Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Elon Musk, un enfant très précoce - Le débrief

Europe 1 Europe 1 4/12/23 - 17m - PDF Transcript

Renaud.

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Pour commenter son histoire du jour,

Christophe Fondelatte reçoit un invité,

acteur direct de son récit.

Voilà pour cette petite histoire des Lone Musk,

la manière dont il s'est fabriqué,

tiré de la biographie que lui a consacré un journaliste américain

qui s'appelle Ashley Vance,

et Lone Musk, l'entrepreneur qui va changer le monde,

qu'on trouve en France aux éditions, et Roll.

Et pour le débrif, je suis avec vous, Guillaume Gralle.

Vous êtes rédacteur en chef Tech,

comme on dit au magazine Le Point.

Et vous avez rencontré Lone Musk il y a quelques années,

c'était en 2016.

Première question, est-ce qu'il se laisse approcher facilement?

Alors je l'ai rencontré uniquement 30 minutes,

mais j'avais l'impression que c'était déjà énorme.

J'avais demandé depuis plusieurs années à pouvoir le rencontrer.

J'ai profité d'une des visites qui faisait en France,

ça s'est passé au siège français de Tesla.

Et ce que j'ai trouvé très intéressant,

c'est tous les paradoxes que vous racontez très bien, Christophe.

On les ressent très fortement pendant cette interview.

C'est-à-dire qu'il était venu donc rencontrer,

il a rencontré Emmanuel Macron qui était ministre de l'économie.

Et effectivement, il y a un mélange de concentration

et d'absence de confiance en soi,

mais c'est très difficile de le voir.

Pour la petite histoire, le photographe qui m'a accompagné pour l'entretien,

Renaud Kahn, il m'a dit,

j'ai eu 7 secondes pour faire Salman Rushdie avec Lone Musk.

J'ai eu 3 secondes, c'est-à-dire qu'il était extrêmement touré

par des molosses qui faisaient office un peu de garde du corps.

Il y avait beaucoup de gens qui nous regardaient, on sentait une tension.

Si je posais des questions qui sortaient un peu du cadre,

là, il y avait vraiment cette tension qui était perceptible.

Mais qu'est-ce qui est visible concernant sa confiance en lui?

Alors, ça se manifeste comment?

Paradoxalement, je dirais qu'il a à la fois des excès de confiance en lui.

C'est-à-dire qu'il n'a aucun interdit, on le voit très bien dans sa jeunesse.

Ça vient en partie de son grand-père, comme vous le dites très bien.

Il n'y avait pas d'interdits à la maison, en tout cas, du côté de sa mère.

Ce n'est pas du tout le cadre du côté de son père, il lui en veut encore un petit peu.

Oui, un peu, non.

Beaucoup, exactement.

Mais en même temps, il doute, c'est-à-dire que quelques mois avant,

j'avais eu la chance de l'écouter à la Sorbonne.

Il donnait une conférence sur le fait que l'homme doit devenir un être interplanétaire.

C'est pour lui une question de survie, il se sent habité de cette mission.

Il dit que si l'homme ne fait rien, on va être détruit par un astéroïde, par des volcans.

Peut-être par un virus, il disait ça en 2015.

Et lorsque je l'ai vu, il m'a demandé, c'était quelques secondes un peu gênantes, mais intéressantes.

Il disait, mais vous m'avez trouvé vraiment convaincant, c'était intéressant.

Et là, il y avait un doute.

Et ce doute-là peut-être qui vient en partie, parce que c'est un homme, c'est très compliqué.

Elon Musk, c'est quelqu'un de très compliqué.

Du fait qu'effectivement, il a été bousculé pendant plusieurs années.

Achlet Vannes, il le raconte très bien dans cette biographie qui est géniale.

Lorsqu'il était au collège, il était différent.

Sa sœur Tosca le dit elle-même.

Il l'a avoué très récemment qu'il était sans doute atteint de l'autisme Asperger.

Et bien, il pense différemment, il s'en excuse parfois.

Et c'est ce mélange d'extrême confiance en soi et de doute qui est intéressant, je trouve.

Alors cette question, justement, d'autisme Asperger.

Dans le livre, en tout cas par Achlet Vannes, c'est évoqué comme une hypothèse.

Et d'ailleurs, lui tranche que sans doute, il n'est pas autiste Asperger.

Mais en fait, il y a quand même pas mal d'éléments qui nous font douter

ses capacités d'apprentissage hors du comment.

La séquence avec l'enseigle au pédiat britannica est stupéfiant.

Le codage qui l'apprend en trois jours.

Et puis, ces difficultés de contact avec les autres, sa mère qui dit,

parfois je lui parle, j'ai l'impression qu'il n'entend rien.

On dirait qu'il rentre à l'intérieur de son cerveau.

Votre verdict à vous.

Alors, d'après ce que vous avez dit avant la pause, lui-même dit que peut-être il est autiste Asperger.

Oui, il l'a reconnu dans une interview.

Mais bon, comme il fait beaucoup de déclarations un peu contradictoires,

on se demande un tout petit peu quelle est la vérité.

Ce qui est sûr, c'est que pendant le courlapse de temps,

encore une fois, je l'ai vu une seule fois, mais où je l'ai rencontré,

il y a eu un moment qui était absolument génial, en plus de celui où il a eu des doutes.

C'est quand il a parlé d'intelligence artificielle.

Et là, on voit, c'est quelque chose qui l'habite,

que c'est une de ses passions en dehors de l'obsession de quitter la planète Terre,

d'aller vers d'autres planètes, celle de Mars,

où il va emmener 80 000 personnes en 2027.

L'intelligence artificielle, il a des rapports très compliqués, ambigu,

presque contradictoires.

C'est-à-dire qu'il est à la fois co-créateur de l'entreprise Open AI,

qui est une des entreprises les plus brillantes de San Francisco en intelligence artificielle,

qui va vous permettre de créer des poésies avec le style d'auteur disparu comme Edgar Allan Poe.

C'est assez facilement.

Moi, j'alive que quelqu'un écrive comme moi.

Je me compte en train de lire, même pas d'ailleurs.

Exactement, de faire des dessins aussi dans le style de certains peintres.

C'est assez marrant.

Et puis en même temps, il dit, l'IA, c'est notre allié, mais en même temps, c'est notre ennemi.

Il va falloir nous greffer une puce dans le cerveau avec Neuralink,

au départ, dans des buts de thérapeutique, lutter contre Alzheimer par exemple,

mais surtout pour doter notre cerveau d'une meilleure mémoire,

d'une plus grande capacité calculée.

Ça dit quoi justement de l'hypothèse d'un optisme inspiré?

Et ce que je veux dire, c'est qu'il est passionné,

il est habité et surtout, il pense différemment.

Il y a un autre exemple que je trouve très intéressant.

Il est persuadé.

Il pense qu'il y a une chance sur plusieurs milliards

qu'on ne vit pas dans une simulation.

Vous savez, c'est une thèse qui a été énoncée

par un chercheur, un philosophe anglais, Nick Bostrom.

Il imagine que l'humanité, la manière dont on pense,

dont on résonne, il s'appuie sur certains ressorts de la physique par exemple,

et bien sont le fruit de l'imagination ou de jeu de civilisation extraterrestre

qui ont existé avant nous, qui utilisent des moyens informatiques,

en disant qu'il y a un milliard de planètes dans notre galaxie,

il y a plusieurs milliards de galaxies.

Pourquoi il n'y aurait pas une civilisation qui aurait existé avant nous

et qui joueraient avec nous, et ça, il en est persuadé.

Donc c'est peut-être pour essayer de répondre à votre question,

c'est le fait dans sa tête qu'il n'y a pas d'interdits

de penser totalement différemment, qui peut nous faire penser,

et bien qu'il est peut-être atteint d'Hasperger,

mais en tout cas qu'il pense différemment, ça c'est sûr.

Je trouve l'histoire de son enfant évidemment très intéressante.

Il a quand même vécu de gros traumatismes,

c'est-à-dire qu'on peut attribuer quelquefois son arrogance

et sa distance avec les autres à l'hypothèse d'un autisme Asperger.

Mais à côté de ça, il a de bonnes raisons d'être un enfant différent.

Parce que quand même, il dit de son père qu'il l'a réellement abîmé.

Oui, ça vous le racontez très bien quand il dit que je veux être américain.

Son père, quand j'ai dit tous les domestiques qui travaillent dans la maison,

parce qu'il vivait quand même plutôt confortablement,

il disait bah vas-y, fais les travaux ménagers, fais la vaisselle, fais le ménage.

Fais ton rêve américain.

Voilà, puisque tu veux faire l'américain, débrouille-toi tout seul.

Et puis franchement, son père n'a pas du tout encouragé,

lorsqu'il a voulu prendre des risques pour aller aux États-Unis,

il lui a littéralement coupé les vivres, exactement.

Et donc, ça, il lui en veut encore, ça a vraiment créé une blessure.

Parce que, comme vous le dites, il a voulu rejoindre son père en disant,

c'est pas juste, maman, elle a eu, elle a eu trois enfants.

Et papa n'en a pas.

Voilà, ça, c'est quand même marrant,

parce que c'est à la fois quelque chose d'extrêmement rationnel,

c'est un raisonnement scientifique qu'on pourrait dire scientifique.

Et puis, il se fait un petit peu taper sur les doigts.

Mais c'est masochiste en même temps,

c'était il va se mettre dans les grippes de son père qui ne le rendra pas heureux.

Bah oui, et puis je pense que ça, il a toujours pas compris.

C'est-à-dire qu'on voit qu'il a du mal parfois avec l'humain,

et c'est peut-être une des explications, des incohérents en réalité de son parcours.

Autre moteur, je pense, puissant, c'est le harcèlement qu'il a subi à l'école.

La revanche est un très bon moteur pour les gens qui veulent s'en sortir.

Les gens qui ont souffert, des autres, ont envie de leur dire,

vous allez voir, c'est moi qui serai le meilleur.

Oui, c'est ça, on sait que c'est quelqu'un de très séduise en tout cas qui aime séduire.

Il a eu 7 enfants avec 2 femmes différentes.

Il a eu le malheur de perdre un bébé qui n'avait que 10 semaines, une autre blessure.

Mais il a vraiment envie de tout dévorer.

C'est-à-dire qu'il peut être impatient, tout doit être possible.

Lorsqu'il a rencontré Emmanuel Macron, et je lui avais posé la question, c'est assez marrant,

parce qu'il avait dit bah il ferait un très bon président pour la France.

Mais il disait, la France vous avez des ingénieurs qui sont brillants ici,

mais bon, c'est pas en travaillant moins de 50 heures, moins de 60 heures par semaine,

que vous allez y arriver.

Moins de 60!

Voilà, lui il est plutôt une centaine d'heures.

Pourquoi lui présente, mais l'enfant?

Voilà, ça serait une bonne discussion.

Ces enfants d'ailleurs, il m'est venu une idée en lisant le bouquin,

que probablement, il ne va pas leur laisser un centime et leur dire de se dépatouiller dans la vie.

C'est pas un mec à laisser un héritage assez gausse.

C'est-à-dire que sur la propriété, il est aussi paradoxal.

C'est-à-dire qu'il a dit je veux pouvoir vivre sans propriété immobilière.

Il a vendu six propriétés immobilières à Los Angeles très récemment.

Il a acheté un petit local dans le Texas.

Il a dit, je vais aller habiter là-dedans.

En réalité, il l'a loué à SpaceX.

Il continue à avoir un train de vie plutôt sympa.

C'est vrai qu'il va vivre, il va faire du camping chez ses potes,

comme Larry Page, le co-créateur de Google, lorsqu'il va autour de San Francisco.

C'est appétit, on le voit aussi.

Moi, il y a un mec que je trouve super intéressant.

Si vous allez en Californie, il faut aller à Bucks of Woodside.

C'est un café qui ressemble un petit peu à un grenier

avec énormément d'objets, du bric à bras, de...

C'est grunge!

Voilà, c'est ça.

Et vous avez des tenues de cosmonaute.

C'est assez rigolo.

Et James McNiven, qui a créé ce café,

qui a connu très bien Steve Jobs, qui a fait des travaux chez Steve Jobs,

qui a certains points communs d'ailleurs avec Elon Musk.

Il m'a dit, Elon Musk, je l'adore, c'est un mec super.

Mais c'est pas lui qui a créé Tesla.

Tesla, ça a été créé par deux ingénieurs américains qui avaient leur bureau ici.

Il est venu après.

Donc, il avait effectivement cette soif de revanche dont vous parlez Christophe.

Moi, il y a une scène qui m'a beaucoup, beaucoup plus.

Parce qu'au fond, elle démontre que la chance sourit aux audacieux.

C'est quand, à Toronto, il décide avec son frère

d'appeler des types super puissants pour les inviter à déjeuner.

Et nous, en attendant, ça dire, ça ne marchera pas.

Et il finit par avoir un patron de banque qui lui offre un stage.

Oui, ça, c'est marrant.

Et là, c'est un des points communs dont je vous parlais tout de suite

avec Steve Jobs.

Steve Jobs, lorsqu'il est tout jeune, il prend son annuaire

et il va appeler Bill Yulet et David Packard.

Vous savez, les co-créateurs de Yulet Packard.

Il en a un au téléphone.

Et puis, il n'y a de ce côté rien et n'est interdit.

C'est quand même un point commun chez tous ces entrepreneurs

qui ont fini ou qui ont commencé dans la Silicon Valley

qui peuvent être extrêmement inquiétants à un côté Dr.

Fallamour de jouer avec notre vie pour certains de croire qu'on va être immortel.

Mais il y a ce côté, tout est permis.

Il y a quelque chose qui a beaucoup marqué encore aujourd'hui Elon Musk.

C'est ce qu'on appelle la Pépalmafia.

C'est-à-dire que c'est toute la bande d'entrepreneurs

avec qui il a commencé dans Pépal

et qui a essémé dans la Silicon Valley.

Le plus connu d'entre eux, c'est Peter Thiel.

Peter Thiel qui croit d'une certaine manière à l'immortalité

qui a conseillé Donald Trump.

Il a également Luc Nosek.

Luc Nosek a dit que lui, il allait se faire cryogéniser.

C'est-à-dire pouvoir se faire réveiller dans quelques centaines d'années.

– Lorsqu'à devenir immortel. – Jusqu'à devenir immortel.

Il y a ce côté, tout est possible.

Donc effectivement, Christophe, il se dit « Bah moi, je peux appeler tout le monde, rien n'est interdit ».

– Son frère Kimball, est-ce qu'il est toujours à ses côtés aujourd'hui?

On a un peu l'impression que Elon Musk n'est pas Elon Musk sans Kimball Musk.

– Bah c'est à la fois son meilleur ami, ça a été en tout cas au départ.

Aujourd'hui, c'est un peu difficile à dire, Christophe.

Mais ce qui est intéressant, c'est qu'il a toujours été à ses côtés,

on le voit très bien, et H. Leivand se le raconte très bien dans l'ouvrage.

C'est lui qui va être à ses côtés lorsqu'il va se faire bousculer.

C'est lui qui va parler avec lui dans les cours de récréation,

lorsqu'il commence à penser un peu différemment, comme il explique sa sœur Tosca.

– On dirait qu'il le protège un peu Kimball, en fait.

– Oui, il y a les deux, il y a une protection.

Parce que lorsque Kimball se lance dans le solaire, c'est un peu du mal.

C'est aussi un des paradoxes d'Elon Musk, c'est-à-dire qu'il dit « Moi, je suis un anarchiste civilisé,

on n'a pas besoin de l'État, on aura de moins en moins besoin de l'État ».

Mais en même temps, il vit beaucoup de commandes publiques,

et quelque part, sur le solaire, c'est un petit peu ça, il va aider Kimball,

alors que c'est des affaires qui ne sont pas rentables, à court terme,

à prendre son envol, à réaliser des bonnes…

– Donc aujourd'hui, ils ne sont plus côte à côte, chacun a pris…

– Oui, ils ne sont pas autant côte à côte, ceci dit, ce n'est pas une guerre frontale.

– Est-ce qu'il aime vraiment l'argent?

C'est l'homme le plus riche du monde au moment où on enregistre.

Ça peut changer d'une minute à l'autre.

– Ça peut changer d'une minute à l'autre.

Ce qui est sûr, c'est qu'il a besoin de reconnaissance,

et de tous les outils qui permettent d'avoir cette reconnaissance.

En ce sens, le rachat, enfin, ses intentions de racheter Twitter,

parce que ce n'est pas encore fait, sont extrêmement intéressantes.

Il a été influencé, il l'a dit lui-même,

il y a une très bonne enquête du New York Times,

qui l'explique par certains membres de cette mafia pépale.

En même temps, il est de loin l'homme le plus riche du monde,

même si ça bouge beaucoup avec les sous-brossaux de la bourse en ce moment.

Mais il a dû, pour s'il va jusqu'au bout de l'achat de Twitter,

et s'il va mettre jusqu'à 42 milliards de dollars,

ce qu'il a promis au Conseil d'administration de Twitter,

il est peut-être un des hommes les plus endettés du monde,

parce qu'il a dû revendre une partie de ses actions Tesla.

Il a dû lui-même faire, il doit emprunter de l'argent,

et puis il a mis sur gage certaines des actions Tesla,

qui ont perdu au cours des dernières semaines jusqu'à 25% de leur valeur.

Donc on voit bien dans les déclarations qu'il fait sur Twitter,

il suffit de suivre sur Twitter pour voir toutes les déclarations un peu contradictoires,

où il cherche peut-être à faire baisser un peu le prix de Twitter,

et bien qu'il n'est peut-être pas si à l'aise que ça financièrement,

c'est quand même un autre paradoxe.

Oui, on dit qu'il contrôle tout.

Il y a même dans le bouquin un truc que je n'ai pas retenu, parce que j'y crois pas.

On dit, il dit dans le livre H. Levens,

qu'il ne se dépense pas 10 000 dollars dans ses entreprises,

sans qu'il ne donne son avis.

C'est strictement impossible.

Des mille dollars, c'est le prix d'un boulon dans une fusée SpaceX.

C'est pas mal comme comparaison, c'est pas mal.

Il ne peut pas être consulté à chaque fois qu'on achète un boulon.

Il ne peut pas être consulté.

Il y a ce côté un petit peu lean start-up.

Vous savez, c'est-à-dire la start-up où on fait,

on essaye de faire beaucoup de choses avec très peu de moyens.

Ce qui est sûr, j'avais visité en fait une de ses usines en Californie,

c'est qu'il a l'obsession du contrôle,

et c'était un d'une personne qui travaillait avec lui qui me l'avait dit.

Alors bien sûr, il m'avait dit surtout, ne le dites pas, etc.

Parce qu'ils ont un peu peur quand même, pour être honnête,

on le voyait bien dans votre récit.

Il ne supporte pas qu'on lui dise que quelque chose est impossible.

Et il a quand même...

Là, il est quand même sur énormément de champs différents.

Et il se dit, si j'échoue quelque part,

quelque part, il s'est mis une énorme pression,

quasiment comme celui d'un président du monde.

Il veut sauver l'humanité.

Donc, il a cette obsession du contrôle quand même encore aujourd'hui, je pense.

Alors ce qui est intéressant, c'est qu'il est super jeune.

C'est-à-dire qu'il faudra publier un Tome 2 dans dix ans.

Oui, ça bouge tout le temps, ça bouge énormément.

Comme vous le dites, même si le livre est extrêmement bien fouillé d'Ashley Vance,

il y a énormément de choses qui se sont passées.

On en apprend tous les jours avec lui.

Il a réussi deux choses que je trouve très intéressantes,

ses métroproins, ses fameuses fusées réutilisables.

Et puis surtout, déployer à la demande du vice président

et de plusieurs responsables politiques ukrainien, le réseau Starlink.

Vous savez qui permet.

Et ça même, moi, j'ai un copain qui...

Ils sont des satellites, assez un réseau de satellites qui l'a positionné au-dessus de l'Ukraine

pour permettre aux ukrainiens de continuer à téléphoner.

Voilà, moi, j'ai un copain qui travaille pour une ONG qui aide les gens

qui ont du mal à s'exprimer dans leur pays,

et bien qui disent, ben moi, j'ai pas forcément du respect pour le plus riche du monde,

mais franchement, chapeau, tous ceux qui sont en Ukraine disent que c'est absolument génial ce qu'il a réussi à faire.

Donc ça, c'est quand même des choses intéressantes.

On l'attendait pas forcément.

Il a aussi défié un petit coup de folie, défié sur Twitter et publiquement Vladimir Putin en duel.

Il a quand toujours la réponse. C'est quand même un petit peu osé de faire ça, c'est assez rigolo.

Merci beaucoup Guillaume Gralé du magazine Le Point,

et donc je vous invite, parce que c'est passionnant à lire ce livre d'Ashley Vance

aux éditions Herald et Elon Musk, l'entrepreneur qui va changer le monde.

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Elon nait en Afrique du Sud en 1971. Tout petit, il manifeste des capacités d'apprentissage époustouflantes.