Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Hondelatte raconte - L'année 1965 - 1/5

Europe 1 Europe 1 3/27/23 - 46m - PDF Transcript

L'assassin est-il au-dessus des lois?

Réponse dans le nouveau thriller de John Grisham

« Le droit au pardon ».

L'avocat pénaliste Jake Brigham s'est de retour pour défendre un garçon de 16 ans,

accusé du meurtre d'un policier dans le Mississippi des années 90.

Mais l'histoire est souvent plus complexe qu'il n'y paraît.

Parviendra-t-il à lui éviter la peine de mort?

« Le droit au pardon ».

Un drame judiciaire mené tambourbattant par John Grisham,

le plus grand auteur de thriller contemporain.

Aux éditions La Tess.

« 1, 2, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 »

Voici le premier épisode de ma série de podcasts

consacré à l'année 1965.

Le sommaire, les Beatles à Paris, pour un concert Europe N°1,

et la Beatlesmania à Londres.

La dernière bouffée de cigare de Winston Churchill,

la France à l'Italie, reliée par un tunnel,

et Enrico Macias.

1965, on de la traconte sur Europe 1.

1965 est l'année du plus gros succès des Beatles.

Ticket to ride.

« I think I'm gonna be sad, I think it's the day, yeah. »

« The girl that's driving me mad is going away. »

« She's got a ticket to ride, she's got a ticket to ride. »

« She's got a ticket to ride, she don't care. »

Le succès de ticket to ride touche le monde entier.

Vous devez savoir, quand 1965, les Beatles rapportent au trésor britannique

autant de devises que les exportateurs de whisky.

Et ça n'est pas rien.

Et dans la foulée, tournez.

Et en juin 1965, les Beatles débarquent à Orly pour deux concerts.

Pour les accueillir une cinquantaine de fans au milieu desquelles Jacques Kurevich d'Europe n°1.

Petit remuménage à Orly pour l'arrivée de quatre garçons dans le vent.

Ringo, Georges, John et Paul, les Beatles.

On a tenté de tenir secrète l'heure d'arriver des quatre Beatles.

Pourtant, il y a une cinquantaine de jeunes gens et de jeunes filles qui se pressent autour du quart.

Un peu à l'écart, deux Rolls-Royce attendent une Rolls-Royce noire et une Rolls-Royce grimétalisée.

Ces vedettes sont anglaises et elles voyagent comme des lords.

Europe n°1 est la radio partenaire du concert.

Jacques Kurevich a donc le privilège d'embarquer dans la Rolls en compagnie de Ringo, de John, de Paul et de Georges.

Et maintenant, je suis dans la Rolls-Royce et avec moi, avec trois des garçons, on leur jette.

On leur jette des portraits, le représentant.

La Rolls-Royce est littéralement prise d'assaut.

On tape sur la carrosserie.

Des jeunes filles court maintenant à côté de la voiture.

C'est qui risque d'être dangereux.

Je vais essayer de vous présenter trois des quatre Beatles qui sont à côté de moi.

Vous êtes Paul, à ma gauche Paul, à ma droite.

John, salut.

Et en face de moi.

George, salut.

Bien, j'ai un rôle de mon propre à la maison, mais normalement, nous voyagons dans différentes voitures parce qu'il y a des blocs.

Et en fait, ils ont chacun le rôle personnel, mais ils arrivent de temps en temps de voyager à plusieurs dans la même Rolls.

J'ai entendu que vous avez reçu la décoration en Angleterre.

Oui, vous l'avez entendu.

Une embue.

Alors là, nous sommes en train d'évoquer la décoration que viennent recevoir les Beatles.

Vous savez qu'ils sont membres maintenant de l'Empire britannique.

C'est une des plus hautes décorations anglaises.

C'est très bon, c'est génial d'en savoir.

Il n'y a rien d'autre, c'est juste marvellous.

Ils sont évidemment satisfaits de recevoir cette décoration.

Il n'y a pas grand chose d'autre à dire.

Ils disent qu'on est contents, c'est une grande décoration.

Les places pour les deux concerts parisiens des Beatles se sont arrachées en quelques minutes.

Et devant leur hôtel, les groupies attendent.

En fait, être ainsi pris d'assaut par la foule, c'est une partie de leur travail.

Et ils ne sont pas trop inquiets car en général ils sont bien protégés par les forces de police.

Je sais que ça avait l'est des sachums et qu'il a remis tout un tas de portraits aux Beatles.

Il y a Ringo et il y a Paul, il y a George.

Et il y a John aussi.

Il y a même un chien.

Nous passons maintenant à côté des Invalides où se trouve Napoléon.

Il était un bon mec, il y avait un Beatles.

C'était un brave homme, il connaissait les Beatles.

Où pensez-vous que descendent des anglais qui voyagent en Rolls Royce si ce n'est à l'hôtel George V?

Eh bien nos quatre gentlemen dans le vent arrivent maintenant devant l'hôtel George V

où ils sont comme de bien entendu attendus par des jeunes qui ont appris

qu'on ne sait par quel miracle leur présence et écouter ce que cela donne.

C'est une bousculade indescriptible, c'est la bagarre.

Les Beatles vont maintenant gagner leurs appartements.

Ils pourront là, du moins je l'espère pour eux, avoir un petit peu de tranquillité.

Les groupies sont en furie et pourtant les Beatles comptent beaucoup moins de fans en France

que dans les pays anglo-saxons.

En France, on ne déplace pas tellement les grandes foules.

Non, non, on ne déplace pas en France comme on fait en Amérique et en Britain.

Non, c'est vrai en Angleterre et en Amérique, c'est pire.

C'est pourquoi nous n'avons jamais été vides en France parce qu'il y a des hommes dans l'audience.

En France, il n'y a pas de femmes dans l'audience.

Dans l'audience, il n'y a que des hommes, que des garçons.

John, votre livre de poème a été très bien jugé par les critiques.

Mais je ne sais pas, ça pourrait être très intellectuel.

Oui, il se peut que ce livre soit intellectuel.

On dit que les Beatles n'aiment pas Ringo.

Tout le monde aime Ringo, même les gens qui n'aiment les Beatles n'aiment pas Ringo.

Même ceux qui n'aiment pas les Beatles aiment Ringo.

Comment vous trouvez-vous Ringo?

Je suis agréable, mais bien. Ils sont beaux, mais terrible. Je suis agréable, mais bien.

Moi, je suis lait, mais gentil.

Les autres Beatles sont beaux, mais méchants.

Vous avez été décorés par la reine et de nombreuses personnalités ont été vexées et ont renvoyé leurs médailles.

Et si beaucoup d'entre eux sont venus, ils seraient la seule personne dans le monde avec les MBE.

Et ils seraient très heureux.

Si tout le monde renvoie leurs décorations, nous serons les seuls médaillés et nous serons très fiers.

Vous porterez votre médaille sur scène?

Non, seulement quand on sort du roi, vous savez, on proche le diner avec la reine.

Nous n'apporterons que lorsque nous dinerons avec la reine.

Extrait de Yesterday.

Des Beatles sortis en 1965 sur l'album Help.

Yesterday serait aujourd'hui encore la chanson la plus reprise dans le monde.

On de l'être à compte.

Christophe Ondelat.

Le 20 juin 1965 a lieu au Palais des Sports de Paris, l'un des concerts du siècle.

Les Beatles, en partenariat avec Europe n°1, édition spéciale de l'émission Musico-Rama.

Voici, arrivé le grand moment, l'entrée des idoles que tant de policiers, de barrages, de gorillons protégés, des regards indiscrets, le voile se lève, ils sont lâchés.

Les Beatles, devant leurs fauteuils les plus fanatiques font des bons sauts de le plus haut possible.

Ils font des grands signes, on crie Paul et Georges et Ringo et les Vestons volent.

Et chacun semble pouvoir se faire reconnaître remarqué par eux.

Les Beatles.

5 000 jeunes ont délire ce dérange comme possédé par le son des Beatles.

Sur Europe n°1, Robert Marci est au commentaire.

Il réalise même les annonces publicitaires en direct.

D'un côté sur scène, 4 garçons, distingués, élégants, qui ont chacun un micro pour chanter.

Mais comme dans la salle environ 5 000 bouches chantent la tutette en même temps, ça compense.

Alors on en parlera longtemps de cette mémorable séance, demain au bureau, à l'usine, à la maison, chez les copains, à l'apéritif tout en croquant des croquevites.

Ah, les conversations y auront bon train.

Vous connaissez croquevites? Toujours frais, grâce à un emballage spécialement étudié, toujours croustillant et léger, parce qu'à base de maïs, parfumé au cacahuètes, au fromage ou à la pizza, croquevites,

est une véritable friandise salée qui se croque à toute heure de la journée, spécialement à l'heure de l'apéritif.

Partout, le croquant de croquevites séduit les palais les plus difficiles.

Au milieu de la foule hystérique, ce soir de 1965, on retrouve la veuille d'être des années 30 et ancienne résistante, Marie-Belle.

On a mis 5000 jeunes gens, ce truc de Marie-Belle. Pourquoi Marie-Belle? Parce que je trouve qu'il faut voir tout ça, c'est très passionnant. Une fois, vous n'avez tapé des mains. Si, tout le temps, on ne m'avait pas vu. On s'est entendu les regarder, c'est voir toute cette jeune et s'enthousiait. Vous avez vu ces jeunes filles en pleurs, complètement échevelées? Elles sont sensibles, j'aime ça, elles sont contentes.

Vous avez l'impression? Vous, vous aimez ça? Oui, moi, j'aime beaucoup. Je trouve que les Beatles sont très bien. On peut le dire, on est une femme. Oui, enfin, j'aime bien.

À leur retour en Grande-Bretagne, les Beatles présentent à un film tiré de leur dernier album, Help. Il, François Jouffat, assiste à l'avant-première. Et il est obligé de hurler pour qu'on l'entende à l'antenne.

C'est maintenant 22 heures, il fait nuit sur Piccadilly. Les Beatles arrivent. Ringo, George, John et Paul, ils sont en smoking. Ils se tiennent par la main pour entrer dans le cinéma. Ringo sortit, il fait signe à la foule.

Les milliers de jeunes filles bloquent la circulation. Elles ont seulement 12 ou 15 ans. Certaines sont très, très jolies. Il n'y a aucun voyou. Pourtant, on s'y attendait. On dirait que les mods ou les rockers ne sont pas des fans des Beatles. Sur des banderoles, on peut lire que Dieu bénisse les Beatles.

Alors, Paul, aide-nous à entrer dans le cinéma. On va des bras cardiais qui pourrent parce que 3 jeunes filles viennent de s'évanouir. Un médecin anglais dit un jour que c'est une fille lesantée les mêmes symptômes qu'une femme accouchant. Et bien, c'est l'air vrai. Vraiment, elle faut peur à regarder. De nouveaux bras cardiais emmènent d'autres jeunes filles.

Heureusement, le bassin qui est au milieu de la place était spécialement un gros palissade.

Et autour de François Jouffat, de route numéro 1, ce jour-là, ces jeunes femmes ont peur.

La noisale, pourquoi pleurer-vous?

Parce que j'aime George. L'amour vous fait pleurer-vous.

Oui, parce que je suis heureuse. Écoutez ce que les adultes pensent de ces jeunes.

Les Beatles, c'est un on sens.

Tous ces gens sont drogués.

Ils sont stupides.

Je suis prêt maintenant d'un Beatle, le Beatle Paul McCartney. Vous attirez ici beaucoup plus de monde qu'à Paris, n'est-ce pas?

Nous sommes maintenant dans la salle. Le spectacle va commencer. C'est ce qu'on appelle ici une performance royale.

L'argent ira aux bonnes oeuvres.

La princesse Margaret, Lord Snowden, les Beatles qui sont en oubli, les starlettes en pavane au dissoir.

Tout ce monde se lève pour l'hymne national.

Enfin, les Beatles apparaissent sur l'écran.

Mais même ici, dans cette première royale, les jeunes invités de la princesse tous décrits en voyant les Idols sur l'écran.

Les Beatles ont déjà vendu 15 millions de disques en quatre ans.

Et là, on s'avance avec ce film, leur dernier micro-sillon, Help, qui veut dire aidez-nous.

Mais les Beatles sont-ils besoins d'être aidés?

Juste après cette folle avant première, les Beatles sont rendez-vous pour la première fois avec la reine Elisabeth.

Ils vont être décorés de l'ordre de l'Empire britannique.

Jamais des musiciens n'ont reçu une telle distinction.

Devant les grilles de Buckingham Palace, l'ambiance est encore folle.

Eh bien, ce hurlement, c'était le passage des Beatles.

Et c'est la pousse pilade.

On a refermé les grilles du palais.

Et la police cherche à rétablir l'ordre, tandis que par terre, il y a des casques de policemen britanniques.

Alors, ce que vous entendez, c'est une déclaration d'amour à la mode des Beatles.

C'est Will of Paul. Nous aimons Paul.

Et évidemment, dans ces grilles d'autres différents, nous aimons aussi Ringo, nous aimons John.

Nous aimons John!

En revanche, à l'intérieur de Buckingham Palace, pour la rencontre entre les Beatles et la reine, l'ambiance est beaucoup plus feutrée.

D'abord, comment s'est passée la réception?

C'était très bon, Tray-Bong.

C'était un peu nerveux.

C'était un peu énervé, malgré tout. C'était votre première rencontre avec la reine.

Vous avez rencontré tout le monde de la famille royale, sauf la reine.

Je veux dire, c'est Marguerite.

La reine mère, la reine de Lord Snowden, mais pas la première fois.

La reine mère, la reine de Lord Snowden, mais la reine, c'est la première entrevue.

Est-ce que vous avez pu échanger quelques mots avec elle? Vous avez pu parler avec la reine?

Oui, elle m'a demandé si on avait travaillé très tard. Et je lui ai dit qu'on avait eu une journée, car je ne pensais pas.

La reine a demandé aux Beatles s'ils avaient travaillé tard la veille.

Ils ont répondu non à la veille d'une rencontre comme celle que nous avons ce matin.

Il nous était impossible de faire quoi que ce soit. Est-ce qu'elle a eu l'air de connaître les Beatles?

Prince Charles a eu nos autographes, il y a quelques mois, il a envoyé des papiers pour nous, et il a aussi appris des guitars.

Je pense qu'il a un Beatle Hercules, je pense qu'il le connaît.

Alors la reine Elizabeth a certainement entendu parler des Beatles, au moins par son fils, le prince Charles.

Puisque il a une coupe de cheveux à la Beatles, il a demandé il y a quelques temps par intermédiaire des autographes des Beatles.

Le repeint, on de l'attracte, l'année 1965.

La reine Elizabeth a eu ses autographes, il a demandé il y a quelques temps par intermédiaire des Beatles.

La reine Elizabeth a eu ses autographes, il a demandé il y a quelques temps par intermédiaire des Beatles.

La reine Elizabeth a eu ses autographes, il a demandé il y a quelques temps par intermédiaire des Beatles.

La reine Elizabeth a eu ses autographes, il a demandé il y a quelques temps par intermédiaire des Beatles.

La reine Elizabeth a eu ses autographes, il a demandé il y a quelques temps par intermédiaire des Beatles.

C'était Help, immense succès des Beatles en 1965.

Le 24 janvier 1965, l'un des hommes politiques les plus importants du 20e siècle s'en va, Winston Churchill est victime d'un AVC, il avait 90 ans.

L'empreinte qu'il a laissée est indélébile, il est entré dans l'histoire avant même de quitter la vie.

Sir Winston s'était indoucement, paisiblement et sans souffrir, trois de ses enfants et d'autres membres de sa famille sont restés jusqu'au bout à son chevret.

Comme je vous l'avais laissé entendre dès le début de la semaine, Churchill était inconscient depuis le début de sa maladie.

Il est mort comme ses compagnons de lutte, comme Roosevelt, comme Stalin, d'une émoragerie cérébrale.

Au signal, lorsqu'on retentit les trois brèves une longue, les premières mesures de la cinquième symphonie de Beethoven, les ambassades du Royaume-Uni ont mis l'entrapeau en berne.

Partout où flotte l'Union Jack et la réalité de même, sur les navires anglais et dans les garnisons lointaines où servent des soldats britanniques.

Jusqu'au vieux Times, le journal anglais qui veut honorer l'ancien.

Pour la première fois en 50 ans, il n'y a pas de petites annonces en première page. Un article consacré à Sir Winston les remplace.

Le vieux Lyon est mort et c'est une longue page de l'histoire de l'Angleterre qui se tourne.

Évidemment on est beaucoup Churchill parce qu'il a tant fait de choses pendant la guerre mais c'est pas si tant si qu'on entend.

Je trouve que c'est comme quelque chose qui disparaît. Après tous les malheurs qu'on a, il a relevé l'Angleterre, je trouve.

Et puis ça me rend très triste maintenant qu'il n'est plus là parce que je trouve que quelque chose est parti pour toujours.

C'est tout, je ne peux pas dire plus parce que c'est pas si triste.

Pardon, excusez-moi mais c'est plus fort que moi.

Pour tous évidemment, Churchill est avant tout l'homme de la 2e guerre mondiale.

Et sur Europe n°1, le jour de sa mort, l'écrivain André Morroix rappelle son rôle prépondérant dès les années 30.

Il jouait à ce moment-là un rôle de Cassandre. C'était lui qui disait Hitler va refaire de l'Allemagne un pays belliqueux.

Il faut que l'Angleterre construise des avions, il faut que l'Angleterre se réarme et personne ne l'écoutait.

A moi-même, il m'avait dit de veiller à ce qu'en France on construise des avions, je lui l'avais dit mais moi je n'y peux rien, je suis pas l'homme politique.

Il avait raison, pas qu'il avait totalement raison et le pays sentait qu'il avait raison, de sorte que lorsque on s'est trouvé devant une situation tragique en mai 1940,

plus tragique encore lorsque la France débattait, alors l'Angleterre s'est vu en très grand danger et c'est l'opinion publique qui a senti que le seul homme qui pouvait l'attirer de là c'était Winston Churchill

et on a été obligé de le rappeler et on a fait un premier ministre.

Au lendemain de la mort de Churchill, on apprend qu'il aura droit à des funérailles nationales, un returier.

Sir Winston sera le premier returier d'Angleterre à recevoir les honneurs de funérailles nationales.

La reine en a décidé ainsi, elle conduira elle-même le deuil lors des cérémonies qui doivent commencer mercredi.

Elisabeth d'Angleterre a chargé le duc de Norfolk grand maréchal de cours de préparer les obstacles. Elles seront grandiose.

Mercredi, jeudi et vendredi, la dépouille de l'ex premier britannique sera exposée dans le hall de Westminster, à quelques pas du Parlement,

ou pendant près de 70 ans, Sir Winston a siégé.

Samedi, la reine assistera à un service religieux célébré en la cathédrale de Saint-Paul. Derrière elle, les chefs d'État venus du monde entier et pensent-on le général de Gaulle.

Puis, une dernière fois, Sir Winston remontra la tamise. Sa dépouille sera transportée en vedette jusqu'au train spécial

qui le conduira à sa dernière demeure, le cimetière de Bladdon, au pied du château de Blenheim.

Le jour des obsèques de Sir Winston Churchill, tous les commerces de Londres ont baissé leur rideau.

Et sur Europe n°1, c'est Julien Besançon qui commente la cérémonie en direct. 112 dirigeants du monde entier sont présents,

dont évidemment le général de Gaulle.

Au milieu du cœur, le cercueil vient d'être reposé. Devant lui, l'hôtel, la chorale dans le fond en surpris blanc

et sous ta noire, les héros d'armes de la Cour d'Angleterre qui portent sur leur veste un maudrier noir en signe de deuil.

C'est le début d'un épître de Saint Paul que Churchill avait choisi pour ses funérailles.

Ô Seigneur, laissez-le, laissez-nous maintenant aller en paix.

Après la cérémonie religieuse, la dépouille de Winston Churchill traverse Londres pour rejoindre le cimetière familial.

Les cornemuses, toutes les cornemuses, les régiments de la garde devant la Tour de Londres et une nouvelle fois très lentement.

Et c'est sans doute le dernier acte de ses obstacles nationaux, le cercueil de Churchill à dos d'homme.

Et il est lourd, il suffit de voir les efforts que font les gardes. Il est lourd ce cercueil d'apparaître en chaîne massive une dernière fois.

Il le porte à dos d'homme vers deux petites vedettes.

Européens ont de la traconte l'année 1965.

A la maison, tout abandonné et puis sur la porte une petite pancarte, où l'on a écrit à nouer nos mères.

Si tu revenais, je vois bien que rien n'y pourrait.

De m'amour et m'arrêcherais, je soufflais d'accord si tu venais.

Le rang se levait et là-haut premier, ce volet qui bat, ne ferait toujours pas.

Ce volet graissant cachait notre amour, tu m'avais promis mais un jour, un jour comme à nous, je t'ai attendu jusqu'au petit matin mais tu n'es pas venu.

Les mois ont passé et vingt-huit mois j'attends, je n'attends encore et pourtant, comme tout le temps même, si tu revenais, je vois bien que rien n'y pourrait.

Même si tu revenais, je soufflais d'accord si tu revenais, même si tu revenais, je vois bien que rien n'y pourrait.

Même si tu revenais, chanson de Claude François en 1965.

On de l'être à compte, Christophe Ondlatt.

Le 16 juillet 1965, le tunnel du Mont Blanc, le plus long tunnel du monde, est enfin terminé.

Après six ans de travaux, il est inauguré par le président de la République, Charles de Gaulle.

Il n'y avait déjà plus de Pyrenees, il n'y aura désormais plus d'Alpes. Le tunnel du Mont Blanc a été inauguré par le général de Gaulle et Monsieur Giuseppe Saragate, président de la République italienne.

Après six années d'effort, la montagne est vaincue. Aujourd'hui, le plus long tunnel du monde s'étire sur 11600 mètres de long et sur 7 mètres de large.

Le lérage, d'abord brillant, diminue au fur et à mesure que l'on s'enfonce au cœur de la montagne, où la frontière est symboliquement tracée.

Limité dans leur vitesse, les automobilistes rouleront sous une voûte de six mètres, sionnés par quatre conduits, chargés d'assurer la ventilation de la galerie.

Les deux chefs d'État ont rendu hommage aux efforts et aux talents de tous ceux qui, par cette magnifique réalisation, ont permis de relier le Val d'Aost à la vallée de Chamonix.

Après le coupage du rebond, les deux présidents français et italiens empruntent le tunnel. Et une fois en Italie, le général de Gaulle est dit tirant pique.

Notre époque, parce que les celles des machines ouvrent une immense carrière à l'audace et à la puissance technique.

Dès lors, les initiatives traversent les massifs, perdent les ismes, barrent les fleurs, captent les sources thermiques hydrauliques, atomiques de l'énergie, explorent l'espace, installent des hommes sous les mains.

Mais de toutes les grandes entreprises dont elles marquent à présent notre univers, je crois bien qu'aucune n'est mieux réussie que celle dont nous célébrons la chaise Gaulle.

Si tous les discours terminaient, et bien place aux voitures, c'est qu'il y a des automobilistes qui trépinent à l'entrée du tunnel.

Cependant, Cermony a repris son aspect habituel. On croise de nouveau des alpinistes en bar rouge et des touristes désoverés, escamonté les CRS.

Et déjà aussi de longues colonnes de voitures se dirigent vers le tunnel dans l'espoir de l'entreinté, enfin quand je dis entreinté, à 25 ans.

Mais pas de voiture avant lundi. Il faut bien que les douaniers s'installent et aussi que les employés des guichets et du péage préparent leur billet, cette petite coté de celles grandes œuvres.

Pourtant déjà, à l'actif du tunnel et de cette réalisation, la rencontre politique d'aujourd'hui, 90 minutes d'entretien, a l'exposé 13 francs de part et d'autre.

Peut-on déjà tirer les conclusions? Franchement, je ne le pense pas. Question d'atmosphère plutôt de pays communiers dans une grande oeuvre HV en commun.

Et j'ai enrassé cette phrase dans l'entourage immédiat des deux chefs d'État. Les différences sont une chose et l'amitié amite une autre.

Raremment, en tout cas, on avait vu les couleurs italiennes et françaises aussi, activement ligées, drapeaux, oriflames, cocardier du borbe.

Disons qu'aux trois couleurs françaises, les drapeaux italiennes ont ajouté aujourd'hui une petite note d'espérance.

Les premiers à remprunter le tunnel du Mont Blanc découvrent les consignes de sécurité.

Vitesse limitée à 70 kmh, distance de sécurité de 100 mètres entre deux voitures. Et à part ça, ils sont ravis.

Il n'y a absolument aucun reproche. La lumière est très bonne, on n'est pas aveuglé. On n'a pas l'impression d'être en montagne, il n'y a pas d'eau, il n'y a rien.

Les gens sont patients, les gens sont baissants et tout le monde suit les directives, c'est vraiment bien.

Pas d'impression de malaise à l'intérieur.

Ce n'est pas du tout du tout du tout. C'est très lumineux, c'est vraiment bien.

C'est vraiment une belle construction. Il y a une impression de fraîcheur bien entendu, mais ça va quoi?

La ventilation.

C'est bon, c'est bon.

Et la vitesse limitée.

Je vous fais attention mais entendu, il faut regarder le compteur.

Enfin, vous trouvez ça normal.

C'est normal, c'est normal.

Madame, vous-même, quand pensez-vous?

Ah c'est magnifique.

C'est impressionnant un peu.

Ah oui, un petit peu quand on rentre pour la première fois.

Pourquoi?

Parce que c'est quand même à travers les montagnes, à travers le Mont Blanc.

C'est une belle réalisation.

J'ai fait une petite pointe pour voir tout à l'heure et la lumière s'est allumée.

Et que pensez-vous de la distance de 100 mètres qu'il faut respecter?

Je sais bien.

Je sais bien.

Et que pensez-vous du prix?

Pour nous, c'était presque un plaisir de passer dessous.

C'était pas une question de prix.

On va voir.

On voulait essayer le tunnel sur le Mont Blanc.

On essaie le tunnel sur le Mont Blanc,

comme on va visiter la Tour Eiffel, donc on va à Paris.

Je crois, oui.

C'est le point de Tancarville, la même chose.

C'est une belle réalisation.

Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s'imaginer?

En voyant un vol d'ironel, que l'autor vient d'arriver.

Avec leurs mains dessus leur tête, ils avaient monté des mourettes

jusqu'au sommet de la colline.

Qu'importe les jours, les années, ils avaient tous l'arme bien née,

noueuses comme un pied de vignes.

Les vignes, elles courent dans la forêt.

Le vin ne sera plus tiré, c'était une horrible piquette.

Mais ils faisaient des centenaires, à ne plus que savoir en faire,

s'ils ne vous tournaient pas la tête.

Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s'imaginer?

En voyant un vol d'ironel, que l'autor vient d'arriver.

La montagne, magnifique chanson de Jean Ferrat, sorti en 1965.

Le 1er août 1965, le maire de Montrotier, à 1h00 de Lyon, 1000 habitants,

fait parler de lui, car il a invité Enrico Macias pour un câlin.

Toi Paris, je suis bien dans les deux tas, Montrotier, je suis bien dans les deux tas.

Ce soir-là, Enrico Macias chantait à Montrotier.

Il faut s'y prendre à plusieurs fois pour trouver Montrotier sur la carte.

Quelques maisons perchées, à 700 mètres d'altitude, à 45 km au nord-ouest de Lyon, 1086 habitants.

Et pourtant, il n'y en avait plus du double pour voir et écouter Enrico Macias

chanter sur un terrain de football aménagé en théâtre de Verdure.

Il faut dire que le maire de Montrotier, le docteur Serclé, avait rameuté la population de toute la région

pour avoir du monde à son gala.

C'est qu'il avait pris gros risque en faisant venir l'une des vedettes les plus chères du moment.

S'il l'a fait, c'est pour faire connaître son village Montrotier.

On était un petit peu contraint de faire des spectacles importants,

de façon que les populations des villes environnantes puissent connaître notre commune,

qui, je crois, par certains côtés touristiques, peut amener pas mal de gens

et qui désirent sortir de la ville lorsqu'ils sont dans les embouteillages toute la journée,

les pollutions de l'air, tout ça.

Vous avez pu constater que dans notre commune, ça se produit beaucoup moins.

Quand vous envisagez de faire un gala comme ça, vous engagez des frais importants,

c'est de l'ordre de plus de 2 millions.

Très important, plus de 2 millions, effectivement.

Pour un petit village comme Montrotier, c'est énorme.

Oui, je sais bien.

Mais votre souci, le plus immédiat, c'est d'animer la ville et de la faire connaître.

Oui, ça, c'est notre but principal, c'est de faire connaître Montrotier et de la faire vivre.

En 1965, 3 ans après la fin de la guerre d'Algérie,

les concerts d'Henri Comacias, ancien instituteur de Constantin,

attirent forcément beaucoup de pieds noirs.

Et ce jour-là aussi.

Vous avez eu beaucoup de pieds noirs, je vous le dis, vous croyez?

Je crois, oui, oui.

Oui, évidemment, il y avait des pieds noirs.

Il y en a toujours quand Henry Comacias passe quelque part.

Il parlait avec un rapatrier d'Algérie, installé à Montrotier.

Il représente bien le type du pied noir,

qui s'est bien inséré dans le monde défensé de l'exagone,

mais qui tout de même se souvient.

Ce que ça me rappelle mon pays, c'est le seul moyen,

lorsqu'on a nos compagnons triottes comme Henry Comacias qui vient,

dans une petite commune, de nous rencontrer tous ensemble

et temps en temps de retrouver des collègues qu'on a perdu de vue,

depuis ce qui s'est passé.

Sinon on peut dire l'exorgue de Norfrega.

Où est-il vous en Algérie?

À Constantine.

D'ailleurs à Constantine, c'est ce qui fait pour moi

un grand plaisir d'avoir rencontré Henry Comacias,

c'est que nous sommes nés à quelques années l'intervalle,

dans le même maison et dans le même milieu.

Quand des pieds noirs comme vous vont applaudir Henry Comacias,

est-ce qu'il n'y a pas parfois certaines arrière pensées politiques?

Comme vous dites, peut-être des arrière pensées politiques.

On n'a pas oublié notre pays, non, mais enfin,

il ne faut quand même pas toujours qu'on croie

qu'en la plus dix ans, Henry Comacias, on pense au passé.

Maintenant, on est adopté par la terre française,

si on peut dire ça, mais on se rend compte

qu'on n'est plus, comme dans le temps,

au début qu'on est venus, un petit peu des étrangers.

Et la question suivante, posée par Pierre Boutiller

sur Europe numéro 1, est assez conflée.

Écoutez.

Vous êtes marqué par votre public.

C'est un public surtout fait de rapatriés.

En quelque sorte, on peut dire que les accords des viens

vous ont fait du profit.

Non, on ne me dit pas ça.

Je n'aime pas qu'on me dise ça,

parce que j'ai d'ailleurs fait une chanson

qui s'appelle « S'il fallait tout donner ».

Et si on me redonnait ma classe,

si on me redonnait mon soleil,

et si on me redonnait tous les gens que j'ai perdu,

je m'en fous d'être vedette.

Je vais reprendre ça.

Et je crois que j'aurais quand même fait l'artiste,

parce que c'est ma nature d'être un artiste.

Je ne suis pas un artiste,

parce qu'il y a eu les événements d'Algérie.

J'ai chanté les événements d'Algérie,

parce qu'ils m'ont marqué.

Ils m'ont marqué comme un chagrin d'amour

aurait pu me marquer.

Mais s'il fallait tout donner,

je préférerais devenir l'instituteur

que de profiter d'événements si malheureux

pour devenir une vedette.

S'il fallait tout donner

de ma modeste gloire

pour éviter l'alarme

et le feu et le sang

et pouvoir écrire

quelques années d'histoire

je donnerais tout sans hésiter un instant.

S'il fallait rester rien

une vie toute entière

à jamais abdiquer

toutes mes ambitions.

Moi je ne resterais rien

jusqu'à mon cimetière

si la vie revenait

d'un panion.

Peut-être mais le mal du pays

si le chanteur est le seul à la voir

s'il n'est pas ressenti par tout un public

ça ne donne pas des réactions comme celle-ci.

Et maintenant, 3 ans après

l'affaire algérienne

maintenant que les pieds noirs sont installés

et adaptés, le chanteur des rapatriés peut-il

sortir un peu de son public?

Je ne sors pas de mon public

parce que c'est quand même le public

qui a mis en valeur le nom

d'Henri Comacias un peu partout

parce que c'est quand même mon public de base

et c'est toujours mon public.

Seulement, il est évident que le jour où j'ai plu

à mes compatriotes pieds noirs

j'ai dit que j'ai plu à des gens qui ont un coeur

qui ont une oreille, qui aiment la musique

et qui n'aiment pas aussi ma musique

et mes chansons, à condition que je traite

des sujets qui les intéressent directement.

Et l'interview se poursuit

sur la même thématique un peu

obsessionnelle chez Pierre Bouteillet

d'Europe n°1.

Henri Comacias doit-il garder

son style pied noir

s'il veut du rap?

Le style, vous savez quand on a un style

c'est comme si vous disiez à quelqu'un de changer

d'apparence, de physique, c'est pas possible.

Le style est quelque chose de bien défini

parce que le charme dans ce métier

c'est un petit peu de créer

constamment

et d'évoluer dans le style qu'on s'est donné

je crois que le problème c'est aussi

de faire des chansons.

Henri Comacias est-il facile d'avoir le succès

que vous avez et de garder la tête froide?

Oui, parce que je crois qu'il y a des gens

qui sont plus célèbres que moi

comme de grands savants

par exemple comme Einstein et tout ça

et qui sont l'exemple même de la modestie

et puis il y a qu'à lire la lit, de la Bible

des hommes qui ont représenté

des milliers de personnes comme Moïse

en particulier qui étaient le type même de la modestie

et je crois que

c'est une forme

de bêtise d'avoir une grosse tête

celui qui est intelligent ne doit pas

avoir une grosse tête, c'est pas possible.

On vous doit la vie, on vous doit nos joies

et notre premier sourire

et lorsqu'on a peur quand on est petit

on se réfugie contre votre coeur

vous nous consolez chaque fois

en nous blessant dans vos bras

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous pensez avec le coeur

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous emmettez nos heures

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous donnez du sang conqué

vous l'aime femme, vous l'aime femme

simplement soyez remercié

vous êtes pour nous

notre premier rêve

que l'on cueille sur vos lèvres

vous êtes toujours beaucoup trop joli

vous êtes de l'amour ou bien la folie

vous peignez en noir ou en bleu

la reconcielle de notre vie

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous pensez avec le coeur

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous emmettez nos heures

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous donnez du sang conqué

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous l'aime femme, vous l'aime femme

simplement soyez remercié

quand nous arrivons au bout du chemin

on retrouve votre main

dans vos yeux fidèles on voit le reflet

on voit le portrait de ce qu'on était

et c'est grâce à vous qu'on est sûr

d'avoir vraiment existé

vous l'aime femme, vous l'aime femme

vous pensez avec le coeur

c'était vous les femmes par Henry Comacias

en 1965

je vous rappelle

que sont Vrenon et Caston

Grénatia

mais la secrétaire de la maison de disque

avait compris Macias

à la place de Grénatia

c'est terminé pour cette première page

consacrée à l'année 1965

comme tous les jours

Je remercie Guillaume Maury

Julien Pichenez et Guillaume Vasso

pour la réalisation

Biza Laeticia Casanova

aux archives d'Europe

la suite de notre balade dans l'année 1965

dans le deuxième épisode

Retrouvez-on de la traconte

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Christophe Hondelatte raconte l'année 1965 en puisant dans les archives d'Europe1. Au programme : les Beatles à Paris; la dernière bouffée de cigare de Winston Churchill; la France et l'Italie reliées par un tunnel et Enrico Macias en gala !