Passion Médiévistes: Épisode 83 - Tanguy et les légendes arthuriennes germanophones
Passion Médiévistes 10/6/23 - Episode Page - 49m - PDF Transcript
Le Moyen Âge est à la mode et j'en suis très heureux parce que je crois que cette époque a été absolument décisive.
Je t'ai dit qu'elle soutenait sa thèse le 28 ?
Une thèse sur quoi ?
Les chevaliers paysans l'ont mis au lac de Paladru.
Au lac de ?
Paladru !
Passion médiéviste, l'histoire médiévale, vue par ce qu'il étudie.
Est-ce que vous savez tout du Moyen Âge ?
Mais d'abord, qu'est-ce que le Moyen Âge ?
Vous pensez peut-être au cathédral, à Charlemagne et à la peste noire, mais ce n'est pas que ça.
En général, on dit que le Moyen Âge est une période de mille ans.
De l'année 500 à l'année 1500.
Mais vous l'entendez dans ce podcast, il y a autant de définitions du Moyen Âge que de médiévistes.
Je m'appelle Fanny Cohen-Morot et dans ce podcast, je reçois des jeunes médiévistes,
c'est-à-dire des personnes qui étudient le Moyen Âge en master ou en thèse
pour qu'ils vous racontent leur recherche passionnante
et qu'ils vous donnent envie d'en savoir plus sur cette belle période.
Episode 83.
Tanguy et les légendes arturiennes en Allemagne, c'est parti.
Excuse-moi, mais il y a des gens que ça interesse ?
Rappelez-vous, dans l'épisode 72 de ce podcast, on parlait des carreaux de pavement
et je faisais un appel, pas l'appel du 18 juin, non, un appel au sujet sur le serge.
De son petit nom, donc le serge, le Saint-Empire romain germanique,
un petit peu l'Allemagne actuelle pour résumer.
Et quelqu'un a répondu à cet appel et j'en suis très heureuse.
J'ai le plaisir et le plaisir d'y aller.
Bonjour Tanguy.
Bonjour Fanny, merci d'en recevoir.
Avec grand plaisir, parce que Tanguy avec toi, donc on va parler effectivement,
alors pas du serge en lui-même, mais de choses qui se passent,
qui se déroulent, c'est le contexte du Saint-Empire romain germanique.
Et oui, parce que tu es doctorant en littérature médiévale allemande en Suisse,
à l'université de Lausanne.
Et alors, le titre de ta thèse en Allemagne,
je t'écoute.
Alors, ma thèse, un titre,
« Verlorene et Zellwelten, fragmentarisch überliefer der Artus Romane des Deutschsprachen Mittelalterns,
Edition, Untersuchung, Gattungsgeschichtliche Perspektive ».
Ok, ça, c'est vraiment du long titre.
Alors, en français, ça donne à peu près les mondes narratifs
perdus romains-arturien fragmentaires du Moyen-Âge allemand.
Alors, en gros, et on va en parler bien sûr,
en détail dans l'épisode,
tu travailles donc sur l'histoire littéraire de l'Allemagne au XIIIe siècle
et plus particulièrement sur les romains-arturiens allemands fragmentaires.
Donc, tu es soit direction de Christine Puzo et de Bernbastert.
Je sais pas si je prononce bien, ça va ?
C'était très bien.
Ok, merci beaucoup.
Alors, tu n'es pas le premier invité suisse de ce podcast.
Tu es quasiment.
Dans le format classique, tu es le premier invité suisse,
à moins que je me trompe, mais là,
il commence à en avoir beaucoup, mais je ne pense pas.
Alors, j'avais déjà reçu Antoine Villemin dans l'épisode Rencontre 3,
mais c'était il y a des années et des années.
Alors, ce qui est drôle, c'est qu'on parlait déjà de Jean d'Arturien.
Peut-être qu'en fait, en Suisse, vous avez un sujet de recherche.
Non, rassurement, il y en a d'autres quand même.
Non, il y a d'autres choses, c'est sûr.
Et on a déjà parlé aussi de Jean d'Arturien dans ce podcast,
notamment avec Méline Thomas sur le théâtre arturien,
mais c'était l'épisode 26.
Là aussi, c'était à très très vite.
Donc avec toi, Tanguy, on va parler de comment les gens d'Arturien
sont traités en Allemagne et donc de texte et tout ça.
Mais déjà, première question, un petit peu rituelle dans ce podcast.
Pourquoi ?
Est-ce que tu as voulu travailler sur ce sujet ?
Il n'y voit pas.
Ce n'est pas une critique, ce n'est pas un jugement,
c'est juste la curiosité.
Alors, comme tu l'as dit,
moi, j'ai étudié la littérature et pas l'histoire.
Donc, j'ai un parcours littéraire,
j'ai un parcours littéraire,
j'ai fait de l'allemand, de l'anglais et du latin.
Et on t'accepte quand même nos patients médiévistes,
t'inquiète, pas de soucis.
Et quand j'ai débuté mon bâche lors en Suisse,
je vois dans le plan d'études littérature médiévale
et je me suis dit, mais qu'est-ce que c'est que ça ?
Et en fait, j'en suis tombé amoureux.
Et dans le cours de mes études,
on a eu des cours sur la transcription de manuscrits
et ça, ça m'a beaucoup beaucoup plu.
Et j'ai décidé de poursuivre en master,
on a un master avec spécialisation
qui s'appelle Master of Literature.
Donc, j'ai appris à aller dans ces vieux ouvrages,
à les transcrire et à les éditer.
Et c'est dans ce cadre-là que je me suis dit,
j'aimerais bien faire une thèse peut-être.
Et là, ma superviseur qui me suivait depuis 4 ans m'a dit,
mais en deuxième année,
tu avais suivé un cours sur les fragments de roman arturien.
Essaye.
Et donc, j'ai choisi un de ces textes-là
que j'ai édité dans le cadre de mon mémoire de maîtrise.
Et quand il s'est dit,
il s'est dit,
il s'est dit,
il s'est dit,
il s'est dit,
et quand il s'est agi de préparer un dossier
pour aller en thèse,
ben elle m'a dit,
écoute, il en reste.
Tu n'en as édité que un.
Donc, c'est parti.
Et je me suis dit,
oui, c'est un sujet qui m'a beaucoup plu,
donc c'est comme ça,
je suis arrivé un peu à ce sujet.
Mon cursus et ma superviseur.
Et qu'est-ce que tu veux montrer dans ta thèse ?
Mon sujet de thèse,
c'est une édition critique.
Donc, l'édition critique,
c'est une discipline au sein des études médiévales en literature.
C'est simplement
passer du manuscrit, donc ce qui est écrit dans un manuscrit à un livre lisible par un public
moderne, c'est-à-dire que pas tout le monde peut lire l'écriture du XIVe siècle telle
qu'elle nous est parvenu dans ces copies là. Et donc en gros, c'est proposer un livre avec
une traduction, des notes de bas de page, une introduction, etc. pour ensuite que un lecteur
moderne, que ce soit des étudiants, des chercheurs ou tout un chacun, puisse lire ces textes. Donc
en gros, donner l'accès à cette littérature médiévale. Donc ça, c'est le premier objectif de
ma thèse. Et le deuxième objectif, c'est de dire, ces romans-là, ces romans fragmentaires
arturiennes, on reparlera sûrement. En fait, ils n'ont pas vraiment été étudiés jusqu'ici. Donc
l'idée, c'est de dire, qu'est-ce qu'il y a encore dans ces textes ? Quels sont les apports nouveaux ?
Est-ce qu'on connaît vraiment si bien que ça la tradition arturienne ? Et le but, en fait,
ce sera de préciser cette tradition avec ces textes que je vais éditer.
Donc c'est un vaste programme, effectivement. Déjà, tu l'as très très bien expliqué,
je suis très contente. Alors déjà, plantons un petit peu le décor sur quelle période est-ce que tu
travailles et sur quel espace géographique ? Donc moi, je travaille sur la littérature
germanophone du XIIIe siècle. On a déjà eu des sujets précis d'un patient médiéviste,
mais là, je pense qu'on n'est pas mal. Donc, comme tu l'as aussi précisé auparavant,
on est sous le Saint-Empire romain germanique. Donc on est dans une situation où le monde
germanophone est très fractionné. Donc on a des duchés, des comtés, plein de seigneurs,
etc. Et au sommet, on a l'empereur. Donc ça, c'est un peu la situation dans laquelle on est.
Et moi, je travaille sur l'ère géographique germanophone. Donc j'aime bien utiliser le
terme germanophone parce que c'est un peu anachronique de dire Allemagne, Suisse, Autriche.
Ça n'existait pas encore. Mais en gros, c'est ça. C'est tous les endroits où on parlait une langue
qui est ensuite développée en allemand. Parce qu'il y avait déjà des langues similaires ?
Exactement. Et donc du coup, si on regarde un peu cette situation, c'est extrêmement fractionné,
mais au sommet, on a des seigneurs qui sont là, qui demandent du divertissement et qui
commandent des textes et des histoires arturiennes. Comme moi, je suis en littérature. L'histoire,
en soi, ce n'est pas exactement mon expertise. Mais en gros, on a deux empereurs qui sont très
importants à ces périodes-là. Donc le premier, c'est Frédéric Barberous, qui est donc empereur
du XIIe et qui donne le Saint dans un Saint-Empere romain germanique. Avant, c'était l'Empire romain
germanique. Là, maintenant, on a le Saint-Empire romain germanique.
Comme si le nom n'était pas déjà assez long comme ça.
Voilà. Donc lui, il est membre d'une des deux grandes familles qu'on a. Donc on a d'un côté les
Velfes, donc les Velfes en français et les Staufs, qui sont en gros les deux grandes familles qui sont
puissantes dans ces siècles-là. Parce que l'empereur, en fait, c'est pas une dynastie avec une famille,
l'empereur, il les choisit. Donc en gros, on a ces deux familles qui sont un peu en compétition pour
savoir qui sera l'empereur. Donc on a d'abord, comme je l'ai dit, Frédéric Barberous,
Frédéric Barberossa en allemand. Donc lui, il est important au XIIe et au XIIIe, ce qui est important pour
moi, c'est un certain Oton IV de Braunschweig. On aime les Oton dans ce podcast. Donc Oton, lui,
il est empereur au XIIIe et ce qui est important pour moi, c'est qu'il a des liens avec le monde
francophone. Donc comme on le verra, la littérature arturienne allemande découle en grande partie du
français. Donc elle est largement inspirée de cette culture-là. Et donc ce Oton, il est fils
d'Henri le Lyon, donc c'est le cousin de Frédéric Barberous, et le fils, c'est une certaine
Mathilde d'Angleterre, elle-même fille d'une obscure alliée nord-aquitaine. Mais non ! Donc en gros,
on a des liens entre monde francophone et monde germanophone à ce moment-là et ça s'ajoute à
un rôle très important parce que, comme je l'ai dit avant, c'est les nobles qui commandent des
textes, c'est les nobles qui financent la production de textes. Et comme la littérature arturienne
vient du français, c'est quand même pas plus mal d'avoir des gens qui connaissent des gens en
France ou dans le monde francophone. C'est important effectivement comme ça que tu nous places le
contexte, on comprend un petit peu plus la circulation des traditions littéraires avec ce
contexte-là, c'est important. Comme quand on revient toujours à l'Union d'Aquitaine finalement.
D'habitude je pose la question sur les sources et sur les textes sur lesquels tu travailles un
peu plus tard dans ce podcast. Mais en fait là, comme c'est l'origine de ton travail, on va en parler
dès maintenant sur quelles sources est-ce que tu travailles Tanguy ? C'est une question très
intéressante parce que comme je fais de la littérature et pas de l'histoire, on n'utilise pas
vraiment le terme de source, on va plutôt utiliser le terme de littérature primaire. Donc en gros,
mon objet d'étude, c'est les textes. Donc si on ne définit pas vraiment quel texte et quoi, en fait
on n'a que des textes. Donc c'est difficile de faire la différence entre ce qu'on étudie et la
littérature scientifique que les chercheurs en disent. Donc en fait on fait la différence entre
littérature primaire. Donc là en l'occurrence mes textes arturien, ça peut être des poèmes,
des pièces de théâtre, ça peut être des romans etc. Donc ça c'est vraiment ce que les auteurs écrivent
au Moyen Âge. Et ensuite on a la littérature secondaire, donc ce que les chercheurs et chercheuses
en écrivent. Donc en gros, on a la littérature primaire qui est en fait sept romans fragmentaires.
Donc c'est le chiffre sept ? Oui, sept romans fragmentaires. Donc on parle ici d'un corpus d'environ
2500 verres qu'on a retrouvé dans plein de manuscrits différents. Des fois on a retrouvé
100 verres, des fois on a retrouvé 200 verres etc. Et donc ce corpus là représente en fait des
passages de textes que jusqu'à maintenant personne n'a vraiment étudié. Et je parle en fait de
fragments, c'est-à-dire des vraiment des bouts de parchemins qu'on a retrouvés. Et c'est ça qui
est intéressant en fait avec mon sujet, c'est qu'on a donc un manuscrit, donc une copie d'un texte.
Souvent dans mon cas, il vient du XIVe siècle. Il nous transmet des textes du XIIIe. Donc on a déjà
100 ans de différence entre le moment où le texte a été écrit et où il a été copié. Ensuite je
parle de fragments, c'est-à-dire que ces textes, ces manuscrits en parchemins, donc en pôtes d'animales,
ont été dans le courant des XVe et XVIe siècles détruits. Donc on a pris des livres, on les a
déchirés pour réutiliser le parchemin à d'autres essuies en fait. Et ensuite on a retrouvé ces
fragments en général au XIXe siècle. Donc c'est un peu la résurgence du Moyen Âge. On a commencé à
faire des travaux d'archivage dans les bibliothèques européennes. Et là on se dit, ah, chouette, des
bouts de textes qu'on a laissés dans un coin. C'est seulement au XXe et au XXIe siècle que des
chercheurs se disent, mais tiens en fait, on a tout un corpus de textes. Certes, ce n'est pas des
supers bouquins enluminés, jolis, grands formats, très bien conservés, mais on a ces bouts de textes
sur lesquels il y a quelque chose à dire en fait. Je travaille avec des objets qui ont plusieurs
strates si on veut bien. Et mon travail c'est un peu de reconstruire cette histoire littéraire comme
ça. Et c'est intéressant effectivement de voir de bah oui, tu ne travailles pas directement sur les
textes produits à l'époque que tu étudies. Il y a vraiment en fait une côté transmission et en
soi c'est un petit peu un miracle que tu puisses accéder à ces textes. C'est le heureux hasard des
conservations. Exactement. Et c'est une des grandes particularités de la littérature allemande en
regard par exemple de la littérature francophone, c'est qu'on a souvent un grand espace temporel entre
le moment où les textes ont été écrits et le moment où ils ont été copiés. Des fois ça peut
aller jusqu'à pratiquement trois ou quatre siècles. Donc il faut faire toujours un peu attention quand
on lit ces textes et de se dire oui mais en fait il y a quand même... Là où dans l'espace francophone
il y a eu plus de copies, plus on a plus produit. Ou alors on est plus proche du moment de production
du texte. C'est plus rare d'avoir 300 ans d'écart entre le moment où le texte a été écrit ou
il a été copié. Ou alors on a ça mais on a aussi des copies plus anciennes. Nous des fois on a
par exemple un des textes arturien, le premier en fait qu'on a, le plus ancien, il date de la fin
du 12e siècle, la première copy qu'on a elle date du 15e. Donc on a 300 ans de différence entre ces
deux textes donc ça nous demande un petit effort de se dire qu'est-ce qui a été modifié, qu'est-ce
qu'on peut garder, quel est le contexte de réception en fait de l'œuvre qui est un peu différent en
fait. Ça fait un peu deux contextes historiques à prendre en considération. Et tu parlais de
miracles en fait qu'on ait retrouvé ces textes. C'est un peu le cas donc on a des cas un peu
incroyables de trouvaille. Donc on a trouvé en allemand par exemple des statuettes de sain avec des
robes. Et en fait quand ils ont enlevé la robe, ils se sont rendus compte que à l'intérieur de la
petite robe, c'était du manuscrit avec des textes médiévaux. On a retrouvé dans le sud Tirol,
donc cette partie germanophone en Italie, ils ont retrouvé des nids de rats en parchemin.
Mais non, c'est ça que tu as dit des nids de rats. En fait les rats,
les grignotter le manuscrit, ils allaient se cacher sous la toiture puis ils faisaient en fait
un espèce de nid pour élever leur petit avec sans doute d'autre chose. Et en fait en nettoyant
la toiture d'une ancienne église, ils se sont rendus compte qu'il y avait du parchemin médiéval
avec du vieil allemand écrit dessus. Mais c'est incroyable ça ! On a retrouvé aussi un chapeau
d'évêques renforcé à l'intérieur avec du manuscrit. On n'avait rien à faire de leur texte
exactement. On a retrouvé à Fulda qui n'est pas loin de Francfort en Allemagne. On a retrouvé,
donc on a fait des travaux sur l'orgue de l'église et en fait ils avaient bouché les trous
avec du manuscrit médiéval. C'est le recyclage intensif en fait. Et dans mon cas,
mes textes souvent, j'ai deux cas de figure. Soit on a réutilisé ces textes pour renforcer
la couverture d'autres manuscrits. Donc souvent des textes à contenu religieux et on mettait sur
le bord des textes arturiens. Ou alors on prenait une page complète, on l'applié en deux et ça servait
de porte-document pour des documents administratifs. Il n'y avait aucun respect pour ces textes-là ?
Non pas au 15e, 16e siècle là. C'est vraiment la période où l'intérêt pour la littérature
courtoise, pour ces histoires de cours, de chevaliers, etc. L'intérêt là il a disparu. Par contre on
s'est bien rendu compte que le part chemin lui-même, c'est précieux. Donc en fait on était plus
intéressés par la matière que par le contenu ? Exactement. Et donc on réutilisait ça surtout
que c'était un contenu extrêmement durable. C'est des textes qui dotent du 14e, on est au
16e, on est 200 ans après et c'est encore nickel et puis on les a retrouvés au 19e siècle.
Donc ça veut dire que même encore aujourd'hui, on pourrait retrouver plein de fragments si on
regarde un peu partout en fait. Parce que de ce que tu me dis, on les retrouve dans n'importe quoi ?
Exactement. Donc ça se trouve encore plein de choses à découvrir ? On retrouve encore assez
régulièrement des choses. En tout cas dans les 20 dernières années, on a des publications où
en fait on a retrouvé un fragment de tel texte qu'on connaissait déjà, mais en fait, au fin
fond de tel bibliothèque en fait, en faisant des travaux de conservation sur tel manuscrit,
on s'est rendu compte que ça arrive encore assez régulièrement même si, même si gentiment,
on arrive à tout avoir. On ne retrouve plus vraiment des nouveaux textes alors on retrouve
des fragments de choses qu'on connaît déjà. Bon alors raconte-nous, de quoi parlent les textes
que tu as étudiés ? Comment est-ce qu'on est plongé ou non dans l'agende arturienne à travers
ces textes ? Alors mes textes, de la même manière que peut-être vous connaissez les textes en
français, en fait c'est des histoires de chevaliers. Donc c'est un chevalier qui sauve une dame,
c'est un chevalier qui se bat contre un géant, c'est un chevalier qui va prendre d'assaut un
château, qui va se faire kidnapper par une fée, on a des éléments merveilleux, des éléments un
peu plus, des déclarations d'amour, etc. Donc vraiment, mon corpus, même si je parle de
fragments, j'ai chaque fois quand même une centaine de verres avec lesquels travailler. Donc j'ai
vraiment des épisodes en entier qui me sont transmis. Des fois j'ai la fin, j'ai un épilogue qui
m'est transmis, donc vraiment la fin du roman, donc c'est extrêmement rageant parce que j'aimerais
bien avoir le début. Mais j'ai vraiment que la fin et des fois c'est vraiment le milieu du roman si
bien que je peux juste dire c'est un épisode. Je ne peux pas savoir ce qui se passe avant,
je ne peux pas savoir ce qui se passe après. Et je te disais avant, donc mon corpus c'est 2500 verres,
un roman arturien en allemand ça va de 10 000 jusqu'à presque 30 000 verres. Donc vraiment avoir
136 verres c'est un épisode, tout au plus. Donc vraiment j'ai des fragments dans ce sens là aussi,
vraiment des petites entrées dans ces textes et on est très heureux de les avoir, mais c'est aussi
très frustrant de ne pas avoir le reste.
Le monstre dit alors. Aventure, qu'est-ce que c'est ? Je vais te le raconter précisément,
vois comment je suis armé. On m'appelle Chevalier, je suis parti avec l'intention de chercher un homme
qui combatte contre moi et qui soit armé comme moi. S'il m'abat, il se couvrira de l'or,
mais si je le vins, on me considérera comme un homme courageux et j'en serai plus hautement
estimé qu'auparavant. Si tu connais, de loin ou de près, une entreprise périlleuse de la sorte,
ne me le tais pas, car ce n'est pour rien d'autre que je me suis mis en route.
Alors justement on vient d'entendre un extrait d'un texte que tu étudies, est-ce que tu peux
nous en dire un petit peu plus ? Oui alors ce texte que vous venez d'entendre c'est le Yvind,
d'un certain Hartmann von Hauer, c'est un auteur de la fin du XIIe, début du XIIIe siècle en
Allemagne et en fait lui il a adapté un texte que l'on connaît en français, c'est chrétien de 3 Yvind
ou le Chevalier au Lyon. Oh, chrétien de 3, on avait déjà parlé dans ce podcast, je vous mettrai le
lien en description de l'épisode d'ailleurs. Donc le Yvind nous raconte l'histoire de Yvind qui
part à l'aventure et c'est ce que vous venez d'entendre donc on a quelqu'un qui dit mais
qu'est-ce que c'est une aventure finalement ? En fait les aventures sont dans les romans
arturiens un peu les épisodes, c'est ce que font les chevaliers donc comme je le disais,
battre un autre chevalier, faire participer à un tournoi, prendre à l'assaut un château etc.
Et en allemand ces aventures, on a aussi un peu la dimension, une aventure, il faut aussi qu'elle
soit racontée sinon elle sert à rien. Il faut que les autres gens à la cour sachent de quoi
il s'agit donc. L'aventure c'est à la fois ce qu'on fait et ce qu'on raconte à la cour pour que
les autres disent ah ouais il a réussi cette aventure c'est qu'il doit être un super chevalier.
On voit ça vraiment dans la série Camelot aussi que oui il fait tort, un récit nouveau que s'il a
été raconté et pris en note par le scribe. Exactement et dans d'autres textes donc pas forcément
dans des textes arturiens mais même dans d'autres textes allemands médiévaux, on a plutôt qu'à
avoir des chapitres, on parle d'aventure et c'est la manière en fait de structurer le texte qui
devient une aventure. Alors et quelles sont les inspirations pour les textes que tu étudies ?
La littérature germanophone de la fin du XIIe et du XIIIe siècle est largement inspirée par la
littérature francophone donc on a certains se sont amusés à essayer de faire des statistiques mais on
a presque la moitié des textes qui nous viennent de la littérature en ancien français. Donc dans
la recherche en littérature maintenant on aime bien parler de genre littéraire donc un genre
littéraire c'est vraiment une sorte de texte avec un sujet ou bien avec une forme, un poème,
une pièce de théâtre etc. Et au moyen âge on s'aperçoit qu'ils avaient déjà un peu cette pensée
là, de séparer les textes en plusieurs catégories. On a un auteur du XIIe siècle qui s'appelait
Jean Baudel qui a écrit dans sa chanson des Saxons, il a dit lui on a trois matières donc trois
sujets qui sont la matière de Rome, la matière de France et la matière de Bretagne. Qu'est-ce que tu
veux dire par là ? La matière de Rome en fait ce sera toutes les histoires qui sont en rapport
avec l'Antiquité, pas forcément avec Rome, c'est un peu bizarre dit comme ça mais en gros c'est
tout ce qu'il y aura en rapport avec l'Antiquité, on a par exemple les romans d'Alexandre qui nous
parle d'Alexandre le Grand et ça ça a été adapté en allemand, on a Alexandre Romain,
donc le roman d'Alexandre en allemand, on a aussi des romans dit Dénès, donc Dénès c'est Héné,
un héros troisien qui était, on a raconté les aventures chez Virgile qui nous a raconté comment
Héné est parti de la ville de Troyes en feu après la guerre de Troyes pour aller fondre des romes,
donc ça on a aussi en allemand, on a Hénéas Romain, un certain Heinrich von Feldke, donc tout ça
était adapté en allemand et on a aussi des chansons de Troyes, donc c'est intéressant parce que
parfois il y a encore le cliché comme quoi oui au Moyen-Âge on oublie l'Antiquité, encore une
fois une preuve que non, exactement, tout ce qui est en rapport avec Troyes, Rome etc tout ça
ça a été adapté d'abord en ancien français puis en allemand médiéval, après on a aussi la
matière de France donc la matière de France et tout ce qui sera en rapport plutôt avec
Charlemagne et donc les chansons de geste donc vous connaissez peut-être la la façon de Roland
donc la chanson de Roland elle a trouvé aussi un auteur en Allemagne ou dans le monde germanophone
pour en parler, on a un certain Pfaffe Konrad, donc Pfaffe ça veut dire simplement curé,
donc un certain Konrad qui nous a écrit une Roland's Leed, donc ta slide en allemand ça veut
simplement dire la chanson, donc Roland's Leed la chanson de Roland, donc tout ça ça aussi était
adapté en allemand et la matière de Bretagne c'est le Roi Arthur et tout ça aussi a été adapté,
j'aime pas trop utiliser le terme de traduit parce que traduire ça implique un peu le sens
moderne de vraiment faire mot à mot, là c'est vraiment par plutôt d'adaptation donc ils ont lu
en ancien français et se sont dit ah chouette je vais raconter en allemand en fait. J'avais vu
aussi dans ta présentation de sujet qu'il y avait aussi d'inspiration de textes nordiques. Exactement
on a en fait donc ça c'est la moitié à peu près vient de l'ancien français ou de la culture
francophone mais on a aussi des textes qu'on pourrait qualifier d'un peu plus typiques germanophones
typiques germaniques. On a par exemple un texte qui s'appelle la chanson des Nibelungen
donc la chanson des Nibelungen nous raconte l'histoire de Siegfried qui est un héros et qui
va épouser une princesse Burgonde et en fait à la fin de ce texte on a le déclin et la chute de l'Empire
des Burgonde à cause d'un roi qui s'appelle Etsel et Etsel en fait c'est une adaptation de Attila,
Attila le I, donc en gros c'est le combat des Burgonde contre les I et en fait ce combat est
inspiré des invasions des peuples I et des Gauls etc des siècles auparavant en fait. Donc ça c'est
une inspiration qui n'est pas forcément francophone qui est plus germanique, on a aussi des inspirations
dans ce texte qui viennent des sagas nordiques mais on peut pas parler d'inspiration purement
germanique parce qu'on reste c'est un texte du XII, XIII siècle donc on reste dans un espèce de monde
culturel très inspiré de la France donc au XII au XIII siècle dans les cours allemandes les codes
qu'on va utiliser à la cour sont ceux qui nous viennent des cours françaises donc même si on a un
texte qui nous raconte des sagas nordiques des combats etc avec des héros qui ne viennent pas du
français à partir du moment où on va décrire une scène à la cour une réception à la cour par
exemple un combat un tournoi etc on va utiliser des codes ou des descriptions qui nous viennent du
monde francophone donc même dans ce cas là on peut pas vraiment parler de texte typiquement germanique
donc cette inspiration francophone elle est vraiment omniprésente à ce moment là en fait
alors justement raconte-nous comment est-ce que cette tradition littéraire germanophone
adapte les romans arthurien qu'est ce qu'on voit comme différence alors c'est un vaste sujet qui
fait l'objet d'ailleurs d'une autre thèse à l'ozane c'est vraiment la transformation du genre
arthurien en allemagne en gros on pourrait définir ça comme ça déjà le corpus est moindre donc on
parle à peu près d'une quinzaine de romans arthurien en allemand médiéval en français on en a beaucoup
plus surtout qu'en français on a des gros gros gros gros romans en prose qui s'organisent en cycle
donc c'est un peu le marvel universe mais mais du roman arthurien et donc ça c'est ce qu'on a pas
trop en allemand donc nous on a vraiment une quinzaine de romans en vert plus la dizaine de
romans fragmentaires arthurien qu'on a retrouvé sur lesquels moi je travaille et en fait on définit
plutôt trois différentes phases dans l'adaptation donc la première phase c'est l'adaptation de
chrétien de trois chrétien de trois c'est un auteur de la fin du douzième et j'aime bien le définir
un peu comme un espèce de fanboy qui a qui a adoré la légende arthurienne puis qui s'est dit
il faut absolument que je raconte la suite donc lui nous a voulu les faire ses fanfiction quoi
exactement et donc lui il nous raconte l'histoire de cinq chevaliers qu'on a érec cliges l'ancelot
yvain et perceval et donc donc parmi tous ces textes là il y en a quatre sur les cinq qui ont été
adaptés en allemand donc on a un érec et un yvain du hartmann von hauer dont je vous ai parlé
auparavant on a un partifal qui en fait l'adaptation du perceval de chrétien donc au tout début du
13e siècle d'un certain volfram von echenbach comme ça vous avez des jolis noms allemands mais
là c'est en fait l'acémère allemand exactement et on n'a pas de lance l'eau qui vient de chrétien
de trois le lance l'eau qu'on a en allemand il remonte en fait l'auteur dit lui-même j'ai copié
un texte en français mais on l'a pas retrouvé et les textes sont trop différents pour qu'on puisse
dire qu'il s'est inspiré de chrétien de trois et le cinquième roman que en fait on connaît pas trop
c'est le clichès et là bah on a retrouvé des fragments donc moi je travaille sur ce texte là
donc ça c'est la première génération donc vraiment on a pris chrétien et on l'a adapté en
allemand très très vite donc chrétien c'est dans les années 1170 1180 1170 1180 c'est ça
voilà exactement et moins d'une dizaine d'années après on a déjà les romans de hartman von hauen
et au début du 13ème donc vers 1200 1210 on a déjà volfram von echenbach donc ces textes
ils ont voyagé très très vite ils ont été adaptés très très vite en allemand médiéval
après on a une deuxième génération entre guillemets qui est l'adaptation des auteurs qui viennent
après chrétien de trois qui sont beaucoup moins connus donc je doute que tu connaisses raulde ou
non pas personnellement exactement donc lui nous a écrit deux romans arthurien dont un qui s'appelle
merojis donc merojis c'est aussi un chevalier et celui là il a été adapté en allemand aussi et on a
retrouvé qu'un fragment donc c'est le roman de zegremoss donc zegremoss c'est aussi un chevalier
donc voyez les titres de ces oeuvres souvent on met simplement le le nom du chevalier qui
joue le rôle principal en fait et ensuite on a une troisième génération de romans arthurien où
là il s'agit plutôt d'utiliser ce qu'on connaît déjà donc soit c'est des motifs littéraires donc
des combats des manières de raconter donc des combats avec des fées des combats avec des géants
etc et on va simplement dire oui ça vient du français alors que c'est pas du tout le cas
on va essayer de créer des nouveaux romans qui remontent pas en fait aux français mais on s'inspire
de ce qui a déjà été établi avant on réutilise les personnages mais on change un petit peu et
un des exemples qui est assez cool c'est le gaoriel donc gaoriel c'est le nom d'un chevalier en
fait lui on l'appelle territa midembok donc le chevalier à la chèvre en fait ça s'inspire de
ivain et le chevalier au lion mais on change un peu et ça devient le chevalier à la chèvre donc on
voit qu'il y a cette idée qu'on réutilise des choses qui ont déjà été faites mais on change un
petit peu la manière de raconter à la façon allemande vous transformez les lions en chèvre pourquoi pas
pourquoi pas et ce qu'on remarque aussi c'est qu'ils sont beaucoup plus longs donc on passe vraiment
de 8000 vers à presque 30 000 vers parfois donc c'est vraiment un phénomène d'amplification
assez net la colombe blanche et sèche retombe souvent sur sa poitrine elle vole quand même
c'est très bien et finit sa course dans la prairie de notre enfance j'ai fini alors moi j'ai un petit
problème c'est que j'ai pas pigé un broc de ce que vous avez comment ça sire la colombe blanche et
sèche qu'est sous le dire par là la colombe elle est pas blanche si elle est pas sèche
si oui enfin pourquoi ce qu'elle retomberait sur sa poitrine la sire j'avoue que c'est pour
que ça rime avec blanche et sèche qu'est ce qui rime avec blanche et sèche poitrine ah oui c'est
une rime triple blanche et sèche poitrine et prairie de notre enfance ce que je vous intéresse c'est
que depuis tout à l'heure alors bien sûr je ne les ai absolument pas retenus parce que alors
j'ai zéro notion d'allemand un auditeur auditrice voulait peut-être compris mais vraiment mais que
dalle c'est que depuis tout à l'heure tu nous donnes des noms d'auteurs c'est à dire que pour cette
époque on a des noms d'auteurs de roman arturien germanophane exactement donc dans les oeuvres
médiévale souvent on a un prologue ou un épilogue donc on annonce en fait moi truc mûche j'écris
parce que tel noble m'a dit que je pouvais etc et j'utilise le livre de la première chose c'est
qu'il fallait un messaine pour financer le livre et il fallait en général une source française et
cette idée qu'on copie de quelqu'un au moyen âge c'est très très bien vu l'idée que
maintenant il faut être un peu originale qu'il faut créer soi-même son propre texte pour être
bien vu dans la littérature elle existe pas encore au moyen âge donc en fait on annoncée au tout
début ou à la fin du livre ok moi je suis tel et tel qui a écrit parce que et c'était très très
bien et donc c'est pour ça qu'on a souvent le nom de l'auteur en fait on connaît le nom de l'auteur
que à cause du prologue ou de l'épilogue on n'a en général pas vraiment de source historique pour
attester la réelle existence de ces auteurs et des fois on a même l'effet inverse on a des auteurs
qui citent plein d'autres auteurs donc on a des catalogues de noms d'auteurs on n'a jamais
retrouvé leur texte donc on a des auteurs qui nous disent oui comme dans le livre de trucs machins et
en fait on l'a pas retrouvé donc on a pas mal de textes peut-être ils ont existé peut-être pas
on le saura jamais tout simplement on n'a pas retrouvé les manuscrits moi la plupart de mes textes
sont anonymes il y en a que un qui ne l'est pas mais là j'ai deux auteurs qui sont cités comme étant
l'auteur du texte donc là je suis trop gâté et je peux pas vraiment savoir qui a réellement écrit
le texte donc j'ai trop d'informations pour mon plus grand malheur et là justement tiens c'est
intéressant tu nous a dit où ces textes en général sont commandés par des messaines c'est pas des
auteurs qui se disent allez j'écris comme ça non ça vient de commande oui parce que comme je
parlais avant du matériau qui est très précieux en fait c'est toute une industrie qui est en jeu
donc on a toujours un messaine qui se souhaitent un texte par exemple on a besoin de l'auteur en
général quelqu'un peut-être aussi qui sait lire l'ancien français qui sait lire le latin des fois
on a plusieurs langues qui rentrent en jeu on a plusieurs sources et ensuite on a vraiment l'atelier
de confection du livre donc c'est aussi d'autres corps de métier la personne qui va traiter les
pots d'animaux pour faire le parchemin la personne qui va savoir comment relier toutes ces feuilles
de parchemin entre elles la personne qui va réussir à copier le texte etc donc c'est vraiment
toute une industrie et le commun des mortels peut juste pas se permettre ce genre de choses et puis
ça nous permet de réfléchir sur la réception de ces textes on n'a probablement pas l'idée que
quelqu'un lisait dans son lit le soir avant de dormir avec son petit livre probablement les
formats étaient très grands donc c'était plutôt des lectures publiques ou bien privés dans le sens
je sais pas moi une noble avec ses suivantes qui se faisait lire un texte etc donc la réception
devait sûrement être plus acoustique que visuelle donc on devait plutôt entendre les textes que
vraiment les lire en silence comme ce serait le cas au 21e siècle et donc ces textes justement
ils sont lus et sont écrits donc dans une langue alors est ce que c'est de l'allemand qu'est ce que
c'est comme langue alors on parle d'allemand médiéval mais ça c'est extrêmement vague et tu
mentionnes souvent dans ton introduction qu'il y a autant de définitions du Moyen Âge qu'il y a de
médiévistes donc pour les médiévistes germanistes le Moyen Âge commence un peu plus tard à bon tout
simplement parce que comme on étudie les textes ben on est obligé de retourner vers les premiers
textes écrit en allemand et les premiers textes qu'on a écrit en allemand ben il date de 750 et
pas vraiment de 500 500 500 500 en deux siècles ça va ça passe donc en allemand on a un peu à la
manière de l'ancien français on parle de langue doc et langue doll donc deux grandes familles de
langue on a deux immenses familles de dialectes donc on a ce qu'on appelle le haut allemand le
hoarthouge et le bas allemand donc le nidotouge cette distinction elle est pas sociale on pourrait
penser que le haut allemand c'est la langue des nobles et le bas allemand c'est la langue des paysans
elle est purement géographique le haut allemand est parlé au sud en suisse en autriche en bavière
en suave sud de l'allemand etc tout simplement parce que là bas il y a des montagnes donc on est en
haut et le nidotouge qui est le bas allemand il est parlé au nord parce qu'on est vers la mer
et que c'est dans ce sens là en fait que le rin coule donc en haut c'est le bas allemand et c'est
à côté des pays bas donc le bas allemand est très proche du hollandais médiéval en fait c'est
une famille de dialectes en fait en fait la géographie la topographie pour comprendre ces
noms de langue exactement et du coup ça c'est un peu la distinction géographique et ensuite on
définit trois périodes donc on va de 750 à 1050 à peu près pour parler de l'ancien haut allemand
ou l'ancien bas allemand ensuite on va de 1050 à 1350 pour le moyen allemand donc moyen haut allemand
moyen bas allemand et moi je travaille donc sur cette période là donc c'est l'âge d'or entre guillemets
donc entre 1170 et 1250 c'est vraiment le moment où on a le plus de texte c'est vraiment cette
période là qui a connu le plus de production par rapport à avant et après exactement et ensuite
on a 1350 1650 c'est ce qu'on appelle un peu le haut allemand précoce donc c'est déjà un peu plus
proche de la langue qu'on connaît mais il y a quand même encore un peu des différences puis ensuite
à partir de 1650 c'est ce qu'on définirait comme de l'allemand moderne en fait ce serait de la
littérature moderne on parle plus de littérature médiévale au point du institutionnel dans les
études germaniques et en fait dans ces deux dialectes c'est le haut touch donc le haut allemand qui
s'est installé dans la même manière qu'en français on sait que c'est à peu près le français de
paris qui s'est établi comme étant la langue standard et ça on le voit au moyen âge que les
cours en fait les plus puissantes celles qui commandaient le plus de texte souvent elles étaient
dans le sud donc elles faisaient écrire les textes dans leur dialecte donc en haut allemand et ce
qu'on voit c'est que souvent des auteurs du nord faisaient un espèce de mélange parce qu'ils se
disaient mais mon dialecte il sonne pas bien il faut que j'essaye de mettre un peu de l'autre pour
que mes textes à moins soient un peu mieux reçus par le public et donc c'est ça qu'on remarque
avec la littérature arturienne c'est que c'est plutôt au sud et moi j'ai le seul roman arturien
écrit en bas allemand donc avec ce dialecte du nord donc vraiment que dans ce dialecte là donc ça
veut dire que là aussi il lisait le roi artur et ses histoires mais c'est un peu une bizarrie
normalement c'est vraiment ce hors touche ce haut allemand des cours du sud qui s'est établi comme
étant la langue et maintenant de nos jours donc quand on parle allemand on parle souvent un dialecte
et quand on veut se faire comprendre on dit ah bah on parle hors touche on parle cette langue
standard parce un peu le mot qui définit cette langue que tout le monde comprend alors toi Tanguy
comment est-ce que tu travailles sur ces textes alors ce qui m'intéresse vraiment sur ces textes c'est
des questions très très basiques donc moi je vais voir les manuscrits je vais les transcrire donc
en gros les recopier et ensuite je vais faire ce petit travail d'orfèvre de mettre la ponctuation
qui n'était pas dans les manuscrits et en fait de rendre le texte lisible donc ça c'est tout ce qui
en rapport avec l'édition critique donc cette discipline des études médiévale comme je te l'expliquais
auparavant ça c'est la première étape et après cette étape d'édition une des grandes
étapes c'est de répondre à des questions relativement basiques c'est à dire qui est ce
qui a écrit ces textes donc on en a déjà parlé un peu cette question de l'auteur où est-ce qu'ils
ont été écrits donc définir un peu le dialecte la langue dans laquelle on a retrouvé ses copies
et s'y identifier la langue peut-être aussi de l'original et ensuite de savoir quand est-ce
que le texte a été écrit et ça ça m'amène souvent à remonter à l'ancien français donc si
on a un texte en ancien français qui est défini comme une source ça veut dire que le texte en
allemand a été écrit après la source en français tu fais un vrai travail d'enquête dans les textes
en fait exactement et des fois en fait c'est assez frustrant parce qu'on a une fourchette donc en
général c'est la datation du manuscrit quand il a été copié et la datation du texte en ancien
français ça des fois ça nous donne presque un siècle et notre enquête elle vise à raccourcir
cette fourchette le plus possible pour qu'on ait peut-être dix ou vingt ans mais c'est très rare
qu'on arrive à dire voilà en 1234 tel auteur a écrit tel texte etc donc ça c'est très très
rare et dans un troisième temps quand j'aurais défini un peu toutes ces questions le but ce sera
aussi d'analyser comment est-ce qu'ils ont adapté ces textes en allemand est-ce qu'ils ont raccourci
est-ce qu'ils ont amplifié les textes est-ce qu'ils ont enlevé des passages est-ce qu'ils ont
changé l'ordre des passages et ça je l'ai déjà vu dans le texte que j'ai édité dans le cadre de
mon mémoire où l'auteur a juste changé l'intégralité des noms des personnages mais non donc ça
ça complique quand même vachement l'enquête donc je m'étonne donc j'ai travaillé sur le roman
de zagrément et sègre morce en fait c'est un chevalier que nous on connaît pas vraiment mais
chez chrétien de trois il est très souvent là et l'auteur allemand en fait il a adapté un texte
en ancien français qui met en scène mes registres que personne ne connaît et donc il s'est dit bon
bah puisque personne connaît je vais remplacer tous les noms et donc pour moi ça ça complique
extrêmement la tâche donc ça c'est un peu des changements que j'analyse de savoir comment ils se
sont servi de leurs sources en ancien français j'ai une ancêtre qui a fait ça j'ai une ancêtre
qui a raconté l'histoire de sa famille mais comme moi elle voulait pas avoir de problèmes elle a
changé tous les noms donc après il y a eu un énorme travail dans ma famille pour comprendre
mais alors là elle parle de qui bon pas du Moyen Âge mais oui effectivement il y a même encore
aujourd'hui on peut faire ça alors t'as eu beaucoup de difficultés pour faire tes recherches on en a
un petit peu parlé mais est-ce que tu as eu des bonnes surprises alors oui il y a un passage
un seul une seule bonne surprise dans toutes tes recherches pour le moment oui parce que j'ai fini de
transcrire les textes donc je ne suis pas encore à fond dans cette analyse de savoir qui a écrit
quacant mais une des bonnes surprises que j'ai donc c'est un texte qui s'appelle manuel on amande
donc manuel et amande qui sont deux amants et de ce roman là on a retrouvé l'épilogue qui
nous parle du roi Arthur de ce qui se passe après les aventures de manuel et amande qu'est ce qui
va se passer à la cour du roi Arthur et on nous parle là de l'aventure du roi Arthur contre le
chat donc en fait on a trois vers dans mon fragment et ainsi c'est très frustrant parce que le folio
s'arrête et j'ai pas la suite mais en gros ça nous parle du roi Arthur qui rencontre un monstre
félin et ça on le connaît de texte en ancien français c'est le chat de losanne donc ça c'est
joli parce que c'est de revient à la suisse exactement en fait ce serait une fin alternative à
l'histoire du roi Arthur donc on connaît peut-être la fin où le roi Arthur est mortellement blessé
il se fait ensuite emmener sur l'île d'avalon il est censé revenir etc après tant d'années c'est un
peu cette figure christique comme jésus cri reviendra pour tous nous sauver ils reviennent tous
c'est insupportable on n'est jamais débarrassé dis donc bah là on va bien être débarrassé de lui
parce qu'il meurt contre le chat normalement il ya plusieurs versions mais en gros le chat palu
donc c'est le nom de ce monstre félin c'est un monstre qui se tapissait dans une grotte pas loin
du lac de losanne à l'époque maintenant c'est le lac clément et en gros en fait c'est une fin
alternative qu'on retrouve dans ces fameux romans en prose dont je te parlais avant donc ces espèces
de marvel universe ces grands cycles avec beaucoup beaucoup beaucoup de romans très long en prose
donc ça c'est un peu une surprise parce que c'est la seule occurrence de ce motif en allemand donc
c'est vraiment dans un de mes fragments tout d'un coup bah aucun autre roman arturien on a le
chat qui est là donc ça veut dire que la seule créature qui arrive à défaire le roi Arthur
c'est un chat exactement mais c'est génial il faut plus d'histoire sur ce chat incroyable ouais
et en fait il est aussi présent dans des légendes celtiques et des fois c'est un peu une chimère
donc il est fait de plusieurs animaux mais là vraiment dans mon texte à moi c'est vrai marqué
c'est un poisson chacquard. Ah oui bah oui du huile dans le lac oui et on a une représentation en
plus c'est vrai oui il ya une mosaïque en italie pourquoi en italie je ne sais pas donc c'est la
mosaïque d'autrante en apulie où là on est immense mosaïque pas que sur le roi Arthur vraiment
avec plein de choses médiévale donc il y a aussi le alexandre le grand sur cette mosaïque parce que
pourquoi pas et là on a une représentation du roi Arthur contre le chat mais c'est génial
bon oui et on va faire l'illustration je pense là dessus et aussi aussi il y a des gens qui nous
écoutent qui veulent écrire des histoires sur ces chats mais envoyez-moi moi je veux lire les
fanfictions sur l'histoire de ce chat alors d'ailleurs justement Tanguy on l'a dit rapidement au
début et on l'a entendu donc tu es étudiant en suisse tu es suisse et raconte nous comment ça
se passe pour les thèses et le financement en suisse parce qu'on en avait rapidement parlé
dans un épisode il y a quelques temps quand on avait parlé avec Elena des images japonaises médiévale
mais raconte-nous toi ton expérience alors moi j'ai terminé mon master en suisse en 2022 et ensuite
j'avais deux options en gros qui s'offraient à moi donc deux principales options il y avait soit un
poste d'assistant donc nous on a des postes à 100% payés où en fait 50% du temps est dévolu à
l'enseignement en général c'est le cours d'introduction des premières années et 50% qui est
dédié à la thèse et c'est un contrat qui renouve là mais qui dure à peu près cinq ans donc c'est
cinq ans pour écrire la thèse donc si on prend le 50 50% de temps à l'enseignement etc ça fait
deux ans et demi pour écrire sa thèse oui c'est court voilà et moi j'ai pas eu ça parce que comme on
s'en doute l'allemand médiéval n'a pas pléthore de place de travail donc moi la place de travail
était déjà occupée donc j'ai postulé pour une bourse donc on a un organe de financement de la
recherche au sens large donc c'est vraiment la recherche pour tout le monde c'est le fond national
suisse et eux ils ont plusieurs organes de financement dont des bourses qui s'appellent des bourses doc
.ch qui sont vraiment spécifiques aux sciences humaines et là il faut postuler il faut déjà
tout avoir prévu le sujet thèse il faut avoir de minimum deux directeurs dans deux institutions
différentes il y a un système d'interview il faut défendre son sujet en 8 minutes enfin c'est
assez 8 minutes c'est très court 8 minutes 8 minutes de présentation du sujet 8 minutes de
questions et ça c'est le deuxième tour donc d'abord on dépose le dossier et s'ils le veulent bien
ils nous invitent et là c'est deux fois par an qu'on peut postuler à cette bourse là et c'est
assez compétitif donc moi je sais qu'il y avait entre 70 et 80 candidats et on est 16 avoir été
pris donc entre 70 et 80 candidats et que 16 à haut dis donc oui et donc à partir de ce moment
là on a une bourse de quatre ans ou 100% du temps et de volu à la thèse financé attend tu as 100%
de ton temps de travail qui est financé mais c'est incroyable ouais du coup là j'ai commencé en
mars 2023 et j'ai juste qu'en mars 2027 pour avoir fini ma thèse oui donc on voit qu'effectivement
on sait pas si c'est un coup l'on pense mais bah t'as eu la chance d'avoir cette bourse et c'est
super d'avoir quatre ans financé vraiment bravo parce que j'imagine que c'est plutôt compliqué
quand même en suisse aussi oui c'est il y a de moins en moins de place surtout dans les universités
donc dans la suisse francophone quand c'est les langues étrangères ben il n'y a pas beaucoup de
places qui sont données en allemand encore moins en allemand médiéval ça je peux vous le dire c'est
pas un secret que peu de gens s'intéressent à faire une thèse en allemand médiéval mais en suisse
de manière générale aussi on a les effectifs des universités qui tendent à baisser donc les
places aussi qui se font plus rares mais après il y a suivant les disciplines on a aussi des
systèmes de bourse qui sont spécifiques à certains domaines mais moi j'ai eu un peu la bourse générale
donc je suis très content c'était pas de tout repos mais j'y suis parvelu donc maintenant j'ai
quatre ans de travail un peu sereins qui sont financés en fait. Pour finir Tanguy et bien la
question rituelle de fin il y en a une au début il y en a une à la fin c'est l'introduction et la
clôture à chaque fois il y a une petite question rituelle mais est-ce que tu aurais des conseils
pour quelqu'un peut-être qui voudrait étudier des textes de littérature médiévale allemande
germanophone on a compris. La première chose que je peux conseiller c'est n'ayez pas peur de la
langue certains des textes ont été traduits en français donc les romans arturiens donc je parlais
de ces trois différentes phases les romans arturiens de la première phase donc les adaptations de
chrétiens de trois en allemand médiévale ont été traduites par Daniel Buchenget qui était une
germaniste assez reconnue dans le milieu donc elle a tout traduit en français donc vous trouvez ça
aux éditions honoré champion donc si ça vous intéresse premièrement faut pas juste faire de
l'allemand pour faire de l'allemand médiévale en français il y a des bonnes traductions puis
peut-être un de mes conseils ce serait qui veut bosser sur des fragments doit être assez passion
donc c'est un travail assez d'orfèvre de vraiment prendre le temps de comprendre chaque verre de
les transcrire ce que des fois mais on pense bien que quand un bout de parchemin était collé
200 ans dans une couverture de livre où était plié en deux et puis on a mis plein de factures
dedans l'état des manuscrits c'est pas les beaux manuscrits avec des dorures etc donc des fois ça
prend du temps à transcrire ça on se casse un peu les yeux mais il faut être un peu patient d'un
autre côté c'est très très gratifiant donc les ces fragments là ces derniers temps sont un peu au
centre de la recherche et bientôt d'ailleurs un colloque en étude médiévale on para que de
fragments parce qu'en fait c'est des textes qui ont été un peu mis de côté alors qu'ils sont
très intéressants et des fois on fait des trouvailles comme le chat de lasannes et puis
finalement c'est la beauté de la littérature que moi j'aime bien juste de passer mon temps à lire des
aventures du roi Arthur c'est toujours bien donc si vous aimez le roi Arthur sachez que
il y a aussi dans d'autres cultures il n'y a pas que l'allemand vraiment le roi Arthur a été fait
dans toutes les cultures européennes donc si ça vous intéresse un peu l'interculturalité
l'intertextualité c'est le sujet phare
désormais je vais dire et auditrice vous en savez beaucoup plus sur les gens
narturiennes dans l'espace germanophone sur ces fragments qui existent mais qui doivent quand même
être étudiés donc merci beaucoup tant qu'il donnait et bonne continuation pour ta thèse merci
beaucoup tu as bien fait de me contacter effectivement et vraiment voilà il y a d'autres
personnes qui étudient le saint empire romain germanique je renouvelle mon appel contactez-moi
c'est un espace que j'ai assez peu traité dans ce podcast parce que je reçois assez peu de propositions
ou quand j'essaye de contacter des gens qui travaillent ben les gens ne me répondent pas ou
alors ils sont occupés et tout ça donc vraiment j'aime traiter d'autres espaces que la france
bien sûr dans ce podcast alors d'ailleurs si le sujet du jour vous a intéressé alors déjà vous
irez voir que sur mon site passion médiéviste.fr il y aura un article qui accompagne cet épisode
avec des conseils de lecture avec un résumé avec tout ça et je vous mettrai du coup aussi en lien
sur cet article des épisodes qui pourront peut-être vous plaire aussi parce que donc on avait
l'épisode 26 sur le théâtre arturien mais vous verrez qu'il y en a d'autres en fait où on parle
de littérature on parle voilà celui sur chrétien de droit et tout ça mais n'hésitez pas du coup à être
sur mon site et profitez-en pour aller voir tous les autres épisodes de passion médiévite il y en a
beaucoup si un sujet vous intéresse si vous voulez en savoir plus il ya une barre de recherche vous
tapez votre mot et vous verrez qu'il y aura d'autres épisodes qui vont découler et à chaque fois
sur chaque épisode en lien à la fin je vous mets des liens vers d'autres épisodes donc vous verrez
comme ça il y a un petit peu un maillage que vous offert vous pouvez un peu comme Wikipedia je ne
prétends pas être aussi riche que Wikipedia en termes de contenu mais quand même je pense qu'il
y a pas mal de choses sur le site n'hésitez pas à vous balader comme ça d'épisode en épisode
et profitez-en aussi pour aller voir mes autres podcasts et bien il y a passion moderniste sur
l'époque moderne et passion antiquité sur médiéviste et bien vous pouvez le faire déjà en
parlant du podcast par exemple en story sur instagram vous pouvez me taguer mais aussi la
machine à café à vos collègues ça marche aussi donc déjà merci de le faire parce que le
bouche à oreilles c'est très important pour connaître un podcast et vous pouvez aussi me
soutenir financièrement alors vraiment même à partir de 1€ par mois parce qu'en fait c'est
chaque personne qui écoute ce podcast donner 1€ par mois ça serait beaucoup non mais c'est pas
pour vous forcer à le faire mais voilà si jamais vous avez les moyens et que c'est possible pour
vous et bien moi ça peut m'aider à y passer encore plus de temps ça peut m'aider à payer des
gens pour m'aider à faire développer le podcast et donc ce mois-ci je tiens à remercier les personnes
qui ont soutenu passion médiéviste le mois passé je tiens à remercier Michael, Véronique, David,
Thibault, Frédéric, Morgan, Loïc, Arthur, David, Zoé, Ambre, Yann, Gael, Bernard et Franck. Merci
beaucoup à toutes ces personnes et vraiment grâce à vous je peux travailler à mi-temps sur mes
podcasts donc merci énormément dans le prochain épisode de passion médiéviste nous allons aborder
un sujet qui parlera à la fois du genre et d'animalité le tout dans un musée voilà salut
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Dans cet épisode de Passion Médiévistes, l'invité Tanguy Donnet vous raconte comment les légendes arthuriennes étaient traitées dans l’Allemagne médiévale.
Doctorant en littérature médiévale allemande à l’Université de Lausanne, sous la direction de Christine Putzo et Bernd Bastert, sa thèse s'intitule « Les mondes narratifs perdus, romans arthuriens fragmentaires du Moyen Âge allemand. »
▪ Infos sur le podcast
Créé et produit par Fanny Cohen Moreau depuis 2017.
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Préparation et enregistrement : Fanny Cohen Moreau
Montage et mixage : Baptiste Mossiere
Montage et mixage du générique : Moustaclem
Et si vous avez envie de proposer un sujet pour un prochain épisode du podcast envoyez moi un mail à passionmedievistes@gmail.com