Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1969 - 4/5

Europe 1 Europe 1 3/16/23 - 44m - PDF Transcript

Hey, mais pousse-toi un peu!

Je peux pas, regarde.

Là, t'es sur ma cuisse quand même.

C'est bon, les loulous, là. Vous êtes tous installés?

Je peux démarrer?

Non, non, attends, maman.

Basile, Inas et Léna sont pas encore montés.

Mais qu'est-ce qu'ils font?

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Toute cette semaine, les amis, nous ressuscitons l'année 1969.

Et, ma foi, on ne s'emporte pas plus mal.

Et donc, nous allons poursuivre

au sommaire de l'émission d'aujourd'hui.

La reine d'Angleterre a des soucis d'argent.

Une station de ski à Paris.

La réforme du pâcho.

Et une pierre de moins qui roule.

À la fin de l'année 1969,

figurez-vous que la reine d'Angleterre a des soucis financiers.

C'est son époux, le prince Philippe, qui est monté au créneau.

À dire vrai, grâce à ses collections de bijoux,

de tableaux, grâce à ses vasses aux propriétés,

la reine d'Angleterre est une des femmes les plus riches du monde.

Heureusement, car cette richesse lui permet de financer ainsi

de ses propres deniers l'institution monarchique.

En 1952, le Parlement avait approuvé une liste civile

de 475 millions de livres, soit environ 617 millions d'anciens francs.

Mais compte tenu de la dévaluation,

cette liste ne vaut plus que 300 millions de livres,

soit 390 millions d'anciens francs.

Tout cela pour payer l'entretien de plus de 300 serviteurs et employés.

On n'est pas panier percé à Buckingham,

et la reine a réduit au moins de 15% le nombre de cette vasse d'homesticité.

Mais elle ne peut pas aller plus loin.

Pour pouvoir boucler l'année,

la reine a dû mettre la main au portefeuille.

100 000 livres, pris sur ses deniers, personnels.

Mais pour la suite, il va falloir prévoir un nouveau budget.

Plus encore que tous ces sujets,

Elizabeth II attend avec impatience la date des prochaines élections,

d'où sortira ensuite un nouveau Parlement,

qui aura probablement à voter et surtout à augmenter la liste civile.

La reine devra envisager de nouvelles et graves mesures d'économie

qui affecteraient en premier lieu les faces et la pompe de l'institution monarchique,

c'est-à-dire les curies royales et les carosses.

Il y a peu d'anglais qui puissent envisager sans frémir cette sombre éventualité.

Évidemment, cette demande de réévaluation de ce qu'on appelle la liste civile n'est pas du goût de tous.

475 000 livres Sterling-Parrance, là, vous paraît-il trop ou trop peu?

Il paraît que par comparaison avec les autres femmes et royales, ce n'est pas énorme.

Enfin, dans des pays qui ont peut-être moins de travail pour les femmes et royales,

ils ont autant d'argent.

Mais enfin, à part la salaire de la reine, là aussi de la revenu personnelle,

et je pense que les frais pour ces palais, pour ces maisons où elle habite,

c'est à la charge du gouvernement.

Donc vraiment, pour ce qu'elle a à dépenser, je crois que ça devrait être suffisant.

Mais les anglais sont en général très attachés à la monarchie,

alors certains, malgré tout, sont d'accord avec cette mesure.

Oui, oui, c'est nécessaire.

Il ne faut pas faire d'économie dans ce sens?

Non, non, pas dans cette domaine.

Si il est nécessaire de faire des économies,

il y a beaucoup d'autres domaines.

Il n'est qu'à l'autre domaine, par exemple.

Les aides au rang, les aides d'autres pays et les fonctionnaires, pour exemple.

Et dans deux ans, la reine obtiendra finalement qu'un de quoi.

Européen ont de la traconte, l'année 1969.

Mais décidément, 1969 est une anusoribilis pour Elisabeth II,

car voilà que l'un des Beatles, John Lennon, a décidé de lui rendre la médaille de l'ordre britannique.

John Lennon appelle les choses régulièrement.

Sa mercedesse blanche a déposé la médaille au palais et trois lettres

écrite effectivement à la reine au premier ministre et au secrétaire de la Grande Sorcellerie.

Dans Salep à la reine, il s'explique, je renonce à la décoration pour protester contre le rôle de la Grande Bretagne

dans la guerre du Biafra, contre notre soutien aux Américains au Vietnam

et contre la chute de Colt Turquet.

Colt Turquet, il s'agit d'un disque des Beatles qui est tombé de la 18e à la 15e place dans la hit parée.

L'année des Beatles termine Salep à la reine par la formule with love avec amour

qu'il faut traduire plus d'eau par affectueusement.

Par cet acte, Lennon cherche surtout, dit-il, à être en accord avec lui-même.

Il insiste, il ne veut pas manquer de respect à Elisabeth II.

Quant à la reine, dit John Lennon, elle ne le fera pas offenser.

C'est une femme intelligente et elle est au-dessus de tout cela.

Le renvoi de ma décoration ne va pas lui gâcher le bruit de son brec baisse.

Je ne suis pas contre la famille royale, mais contre le principe de la monarchie.

Lennon a dit encore, il avait accepté à construire la décoration 1965 sous la pression de son manager.

Prêt, il avait vendu son âme, mais aujourd'hui il se rachetait au service de la paix.

Et d'ailleurs, Lennon ne se contente pas de rendre sa décoration.

Avec son épouse Yoko Onno, il se lance dans une grande campagne d'affichage

pour promouvoir la paix dans le monde.

Nous planchons notre campagne comme Amsterdam, à New York sur les murs de Times Square

et dans d'autres grandes villes, comme Paris sur les Champs-Élysées,

des affiches sur lesquelles on peut lire, la guerre est finie si vous le voulez.

Jeunet Yoko Lennon nous souhaite un joyeux Noël.

Nous l'organisons sous forme de campagne publicitaire,

lorsque les gens veulent vendre du Coca-Cola ou d'autres marchandises, ils le font grâce à la publicité.

Nous, nous faisons de la publicité pour la paix afin d'en faire un produit rentable.

Nous n'avons pas beaucoup de projets en cours si ce n'est un festival européen de la paix pour l'an prochain

et je dois également monter un festival américain de la paix à Toronto, au Canada.

Ce sont là nos projets immédiats.

Si vous voulez, jeunet Yoko vous souhait un joyeux Noël.

Mais la bonne volonté de John et de Yoko ne suffit pas,

ni même l'argent d'ailleurs dépensé pour cette campagne, 72 000 $,

dans certaines villes comme à Paris, le message n'atteint pas sa cible.

Quoi ça vous fait penser?

La guerre est finie, je pense que c'est un film.

Pour vous, est-ce que c'est un titre de disque, de film,

ou c'est simplement une pensée de John Lennon?

Je pense que c'est peut-être un film.

Vous avez bien lu cette affiche?

Oui, je l'ai regardé.

Qu'est-ce qu'il a financé? Vous ne savez pas?

Je ne sais pas, je n'ai pas vu, merci.

C'est l'un des Beatles, ça ne vous dit rien, John Lennon.

Ah, c'est John Lennon qui a fait ça, c'est très bien.

Je pense que John Lennon est un homme qui ne s'intéresse pas beaucoup en argent.

Il a des idéales qui sont plus profondes.

Il n'y a beaucoup de personnes comme ça dans notre monde.

Je sais que John Lennon a pris position contre la guerre du Vietnam

en revoyant sa médaille de l'ordre de l'empire britannique à la Reine d'Angleterre

pour tester justement ce qu'il se passe là-bas

et la position du Royaume-Uni dans cette guerre.

Ils ont mis si vous le voulez, mais bien sûr qu'on le veut, on le rémi.

On va mettre un plus grand encore, je trouve.

On va mettre un plus grand encore, je trouve.

On va mettre un plus grand encore, je trouve.

On va mettre un plus grand encore, je trouve.

C'était la chanteuse country Tammy Winnett avec son premier et plus gros succès,

Stan Bioman qui lui a valu un Grammy Awards.

La chanson sera reprise par de nombreuses artistes comme Patti Page ou Tina Turner.

On de la traconte, Christophe Ondelat.

Durant l'été 1969, une piste de ski est installée dans le quartier déal à Paris

sur l'emplacement de l'ancien marché.

Pour cinq francs la journée et quatre francs pour les étudiants,

tout le monde peut essayer aux skis à l'pas.

La piste de ski fait 100 mètres de long, elle est en plastique

et c'est donc une piste artificielle bien évidemment

et elle permettra, je pense, à tous ceux qui partiront cet hiver

dans les stations de sport d'hiver, de venir se mettre en condition dans l'éal.

Pour une fois, au lieu de faire ses abs de minot dans sa salle de bain le matin

ou au saut du lit, il sera peut-être plus agréable de venir sur une piste de ski

et de faire les véritables mouvements que l'on doit faire pour la technique du ski.

Vous pensez que c'est une bonne préparation, alors?

Je pense que c'est une excellente préparation

parce qu'elle permet réellement de retrouver les mouvements que l'on pratique dans le ski.

Une piste sans neige, donc, mais avec de vrais monitors.

Prenez d'effectuer une descente, vous êtes monitor.

Qu'est-ce que vous pensez de cette piste de ski?

C'est très bon, ça ne ressemble pas du tout à la neige poulreuse

ou douce qu'on peut avoir après une chute de neige.

C'est plutôt une neige un petit peu dure pour tout à fait glacer, mais crouter.

Ça fait mal lorsqu'on tombe?

Non, ça ne fait pas mal.

C'est pas agréable, non, mais on ne se fait pas mal.

Et comme ça ne fait même pas mal, c'est à se demander

si ça n'est pas mieux que les pistes avec de la neige.

Alors, qu'est-ce que vous avez envie de dire sur cette piste?

Oui, c'est pas mal comme sur de la gâte. Est-ce qu'on se fait plus mal quand on tombe là-dessus que sur de la neige?

Ça chauffe un peu, mais ça ne fait pas tellement mal.

Et comme sensation de vitesse?

Oui, ça s'ablisse, pourquoi? C'est assez vite.

Ça se met à avancer.

Et pendant le weekend, là, vous allez venir ici?

Oui, sûrement, si ça me plaît.

Vous êtes prêts à abandonner la station de sport d'hiver pour Léal?

Oui, c'est bien.

Monsieur, s'il vous plaît, c'est la première fois que vous faites du ski en complet végétan?

Oui, c'est la première fois, mais c'est sûr.

Dites-moi, que ça vous rappelle quel genre de neige ça?

Oh, de la neige vert glacé.

Mais enfin, n'importe comment, ça ressemble à aucune autre neige.

À Paris, en 1969, on skie, mais on n'a toujours pas d'équipe de football digne de ce nom.

Contrairement à beaucoup d'autres capitales européens.

Est-ce que vous êtes d'accord pour la création d'une grande équipe de football à Paris?

Oui.

Pourquoi?

Parce que ça manque une ville comme Paris.

Ça manque une équipe de football.

Vous avez des grandes amadrides, vous avez des grandes amadrides en Allemagne.

Pour les rencontres à Paris.

Surtout quand il y aura le Parc des France qui sera refait.

Est-ce que vous souhaiteriez la création d'une grande équipe à Paris?

Oui.

Pourquoi?

Pour relever la France un peu.

Relever la France?

En sport.

Oui, mais en fait, le football français est en si biteux état.

C'est pas si ça servira à quelque chose.

En fait, j'ai l'impression qu'il faut remagner un petit peu tout ça.

Oui.

Je suis d'ailleurs écrit à ce sujet.

Vous êtes d'accord pour la création d'une grande équipe à Paris?

Oui, bien sûr.

Pourquoi vous êtes tortier?

Oui, parce que j'aime ça, puis ça me plaît.

On aura de la chance d'avoir une bonne équipe de football à Paris, c'est tout.

Écoutez, je ne suis pas content, parce qu'ils ont démoli par des France.

Ah bon?

Là, là, ça, je suis en rage.

J'aime beaucoup le rugby, mais malheureusement, les campers à véros.

Non, non, mais je vous parle.

Vous faites football?

Oui.

Ben oui, moi, je m'aime bien.

Ça donne d'animation.

Moi, j'aime bien ça.

Honnêtement, à Paris, il pourrait être des supporters.

On n'aura pas l'esprit du real de Madrid.

Écoutez, moi, je n'ai plus l'âge de jouer à football, mais ça m'intéresse quand même.

Je souhaite évidemment qu'il y ait une grande équipe.

Il faudra attendre l'été 1970 pour que Paris ait son équipe, le Paris Saint-Germain.

Et plus personne ne trouvera rien à redire sur le port du short pour les hommes.

Enfin, du moins, on l'espère.

Je ne suis pas le short.

Et encore, je trouve qu'il te couvre bien trop de choses.

Oui, mais alors l'homme, là.

C'est pas les hommes qui m'intéressent.

Oui, mais en face, c'est la nouvelle mode.

Oui, d'accord.

Pas, pas, pas.

La liberté commence aussi en bas.

Ça vous plaît, cette mode-là?

Est-ce que ça vous plaît?

Oui.

Il faudrait chancette carillée de rouge et blanc.

Oui, encore plus beau.

Monsieur, est-ce qu'il est viril d'après vous?

Oui.

Maintenant, ça vous plaît pas?

Pas du tout.

Ce sera un grand colis cet été, pourtant.

C'est le couple de l'année.

Que pensez-vous du couple de l'année?

C'est parfait, je veux dire.

C'est le couple de l'année.

C'est le couple de l'année.

C'est le couple de l'année.

Le 21 janvier 1969 a lieu la cérémonie d'investiture du nouveau président des États-Unis, Richard Nixon.

C'est la première fois en revanche que des manifestations de protestation ont lieu en parallèle des festivités d'investiture.

Les dirigeants de cette manifestation ont dit qu'ils pensent que 10 000 personnes viendront à Washington pour une parade cet après-midi, mais jusqu'à maintenant, on ne voit pas ce nombre de personnes et il y a une grande chance que cette manifestation sera pas très importante.

Et ils ont, les dirigeants de la manifestation ont acheté un nombre de places sur la route de la parade où ils vont certainement montrer leur position sur la guerre de Vietnam et contre Mr. Nixon.

Et finalement, à Washington, il y avait le plus grand embouteillage qu'on a vu dans cette ville pour 30 ans.

Malgré la contestation, Nixon prononce ce jour-là son premier discours en tant que 37e président des États-Unis. Son allocution se veut pacifique et rassembleuse.

Le plus grand problème intérieur américain, le problème entre les Noirs et les Blancs, Mr. Nixon a dit qu'aucun homme ne peut être entièrement libre si son voisin ne l'est pas.

Si nous devons aller de l'avant, c'est ensemble qu'on devrait le faire.

Les Afro-Américains et les jeunes en particulier ont été assez peu nombreux à voter pour Nixon, mais son discours au moment de l'investiture semble avoir fait mouche.

Comme l'explique le conseiller en communication américain, Pierre Salinger.

Dans ce discours, il parle de la nécessité pour devenir un baptiseur de paix. Il parle pas seulement de la paix mondiale, de la paix dans la politique étrangère, mais il parle aussi de la paix dans la politique américaine.

C'est pour ça qu'il lance un appel à l'Union des Américains.

Oui, et il dit une chose qui est intéressante, qui donne une idée qu'est-ce qu'il va essayer de faire. Il dit qu'un des problèmes de l'Amérique a été qu'on a parlé avec une voix trop haute et que c'est le temps maintenant de parler avec une douceur et d'écouter qu'est-ce que l'autre personne dit.

Après la cérémonie d'investiture, Richard Nixon prend possession du bureau ovale et il s'attache d'emblée à repenser la décoration de son prédécesseur Lyndon Johnson.

M. Nixon paraît chez lui à la maison blanche. Couché tard, il s'est levé tôt pour sa première journée de président et a commencé par faire enlever un tableau représentant un caroboy et une vache que M. Johnson avait accroché au-dessus de la cheminée du bureau présidentiel.

Il l'a remplacé par un portrait puding de George Washington. Il a également fait enlever les 3 postes de télévision en couleur que M. Johnson regardait simultanément et les télétips des agences de presse qui, jour et nuit, cliquetaient à la porte de son bureau.

M. Nixon veut une présidence tranquille. Il va d'ailleurs se faire installer un autre bureau dans l'immeuble à côté de la maison blanche, un bureau où il pourra travailler et réfléchir en paix, loin des crises et des importance.

Mais plus que la décoration, c'est la politique de Nixon qui est scrutée. Pour le philosophe Raymond Haron, ces actions seront capitales car les États-Unis, pensent-ils, sont à un moment charnière de leur histoire.

Huit années, le produit national brut des États-Unis a augmenté de 50%, le revenu individuel disponible pour chaque américain d'un tiers. Simultanément, la nation connaît une crise spirituelle sans précédent, imputable tout à la fois à la guerre du Vietnam et à la crise raciale.

Une telle conjoncture impose les buts sur lesquels les deux partis s'accordent nécessairement. La paix, au Vietnam et dans les villes, la continuation de la prospérité et la ténuation des tensions sociales.

Par quel moyen? Nixon serait bien en peine de le dire, mais d'une certaine manière, cet aveu d'ignorance comporte autant d'avantages que d'inconvénients. Le nouveau président n'a ni plan défini, ni conception arrêtée, ni idéologie exaltante.

Pourtant, dans les mois qui suivent, Nixon passe des paroles aux actes.

L'Amérique surveillera désormais l'Asie de ses bases, de ses satellites, de ses porte-avions et de ses sous-marins nucléaires. Elle n'enverra plus ses boys mourir dans la force du Vietnam. Cette politique est sûre d'être populaire aux États-Unis où 235 cercueils reviennent encore chaque semaine du Vietnam.

En cette année 1969, Rachel Nixon vit un autre moment historique puisque trois de ses compatriotes posent le pied sur la lune.

Neil et Buzz, le président des États-Unis est dans son bureau et voudrait vous dire quelques mots. Terminé.

C'est à l'honneur.

Allez-y, Monsieur le Président, c'est Houston qui vous parle.

Hello Neil et Buzz, je vous parle par téléphone depuis le bureau oval de la Maison Blanche.

Vous savez sûrement un coup de téléphone historique s'il en fut. Je ne peux pas vous dire à quel point nous sommes fiers de ce que vous avez fait.

Pour tous les Américains, ce sera le jour le plus beau de notre vie. Et pour tous les gens dans le monde, je suis sûr que eux aussi se joignent aux Américains pour admirer cet immense exploit.

1969, on de la trahcompte sur Europein.

Well, I'm your fitness, I'm your fire, it's your desire.

L'année irlandais de Shocking Blue avec Venus en 1969, un tube qui sera repris presque 20 ans plus tard par Banana Rama et qui rencontrera le même succès.

On de la trahcompte, Christophe Ondelat.

Les réformes se la fait bien des années, que l'on en voit passer, qu'on en entend parler, quelquefois même on commence à s'en méfier.

Les enseignements, les programmes, les établissements, tout cela a été en mouvement depuis des années et beaucoup de gens ne s'y retrouvent pas.

On voudrait que la valle se cesse, pour que l'étourdissement cesse aussi et qu'on s'y reconnaisse un peu enfin.

Je crois que vous savez que ces deux sentiments qui paraissent contradictoires sont en réalité tous les deux fondés. Il faut réformer, mais il ne faut pas perturber.

Le 4 juin, le directeur de la Pédagogie des enseignements scolaires et de l'Orientation, Henri Gauthier, présente les nouvelles mesures à la télévision.

Le baccalauréat traditionnel, cet année, est marqué par un certain nombre d'innovations. D'abord, le fait que les épreuves vont se passer en deux séries. Une première série qui comporte des épreuves écrites, généralement au nombre de trois, suivi de deux épreuves d'orat.

Pour bien, le candidat a obtenu une moyenne égale à 12 ou voisine de 12 avec un bon livre scolaire et il sera dispensé de subir les épreuves de la deuxième série.

Il faut bien noter que pour réussir au baccalauréat, il ne faut pas 12 de moyenne. Il faut 10 de moyenne comme par le passé. Mais quand on a 12, on ne le passe pas en entier. On s'arrête au milieu du parcours, on ne passe que les épreuves de la première série.

Les élèves qui auront une note comprise, égale à 8 est comprise entre 8 et 12, cela seront amenés à passer les épreuves de la deuxième série qui sont des épreuves exclusivement orates.

La même semaine, toujours à la télé, Armand Jamot anime un débat entre le même Henri Gautier et quatre futurs bacheliers. Enfin peut-être.

Vous êtes quatre ici, mais je suppose que vous représentez quelques 200 000 candidats qui vont se présenter dans dix jours. Je voulais savoir si dans l'ensemble vous êtes satisfait ou non du baccalauréat.

Il y a très certainement des améliorations, mais encore beaucoup à faire.

Est-ce que vous allez le passer avec beaucoup d'inquiétude ou quoi? C'est un fruit de la lutte délicée que les améliorations qui ont été apportées au baccalauréat 69, vous voyez que la politique n'est jamais absente.

Mais bien sûr, il y a tant mieux. Cet année-là, 69, ils sont 187 911 à passer le baccalauréat et à la mi-jour, les épreuves commencent comme chaque année, par là, fidot.

Les sujets, un texte de Spinoza à commenter, un parallèle entre les actes et les paroles, et les hommes à la recherche de leur passé, de quoi en effet réfléchir longuement.

Mesdemoiselles messieurs, vous seriez très aimables de me répondre. Comment s'est passé cette première journée?

Très très bien, moi j'ai pris ce sujet de Spinoza, ça a très très bien marché. Je vais étudier ça pour toute l'année, ça a très très bien marché.

Quel était le thème exact du sujet? C'était très long, il fallait reprendre le texte en entier, mais c'était surtout sur la politique, on pouvait parler sur la politique, le rôle de l'État, du gouvernement, etc. avec la population.

Bon alors vous êtes contents? Et mademoiselle, quel sujet avez-vous pris? Le premier sujet, les actes opposés aux paroles, c'est un sujet qui me plaisait assez, qu'on n'avait pas étudié si vous voulez, mais c'était dans la ligne des choses que nous avions faites et j'espère m'en être pas mal tiré.

Je crois qu'il y avait beaucoup de choses à dire en effet. Mademoiselle, quel sujet avez-vous choisi? Je peux aussi le texte de Spinoza.

Et comme chaque année, les journalistes vont demander aux candidats si ils ont été un peu ou pas du tout emballés par les sujets proposés.

Monsieur, s'il vous plaît, quel sujet avez-vous choisi? Spinoza. Spinoza également.

En désespoir de cause. En désespoir de cause, parce que les autres, on ne vous en inspirait pas.

Vous avez très beau représentant de l'idéalisme bourgeois, la philosophie idéaliste bourgeois.

Ah bon, très bien. Le problème métaphysique en plein, du genre, en opposé paroles aux actes, des machins comme ça, enfin. Mais celui sur Spinoza était très bien.

Est-ce que c'est pas parce que vous aviez peur de pas vous en tirer? Sur les deux autres. On ne se passe pas du tout, c'est vrai, je m'en cache pas. C'est parfait.

Mais globalement, les candidats au BAC trouvent que le niveau est plus exigeant qu'avant, en tout cas que l'année dernière.

Au point de rêver d'un contrôle, continue. Déjà.

Et est-ce que vous pensez avoir les 12 de moyennes? On demande pour être définitivement admis.

12 de moyennes, je sais pas, c'est le jouet surtout sur les langues, c'est sa famille dit. Enfin, peut-être.

Vous savez qu'on parle beaucoup de supréchant du BAC et simplement d'épreuves de contrôle.

Mais je trouve que c'est beaucoup mieux, un contrôle de connaissance continue, disons.

Et vous, mademoiselle, est-ce que 12, ça vous paraît raisonnable?

Non, enfin, je sais pas, mais je pense que c'est un peu élevé comme moyenne.

Vous trouvez élevé?

Est-ce que le BAC 69, vous plaît?

Pas tellement, pas. Je préférerais celui de d'autres années, en particulier, c'est qu'il s'entend.

Le BAC 69 ne sera pas le baccalauréat définitif, c'est plutôt une solution d'attente avant, avant quoi?

Avant un bac européen, un bac international, ou alors une vérification permanente des connaissances, point d'interrogation.

C'est dans l'académie d'Ex Marseille que les résultats tombent premiers. Et le taux d'obtention, ma foi, semble satisfaisant.

L'examen des résultats définitifs de l'académie d'Ex Marseille est à cet égard rassurant.

64% des candidats sont définitivement reçus.

C'est un bon chiffre. Pourtant, au premier groupe d'épreuves, seul 14% des candidats étaient déclarés bacheliers.

Faites l'addition, c'est au second tour que 50% d'entre eux ont conquis le parchemin.

Il est difficile d'extrapoler à partir des chiffres d'Ex Marseille.

On peut se demander si nous aurons 110 000 bacheliers, si nous en aurons 130 000, 140 000.

En tout cas, les spécialistes des statistiques se tatent le menton.

Ils comparent les dernières cuvées.

En 66, moins de 50% reçus et cela fait figure de désastre national.

En 67, ils étaient près de 60%, le public s'en réjouit alors.

En 68, plus de 81%, certains s'en scandalisaient.

Reste 1969, l'année du bon bac, ni pas soir, ni coup près, mais dont on attend toujours les chiffres avec plus de curiosité que j'aime.

Quant au taux de réussite national, il est très bon, 67,6%.

C'est le plus haut niveau depuis la dernière guerre.

À part, bien entendu, l'apparentesse de 68.

Et dans le port de cette nuit, une fille qui tangue et vient de mouiller.

C'est extra, c'est extra, c'est extra, c'est extra.

Des cheveux qui tombent comme le soir et de la musique en padérin.

Ce jazz qui jazz dans le noir et ce mal qui nous fait du bien.

C'est extra, les mots d'hiblose qui s'en balancent.

Cette ampli qui ne veut plus rien dire et dans la musique du silence, une fille qui tangue et vient mourir.

C'est extra, c'est extra, c'est extra.

C'est extra, c'est extra.

C'était néo ferré avec son plus gros succès commercial, c'est extra en 1969.

On de l'être à compte, Christophe Ondelat.

Le 3 juillet 1969, les Rolling Stones sont en deux.

L'un des fondateurs du groupe, Brian Jones, vient d'être retrouvé mort dans sa piscine.

Il avait 27 ans.

Deux jours plus tard, à Hyde Park, à Londres, ses copains donnent un concert hommage.

Gilles Schneider est sur place pour Europe N°1.

Ils sont 200 000 à être venus pour se recueillir à leur manière.

À la mémoire de Brian Jones qui est mort en son hommage.

Ils écoutent avec beaucoup de discipline les Stones et aussi beaucoup d'autres groupes.

Certains ont passé toute la nuit ici en ce moment.

Les 200 000 personnes sont debout, se remuent, certains tombent.

Inanimés, il faut aller les chercher.

Ce sont les rockers qui vont les chercher.

Mick Jagger sur scène, se remue, se roule par terre.

Il est tout de blanc vêtu, il ressemble à un page.

Je suis un peu triste parce que Brian,

c'est dans la mémoire de Brian aussi qu'un grand spectacle pour nous.

Tout à l'heure, ces jeunes, très anticonformistes, tout au moins par leur tenue.

On fait une minute de silence à la mémoire de Brian Jones.

Il y a là des jeunes gens de tous les milieux,

des intellectuels, des ouvriers.

Ils se sont déguisés, soit un rocker, soit un hippie.

Le service d'ordre est fait par les rockers,

ces jeunes gens qui sèment un peu la terreur

sur les plages Angleterre, l'été, avec leurs besoins de cuir noir,

sur lesquels il y a les clous, ils portent tous des casques d'Allemands,

des casquettes de SS.

Ils font le service d'ordre et ils jouent un peu aux infirmiers.

Certains veulent s'engager ici, les gens de la cité,

à la rile porte des chapeaux melons, avec des plumes.

Certains sont déguisés en Mexicain,

d'autres emportent le maillot de leur équipe préférée de football.

Il y a beaucoup de filles, elles sont en mini, mini, mini, mini jupe.

Je m'ai vu des filles qui sont toutes nues.

Il y a beaucoup d'évanouissement dans la foule,

parce qu'il y a la chaleur bien sûr.

La plupart des hommes sont d'ailleurs maintenant torsénus

et ils portent des colliers.

Ils ont la figure peinture-lurée comme les indiens d'Amérique.

Mais dans la foule, il y a aussi des gens qui ne fument pas que des cigarettes.

Il y a des gens qui en ont profité pour se troquer

et il faut les sortir, les emmener rapidement.

Ce même été 1969,

un concert qui va marquer l'histoire de la musique

d'organiser à Bethel aux États-Unis.

What's up?

Beaucoup d'artistes en vogue ont prévu de venir.

...

Les organisateurs de Woodstock

espèrent au mieux 50 000 personnes.

Mais l'annonce du concert se répand comme une traînée de poules.

Le bouche Hawaii fonctionne du feu de dieu.

Et le 15 août 1969,

ce ne sont pas 50 000 pécins qui débarquent,

mais 500 000.

...

Un demi-million de personnes.

Évidemment, les organisateurs ne sont pas assez toilettes,

pas assez de nourriture, pas assez d'eau,

sans compter toute cette drogue qui circule.

Et comme si ça ne suffisait pas,

ils se mettent à pleuvoir à saut.

Et malgré tout,

l'événement ne vire pas au cauchemar.

Et il s'inscrit dans la légende.

Ladies and gentlemen,

The Jimi Hendrix Experience.

...

En 1969,

Europe n°1 n'a dépêché aucun journaliste sur plat.

Mais la chaîne a retrouvé Monique et Monique,

elle y était.

Et elle raconte les raisons

qu'ils ont poussées à se rendre à Woodstock.

Ah bah moi, ça représente la liberté.

C'est-à-dire moi, j'étais en pension religieuse jusqu'à 19 ans.

Alors je peux vous dire que quand je suis parti à 19 ans,

j'étais dans un mouvement d'objection de conscience,

je militais.

Bon, j'étais pour l'éclatement de la société.

Un peu quand même castratrice, si on veut dire.

La liberté à tous les nouveaux, quoi.

À la liberté à tous les nouveaux.

Sexualité, pas forcément.

Je peux pas vous dire que j'en avais deux en même temps,

et c'est vrai.

J'avais deux jeunes hommes en même temps.

Mais bon, c'est vrai qu'on est allés à Woodstock en stop.

On a été vraiment bercés pendant deux jours,

complètement dans une foule, mais très pacifique.

Je veux dire, il n'y avait pas de...

Bon, il y en avait qui fumait du shit.

Moi, j'en ai jamais fumé.

Je fumais la pite.

C'était quand même Pissenlove,

et ça se traduisait bien par cela.

On était à moitié de vie.

Même ce que des filles tuent.

Parce qu'il y en a qui étaient toutes nues.

Enfin, les femmes, les hommes.

Enfin, bon, moi, j'étais quand même que torse nu.

C'était déjà pas mal.

J'étais pas à 25 ans, on est libre de son corps.

Les grands moments, surtout moi, c'est Jenny Joplin,

que j'admirais beaucoup,

qui malheureusement est morte d'une overdose

l'année suivante.

Puis Bob Dylan, John Bez,

enfin tous ces mouvements-là, quoi.

C'était d'un mois doux, inoubliable pour moi.

Onzo, après Woodstock,

l'éipi du monde entier,

migre vers l'Angleterre,

où s'autient la deuxième édition

du festival de l'île de Ouai.

Écouté artistes, bravo.

On est quasiment sur les mêmes.

D'abord, les Ouhou.

Les Ouhou, mais aussi les Moody Blues,

Joe Cooker, et bien sûr,

Bob Dylan et son groupe en tête d'affiche.

Entre 150 000 et 250 000 personnes

assistent à ce festival de l'île de Ouai

en 1969.

Et c'est un événement qui a inspiré

au chanteur français Michel Tempelle.

Cette chanson.

Écouté artistes, bravo.

Écouté artistes, bravo.

Écouté artistes, bravo.

Écouté artistes, bravo.

Michel Delpèche avec White Is White

en 1969.

La suite de notre exploration

de l'année 1969

dans le cinquième épisode.

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Toute cette semaine…nous ressuscitons l’année 1969 :Au sommaire du podcast d’aujourd’hui ...-La Reine d’Angleterre a des soucis d’argent !-une station de ski à Paris-une réforme du Bac-Et une pierre de moins qui roule !