Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1969 - 1/5
Europe 1 3/13/23 - 46m - PDF Transcript
Eh mais pousse-toi un peu!
Mais je peux pas, regarde.
Là, t'es sur ma cuisse quand même.
C'est bon, les loulous, là. Vous êtes tous installés?
Je peux démarrer?
Non, non, attends, maman.
Basile, Inas et Léna sont pas encore montées.
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Voici le premier épisode consacré à l'année 1969 au programme.
Charles devient prince de Galle,
Astérix souffle ses 10 bougies,
le ballon rond tente de se féminiser
et le bricour que la demoiselle Davignon se marie.
Durant l'été 1969, Charles Winsor s'apprête à être couronné prince de Galle.
11 ans après avoir reçu le titre.
C'est dans les ruines grandiose du château de Carvanone
que Charles doit faire serment d'allégeance à la souveraine,
c'est-à-dire à sa mère, la reine Élisabeth II.
Mais dans les dernières 24 heures,
les nationalistes galois ont montré leur hostilité à ce couronnement.
Du coup, l'événement a lieu sous haute protection.
Le prince Charles ne portera pas d'armure,
la nouvelle est confirmée et cela,
malgré l'explosion d'une nouvelle bombe à Cardiff,
est découverte par la police d'un plan d'action des nationalistes galois
qui envisage de couper le couron,
de jeter des billes sous le pas des chevaux,
ou même de se jeter eux-mêmes devant les carrosses royaux.
Apparemment, le prince Charles garde tout son calme
et refuse obstinément de porter un gilet protecteur.
Il faut dire que le valeureur a déjà beaucoup à souffrir de la chaleur
et tout fort sous le costume militaire serré,
sous le lourd manteau d'Hermine.
Rien ne lui aura été épargné,
tout de même les culottes de Satan et les bas blancs,
ainsi que les escarpins vraiment trop serrés.
Et pourtant, pendant plus de deux heures et demi,
il sera sur scène, héros principales et malgré lui,
de l'excoordinaire revenu historique à grand spectacle,
comme seul, savant monter les Britanniques.
L'organisation de la cérémonie a été confiée à Lord Snowdon,
le beau frère de la reine, ainsi qu'au Duc de Norfolk,
qui est le père le plus ancien de la Grande Bretagne.
Le Duc de Norfolk connaît son métier.
Il a déjà organisé trois couronnements et deux filières nationales,
mais jamais de mariage.
Le Duc en effet, tout simplement, ne fait pas de mariage.
Bref, tout est prêt à Carnaval.
Les décors sont en place.
Le grand aide-honneur,
ou le prince déclarera que l'aménement,
l'homme liage de la reine, sa mère,
tout comme les chaises des quelques privilégiés
qui pourront même les acheteront souvenir
pour quelques douze livres, soit environ 150 francs.
Le 1er juillet 1969,
quelques privilégiés.
Seulement, on l'a chance d'assister à l'événement.
A quelques mètres de moi,
j'ai vu tout à l'heure entrer le prince Charles au château.
Toute l'assistance alors se leva
pour chanter le bénime, Dieu béniste Prandegal.
Le visage du jeune homme, à l'heure rouge et violemment,
ses mâchoires se crispèrent.
Il marcha d'un point moins assuré
et visiblement il luttait de toutes ses forces
pour maîtriser une émotion sincère.
En fait, il était au bord des larmes.
Il faisait alors très jeune, plus jeune que ses vingt ans,
écrasé par l'appara et la pompe royale,
impressionné visiblement par toute l'armée
des figurants de ce grand spectacle,
dont leurs costumes rutilant, portant médaille,
plumets, casques, albergues, masques d'armes, etc.
Ça fait des années que Charles, qui a vingt et un an,
se prépare à ce couronnement.
Il a même appris le galois et il ne te pense obligé.
Il a bien tenu son rôle, prononçant avec conscience
les quelques mots appris en galois
et faisant même rire l'assistance en évoquant
parmi les fameux galois l'excellent acteur Richard Burton.
La cérémonie elle-même s'est déroulée dans le Fast et sans accro.
Les heures qui ont précédé en revanche
ont été plus compliquées, à cause des nationalistes galois.
Finalement, dans ce grand spectacle
parfaitement député et magnifique par les couleurs,
ce qui était le plus touchant, c'était les appartés,
les petits gestes que l'on pouvait gestrer à la télévision.
Par exemple, à certains moments, on pouvait voir le regard de la mer,
le regard de la reine, un quête pour son fils,
son très service dans la formule
et puis on en pouvait entendre aussi de très près
les quelques mots d'encouragement que du père, du délaveux
qui semblait dire à son fils au moment difficile,
c'est bien, c'est bien, continue.
Ce couronnement marque aussi un tournant
dans la relation de Charles avec ses parents.
Le moment est venu de les voir enfin fiers de lui.
Les fastes sont terminés à Carnarvon
et les beaux uniformes et à tour, les plumelles et médailles,
les alberdes, tout a été remis au magasin des accessoires.
Mais le problème galois, lui, demeure,
comme le démontre les quelques explosions de bombe
et le gêne un ose dirigé contre le carrosse royal.
Incident, minime, certes, mais il semble que, délibérément,
les nationalistes galois n'aient pas voulu gâcher
pour des millions de gens le magnifique spectacle de Carnarvon
ni s'en prendre à un prince bien jeune et bien sympathique.
Le prince Charles, dans son discours d'investiture,
a fait allusion aux difficultés du pays de Gal
et son souci de parler en galois,
de s'intéresser au problème galois,
a été accueilli comme un signe de bonne volonté.
Peut-être un jour, pourra-t-il usé de toute son influence à Londres,
pourra-t-il plaider la bonne cause des galois
et se faire le défendre naturel de ses nouveaux sujets?
Charles restera prince de Gal pendant 64 ans.
William, son fils aîné, héritera du titre
lorsque son père deviendra roi.
Mais en 1979, Charles a beau être prince de Gal
et héritier de la couronne,
il n'en reste pas moins un garçon de son âme.
Alors pour ses vingt et un an qui ont lieu le 14 novembre,
le palais a décidé de lui organiser
une fête d'anniversaire digne de son rang.
Une petite soirée qui ne groupe que 500 personnes,
se tient au palais.
Charles a invité tous ses amis d'enfance,
tous ses copains d'école,
ses innombrables voisins des châteaux où ils séjournent
et bien entendu,
ses camarades, acteurs amateurs de l'université de Cambridge.
On ne peut pas tout faire à la fois quand on est roi
mais malheureux Charles a été obligé de renoncer à la serre.
Ces dons d'acteurs ne seront pas utilisés à plein
et il lui faudra se contenter de faire de la grande figuration
avant de tenir un jour le premier rôle, celui de Monarche.
Le prince aime la musique et joue lui-même du violoncelle.
C'est pourquoi la soirée commencera par un concert
avec le concours de Yellywoodie Menouine
et du violoncelliste Maurice Gendron.
Puis on dansera, enfin un grand feu d'artifice sera tiré
en apothéose une soirée au fond assez nostalgique
car pour le sympathique jeune homme,
c'est la fin de l'adolescence,
c'est la fin des distractions futiles et irresponsables,
c'est la fin du bon temps.
Les ennuis de la fonction ne font que commencer.
Les ennuis de la fonction ne font que commencer.
Les ennuis de la fonction ne font que commencer.
Les ennuis de la fonction ne font que commencer.
Les ennuis de la fonction ne font que commencer.
En 1969, Astérix faîte ses dix ans.
Et pour l'occasion, ce n'est pas un mais deux albums qui sortent.
Astérix et le Chondron et Astérix en Espagne.
Un million d'exemplaires vendus pour chacun, pas mal.
Et comme si ça ne suffisait pas,
Astérix et Cléopâtre est adapté au cinéma.
Si vous réussissez, il y aura de l'or pour tout le monde.
Tout le monde pour les crocodiles!
Et à ce propos, je te préviens qu'à mon beau-fils,
ton rival t'en veut beaucoup d'avoir été choisi à sa place.
Je crois qu'il verrait avec plaisir ta carrière finir dans un crocodile.
C'est ça! Maintenant, allez!
Mauvais caractère mais joli nez.
Très joli nez.
En 1969, c'est la deuxième fois depuis sa création,
qu'Astérix a les honneurs du grand écran.
Pour Astérix et Cléopâtre, la distribution est à la hauteur.
Roger Carel fait la voix d'Astérix,
Jacques Morel incarne au Bélix,
et Cléopâtre est interprété par Michelin Dax.
Des centaines de milliers de jeunes spectateurs
se précipitent dans les salles obscures
pour assister aux aventures de leur héros favoris.
Sur l'antenne de l'ORTF,
on organise même une rencontre entre les fans
et les créateurs d'Astérix,
Uderzo et Gossigny, qui se prêtent volontiers au jeu.
Qui vous avez des questions à poser?
C'est le moment, François, Claude, vous aviez des questions?
Oui.
Je voudrais savoir, à ce que vous avez des ennuis,
est-ce que le dessin animé à Cerro Segula vous a causé beaucoup d'ennuis?
Est-ce que ça vous a causé beaucoup d'ennuis?
Oh oui, ça nous a causé des ennuis.
C'est-à-dire, c'est très difficile d'adapter un album de bande dessinée
justement au dessin animé.
C'est une technique tout à fait nouvelle.
Nous avions un temps assez limité pour le faire.
On a eu tous les problèmes qu'on peut imaginer,
aussi bien pour l'animation, pour le son, pour la musique,
les problèmes techniques, les problèmes de laboratoire.
C'est tout un travail, c'est une véritable industrie.
Nous allons faire un beau voyage et des fixes.
Tu ne comptes pas l'emmener avec nous?
Pourquoi pas, monsieur Astéry?
Parce qu'il est trop petit pour un si grand voyage.
Monsieur Obélix, il va maintenant faire tes bagages.
Bien sûr, moi je vais lui faire valoir le compars.
J'ai pas un voie au chapitre.
Mes amis, soyez dignes de nous et que le ciel ne vous tombe pas sur la tête.
J'ai préparé un petit chant de départ.
Ah non!
Invité sur Europe n°1, René Gaussigny évoque aussi son travail
et le sérieux que cela nécessite.
Vous savez, nous dans notre travail, c'est un jeu que nous prenons très au sérieux.
C'est-à-dire que ça nous a beaucoup amusé de le faire,
comme les albums d'ailleurs, mais c'est un énorme travail
et par conséquent, on doit le faire d'une façon très professionnelle.
Dans un dessin animé, on ne rit pas sur le plateau.
D'abord, il n'y a pas de plateau.
Et par conséquent, on le fait très, très sérieusement.
Et on n'a pas le droit de rire.
Mais on n'a pas envie de rire.
C'est bien plus tard. Quand c'est terminé, quand on voit la séquence,
quand on les voit bouger, à ce moment-là, on se détend et on s'amuse.
Mais pendant qu'on le fait, c'est presque impossible.
Seulement, évidemment, c'est très agréable à faire.
Ce jour-là, sur rock n°1, Gossigny révèle aussi la raison des prénoms
en X, obélix, astérix, assurance tourix.
C'est un gag qui vous a été inspiré par qui?
Par des grandes personnes, par des enfants?
Ou bien c'est vous qui avez un jour, comme ça,
sur le temps de la plaisanterie décidé d'appeler tout vos personnages,
de cette façon-là?
Oui, vous savez, quand nous avons pensé à faire des gaulois,
nous avons bien sûr pensé vers Saint-Gétheurix.
Alors, tout de suite, on a dit que notre héros s'appellera astérix,
ça sonne bien et puis tous les autres sont venus en une demi-heure
et c'est devenu un jeu pour nous.
Et effectivement, ça vient très facilement.
Ça, c'est très facile.
Assurance tourix, par exemple, nous a plongé dans une hilarité
au moins de deux minutes et puis ensuite, on est passé au suivant.
Autre confidence lors de cet entretien radiophonique.
Gossigny admet qui ne connaît absolument rien au latin.
En réalité, je n'ai jamais fait de latin, voyez-vous.
Alors, par conséquent, je me suis toujours inspiré des pages roses du Larousse,
c'est-à-dire que mes romains, eux, ils parlent comme les pages roses du Larousse,
ce qui, d'ailleurs, m'a permis quelquefois, j'ai reçu des lettres de la tennis distinguées,
en me disant, messieurs, vous avez fait une erreur, cette phrase n'est pas correcte,
je l'ai réexpédie à la page numéro 10 du petit Larousse illustrée.
Mais autrement, voyez-vous, nous ne pouvons pas faire d'erreurs, nous n'avons jamais fait de latin.
Alors, vous l'avez improvisé, ce latin, vous ajoutez des yeux, de temps en temps,
des âmes, aucune déclinaison bien à propos, enfin.
Ah, mais non, pas tout ça, tout ça est parfaitement correct.
Dis-moi, je le souhaite, je souhaite que les éditions de Larousse ne m'ont pas poussé à l'erreur.
Non, non, non, à part ça, leurs noms, bien sûr, se terminent en Us,
c'est le nom des villes en âme, mais c'est tout, ils n'improvisent jamais mes romains.
Jamais. Ils sont fous, mais ils n'improvisent pas.
Une fois les personnages créés et caractérisés, faut pouvoir se renouveler.
Alors, comment René Gossigny invente-t-il ces histoires?
Dis-moi René Gossigny, c'est Asterix, c'est Obélix.
Est-ce que vous envisagez notre aventure pour eux maintenant?
Et dans la mesure où vous en envisagez, expliquez-nous où vous allez les puiser toutes ces histoires.
Parce que c'est bien beau d'avoir inventé Asterix, Obélix, assurance, Taurix, Idéphix,
enfin bref, toute la compagnie qu'on connaît bien maintenant.
Mais ces aventures, il faut les trouver.
Oui, bien vous savez, c'est mon métier, ça de les trouver.
Comment je les trouve, je ne sais pas, je crois que c'est glandulaire.
Quand j'étais un tout petit garçon, mais vraiment tout petit garçon,
je racontais des histoires, j'imaginais des histoires, j'étais le guignol de la classe,
je faisais un journal où j'écrivais des histoires, je l'ai toujours fait,
j'ai toujours cherché des idées, et je suis toujours persuadé
que la dernière idée que j'ai trouvée sera la de la dernière.
C'est ce qui me maintient toujours en équilibre,
mais j'espère que je continuerai à les trouver, ces idées.
René Gossigny écrira encore 10 albums,
avant de mourir 6 ans plus tard à l'âge de 51,
à arrêt du cœur, chez son cardulaire.
C'est moi qui te fais, ouais ouais, j'ai même plus le droit de faire ouais ouais.
Allez grottez-tu, laisse le sortir du sac ton idée fixe.
Les repins ont de la traconte, l'année 1969.
Tous les bateaux, tous les oiseaux, tous les soleils,
ni l'eau trésor, et les fruits d'or, et les abeilles,
ne pleure pas ce qui te file.
Quand mon nom m'a connu, je t'ai trouvé dans cette rue.
Je te donnerai les assayants, les collants, les fruits d'or,
du l'eau trésor, et les grands balles sur les étoiles,
ne pleure pas mon amour.
C'était Michel Ponaréf avec tous les bateaux, tous les oiseaux,
l'eau des rares tubes que l'interprète n'a ni écrit ni composé puisqu'on doit les paroles
à Jean-Luc Dabadi et la musique à Pôle de Sainte-Ville.
On de la traconte, Christophe Ondelat.
Le mois d'octobre 1969 est marqué par l'enlèvement d'une petite fille, Sophie Duguay, 3 ans.
Elle est kidnappée à Saint-Bendri, dans l'Aine, en rentrant de l'école.
Elle était en compagnie d'une employée de la ferme de ses parents. Lorsqu'une déesse belle s'est arrêtée à leur hauteur,
un homme a forcé l'enfant à monter à bord du véhicule et il a laissé une lettre sur la chaussette.
Votre enfant vient d'être enlevé. Nous exigeons une rançon de 1 million de nouveaux francs,
faute de quoi vous ne reverrez plus l'enfant.
Cet argent pourra vous être rendu dans quelques années.
Si vous ne prévenez pas la police, de toute manière ce recours serait inutile.
Nous en serions amenés à la dernière extémité avec l'enfant.
Nous pouvons couvrir un risque inutile.
Nous sommes infectibles sur ces points et vous recevrez d'autres nouvelles,
d'ici deux à trois jours, dans laquelle la rançon doit nous être remise.
Cet enlèvement fait immédiatement la une des journaux.
Et Europe n°1 dépêche sur place des reporters.
J'ai passé la nuit devant la ferme de la croisette.
Une nuit d'attente sans résultats. Sophie n'a pas été retrouvée.
Son ravisseur ne s'est pas manifesté.
À peu après minuit, la dernière lumière s'est éteinte.
Un calme impressionnant a succédé à une journée,
une journée marquée par les allers-venus des parents,
des amis, venus soutenir les duguets.
Il ne semble pas que les enquêteurs aient une piste sérieuse.
Pour l'instant, ils vérifient, ils examinent,
ils recoupent les éléments et partent de 36 heures d'investigation.
Ils ne veulent pas qu'on puisse leur reprocher
de ne voir pas tout fait pour retrouver l'enfant.
Ils ne veulent pas non plus affoler le ravisseur,
qui alors pourrait commettre un acte désespéré.
Le lendemain de l'enlèvement, toujours rien.
Les parents de la petite Sophie tiennent le coup comme ils peuvent.
A la ferme château de la croisette à Saint-Bendrie,
un père et une mère sortent d'un sommeil lourd de somnifères.
Malheureusement, aucun coup de téléphone ne les a réveillés cette nuit.
Ce matin encore, c'est le deuxième matin consécutif,
quelque part en France, dans la région, peut-être, peut-être,
tout près de Saint-Bendrie, une petite fille de 3 ans a ouvert les yeux
dans un décor qu'elle ne reconnaît pas.
Elle la pleurait doucement en appelant sa maman,
cela dans la meilleure des hypothèses.
Ce matin, enfin, un homme d'une trentaine d'années
a hésité à réclamer le numéro de téléphone déduqué.
Un homme dont on espère encore qu'il va réaliser toute la lâcheté,
toute lignomilite de son acte, dont on espère qu'il va rendre,
avant ce soir, la toute petite fille qui l'a volé à ses parents.
La mère de l'enfant est d'autant plus inquiète
que la petite à des problèmes de santé.
Elle décide alors d'adresser un message radiophonique au ravisseur.
Je vous en prie, ne faites pas de mal à ma petite Sophie,
prenez-en bien soin, surtout ne lui donner pas de lait,
elle est très très malade quand elle en boit.
Couvrez-la bien, elle est très fragile,
et ne la laissez jamais dans l'obscurité complète, elle a horriblement peur du noir.
C'est tout.
Et puis c'est autour du grand-père de la petite Sophie de prendre la parole.
Ils vous écoutent peut-être actuellement.
Qu'est-ce que vous voulez leur dire?
Bien sûr, ils le savent, ce que je peux leur dire,
c'est qu'ils aient soin de ma petite fille qui vient de la rendre,
je leur promets, je leur promets,
de ne rien faire contre eux, de rien faire contre eux pour les faire prendre.
Et un autre médecin de mes amis également,
s'est proposé comme maternaire.
Et certainement, les ravisseurs n'auraient rien à craindre d'eux,
parce que certainement ils le feraient correctement.
Mais est-ce que les ravisseurs oseront venir là,
parce que ils leur ont peur, je me mets à leur place.
Vous avez l'espoir, monsieur?
Oui, j'ai l'espoir.
Oui, j'ai l'espoir.
Ce serait plus grand-père de pas avoir l'espoir.
Le dimanche qui suit,
des dizaines de curieux et de voyeurs se pressent devant la ferme d'Eduquée.
C'est ce jour-là aussi,
que le ravisseur choisit de se manifester.
Par téléphone, ils confirment le montant de la rançon
et donnent des indications sur l'endroit
où elle doit être déposée.
Pendant que la famille s'affaire pour rassembler la somme,
dans le village, on s'interroge.
Pourquoi s'en prendre au Duguay?
Ils ont beau posséder des terres,
ils ne sont pas plus riches que les autres.
Déjà, il y a des propriétés qui sont acquis,
pour père en fils, de grand-père, d'arrière-grand-père,
mais c'est pas pour autant,
ils ont des centaines de millions de venteuses, c'est pas vrai.
En culture actuellement, la grosse culture,
il n'y a pas de centaines de millions de venteuses.
Elle a des propriétés quand elle est propriétaire,
et elle n'est pas toujours.
Il n'y a aucune raison que je suis persuadé
que ce monsieur Duguay, il a dû emprunter
ou hypothéquer pour envoyer des centaines de millions.
Au bout de 24 heures, le papa de la petite
est enfin en possession de la somme demandée.
Entre-temps, le ravisseur a rappelé
et il a désigné l'endroit exact
où l'argent doit être déposé.
À 8h30, le ravisseur m'a déjà appelé
et en me fixant,
à un lieu pour le dépôt de la rançon,
pas de soissons.
Je suis allé, j'ai déposé la rançon.
Quelques heures après l'armise de la rançon,
la petite Sophie est retrouvée,
seule, à l'arrière d'une amicice blanche,
stationnée devant le commissariat de soissons.
Vous étiez de garde devant la porte du commissariat?
Pas de garde, non, non.
Vous vous êtes sorti du commissariat?
Oui, on a cherché Duguay qui avait sonné,
qui avait certainité de sonner,
en revenant par là, et j'ai vu la gamine,
c'est tout, dans la voiture, qui pleurait et tout.
Je peux vous dire.
Elle était à l'arrière ou à l'avant?
Devant, devant, devant la voiture,
devant le siège, un petit chauffeur.
Est-ce que vous avez immédiatement pensé que c'était la petite Duguay?
Oui, parce que finalement,
on va terminer en rouge.
Vous aviez été prévenu que ça allait se faire ici devant chez vous?
Non, pas du tout, absolument.
Absolument pas, on s'entendait même pas.
Alors, qu'avez-vous fait immédiatement?
J'ai sorti de la gamine, j'ai tout, puis je l'ai rendu au chaud.
J'ai prévenu, j'ai autorité.
Une demi-heure plus tard,
Sophie retrouve ses parents,
et Europe n°1 assiste aux retrouvailles.
Sophie,
tu vas bien, Sophie?
Je suis content de ta maman.
Dis,
tu peux ça?
Je suis bien.
Je suis bien.
Sophie, voilà.
Elle t'a faulé pour ça.
Elle t'a bien traité.
Elle a l'air bien.
C'est tout.
Je suis très heureuse de la retrouver.
Recopre-moi une liste-là.
Je vais pas me raconter une liste-là.
T'es content d'en trouver ta maman?
Ça va, t'es en bonne forme?
Il faudra ensuite quasiment
4 mois, 123 jours,
exactement,
pour interpeller le ravisseur.
Un gars du coin, un dénommé Michel Faucke,
évadé de prison à cambrer
quelques mois auparavant,
et qui, lors de son procès,
sera étonnamment soutenu par le vinyl.
Il est comprend malgré tout
d'une peine de 15 ans de prison.
Avec mes yeux toutes délavées
qui me donnent l'air
de rêver moi
qui ne rêve plus souvent
Avec mes mains de marauders
de musiciens
et de roders
qui ont pillé tant de jardins
Avec ma bouche qui a bu
qui a embrassé, mordu
sans jamais
à s'ouvrir sa faim
Avec ma gueule de métèque
de juiféran
de patre grec de valeurs
et de vagabonds
Avec ma peau qui s'est frottée
au soleil de tous les étés
et tous ceux qui portaient jupons
Avec mon coeur qui a su faire souffrir
autant qu'il a souffert
sans pour cela faire d'histoire
Avec mon âme
qui n'a plus la moindre chance
de salut
pour éviter le pur gatoire
Avec ma gueule
de métèque
de juiféran
de patre grec et mes cheveux
en 80
Je viendrai
ma douce captive
et ma sœur m'a survive
Je viendrai boire tes vingt ans
Et je serai prince
de cent rêvers
ou bien adolescent
comme il te plaira de choisir
Et nous ferons
de chaque jour
toute une éternité d'amour
que nous vivrons à en mourir
Et nous ferons
de chaque jour
toute une éternité d'amour
que nous vivrons
à en mourir
Georges Moustaki
avec le métèque
en 1969
il faut savoir qu'à l'origine
Moustaki l'a proposé à Serge Regiani
pour qui il écrivait régulièrement
des textes
mais Regiane a trouvé que cette chanson correspondait tellement
à l'histoire de Moustaki
qu'il l'a incité à l'interpréter
lui-même
En 1969
il n'y a pas
de compétition de football
pour les femmes
mais ça ne veut pas dire que les femmes
ne jouent pas au fou
Il y en a de plus en plus
Et Europe n°1
choisit d'interviewer Liliane Rotlavay
Elle fait partie de l'équipe féminine
du FCRS
Une équipe montée grâce à une petite annonce
dans le journal Régional
L'Union
Le football me plaisait depuis bien longtemps
mais bien sûr pour les femmes
comme pour les filles ce n'existait pas
Quand l'annonce sur le journal est passée
par monsieur Joffroy demandant des jeunes femmes
ou jeunes filles aimant le sport
et principalement le football de se présenter
Bien sûr j'étais une des premières à nous présenter
Pratiquez-vous d'autres sports avant?
C'est un sportiste mais une quinzaine d'années de basket
Nous savons qu'on ne prend pas plus de mal
qu'au basket
parce que d'un sens au basket aussi
c'est presque aussi violent
Lorsque vous faites des têtes, que se passe-t-il?
Quand on est sportive
la coiffure c'est un porte peu
on a vite fait d'après de redonner un coup de peigne
et une fois ça nous dérange pas, on peut faire des crânes
Pour moi d'un sens le football c'est un rêve de jeunesse
il y a longtemps que je rêvais de pratiquer
mais bien sûr ça arrive un peu tard pour moi
parce qu'à 37 ans
on arriverait quand même plus à souffler
que les autres jeunes
Que pense votre mari du fait que vous jouiez au football?
Oh lui, ça lui plaît
il n'est pas contre, loin de là
Pour lui il dit d'ailleurs que ça me fait beaucoup de bien
aussi bien physique que morale
il n'est pas contre un sport
le football ma foi bah
c'est le football
La première fois que vous avez fait un match de football
lorsque vous êtes rentré sur le terrain avec vos camarades
quelle a été la réaction du public?
Les spectateurs venaient surtout par curiosité
et maintenant nous avons fait quand même
des progrès
nous sortons quand même des belles choses
et nous avons presque un peu même
notre petite bande de supporters
Le football féminin
sera reconnu par la Fédération Française
de football quelques mois plus tard
En attendant
en 1969
on a dieu que pour les hommes
et cette année là
ce sont les footballeurs marseillais
qui marquent un peu plus l'histoire du ballon rond
ils remportent la Coupe de France
26 ans qu'ils attendaient ça
un jeune journaliste
du nom de Michel Drucker
on est encore
à Marseille
2 minutes c'est suffisant
La balle frappe le poteau
D'abord la parole au capitaine
Jean-Jorkef c'est un grand jour
vous aviez déjà gagné la Coupe avec Lyon
et contre Bordeaux
pour l'instant oui c'est très bien
Mario Zatelli l'entraîneur
c'est le retour
et je pense aussi à mon président
qui avait dit que s'il gagnait la Coupe de France
il se jeterait tout habillé dans le vieux port
et croyez-moi s'il ne le fait pas on va se charger
de le balancer nous-mêmes dans le vieux port
Et dès le lendemain, à Marseille
l'ambiance est survoltée
Les joueurs sont presque pris de cours
devant un tel déferlement
Le plus difficile pour les joueurs
de l'Olympique de Marseille n'a pas été de gagner
la Coupe de France comme on pourrait le croire
mais de triomphe des milliers de supporters
venus les acclamer à leur retour de Paris
Jamais Marseille n'a connu un tel engoum
On fêtait cela à l'américaine
Les voitures des joueurs ont été
littéralement prises d'assaut et la descente
du boulevard Michelet envahie par la foule
a totalement paralysé la circulation
Les véhicules sur lesquels l'avait pris place
les vainqueurs, le préciotrophé
et les dirigeants effectuaient
le parcours Stade Vélodrome préfecture
soins de plus d'un kilomètre
en deux heures de rio
Une fois les foudre-monheurs et les dirigeants
de l'Olympique de Marseille escorter jusqu'à la mairie
La foule n'attend plus qu'une chose
que le président de l'OM
tienne sa promesse
Deuxième alte officielle
à la mairie cette fois
Il fallut alors au président
de l'Olympique de Marseille tenir ses promesses
Se jeter dans le vieux port
c'est ce qu'il fait
!
C'était Wallace Collection avec Daydream en 1969.
On de la tracente, Christophe Ondelat.
En début de l'année 1969, une heure humeur se réponde comme une traînée de poux.
La jeune et jolie Mireille Mathieu va se marier.
Invité sur Europe n°1, on s'empresse évidemment de lui poser la question.
Ça me surprend, ça me fait rire même, je me jure que c'est pas vrai.
Ça vous tente pas?
Non, pas du tout.
Pourquoi?
Parce que je pense que je suis bien le temps et d'abord la chanson, il mariage après.
D'abord la chanson et ensuite on verra pour le mariage.
Voilà comment Mireille Mathieu potentouche.
Et d'ailleurs, ça ne pose elle qui va se marier.
C'est l'une de ses soeurs, Marie-France.
Peu importe, le 18 janvier, jour de la noce de la soeur,
la foule est venue nombreuse pour tenter d'apercevoir non pas Marie-France, mais Mireille.
Viendrait-elle, viendrait-elle pas, tout le monde se posait la question.
Accompagné de Johnny Stark et Bruno Coquatrix, Mireille est arrivée avec 45 minutes de retard.
À l'hôtel de ville, au milieu de centaines et des centaines de curieux,
Marie-France Mathieu, 19 ans, soeur de Mireille, a épousé Christian Grégoire, 21 ans, commerçant.
C'est M. Goubert qui recueillit le oui des jeunes époux à la salle des mariages,
après une interminable séance de flaches de nos amis, photographes.
La sortie du cortège se passe de commentaires, elle fut épique, drôle, mouvementée,
aux prises avec un extraordinaire enthousiasme populaire.
Il faut dire qu'en 1969,
Mireille Mathieu déchaîne les patients.
Ça a supposé absence de vie privée, intrigue, beaucoup.
Et un homme veille au grain, Johnny Stark, son impresario.
Avant Mimmy, il gérait les carrières de Johnny et de Sylvie.
Il a tout lâché pour s'occuper de Mireille Mathieu.
Et les humoristes, comme ici Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, se régalent de la situation.
M. Stark, oh pardon, M. Johnny Stark.
Oui mon ami, oui.
J'ai l'honneur de vous demander la main de votre fillole, Mlle Mireille Mathieu.
Comment?
Oui.
Vous ne vous êtes pas le seul?
Je crois qu'elle et moi, nous serons très heureux.
Vous ne paraissez pas très sérieux.
Oh, écoutez, tournez-vous, tournez-vous.
Ecoutez, je crois que, non?
Pas sérieux du tout.
Au revoir mon ami.
Au revoir Johnny.
M. Stark, je m'excuse de vous déranger, voilà.
Pourquoi je suis venu? Je suis pincé.
Vous êtes pincé?
Enfin, je veux dire, je suis mordu, je suis amoureux de la petite.
Il faut que je l'épouse, il faut que je l'épouse.
Vous aussi?
Mais oui, moi aussi.
Vous êtes 853.
Ah oui, oh, je sais bien, je sais bien.
Mais je vous écris, vous savez, je vous envoyais une lettre,
j'ai mis à un timbre à 44 centimes, il y a 10 % pour vous.
Ça c'est gentil.
C'est bien normal.
Mais vous me paraissez sincère?
Oh oui, oh, je suis sincère.
Sérieux?
Oui, je suis sérieux.
On va étudier votre dossier.
Je l'envoyais en avignon.
Merci beaucoup.
On vous écrira.
Malgré les taquineries, Mireille Mathieu poursuit sa route
en se consacrant exclusivement à la chanson.
C'est bien simple, en 1969, elle est incontournable.
Pas une seule émission de variété ne se fait sans elle.
A la fin de l'année,
Mireille est de nouveau sur la scène de l'Olympien.
Elle n'a aucune timidité dès qu'il s'agit de chanter.
En revanche, quand il s'agit de répondre à des interviews,
c'est une autre paire de manches.
Elle reconnaît volontiers qu'elle n'est pas du tout à l'aise
dans l'exercice.
Pourquoi tu as peur?
J'ai peur de parler, parce que bien sûr,
je n'ai pas eu la chance comme des jeunes filles de mon âge
à l'école, d'aller beaucoup à l'école.
J'ai très peur de parler, parce que je fais beaucoup de folk de français.
Alors j'ai le traque, c'est pour ça que je n'aime pas parler du tout.
Lorsque tu étais à Vignon,
comment est-ce que tu voyais la vie de chanteuse?
Tu vois, pour moi, c'était merveilleux,
un conte de fait.
Pour moi, c'est un conte de fait toujours.
Est-ce que tu la voyais telle qu'elle se passe maintenant?
Non, non, je ne pensais pas, non.
Parce que je ne savais pas.
Pour toi, qu'est-ce que c'était, à ce moment-là,
la vie d'une chanteuse?
Je ne pensais pas la vie, tu vois, je pensais simplement chanter.
Non, chanter, j'aimerais chanter pour des gens, pour tout le monde.
Mais pas la vie, je ne pensais pas la vie, non, pas du tout.
Choney Stark est en train de faire, de Mireille Mathieu,
une vedette internationale.
Et il l'a fait travailler sans relâche.
Les enfants de mon paralysme n'ont pas d'argent.
Ils n'ont pas d'argent.
Ils n'ont pas d'argent,
mais ils ont le plus beau town de toute l'Union.
Bon, mais ça va très bien.
Attention au Quai.
Quai.
Il n'y a pas qu'un.
D'accord.
On va voir pour l'anglais maintenant.
D'accord.
You, I live for you.
Oui.
For you belong in every song I've ever known.
Oui, I've ever known, très légèrement levé.
D'accord.
I've ever known.
You, I live for you and every day that you're away I cry alone.
Très bien, oui.
I live for you, without your love, the stars above no longer shine.
Cette année-là, Mireille Mathieu connaît ses premiers succès outre-uns avec notamment
Hinter den Kulissen von Paris, littéralement, dans les Kulissen de Paris.
Hinter den Kulissen von Paris
ist das Leben noch einmal so süß, komm'gib mir deine Hand.
Ich zeige dir ein Land und das Blick hinter den Kulissen von Paris.
Denn dort ist das wahre Paradies.
Und evi kliss des Seine, und evi ist Lanur, so wir es immer bleiben, tag ein Tagos toujours.
Cette même année 69, Mireille Mathieu est également l'invité du Royal Variety Performance
en Angleterre.
Et pour la deuxième année consécutive, elle est présentée à l'Arene.
La première fois, elle m'avait parlé en pensée.
Qu'est-ce qu'elle vous avait dit?
Elle m'avait dit qu'elle avait aimé ce que j'avais chanté,
des nouvelles de mes frères, de ma famille.
Très gentille.
Chaque artiste, elle disait des mots très gentils.
Et le compte de feu se poursuit.
Fin descend.
Pour la sortie du film La Bataille d'Angleterre,
c'est encore Mireille Mathieu,
qui est sollicité pour interpréter la chanson phare du film
depuis le premier étage de la Tour Eiffel.
Une prestation suivie par un parterre de célébrités
et retransmise à la télé.
Au ciel où planer les anges, dans leur paisible édiverte,
fait entrer dans la danse des orchestres de l'omper.
À ce jeu-là, tu n'auras pas ta chanson, mais plus rien n'a d'importunes.
Ni tes rêves, ni ta foi,
Amis l'amour à temps là-haut.
C'était un extrait de La Bataille d'Angleterre,
chanson de Mireille Mathieu en 1969.
La suite de notre découverte de l'année 1969,
dans le deuxième épisode.
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Christophe Hondelatte raconte l'année 1969 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : Charles devient Prince de Galles; Astérix souffle ses 10 bougies; le ballon rond se féminise et le bruit court que la demoiselle d'Avignon se marie !