La source: Georges Marchais, les mémoires effacées.

Radio France Radio France 4/17/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript

Aujourd'hui, d'un infersensible, l'histoire d'un bilan globalement négatif, George Marché

ou les mémoires effacées.

Dans les années 70, le secrétaire général du Parti communiste français est sans doute

l'homme politique le plus médiatique.

Ces années-là sont les années marchées, comme elles sont d'ailleurs les années télé.

80% de nos concitoyens ont un poste à la maison.

Les coups de gueule du leader communiste sur le petit écran, sa faconde, c'est le

son donné au journaliste et à ses adversaires, plaise.

Sa voix et les éclats de sa voix font les délices des habitateurs.

Mais plus marché est populaire, moins le Parti communiste l'est.

En 24 ans, sous son règne, le PC passe de 20 à 8% des voix.

Sans doute l'image du leader a tellement posé celle du Parti, sans doute aussi que

ses choix, ses revirements, ses reniments ont désorienté les électeurs sympathisants

comme militants.

George Marché, c'est aujourd'hui l'histoire d'Amnésie qui se réponde.

Les Français ont effacé son action de leur mémoire sans action, pas sa personnalité

mais son action.

Comme lui avait effacé de la sienne les épisodes douteux de son histoire personnelle

sous l'occupation.

D'autres invités aujourd'hui, le journaliste Laurent Joffrin, ancien patron des rédactions

des Develops et de Libération qui vient de lancer un nouveau média en ligne, le journal.

Affaire sensible, une émission de France Inter, diffusée en direct, récit documentaire

Franconiard, coordination Franconiard, chargé de programme Rébecca Donante, réalisation

Fédéric Milano, fabrize de rouel, affaire sensible, sur France Inter.

La une du journal Libération, le montre de profil, front haut sourcil français.

Nous sommes de lundi 17 novembre 1997, et George Marché est mort la veille.

En haut de la page, à droite la légende, globalement négatif.

Laurent Joffrin, patron de Libé, écrit plus loin, marchait une vie entière dépensée

au service de l'erreur.

Globalement négatif, la connotation ironique du quotidien n'échappe à personne, elle

est l'écho d'une expression qui colle à celui qui vient de mourir à l'âge de

77 ans.

Cette phrase, prononcée pour la première fois en mai 1979, en d'ouverture du Congrès

du Parti communiste, c'est « le bilan de l'URSS et des pays socialistes est globalement

positif ».

Comme si le PC et Marché sont sepréternationales, ne voulez pas voir les horreurs du stalinisme,

les purges, les déportations, la dictature d'un Chaosescu en Roumanie, ou le quotidien

terrifiant imposé par la Stasi, la politiste plus politique est allemande.

Les lecteurs de Tintin connaissent l'histoire disparadra du capitaine Haddock.

Dans l'affaire Tourne-Sole, le vieux marin peine tout au long de l'album à se débarrasser

d'un pencement qui lui colle à la peau, un running-hug chez Tintin, mais une casserole

chez Georges Marché que cette histoire de bilan globalement positif.

Même Jean Ferrat, l'artiste au sympathie communiste affiché, brocart de Marché.

Quand j'entends parler de bilan positif chantil en 1980, je ne peux m'empêcher de penser

à quel prix.

Et ces millions de morts qui forment le passif, c'est à eux qu'il faudrait demander

leur vie.

Et alasablement, commentateurs et adversaires y reviennent.

Ainsi, dans l'émission L'Horde du vérité du 14 avril 1990, alors que les pays communistes

s'effondrent, Alain du Hamel revient à la charge et, mauvaise foi en bandoulier, Marché

persiste et signe.

Je continuerai de dire que c'est grâce à l'Union soviétique que des pas en avant

considérables ont été accomplis et sont accomplis, par conséquent, il y a des acquis.

Non mais, Monsieur Marché, ça, j'ai bien compris, mais au bout du compte.

Si vous avez compris.

Au bout du compte, qu'est-ce qu'il l'emporte, le positif ou le négatif?

Rien n'est jamais doublant et rien n'est jamais tout noir.

La conclusion que je tire de la situation aujourd'hui, c'était déjà ce que j'avais

un peu esquivé dans ma réponse, plutôt aborder, aborder, aborder, aborder, dans ma réponse

aux jeunes à savoir que l'avenir appartient au socialiste et non pas au capitaine.

Et oui, on note le lapsus esquiver au lieu d'esquisser, toujours cette histoire de

se parlera qui reste collé à un Georges Marché, qui peine à se justifier.

1920, la chambre des députés bleu-horizon, car nombreuses sont les anciens combattants

qui ont été lu quelques mois auparavant.

1920 donc, la France inume sous l'arc de triomphe un soldat inconnu, mais va être

oublié la première guerre mondiale.

Paris devient un centre du monde artistique et culturel, les années à venir seront

folles et belles.

L'industrie tourne la plein et personne ne fait attention à un petit homme-bras qui

en Allemagne prend les reines du parti national socialiste des travailleurs allemands.

Il s'appelle Adolf Hitler, bien sûr, et vient de publier un programe en 25 points

qu'il appliquera scrupuleusement.

En cette année 1920, le 7 juin, à la Haugette, à 40 km au sud de Caen, la famille marché

accueille son quatrième enfant.

Il s'appelle Georges et ressemble à son père, René, un ouvrier qui travaille dans

une carrière voisine.

La mère germaine est devenue veuve de guerre, son premier-marie perdait trois aînés du

petit Georges et mort à la fin de la guerre.

En septembre 2020, quelques mois après la naissance de Georges, on arrive à une autre.

En décembre, à Tour et crée la section française de l'international communiste

vite robotisée, partie communiste.

De rares images d'archives sans le son montrent une banderole déployée entre deux immeubles

avec en lettres brillantes, prolettaire de tous les pays unissez-vous.

Sous le slogan, défile en gestes saccadés des messieurs encostumes, chapeaux et moustaches.

C'est un moment important, capital même, puisqu'il va structurer la vie politique

française pour les cent ans qui suivent.

Ce jour-là, lors du congrès de tour, se séparent de gauche jusqu'à leur assemblée

communiste d'un côté, socialiste de l'autre.

Les années pas sont rien de notable dans le bocage où rendit le jeune Georges jusqu'en

1930.

Cette année-là, son père, René, meurt subitement.

Germaine éveuve une deuxième fois Georges est orphelin à dix ans.

À Paris, un jeune apparachique ambitieux, Maurice Torres, prend la tête d'un parti

communiste qui a perdu la moitié de ses adhérents depuis sa création.

La ligne fixée par Moscou, quasi secteur, en a dégoûté pude.

N'est pas Torres qui met le PC en coupe réglé, appuyé par Stalin lui-même, comme

la teste et son discours prononcé en 1936, archivé par le Parti communiste.

L'agitation politique n'atteint pas le jeune Georges Marcher en ce milieu des années

1930.

Le front populaire, la grande dépression, la prise de pouvoir dit l'air, devait avoir

moins d'importance à ses yeux que son certificat d'étude et son brevet, les menteurs, ce que

norme à la quinzaine.

Puis l'adolescent rejoint à Paris l'une de ses demi-sœurs et sa famille.

Mais la capitale n'attend pas le jeune provincial, qui durant presque trois ans,

alterne chômage et petit boulot, apprentit en usine à dix heures par jour, six jours

sur sept, courtier pour une banque, employé de bureau chez un assureur, jusqu'à ce que

son beau-frère lui trouve un poste à la Société nationale aéronautique du centre.

Une fierté pour le jeune marcher, mais cette période heureuse ne va pas durer longtemps.

La guerre s'annonce, la débat clarive et l'occupation s'installe.

À interroger des années plus tard sur cette première moitié des années 40, Georges

Marcher habituellement prolix, bavard et fort en gueule, reste flou, très flou, parce que

ce passé est trouble, si trouble qu'il est caché durant trente ans.

En 1970, il est le numéro deux du parti communiste, mais quasi numéro un, vu l'état

de santé du secrétaire général va le décrocher gravement malade.

C'est à lui, Marcher, de gérer les affaires du parti et donc de régler un conflit interne,

un coup de gueule de militants communistes historiques pour certains grands résistants.

Cela reproche au PC son alignement aveugle sur Moscou, son silence sur la répression

par l'armée rouge du printemps de Prague en 1968 et son aveuglement face au mai 68

Français.

Les critiques sont politiques, et Marcher règle ça à la soviétique, exclusion des

factions.

En juillet 1970, l'un de Charles Tion attaque non plus la ligne du parti, mais Georges

Marcher lui-même.

Et c'est une grande voix qui s'exprime, communiste depuis 1921, député en 36, déchu

de son mandat en 40 par les autorités collabaux, fondateur en 41 du groupe résistant FTP pour

frontireurs partisans.

Tion est aussi ministre de l'air, puis de l'armement dans les deux gouvernements d'Union

Nationale du Général de Gaulle, alors quand il parle, on l'écoute, et bien écoutons-le

lors de son passage à l'Ortf le 17 juillet 1970.

J'étais amené à dire que je ne pouvais pas admettre qu'un homme qui était parti

travaillé en Allemagne, le cachot parti lorsqu'il a donné son adhésion, remplisse une

fausse biographie, avait-il donc honte lui d'être parti en Allemagne? Alors pourquoi

il l'a-t-il caché au parti? Je ne peux pas faire confiance à un général qui a commencé

son action dans le parti par une fausse déclaration en déclarant qu'il était toujours resté

à travailler en France sous l'occupation.

Ainsi donc, Georges Marcher a menti au moins par omission.

Sa biographie jusque-là mentionnait simplement mécanicien-justeur à la Société nationale

de construction aéronautique du centre 1940, puis secrétaire du syndicat des métaux

d'ici du Molinot en 1946.

Comme si, durant ses six années, il était resté cet ouvrier lambda, employé en France.

Pourtant, forcé de s'expliquer, il affirme qu'il était l'un des nombreux français

à travailler en Allemagne pendant une partie de la guerre envoyée dans une usine bavaroise

des fabriquants d'avion Messerschmitt.

Voici ce qu'il en dit le 31 janvier 1973, au journal de trésor de l'ORTF.

Certains s'interrogent sur ce que vous avez fait pendant l'occupation.

J'ai déjà eu l'occasion de dire, je le redis très simplement, c'est une calomnie

que de dire que j'ai été volontaire en Allemagne.

J'ai été comme près d'un million de travailleurs, je crois, victime du service du travail obligatoire

instauré à l'époque par le régime de Vichy avec les nazis.

Je n'ai donc jamais été volontaire, mais victime du STO.

Sauf que le décret institut en le STO est promulgué en février 1943 et marché et parti

en Allemagne deux mois avant, en décembre 1942.

Alors qu'il a rétropédal, plaît de la simplification, il a été réquisitionné au titre d'un décret

allemand de septembre 1942, mais il précise aussitôt, je me suis évadé en février.

Puis rétropédal encore, j'ai tenté de m'évader, mais j'ai été repris et à l'occasion

d'une permission en France en mai, je ne suis jamais retourné en Allemagne.

L'administration nazie aurait donc accordé un congé à un français qui venait de tenter

de s'enfuir.

Personne n'y croit évidemment.

Mais jusqu'en 1980, Georges Marché s'arqueboute, il est rentré en France en 1943, n'est pas

retourné en Allemagne, se cachant jusqu'à la libération en Normandie dans des fermes

ou dans de pâtes fémiles.

Fin de la polémique? Non, encore une histoire de Sparadrap qui lui colle à la peau.

L'affaire Marché, telle qu'elle est appelée dans les journaux, rebondit le 8 mars 1980

pendant l'aide de Madère L'Express, comme l'explique son patron Jean-François Revelle.

Pour l'Express, le secateur général du PC a été travailleur volontaire en Allemagne

jusqu'à la fin de l'occupation.

Il a publié un document retrouvé à Augsbourg en Allemagne et qui date du 10 mai 1944.

Le fait politique, c'est qu'encore une fois, Marché a voulu cacher cette période et qu'il

ait multiplié les versions éronnées volontairement tronquées ou fausses à ce sujet.

C'est ça le fait politique, ce sont des communistes ou d'anciens communistes comme

le coeur.

Il y a de grands résistants qui ont soulevé ce problème.

Ce n'est pas l'Express en 1980, ça fait 10 ans.

Mais quand on parle de ça, Marché, c'est toujours bandé comme il le fait pour tout

à insulter ceux qui osaient informer.

Faut grossier, procéder ignoble et répugnant écrit le bureau politique du PC qui voit

dans le papier d'Express une tentative de déstabilisation du futur candidat à l'élection

présidentielle de 1981.

Mais sur le fond, aucune réponse.

Face aux questions que pose le document allemand publié par l'ébdomadaire, l'intéressé

ne vacie pas.

Ou du moins, pas en public, les rares sont ceux qui ont vu la faille en ce 8 mars 80.

Mais parueux, Pierre Jukin, il est à l'époque un proche de Marché.

Il dirige le bureau chargé de la presse et de la propagande du parti.

Et il se souvient, dans un documentaire d'Ive Jeuland tourné en 2007.

J'ai vu genre le marché pleurer, nous étions là 3 dans son bureau.

Lui, Charles Fitterman et moi, nous lui avons dit, George, il faut que tu nous dises toute

la vérité.

Il a pleuré devant nous, il a dit oui, j'ai tout dit.

Qu'est-ce qu'il fait? Je ne sais pas, rien peut-être, ou peu de choses, ou des choses

pas extrêmement flatteuses, en tous les cas il s'est pas battu.

Et ça, je pense que c'est probablement la grande faille dans son histoire et dans sa

personnalité.

Je pense qu'il y avait là quelque chose qu'il tourmentait, qu'il regrettait.

Alors est-ce là la faille? Je ne sais, a-t-il eu des remords? Je ne sais.

En tout cas, c'est un homme complexe, et je dirais que ça, c'est respectable.

Alors, Marché, travailleur volontaire jusqu'en 45 ou évadé en 43, le document d'express

est-il probable?

Les querelles d'experts sur le sujet entre accusateurs et défenseurs vont bon train,

et puis, cette querelle a été oubliée, quant à la vérité, elle dort sans doute dans

les archives du Kremlin.

Quand un soldat s'en bat en guerrilla Dans sa musette, son bâton de maréchal

Quand un soldat revient de guerrilla Dans sa musette, un peu de linge sale

Partir pour mourir un peu à la guerre C'est un drôle de petit jeu qui ne va

guerre aux amoureux Pourtant, c'est presque toujours

Quand revient l'été qu'il faut s'en aller Le ciel regarde partir

Ceux qui vont mourir au paca danser Les hommes, il en faut toujours

Car la guerre, car la guerre Se fout des sermons d'amour

Elles n'aiment que le son du tambour Quand un soldat s'en bat en guerrilla

Des tas de chansons et des fleurs sous ses pas

Quand un soldat revient de guerrilla Simplement une la veine et puis voilà

Simplement une la veine et puis voilà

Aujourd'hui, les mémoires effacées de Georges Marché

Affaire sensible sur France Inter

Rentrer en France en 45, comme le démontre des documents

ou en 43, comme ils l'affirment, Georges Marché se retrouve sans emploi

à l'élibération Alors il fait le tour des entreprises

pour qu'il a travaillé avant-guerre, comptant sur les amitiés forgés à l'époque

Il retrouve finalement à travail à l'usine d'aviation voisin

à ici des Molinos où il se fait vite remarquer pour son activisme

et pour sa carte à la CGT Régulièrement, se souviennent des camarades

d'atelier, il faut aller manifester devant le commissariat pour le faire sortir

En 47, il adhère aux partis communistes, qui est alors la première formation politique

de presque 30% des suffrages aux législatives de l'année précédente

Le dynamisme de ce nouvel élément s'éduit plus d'un

Ces méthodes expéditives en heurte d'autres

Mais tous, le crédit d'une détermination à toute épreuve

écrit le journaliste Thomas Hoffnou dans son livre Georges Marché

l'inconnu du parti communiste

Et le jeune adhérend, grimpe vite les échelons

même s'ils sont passés durant la guerre, se citent déjà des doutes

Et après tout, les herbes en secret du camarade marché

sont aussi un moyen de pression sur un élément prometteur

dans un parti où on aimerait appeler cette phrase

Staline n'aime pas les biographies sans tâches

En 1951, Marché-Quitte-Lusine devient permanent syndical

Trois ans plus tard, il entre au comité central du PC

En 1961, il intègre le secrétariat national en charge de l'organisation

Sacré parcours pour quelqu'un qui n'était pas politisé 15 ans avant

Sans l'ascension, il aga d'abord au très stalinien Maurice Thauret

Celui qui considère l'Union soviétique comme le paradis sur Terre

et que nous avons entendu au début de ce récit

Thauret, c'est l'homme qui affirmait 3 ans après la mort de Staline

que le dirigeant soviétique avait fait preuve de mérites exceptionnelles

Alors même que les dirigeants russes eux-mêmes remettent étranquoses

l'héritage du petit-père des peuples

Puis, malade, il laisse à place à la tête du PC en 64

avec Rocher qui, malade à son tour, la cède à Georges Marché 6 ans plus tard

En 1970, le grand public prend alors l'habitude de voir à la télé un type souriant

ou verbe facile et aux yeux verts, toujours mobile

Les Français découvrent un homme politique façonné pour les joutes

et le débat, comme ici en septembre 1971

Ce jour-là, Marché participe pour la première fois une grande émission de télé

dans les égales, animée par un jeune journaliste Alain Duhamel

et opposé à une star montante de la droite, Jacques Chirac

En avril 60, 10,6% seulement des ménages de ce groupe

avait une télévision et aurait pu nous voir ici, Monsieur Marché

Aujourd'hui, 67,3% ont une télévision, si vous n'appelez pas cela

Une augmentation du niveau de vie, je ne vois vraiment pas quoi vous pouvez faire à l'illusion

quand vous souhaitez défendre les intérêts sur ce plan des travailleurs

J'aimerais que vous m'expliquiez alors pourquoi les travailleurs expriment ainsi grand mécontentement

et pas seulement les travailleurs, pas seulement les ouvriers, mais les paysans

Les ingénieurs, techniciens, cas, les fonctionnaires, ce mécontentement réel qui existe

Il est dû à quoi alors?

Mais il est dû également aux présentes comme un jeune loup

Mais il est dû également du reteur, Monsieur Chirac

Vous raisonnez que je vais 40 ans?

L'homme au couteau avec les dents

Les répartis de Marché font mouche à chaque fois

Il est ce que les journalistes appellent un bon client

Il apporte une dimension physique presque brutale sur un petit écran lisse et polissée

Il séduit, fait sourire et parfois il fait rire

Il avait compris que la lutte des classes passée par les studios

explique à l'un du Hamel qu'il a beaucoup partiqué

Alors Georges Marché bosse et prépare ses grands dévots télévisés

Ses proches le racontent, s'entretenant avec les spécialistes du parti

rédigeant ses fiches avec des stylos de plusieurs couleurs

Il aime la télé et la télé l'aime

Le téléspectateur attend de Marché qui lit tri journalistes politiques

comme ici en 1977

Dans cette scène, le ministre giscardien Jean-Pierre Fourcade

arrête comme inolence, austère comme sa coiffure type balébroise

se surpasse et y remise sur les notes que son adversaire communiste

ne ferait que répéter sous-entendu sans les comprendre vraiment

Alors, Marché se met en colère

Et allez, soyons nette, on apprécie le spectacle

Les audiences des émissions qu'elle participe Marché sont exceptionnelles

Alors, une légende cathodique se forge autour de lui

A tel point qu'on lui prête des phrases qu'il n'a jamais dite

Ainsi, le tésévoil gabache est une pure invention de limitateur Thierry Luron

Mais la phrase sonne si vraie

A l'inverse, la réplique, vous venez avec vos questions

moi je viens avec mes réponses

qui sont le tout droit sorti de la bouche d'un humoriste

et bien de lui

C'était lors de l'émission Le Grand Débat en février 1981

À la télé, Marché impose sa loi

En revanche, dans les bureaux de vote, c'est loin d'être le cas

En 68, le PC paie encore 20% des voix

en 86, moins de 10%

Quand Marché est réparti en 70, celui-ci est socialement plutôt réactionnaire

Mais oui, par exemple

Deux ans plus tôt, en mai 68, en réponse à la contestation étudiante

Le bureau politique demande à Georges Marché d'écrire une tribune dans l'humanité

qu'il titre des faux révolutionnaires à démasquer

nommant parmi ses gauchistes, comme disent les communistes

l'anarchiste allemand, Konbendit

Difficile de s'agner la jeunesse à près de tel propos

Malgré tout, sous sa conduite, le PC semble évoluer

à cette époque, enfin un peu

Marché entame un rapprochement avec le frère Ennemi depuis 1920

le parti socialiste

Le 27 juin 72, les camératés laissons là pour l'événement politique de l'année

la signature du programme commun avec le PS de François Mitterrand

et les radicals de gauche de Robert Fabre qui jouent les utilités

Les deux délégations ont approuvé l'accord réalisé

sur le texte d'un programme commun de gouvernement

M. Marché, avez-vous quelque chose à ajouter à ce que vient de dire M. Mitterrand?

Simplement, je veux dire ceci, je crois que cet accord

fera date dans l'histoire du mouvement d'ouvriers démocratiques français

et je suis profondément convaincu

que demain, l'enthousiasme sera grand

dans les entreprises, les villages de ce pays

parmi les forces ouvrières démocratiques et nationales

c'est un événement d'une très grande importance

Marché abouètre un appareil chic, il sent que le vent tourne

qu'il faut changer le logiciel du PC

Alors pendant cinq ans, le parti bouge

abandon de la dictature du prolétariat

prise de distance modérée avec l'Union soviétique

et puis arrive 1977 et là, plus qu'un coup de frein

c'est Machin arrière

l'Union de la gauche a à peine cinq ans qu'elle meurt déjà

Alors ne trafiquez pas votre post-radio

votre chédifié ou votre ordi à l'écoute de l'archive qui vient

vous allez entendre à la fin de l'archive

un silence

et politiquement là, ce silence et l'engage

ça s'est passé le 28 juillet

j'étais en corse avec ma femme devant la télévision

et quand j'ai entendu François Mitterrand

c'était un trésor

quand j'ai entendu François Mitterrand

refuser de s'engager

sur l'existence d'une défense nationale indépendante

j'ai dit à ma femme, François Mitterrand a décidé

d'abandonner le programme commande de la gauche

Félévalise, on rentre à Paris

et nous sommes rentrés à Paris

est-ce que vous, vous le considérez Mitterrand

comme un allié totalement loyal?

moi, je pense que

je réfléchis, je ne m'attendais pas à cette question

après la rupture, sans définit de l'ouverture

retour de balancier, marché, durci, la ligne

il remet au pas ce qu'il appelle les intelligences

il remet au pas ce qu'il appelle les intellectuels du parti

ceux qui contestent l'abandon du programme commun

et qui voient un échec du secrétaire général lui-même

en mai 79, il prononce donc cette phrase

sur le bilan globalement positif de l'Union soviétique

il lui sera tant reproché

quelques mois plus tard, lui est resté envahit l'Afghanistan

dans la nuit noël, les chareuses franchissent la frontière afghane

et deux divisions de l'armée rouge atterrissent à Kaboul

l'Occident condamne l'opération qui va durer dix ans et ravager le pays

Georges Marcher, lui, taboscu, début janvier, deux semaines plus tard

donc, en duplex, il donne une longue interview à TF

ce n'est pas vraiment une interview d'ailleurs, c'est une diatribe de 43 minutes

une vocifération anti-impérialiste dont l'effet désastreux

Marcher, ce comportant parfait petit, télégraphiste du Kremlin

qu'est-ce qui s'est passé en Afghanistan?

le gouvernement soviétique, il a tout essayé

pour faire que la tension ne s'agresse pas

dans cette région du monde

et c'est en désespoir de cause qu'il a été contraint de le faire

voilà ce que m'a dit clairement et nettement le camarade Leonid Brajniew

il ajoute que le camarade Leonid Brajniew m'a dit souci

les troupes soviétiques ont commandant de ne pas intervenir

dans les combats, certains combats intérieurs, certaines luttes de guerrilla qui ont lieu

cette fois, la langue de bois de Georges Marcher est en bois vraiment trop brut

en vérité, il n'amuse plus

le sympathique défenseur de la classe ouvrière devient épouvantail

dans les mois qui suivent son déplacement moscovite, il accueule les sorties jugées douteuses

y compris par son propre camp

par exemple, après la destruction d'un foyer d'accueil pour immigrer par le maire communiste de Vitry

Georges Marcher soutient l'élu et approuve son refus, je le cite

de laisser s'accroître dans la commune le nombre déjà élevé de travailleurs immigrés

il demande l'arrêt de l'immigration et dénonce, je reprends ces mots-là encore

les aides sociales nécessaires pour les familles immigrées mais qui deviennent insupportables

pour les budgets des communes peuples et d'ouvriers et d'employés

sans oublier sa position sur les questions de sécurité qu'aujourd'hui

Éric Zemmour cite parfois

même à la télé, sa chair télé, qu'il l'a fait si populaire, Marcher semble avoir perdu la main

en avril 80, lors d'un débat des dossiers de l'écran titrait la gauche une famille déchirée depuis 60 ans

le PS lui oppose un professeur d'économie de 43 ans, il s'appelle Lionel Jospa

aujourd'hui dans le Parti communiste français il y a 50% dans le comité central d'ouvriers et d'employés

et dans le comité directeur du Parti socialiste il n'y en a pas

peut-être mais moi je travaillais aujourd'hui et je faisais mes cours

et je crois cher Georges Marcher que ça fait 30 ans que vous n'êtes plus ouvrier

et un ouvrier pour moi c'est quelqu'un qui travaille en usine

quelqu'un qui peut dire qu'il a passé la majeure partie de sa vie en usine, ce qui n'est pas votre cas

de toute façon cette année 1980 c'est la nuit sur les glisses de Marcher

celle où sort l'article de l'accusant d'Occumen à l'appui d'être resté travaillé en Allemagne

pour les usines messieurs Schmitt jusqu'à la fin de la guerre

malgré les polémiques il se présente à la présidentielle de 81

et comme il n'y a plus d'illons de la gauche, le socialiste france omiterrand est un adversaire comme un autre

sur qui Marcher tape durement

si Mitterrand est élu à la tête de l'Etat il fera la même politique de droite que Valérie Giscard d'Esteun, dit-il

laissant même entendre qu'au second tour il ne se désistera pas forcément en faveur du candidat de PS

car ce genre d'arrangement est selon lui périmais

cela dit Mitterrand disait que Marcher Giscard était copain comme cochon au préjudice du PS

dans cette ambiance-là le candidat communiste recueille 15% des voix au premier tour le 26 avril 1981

6 points de moins que Jacques Duclos en 69

l'entre-de-tour est sérieusement agité au PC

on s'écharpe en interne où le bureau politique attribue le faible score de Marcher

aux électeurs communistes qui ont voté utile donc socialiste

et on fait la tête en externe on sert les mâchoires et on grince les dents

mais il faut bien se résoudre à appeler à voter pour François Mitterrand

en public parce qu'en privé des cadres ont témoigné Marcher lui préconise de voter Giscard

un peu comme Herpère de Jacques Chirac où l'on demande aux militants et sympathisants de voter Mitterrand plutôt que Giscard

et dans les deux cas le candidat socialiste est gagnant, quelle époque épique

Mitterrand l'emporte donc et lance de grandes mesures de gauche au seismique de 10%

des allocations familiales de 25% création de 50 000 emplois publics, nationalisation des banques

bilan qui montre que George Marcher a loupé une occasion de se taire en disant que le président socialiste

allait mener une politique de droite comme celle de Giscard

en tout cas, 90 communistes s'installent au gouvernement en juin 1981

Sur proposition de M.Pierre Montroix, Premier ministre, le président de la République a nommé

ministre d'État, ministre des Transports, M.Charles Fittermann

ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la fonction publique et des réformes administratives

M.Anice LePort, ministre de la Santé, M.Jacques Halit, ministre de la Formation Professionnelle

M.Marcel Rigou

4 hommes de grande qualité et c'est l'État de Grasse de la gauche

mais c'est François Bitterrand au premier plan, pas George Marcher

ou un État de Grasse éphémère

En 1983 c'est le tournant de la rigueur

En 1984 un nouveau premier ministre, Laurent Fabius, Rose Palle

et surtout plus de ministres rouges, plus de communistes

Pour George Marcher, l'épisode se double d'une autre amertume

La liste qu'il conduit aux élections européennes de 1984 ne recueille que 11% des voix

un quart de point de plus seulement que le Front national de Jean-Marie Le Pen

Le secrétaire général du PC vieillit, il est moins vif, conseille de la création de courant au sein du parti

Après la chute du M.Ruberlin en 1989, puis d'effondrement de l'URSS

il soutient la perestroïca de Gorbachev, avant de se rapprocher des conservateurs du Kremlin

Les temps et le monde changent, le Parti communiste persoque l'électorale et adhérent

Marcher continue bien à être invité dans les émissions politiques, mais il a perdu de sa superbe

Son visage est fatigué, ses cheveux teints en noir corbeau font peine et son discours ne passe plus

Le 29 janvier 1994, enfin, disent certains, Marcher passe la main

Il désigne comme successeur un élu inconnu du grand public un certain Robert U

A ce moment précis, George Marcher n'est plus ce qu'il a été

Et Robert U, malgré de vraies talents, n'est pour l'instant personne

Il engage pourtant de profonde réforme des partis, au rien de fracassant

Mais l'URSS n'existe plus, l'héritage est moins lourd

Marcher lui glisse vers l'oubli vers un effacement progressif

Dans le journal Le Monde, une caricature du dessinateur plantu le montre en robe de chambre et pantoufle

Dans un fauteuil, disant, je donnerai bien mon avis, mais tout le monde s'en fout

Ultime vexation, quelques mois avant sa mort, alors qu'au PC on discute d'un changement de nom

Marcher veut s'exprimer, mais l'humanité, journal pourtant officiellement adossé au Parti communiste

Refuse l'interview, lui accorde en tout de même une tribune mais précisant

George Marcher nous a fait parvenir le texte suivant qu'on l'ira si-dessous, humiliant

Et marcher dans son texte solidoc, il fait lui-même les questions et les réponses

L'Huma le traite avec la condescendance, qu'on accorde un vieux tonton un peu gâteux

pour lui faire plaisir une dernière fois

Aujourd'hui, 25 ans après sa mort, que restait-il de George Marcher?

Même le parti qu'il a dirigé pendant 24 ans l'a oublié

Consta désabusé de son ancien conseiller Pierre Jukin en 2007 dans le documentaire, part de Marcher

De George Marcher, il est quand même remarquable qu'il ne reste plus grand chose

Bien sûr, on n'a pas donné son nom au plat sourieux et aux piscines

Mais il a disparu des mémoires alors que des millions de gens regardaient chacune de ses émissions

attendaient chacune de ses interventions

C'est l'injustice de l'histoire

C'est aussi un peu l'image de ce qui arrive au Parti communiste dans son ensemble

qui intéresse plus beaucoup de monde

George Marcher n'a donné son qu'à une place à Champigny ville dont il a été député

et un parvis à vitrits qui même a failli être débattisé

Qu'heur léger, qu'heur changeant, qu'heur lourd

Le temps de rêver est bien court

Que faut-il faire de mes jours, que faut-il faire de mes nuits

Je n'avais amour ni demeure

Nul part où je vis ou meurs

Je passais comme l'armeur

Je m'endormais

Comme le bruit

Est-ce un signe que les hommes vivent

Et la paix est au loin, les suivent

C'était un temps déraisonnable

On avait mis les morts à table

On faisait des châteaux de sable

On prenait les loups pour des chiennes

Tout changeait de pôle et des pôles

La pièce était-elle ou non drôle

On a si j'y tenais mal mon rôle

Et de n'en comprendre rien

Dans le quartier oensolerne

Entre la sarre et les casernes

Comme les fleurs de la luserne

Florissaient des seins de lola

Elle avait un coeur d'irondelle

Sur le canapé du bordel

Je venais valonger près d'elle

Dans les hoquets du pianola

Est-ce un signe que les hommes vivent

Et la paix est au loin, les suivent

Le ciel est écrit de nuages

Il y volait des oises au rage

Qui criaient la morte au passage

Au-dessus des maisons d'équerre

J'ai les voyés par la fenêtre

Leur chant triste entrait dans mon être

Et j'y croyais et reconnaitre

Durénaire Maria Rilke

Elle était brune et pourtant blanche

Ses cheveux tombaient sur ses hanches

Et la semaine et le dimanche

Elle ouvrait à tous ses bras nu

Elle avait les yeux de faience

Elle travaillait avec faience

Pour un artilleur de maience

Qui n'en est jamais revenu

France Inter

Affaire sensible

Fabrice Drouel

Aujourd'hui, Georges Marcher

Notre évité, Laurent Joffrein

Bonjour

Journaliste bien sûr

Ancien patron des rédactions

Du DovelOps et de Libération

Vous venez de lancer un nouveau média en ligne

Ça s'appelle Le Journal

dont nous parlerons un peu plus tard

Mais pour commencer

Avec plaisir

Je voudrais revenir au tout début de notre récit

Au lendemain de la mort de Georges Marcher

Vous avez titré bilan globalement négatif

Et vous avez écrit

Marcher une vie entière

Dépensé au service de l'erreur

Dans le même temps, le Figaro titrait

La solitude finale de Georges Marcher

C'était moins polimique

Pourquoi vos deux titres

étaient-ils si mordants?

Parce que je pense que

La vie de Georges Marcher

C'est une vie du communisme

Au service de l'Union soviétique

C'est ça le fond de l'affaire

Le parti français a toujours été

L'un des plus disciplinés

Et l'un des plus soumis à la politique

Définie par l'international communiste

C'est-à-dire par Moscou

Ah c'est pas berlin ouvert en Italie, c'est clair

Il y a une grande différence

Entre le parti italien et le parti français

Et de la même manière

Que Torres avait été choisi par Stalin

Parce qu'il considérait

Que ça n'était pas un vieux bolchevique

La direction communiste se méfiait toujours

Des communistes qui pouvaient prendre de l'autonomie

Parce qu'ils avaient eux-mêmes

Des faits de gloire à leur actif

Qui pouvaient leur donner une sorte de liberté

Donc on prenait des gens plus obscurs

Disciplinés, bien formés

Mais plus obscurs

C'était le cas de Torres dans les années 30

Enfin 20 à 30

Et c'est le cas de Marcher après la guerre

Il y avait de grands héros communistes

Pendant la résistance

Mais Stalin avait une hantise

De voir les leaders communistes d'Europe

Suivre la voie de Tito

Tito c'était le chef communiste

De la résistance Yugoslavia

Qui avait libéré son pays tout seul

Sans l'armée rouge

Et ça c'était un risque

Que Stalin ne voulait pas courir

Et donc il a écarté

Les grandes dirigeants

De la résistance communiste

Enfin ceux en tout cas

Qui avaient pris de l'autonomie

Et il a nommé ce garçon

Qui était un jeune ouvrier syndicaliste

Enfin il a fait nommé plus exactement

Il a fait monter

Dans l'ombre de Torres

Avec la corde de Torres

Ce militant

Qui pendant la guerre n'avait rien fait

Parce qu'on a eu toute cette polémique

Qu'est-ce qu'il a vraiment fait pendant la guerre

Sur laquelle il avait menti

Il a jamais été collabaud

Ce qu'on lui reprochait c'était d'avoir menti

Exactement, d'avoir menti

Simplement c'était le parti

Le grand parti des 75 000 fusillés

Le parti de la résistance

C'était rare, enfin à partir de

L'invasion de l'Union soviétique

Mais bon il y avait eu beaucoup de héros communistes

Et évidemment ça la foutait mal

D'avoir un dirigeant national

Qui n'avait rien fait pendant cette période

Donc on avait menti

On lui a dit oui il était obligé

C'est le STO, il était allé travailler en Allemagne

Alors qu'il semble bien qu'il y ait été volontairement

Enfin bref

Mais c'est pas l'essentiel

L'essentiel c'est que c'était quelqu'un de soumis

De talentueux, d'énergie

Qui était très très volontaire

Mais soumis à la ligne

De l'Union soviétique

Jusqu'à la fin

C'est ça qui m'a frappé

C'est extrêmement choquant

D'où l'erreur permanente

C'est pour ça que je justifie

La phrase un peu lapidère

Que j'ai employée dans mon édito

D'autant plus que c'était quand même choquant

Parce que c'est vraiment le parti de l'étranger

Quand on l'appelle de Cochin-Chirac

Parler de l'étranger en parlant d'Europe

C'était n'importe quoi

Là pour le coup c'est quand même la main étrangeur

Qui dérive un parti français

C'est vrai mais c'est toute l'ambiguïté

Du communisme français

C'est que les communistes

C'est quand même des ouvriers français

Et donc

Pendant l'exemple

La période de 40 à 41

C'est-à-dire la guerre se déclare

La ligne de Moscou c'est

On ne veut pas de la guerre

C'est la guerre impérialiste

On n'en veut pas

Donc le parti communiste ne fait rien

Ils demandent même à vos autorités allemandes

Est-ce que l'humanité puisse reparaître

Et puis la suite l'air change de politique

Et attaque le USSR

Les communistes sont libérés

Enfin ils vont pouvoir mettre ensemble

Leur fidélité à la révolution mondiale

Et le patriotisme

Et marcher était un peu comme ça

Par exemple quand il dit

Il faut que l'indépendance nationale

Soit respectée

Quand on lui pose les questions sur l'Europe

Absolument

Il dit

Nous on est pour l'indépendance

On n'est pas pour se soumettre

À l'Union européenne

Se soumettre à l'OTAN

Des pouvoirs supranationales

Un n'importe quel pouvoir supranational

Exactement

Alors ça correspond à la volonté de Moscou

Parce que les Russes ne veulent pas voir

Se fonder à une Europe unie

Qui serait un peu gélante pour elles

Mais ça correspond à un sentiment profond

Des communistes aussi

Et c'est une des raisons pour laquelle

Mon jugement est plus nuancé qu'il en a l'air

Et que les militants communistes

On les connait beaucoup dans ma vie de journaliste

Sont souvent des gens qui sont attachés

Alors à la République

Ils sont attachés à l'histoire de France

Ils aiment bien Victor Hugo

Ils aiment bien Zola

Ils aiment bien Pulver

Ils ont une culture française

Mais ils pensaient qu'il y avait

Une révolution mondiale à soutenir

Et le capital de cette révolution

C'était quand même Moscou

Comment expliquer quand même

Que dans les années 70

Comment expliquer?

Dans les années 70

Le décalage entre la popularité

D'un marché et l'érosion

Des scores du PC

Est-ce que cette popularité

D'était que cathodique finalement

Parce qu'ils faisaient le spectacle

Pas seulement

Il avait ce talent de battre-leur

C'était pas un orateur

C'était un battre-leur

Et il était très bon

Il avait des répartis

Il était drôle

Il était fort etc

Il imposait

Il faisait ce physique avantageux

Cette voix très très claire

Il avait ce accent de Provence

Qui faisait qu'il était sympathique

Qui faisait proche

Mais en même temps

Il représentait une cause

Qui était en pleine capillotade

C'est ça la vérité

C'est la partie des années 70

Ça ne l'est passé en fait

Il n'a rien fait

La partie des années 70

La vérité sur ce qu'était

Le goulag, ce qu'était le régime communiste

Sur dielicine notamment

Les écrits de l'hélicisme

Tout ça fait que

Le mythe communiste

Est en train de s'effondrer

Donc le marché essaye de le maintenir

Il dit c'est un bilan

Il ne dit pas c'est un bilan positif

Il dit c'est un bilan globalement

Donc il a demain

Il y a quand même quelques erreurs

Les erreurs c'est des millions de morts

Et c'était un régime

D'une férocité terrible

Avec tout ce qu'on sait

Maintenant sur les massacres stalinien

Et post-stalinien

Et donc il défendait une cause indéfendable

C'est ça la vérité

D'enfonder une cause indéfendable

Sauf quand il parlait des ouvriers français

De leurs difficultés

De leurs pouvoirs bachats

De l'hichomal

Bon là il était très bon

Parce que les communistes

étaient des gens sociaux

On le sait bien

Mais dès qu'il s'agissait

De défendre un système

Le système qu'il défendait

était indéfendable

Alors il a continué

Alors pendant une certaine période

L'Union soviétique

Vous considérant qu'il n'était pas question

De prendre le pouvoir par la force

A dit au Parti communiste européen

Fondez-vous dans la vie politique

Et donc le Parti communiste

A conclu un accord avec le PS

Pour essayer d'arriver au pouvoir

Mais à un moment

Les communistes ont dit

On envahit l'Afghanistan

Vous êtes là pour nous soutenir

À marcher

Bon soldat

Je soutiens l'action de l'armée russe

En Afghanistan

Parce qu'il est Moscovite en fait

Et donc il y va

Et évidemment personne ne le suit

Puisqu'ils vont considérer

Que l'attaque contre l'Afghanistan

Et c'est une simple guerre impariviste

L'ange offre un

On se retrouve dans 3 minutes

Pour parler du journal

Avec plaisir

Feste heininghaut

Feste heininghaut

Feste heininghaut

Feste heininghaut

Feste heininghaut

Feste heininghaut

Feste heininghaut

France inter

Affaire sensible

L'orange offre un

Malgré à détour par la politique

On se dit

Joffre un

C'est un journaliste

Il a la passion

Ce n'est pas faux

Du journaliste

Donc vous mettez en ligne

C'est le cas de lire

Vous créez

Le journal

Point faux

Le journal

On y accède en faisant

Le journal

Point faux

Le journal en seul mot

Point faux

C'est donc un journal en ligne

D'un côté une lettre éditorialisée

dont vous allez vous occuper

Avec plaisir

Je l'imagine

De l'autre un journal

Absolument

Mais encore

Je fais avec mon ami Jean-Paul-Marie

Qui est un grand reporter de l'OB

C'est ancien

Donc qu'est-ce qu'on paille

Il lire

C'est quoi votre intention éditoriale

C'est partie d'une colère en fait

C'est certain temps que je commente

L'avis politique

C'est long

C'est longtemps

Franchement c'est jamais tombé aussi pas

C'est-à-dire

Quoi à l'invective

Mais oui

Il y a des gens

Qui font de l'argumentation rationnelle

Des radio, des télé

Des journaux

Très bien

Mais c'est toujours couvert

Pas toujours

Souvent

Trop souvent couvert

Par des invectives

Et tout le monde le sait

Sur les réseaux

La assemblée nationale

La assemblée

Sur les chaînes

Et c'est vrai aussi à gauche

C'est ça qui me soucie au fond

Parce que

La gauche

Comment dire

Crédible

Rationnelle

Que j'appelle moi la gauche réformiste

À son discours

Couvert par les invectives

De la gauche radicale

La gauche radicale

À son utilité aussi

Je ne conteste pas

Mais il y a une manière

De faire de la politique

Qui devient un support

C'est une question de troupe aussi

Les troupes de la gauche radicale

Sont aujourd'hui bien plus importantes

Que la...

C'est pas seulement une question de nom

C'est une question de méthode

C'est parce qu'ils veulent

Ils veulent utiliser des méthodes agressives

Vossiférantes

Même à certains égards

Vous avez vu ce qui s'est passé

Au Parlement

Pendant toute la discussion

Sur le projet de réforme des retraites

Donc il faut réhabiliter

La délibération rationnelle

Et notamment à gauche

Et c'est ça le sens du journal

C'est à dire qu'on veut faire

Un journal à la fois

Qui soit vif, polémique, drôle, ironique

Mais aussi fondé sur l'argumentation

Pas seulement sur le...

Le cri

Ou l'invective, ou l'insulte

On veut raisonner

On veut être drôle

On veut être sympathique

On veut être ouvert aussi

Parce qu'on donne la parole

À beaucoup de gens

Y compris des gens

Qui ne sont pas forcément de gauche

Mais on veut réhabiliter la raison

Des choses qui semblent maintenant

Désuètes parfois de la raison

Le progrès, le savoir

Et c'est un journal

Qui sera donc dédié par exemple

Notamment à la République sociale

Proche des intérêts des classes populaires

Vous voulez réenchanter la social-démocratie?

Réenchanter, oui

C'est un grand stamon

Un peu, comment dire, en figurique

On veut défendre ces thèses

Avec beaucoup de passions, de convictions

Mais sur la base de la raison

On veut la République sociale, je l'ai dit

On veut la laïcité

Contre les communautaristes

On veut le savoir

La raison contre les complotistes

Contre les fake news

On veut...

L'universalisme aussi

L'universalisme

Parce que tous les hommes

Doit avoir les mêmes droits

Et qu'on doit aboutir à l'égalité

Notamment l'égalité des minorités

Qui sont discriminées

Et on veut défendre

Comme un principe général

La liberté d'expression

Contre ce qu'on appelle

La console culture

Ou la console culture de l'annulation

Qui est pratiquée

Et par l'extrême droite

Et par une partie de l'extrême gauche

On lutte contre ça

Parce qu'on est universalistes

Comme vous le dites

On lutte pour la liberté d'expression

Ceux qui ne sont pas d'accord

Avec nous on a le droit de s'exprimer

Seule la loi peut interdire

Une expression, tout le reste et libre

Et donc on va défendre toutes ces idées-là

Qui sont des idées générales

Donc on le fera au fil de l'actualité

En faisant des papiers

Bref, mordant, vif, polémique

Pour défendre ça

Il y a un sous-titre

C'est la gauche et une bonne droite

Elle peut être de gauche

Et avoir une bonne droite

C'est ça

C'est-à-dire que ça n'a pas un truc molaçon

Ah bah et surtout pas

Non, surtout pas

C'est un jour mal

Politique on peut le dire

Oui c'est la politique

Mais c'est la politique au sens-là

On parle de la culture

Par exemple là en ligne

J'ai fait un long papier

Précisément sur cette double

Cancel culture

Ce qu'on appelle

Les nouveaux inquisiteurs de la culture

C'est tous les gens qui disent

Faut réécrire les textes classiques

Parce qu'ils ne correspondent pas

Au valeur d'aujourd'hui

C'est absurde

Mais aussi le fait que

L'extrême Noir de catholique

Interdise ce chanteur

Ça s'appelle Bilal Hassani

Vous avez eu cette chanteur

Si je chantais

Dans une église qui a été

Désacralisée il y a 5 siècles

Vous voyez le niveau

Directionnalité dans laquelle on est

Voilà une église qui n'est plus une église

C'est un bâtiment

Dans lequel il y avait

Constamment des concerts

Mais comme c'est Bilal Hassani

Dans le mode de vie

Et l'apparence des ranges

Les gens les plus concernés

Hop interdit

Voilà on en est

C'est incroyable

Et donc la gauche

Et là pour défendre

Ce qui fait c'est fondement

C'est-à-dire la liberté d'expression

La laïcité, la République

En bref il faut aller plus loin

En fait il s'agit aussi

De rationaliser le débat public

Oui de revenir à la raison

D'accord

Mais pour appliquer

Il s'agit d'appliquer

L'héritage des Lumières

Au problème de l'avenir

Par exemple de la mutation écologique

Ce qui est par exemple central

Aujourd'hui c'est l'action de la mutation écologique

Donc on défend la planification

On défend la science

On défend le savoir

Et le militantisme écologique

Mais pas la religion de

Comment dire de

La religion d'une espèce de

Divinité qui serait gaillat à la terre

Donc ça on n'y croit pas

On pense qu'il faut défendre la planète

Parce que c'est l'endroit

Où les générations futures vont vivre

C'est ça la vraie raison

Une raison rationnelle

On n'est pas dans la religion

Vous savez c'est religion

Spiritualiste un peu bizarre

On n'y croit pas

Il reste quelques secondes

C'est important

Non mais vous n'avez pas été trop

Vous n'avez pas été trop

Vous y êtes

Journal gratuit c'est important

Journal gratuit

Mais évidemment si vous voulez payer

Vous pouvez payer

Faut bien vivre

Si vous voulez nous soutenir

Il y a plein de gens

Parce qu'on a lancé ça la semaine dernière

Il y a beaucoup de monde

C'était sympathique

J'étais vraiment content

De cette espérée qu'on avait organisée

Et il y a un double tarif

Il y a un tarif où vous payez rien

Vous pouvez lire

Il y a un tarif où vous êtes

Convier à faire une contribution volontaire

Bon le tarif ici c'est 15h58 30 secondes

Donc c'est fi

Pardon pardon

Le journal.fo

Merci beaucoup

Je le reviendrai

C'était à faire sensible aujourd'hui George Marchier

Une émission que vous pouvez réécouter

En podcast bien sûr

A la technique qu'aujourd'hui il y avait Ludovica Slow

Mathieu Noël la suivre

Sur France Inter

Juste après le flash

Bonjour

Au menu aujourd'hui

Eh bien bonjour Fabrice

Si on prenait soin les uns des autres

La théorie du KER

Progresse en France

Et si le mot n'est toujours pas traduit

C'est qu'on a du mal à lui trouver

Un équivalent français

Figurez-vous surtout aussi court

Car le KER vous allez voir

C'est un concept très très vaste

Bien on va découvrir

Juste après le flash de 16h

Merci

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durée :00:55:46 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Dans les années 70, le secrétaire général du parti communiste français est sans doute l’homme politique le plus médiatique. Ces années-là sont les années Marchais, comme elles sont les années télé, 80% des Français ont un poste à la maison.