ce travail là pour le rendre service

aux pêcheurs qui sont... qui vont pas pouvoir travailler

du fait, justement, de cette marée noire.

Comment avez-vous entendu notre appel?

S'il vous plaît.

Eh bien si je vous disais que j'étais encore couché, c'est normal.

Il était six heures quand je vous ai entendu.

Eh ben j'ai dit à ma femme, qu'est-ce que t'en vends?

Ça me dit, on est invité demain, je dis tant plus, il va y aller.

Évidemment, dans son styline imitable,

Pierre Belmar raconte comment cette solidarité

des auditeurs d'Europe n°1 a atteint la Bretagne.

Et maintenant, il roule.

Il roule vers Brest où ils vont arriver dans la nuit,

où ils arriveront demain matin, même peut-être certains,

dans la journée de dimanche.

Et là-bas à Brest, à la caserne centrale des Pompiers,

eh bien on les attend.

Tout a été organisé.

Ils ont délit.

Des lignes téléphoniques ont été tirées

pour qu'ils puissent immédiatement appeler leur famille

pour les rassurer.

Ils pourront coucher, se nourrir.

Les hoteliers de Brest, bien sûr, ont été formidable.

Tout le monde est formidable dans cette affaire.

Après ça, il faudra arranger ce matériel,

crasser les bottes avec les bottes,

les cirer avec les cirer, les râteaux avec les râteaux

et les distribuer à toutes les communes qui en ont besoin

pour que, mardi, les premiers volontaires,

à pied d'oeuvre, puissent travailler normalement

contre cette boue infecte, contre cette marée noire

et qu'ils en débarrassent les plages de la Bretagne.

Voilà.

Tout a été fait grâce à vous, pour vous, avec vous.

Il y avait sûrement quelque chose à faire.

Vous l'avez magnifiquement démontré.

Nous nous retrouvons demain matin,

à partir de 7h à Brest,

et nous allons maintenant vous faire vivre

l'arrivée des camions et la distribution sur place.

À demain.

Les Bretons apprécient l'aide des auditeurs d'Europe numéro 1

et Caillou par Caillou,

ils nettoient leurs côtes.

Et depuis ce matin, je ne compte plus le nombre de fois

où l'on est venu à la voiture d'Europe 1 me dire,

alors ça va marcher, et puis c'est bien que vous soyez avec nous

et tout le monde sera avec nous.

Et c'est ce que croit aussi, mon Seigneur Francis Barbu,

l'évêque de Quimper quand il dit ce matin,

nous savons qu'on peut faire confiance

à la population laborieuse de nos côtes,

si les possibilités lui en sont données

pour cette remise en état.

Si je vois plein cette solidarité de tous,

nos côtes d'armorique retrouveront leurs richesses

et leurs beautés.

L'opération mentée par Europe numéro 1 dure 3 jours.

Et bien sûr, c'est Pierre Belmar qu'elle dernièrement.

Nous avons vu des scènes magnifiques

entre les volontaires qui étaient là pour décharger

les camionneurs, les soldats, les pompiers,

tout le monde se donnant la main.

Nous avons fait ma calcul.

Un 38 tonnes était déchargé en 20 minutes,

c'est-à-dire l'organisation extraordinaire

et l'enthousiasme qui régnait

à la caserne Keraland à Brest

où arrivaient tous ces camions.

Donc encore une fois merci à tous,

nous avons le matériel que nous vous avons demandé.

Donc l'opération est totalement réussie

et elle n'a pu réussir qu'avec l'aide,

bénévole et formidable des camionneurs,

l'enthousiasme de tous les auditeurs d'Europe.

Merci à vous tous, merci d'avoir répondu

aussi vite, aussi spontanément à notre appel

et croyez-moi, nous avons vu beaucoup de Breton.

Ils avaient retrouvé un peu de sourire

et c'est difficile de sourire

lorsque l'on voit la marée noire de la mocaucadice.

En 1978, le groupe Breton Trian enregistre

une chanson inspirée de cette catastrophe.

Le soleil est noir.

Belle oiseau blanc du bout du monde

fils de meuf et fils du pays

Rebelle semblante entre deux mondes

Tire d'elle sanglant de quel pays

Feu noir sur trois aberts

Noir sur dix esfer, c'est-il et fer en pluie

Batu devant flottant bastion

Batu devant flottes urbillons

Batu battant sans pavillon

Soleil le vent noir sans rayon

Noir l'eau le feu la terre

Noir de feu les deux êtres

Le vent l'a brûle aussi

C'était à l'extrait de Le Soleil est noir

titre du groupe Breton Trian

qui revient donc sur la marée noire de la mocaucadice

en 1978.

En mai 1978, s'ouvre devant la cour d'assise

d'Aix-en-Provence, le procès de Serge, Guy et Albert.

Ils sont accusés d'avoir violé

deux touristes belges homosexuels.

Elles faisaient du camping sauvage

dans la calombe de Morgue, à Marseille.

C'est un procès historique

parce qu'en 1978, le viol n'est pas considéré

comme un crime.

Et grâce à ce procès,

l'avocate des victimes gizanolimie

veut que le viol soit un crime.

Cette affaire va être exemplaire parce que les fêtes

sont particulièrement pénibles

et aussi révélateurs dans leur banalité, si j'ose dire.

C'était donc en août 1974.

Anne, 24 ans, et Araceli, 20 ans,

sont en vacances à Marseille.

Elles font du camping sauvage

et elles ont dressé leur tante

dans la jolie calombe de Morgue.

Il est minuit, une belle soirée,

les deux jeunes filles dorment.

Soudain, trois hommes entrent dans la tante.

Parmi eux se trouve un dragueur

qui déjà les a importunés dans la journée

et qu'elles avaient rabroué.

Comme ils prétendent ne pas savoir où dormir,

les jeunes filles proposent de leur prêter

du matériel de camping.

Mais ce n'est pas ce qu'ils veulent, bien sûr.

Les suites, vous l'imaginez.

Des cris, des coups et des violences

qui vont se prolonger jusqu'au petit matin.

Avec même pour Araceli qui se retrouve enceinte

des suites de ce viol,

un avortement quelques semaines plus tard.

Tout cela est le reste.

C'est-à-dire une enquête judiciaire interminable,

des questions insidieuses et humiliantes,

mépris de leur entourage,

l'attitude des employeurs,

même pour Anne, professeur, qui est renvoyée,

et leur angoisse à toutes les deux.

Aujourd'hui encore, Anne et Araceli

n'ont pas retrouvé l'équilibre.

Leurs trois agresseurs, eux, sont tout à fait bien.

Ils sont même en liberté provisoire.

Au premier jour d'audience,

à l'extérieur du palais de justice,

l'ambiance est très tendue.

Des militantes féministes

sont venus soutenir les victimes,

en tête desquelles Arlette l'a guillée,

en tête à la dernière élection présidentielle.

Je pense qu'il faut que la justice reconnaisse

l'atteinte à la dignité,

à l'intégrité de la personne humaine

et en l'occurrence des femmes,

et que finalement,

il y ait aussi une justice pour les viols.

Si Anne et Araceli avaient été employés de bonnes,

que des gangsters se soient introduits

dans l'agence où ils travaillaient,

les avaient sequestrés,

les avaient torturés toute une nuit

pour les forcer ouvoir le cos,

pratiquement ils seraient comptables,

condamnés.

Mais comme là, on n'a pas touché à l'argent,

on a touché au corps de deux femmes,

on a touché à leur dignité,

eh bien là,

il faut tout un procès

pour reconnaître que peut-être

il y a eu viol.

J'étais venu dire qu'effectivement,

pour moi, il fallait que la personne humaine

soit mieux défendue,

et tout au moins autant que l'argent,

que la propriété privée,

les font aujourd'hui.

Devant le tribunal,

il y a aussi beaucoup d'hommes,

mais eux sont venus soutenir

les trois accusés.

Et quand l'avocate Giselle Alimi arrive,

lui, elle la prenne à partie.

Certains lui crachent au visage,

elle reçoit même une gifle.

Vous êtes qui, vous n'avante de poignons,

là qui vient.

Le président

ouvre l'audience en rappelant

que ce procès

n'a aucun cas une tribune politique.

Procès ne doit pas être celui du viol

en général, et ce tribunal

ne doit pas servir de tribune pour une cause,

quelle qu'elle soit, juste la cause des femmes.

C'est sur cette recommandation du président

que s'est ouvert l'audience ce matin

dans une ambiance malgré tout assez tendue.

Car les femmes, justement, les mouvements féministes,

avaient au contraire l'intention de faire

de ce procès un procès exemplaire

pour qu'en fin, le viol

soit définitivement reconnu comme un crime.

Et Maître Alimi, l'avocate

des deux jeunes victimes, s'est battu depuis

quatre ans pour que la fère vienne en assise

pour qu'elle ait le plus grand retentissement possible

et soit en quelque sorte au viol,

ce que le procès de Bobini a été

à l'avortement. Mais en quoi

ce procès peut-il aujourd'hui être exemplaire?

Et bien surtout en fait

à cause de la personnalité des trois agresseurs.

Trois hommes normaux, si j'ose dire.

Bon mari, bon père,

l'un d'eux a même six enfants,

bon travailleur aussi, l'un est chauffeur,

l'autre maçon, le troisième serveur

dans un cassé. Bref, ces

trois violeurs bien cravatées pourraient

être vos voisins de palier. Et leurs deux victimes

jolies mais sans agressivité

ressemblent plus à des jeunes filles sans histoire

qu'à des touristes cherchant l'aventure

au bord de la Méditerranée, comme le prétendent

les trois agresseurs.

À la barre, Anne, la plus âgée

des deux victimes, raconte

le viol qu'elle a subi.

Ça a duré quatre heures.

Malgré la chaleur qui régnait dans le prétoire

archicomble cet après-midi,

la jeune femme qui semblait avoir très froid

est restée blottie dans une grosse veste de laine

et debout, face à la cour,

elle a répondu, cherchant des souvenirs pénibles

et vieux de quatre ans,

elle a répondu à toutes les interrogations

les plus gênantes et les plus précises.

Si je sais, je dirais,

qu'elle et son ami Aracely, encore plus ému,

ont été, cet après-midi,

comme violées une seconde fois,

violées par les regards de la foule

et par les questions de la cour.

Questions comme celle-ci, par exemple, posées par le président.

Et pourquoi avez-vous choisi un endroit

aussi isolé que cette calanque de Morgio?

Vous n'aviez pas peur, non?

À quoi la jeune femme répond que non, elle n'avait pas peur,

puisqu'elles étaient toutes les deux

habituées à camper ensemble.

Mais vous n'avez pas à crier, lorsque les trois hommes sont arrivés?

Non, elles n'ont pas à crier,

elles n'ont pas pu.

Aracely, une fois appelée au secours,

Anne, elle précise qu'elle avait la voix

brisée et la gorge sèche.

Là, des agresseurs lui ayant envoyé un grand coup de poing

dans la figure, elle ne pouvait plus s'alliver, dit-elle.

Et elle s'est répétée les questions,

car elle n'entend pas très bien,

à cause des autres coups qu'elle a reçus.

Les trois accusés nient ces viols.

Alors, le président cherche à savoir

si les deux jeunes femmes

étaient consentantes ou pas.

Et visiblement, il ne comprend pas très bien

le président Fourgeau comment elles

n'ont pas essayé de s'enfuir, comment elles ont

supporté pendant plus de 4 heures

des viols, des coups et des sévices répétées.

Et c'est parce qu'elles sont bien, Anne,

que le président ne comprend pas

qu'elle s'en prend aux langages judiciaires

et aux mots qui, dans sa déposition,

ne traduisent pas le calvaire

qu'elle et son ami ont vécu.

Au moment de son réquisitoire,

l'avocat général n'a aucun doute

pour le viol.

Après l'avocat général, les 3 avocats

de la Défense font ce qu'ils peuvent

pour défendre leurs clients.

Mal à l'aise, et on les comprend, ils sont navigués

sur la corde raide, essayant de ne pas s'en prendre

à la liberté de meurtre des deux jeunes victimes

qui pratiquaient le naturisme et entretenait

entre elles des relations homosexuelles,

mais sous-entendant, ouvertement,

qu'après tout, ceux qui leur aient arrivé

ne leur a peut-être pas été aussi désagréables

qu'elles le disent aujourd'hui.

Bref, la Défense a plaidé l'équivoque,

le dialogue impossible, le quiproco monstrueux

entre ces deux jeunes filles,

libres mais sans agressivité,

ces deux jeunes filles jolies, heureuses

et bien équilibrées, ces deux jeunes filles

en vacances qui se baignaient nues

et les 3 hommes, leurs 3 agresseurs,

3 hommes bêtes, on dit leurs avocats,

3 imbéciles, frustres, élevés

dans l'idée que les femmes, ça fait

toujours des histoires, ça commence par dire non

et puis ça finit par dire oui,

si on les bouscule un peu, 3 hommes

qui en ce moment attendent leur sort.

Le jeune avocat de la Défense, Gilbert Collard,

demande ses déviens raisonnables

de remuer bien fort toute cette bout

et de faire autant de publicités

à ce procès.

Pour les deux jeunes victimes,

évidemment que oui.

Après 2 jours d'audience,

le meneur est condamné à 6 ans de prison

et ses 2 co-accusés écopent de 4 ans.

La circonstance aggravante

de crimes en réunion

n'a pas été retenue.

Une condamnation légèrement moins sévère

que ce qui avait été requis par l'avocat général

mais qui, cependant,

a paru stupéfier les accusés.

Visiblement compte tenu de leur système

de défense qui avait consisté à nier

depuis le début et compte tenu

aussi de ce qu'ils avaient été laissés

en liberté depuis les fêtes, c'est-à-dire

depuis 4 ans, et bien visiblement

les 3 hommes ne s'attendaient pas

à une telle sévérité.

Quant aux deux victimes et à leur entourage féministe,

elles ne cachaient pas ce soir

que pour elles, l'essentiel

n'est pas la punition des agresseurs.

Les peines, là, ne sont même pas exemplaires.

Des violeurs déjà ont été condamnés

beaucoup plus lourdement.

Et sur la place, il y a encore un tout petit moment,

des groupes de jeunes filles

continuaient de prier ce slogan

un procès, ça ne résout rien,

c'est la société qu'il faut changer.

Deux ans après ce procès,

une loi dira que le viol est un crime

passible de 15 ans

de réclusion criminelle.

Le 6 août 1978,

le pape Paul VI s'éteint

à l'âge de 80 ans.

15 ans, qu'il était à la tête

de l'église catholique.

Rien ne laissait prévoir

une mort aussi rapide du pape.

Ce matin, il n'avait certes pas pu

paraître à son balcon, mais son entourage

voulait rassurant. Paul VI souffre

d'arthrose, mais ce n'est rien de grave, disait-on.

A 17h, cependant, les événements

allaient s'accélérer. Paul VI était victime

de la crise cardiaque. Il était cependant

conscient, et c'est lui-même qui a demandé

à recevoir l'exprémonction.

Quelques instants plus tard, Paul VI avait

l'impression à savoir un hédème au poumon.

Il entrait alors dans le coma

soumis à des tentatives de réanimation.

Le pape Paul VI s'est mort,

et trois semaines plus tard,

les cardinaux choisissent son successeur.

Le nouveau pape s'appelle Albino Luciani,

archévec de Venice.

Il choisit de s'appeler Jean-Paul Ier.

Il explique pourquoi,

lors de sa première intervention

face à la foule, au fatigant.

Le nouveau pape ne faisait pas partie des favoris.

Il est peu connu.

Alors, on s'uppute

sur sa future politique.

On pourrait faire attendre

pour se prononcer,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut.

Si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut,

si on veut.

Si on veut,

si on veut,

si on veut,

était couché tôt, aux envions de 22h avant de se retirer dans ses appartements particuliers.

Il avait eu hier soir une longue conversation avec son secrétaire d'État, le Cardinal Villo,

ce dernier a déclaré que rien à ce moment-là ne laissait présager quoi que ce soit.

Cependant, selon le Cardinal Villo, Jean Paul Ier s'était montré très affecté par

cet attentat commis dans la soirée contre une permanence du Parti communiste italien

attentat qui a fait d'un mort et un blessé grave.

Avant de se coucher, Jean Paul Ier a également eu une brève conversation avec conseilleur

Del Gallo, son maître de chambre, qui lui non plus n'a rien le remarqué d'anormal.

Ensuite, plus personne n'a revu le Pape vivant.

Le Gard de Suisse qui veille la nuit dans les porideurs n'a pas été alerté.

Pourtant, le Pape dispose à côté de son lit d'une sonnette.

Il ne s'en est pas servi, ce qui prouve que la mort est survenue très rapidement.

La constitution apostolique ne prévoit pas d'autopsie pour les Pape.

L'histoire requiendra donc que Jean Paul Ier est mort d'un infartus.

Les fidèles qui depuis des heures par millier font la queue en renfairé sur la Place Saint-Pierre

pour se recueillir quelques secondes devant la dépouille mortelle de Jean Paul Ier exposé

depuis 11 heures ce matin sale clémentine.

Cette foule de fidèles témoigne s'il en était besoin qu'en un mois se pape avec

conquis le cœur des Romains et d'une large majorité de catholiques.

Tout ici à Rome démontre que cette mort brutale a non seulement provoqué une immense stupeur,

mais également une peine profonde.

Beaucoup de gens avec lesquels j'ai parlé sur la Place Saint-Pierre ont le sentiment

que la disparition subite de Jean Paul Ier est une très grande perte pour l'église.

Avec sa simplicité, il avait commencé une révolution tranquille, m'a dit un jeune

prêtre, il fera difficile de lui succéder.

Cela dit, Rome, que j'avais quitté il y a tout juste un mois avec le sourire optimiste

de Jean Paul Ier a aujourd'hui le visage du deuil.

Partout le drapeau italien étant Berne, la radio diffuse de la musique classique, les

manchettes des éditions spéciales et journaux sont encadrées de noir.

Le titre de le servatori Romano résume tout, le pape Jean Paul Ier est dans la paix du

Seigneur, dit-il, avant d'ajouter en sous-titre « Consternation des croyants et de toute

l'humanité ». « Consternation » c'est le mot qui convient le mieux pour qualifier

le sentiment des Romains aujourd'hui, cité du Vatican, François Bonchelet, Europe 1.

En attendant, les cardinaux doivent se remettre au travail pour élire un nouveau pape.

Et cette fois-ci, c'est un polonais qui obtient la majorité des suffrages.

Carole Vochtila, qui prend le nom de Champolle II.

A Rome, on est un peu déçu, car ce nouveau pape n'est pas italien.

En cette année 1978, les aventures papales deviennent l'un des sujets de prédilection

de Coluche dans son émission « L'après-midi sur Europe numéro ».

« Vochtila, 58 ans et avec de Krakowi, Pasteur Theologien, sportif.

»

« La force de briser dans mes mains des guitares »

« Sur des scènes violentes ou des lumières bizarres »

« A force de forcer ma force à cet effort »

« Pour faire bouger mes doigts, pour faire vibrer mon corps »

« A force de laisser la sueur brûler mes yeux »

« A force de crier mon amour jusqu'aux yeux »

« A force de jeter mon cœur dans un micro »

« Portant les projecteurs comme une croix dans le dos »

« J'ai oublié de vivre, j'ai oublié de vivre »

« J'ai oublié de vivre, j'ai oublié de vivre »

C'était « J'ai oublié de vivre » de Johnny Alidé, sorti en 45 tours en 1978.

Le dimanche 26 novembre 1978, le maire de Paris, Jacques Chirac, est victime d'un grave

accident de la route en Corse.

Madame mademoiselle monsieur, bonsoir.

Monsieur Jacques Chirac sera installé dans quelques minutes dans l'une des chambres

de l'hôpital Cochin à Paris.

Victime d'un accident de la route, ce matin, loin du sel, en Corse, le maire de Paris

a été transporté par avion spécial dans la capitale il y a quelques minutes.

Il s'ouvrirait d'une fracture du col du fémur, monsieur Chirac, peu après l'accident,

se plaignait également de violentes douleurs dans la région des Rains.

Son chauffeur a été blessé sérieusement, lui à la face, il a été lui aussi hospitalisé.

L'accident s'est produit vers 10h30 sur la nationale 89 à 3 km du sel.

La neige tombait sur tout le département de la Corse, il faisait froid, la route était

verglacée.

Dans un virage, la voiture de monsieur Chirac a dérapé, c'était l'accident.

Au moment de l'accident, il neigeait, la chaussée était très glissante, sur Europe

n°1, un éleucorésien va compte.

La voiture roulait vite, non?

Non, non, non, non, je vous dis, en Filandien, il y avait 15 voitures et ça roulait à 50-60h.

Et monsieur Chirac se trouvait à l'arrière de la voiture?

A l'arrière de la voiture, oui, avec le policier qui l'accompagne d'habitude dans

ses déplacements.

Il y avait beaucoup de neige à ce moment-là?

Non, non, non, il y avait 6 cm de neige.

Seulement, comme il y avait très froid dans la nuit avec du verglas, la neige est tombée

dessus et puis c'est excessivement trompeur de mon région.

Vous avez vu monsieur Chirac à l'hôpital, est-ce qu'il souffrait beaucoup?

En tout cas, il ne le faisait pas voir, il a un très beau moral.

Il n'avait pas d'équimose?

Non, non, sur la figure, non.

Le chauffeur de la voiture, oui, avec un œil très enflé.

Mais ce qui est curieux, c'est qu'on leur a patrie sur Paris alors qu'il aurait pu

être hospitalisé, opéré dans cet hôpital.

Vous savez, l'hôpital du Chers est quand même un petit hôpital de province et je

crois qu'il est le plus d'âme qu'il y a à Paris.

Jacques Chirac est opéré le soir même et le lendemain, Denis Baudouin, le directeur

de communication de l'Amérique de Paris donne des nouvelles très rassurantes.

Jacques Chirac a bien encaissé l'opération et il est prêt à se remettre au boulot.

Cette opération a duré environ deux heures, il se réveillait une heure après et il est

ce matin en bonne forme au point que le professeur Postel m'a dit qu'il réclamait

déjà qu'on lui installe une ligne téléphonique, enfin ça je crois que ce sera pour demain

entre sa chambre, si je veux dire, à l'hôtel de ville.

Jacques Chirac, éloigné de l'Amérique de Paris, comment les choses vont-elles se passer

au niveau de l'Amérique?

Écoutez, éloigné d'abord de l'Amérique de Paris, l'hôpital Cochin n'est pas si

loin de l'Amérique de Paris, deuxièmement, son séjour hospitalier bien entendu dépend

des décisions du corps médical mais ne devrait pas durer plus de dix à quinze jours et il

reviendra ensuite bien entendu à l'Amérique.

Ceci ne veut pas dire qu'il pourra se déplacer bien entendu facilement mais à l'intérieur

de l'Amérique de Paris, le maire de Paris reprendra à ce moment là bien entendu, je

l'ai dit à la direction de l'Amérique, il n'abandonne même pas.

Depuis son lit d'hôpital, Chirac ne désarme pas, il est exaspéré par le projet du président

Giscard d'Esteins de faire entrer la France dans le système monétaire européen et c'est

là qu'il écrit une lettre aux français qu'on appellera l'appel de Cochin.

Et là on voit tout de suite que Jacques Chirac, le président du RPR, n'a rien perdu de sa

vigueur politique sur son lit de l'hôpital Cochin, lui qui se remet d'un grave accident

de la route, refuse le dérapage de son mouvement et s'interdit la moindre concession à la

ligne droite de l'indépendance nationale.

Il convoque le Conseil politique du RPR pour cet après-midi, fait lire un message musclé

aux français, non dit-il à l'inféodil d'alisation de la France et à l'idée de son abaissement

que nous prépare les technocrates.

Auparavant, il avait tout de même adressé au député RPR, une lettre ou au contraire,

il était apaisant, il insistait sur l'importance de l'unité du groupe parlementaire, quel

que soit les manœuvres et les difficultés.

Mais l'appel de Cochin, lancé par Chirac, n'a que très peu d'écho auprès des français.

Du côté de l'UDF, Bernard Stasi se manque même du maire de Paris.

La première réaction, ça était de constater que malgré l'accident, Jacques Chirac n'avait

rien perdu de sa fougue et de sa vigueur, et je veux dire que c'est un motif de satisfaction

que nous éprouvons tous, mais c'est le seul, parce que par ailleurs, sa déclaration nous

a paru très surprenante, j'ajouterai enfin, que si véritablement, Jacques Chirac prenait

au sérieux ce qu'il dit, c'est-à-dire croyait qu'effectivement, le gouvernement prépare

l'abaissement de la France, son asservissement économique, sa disparition de la scène internationale,

eh bien il devrait en tirer d'autres conséquences que cette simple déclaration verbale.

Il devrait demander à ses parlementaires de renverser tout de suite un gouvernement

aussi néfaste pour les attirer de notre pays.

Le premier ministre Raymond Bar est sollicité pour réagir à cet appel chiracien, mais

lui, fait comme si ça n'existait pas.

J'ai lu cette communication, je l'ai lu avec tristesse et je préférerai m'abstenir

de tout autre commentaire.

Chant le canuet, président de l'Assemblée nationale, en vient même à se demander

si Chirac n'a pas reçu un coup de caraphron au cours de l'accident.

Les propos de Jacques Chirac sont incompréhensibles, ils sont outranciers, comme telle, ils ne

méritent même pas de faire l'objet d'une controverse.

Après un mois et demi d'hospitalisation, le président du RPR et maire de Paris, Békian

Ma, donnent sa première intérieure.

Il admet qu'il a trouvé le temps bien long à l'hospital Cochamps.

Cet accident, c'était dur, hein?

Oui, et tout particulièrement pour quelqu'un qui comme moi n'avait jamais eu le moins

d'incidents ou la moindre difficulté de santé ou physique, et je suis un peu éprouvant.

Il y avait un mois et demi déjà, et un mois et demi, il y a de quasi immobilité pour quelqu'un

qui était habitué à courir toujours un peu, c'est bien ce qu'on dit de moi.

On dit aussi que les gens qui ont une bonne santé sont ceux pour qui les accidents sont

finalement plus graves, plus embêtants, ce qui n'ont jamais eu d'ennui, et quand

le premier ennui arrive, ça fait très mal.

Écoutez, ça fait mal, c'est vrai, et surtout sur le moment, ça ne comporte pas beaucoup

sans faux que des ingrédients.

C'est vrai, c'est vrai, c'est vrai.

Il y a des mots d'amour, des mots de tous les jours, et ça me fait quelque chose d'un.

Il est dans trop trop mon coeur, il n'est pas de bonheur dont je connais le corps.

Il est dans trop trop mon coeur, il n'est pas de bonheur, il n'est pas de bonheur.

C'était la vie en rose par Grace Jones en 1978.

Le 19 décembre 1978, à deux jours des vacances de Noël, il fait très froid, les radiateurs

électriques fonctionnent à bloc, et à 8h27 du matin, au moment où des millions de Français

se préparent à partir au travail ou à l'école, plus rien, coupure quasi-général d'électricité.

Tout s'arrête, les métros, les trains et même les feux rouges.

Les commerçants sortent les bougies et les lampes de poche pour éclairer leurs étalages.

Dans les cafés, les gérants mettent des lampes à gaz sur leurs ingles.

A Paris, dans le métro, seuls les veilleuses des wagons fonctionnent.

Alors les usagers sortent en tâtonant, mais visiblement pas trop traumatisés.

Quand on a vu que ça partait plus, qu'il y avait plus d'électricité, le chef de rame,

je suppose, nous a demandé de descendre, ils ont été prévenus, je suppose, par radio,

enfin je ne sais pas trop comment, mais tout le monde a dû descendre à ce moment-là.

La plupart des gens ont commencé à descendre un par un, il y en a quelques-uns qui sont restés,

puis après, petit à petit, tous ces vidéos, on a dû marcher sur les rails,

retourner jusqu'à la station et se débrouiller par nous-mêmes.

Mais alors il n'y a eu aucun problème de sécurité, les portes ne se sont pas bloquées de fil.

Non, franchement pas.

Donc en fait, ça ne s'est passé sans aucun difficulté.

C'est très bien passé.

Vous avez le sentiment que dans ce genre de situation,

c'est très bien passé.

Un petit peu paniquant, mais très bien passé.

Justement parce qu'il y a des personnes qui ont paniqué.

Non, non franchement pas.

Cette panne électrique touche les trois cartes de la France.

C'est absolument inédit.

Sur Europe n°1, un ingénieur d'EDF explique.

Nous avons été compte tenu de la température devant une charge extrêmement importante du réseau.

La tension a baissé, une ligne 400 kV a déclenché,

et par rapport sur les autres lignes, l'ensemble du réseau 400 kV,

pratiquement l'ensemble du réseau 400 kV,

c'est en termes techniques effondrés, c'est-à-dire les lignes se sont ouvertes.

On n'a donc plus pu alimenter.

Sans rester alimenté, pratiquement toute la région de l'Est,

une partie de la région du Nord, une partie de la région Sud-Ouest,

on peut considérer que le reste de la France est pratiquement dans le noir.

Nous repartons avec les usines d'hydraulique.

Il faudra, d'après les techniciens,

mais les estimations sont toujours hasardeuses,

de l'ordre de deux heures pour rétablir la plupart de la consommation.

Est-ce que c'est dû à un problème d'importation de courant?

Non, c'est dû à une surcharge, vraisemblablement dû à la température,

mais il est très difficile à chaud,

et au moment où tous les téléphones sont occupés pour dépanner,

de savoir exactement la cause, nous la saurons dans la journée ou demain matin.

Et alors que D.F. tente de réalimenter le réseau,

le PDG, Jean Boiteux, monte en première ligne.

Ce matin, c'est un risque regrettable, mais c'est quelque chose qui peut arriver.

Mais tout est sans ordinateur, alors est-ce qu'on ne peut pas prévoir

la météo d'une part, puisqu'il y a les données mises dans l'ordinateur,

est-ce qu'on ne peut pas prévoir cette surcroît de consommation?

En principe, le dispatchier avait prévu,

car il faisait déjà très froid cette nuit,

qui aurait une pointe importante ce matin,

donc les moyens de production étaient tous sur le pont,

il n'y avait pas de grève, d'ailleurs comme vous savez,

tout ce qui pouvait fonctionner fonctionner,

le réseau a été organisé pour,

il y a dû certainement y avoir quelque part un incident de réseau,

que nous ne connaissons pas encore,

car on n'a pas eu le temps de l'analyser,

qui a entraîné le déclenchement, parce que nous étions à la limite,

nous étions sans marge, et ça il faut savoir,

nous l'avons déjà dit et tout le monde le sait,

qu'au cours des prochains hiver, nous allons fonctionner

avec des marges extrêmement étroits,

qui se peuvent donc, il y ait de temps en temps, des incidents.

Dans certaines régions, le courant est assez vite rétabli,

mais le réseau est en surchauffe et il ne fonctionne pas normalement.

Et bien écoutez, la distribution d'électricité est redevenue normale dans l'est,

dans le nord, le sud-ouest et le sud-est,

et les partiels, sans qu'on puisse encore donner de proportion,

dans l'ouest et la région parisienne, le courant est toujours coupé.

Sur la région parisienne, l'île de France et le sud-ouest,

le plan croix rouge est rétabli, c'est-à-dire que les écoles,

les hôpitaux, les cliniques et les organismes prioritaires,

sont desservis en électricité.

La situation se rétablit difficilement,

la puissance distribuée actuellement,

sur toute la France est de l'ordre de 50% de l'anormal.

Le gros problème de l'EDF, c'est qu'il faut attendre maintenant

que les centrales refroidissent avant de les remettre en route.

Elles ont en effet été en surchauffe,

ce refroidissement demandera au minimum 6 heures,

c'est-à-dire qu'il va falloir attendre 6 heures

pour redémarrer les centrales et revenir à une distribution normale de courant.

Le courant revient progressivement,

mais EDF demande aux Français

de restreindre leur consommation encore une nuit.

Situation presque normale donc, mais la direction d'EDF,

sans presse d'ajouter qu'elle ne pourra pas assurer

la pointe de consommation de ce soir,

ni celle de demain matin,

si la consommation est aussi forte que ce matin à 8 heures,

et si les utilisateurs n'économisent pas d'au même l'électricité.

La direction d'EDF demande à ses abonnés

d'éteindre toutes les lampes inutiles,

de ne pas utiliser les machines à laver linge ou la vaisselle,

les aspirateurs et surtout les chauffages d'appoints

jusqu'à 22 heures ce soir et de 7 heures à 11 heures demain matin.

Sinon, EDF sera obligé de procéder à des délestages,

c'est-à-dire des coupures de courant.

Si c'est nécessaire, ces coupures de courant

seront faites quartier par quartier,

ville par ville, village par village,

partout en France, à tour de rôle,

de telle façon que personne ne soit privé d'électricité

pendant plus d'une heure,

et de telle façon surtout que personne en France

ne passe la nuit sans électricité,

donc quelque fois sans chauffage.

Pour les Français, cette panne géante est un avertissement.

Il faut changer nos modes de vie,

il faut mieux maîtriser notre consommation d'énergie.

On aurait pu ne pas apprécher le tout électrique dans tous les immeubles,

le gaz, ça se fera quelque chose quand même.

Et c'est pour ça que je crois que c'est la cause de la panne de ce matin.

J'ai un aperçu de chaos qui peut exister

dans les années à venir,

15 à 10 ans c'est ce qui peut assez en avant-goût.

Il faut mettre l'accent maintenant sur les énergies solaires,

les énergies nucléaires,

il faut informer les gens qu'il n'y a aucun danger.

Il faut apprendre aux gens à économiser l'énergie,

parce que si c'est vraiment un problème de subvention,

de deux choses l'une,

ou on l'a fait exprès pour nous faire comprendre

que le nucléaire est indispensable,

ou alors on s'en rend compte que l'électricité

il faut savoir la consommer économiquement.

Depuis des années, le gouvernement réserve

les crédits d'investissement uniquement pour le nucléaire

et n'a rien prévu en ce qui concerne des formes complémentaires

que ce soit, comme je vous le disais un instant,

au charbon ou avec des turbine à gaz.

On a l'avantage de pouvoir être construits beaucoup plus rapidement.

Le lendemain de cette rupture d'électricité inédite en France,

le journal Le Monde s'interroge sur notre capacité

à tirer un enseignement de cette panne.

L'énergie ne sert que si l'on n'en abuse pas,

mais en matière de surconsommation,

il y a belle luride que les plombs de nos naïfs cervelles ont sauté.

...

...

...

...

C'était Revers of Babylon, succès de Bonnet M avec lequel

nous allons quitter tous ensemble l'année 1978.

Je remercie Guillaume-Maurie, Julien Pichnet et Guillaume Vassault pour la réalisation

ainsi que Sylvain Denis à la documentation d'Europe 1.

Vous trouverez sur votre application de podcast d'autres séries,

consacrés à d'autres années.

Retrouvez-on de la traconte tous les jours sur Europe 1 et quand vous voulez sur europe1.fr,

vos réseaux sociaux et vos plateformes d'écoute.

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1978 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : la catastrophe de l'Amoco Cadiz; un procès pour dire que le viol est un crime; Jacques Chirac victime d'un accident de la route; deux papes élus en moins d'un mois et une panne d'électricité qui paralyse les 3/4 de la France.