La source: Géopolitique du crime 3/5 : Tuer de Gaulle, l’attentat du Petit-Clamart
Radio France 8/20/23 - Episode Page - 56m - PDF Transcript
François Sainte-Aire
Aujourd'hui, dans Un Faire Sensible, 22 août 1962, le jour où le général de Gaulle à Faimour est assassiné à bord de sa déesse.
Cette histoire nous plonge dans ces années où la France et les Français vivent dans un climat de guerre permanent.
C'est le temps de la décolonisation d'une guerre qui ne dit pas son nom, des attentats et des assassinats du FN
et des appelés des ultrais et des porteurs de valise de Paris jusqu'à Algérie.
Pendant huit temps, la vie politique et sociale française rime avec les avancées et les ruptures des événements en Algérie.
La situation là-bas change la destinée ici jusqu'à y amener la guerre en métropole.
Pendant plusieurs mois, de 1961 à 1962, les plasticages et assassinats traversent la Méditerranée,
les métropolitains doivent désormais vivre avec le bruit des bombes, les sirènes des ambulances et les contrôles des barrages routiers.
Derrière ces troubles, un nom est resté dans l'histoire, celui de l'OAS, l'Organisation de l'Armée Socrète,
groupe aux multiples facettes formées de partisans par cours différents, qui n'ont qu'un seul but,
tout faire pour que l'Algérie reste française.
Alors, le général devient leur cible.
Deux tentatives d'assassinats sont ainsi restées dans les mémoires, celles du Pont de Seine en 1961,
et celles du Petit Clamard au lendemain des Accords déviants.
Aujourd'hui encore, la guerre d'Algérie, pour certains, feu mal éteint.
L'histoire et sa mémoire sont ainsi devenues les derniers champs de bataille nostalgiques de l'Algérie française.
Notre invité aujourd'hui, Jean-Noël Janonnais, historien, producteur sur France Culture,
auteur du livre intitulé « Un attentat aux éditions du seuil ».
À faire sensible, une émission de France Inter en partenariat avec Lina,
préparée aujourd'hui par Jean Boulot et réalisée par Fabrice Lengel.
Fabrice de Rouelle, à faire sensible, sur France Inter.
Mercredi 22 août 1962, palais de l'Elysée.
Le général est de retour de vacances, tout comme le gouvernement, son chef, Georges Compidou,
nommé au printemps dernier, est à ses côtés lors de ce premier conseil des ministres de la rentrée.
Le thème du jour, la rentrée parlementaire justement.
L'économie, la situation diplomatique, mais aussi la sécurité à l'intérieur,
avec la recrudescence des actes de banditisme et des attentats.
Après plusieurs heures, la réunion se termine.
À 18 ans, 20 ans, on demande au chauffeur de service du président Francis Maroud
de préparer la voiture du général, qui, malgré leur tardive,
souhaite, avec sa femme, rejoindre sa maison de Colombais les deux Églises.
Une heure plus tard, il prend place à l'arrière-gauche de la déesse présidentielle.
Devant le couple, l'argent entre le colonel Alan Boisieu et le chauffeur, bien sûr.
Ils prennent la route pour ville à coublée où les attendent à l'avion.
Leur escorte est réduite au minimum une voiture et deux motocyclistes les entourent.
À 1945, la déesse présidentielle quitte l'Elysée.
Alors qu'ils passent la porte de chantillon,
dans un café, à Meudon, un homme ressent un coup de téléphone.
Le cafetier décroche puis demande à l'assistance un certain Monsieur Perrin.
Alors, un homme se lève, prend le combiner, discute quelques instants, raccroche, puis sort.
Il attend sur la chaussée, déplie un journal et s'en va, direction Clamard.
En quelques minutes, près du cafet du petit Clamard,
de part et d'autre de l'avenue de la libération, douze hommes se positionnent.
Sur le trottoir, direction ville à coublée, une estafette jaune se gare.
À l'intérieur, cinq hommes équipés de fusils mitrailleurs.
Un peu plus loin, trois autres attendent, comme Antonine, dans une autre voiture.
Enfin, une camionnette Peugeot est postée aux abords de la route,
trois hommes attendent, au cas où.
L'homme qui a reçu le coup de téléphone dans le café se place à quelques dizaines de mètres,
un peu plus haut, sur l'avenue.
C'est lui qui est chargé de donner le signal dès qu'il verra le cortège arrivé.
Voilà, tout est prêt pour tuer le président.
Les minutes passent et la lumière du jour diminue, peu à peu.
Alors, quand le cortège arrive, le getter met du temps à la percevoir.
Est-ce lui ? Oui.
Alors il agite le journal.
Les deux motos et la première déesse passent, puis des tirs, de toute part,
et mit de l'estafette jaune atteignent la déesse présidentielle.
Première salve, avant une seconde, car quelques mètres plus loin,
la deuxième équipe attend, comme le racontera Alain Boissieu plus tard.
J'ai vu une idée à toi Blanc,
et sur les portières avant droite et arrière droite,
deux PM, dont un très caractéristique,
puisque c'était une Thompson avec un chargeur rond,
alors là j'ai dit à Marou, Marou,
au milieu, tout droit, vous foncez.
Nous sommes arrivés à hauteur de cette fameuse idée,
et là j'ai hurlé à mon beau-père,
mon père, baissez-vous.
Et j'ai crié tellement fort,
qu'il m'a obéi, il s'est penché,
et j'ai vu la glace arrière partir en éclat.
Et s'il ne s'était pas baissé, incontestablement, il aurait été tué.
Grâce à la vitesse au sang froide chauffeur,
le véhicule de général évite la voiture qui devait lui barrer la route
et poursuivre son chemin de vie valure.
En quatre problèmes, rouler en citroën.
Et oui, malgré nos roues crevées,
la suspension hydropneumatique de l'ADS permet à la voiture de rouler.
Le lendemain de la presse, on parle de la baraca du général,
que ce journal n'est touché par aucune balle.
Mais qui a voulu tuer le général ?
Qui est cet homme au journal ?
Pourquoi vouloir assassiner le président de la République ?
Ce 22 août 1962, le général de Gaulle aurait pu mourir
sur une avenue de la libération,
suite été d'une sévère ironie de l'histoire,
pour l'homme du 18 juin, qui est devenu entre temps président.
Et c'est l'Algérie qui le fera de nouveau, roi.
Un territoire dont il connaît les rues pour les avoir pantées
durant la Seconde Guerre mondiale.
C'est en effet algé en 1943 que la France Libre a repris vie et espoir.
Là-bas, de Gaulle devient le chef incontesté des alliés
de la résistance de la France Libre.
14 ans après la libération de Paris,
algé le 13 mai 1958, on scande de nouveau son nom.
Pourtant, cet année-là, le général est déjà une image lointaine
en retrait de la vie politique depuis 1947.
La France et ses alléales, le général,
observent tout cela de l'O1 à Colombais,
où il écrit ses mémoires de guerre.
Retiré sur son avant-teint situation,
qu'il subit en vérité, c'est une traversée du désert.
Oh, il a toujours ses partisans à l'Assemble et ailleurs,
mais il ne dit rien, silence.
En 1958, l'actualité se résume en une succession de formules,
les événements, opérations de maintien de l'ordre
qui cachent la réalité d'une guerre en Algérie,
d'une guerre militaire entre seule la France et indépendantiste,
d'une guerre civile entre européen et algérien
et d'une guerre désormais diplomatique où la France,
face à ses alliés d'hier, doit se justifier.
4 ans, déjà que les gouvernements de la 4ème République
refusent d'envisager, après l'Indochine,
la sortie de l'Algérie du territoire français.
Avec ces difficultés à oublier l'Empire,
le pouvoir en fait s'affaiblit.
À chaque fois que l'Algérie sombre un peu plus dans le chaos,
les gouvernements tombent.
Malgré les victoires militaires, la répression féroce,
ou la torture écotidienne,
le vent de l'indépendance ne faiblit pas.
Alors, c'est l'armée, soutenue par les Européens d'Alger,
qui prend les deux vents.
Le 13 mai 1958,
à la tête d'un comité de salle publique,
le général Massu en appelle au seul homme
qui peut faire revenir l'ordre dans ce grand bout de France colonisé.
Deux jours plus tard, De Gaulle répond à l'appel
et se dit prêt à assumer les pouvoirs de la République.
Le 1er juin, il prend la tête du conseil
et obtient les pleins pouvoirs.
Mais pourquoi lui ?
Pour le symbole, bien sûr,
car d'un point de vue politique,
on ne sait rien de sa position sur le problème algérien.
Trois jours après la prise de pouvoir,
il éte l'Algérie.
Au balcon de gouvernement,
la même ou trois semaines plus tôt,
on acclamait son nom,
il déclare.
Je sais ce qui s'est passé ici.
Je vois ce que vous avez voulu faire.
Je vois que la route que vous avez ouverte
en Algérie, c'est celle de la rénovation
et de la fraternité.
Je vous ai compris.
Il s'agit sans doute de l'une des phrases
les plus ambigues de l'histoire de notre pays
tant elle est à la fois limpide et trouble,
enivrante et prudente.
Les Européens d'Algérie voient une promesse,
celle que la sauvegarde de leur privilège
et de la victoire de l'armée sera là.
Les indépendantistes algériens, eux,
ils voient peut-être que de maintendu
vers une sortie moins sanglante.
Un an après, les questions trouvent des réponses.
Alors que son pouvoir est désormais assis
grâce au vote de la Constitution
de la Vème République, Charles de Gaulle
tranche pour une solution radicale
qui prend tout le monde au cours.
Le 16 septembre 1959,
il annonce son souhait de consulter
les Français et les Algériens
sur l'autodétermination
de la colonie française.
Il laisse le choix entre l'association
et la cessation.
En écho à cette proposition,
la fière embrasse les esprits des Européens d'Alger.
Le 24 janvier 1960,
dans les rues de la ville militaire,
étudiant fils et fille du colonie
et riche de barricades et rêve d'insurrection.
Après cinq jours de tumultes,
le général prend la parole à la télé
en uniforme.
Il explique sa politique en France et en Algérie
et réclame le calme et l'obéissance
des soldats insurgés.
Grâce à cette intervention,
le président reprend la main
pour un temps, car un an plus tard.
En avril 1961,
après que les Métropolitains,
les Algériens et les Français
d'Algerie,
le président reprend la main
pour un temps, car un an plus tard.
En avril 1961,
après que les Métropolitains,
les Algériens et les Français
d'Algerie,
les Métropolitains et les Algériens
et les Français d'Algerie
ont approuvé la politique du général
lors d'un référendum,
quatre généraux, Charles, Zeller,
Joe et Salant tentent un coup d'état.
Algiers, cadriers, ils s'empartent
du gouvernement général, de l'aérodrome,
de l'hôtel de ville et de la radio.
À Paris aussi, on scrute le ciel et les rues
et on attend de voir si l'armée en métropole
restera fidèle au général.
Face à l'épreuve, la plus importante
depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale
de Gaulle en fil de nouveau l'uniforme
de nouveau à la télé.
Par les mots et par le ton,
ils décrédibilisaient quatre militaires
faits longs les qualifiants de carterons
de généraux à la retraite.
Le putsch est mis en échec.
Mais dans ces jours troubles,
d'avril 1961, un autre ennemi
se fait connaître, l'OAS,
organisation de l'armée secrète.
Fondée en Espagne, elle ressemble
une multitude de groupuscules
françaises en Algérie.
Son programme et sa stratégie se limitent à installer
un climat de terreur pour mettre fin
aux négociations entre le gouvernement français
et les indépendantistes.
Son slogan, l'OAS frappe
où elle veut, quand elle veut,
le terrorisme, déjà.
Les plasticages, les attentats et les assassinats
traversent alors la militaire année
ponctue l'actualité d'Alger jusqu'à Paris.
Et le 9 septembre 1961,
cinq mois après le putsch raté,
les français apprennent que même le général de Gaulle
aurait pu être victime d'un attentat à la bombe.
La veille, il prend la route avec sa femme
et son escorte habituelle vers sa maison
à Colombais. Mais deux heures après son départ,
une bombe, cachée dans un tas de sable,
explose au passage du convoi.
La déesse tangle, mais ne se retourne pas.
Première attentat sans conséquence,
mais les mois est national.
Sur place, un journaliste de France Inter
interroge un témoin.
Quand on a su qu'il y a eu une explosion sur la route,
on a été voir. On a vu un tas de sable
qui est éclaté.
On a vu l'herbe qui est brûlée de l'autre côté
de la route.
Ce tas de sable n'était pas là il y a quelques jours.
Personne ne l'a apporté.
C'est dans ce tas de sable qui était dissimulé le plastique.
Le tas de sable, il est bizarre.
Ce n'est pas du sable de route.
Comme si c'était du sable de masonnerie.
C'est bizarre. On ne dirait pas que c'est une place préparée.
Puisque c'est mis dans l'herbe,
rien n'est égraté comme les cantonniers
le font d'habitude.
Donc c'est quelqu'un qui l'aurait amené.
Ça c'est une autre histoire.
Nous on travaille toujours là.
Jamais je n'ai pu voir
quoi que ce soit des gens qui ont circulé
dans le coin ou qui cherchent
à repérer un coin. Vous pouvez être sûr que c'est des malins.
Malins ? Pas tous.
Un homme est arrêté. Dès le lendemain,
sur les lieux, il s'appelle Willemandie.
C'est lui qui a lancé la mise à feu.
Ce qui s'y complice, qu'il dénomne,
c'est que la police arrête dans les jours qui suivent.
La tenta.
Seule un homme manque à l'appel.
L'instigateur que l'on entrevoit dans les dépositions
mais dont on ne sait ni le nom,
ni la profession.
Alors, qui est-il ?
La police mettra-t-elle la main sur lui
avant sa prochaine tentative.
Casselandien a l'Elysée, la sécurité du Président
et révisait.
On bouleverse ses habitudes
et on lui impose désormais une partie du trajet
Au ministère de l'Intérieur et de la Justice,
l'OAS devient le sujet sensible par excellence.
Tous les moyens sont mis en oeuvre
pour éviter de nouveaux drames.
Dans la presse, on s'interroge
sur ces fous, ces Français
qui tuent en France et en Algérie
au nom de qui, au nom de quoi.
Le temps des assassins,
comme le titre Bœuf-Méry,
commence à peine.
Pour le seul mois de janvier 62,
on comptabilise près de 800 attentats
qui tuent plus de 500 personnes
et en blessent le double.
Plus les négociations entre le gouvernement français
et le gouvernement provisoire de la République algérienne
avance, plus les drames s'accumulent.
L'OAS joue son bout d'honneur
plongeant les Français et les Algériens
dans la terreur des bombes et des assassinats.
Le maire des vivants,
Camille Blanc, qui accueille les négociations,
l'opéra de sa vie, lui aussi.
Le 18 mars 62,
enfin un accord signé à Evian
entre les deux partis,
n'est huit ans d'engrenage,
de pacification, de torture, d'assassinats,
d'attentats, de guerres civiles,
ne s'arrêtent pas ainsi.
Derrière les images du départ des pieds d'oùurs
et des arcs qui, des rapatriers,
comme on les appelle alors,
la guerre d'Algérie en terre,
ces dernières victimes algériennes et françaises.
Le 3 juillet 1962,
officiellement l'Algérie, indépendante.
La guerre est finie.
Pourtant, certains refusent
encore de l'entendre.
Et le 22 août 1962,
à Clamard,
pour la seconde fois, on tente
d'assassiner le général de Gaulle.
Le soleil a disparu.
Le soleil a disparu mon amour.
Quand t'as quitté le bleu,
le soleil a disparu.
Mon amour et le soleil
sont les mêmes.
Le soleil a...
Le soleil a disparu mon amour.
Et je suis si loin.
Et pourtant la vie s'arrête.
Mais pour moi, il ne peut pas être plus fait.
Pour moi...
Jusqu'à-t'hé
Le coldness
Winter was like spring
I thought my heart would always sing
I thought our love would never end
But that was yesterday
The sun died
The sun died with my love
And life's all in vain
In my heart there's rain
And I know that my soul won't stop crying
Yesterday
When I was looking in your eyes
I thought it was sweet paradise
All of completely changed my life
But that was yesterday
The same
Le cockpit
Le p'tit clamar
Le gendarmerie et le force de police sont toujours en place
sur les lieux de l'attentat manqué contre les générales.
Je suis devant la dinapanard dont le conducteur a été blessé
et qui s'en attirait à bon compte,
puisqu'une des balles qui a touché la voiture
a pénétré sous le pare-brise et face au volant.
Un peu plus bas, 150m environ,
se trouve le magasin de post-réceptor Radio et télévision
a été touché par 12 balles touchés je devrais dire transpercés il y a deux gros trous la portée
d'ailleurs fondue un poste récepteur de télévision est éclaté j'ai à côté de moi le propriétaire
mais qui n'était pas là quand ça s'est produit je crois monsieur je n'étais pas là autrement dit
vous avez failli être je crois normalement je devrais y être à cette heure là je devrais y être
5 mois après la signature des accords d'éviance 22 août 1962 seul un homme un certain monsieur
Fillon a été touché au doigt par une balle perdue sa femme et ses enfants qui l'accompagnent
n'ont rien eu comme les passagers de l'ads présidentiel criblaient tout de même de 12 balles
une fusillade en pleine ville n'est évidemment pas discrète alors très vite les agents de la
brigade criminelle dirigée par le commissaire bouvier collecte de nombreux témoignages indices et
signalement d'abord comment les terroristes ont-ils fui et bien par la route selon les témoins
800 mètres du lieu de l'attental les enquêteurs retrouvent une estafette jaune signalé lors du
guetta pan à l'intérieur il découvre comme seul bagage des grenades des fusils mitrailleurs ainsi
qu'un bloc de plastique qui devait sans doute exploser mais dont la mèche s'était teinte le
lendemain au 36 et des orphfembre le garagiste de joigny qui a loué l'estafette jaune est interrogée
par la brigade à qui l'a-t-il loué un homme un certain françois murat qui a de reprises à louer
ce modèle bien mais à quoi ressemble-t-il les témoins et je pense brun pensé brun parce qu'il
avait les yeux bleus les yeux noirs non j'ai pas regardé plus grand que vous plus petit un petit peu
plus grand que moi et il n'avait pas d'accent particulier non pas du tout il parlait comme on
parle à paris exactement donc on peut pas dire qu'il avait un accent de prévention très sympathique
même un peu sportif le terapeur amant 35 ans et comment était-il habillé sportivement c'est à
dire polo et culotte mais quand il est revenu à deuxième fois il avait une veste alors dans tous
les garages de france on scrute les cahiers d'émargement et cahiers de compte pour vérifier
si à tout hasard un murat est passé par là or c'est le cas à compagnie un homme qui s'est
fait appeler murat effectivement a loué le nectar gris clair le 25 juillet 1962 et il n'est jamais
revenu comment est-il grand brun visage émacier élégant poli sans accent cette voiture les
enquêteurs la retrouvent dans le 15e arrondissement dans son coffre il découvre un arsenal de guerre
comme le raconte ce groupe d'enfants au micro de france inter vous étiez promené autour de la
voiture vous l'avez vu la voiture lui tout à l'heure il est passé pour ça c'est une crée
et la main mais alors donc ensuite vous avez vu les policiers qui sont arrivés et toutes les
armes ont été sortis du coffre dans la voiture donc à l'intérieur de la voiture il n'y avait rien
il n'y avait rien ils ont été à l'intérieur de la voiture ils ont regardé on n'a rien on n'a rien
vu ce qui est sorti de là-bas alors vous vous avez vu tout ce qui était sorti du coffre de la
voiture alors qu'est ce qui a été sorti du coffre de la voiture il y avait une granade de
mitraillettes infusie mitrailleur il y avait aussi je crois un tube je sais ce que c'est que
une mitraillette oui tu as quel âge 12 ans et toi aussi 10 ans et infusie mitrailleur c'est plus
grand en attendant de mettre la main sur les terroristes un tract signé le CNR ultra de
l'algérie française est déposée rassemblée sur ce document le CNR approuve l'attentat et menace de
nouveau le président aujourd'hui ou demain enverré contre tous le trahètre de Gaulle sera abattu
comme un chien enragé le conseil national de la résistance et l'os en foncèrement il n'y
failleront pas CNR OS quelques sigles pour des organisations trouble et moribonde qui en
cette année 1962 n'ont plus de véritables chefs incontestés ni de stratégie conjointe un seul but
les rassemble la mort du général de gaulle même si l'algérie est désormais indépendante
le 3 septembre lors d'un contrôle routier pierre magade 22 ans recherché comme déserteur est
arrêté interrogé il reconnaît sa participation à l'attentat et unimaire les noms de ses
complices dont jacques prévaux 31 ans ancien sergent parachutiste d'indochine et à l'un
bout grenet de la toque naïs 36 ans évalué de la prison de la santé après une condamnation
pour activité subversive c'est de là était dans la seconde voiture celle qui a fait feu de tout
bois mais qui n'a pas eu le temps de couper la route de la déesse du président grâce à leurs
interrogatoires les policiers arrêtent leurs complices et reconstitue le puzzle de l'attentat
le 7 septembre c'est le ministre de l'intérieur lui même roger frais qui présente l'avancée de
l'enquête lors d'une conférence de presse règle métallique à la main il relate minute par minute
l'attentat le nom et le rôle des premières personnes arrêtées tout comme ceux des participants
encore en fuite parmi ses hommes on recherche surtout le colonel l'homme qui aurait tout
orchestré et le 15 septembre on l'arrête chez lui à bourre l'arène marié père de famille il s'appelle
Jean-Marie Bastien Thierry il a 34 ans il est ingénieur en chef de deuxième classe d'une famille
de militaires originaire de l'orene il n'a jamais foulé les terres d'adochi une ou d'algérie son
seul fait d'armes et la mise au point d'hémiscile anticharre pourtant il avouait à police être le
chef du complot qui a voulu assassiner le président de Gaulle on l'a prendra plus tard cet homme est
derrière plusieurs tentatives contre le général dont celle de septembre 61 et de la bombe du
pont de scène le 22 août 1962 cette fois il est sur place il agite un journal regarde mais ne
tire aucune balle le 19 septembre 1962 le parquet de la scène ouvre deux informations judiciaire
pour neuf conjurer un culpée pour attentat contre l'autorité de l'état infraction à la
législation sur les armes et tentatives d'assassinat cinq autres personnes sont inculpées pour
complot et assistance aux auteurs de crime et délic contre l'autorité de l'état
le 28 janvier 1963 cinq mois après l'attentat le procès du petit clamar s'ouvre sur le banc
des accusés sont neufs neufs dont le plus jeune pas calbertin à vingt ans pour les défendre le
ponte des robes noirs de l'extrême droite français jean louis tixier vignan court qui s'est fait
connaître en 1951 en obtenant l'amnesty pour l'écrivain collaborateur louis ferdinanseline
une signature pour ce nouveau procès historique lui et ses confrères de la défense choisissent
d'accès leur stratégie sur le contexte autrement dit ils instruisent le procès de l'indépendance des
exactions commises en son nom de 1954 jusqu'aux accords de 62 ils appellent à la barre des témoins
ultra ou non victimes européennes de cette guerre ils parlent des morts et disparus pied noir et
archi de ses morts et cette guerre bastien tyri n'a rien vu et pourtant celle qui est à l'origine de
sa volonté de tout le général instigateur de l'attentat personne ne le connaît vraiment alors
quand il prend la parole tout le monde écoute note tous ses mots le 2 février 1963 son intervention
débute ainsi
nous ne sommes ni des patines ni des patrieux mais des panthènes assuraux
panthènes de soucis ou panthènes de cœur ce sont les malheurs de la patrie qui nous ont conduit
sur des banques et je suis le chef de ceux qui sont dit j'assume à cette vie toutes mes
responsabilités et c'est pourquoi je parlerais autant de mes camarades et plus
lentement si je l'envoie il poursuit sa diatribes pendant de longues minutes et présente le
général de Gaulle comme un tyran il cite saint Thomas d'Aquin qui disait c'est le tyran qui
est séditieux qui nourrit dans le peuple les discordes et la sédition son digne de louange
ceux qui délivrent le peuple d'un pouvoir tyrannique intégriste catholique il voit dans son geste le
souhait des commandements de dieu la religion comme malibis criminel cette dérive de l'esprit fera
des émules jusqu'à aujourd'hui mais saint Thomas d'Aquin n'est pas le meilleur avocat de bastien
Thierry alors sur les conseils de ceux qui le défendent il change de stratégie il explique
notamment qu'il n'a pas voulu teuer le président mais simplement le kidnapper en vue d'un procès
dans la cour et dans la presse personne n'est dup de ce retournement on kidnappe rarement un homme en
tirant sur les vitres arrière de sa voiture lors de sa procès notre question est sur toutes les
lèvres celle des complicités à l'élisée dans l'entourage du général mais oui comment en effet
bastien Thierry a-t-il obtenu des itinéraires et des horaires de déplacement du président qui était
ses contacts quel était le plan qu'a de réussite de cette attentat des hommes politiques était-il
au courant pendant le procès l'un des avocats de la défense maître isorni accuse un membre de
gouvernement déclarant l'existence le site d'une amitié fervente qu'avait un ministre avec l'OS
bastien Thierry va plus loin car il révèle l'identité de cet homme jeune ministre des
finances incertain valérie jisqardeste face à ses accusations le gardé s'ouvre une information
judiciaire pour diffamation contre l'avocat il sera relaxé trois ans plus tard l'affaire judiciaire
en restera là mais la rumeur et l'enceignante elle persistera notamment auprès d'une partie
d'égolistes qui soupçonneront longtemps celui qui 14 ans après allait devenir président de la
république à son tour aujourd'hui encore la question de la complicité à l'élisée et au sein de
gouvernement fait l'objet de débat revient au procès des conjurer les piclamards à la fin du mois de
février 1963 après des multiples incidents séances et une défense hésitante basée sur la critique
continue du général de Gaulle présenté à la fois comme un tyran et un agent du communisme
international l'avocat général charles garthofeur expose ses conclusions il requiert la peine de mort
pour bastien thierry et cinq de ses complices trois finalement sont condamnés pour cette peine
bastien Thierry lui-même à l'impugronnais de la tocnée et jacques prévaux désormais seul le
président peut leur accorder la grâce la tocnée prévaut l'obtienne bastien thierry lui effusier le
11 mars 1963 le général mourra sept ans plus tard le 9 novembre 1970 dans sa maison de colombée les
deux églises celle la même qu'il rejoignait le 22 août 1962
black trombone
monotone le trombone
c'est joli
tout pour bihan
gamme de faune
et bokeh
monannu
et ma spreadsheet
trop bonne, monotone, autoctone, de la nuit, dieu pardonne,
la mignonne, qui freudonne dans mon lit,
l'acte en bonne, monotone, elle se donne à demi-nuit frissonne,
des raisones, m'empoisonne, je m'envahis.
Black, trop bonne, monotone, c'est l'autone de ma vie, plus personne ne m'étonne, j'abandonne, c'est fini.
France Inter, affaire sensible, Fabrice Drouel
Aujourd'hui, l'attente à du Petit Clamard contre le Général de Gaulle en 1962
et avec notre invité Jean-Noël Janonnet, bonjour, merci d'être avec nous, vous êtes historien
et avant tout historien, votre passion, votre métier, ancien secrétaire d'État, ancien président de la Bibliothèque Nationale de France,
de RFI et de Radio France, mais oui, c'était en 1983, 1985, 1986, c'est ça ?
Toujours homme de radio, vous êtes chaque samedi sur France Culture pour une émission d'histoire
intitulée Concordance des Temps entre 10h et 11h, et puis vous êtes l'auteur du livre
intitulé Un Attentat, édité au seuil, alors qu'il n'était pas encore sorti
lors de la première diffusion de ce récit, c'est un ouvrage passionnant sur un événement
qui souffre d'autres plumes, lits, histoires et hasards, cocasseries et tragiques, on va dire,
et passé et présent, on y reviendra, c'est une plongée précise dans cet événement,
notamment grâce aux archives de la police de la justice et de la présidence de la République.
Voilà, question toute simple, vous êtes penché sur nombre de faits historiques,
que celui-là, l'Attentat contre le Général de Gaulle a été traité plusieurs fois,
qu'est-ce qui vous a poussé à y revenir des éléments nouveaux, des choses que vous vouliez savoir,
il y avait quelque chose d'inachevé pour vous ?
Il y avait évidemment l'ouverture des archives après 50 ans qui étaient inaccessibles
jusque là, qui ont permis de préciser beaucoup de choses, mais si je suis tout à fait sincère,
je répondrai en historien, pour un historien, c'est quelque chose de magnifique,
que cette rencontre entre l'instantanéité d'un événement aussi brutal, 45 secondes,
et la longue durée de ce qu'il a préparé, et la longue durée des conséquences extrêmement fortes,
extrêmement lourdes de cet événement, songeé que si le hasard, le hasard est aussi un sujet passionnant
pour un historien, si le hasard avait fait comme normalement, il était vraisemblable que cela arrive,
que de Gaulle était tuée, nous n'aurions pas aujourd'hui le président Macron et l'Élysée,
puisqu'il n'aurait pas eu l'élection au suffrage universel du président de la République,
que de Gaulle a fait adopter dans la ligne de l'émotion du petit Clamard à l'automne de 1962,
beaucoup de choses vous en conviendrez, auraient été fortes différentes.
– Bien sûr, donc que vous dîtes, c'est intéressant sur ce point-là,
donc bien compris votre propos, si le général de Gaulle a proposé l'élection du président français au suffrage universel,
et on sait à quel point c'est important pour le régime, ce régime-là, c'est lié aussi à cet épisode-là.
– Il y songeait déjà, parce qu'il trouvait que, continuer à faire élire le chef de l'État
par un groupe de 80 000 grands électeurs, un peu ceux qui élisent les sénateurs,
cela ne donnerait pas à ses successeurs l'équation personnelle, la légitimité qui était nécessaire,
dès lors que forcément son successeur n'aurait pas la légitimité du 18 juin.
Donc il y songeait, mais évidemment il s'est saisi de ce moment-là,
c'est quelque chose qui est au cœur de l'attitude efficace d'un homme d'État.
Il a tapé sur l'épaule de son confident à l'imperfitant de ses ministres en lui disant,
« Ça tombe à pique, ça tombe à pique, il a ajouté, nous vivons un précipité d'histoire.
Les choses se sont accélérées et il s'est saisi de ce moment-là.
Oui, c'est d'un homme d'État pour pouvoir incarner, réaliser des intentions qui étaient antérieures
et qui ont eu les conséquences que nous savons qui sont considérables. »
Donc des résonances très, très fortes, jusqu'à aujourd'hui.
Je reviens juste sur la part de Hazard, 45 secondes.
On a l'impression que cet attentat était un manquable quelque part.
C'est une des raisons qui n'ont pas pu s'exercer,
ils n'ont pas acquis entre une véritable cohésion de commandos.
Mais il y a beaucoup d'autres hasards, beaucoup.
Par exemple, le fait qu'il n'y ait pas encore eu l'heure d'été,
que Giscard Destin a décidé quelques années plus tard,
s'il y avait eu l'heure d'été, on aurait eu le plein jour
et on n'aurait pas eu ce moment entre chien et loup où il y avait de la brune
qui a fait que lorsque le chef du commandos Bastien Thierry a agité un journal
pour prévenir de l'arrivée du convoi du président,
le responsable de la voiture, de l'estafette, d'où on devait tirer,
n'a pas vu ce geste.
Par conséquent, au lieu de tirer, selon Attire Axial, qui aurait été ravageur,
il a tiré seulement de côté, ce qui a fait que de Gaulle,
dans le premier choc, parce qu'il y en a eu encore un second,
n'a pas été touché.
Beaucoup d'autres, je peux citer le fait qu'ils étaient en déesse
et que depuis peu, on avait inventé un système.
Citroën a continué d'ailleurs de s'en servir beaucoup
dans sa publicité même, ce que nous avons fait pour le général.
Nous sommes prêts à le faire pour vous.
Le fait qu'il y ait eu ce système de suspension hydraulique,
a fait que le chauffeur, qui avait beaucoup de sang froid,
a pu continuer tout droit, alors que deux des pneus,
avant droit, arrière gauche, étaient à plat pour avoir été touchés.
On pourrait multiplier les exemples.
C'est un hasard qui a fait que c'était le gendre du général,
le colonel de Boicieux qui, exceptionnellement,
avait remplacé l'aide de camp.
Il était assis à droite du chauffeur.
C'est parce que c'était son gendre que, voyant le tir,
il a pu dire, père, paissez-vous, on imagine mal,
les aides de camp ordinaires ayant cette possibilité.
Je pourrais multiplier les exemples.
Il y en a encore d'autres,
au point que naturellement, les plus pieux d'égolistes
ont pensé que c'était la providence.
Vous savez ce que disait le moraliste chanfort au XVIIIe siècle.
Pour certains, la providence, c'est le nom du hasard.
Pour d'autres, le hasard, c'est le nom de la providence.
Ces gens-là ont expliqué,
ce qui était évidemment une faribole, une bille vésée,
qu'il y avait, à l'arrière de la voiture,
une petite valise où il y avait la médaille
qui avait été celle de Anne de Gaulle,
la fille handicapée qui était morte peu tant par avant
et que de Gaulle chérissait beaucoup,
et que c'était cette médaille
qui avait arrêté la balle qui aurait dû tuer le général.
C'est évidemment absurde.
Mais c'est pour dire que autour de cela,
autour de cette notion de hasard,
d'autres exemples pourraient être donnés,
mais je n'en ai pas de loisirs,
autour de cette notion de hasard,
on vient à réfléchir à ce qu'il y a toujours passionné de Gaulle,
c'est la notion de contingence.
C'est-à-dire concrètement,
la part de hasard par rapport à la longue durée des événements.
La longue durée de ce qui a précédé,
c'est la guerre d'Algérie,
cette haine qui est née dans le cœur
d'un certain nombre de combattants de l'OAS
contre de Gaulle.
Vous n'avez d'ailleurs plus de portée politique,
c'était uniquement de la vengeance,
puisque l'indépendance de l'Algérie
était acquise depuis juillet précédent.
La longue durée de ce qui s'est passé,
la longue durée aussi du tempérament du général de Gaulle,
son comportement devant la mort,
il y avait énormément réfléchi devant le hasard.
Et puis la longue durée après,
nous en parlions il y a un instant,
c'est-à-dire les conséquences à long terme.
C'est une chronique comme nous disons en histoire,
c'est-à-dire une histoire fiction.
J'imagine que de Gaulle a été tuée et je raconte
ce qui s'est passé ensuite, naturellement.
C'est un peu audacieux pour un historien,
mais c'est à l'avantage que nous n'avons pas besoin
en l'occurrence de mettre des notes en bas de page.
Il se passe quoi ? Dans votre imagination ?
Il n'y a pas d'élection suffrage universel,
le système Madès France et Michel Debray rêvent
d'installer ce qu'ils appellent
un parlementarisme réglementarisé,
un parlementarisme institutionnalisé
qui aurait évité les inconvénients de la catrie,
mais ils n'y arrivent pas.
Et les 80 000 électeurs dont je parlais
il y a un instant, auraient choisi
quelqu'un de bien paisible,
un bourgeois provincial, c'est-à-dire Antoine Pinet,
qui aurait appelé de Garfort
des contemporains de cette époque.
Voici ce que je veux dire, qu'il aurait appelé
de Garfort comme premier ministre, et on serait
doucement revenu vers la quatrième République.
Bon, alors, retour à la réalité,
Jean-Noël Jeannot,
quand cet épisode intervient,
vous avez, vous me dites que je me trompe,
20 ans. Qu'est-ce-là ?
Oui, je calcule brièvement, en effet, j'ai 20 ans.
Non, vous ne le trompez pas, vous ne le trompez pas.
Parce que votre père, à ce moment-là,
est ministre
dans le gouvernement du Général de Gaulle,
il est ministre de l'industrie.
Alors il l'est plus depuis quelques mois, il est déjà en post-Alger.
Oui, il n'est plus depuis mars, il a été
envoyé par de Gaulle,
comme premier ambassadeur de France,
dans l'Algérie indépendante.
Donc vous, dans votre famille, cet événement-là,
il a, j'imagine,
une dimension très forte
et personnelle, vous êtes fils
d'un annexe ministre
gaulliste qui le sera encore d'ailleurs.
Qu'est-ce qui se passe ? Comment vous le ressentez-vous ?
Elle l'a pour tous les Français. Je me trouve en vacances.
Oui, pour tous les Français, mais quand même. Vous avez aussi
une part de témoignage
qui est intéressante.
Oui, c'est vrai que je me trouve, à ce moment-là, en Algérie.
Je suis en vacances, j'ai rejoint mon père,
et je me rappelle très bien, comme beaucoup de Français
de l'époque se le rappellent aussi. Je me rappelle très bien
comment je l'ai appris
à ce moment qui a été ressenti
par ce groupe de gens qui étaient évidemment très attachés
au tournement père, à la personne
du Général de Gaulle, mais au-delà
qui avait le sentiment que s'il avait été tué,
on serait entrés dans des eaux formidablement
troubles pour le pays.
Bien sûr. Alors, on va s'intéresser,
si vous voulez bien un petit peu,
à la personnalité de ce Bastien Thierry
et aux cons jurés. Qu'est-ce qui unisse
ces hommes ? C'est la même haine
contre le Général de Gaulle,
où chacun fielement a ses propres
motivations, puis tout ça est fédéré
dans un espace politique
d'extrême droite, le rêve.
Qu'est-ce qu'ils ont en commun ces gens ?
Oui, c'est un peu comme les 7 samouras,
et vous savez le film, il s'est constitué la bande
des douces salopards
qui sont très différents.
Oui, on va revenir à Bastien Thierry, le chef,
mais il y a aussi une sorte de chouan
qui est très hostile à la République,
Bougrenais, de la Tocnée.
Qu'on va écouter, tiens, qu'on va entendre.
Puisque vous m'en parlez, on va l'écouter,
de Bastien Thierry, d'accord ?
Ça s'appelle une transition, je vous l'ai fourni,
c'est un plateau. Exactement, je vous remercie.
On y va.
C'était un homme,
de la plus haute valeur,
et on sentait chez lui
une grande ténacité,
une grande profondeur,
et en même temps, il devait être
implacable
quand il prenait une décision.
Et à tel point que
lorsque le petit clamarulier
quand on s'est réunis le soir
chez mes cousines,
à un poulogne,
Bastien Thierry voulait reprendre le lendemain.
Alors, j'ai lui dit, attention,
t'es un type formidable à Saint Thierry.
C'est un genre,
non, je veux pas dire ce terme,
mais c'est un savannahroll,
c'est un type, il avait décidé,
c'était fini. Mais par contre, évidemment,
il n'avait pas le sens concret que j'ai,
mais en revanche,
et j'avoue que là,
je lui ai dit mon vie,
tu m'escapaux parce que moi,
je n'ai pas envie d'y aller le lendemain,
parce que je viens déjà de m'en sortir.
Avec toi, on va attendre un peu.
Vous voyez comme il était,
décidé, déterminé, ou aussi je l'étais.
Mais il était d'une façon,
si vous voulez, extrêmement mystique.
Prends-moi celui de Bastien Thierry.
Voilà, donc c'était
Buane de la Toquene qui parlait
de Bastien Thierry.
Alors, par et nous, c'est de ces deux personnages
qui étaient autour. Le chef, le chef.
J'ai essayé dans ce livre d'en faire un portrait en pied,
à partir de ce que l'on peut en savoir.
Il ne s'agit plus de le juger à nouveau,
il a été jugé et il l'a payé de sa vie,
puisqu'il a été fusillé.
C'est un polytechnicien
qui n'a pas d'expérience vraiment du terrasse,
un technicien des missiles
à travailler dans un centre
où on prépare ce genre
de missiles de choses,
de projectiles.
Il est mu par une passion
froide, qui le dissimule
sous un abord très serein.
En préparant ce portrait
j'étais tombé sur un propos d'un
homme d'affaires de teuf qui imagine
parce qu'il a été chef d'entreprise
les qualités qu'il faut à tel ou tel
et il dit bon sens sans logique
ça donne un employé.
Logique et bon sens, ça donne
chef d'entreprise de qualité.
Logique sans bon sens, ça donne
une catastrophe. Et j'appliquerai assez bien
cela à Bastien Thierry.
Il a une vision très abstraite des choses
que d'ailleurs, ici
Bourgonnais de la Tecnais moderne
dans son livre il lui reproche beaucoup
d'avoir été hors sol,
d'avoir été hors des réalités,
d'avoir l'expérience des choses.
Mais ça lui permet de nourrir
une détermination dans la haine
qui est tout à fait extraordinaire.
Son père avait été un peu gauliste
mais lui a épousé la fille
d'un ministre de Pétain
et il a embrassé à partir de là
l'extinguible
qui l'a poussé
à cette action
qui continue d'imaginer
des actions
contre le général de Gaulle
et peut-être une des raisons pour lequel
celui-là, je ne sais pas, c'est très mystérieux
à refuser la grâce en définitive,
c'est qu'il a expliqué au procès
que c'était un monstre absolu de Gaulle
qu'il ne fallait pas le laisser
à côté de sa sœur parce qu'il leur est violé
qu'il était pire, qu'il t'laire
parce qu'au moins il t'laire respectait son armée
et il y a
une capacité
de concentrer
son empérament
son action, sa fureur
avec une espèce de mélange
de tumultes sous-jacents
et de froideurs apparentes
qui donne ce chef du commando
qui est Bastin Thierry.
Chez Bastin Thierry
et chez les autres, ce qui est aussi un anticommunisme
primaire qui
mettrait le général de Gaulle
comme un chef d'État qui pourrait s'arranger
avec les communistes, est-ce qu'il y a ça aussi ?
Oui, oui, c'est la diversité des motivations
et frappantes. Il y a
en effet des gens qui sont des gens d'OS
qui viennent, il y a
des jeunes étudiants qui préparent
Saint-Cyr, qui sont d'esprit extrême
droite, corniche et puis
il y a Trois-Hongrois, Trois-Hongrois
quand tous les Trois
étaient à
la peste au moment du soulèvement
en 1956, qui ont rejoint la France
et qui sont en effet persuadés, durs
comme fer, que de Gaulle
n'a qu'un seul souci, c'est de
livrer le pays au communisme.
D'ailleurs, il a regardé comme, il a reçu
aimablement le chef de l'URSS, M. Crouche-Chef
c'est un signe, ils disent même
qu'il était probablement en prison en 1918
au moment de la guerre d'Algérie, avec le futur
Maréchal Tukaczewski, qui a été également
un dirigeant communiste, tout va dans le même sens.
Ce qu'ils n'ont pas compris ces gens-là, c'est que quand le
général de Gaulle parlait
l'URSS, il disait la Russie, et qu'il
entretenait des relations avec l'URSS
au nom de ce qu'était
l'URSS avant, la Russie.
Bien sûr, ils avaient le front assez bas, et sauf un ou deux
ce n'était pas des esprits très
réfléchis, s'ils étaient portés par une
arne qui était de race indifférente
suivant les individus, qui s'est finalement
coagulé dans ce commando
du 22 août 1962.
Assez bas de plafond, on va dire.
J'ai l'expression que j'ai hésité
à employer, je vous la laisse.
Il n'y a peut-être pas le côté mystique,
il n'y a pas le côté martyre
ces gens-là. On ne va pas
tuer pour aller au paradis, parce qu'ils
organisent leur fuite.
Je vous fais de comparaison avec aujourd'hui,
c'est toute la question de la protection
des grands personnages. Effectivement
à l'époque, déjà on craint les loups
solitaires, comme on dit, ceux qui arrivent
tout seuls. Certains Ouest
avaient même pensé à envoyer une vieille dame
de 75 ans, je n'ai rien contre les
septiogénères, mais tout de même, contre
l'échec. Mais c'est vrai
qu'une des raisons de l'échec, c'est
qu'aucun d'entre eux n'était prêt à mourir
pour obtenir,
pour toucher leurs buts, c'était la mort
de... Sinon, par exemple, la deuxième voiture
qui était embusquée à gauche de l'avenue
de la libération, se serait jetée en avant
contre... Et la voiture de général
se serait écrasée
contre cette voiture que le but aurait été
obtenu, ils auraient tous été tués.
Ça, c'est vrai que c'est une différence.
Je me suis intéressé, bien sûr, aux échos.
Tout est différent et il y a néanmoins
des échos, des ressemblants, des concordances
des temps, vous voulez bien citer mon émission
qui ne peuvent qu'attirer l'attention.
Par exemple, la grande question
de ce que la démocratie doit consentir
dans le domaine de la justice d'exception.
Ah, j'allais y venir, mais bien sûr.
C'est ça, c'est un élément
important, puisque j'allais venir et que vous y êtes
continuer, c'est encore plus simple.
Il y a un de grands débats que j'évoque
dans le livre entre, par exemple, François
Moriaque et un éminent publiciste
qui s'appelait Emmanuel Berle, un personnage très
intéressant. Emmanuel Berle dit, dans aucun cas,
à aucun moment la démocratie nous doit
accepter des juridictions d'exception,
des entorses
aux principes fondamentaux
qui justifient la démocratie.
Et Moriaque dit, il le faut, parce que sinon
elle va être écrasée
cette démocratie pour très peu de temps
naturellement. Tandis que Berle répond,
dès que la démocratie
accepte ces entorses,
alors elle perd les raisons qu'elle peut
avoir d'être démocratique
et de défendre ces raisons.
On doit sûrement, la même question
s'est posée à l'époque des attentats anarchistes
à la fin du 19e siècle, jusqu'où va-t-on
dans les exceptions ? La justice
d'exception qu'avait instituée de Gaulle, il y a eu
trois cours successives
n'impliquaient pas
de recours possible à la courte cassation.
La courte cassation, c'est tout à fait
typique. Et bien, la question se pose
aujourd'hui encore, comme toujours à propos
de la loi qu'on va
nous voter sur
l'état d'urgence, la question se pose
qui concerne tous les citoyens, jusqu'où
une démocratie pour se défendre
est-elle vouée, est-elle autorisée,
est-elle légitimée
à faire des entorses à ces principes pour défendre
ces principes ? À quel moment elle passe
finalement le fossé, ou
dépassant, ce qui est
acceptable, elle perd les raisons même
de se défendre contre...
C'est un sujet.
Oui, mais il est peut-être temps aussi
c'est toujours bien de se poser les questions
évidemment, mais la situation
d'aujourd'hui nous impose peut-être
une réponse,
une réponse, il va falloir retrouver la réponse
à cette question fondamentale que vous
posez. Il faudra voir au cas par cas
ce que cette année il me semble, et puis
la question de la durée éventuelle,
d'exception, à ces règles absolues
je pense par exemple au droit
d'entrer chez
les individus, les citoyens, la nuit on peut pas
entrer malheureusement. Je sens bien que vous
commencez de me marquer que je dois sortir
mon train d'atterrissage.
Pas trop.
En tout cas,
en gros, vous comprenez pourquoi
m'intéressant à
cette affaire passionnante, enrichie
d'archives inédites, j'ai trouvé
que c'était pour l'ogre
qu'est toujours l'historien, une chair magnifique
et en même temps, que les échos
avec aujourd'hui étaient propres à éclairer
nos réflexions de citoyens contemporains
pour connaissez qu'il y a vraiment de quoi
choisir un sujet pareil.
Je note à quel point
nos démarches éditoriales
la vôtre, sa France culture et la
notre ici sont plus que voisines, elles sont identiques.
Eh bien nous sommes serres,
nos émissions sont serres, je ne peux que
me féliciter. Moi je suis assez ravie
parce qu'il reste deux minutes finalement.
Parlons du général de Gaulle
et de sa réaction.
Alors le jour de l'attentat il dit
c'était tangent, ça il répond à son beau-fils.
Et puis le soir au téléphone à Georges Compuidou
a un cher ami
il tire comme des cochons.
Bon, ça c'est la part du moure aussi
peut-être, le moure un peu désespéré.
Mais dans votre livre d'apprents que d'autres attentats
auraient pu tuer le général, notamment
l'opération Chamois, vous avez
1115 pour nous en dire
un mot. Oui, oui, c'était
il y a eu beaucoup, beaucoup de projets
l'opération Chamois, si je ne me trompe pas
c'est le projet qui aurait consisté
à entrer de force dans un appartement
qui était devant l'Elysée
qui a tué de Gaulle au moment où il raccompagnerait
le président
de la Mauritanie qui s'appelait Monsieur Uldada.
Mais il y a eu beaucoup d'autres projets.
En Vesoul, dans ma chère Haute-Saône
il y avait un projet de chien qui aurait été
entouré de ceintures d'explosifs
et qu'on aurait envoyé vers la
tribune du général.
Il y avait un projet aussi au Mont-Faron
dans le Vard.
On avait mis un explosif dans une jarre
mais pour des raisons diverses
d'humidité et autres, elle n'a pas explosé.
Vous parliez de l'humour
presque désespéré de Gaulle
cela m'a confirmé aussi
qu'un détrait à mes yeux d'un homme d'État
c'est d'avoir le sens du coquasse.
Il a prodigieusement le sens
du coquasse.
Et effectivement
cette affaire
est également riche
si vous me suivez plus profondément
dans l'ouvrage.
Vous verrez que le coquasse
profondément encore, je veux dire dans la durée
mais je sais
que vous avez compris.
On a atterri
parce que c'est l'heure, merci infiniment.
Au revoir.
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durée :00:55:14 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - 22 août 1962, le jour où le général De Gaulle a failli mourir, assassiné, à bord de sa DS.