Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Didier Cour, la vengeance d’un homme bafoué - Le récit
Europe 1 4/3/23 - 31m - PDF Transcript
Et là, clang, schlac, t'as les gladiateurs qui attaquent les golois.
Mais eux, eh bah ils se laissent pas faire.
Je clang, paf, bling, c'était fou, je te jure papa.
Ah ouais dis donc, c'est impressionnant.
Et après, y'a aussi une course de chat.
Avec un chat qui explose, boom!
Ouais, t'en fais pas un peu trop là.
Quoi? Non, je te promets papa.
On va vous prendre pour un fou.
Cette année, découvrez le nouveau spectacle, le Mime et l'Étoile.
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Puisdufou, offre sous mise à condition.
On de l'aide raconte.
Christopher de Lattes.
Est-il légitime de tuer sa femme et son amant
sous prétexte qu'on les entend faire l'amour dans la pièce d'à côté?
C'est la grande question de cette histoire.
L'enquête sur le meurtre en 2018 à Agde dans l'Héro,
Délène Buie et de Christian.cinez.
Pour le débris, je ferai appel à l'avocat du meurtrier,
maître Jean-Marc Darigade, du barreau de Montpellier.
Interviews à écouter dans un deuxième podcast.
J'écris cette histoire avec Thomas Odoir,
réalisation Mathieu Frette.
Le 3 octobre 2018, en début de soirée, à Agde dans l'Héro,
Didier Cour, 60 ans, envoie un email désespéré à une vingtaine de ses proches.
Il écrit « Bonjour et adieu.
Dans quelques minutes, je ne serai plus de ce monde
après la période la plus difficile de ma vie. »
Mais ce message terrible, personne ne le lit.
Il échape à tous ceux à qui il était destiné,
y compris son propre fils.
Normal, les gens ne regardent pas toujours leur messagerie le soir.
Heureusement, quelques dizaines de minutes plus tard,
Didier Cour envoie un SMS à son fils.
Ils m'ont attaqué, je les ai tués.
Je vais mourir, je t'aime.
Le fils est pris de panique.
Il n'habite pas à côté, alors il appelle tout de suite la police.
Oui, voilà, ces messages sont assez confus,
mais il dit qu'il va mourir.
Vous pourriez aller sur place?
Il habite dans le centre, àvenue de 7.
Voilà.
Et des policiers y vont tout de suite.
Lui, le résident s'emplace entre villes d'âme.
Le fils a dit que Didier Cour habitait au 2e étage.
Alors il monte, il tambourine à la porte.
Monsieur Cour, vous êtes là?
Monsieur Cour ouvrez, s'il vous plaît.
Pas de réponse.
Entre-temps, les pompiers arrivent, ils installent une échelle.
L'idée, c'est d'accéder à la terrasse de l'appartement de Didier.
Les policiers grabent, et là, sur la terrasse,
ils tombent sur une scène effroyable.
Didier Cour allongeait sur un banc couvert de sang.
Monsieur, monsieur, vous m'entendez?
J'ai un poux faible.
Mais j'ai un poux.
Il respire encore, mais il est dans un sale état.
Ok, on le transfère par hélico, c'est achut de Montpellier.
C'est parti.
Pronostique vitale engagée.
Et là, les policiers pénètrent dans l'appartement et dans le salon.
Ils tombent sur une scène de fine torreur, du sang partout,
sur les murs, sur les meubles, sur le sol,
et au milieu de la pièce, deux cadavres qui baignent dans leur sang.
Un homme et une femme, côte à côte, mort.
Un côté d'eux des couteaux, plusieurs, et un marteau.
Une scène de fine torreur, je vous dis, de fine torreur.
...
A priori, on se dit que quelqu'un est entré dans cet appartement
qui voulait les tuer tous les trois.
Opération réussie pour les deux premiers et ratée pour le troisième.
Même si le troisième, il n'est pas du tout certain qu'il survit.
Dans l'hélico qui l'amène à l'hôpital,
il vient de faire plusieurs arrêts cardiaques.
...
Les deux morts sont rapidement identifiés.
Bon, la femme, c'est Hélène Buit, 57 ans, c'est la femme de Didier Cour.
Et l'homme s'appelle Christian Poinciné, et figure-toi que c'est le premier mari de madame.
Somme premier mari.
C'était donc un ménage à trois.
C'est une hypothèse, en effet.
Même s'il arrive heureusement qu'un homme entretienne de bonnes relations
avec le premier mari de sa femme.
C'est rare, mais ça arrive.
...
Les constatations du légiste sur les deux cadavres
collent avec la sauvagerie de la scène de crime.
Alors, l'homme et la femme ont reçu chaque une vingtaine de coups de couteau,
mais l'homme a pris aussi des coups de marteau,
essentiellement ici, là, sur la boîte craniène.
Et, combien de coups?
J'en ai compté, onze.
Vingt coups de couteau.
Onze coups de marteau.
Faut de la rage, hein, pour tuer quelqu'un comme ça.
Tchac, tchac, tchac, vingt fois.
Et boom, boom, boom, onze fois.
...
C'est la police judiciaire de Montpellier qui récupère l'enquête.
Le crime est très violent.
Et l'hypothèse d'un ménage à trois, très intrigante.
Mes policiers attendent beaucoup du survivant.
Didier Cour.
Je suis absolument désolé, hein.
Mais je n'étais absolument pas en état d'être interroger.
Il va falloir attendre.
S'ils s'en sortent.
Ce qui n'est absolument pas gagné en l'état.
À la tendance, les policiers ont un élément qu'il était.
L'appartement était fermé de l'intérieur.
Vous voyez l'hypothèse que ça ouvre?
Réfléchissez.
Il y a deux morts et un survivant.
À mocher mes vivants.
Et si c'était lui, Didier Cour,
qui avait tué les deux autres,
avant de se suicider et de se rater.
Donc l'urgence maintenant,
c'est de savoir comment fonctionner ce trio.
Que faisait l'ex-marie de madame
et son nouveau mari dans le même appartement.
Allons poser la question à leurs profs.
Qu'en commençant par le fils de Didier Cour.
Oui.
Oui, Ellen vivait dans cet appartement avec son premier mari.
Avec mon père.
Depuis combien de temps?
Environ trois semaines.
Attention, papa n'était pas d'accord avec ça.
Pas du tout, hein.
Elle lui a pas laissé le choix.
Expliquez-moi comment ça s'est organisé, tout ça.
C'est moi qui vais vous expliquer.
C'est Coton, vous allez voir.
Ellenbue et Didier Cour,
vivaient ensemble depuis trois ans.
Ils venaient de se marier.
Il y a quelques mois à peine.
Et dans la foulée, ils avaient acheté cet appartement à Agne.
Ils comptaient y couler leur retraite au soleil.
Se m'envoient à peine installé.
Madame a pris la clé des champs.
Elle a ramassé ses affaires.
Elle est partie du jour au lendemain.
Quelques jours après le raménagement.
Et vous savez où elle est allée?
Chez sa fille, qui habite en région parisienne.
Et c'est là-bas qu'elle a retrouvé son premier mari.
Christian Poincinet, qui a été tué avec elle.
Et alors à quel moment elle et son premier mari
se retrouvent à vivre chez votre père?
Ça a duré depuis quelques semaines.
Et ça se passait comment?
Le bel enfer.
D'après ce que raconte le fils et les proches de Didiercaud.
Quand Hélène lui a débarqué chez lui avec son premier mari,
ils l'ont carrément séquestré dans sa chambre
pendant que profiter du reste de l'appartement.
Il lui a juste installé un frigidaire
et un richot dans la chambre.
Il devait se contenter de ça,
pendant que le premier mari d'Hélène lui avait pris sa place.
Et elle est sans doute là, la clé de ce crime étrange.
À ce stade de l'histoire, attention!
Sortez-vous de la tête que Didiercaud est un molaçon.
Un homme du genre a accepté que sa femme et son ex
l'enferment dans une piole sans mouffeter.
Ils venaient de prendre sa retraite.
Mais savez-vous quel métier ils faisaient avant?
Un métier de mot du genou?
Poids du tout!
Toute sa vie, il a été guide de haute montagne.
Mieux que ça!
Il s'est coltiné les plus hauts sommets de la planète
avec un goût prononcé pour les plus de 8000 mètres
dans l'Himalaya, dans les Andes,
et en Afrique, où il a gravit douce fois le Kilimanjaro.
C'est un dur, Didiercaud.
Et c'est pas fini.
À côté de ça, il est tombé très dingue de l'Asie du Sud-Est.
Thaïlande, Laos, Cambodge, Vietnam,
il y a fait des dizaines de voyages.
Bref, c'est tout sauf le genre d'hommes
à encaisser des humiliations sans bouger.
Et alors, vous savez comment votre père avait rencontré
cette Hélène Buie?
Sur Internet, je crois.
Une fois qu'il était de passage à Paris,
entre deux voyages en Asie.
Et comme elle, elle était d'origine laousienne
et que mon père avait, comment dire,
un goût particulier pour les femmes asiatiques,
ça a été le coup de foudre.
Il faut dire qu'elle était jolie.
Ça, on peut pas dire.
Du coup, ils ont beaucoup voyagé en Asie,
tous les deux, notamment au Sud-Vietnam,
jusqu'à ce qu'ils décident de venir s'installer à Agde.
Et bien, vous connaissez la suite, quoi.
À qui appartenait l'appartement d'Agde?
À Hélène.
Enfin, ils l'ont acheté ensemble,
mais Hélène avait plus de 90%, je crois, départ.
Mon père avait, je crois, moins de 10%.
La guigne, c'est que pour l'instant,
Didier Cour n'est toujours pas en état d'être interrogé.
Et il doit avoir la clé de tout ça, lui.
Forcément.
Est-ce que c'est lui qui a tué les deux autres,
avant de tenter de se tuer lui-même?
Il va falloir attendre pour le savoir.
Et en attendant, les policiers viennent de récupérer
le mail qu'il avait envoyé à ses proches
avant qu'on ne le retrouve à moitié mort sur sa terrasse.
Je vous le lis.
Vous allez voir, c'est très troublant.
Quand vous connaitrez les circonstances de ma mort,
certains comprendront, d'autres condamneront.
Sachez seulement que c'était loin d'être facile,
mais plus le temps passait,
plus à me sembler la seule issue possible.
Mon épouse et son amant ont tout fait pour me faire craquer.
Il semble dire que c'est lui qui les a tués.
Non?
Si.
Et il semble dire aussi
qu'il a tenté de se suicider.
Et concernant le pourquoi,
écoutez ce qu'il écrit ensuite.
Je me suis retrouvé avec une plaque électrique
et une casserole et un mini-frigo,
tandis qu'elle aîné son époux
disposé du reste de l'appartement.
Quel homme accepterait d'entendre son épouse
avec son amant dans la pièce d'à côté.
Mourir n'est pas ne plus vivre,
mourir et ne plus souffrir.
Et ça,
ça confirme qu'après, il a voulu se suicider.
On avance.
...
Les policiers du SRPG de Montpellier
ont fouillé les portables des deux oiseaux.
Et ils ont retrouvé notamment
des SMS que les deux se sont échangés
dans les semaines qui pressaient de notre âme.
On voit clairement que,
quelques jours après leur mariage,
c'est-à-dire quoi, début janvier,
il a commencé à douter que sa femme le trompait.
Dans des messages qu'il lui enfoie,
il le lui dit clairement.
Et elle, qu'est-ce qu'elle lui répond?
Elle le démarre.
Et alors après, il s'installe dans cet appartement
qu'ils ont acheté à Agde
et 24 heures après qu'ils aient aménagé,
24 heures, elle lui dit dans un message,
j'ai l'intention de te quitter
dans cette divorce.
Bon, qu'est-ce qu'on apprend par ces SMS?
Que l'ami s'était volage.
Ça n'est pas la première, ni la dernière.
Et qu'elle avait décidé de le quitter.
Ça aussi, ça arrive.
Bref, ces messages n'apportent pas grand-chose.
En revanche, le témoignage de la fille
d'Hélène Buie apporte un nouvel éclairage
à cette affaire.
Un truc à vous faire douter
de qui est le méchant dans cette histoire.
Depuis que Didier savait que maman
avait renoué avec mon père
et qu'il se revoyait,
maman, ça, je peux vous le dire,
elle était terrorisée
ou quoi qu'elle avait même fait poser
un virus dans sa chambre tellement
elle avait peur de Didier.
Mais pourquoi est-ce qu'elle avait peur?
Il l'avait menacé,
il l'a menacé,
il l'a même frappé.
Là, on n'est plus du tout
dans la même histoire.
Ça n'est plus elle qui enferme son mari
c'est elle qui s'y enferme
de peur qu'il s'en prenne
à elle.
Bon, c'est la fille qui raconte ça
et personne dans l'entourage du couple
ne confirme cette version
selon laquelle Didier court
martyrisait sa femme.
Les gens disent plutôt que c'est elle
qui le martyrisait et pas leur verse.
Ce l'année on a trouvé dans les fichiers
de la police la trace de plusieurs
plates déposées par Hélène Buie
à l'encontre de son mari
des plates pour violence physique
et harcèlement.
A l'époque, lui a dit que c'était
des accusations mensongères.
Bon, on a quand même
un semest dans lequel elle accuse
Didier court de vendre ses affaires
et notamment ses vêtements sur le bon coin.
On est un peu perdus
dans cette histoire.
On ne sait plus trop qui est le gentil
et qui est le méchant.
Le fait d'être perdus en effet.
Assurez-vous,
on ne va pas tarder à y voir plus clair.
Les policiers de la PG de Montpellier
font le tour des voisins du couple.
Ça a commencé 15 jours
après qu'ils aient emménagé, je dirais.
On a commencé à les entendre
se battre, ça criait au secours,
au secours.
Mais qui criait au secours?
Elle ou lui?
C'était lui.
Alors on est sorti dans la cage d'escalier
pour voir ce qui se passait.
On a vu monsieur court qui essayait
de rentrer chez lui, chez eux
et les deux autres qui ne voulaient pas le laisser
entrer. Il a fallu que la police intervienne
pour lui permettre de rentrer chez lui.
Un peu plus d'un mois après le double crime,
Didier Cour est enfin
en état d'être interrogé.
Il est toujours à l'hôpital de Montpellier
mais il va mieux.
Bonjour monsieur court.
On a beaucoup de questions à vous poser.
Évidemment,
à un moment, si vous vous sentez fatigué,
on fera une pause.
D'accord?
D'accord.
Je vous dirai tout ce que je peux vous dire.
Alors d'abord racontez-nous
ce qui s'est passé le soir du 3 octobre.
Ce soir-là,
j'étais au bout du rouleau.
Ça faisait trop.
Elle m'avait quitté comme ça
du jour au lendemain.
Elle était revenue s'installer chez nous
avec son premier mari.
J'étais à reboux.
C'est là que j'ai envoyé cet email à mes proches
pour leur dire
que j'avais l'intention d'infinière.
C'est vraiment ce que j'avais en tête.
Je vous le jure.
Et alors?
Qu'est-ce qui s'est passé?
Comment est-ce que vous en êtes arrivé à les tuer?
Parce que vous les avez tués, n'est-ce pas?
Oui.
Oui, je les ai tués.
Je vais tout vous expliquer.
Et il raconte.
Il dit que ce jour-là, dans sa chambre,
il s'est aperçu que l'un de ses couteaux japonais
avait disparu.
Il dit que c'était un couteau rare
et surtout qu'il s'était juré
d'en faire cadeau à son fils.
Il dit que c'est ça
qu'il a mis en roi.
Alors, je suis sorti de ma chambre
et je suis allé dans
le salon où
il s'apprêtait à dîner
tous les deux.
Et là, j'ai vu que mon couteau était sur la table.
Je lui ai demandé
de me le rendre.
Ils n'ont pas voulu.
Et là,
Christian
pour assiner, c'est un procher de moi.
Il avait
mon couteau à la main.
Il m'a dit, c'est pour te découper,
c'est pour te découper.
Et à ce moment-là,
elle a pris un couteau, elle aussi.
Et Christian,
il a attrapé un marteau
et il a commencé à me frapper avec.
Heureusement, je suis solide
et j'ai réussi à les désarmer.
Et après, je savais plus quoi faire.
J'ai été paumé.
Je me souviens,
je suis tombé à genoux.
Et j'ai commencé à les frapper avec le marteau
que j'avais récupéré.
Et avec le couteau,
je les ai frappés,
je voulais juste me défendre.
Je me rendais pas compte
de la violence
des coups que je portais.
Bref,
selon lui, ils l'ont attaqué en premier,
frappé en premier
et lui n'a fait que se
défendre.
Et après, comme on s'en doutait,
il a tenté de mettre fin
à ses jours.
Cette histoire
de presque légitime défense
est à vérifier.
En attendant, Didier Cour est mis en examen
pour double homicide
et il est placé en détention.
Vu l'état dans lequel il est,
le juge des libertés évidemment
ne l'envoie pas en prison.
Il reste à l'hôpital de Montpellier
mais il est désormais surveillé par des policiers.
Il ira en prison
dès qu'il ira mieux.
Alors, est-ce qu'on doit le croire?
Est-ce qu'ils l'ont vraiment
menacé en premier?
Est-ce que lui
n'a fait que se défendre?
Pour tenter de répondre à la question,
le juge en redonne à des experts
de procéder à une morceau
analyste et tâche de sang.
C'est une technique de police scientifique
qui consiste à observer
en détail toutes les traces de sang.
Leur taille, leur forme
et surtout leur dispersion.
Les gouttelettes par exemple
qu'on retrouve sur les murs.
Et d'en déduire, comment
les coups de marteau et les coups de couteau
ont été portés.
La réponse des experts.
Vous êtes en train de me dire
qu'il n'était pas à terre comme il le dit
il n'y a pas frappé les deux autres
qui étaient en face de lui
juste pour se défendre, c'est ça?
Le récifé par Didier Cour
est donc bourré
d'incohérents.
Consequence, le juge d'instruction
en remet une louche.
Jusqu'ici, il était mis en examen
pour meurtre, ce qui vaut 30 ans.
Le voilà mis en examen pour meurtre aggravé.
Autrement dit, pour assassina.
Pour meurtre prémédité.
Et ça,
ça vaut perpaître.
Ce sera donc à la cour d'assises
de dire ce qui s'est réellement passé
ce soir d'octobre 2018
dans l'appartement de l'avenue
de Didier Cour à acte.
Le procès de Didier Cour
s'ouvre devant la cour d'assises de Léros,
à Montpellier, en novembre 2021.
Trois ans après le double meurtre.
Didier Cour a maintenant
64 ans.
C'est un homme sans le moindre
de passer judiciaire.
Et tout son entourage affirme
qu'il n'a jamais été violent.
Va-t-il convaincre
les jurés qui n'a fait que
se défendre?
Dans quelle circonstance
est-ce que vous avez rencontré
Hélène Buie, M. Cour,
sur mythique?
On a chaté,
on s'est vu, on a couché ensemble
le premier soir,
et elle a très vite
aménagé chez moi.
Et après j'ai pris Marc Traet
et elle aussi.
Et donc on a choisi
de s'installer à Hague
pour passer
nos vieux jours dans le sucre.
Quand est-ce que vous découvrez
qu'elle vous trompe
avec son premier mari?
D'abord le lendemain
du déménagement.
Je ne m'y attendais pas.
Elle me dit je te quitte
on va divorcer.
On venait de poser nos meubles dans l'appartement.
Et c'est après que j'ai appris
qu'elle s'était remise avec son ex-marie.
Et c'est surtout après qu'ils sont venus
s'installer tous les deux chez moi.
Pour moi
c'était terrible, vous comprenez?
Parce que c'était aussi
mon appartement.
Ce n'était pas que celui d'Hélène.
Et là, il raconte un chantage.
Elle aurait porté
plainte contre lui pour violence
pour le faire chanter.
Elle m'a dit,
où tu me donnes les parts de ton appartement?
J'ai 10% de l'appartement.
Ou bien avec mes accusations
les gendarmes viendront te chercher.
Et après, il raconte le climat
qui régnait dans l'appartement
depuis que sa femme et son ex
étaient venus s'y installer.
Je partais le matin
jusqu'au soir
et puis je rentrais
dans ma chambre, j'avais mis une serrure
qui n'entre pas pendant que je dormais
ou que je n'étais pas là.
J'avais peur.
Et d'ailleurs, le premier jour
j'avais oublié de fermer la porte
et Christian, il est entré dans ma chambre
en disant, faut que tu dégages.
Donc, il maintient
qu'il était martyrisé chez lui
par sa femme
et l'ex de celle-ci.
Ce qu'on confirme à la barre,
leur voisin.
Oh, il lui faisait des misères.
Didier était seul dans sa chambre
avec un frigo,
une plaque chauffante pour cuisiner.
C'est tout.
Et après, il lui a même coupé l'électricité
soit disant parce qu'il regardait la télé trop fort.
Mais s'il mettait la télé fort
c'était pour pas les entendre
faire l'amour dans la chambre d'à côté.
Une fois, il lui a même rayé la télé aussi.
Et puis ils ont jeté ses médicaments
dans les toilettes.
Ils voulaient nous faire partir,
quoi.
Pas par tous les moyens.
Comme toujours, dans ce genre de procès
on attend beaucoup de l'expert psychiatre.
Il vient dire que Didier Cour est un homme normal
avec des fragilités
mais qu'il ne souffre
d'aucune pathologie mentale.
Et il poursuit en posant
une question.
On se demande
comment a-t-il pu aller
au bout de
cette frénésie, meurtrière?
Je veux rappeler ici
que le soir
chez lui
il avait l'adultère
au creux de l'oreille, si je veux dire.
Il les entendait faire l'amour.
Et donc au moment du passage à l'acte
cet homme souffrait
que sa dignité humaine
soit blessée par
ce qui se passait autour de lui.
Didier Cour peut dire merci
à ce psychiatre.
Mais les expertises en médecine légale
sont aussi là aussi
pour rappeler avec quelle barbarie
Didier Cour a tué l'NB
et Christian Poisiné
les 17 coups de couteau
donnaient à chacun d'entre eux
et les 11 coups de marteau
sur la tête de monsieur.
Ça, Didier Cour ne peut pas
y échapper.
La sauvagerie de ces 2 meurtrées
incontestables
il n'a laissé
aucune chance à ces victimes.
Il s'est déchaîné sur elle.
Lui, dit avoir voulu
sauver sa peau
alors que Christian Poisiné
menaçait de le buter.
Monsieur Cour
on comprend que vous ayez été
affecté par l'entêquement
de votre femme
à imposer son mari
dans votre appartement conjugale.
Mais alors monsieur Cour, pourquoi
n'êtes-vous pas parti?
Parce que
il n'était pas question
que je fasse cadeau à ma femme
de ma part.
À la fin
l'avocat général requiert
25 ans de réclusions criminels
et les jurés ont
finalement la main plus lourde que lui.
Didier Cour écope
d'une peine de 28 ans de prison.
Il était sans doute maltraité.
Sa femme était sans doute perverse.
Sans doute.
Mais la sauvagerie
avec laquelle il les a tués
l'a emporté
tout le reste.
Absexton April.
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En octobre 2018, à Agde dans l’Hérault, Didier Cour tue sa femme et l’ex-mari de celle-ci. Les deux s'étaient installé chez lui, l'avaient enfermé dans une chambre et le martyrisait. Selon l'expert psychiatre, c'est cette atteinte à sa dignité qui a déclenché sa folie meurtrière.