Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1965 - 3/5

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Voici le troisième épisode de notre série dédiée à l'année 1965.

Avec aujourd'hui les femmes qui peuvent ouvrir un compte en banque.

Arus qui fait des saupéries dans l'espace.

La France qui lance sa première fusée.

Guy Boloz qui installe un humour sarcastique

et le succès de la boîte de nuit parisienne, le Bus Palladium.

1965, on de la traconte sur Europe 1, 2, 1, 2, 3, 4

Jusqu'en 1965, une loi napoléonienne de 1881

semble dire que les femmes sont incapables de gérer leur argent

sans l'assistance de leur mari.

Le 13 juillet 1965, les députés mettent fin à cette incongruité.

Ils votent une loi qui autorise les femmes à ouvrir un compte en banque

sans l'autorisation de leur époux,

au-delà de l'ONÉ et la rapportrice de la loi.

Actuellement, vous avez 6,5 millions de femmes françaises qui travaillent,

donc 40% sont mariées et elles seront très sensibilisées par ce projet

qui leur donne une émancipation à peu près totale.

Elles l'ont bien méritée car il était normal

que la femme devienne la partenaire à part entière au sein du foyer conjugale.

Cette loi du 13 juillet 1965 est une avance considérable

pour le droit des femmes et c'est un vrai chamboulement pour les français.

Parce que maintenant les femmes sont capitaines d'industrie,

enfin les femmes tiennent presque le rôle de l'homme

et moi je trouve que l'égalité est très bien.

J'estime que l'homme doit être supérieur à la femme,

à tout point de vue d'ailleurs pour le ménage,

pour les décisions, pour beaucoup de choses,

pour les enfants, je trouve que l'homme est supérieur

et je trouve qu'il doit dominer la femme.

Nous sommes au XXI siècle et il me semble

que la femme on a acquis le droit est une égalité avec l'homme.

C'est normal qu'il y ait une égalité entre l'homme et la femme

parce que la femme travaille beaucoup plus que l'homme

jusqu'en fait travailler à l'expérience.

Alors c'est normal même que l'homme l'aide à la maison aussi également,

tout le monde est pareil.

Cette loi est capitale pour les femmes

mais que tout le monde n'a pas l'air au parfum, comme ici à Toulouse.

Que pensez-vous madame,

que ce nouveau régime matrimonial dans les français vont bénéficier?

Je ne suis pas au courant madame.

Vous êtes au courant de cette loi?

Vaguement madame.

Quel est le point qui vous paraît le plus important?

Que la femme travaille.

C'est votre cas?

Oui.

Est-ce qu'il vous intéresse personnellement?

Non.

Pourquoi?

Je m'intéresse beaucoup parce que je suis mariée avec un contrat.

Pour les gens qui sont mariés sur contrat,

je crois que c'est intéressant,

en bout de deux ans, de pouvoir réviser le problème.

Souvent on se marie un peu,

enfin pas la légère,

mais on envisage difficilement ce problème de contrat

alors que en bout de deux ans,

il faut être intéressant de révider la question.

Est-ce que vous souffrez d'être sous la dépendance de votre mari?

Non, pas du tout.

Pas du tout?

Mon mari était très gentil,

avec moi il reste toute liberté,

il était confiant sur moi.

Par conséquent, on n'est pas personnellement intéressés,

mais vous pensez que pour les autres femmes, c'est un bien.

Oui, oui.

J'estime qu'à l'heure actuelle,

les femmes sont indépendantes un peu.

Je suis quand même assez libre.

Non, partageons absolument les mêmes opinions

parce que nous ne sommes pas d'accord,

nous avons essayé d'envisager le problème

sous un homme qui arrange tout le monde.

Est-ce qu'il vous paraît souhaitable

qu'une femme ait plus de liberté

vis-à-vis de son mari?

Oui, tant qu'on n'est pas mariés, oui.

Parce qu'on n'est pas mariés?

Qu'est-ce que vous faites mariés?

Alors là, j'ai envie d'ajurer le contraire.

Pour Louise Weiss,

présidente de l'association La Femme Nouvelle,

l'année 1965 est encourageante pour le féministe.

Elle est confiante.

Les femmes accéderont aux plus hautes fonctions du pays.

La France de grand-maman a vécu.

En ce qui concerne les années à venir,

les Françaises trouveront devant elle

toutes les boîtes ouvertes.

Elles peuvent déjà et pourront assumer

toutes les charges publiques ou privées.

Ils ne m'aiment pas impensables

d'imaginer que l'une d'elles un jour

sera présidente de la République.

Cette militante féministe est très optimiste.

Mais en attendant, en 1965,

les habitudes ont la vie dure.

Quand EDF invente une nouvelle

cuisinière toute électrique,

une révolution pour l'époque,

ce sont les femmes, évidemment,

qui sont les cibles de la campagne publicitaire.

La campagne nationale en faveur de la cuisine

à l'électricité a été lancée le 15 septembre dernier

et se poursuivra jusqu'au 30 juin prochain.

C'est ainsi qu'à l'occasion du lancement

sur le plan local de cette campagne,

une réception et présentation a eu lieu

dans les salles de l'électricité de France à Marseille.

Les dames meurent droit à une visite

des conseillères ménagères de l'EDF.

Elles purent assistées à la présentation

des différents appareils ménagés grâce à la diversité

de la participation des constructeurs

aux différentes actions de la campagne.

Un exposé sur la nouvelle tarification

de l'électricité, les avantages de la cuisinière

électrique devait clôturer cette manifestation.

Européen ont de la traconte l'année 1965.

Dans le sable, on est bien tous les deux

C'est l'été, les vacances

Oh mon Dieu, quelle chance

Il y a le ciel, le soleil et la mer

Ma cabane est en planche

Et le lit n'est pas grand

Tous les jours, c'est dimanche

Et nous dormons longtemps

Un midi sur la plage

Les amis de notre âge

Chantent tous le ciel

Le soleil et la mer

Le ciel, le soleil et la mer

Tupte François de Guelte durant l'été 1965

On de la traconte

Christopher de Lattre

Le 18 mars 1965

Le soviétique Alexey Leonov

est le premier homme à faire une sortie dans l'espace

en combinaison spatiale

Son exploit en appesanteur

est bien entendu filmé

filmé.

J'étais vécu de son casque du vêtement spécial des côtes monotres ou d'heures d'argent et il était évidement relié par une sorte de stylin au véhicule.

Sur la droite de l'image, je pouvais distinctement apercevoir la caméra qui enregistrait cette scène historique.

Je pouvais être distinctement apercevoir Leonos qui portait sur son dos des deux réservoirs d'oxygène ainsi que les chaussures spéciales à ses pieds.

Je le vis, j'espère, quelques mouvements horizontaux bivertico.

À un moment, je le revise dans la position, la tête en bas et la première fois que j'assignais ainsi au premier saut périlleux dans l'espace.

Leonov ne reste que quelques minutes dans l'espace et au terme d'un attend c'est fort, il regagne la capsule spatiale.

Son exploit passionne les foules et les scientifiques et Albert Ducro sur Europe n°1.

La expérience a été très spectaculaire, c'est en effet la première fois qu'un homme allait réellement dans l'espace et cette expérience a été très importante.

Les soviétiques l'ont télévisé, cette expérience ainsi dispose maintenant d'un document scientifique

et ils vont pouvoir étudier les conditions dans lesquelles on pourrait demander demain à des cosmonautes d'effectuer des opérations extrêmement complexes.

On peut penser que dans quelques mois, peut-être, aura lieu le rendez-vous orbital.

Il suffirait que les soviétiques mettent en orbite deux vosses rotes côte à côte, des cosmonautes sortiraient de l'un, ils gagneraient l'autre

ou même ils établiraient des liens entre les deux vaisseaux.

Ce serait la morce d'une nouvelle technique grâce à laquelle, dans l'avenir, sera mise en orbite autour de la Terre

d'une station géante, cette fameuse cosmograde des soviétiques qui servirait à la conclète de l'espace avec des moyens considérables.

Et je crois que maintenant, les événements pourraient aller extrêmement.

Avec cette sortie dans l'espace, quatre ans après Yuri Gagarin, les soviétiques devancent encore les américains dans la conclète spatiale.

Que de chemin parcouru depuis Gagarin, ces images ont étonné le monde entier, est-ce qu'elles étonnent Lucien Barnier, les spécialistes?

Bien entendu, parce que c'est l'un des trois ou quatre grands moments de l'histoire humaine.

Cet homme, dont l'image apparaît tremblotante, floue, va littéralement pénétrer dans cet espace interdit et c'est une vision tout à fait stupéfiante.

Alors cette expérience, pourquoi? On voit ici à droite la porte ouverte, derrière la terre qui passe, le cosmonaute qui sort.

Mais est-ce que c'est une expérience pour que le cosmonaute sorte ou une expérience pour qu'on ouvre simplement la porte?

Non, là le cosmonaute est sorti, il est dans l'espace. On a l'impression qu'il peine.

En réalité, le cosmonaute fait attention à ne pas effectuer de gestes brusques parce qu'il se familiarise avec des réactions qu'il n'a pas pu expérimenter sur la terre.

Il se trouve un état de pesanteur et chaque geste qu'il peut faire, par réaction, provoque un antigest.

S'il abaisse son pied, il s'élèvera, s'il élève son pied, il s'abaisse.

C'est pour ça qu'il est rattaché?

C'est pour ça qu'il est très prudent, qu'il évite d'avoir attiré trop fort sur son câble, qu'il effectue des gestes mesurés.

Le retour sur terre, en revanche, est plus compliqué que prévu.

Après l'entrée dans l'atmosphère, le pilotage automatique ne répond plus.

L'équipage doit gérer lui-même l'atterrissage.

Après quelques heures de suspens qui, à un certain moment, voisinent à l'acquétude,

la télévision soviétique, à 16h43, interrompit des programmes de remplissage.

De nouveau, on entendit les fameuses vimagnes, vimagnes, attention, attention, qui précèdent l'annonce des grandes nouvelles.

Et, une voire solennelle, le speaker annonça enfin l'atterrissage du Roscoe II,

dans la région de Perme, opération menée manuellement par le colonel Gélaïs.

L'expérience exécutée conformément aux programmes est donc un succès totale.

Le seul point jusqu'à nouvel ordre encore obscur est de déterminer pourquoi le colonel Gélaïs

a dû recourir au contrôle manuel.

En tout cas, en supposant même que les contrôles automatiques n'aient pas fonctionnés aussi parfaitement que prévu,

le Roscoe II disposait de moyens suffisants et assez perfectionnés

pour permettre unatterrissage même dans des positions difficiles.

Des millions de sociétiques, risées à leurs postes de télévision, ont respiré et, dans les rues,

la nouvelle accourue se bouge en bouche tandis que les haut-parleurs des journaux

discusaient des herbis lindaires et pas de philosophie.

C'est évidemment une très grande journée pour les millions de sociétiques,

une date aussi historique que le premier vol de Cacarine,

puisque les millions de sociétiques disent ici des obstacles,

avec une avance appréciable pour maintenant s'engager sur la voie des vols interfatiaux

et sans doute à la conquête de l'Èle.

Et donc les sociétiques d'âme une fois de plus le pion aux Américains dans la conquête spatiale,

et la France semble un peu à la bourre.

La première question que je voudrais poser est celle du retard de la France.

La France d'après le départ dans la course à l'espace, qu'en 1958,

à quoi est-il du retard? Est-ce que vous croyez, M. Morisset,

que l'on peut dire que les Français s'intéressent à l'espace?

Oui et non.

Oui pour les jeunes, beaucoup moins pour les moins jeunes.

Je crois qu'au-delà de 30 ou 35 ans, c'est un chiffre moyen,

le Français considère que cette conquête progressive du domaine spatial

est quelque chose qui dépasse un peu, d'un peu monstrueux,

et au fond il suit ça avec un intérêt mitigé en se disant

ça va peut-être me coûter très cher.

Je crois par contre que du côté des jeunes, et là nous en avons un exemple

continuel, nous avons des lettres de jeunes lecteurs

qui continuement posent des questions, qui critiquent et qui suivent vraiment

de près ce qui se passe.

On peut donc conclure que l'espace étant quand même quelque chose d'assez nouveau,

il n'y a finalement pour l'immense majorité de nos lecteurs

que les jeunes qui comprennent vraiment ce que cela peut représenter,

qu'ils suivent, qu'ils s'y préparent pour l'avenir

et qu'ils sont prêts à admettre qu'une partie assez appréciable

du budget français peut-être consacrée littérieurement

à la recherche spatiale, encore plus qu'ils ne les disaient qu'on s'affecte.

Cela dit, en 1975, la France a des ambitions spatiales.

Le 26 novembre, elle annonce qu'avec la fusée Diamant A1,

elle va mettre sur orbite son premier satellite.

Le lancement est suivi en direct sur Europe numéro 1.

Je vous laisse entendre le compte Arbour,

je vous laisse entendre les dernières secondes de ce compte Arbour.

1, 2!

1, 2!

Une flamme rouge et d'un maître sous l'engin

qui reste encore immobile 2 à 3 secondes

le temps de la pleine poussée s'établisse.

Voilà, dans un nuage de fumée Diamant A1,

c'est 18,5° du sol et s'élève lentement.

Ce bip-bip que vous entendez,

valide le fait que le lancement s'est bien déroulé.

Et ainsi, la France devient la troisième puissance spatiale du monde.

Les 39 kilos de harin tournent en ce moment entre 528 et 1760 km de la Terre

et mettant sur la fréquence de 136,35 MHz un bip-bip

que nous avons pu écouter à plusieurs reprises.

Arin est suivi par les stations françaises

installées au Liban, à Amadir, à Pretoria

et on peut dire que le succès de l'expérience

donne le feu vert pour un programme de satellites scientifiques français en 1966.

On peut attendre qu'avant deux mois,

dès un, prennent la route de l'espace et émettent grâce à des batteries solaires

cette fois pendant plusieurs mois.

Ce premier satellite placé en orbite par la France s'appelle Astérix.

Et les Français alors, qu'est-ce qu'ils pensent de cette prouesse?

Monsieur, le satellite français a été placé sur son orbite.

Quel effet cela vous fait-il?

Je pense que si c'est de bonne réussite de la part des Français d'avoir réussi,

ça permet aux Français d'être à l'avant-garde du progrès, où ils ont toujours été du reste.

Précisément, la France est classée troisième maintenant dans ce domaine de l'espace.

Qu'en pensez-vous?

Je pense que c'est un prestige que la France a droit avoir dans le monde, c'est très bien.

C'est bien la place qui lui revient.

Monsieur, le satellite français a été placé sur son orbite.

Quel effet cela vous fait-il?

Je ne le vois pas trop.

La France est classée troisième dans ce domaine de l'espace. Qu'en pensez-vous?

Je ne le vois pas trop.

Monsieur, le satellite français a été placé sur son orbite.

Quel effet cela vous fait-il?

Je ne le vois pas trop.

L'intérêt?

La France est classée troisième dans ce domaine de l'espace. Qu'en pensez-vous?

Il pourrait que j'aurai pu faire un mieux, mais en fait, j'aurai pu faire un mieux.

Mais en 1965, tout le monde ne goûte pas au progrès.

Dans son émission sur Europe N°1, bonjour Monsieur le Maire,

Pierre Bonde visite le village de Brognard à 4 km de Sochaux.

Ce village n'a pas changé depuis des décennies, et ça lui va très bien.

Bonjour Monsieur le Maire.

Une émission réalisée grâce à Buta-Gaz, la vraie marque Buta-Gaz.

Ici Pierre Bonde.

Brognard se trouve dans le Doudou, dans le pays de Mont-Béliard.

C'est une toute petite commune de 200 habitants que, récemment,

dans une étude réalisée par les services de la sous-préfecture,

on a qualifié de village fossile.

Quand ils ont appris cela,

les habitants de Brognard se sont demandé comment il fallait prendre la chose.

Un village fossile, cela presque l'air d'une insulte.

En fait, comme va vous l'expliquer Monsieur Françard,

les services de la sous-préfecture

n'avaient pas du tout donné à l'expression un sens péjoratif.

Il s'agit là, tout simplement, d'un village qui n'a pas évolué

et qui a gardé son caractère primitif, ou presque.

Les 200 habitants du village de Brognard veulent conserver leur authenticité.

Alors ils refusent toute construction nouvelle.

Cette localité en effet n'a qu'une 200 habitants, 220 habitants,

et gardez cette population depuis de très nombreuses années.

Et nous venons encore à l'instant d'entendre le champ du coq

sous les fenêtres de la pièce où nous sommes.

En effet, on a continué ici à garder des fermes,

il y a encore un certain nombre d'agriculteurs,

et ceux qui vont travailler à l'usine ont quand même gardé une petite exploitation

dont ils s'occupent en dehors des heures de travail à l'usine.

En vérité, si Brognard ne s'est pas modernisé,

c'est parce que personne ne veut vendre de terrain.

Vous voyez, seul maire, il a plus continué la culture,

mais il ne vend quand même pas, il a loué ses terrains,

et il ne vend pas les bourgeois.

Parce qu'ils ont mieux gardé leur champ, et on a mieux resté petits.

On a mieux resté petits que d'avoir bâtir des blocs et tout, des trucs comme ça.

Chaque jour, presque, j'ai des gens qui viennent me demander du terrain bâtir.

Mais nous ne tenons pas à bâtir, d'abord, pour la commune.

Qu'est-ce que ça nous donnerait? Des frais en plus, c'est tout.

Les nouvelles maisons sont exemptes d'impôts pendant 20 ans.

Alors à ces maisons-là, il faut y créer l'urbanisme,

comme en la viabilité.

Il faut faire des égouts, il faut amener l'électricité, il faut amener l'eau.

Créer des écoles, tout ce qui s'ensuit.

Alors qui sait qui perdra tout ça?

Vous voyez beaucoup.

C'est des propriétaires qui sont implantés depuis longtemps dans le village.

Rançons de la gloire, le village de Braunard attire en fin de semaine des gens de la ville,

et notamment des ouvriers de Sochon.

Et le maire et le conseil municipal sont bien obligés de faire avec.

Nous avons beaucoup de visites, surtout pour printemps, pour chercher les crameillots.

Les crameillots, ce qu'on appelle les crameillots, ce sont les piscins,

c'est le patois francôtois.

Alors aussi, les champignons, nous sommes embarqués par les chercheurs de champignons,

qui font bien quelques petits dégâts quelquefois.

Mais ils ne peuvent pas en vouloir à ces gens-là, qui viennent pour ça des intoxicés un peu.

Il faut bah, s'ils viennent tout de même prendre l'air, on peut quand même pas les clouer là-bas.

À 4h du matin, les gens sont déjà sur les ronds.

Qu'est-ce que c'est que sur les ronds?

Les ronds, c'est les endroits où se poussent les champignons.

C'est un espèce de... où l'herbe est plus verte, ça forme comme un rond.

Les champignons se trouvent dans ces endroits-là.

Ils étaient à 4h du matin, oui, avec des lanternes même.

On en a vu avec des lampes de peau chercher les champignons.

Des ouvriers de chez Peugeot avant d'aller au travail.

Avant d'aller au travail.

Et qu'est-ce qu'on trouve comme champignons?

On en appelle ça le champignon rose, un genre de champignon de Paris, comme ça.

Et l'été, c'est par 500, 600 qui viennent de Londres, la rivière de Belgique.

Parce qu'on a pas mal de riviers, les shipissons dans la deux, en canal, en étant.

Or les gens, il faut en été, ils aiment bien un peu l'eau.

Et puis alors, il se couche dans les prêts, c'est comme ça, ils font un peu de dégâts, mais...

C'est quand même pas les enfermer, hein.

Européens ont de la traconte l'année 1965.

Et si j'ai peur, tu es toujours à l'aise.

Et si j'ai peur, tu es toujours à l'aise.

Parce que je ne t'ai pas peur, si tu n'es pas à l'aise.

Et puis, mets ta petite main en main,

parce qu'il n'y a pas d'eau sur la montagne, on ne peut pas plier.

Mais je m'en fais.

Je m'en fais.

Je m'en fais.

Je m'en fais, bébé.

Tube de Sony & Cher en 1965.

On de la traconte.

Christopher Andelotte.

Pour Guy Béloz, l'année 1965 est une année détermine.

A 31 ans, l'humoriste s'affichait au cinéma et au théâtre.

Et il commence une carrière au musical, à Pobino.

Je passe un couve d'aide avec Barbara, dans un genre tout à fait différent.

Ce qu'on appelle un américaine.

Ah, ne dites pas ça, ça me fait du tort.

Parce qu'il y avait l'entraque ou après?

Je passe avant l'entraque.

C'est-à-dire que dans la composition du programme,

on a pensé qu'il valait mieux Barbara ayant un tour de chant.

Elle est assez grave, assez poétique.

Il valait mieux que les gens se marrent avant.

L'ordre des passages à la musical,

cela pose des petits problèmes de susceptibilité entre les artistes.

À ce qu'il paraît.

Oui, tout ça est très nouveau pour moi.

Je suis pareil, oui.

On me dit toujours, là depuis tout ça est décidé.

On me dit, ah tu passes avant l'entraque, t'as beau.

Alors, enfin comme si, je sais pas.

Franchement, vous préfériez pas passer après l'entraque?

Non, mais personnellement, c'est la place que je préfère.

Je me débore parce que c'était la mienne il y a 6 mois,

quand je suis passé avec Amalia Rodriguez,

et je suis terriblement superstici.

Ça fait combien de temps que ça marche pour vous,

comme on dit dans le métier?

Ça marche, ça bosse, ça carbure.

On a commencé à me dire bonjour gentiment,

il y a 3 ans quoi.

Guy Benos reste 3 semaines à la fiche de Bobino.

Il joue des sketchs co-écris

avec son complice Jean-Louis Dabadi.

L'un de vos sketches les plus célèbres,

c'est un sketch sur un rabattrier, c'est bien stable.

Anglige Poken, ça s'appelle, fils.

C'est un des sketchs qui est le plus connu,

il est le plus populaire je crois.

Est-ce que vous l'avez réalisé

parce qu'il y avait une clientèle toute prête de rabattrier

après les affaires d'Algérie?

J'ai pas pensé à ça, j'ai été même très surpris

que les pieds noirs, justement, c'est un fait

qu'ils aiment terriblement ce sketch.

Je me demandais même au moment où je l'ai écrit

s'ils allaient l'aimer et même s'ils n'allaient pas être chouqués

par le personnage, parce que le personnage est disons un naïf.

Go to save the Queen.

Je reviens d'Angleterre.

J'ai vécu 3 mois là-bas.

Un stage.

Je suis revenu pour passer les fêtes sur le continent

avec la famille.

Depuis que je suis rentré, tout le monde me prend pour un londonien.

Le costume, la démarche, un je ne sais quoi.

Typiquement britannique.

J'étais allé là-bas pour me perfectionner dans la langue.

Auparavant, mon anglais était bien trop scolaire.

J'avais pu m'en apercevoir lors d'un récent séjour

que j'avais effectué dans la capitale de ce beau pays.

Puis vous avez beau dire, dans une langue qui n'est pas la vôtre,

vous gardez toujours une petite pointe d'accent.

Au début, il comprenait rien de ce que se disait.

En arrivant à l'hôtel, j'explique au chasseur, je lui dis

« I am Tyred, je suis crevé,

please don't disturb. »

Si vous plaît, foutez-moi la paix.

6 fois, il est venu frapper à ma porte.

Sous les prétextes futiles.

Je commençais vraiment à avoir la tête comme un gros melon.

J'ai coutume d'effectuer une sieste de 2 à 4.

Même en voyage, la sieste, c'est sacré.

À la fin, je lui fais « office, office, oh, oh, oh, oh ».

Là, il est sorti tout de suite, je l'ai plus revu.

C'est agréable de se faire comprendre.

En 1965, l'humour sarcastique de Guidoz

détonne un peu.

Il est plus grinçant, plus cynique,

plus décapant que les autres.

Et on se demande pourquoi il est aussi méchant.

C'est très curieux dans vos sketches.

Je vous jouais souvent, vous avez l'air gentil,

comme ça, à première vue.

Je suis très gentil.

Je dois aller à la fin.

À première vue, quand on vous écoute,

on a l'impression que vous...

C'est même pas une impression, c'est sûr.

Vous jouez des personnages à la fois méchants et un peu demeurés,

mais surtout méchants.

Oui, méchants.

C'est-à-dire que...

D'abord, vous savez, moi, je suis...

Je cherche à faire rire.

Et la méchanceté, c'est un mobile extraordinaire.

C'est un véhicule.

La méchanceté, même le « North » même.

Moi, je trouve que c'est une source de comique extraordinaire.

Je suis très attaché aux petits personnages de la vie

qui veulent se venger.

J'aime incarner ça, parce que ça va bien

avec ma morphologie et mon physique de petits bonhommes.

Alors, j'aime bien incarner ça, mais je ne suis pas ça.

Moi, je mets très bien.

Tout va bien pour moi.

Comment réagissent les gens à ce genre de personnages?

Alors là, évidemment, il y a un petit problème,

c'est que quelques fois, des publics non avertis

en tendance à m'identifier au personnage.

C'est-à-dire qu'on n'en est presque au boulevard du crime,

où on attendait le méchant à la sortie.

En 1965, Guy Benos est en couple avec l'actrice Sophie Thaumier.

Et le couple à la ville devient un duo sur scène.

Est-ce que depuis que vous êtes mariés,

vous vous vêtrir l'un l'autre?

Bon!

Je ne manquais plus de ça que je ne la fasse pas rien.

Il m'oblige.

Je la renvoie, je la répudie, si elle ne se marre pas.

Il vous fait rire, Sophie.

Il nous est arrivé de prendre le fourrire en pleine nuit,

de se réveiller et d'avoir le fourrire.

Parce que vous rêviez des choses drôles?

Oui, parce qu'elle me réveille.

Elle me réveille en bougeant et tout en dormant elle-même.

Alors je crois qu'elle ne me dort pas et je la réveille.

Du coup, moi, elle me demande si elle dort.

Et finalement...

On se regarde avec elle.

On se regarde haineux.

La carrière commune de Guy Benos et de Sophie Thaumier

durera une dizaine d'années, tout comme d'ailleurs leur mariage.

Et ils signeront un sketch inoubliable.

La drague.

Qu'est-ce qu'il est collant, ce type?

Je dis rien parce que je veux pas faire de scandale,

mais alors, quel pot de colle?

Il se fait des idées ou quoi?

J'ai accepté cette série de slow avec lui

pour pas faire ta piscerie devant les copines,

mais alors, je n'en vois plus le bout.

Mine de rien, je suis en train d'emballer, moi.

J'emballe, j'emballe sec.

Allez, vas-y, j'ai l'eau.

Attaque, attaque.

Ça marche, ça marche.

Accroche-toi, gênant.

La nuit est à nous.

Ça n'en finit pas.

Qu'est-ce que je regrette d'avoir dit oui à ce type?

En plus, il s'est aspargé d'autres toilettes, mon Dieu.

Je sais pas ce qu'est aussi que cette taux de toilettes,

mais alors, drôlement incomodant.

Elle est pas mal ma cavalière.

Elle est pas terrible, mais elle est pas mal.

Pour une fois, j'ai pas hérité de la plus moche.

Il y a pas longtemps, je me suis coltiné une géante toute la soirée.

Au moins, celle-là est à ma taille.

Elle est pas terrible, mais elle est à ma taille.

Pas du tout, mon gênant, garçon.

Moi, j'aime le grand blond, alors je suis servi.

Comme mes tecs, on fait pas mieux.

Je suis sûre qu'il doit être libané

ou quelque chose, quelle horreur.

Oh, et puis, alors, il me donne le choix

à me coller comme ça.

Il va dire que je te colle, il va dire que je te colle.

Hmm...

Dommage qu'elle ait les mains moites.

Ça me gêne pas des masses, mais elle a les mains moites.

C'est pas ce que je dois lui faire de l'effet.

C'est l'excitation, sœur.

Je vais lui mordir l'eau de l'oreille.

Si elle me fout pas une boffe, c'est que j'ai ma chance.

Ouais, c'est pas dans la poche.

Faut s'accrocher.

Accroche-toi, gênant.

Il m'a mordé l'oreille, il m'a fait mal, ce con.

Il est con, ce type.

Oh, et puis, alors, qu'est-ce qu'il cocotte?

Cette eau de toilette, nos yabondes.

S'il n'y avait pas les copines qui m'en regardent

comment que je te le plantais là.

Mais ça, en l'été j'ai osé, je veux pas leur faire ce plaisir.

Elles en sont fères de me voir danser.

Malade de rage.

Alors ça, maintenant, pis, je vais au bout.

Mais alors, on peut dire que ça me compte, hein.

Extrait du sketch,

la drague par Sophie Thaumier et Guy Podos.

En 1965, une nouvelle boîte de nuit

ouvre ses portes dans le quartier des Pigales, à Paris.

Le bus Paladio.

Un drôle de nom, trouvé par le propriétaire James Arge,

un jeune assistant de cinéma,

fan de rock'n'roll.

Le bus, parce que le club est surtout décerné

aux membres de banlieue.

Et comme les jeunes de banlieue ne peuvent pas venir après minuit,

ni repartir par le dernier train,

c'est très difficile pour eux.

Nous avons formé une équipe de bus, de tocard,

pour les envoyer et pour les retourner chez eux,

en banlieue, à partir de 3 heures du matin.

Mais pourquoi Paladium?

Il y a sûrement un rapport avec le Paladium de Londres.

C'est ça, c'est un hommage au Paladium de Londres,

qui a lancé des grandes vedettes du rock.

Entre autres, Eddie Cochrane, Jean Vincent, Tommy Steeve,

que j'ai voulu reformer le Paladium Club à Paris.

Quand on a passé toute une journée dans son bureau, dans son travail,

on a besoin, une nécessité de se défouler.

Et je pense qu'il n'y a que le rock pour vraiment se défouler.

Le bus Paladium est inauguré le 30 septembre 1965.

Et la programmation est très rock.

Ce soir, c'est Ronnie Byrne qui chante.

J'ai donné au début au public l'impression d'être fermé, désagréable,

parce que j'avais peur, parce que je n'avais pas de métier,

parce que je ne dis pas que j'ai du métier maintenant,

mais j'ai quand même travaillé pendant 2 ans dans des clubs.

Enfin, les gens vous marchaient sur les pieds,

en se faisant un petit peu insultés pendant un certain nombre d'années,

ça vous donne pas mal d'assurance.

Tu as peur contre-regard de ce que tu aurais par hasard

un certain petit complexe quand même de ton allure?

Évidemment, dans la rue, par exemple, il y a des tas de gens

qui, sans me connaître, qui partent mon allure,

me jugent comme un personnage plutôt ridicule.

C'est-à-dire parce que j'ai les cheveux longs,

parce que j'ai une façon de m'améliorer qui est un peu particulière,

mais ça te fait de la peine?

Ça me fait de la peine pour eux, pas pour moi.

Une discothèque qui mise sur les banlieusards,

c'est inédit, parce que jusque-là,

les banlieusards étaient plutôt habitués

à se faire refouler des boîtes parisiennes

comme le très select chez Castel.

Au plus, paradigm, tout a été pensé

pour les jeunes de banlieues.

Je pense bien sûr que quelque chose aussi pratique,

c'est le poteau de jeunesse qui est le nouveau société pensée.

C'est un jeune espoir formidable,

un peu dynamique, un peu électronique,

et comme l'entend, il est pète,

mais tout c'est merveilleux.

La semaine, j'ouvre tous les soirs à 9 heures

et je ferme à 5 heures du matin,

et le samedi, pour leur faire une fleur,

parce que les jeunes n'ont pas beaucoup d'argent,

et pour pas qu'il reste au froid le matin,

nous formons à 6 heures du matin,

pour qu'ils puissent prendre le métro tranquillement.

Et le bus paradigm devient le lieu le plus branché de la capitale.

Salvador Dali, il organise un banquet à l'eau plate en octobre.

Et Régine, il tient une soirée avec Hubert,

l'animateur de salut les copains sur Europe numéro 1.

Et d'ailleurs, pour l'occasion,

la chanteuse distribue aux clients de la boîte de nuit

son dernier disque « Les petits papiers »

écrit par Serge Gainsbourg.

Un peu d'amour papier velu et d'esthétique papier musique.

C'est du chagrin papier dessin avant longtemps.

Laissez glisser papier glacé, les sentiments papier collants.

Ça impressionne papier carbone, mais c'est du vent.

L'un des 10 choqués du bus paradigm est un jeune orphelin de 19 ans

qui s'appelle Hervé Villard.

Il gagne 4 sous pour se payer des cours de chant.

Et en 1965, il signe son premier tube.

Qu'à pris, c'est fini.

Qu'à pris, c'est fini.

Et dire que c'était la ville de mon premier amour.

Qu'à pris, c'est fini.

Je ne crois pas que j'y retournerai un jour.

Qu'à pris, c'est fini.

Et dire que c'était la ville de mon premier amour.

Qu'à pris, c'est fini.

Je ne crois pas que j'y retournerai un jour.

Qu'à pris, c'est fini.

C'est un énorme succès pour Hervé Villard,

mais aussi une belle escroquerie.

Qu'à 40 ans plus tard, Villard racontera à Isabelle Maurisée

sur Europe 1 qu'il n'est jamais allé à Capri.

On pourrait presque dire que c'est la RATP

et que vous pouvez remercier.

Oui, on peut dire ça.

Mais pour ça, il faut nous raconter l'histoire.

On peut dire que c'est Henri Le Proux qui faisait le golfe de Rueau.

Je sais qui j'avais été, passer une audition ou passer du tronc

et du Michel et les autres.

Le golfe de Rueau, c'était l'endroit de la mode,

des ye-ye et tout ça.

Et moi, je n'aimais pas cette chanson-là,

mais je savais qu'il y avait des auditions,

donc je lui suis allé et j'ai chanté la chanson de Bourville.

Il s'appelait Le Petit Ball perdu.

Avec une frime ou la part de la résistance.

Ils se sont dit qu'ils m'ont jeté tout de suite.

Ils ont dit qu'ils fous, celui-là.

Qu'est-ce que c'est qu'ils viennent nous chanter là?

J'ai pris mon métro furieux, naturellement.

Et à un moment, je suis arrivé à la station Franklin Roosevelt.

Et il y avait une affiche qui disait partait en vacances à Capri pourtant.

Et il y avait une chanson à l'époque,

comme j'étais encore disqu'ère, n'est-ce pas,

que je chantais beaucoup d'Asnavour qui se faisait

c'est fini, fini, fini.

Il disait 50 fois dans la chanson, c'est fini, fini.

Et j'ai fais des gueules, je fraudonnais tout le temps ça.

Et j'ai vu la fiche, j'ai vu qu'il a pris,

et finit qu'après et tout, je suis monté dans ma petite chambre de bonne.

J'ai pris mon petit farfisage.

En 10 minutes, c'était fait.

Capri, c'est fini.

Et il, que c'était la ville de mon premier amour.

Capri, c'est fini.

Je ne crois pas que j'y retourne rien à jour.

Capri, oh, c'est fini.

Et il, que c'était la ville de mon premier amour.

Capri, oh, c'est fini.

Je ne crois pas que j'y retourne rien à jour.

Capri, oh, c'est fini.

Et il, que c'était la ville de mon premier amour.

Capri, oh, c'est fini.

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1965 en puisant dans les archives d'Europe 1. Au programme : les femmes qui ont le droit d'ouvrir un compte en banque; un russe qui fait des sots périlleux dans l'espace; la France qui lance sa première fusée; et Guy Bedos qui fait ses débuts !