Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1969 - 2/5

Europe 1 Europe 1 3/14/23 - 46m - PDF Transcript

Hey, mais pousse-toi un peu!

Mais je peux pas, regarde.

Euh, là, t'es sur ma cuisse quand même.

C'est bon, les loulous, là. Vous êtes tous installés?

Je peux démarrer?

Non, non, attends, maman.

Basile, Inna, Selena sont pas encore montées.

Oh, mais qu'est-ce qu'ils font?

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Célébre Napoléon.

En juillet 1969,

les américains Neil Armstrong et Buzz Aldrin s'apprêtent à décrocher la lune

à bord d'Apollo-Hon.

Les auditeurs d'Europe n°1 vivent l'événement en direct.

Grâce à Julien Besançon, qui se trouve à Houston

et aux journalistes scientifiques Maison, restés à Paris.

Albert Ducro.

Écoutez, les voies se font de plus en plus hachées.

24 secondes.

22.

Ils continuent à descendre, il n'y a aucun doute.

Ils sont voisins de 15 000 mètres maintenant.

10 secondes.

8 mètres, nous n'avons vécu à tel sujet.

13 800 mètres d'altitude.

14 secondes.

3, 2, 1.

0.

Ils descendent.

Je vous le rappelle, doit durer 5 minutes.

58 secondes.

Alors que le vol total lui va durer 8 minutes 24 secondes.

Ils descendent.

De 15 000 mètres au-dessus de la lune.

Grosso modo, maintenant ils sont à moitié,

ils sont à près de 3000 km à l'heure.

Et leur distance du point d'impact sur la lune

doit être maintenant inférieure à 150 km.

Une minute 26 secondes.

Nélandron vient de confirmer à Houston

que tout fonctionne parfaitement.

Et la descente continue.

Toujours en régime automatique.

A moins de 15 000 km d'altitude maintenant.

C'est ça.

Ils sont en-dessous des 15 km.

Et très rapidement.

Très très rapidement.

L'altitude baisse.

Et dans maintenant.

Un peu moins d'une minute.

Ils devraient être distants.

De moins de 8 km du point.

Où ils vont se poser.

Ils voient la lune comme on voit la Terre d'un avion.

2800 m, tout va bien.

Après la phase de descente vers la lune,

vient le moment le plus compliqué.

Se poser.

C'est le pilote Buzz Aldrin qui est à la manœuvre.

Ça y est.

Ça y est.

Maintenant la commande doit être manuelle.

Et tout ce qui se passe dans l'inconnu absolu actuellement.

Nous sommes à 3 minutes 36 secondes de la poser sur la lune.

Tout ce qui se fait maintenant est directement

l'œuvre de l'homme, c'est-à-dire Aldrin,

lui-même qui est au commande du module luneur.

2760 m d'altitude.

Quel est le problème actuellement, il faut réduire la vitesse

à une vitesse inférieure à 67 km à l'heure.

65 km à l'heure.

Il y a maintenant 30 secondes en principe

qu'Albrine a dû saisir et commande.

Pendant 2 minutes 44 secondes,

il va réduire de 59 à 26 % sa puissance.

1560 m d'altitude.

Tout va beaucoup plus vite qu'on ne l'avait pensé.

Il y a un gain de temps, le go vient d'être donné pour la terriflage.

Go pour la terriflage à 1260 m d'altitude actuellement.

1200 m de sous-aluminium.

Bravo!

Écoutez, c'est le coup d'arbre noir.

12 tiers de l'altitude du Mont Blanc.

Milotage manuel recrit pour le poser.

Nous entrons dans la troisième phase maintenant.

Après, ce que je vous ai intitulé comme étant

le coup de frein, il approche.

Maintenant nous allons entrer dans le poser.

Nous allons mettre d'altitude.

Dans le poser, en gros, devrait commencer dans 30 secondes.

30 secondes, c'est-à-dire quand ils seront à une altitude intérieure à 50 mètres.

Là, ils descendent absolument vertical sur la lutte.

Ils sont actuellement absolument rendus de l'endroit où ils se posent.

Et comme vous le remarquez, il n'y a pas de description encore de ces endroits.

Ils sont pris par leur manœuvre et le moteur.

Ils s'appellent, c'est une opération qui n'a jamais été faite,

jamais la NASA, n'a fait fonctionner aussi longtemps ce moteur.

Ils sont très loin.

Ils devraient être à une altitude voisine de 50 mètres.

Ils ont le droit de se poser.

Tout se passe bien.

Ils sont à 50 mètres.

Ils sont en train de se poser.

Ils sont à 50 mètres.

Ils sont à 50 mètres.

Ils sont là.

Ils sont là.

Le contact bleu s'est allumé sur le tableau de port, vous entendez ici l'applaudissement.

Exactement, à leur précise, le 20 juillet 1969, alors qu'ils ont été partis depuis 14 jours et que Colin tourne pour la 14e fois autour de la Lune, à 21h18, le module lunaire a touché la Lune.

A partir de ce moment-là, le monde entier n'attend qu'une chose, assister au premier pas de l'homme sur la Lune. Et tout le monde sait que c'est Neil Ramson qui a été désigné.

Maintenant, la cabine est ouverte. Ok Houston, je suis sur le seuil.

Ok Neil.

Ça y est, on a une image sur la télé. Ok Neil, vous voyez descendre l'échelle maintenant. Je suis sur le pas de l'échelle. Un pas du seul maintenant.

C'est un petit pas pour l'homme et un grand pas pour l'humanité. Ici le sol est fin et poussiéreux. Je secoue une poudre bleue du bout de mon pied.

Elle adhère en couche à la semelle et aux côtés de mes bottes. Je ne m'enfonce que de 3 cm, peut-être deux. Mais je peux voir l'empreinte de ma botte dans les fines particules sablonneuses.

C'est d'une beauté étrange, particulière. C'est un peu comme le grand désert des Etats-Unis. C'est différent, mais c'est très joli.

Beuse Aldrine rejoint ensuite Armstrong à la surface de la Lune et pendant ce temps, sur Terre...

Il y a quelque chose de tout à fait irréel. Regardez la Lune dans le ciel maintenant. Je trouve que c'est le fait de les voir marcher.

Je n'avais aucune idée préconçue et je ne m'attendais pas à voir quelque chose de bien précis. Je veux que la qualité me surprend. C'est pas seulement de les voir marcher, c'est de savoir qu'ils sont là-haut.

De l'humanité depuis qu'elle existe, ou pratiquement. J'ai 63 ans. Mais je ne croyais pas le voir de mon vivant, je croyais le voir du haut du fauteuil là-haut.

Je trouve que c'est un prodigieux, mais l'impression que ça se passe exactement comme au cinéma. Il n'y a pas assez de suspense.

C'est à la fois monstrueux et familier. À la fois, mon vieux est familier. Familier parce que ça a l'air facile et monstrueux à cause de la lenteur.

Les soviétiques, eux, font grismine. Dans toute l'URSS, on minimise autant que possible l'information.

Les réactions sont très faibles à Moscou ce matin. J'ai, sur les yeux, le numéro de la preuve d'âle, le seul journal apparaître le lundi. En première page, vers le milieu de la page, un titre de deux colonnes de moyenne importante, ils ont alluni. Et ensuite, un point d'exclamation.

Et je crois que ce point d'exclamation, à leur présence, est le seul commentaire qu'on puisse recueillir en URSS sur l'exploit américain de cette nuit.

En dessous de ce titre, ce dépêche annonce que la capitale lunaire a pris contact avec le sol.

Pour l'instant, dit la radio, dit TAS, dit la preuve d'annonce et des TAS, d'un message de félicitation des dirigeants soviétiques au président Nixon, comme d'habitude, le frère l'a le fait. Mais on peut douter que le message sera envoyé.

La réserve est donc grande aujourd'hui en URSS. Et on sent, on dit, des selles, une sorte de manque de perclés.

Huit jours après leur exploit, les héros américains rentrent à la base.

Tout s'est passé de façon absolument prévue. Il n'y a eu que 24 secondes de retard et ce que craignaient beaucoup les astronautes, comme les gens de la NASA, c'est-à-dire le passage dans la haute atmosphère à 40 000 km à l'heure, c'est très bien passé.

En revanche, c'est l'arrivée dans l'océan Pacifique qui fut plus laborieux. Les vagues étaient hautes et il a fallu attendre plus d'une heure et demi pour que la cabine qui s'était posée sur le cône, sur la face pointue, puisse être retournée et les cosmonautes mis dans un canot sorti par le panier de l'hélicoptère et rapatrié sur le pont de l'ornet.

Tout est terminé pour eux maintenant. Commence seulement le long debriefing, la période pendant laquelle ils vont avoir à raconter tout ce qu'ils ont vu, pendant laquelle sera analysée leur réaction aussi bien physique qu'intellectuelle.

Déjà une prise de sang a été faite, déjà un examen médical a eu lieu, mais pendant 18 jours maintenant, cela ne s'est fera pas pour eux.

Aussi bien pour eux que pour ce qu'ils ont ramené de la Lune, les minéraux, les photographies et l'appareil a mesuré le vent solaire qui seront décontaminés eux aussi, soumis à toute une série d'examens mis en présence de végétaux et d'animaux et livrés seulement au savant une fois que la quarantaine sera terminée.

C'est l'île, Astrojet Whisper, Jet Clippers, Jet Turbo, à propos chuparons du chez Sophie, qui a pris l'avion Saint Esprit de duplécie sans averti.

Allons-y, party! Si on quitte le gang, on se voit dans l'île, c'est l'est, c'est l'est, c'est l'est, c'est l'est, c'est l'est, c'est l'est, c'est l'est, c'est l'est.

Astrojet Whisper

Le Québécois Robert Charlebois avec Lynn Berne, chanson de 1969.

On de l'être à compte, Christophe Ondelat.

En 1969, Serge Gainsbourg vient de tourner au côté de Jen Merkin dans les chemins de Kathmandou, film d'André Cayatte.

Je vous remercie de l'avoir accueillie. J'ai à moindre des choses. Elle est charmante.

Je dois l'emmener tout de suite à quelques tas.

C'est une bonne décision.

Mais j'ai pas d'argent. Je vais donner à peine de quoi payer l'hôtel.

Il fallait bien que j'amortisse la caméra et la moto.

Arrête ce que je vous ai rapporté, il y avait de quoi m'ortir une cadillac.

Mais je n'ai pas vendu une seule d'hôstat de dieu.

Je suis en déficit. Vous allez me faire pleurer.

Il me faut cet argent pour la cure et le voyage.

Je ne vous dois pas du long de vie. Alors avancez-les-moi.

Je vous les rendrai mortsos en travaillant pour vous pour rien.

Le tournage s'est déroulé au Népal, un pays qui a marqué visiblement Gainsbourg,

comme il le raconte sur Europe n°1 au micro de chaque paulier.

Vous rentrez du Népal? Oui, il y a déjà un moment.

T'es bien? Euh, oui.

Vous avez fait un certain nombre d'expériences. Vous vous montrez que je suis curieux.

C'est ce qu'on m'a dit. C'est vrai.

Vous avez essayé de trouver les paradisimes à l'ahia?

Artificiels, oui.

Vous avez fait un petit essai avec les herbes de la marque.

Ça n'avait pas été tellement concluant.

Non, il y a eu un accident. J'avais 200 pulsations à la minute.

Mais c'est fini. On n'essaie plus.

Oui, c'est fini.

Mais on peut se permettre ce genre d'expérience.

Comme ça, à la quarantaine, Jean-Jean Birkin, que vous connaissez bien,

dit que à 40 ans, vous réussissiez quand même un certain nombre de choses

que vous ne réussissiez pas avant entre autres.

Elle dit, vous arrivez à vous coiffer.

C'est une information.

On entend lui laisser la responsabilité.

Mais en ce mois de juin, avant de faire la promotion du film,

Gasbourg présente son nouvel album qui s'appelle Jean Birkin, Serge Gasbourg.

Le titre phare est une nouvelle version de Jeter, moi non plus,

initialement écrite pour Brigitte Bardot,

puis mis au rang-car et que Serge chante cette fois-ci en duo avec Jay.

Je t'aime.

Je t'aime.

Oui, je t'aime.

Moi non plus.

Ah, mon amour.

Comme la vague.

Il résolue.

Je vais, je faisais, je viens.

Très vite, cette version de Jeter, moi non plus,

se retrouve en tête d'huile parade.

Mais l'album recèle d'autres titres, comme Elisa.

À l'origine, Elisa était un thème musical composé par Gasbourg

arrangé par Michel Colombier pour le film L'horizon.

A la base, donc, un thème musical pour un film

auquel Gasbourg a ajouté des paroles.

J'imagine que dans le studio, on ne doit même pas percevoir ce qu'il dit,

parce qu'il parle très, très doucement, très lentement, très calmement,

c'est à mesure Elisa.

Ah, c'est pas vrai.

Je ne veux plus, je ne veux plus rien à moi.

Elisa, Elisa, Elisa saute-moi beaucoup.

Elisa, Elisa, Elisa cherche-moi des peaux.

Enfant, ce bien des ongles et tes doigts délicats

dans la fangle de mes cheveux.

Il a une technique très particulière

que vous ne pouvez pas apprécier, vous qui êtes à l'écoute,

parce qu'il grime à 6 marbonnes, il se couche son micro,

il se dit des choses à lui et pas aux autres en même temps.

C'est assez compliqué.

Serge Gasbourg reprend aussi à son compte

une chanson écrite et composée 3 ans plus tôt pour la jeune franquale.

Pourquoi vouloir chanter maintenant Annie M. Lesus 7?

On sait que vous êtes oppositeurs au premier, au second,

parfois au troisième ou quatrième degré,

mais cette chanson, vous l'aviez réservé

à une très jeune chanteuse qui s'appelait Frans Galle.

En tout temps, vous vous prenez à la froidonnée,

vous voulez à chanter, pourquoi?

J'estime que c'est une de mes meilleures chansons, sinon la meilleure.

J'estime que c'est sa meilleure chanson.

Elle était à quel degré?

J'espère pour la petite France qu'elle était au second degré.

Au second degré, oui.

Je dirais qu'autour de mes sucettes, il n'y a pas de papier.

Bon, écoutez, pour ceux qui n'auraient pas tout à fait compris,

on va se demander à Serge Gossebourg de nous l'interpréter.

Il va prendre le relais de Frans Galle et va chanter cette chanson.

Annie, t'aimes les sucettes qu'on va retrouver sur disque Philips?

On ne dit pas que ce soit un petit petit bâtin.

Elle ne prend ses jambes à son corps et retourne au drugstore.

Pour quelques pénis, assez suscétaient la nuit.

Elles ont la couleur de ses grands yeux.

La couleur des jours heureux.

Fin 1969, un autre chanteur vedette, Serge Regiani,

décide de donner une série de concerts très intimistes

dans un cabaret de Saint-Germain-des-Prés à Paris,

le Don Camilio.

Et les spectateurs mesurent leur chance.

Ce soir, mon petit garçon, mon enfant, mon amour.

Il y a plus que sur la maison, mon garçon, mon amour.

On est là tous les deux.

On a bien joué l'enfant.

On est là tous les deux.

Même avec des chansons qui sont déjà connus,

il y a quelque chose d'extraordinaire,

c'est qu'on le découvre à chaque fois.

C'est important.

Je ne suis pas encore remise du spectacle qui nous a donné.

C'était formidable.

Il y a beaucoup d'émotions, de sensibilité,

d'oser avec du comique.

C'est excellent.

J'apprécie énormément.

20 ans déjà que Regiani écume les salles de toute taille.

Ce premier Don Camilio peut étonner.

Il y a un choix qui est revendiqué par le chanteur d'origine italienne.

Pourquoi du cabaret?

Parce que c'est un métier très dur et difficile.

Je suppose qu'en faisant du cabaret,

on peut réussir à faire des progrès.

Au théâtre, j'ai l'habitude du théâtre.

Le musical, c'est comme le théâtre.

Les publics sont loin.

Le public est sur vous complètement.

C'est un peu comme si on chantait à tu et à toi.

Très directement sur des gens comme dans une pièce qui est petite.

Généralement, on commence par le cabaret pour finir au musical.

Moi, je fais le contraire.

Je sentais bien qu'il y avait des choses qui me manquaient.

J'espère que ce mois que je passe au Don Camilio

me permettra de faire les progrès que je désire faire.

Serge Reggiani, avec un extrait de son immense succès, m'a liberté.

En avril 1969,

le président de la République, le général de Gaulle,

décide de consulter les Français par référendum

sur un projet de loi relative à la création de région

et à la rénovation du Sénat.

Mais dans le clan de Gaulle, on est très inquiets.

Les sondages ne sont pas du tout favorables au général.

Ainsi qu'en atteste sa belle-sœur, Maglène Vendron.

Depuis un jour ou deux, le pourcentage des huit semblent diminuer au profit des noms.

Est-ce l'influence de la télévision, sans doute,

de les interviews de la radio, les discussions entre parties opposées?

Mais il se peut encore que les gens cachent leurs jeux.

Vous pensez à la déclaration du général de Gaulle?

Il y aura une importance, je sais qu'on l'attend

avec une certaine impatience,

comme on l'attendait l'année dernière, au moment des événements.

Maintenant, il y a toujours la part d'inconnu.

Et ce discours est bien le voici.

La première réponse va engager le destin de la France parce que

si je suis désavoué par une majorité d'entre vous

solennellement sur ce sujet capital

et quel que puisse être le nombre, l'ardeur de l'armée

de ceux qui me soutiennent et qui de toute façon détiènent

l'avenir de la patrie,

ma tâche actuelle de chef de l'État deviendra évidemment impossible

et je cesserai aussitôt d'exercer mes fonctions.

Le général de Gaulle est très clair,

en cas de victoire du nom, il va démissionner.

Du coup, ce référendum passionne les Français de tous âges,

comme cet habitant de Fagnon, dont les Ardennes, 95 ans.

Vous irez voter dimanche.

Je comprends que j'irai voter.

Je comprends, on va la chercher.

Vous voulez absolument voter.

Pas l'abstention.

Non, l'abstrationniste n'est pas un homme.

Pourquoi?

Parce que l'organe manifeste qu'est-ce que l'opinion,

ça ne règle pas la circulation, la source, ça ne règle rien.

Mais non plus l'abstentionniste est un homme, il sait pas vivre.

Il sait pas vivre?

Il sait pas qui veut.

Vous allez dire non?

Oui, il est probable.

Il est probable parce que...

On est en tortue.

Oui, mais c'est presque sûr.

Oui, c'est sûr.

Oui, on dit, moi je suis contre un pouvoir personnel.

Mais pas qu'un homme l'irisse.

Je suis un homme libre.

J'ai tout été libre.

J'aime bien savoir à ce qu'il se passe.

Mais quand il ne fasse pas de petits coups

en ressordinent de la constitution.

Le jour J, ce monsieur n'est pas le seul à se rendre aux urnes.

23 millions de Français font de même.

Seulement 20% s'abstient.

Et à la fin, 52,41% disent non à De Gaulle.

Le lendemain, le général démission.

Et sa décision prenait fait le jour même, à midi.

C'est à peine croyable, mais on a peine à imaginer

que le général de Gaulle est pu rompre aussi vite

avec son passé qui ne date que d'hier.

Revenu de par sa volonté simple citoyen,

il semble mener désormais la vie d'un paisible retraité.

Mais n'est sans doute qu'une apparence.

En tout cas, nul ne le voit et nul ne peut le voir

car il ne veut voir personne.

Volontairement, il s'est coupé du reste du monde

en protégeant sa tranquillité et sa solitude

par un efficace cordon de garde mobile.

Même en montrant pas de blanche, il est impossible d'entrer.

Monsieur Sicurani, directeur du cabinet,

de monsieur Chabondelmas, en a fait l'expérience.

Venu cet après-midi remettre au général de Gaulle

une lettre du président de l'Assemblée nationale,

il a dû finalement l'affaire porter à l'intérieur

par un gendarme.

En définitive, le général de Gaulle n'a reçu qu'une visite

et qui a à peine duré le temps du comment allez-vous.

C'était son beau frère, Jacques Vendroux,

qui est resté à la boisserie moins d'un quart d'heure.

Au passage, ce Jacques Vendroux beau frère du général de Gaulle

est le grand-père de notre Jacques Vendroux,

roi du football sur Europe.

Quoi qu'il en soit, de Gaulle se taire.

En fait, il agit, comme s'il avait voulu tracer

un trait sur tout ce qui pourrait rappeler

l'Elysée, le référendum, etc.

Et dans cette solitude volontaire, il cache en quelque sorte

sa déception et son amertume.

C'est le vrai trace de vie à la boisserie, son chauffeur

qui va faire les courses et acheter les journaux

à Bar-sur-Aube, à 15 km de Colombais.

Voilà ce qu'est Colombais les deux églises

au lendemain du référendum. Un village redevenu calme

et tranquille et qui serait sans doute

comme tous les autres petits villages français

s'il n'y avait pas quelques gendarmes mobiles en faction

pour rappeler la présence du général de Gaulle.

De monsieur de Gaulle devrait-je dire

qu'il définitivement s'est installé dans ses meubles.

Cette après-midi, en effet, deux camionnettes ont ramené

de l'Elysée ces derniers dossiers et ces derniers vêtements.

On s'interroge. Qui pour remplacer de Gaulle

à la tête de l'État? En attendant les élections

anticipées du moins du 1, le président du Sénat

à l'impôt air assure l'intérim.

Pour moi, c'est clair, pour l'instant, j'exerce

les fonctions qui sont les miennes, c'est-à-dire

je suis chargé de l'intérim de la présidence de la République.

Ça parait déjà me suffit. Alors de part et d'autre,

on annonce que je serai candidat,

j'en suis le premier informé et

c'est pas comme ça que ça se passe en aucun cas

à ce qu'il me concerne. Quand j'entendais

certaines informations de radio, enfin tout le monde

glossait là-dessus. Non, enfin...

Ce n'est pas un combat de boxe, l'élection.

C'est très sérieux, surtout quand on doit être candidat

à la présidence de la République.

Vraiment, vraiment. Je suis un peu étonné de tout ça.

Une fois le soufflet retombé, les candidats

se dévoilent. À l'impôt air en est.

Tout comme Jacques Duclos, Gaston de Fer,

le jeune Alain Crévin et Georges Pompidou.

Monsieur Georges Pompidou, avant

de préciser ses intentions, a exprimé

sa profonde tristesse et affirmé

sa grande détermination dans

une candidature de continuité

en même temps que d'ouverture. Le bureau politique

a décidé de proposer cet après-midi

au groupe parlementaire de soutenir

la candidature de Monsieur Georges Pompidou.

En juin, deuxième tour. Georges Pompidou

affronte à l'impôt air le président du Sénat.

Et le 15 juin, c'est Pompidou qui l'emporte

avec 58,21% des voix.

Pour sa première apparition à l'Elysée,

le nouveau président semble un peu intimité.

C'est en tout cas l'impression du journaliste d'Europe

n°1 Maurice Brusek.

Georges Pompidou était contracté,

tendu en pénétrant dans la salle des fêtes de l'Elysée.

La démarche mécanique, il m'a donné l'impression

de tituber de la même façon qu'un acteur

qui affronte pour la première fois le public d'une générale.

Visiblement, le président Pompidou

était tenaillé par le trac. Je l'ai bien regardé

à ce moment-là. Son visage était blême.

C'est très tendu, son regard inquiet.

Il a parcouru l'assistance des Notables

comme pour mieux la jauger et mieux l'affronter.

Georges Pompidou était ému. Il vivait

intensément l'événement.

Le 19e président de la République française

a commencé à prendre le dessus lorsque

Gaston Palewski, le président du Conseil constitutionnel,

s'est adressé à lui. Ces doigts qui étaient jusqu'à leur encroque villés

se sont détendus comme des ressorts.

Puis, au fil des minutes, ces gestes sont devenus moins heurtés.

Il a parlé, il a esquissé un sourire.

Il a tendu la main, il a serré des mains.

Enfin, il est redevenu lui-même, le Georges Pompidou d'avant,

tel qu'on l'avait connu à Matignon,

avec peut-être en plus ce petit quelque chose dans la lure

qui différencie le président de la République du Premier ministre.

François Zardy, bien sûr, avec comment te dira Dieu,

en 1969, chansons adoptées spécialement pour elle,

par Serge Gainsbourg.

On de la traconte, Christophe Ondelat.

En 1969, le chef cuisinier très célèbre à l'époque

Raymond Oliver sort un nouveau livre intitulé

« La cuisine insolite ».

Et parmi les recettes présentées, il y a celle-ci.

Qu'est-ce que tu as là sur ton achoir?

Alors là, c'est de la bosse de Chameau.

Ah, explique-nous ça.

Alors, le Chameau, comme tu le sais,

a des parties comestibles et d'autres qui le sont moins.

Alors, le meilleur morceau, c'est la bosse.

Alors ça, c'est le sommet de la bosse de Chameau.

Mais il faut prendre un Chameau adulte.

Ah, il faut prendre un Chameau jeune,

femelle si possible d'ailleurs,

trois ans, cinq ans, à peu près.

Alors, il y a la cuisse qui est excellente,

mais la bosse est évidemment ce qu'il y a de meilleur.

Ce ragout concocté par Oliver

est à la base de la bosse de Chameau,

mais pas seulement. Il faut aussi y rajouter du lard.

C'est du lard d'antilope, non?

Bien sûr. Il n'y a pas question d'autre chose.

Alors, il faut que l'on s'affre très doux

pendant une heure et demie, minimum.

Mais c'est beaucoup mieux si on dépasse cette heure.

Alors là, évidemment, on va me faire le reproche.

C'est pas vous qui payez le gaz.

C'est en général ce que l'on me dit.

Bien sûr, c'est vraiment qu'il paye le gaz,

mais on peut aussi le faire cuire du charbon de bois.

C'est ça qu'on oublie toujours.

On passe toujours à payer le compteur du gabin.

En réalité, le charbon de bois m'a très bien.

Reste ensuite à préparer

l'assaisonnement de circonstance.

On ne peut pas faire une sauce au vin tout de même.

Ah si, si, si.

Il ne faut pas oublier que le vin,

le vin est égyptien.

Alors, il y a enfin...

Je croyais que pour le Chameau,

sobriété était santé également.

Il y a effectivement, là,

une question que l'on pourrait discuter.

Effectivement, le Chameau est réfuté

pour sa sobriété.

Mais cette sobriété, je crois,

est dans la cadence à laquelle il boit.

Il boit rarement, mais il boit beaucoup.

Comme nous.

Et voilà donc l'une des recettes insolites

de Raymond Olivier.

Un plat qu'on ne risque pas

de retrouver dans les restaurants de Jacques Borel,

qui est fier d'inaugurer

son nouvel établissement,

le premier restaurant d'autoroute

sur l'Assis.

C'est à Venois, tout près d'Avalon,

que s'est ouvert le premier restaurant d'autoroute.

Cette inauguration était marquée

par la présidence de M. Borel,

président de la compagnie des restaurants,

du président de l'autoroute Paris-Lyon,

M. Colohéry et M. Dreyfus,

directeur des routes.

Ce restaurant est le 117ème du groupe Borel.

Par contre, il est le premier restaurant d'autoroute

avec des salles latérales,

passerelles panoramiques au-dessus des voies de circulation,

et dotée bien sûr d'un parking

de tel ex et de téléphone.

Le succès est immédiat.

6 000 clients par jour

qui payent chacun 11 francs seulement.

Ils ont même le choix entre 3 menus.

C'est pratique, c'est pas cher.

Mais de la vie des consommateurs,

ça n'est pas très bon non plus.

La mauvaise réputation, c'est celle

qui lui a été faite par nombre d'automobilistes.

Impression subjective, sans doute

relevée par des égres d'estomac,

mais étayée par les enquêtes d'union de consommateurs,

dont les conclusions ne varient pas.

Mauvaise qualité de l'alimentation,

prix prohibitif.

Continuité du service 24h24,

droit d'entrée important versé

d'autoroute, coût de la construction

d'une station d'épuration, aménagement

et entretien de l'air affecté au restaurant,

surdimensionnement des installations

pour faire face à l'engorgement

des départs en vacances.

Les sociétés de restauration d'autoroute

ne manquent pas d'arguments pour justifier

une politique de prix et un type

de restauration industrielle qui ne peuvent

eux que mécontenter leurs clients.

Jacques Borel se fiche des critiques,

donc ça lui rapporte.

Le business, c'est son lite motif

depuis toujours.

Curricule homme vité, élève médiocre,

HEC, meilleur vendeur dans une société

d'informatique.

A 30 ans, il se met à son compte et se lance

dans un nouveau style de restauration.

C'est si rendez-vous samedi.

Ce monde dans la vie, il faut pas être intelligent,

il faut être pratique, c'est tout à fait différent.

Les gens intelligents passent leur temps

à avoir des idées. Les gens pas intelligents

quand ils ont été annulés, ils la réalisent.

De part votre formation,

vous avez appris à calculer la rentabilité,

mais est-ce que vous pouvez ajouter

le critère de qualité?

Vous avez jugé la qualité de la cuisine?

Un peu, j'ai été chef de cuisine

pendant six semaines.

Comment se fait-il que chaque fois qu'il y a

une intoxication alimentaire en France,

on donne le nom de Jacques Borel?

C'est tout à fait inexact, parce que les

intoxications alimentaires sont malheureusement

existes, ça fait partie du risque.

Mais les intoxications alimentaires sont passées

de 1 pour 100 000 repas

à 1 pour 180 000 repas en l'espace

d'effort chez vous ou chez les autres, chez nous.

Est-ce que Jacques Borel aime

le morceau de steak haché entre deux morceaux de pain?

Vraiment. Quand j'ai malheureusement,

pour moi, je n'ai pas le temps de le prendre,

parce qu'à la plupart du temps, comme les coordonnées,

je suis malchaussée, je n'ai pas le temps de déjeuner.

Quelques années plus tard, Jacques Borel

inspirera le personnage de l'afre tricatèle

dans L'Èle ou la cuisse

avec Louis de Funès.

...

Européens ont de la traconte

l'année 1969.

...

...

...

...

...

On de la traconte,

Christopher de Latte.

...

En 1969,

on célèbre le pis centenaire

de la naissance de Napoléon Bonaporte.

Et le plus corse des chanteurs français

décide de lui rendre mal.

Et pour l'occasion,

Tino Rossi sort de son registre habituel

et enregistre un album

des plus beaux aires napoléoniens

accompagnés par

l'Orchestre de la Garde républicaine.

Il raconte, sur Europe n°1.

Avec la Garde républicaine,

j'ai fait un album...

un album...

un album 30 cm

où je chante

les aires napoléoniennes

et la Garde joue

les... les...

les plus grandes marches napoléoniennes.

Marche consulère, naturellement.

Dites-moi, Tino, est-ce que ça a été facile

de travailler avec la Garde républicaine?

Parce qu'en l'occurrence,

sans ce qui vous concerne,

ce n'est pas monnaie courante, tout de même.

Non, mais justement,

j'aime de temps en temps

faire autre chose

que ce que je fais normalement.

Il y avait très longtemps

que j'aurais aimé faire ça.

Et alors, le bicentenaire de Napoléon

est arrivé, comme on dit, à pique, quoi.

Cette interview

est aussi l'occasion pour le chanteur

de parler de salon carrière

et de remettre quelques pendules à l'heure.

Non, sans un certain humour.

Dites-moi, Tino, aussi,

en ce qui vous concerne, est-ce que vous êtes

un énorme travailleur?

J'aime travailler. Quand je travaille, je travaille.

Je travaille très durement.

Mais quand j'ai fourni un effort,

que j'ai fait, ce qu'il fallait faire,

ce que je crois avoir voulu faire,

après, j'aime bien me reposer un peu.

J'aime bien me détendre.

D'est-ce pas?

J'ai horreur des gens qui veulent

décrocher les lustres. Vous savez, il y en a beaucoup

dans le monde.

Et au fond, je pars

des principes du proverbe

qui veut trop prouver et ne prouver rien.

Alors, quand on a prouvé,

j'espère, moi, ça fait maintenant

35 ans, je trouve que

j'ai, pour un course,

j'ai beaucoup travaillé.

Et je travaille encore.

Et effectivement,

à 62 ans,

Tino Rossi ne semble pas prêt

à prendre sa retraite.

Dites-moi, Tino Rossi, le succès, on en parlait tout à l'heure

et vous en avez un énorme.

Mais est-ce que

vous êtes du genre à persister,

même maintenant, parce que dans le fond,

actuellement, vous êtes arrivé,

comme on dit, il est difficile

d'avoir davantage que ce que vous avez eu

dans votre profession.

Oui, je suis de votre avis seulement.

Seulement.

Il y a beaucoup de courses fonctionnaires.

C'est vrai, c'est vrai.

Mais dans le fond, ils ont raison.

C'est une petite île.

C'est une petite île et le fonctionnaire

course, à ce moment-là,

pense à sa retraite

pour pouvoir revenir encore dans son petit village

et se reposer.

Et tout de même, ils se reposent

d'avoir tout le monde travaillé pendant

60 ans ou pendant 50 ans.

Je trouve cet humain, c'est normal.

Notre cas à nous, artistes,

ce n'est pas le même.

Je trouve que

quand les gens, des millions de gens,

vous ont fait confiance,

que vous faites encore confiance,

vous ne pouvez pas les lâcher comme ça, même si vous en avez envie.

Alors il faut persister

à moins d'être malade

et pas dans le cours.

Après son album Hommage à Napoléon,

Tino Rossi est également en affiche

d'une nouvelle comédie musicale,

Le Marchand de Soleil

au Théâtre Mogador Appareil.

Je suis

Marchand de Soleil

Je chante

à tous les échos

Soleil

Voici le Soleil

Voici

35 ans après sa montée au rang de Grande-Veudette,

oui, c'était en 1934,

Tino Rossi est une nouvelle fois

à l'affiche à Paris.

Souvent imité, jamais égalé,

rayé par les chansonniers.

Il a une telle constance

dans le succès au cours d'une carrière si longue

que le critique est désarmé.

Il y a un phénomène Tino Rossi.

On aime, on n'aime pas, c'est ainsi.

Et avec cette nouvelle opérette,

une relance pour un an,

deux ans peut-être davantage.

Tino Rossi, à 62 ans,

a toujours son public,

un public qui s'étend aujourd'hui

sur quatre générations

et il n'y a pas de raison que cela s'arrête.

Et d'ailleurs,

Tino Rossi a fait ses comptes.

Ces disques marchent de mieux en mieux.

Elle est même meilleure,

parce que

depuis un an et demi par exemple,

j'ai augmenté ma vente de disques

de 40% ce qui est énorme.

L'engouement pour Tino Rossi

ne fléchit pas.

Comment témoigne cette disque?

Monsieur Tino Rossi est régulièrement

le grand triomphe à terre

des ventes de Noël avec son petit papa Noël

qui est un des classiques maintenant.

Mais en dehors de petit papa Noël?

Eh bien, je vends très régulièrement

les sub-sets-de-vincesse-coteau

et cette année, le Biss-en-Pierre d'Apoléon

a très bien marché. Je dois dire très honnêtement

et c'est un compliment à Monsieur Tino Rossi

pour ce qui n'est pas notre clientèle ici.

Pour Tino Rossi,

c'est le seul mot, amour,

celui qu'il chante, celui qu'il donne

et celui que les femmes lui portent.

La voix est restée la même,

le thème des chansons aussi,

amour toujours, tendresse.

Mais l'amour, l'amour heureusement

parce que l'amour lui aura toujours

heureusement pour tout le monde.

Vous étiez ce que l'on appelle un séducteur,

on peut penser que les femmes

dans votre succès et votre carrière

ont tenu une grande place.

Mais écoutez, si je suis encore là,

ce sera pour que les femmes

aillent que les hommes.

C'était Tino Rossi,

chantant Napoléon

en 1969.

La suite de notre exploration

de l'année 1969

dans le troisième épisode.

Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

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Opération rajeunissement toute cette semaine, puisque nous nous remémorons l’année 1969 ! Dans le podcast d’aujourd’hui :- Un grand pas pour l’humanité- Gainsbourg rentre du Népal- De Gaulle pose sa dèm'- Et Tino Rossi célèbre Napoléon Bonaparte