Monde Numérique - Actu Technologies: [Debrief] Un an de Twitter / X avec Elon Musk

Jérôme Colombin, salut!

Salut, Bruno Guglielminetti!

Jérôme, quand même, 27 octobre 2023, qu'est-ce que c'est?

Ça fait un an que Ellen Mosk a mis la main sur ce qu'à l'époque on appelait Twitter, aujourd'hui c'est X.

Ça passe vite, quand même, cette dernière année, avec énormément de surprises aussi.

Alors c'est ça qui est dingue, c'est qu'on a l'impression que c'est presque une nouvelle naissance,

une nouvelle existence pour Twitter.

Mais dans la douleur.

Mais dans la douleur.

Quelle année difficile.

Effectivement, il y a eu des pots cassés, comme on dit.

Tu sais qu'ici en France, ça fait même grincer des dents à l'occasion de ce 27 octobre,

de ce un an de la prise de pouvoir d'Elon Mosk qui a même un appel au boycott.

Il est bon, voilà, avec un hashtag NoTweetToday, je crois, quelque chose comme ça.

Oui, c'est ça, NoTweetToday.

Mais pourquoi?

Parce qu'effectivement, il s'est passé plein de trucs, du mauvais, mais moi j'ai envie de dire aussi un petit peu du bon quand même.

Je suis content de t'entendre ça, parce que autant je suis déçu de ce que Twitter est devenu,

autant j'ai de l'espoir dans ce que X est en train de devenir.

Et bien, je crois qu'on est sur la même longue ordonde.

Oui, parce que tu vois, je regardais un peu la...

Si on regarde Twitter, c'est affreux.

C'est moins de travailleurs qui sont passés de 7005 à 1005.

Moins d'utilisateurs, parce que si on compare septembre dernier à il y a un an,

c'est 13% de moins d'utilisateurs qui se branchent à tous les jours.

Moins de revenus, moins de chiffres d'affaires.

Oui, mais quand même, il a réussi à convaincre...

Je pense que les chiffres, ça se promène entre 900 et 1,2 million d'utilisateurs à payer le 8$ par mois.

Donc, c'est une transition, ça se fait avec énormément de douleurs.

Mais si on regarde le point que semble vouloir atteindre Elon Musk,

on est en route vers quelque chose.

Juste cette semaine, il y a eu le commencement du déploiement du service d'appel audio et ou vidéo sur Twitter.

Mais là, on est vraiment vers quelque chose.

Quand on sait qu'il est en train d'abord aux États-Unis et probablement on le souhaite par la suite à travers le monde,

mais il s'entendre avec les autorités locales pour accepter le paiement

pour que X devienne une plateforme de paiement comme WeChatley depuis longtemps.

Est-ce que Métton n'a jamais réussi à faire?

C'est par rien, il y a énormément d'accomplissement.

Mais quelle douleur, quelle histoire pour arriver à ça?

Tu as raison de pointer tout ce qui a été fait et tout ce qui va être fait,

puisque moi, je suis persuadé depuis longtemps que le Twitter d'aujourd'hui

ou le X d'aujourd'hui n'est pas du tout le X de demain.

Il s'en est pas caché, Elon Musk.

Et en plus, j'irai même plus loin.

Au moment où il a repris Twitter, je pense que Twitter est dans le mur.

Il se passait rien sur Twitter, ça n'évoluait pas.

Ok, il a licencié du monde, mais on sait qu'il y avait du gras.

On va dire pour parler violemment.

Alors il a licencié une bonne partie des personnels chercher de la modération,

ça c'est un problème.

Mais il y avait aussi très certainement une mauvaise gestion,

notamment une mauvaise gestion des ressources et du personnel.

Après, j'aimerais t'entendre sur quelque chose,

parce qu'ici en France, Twitter aujourd'hui,

c'est vrai que c'est perçu comme quelque chose

qui a complètement passé du côté obscur de la force.

C'est le repère des complotistes, des harceleurs,

des haineux, de la désinformation, etc.

D'où l'opération de boycott dont je parlais.

Mais il y a aussi une espèce de bashing anti-Helenmusk.

Helenmusk dans les médias est de plus en plus présenté

comme quelqu'un qui fascine, mais qui est aussi dégueulasse, etc.

Voilà, donc c'est un personnage un peu noirci.

Est-ce que c'est la même chose chez vous, à Montréal, au Canada ?

Probablement un peu moins, mais tout de même,

ça demande le vilain de l'histoire.

Et quand on regarde tous les réseaux sociaux,

ils représentent vraiment le mal.

Probablement de par sa démarche, parce qu'à quelque part,

ce sont les médias, et c'est bizarre, parce qu'au Canada,

c'est beaucoup plus méta qu'à malmener les médias

de par sa réaction à la loi C18.

Oui, vous avez un gros conflit en cours.

Oui, tout simplement fait disparaître les médias de la carte.

Tandis que les médias sont toujours présents sur X,

sauf que ça reste que Helenmusk demeure le grand vilain de l'histoire.

Et moi, j'ai hâte de voir si là, officiellement cette semaine,

je ne me souviens plus dans quel cadre,

il y a la grande patronne de Radio-Canada CBC qui a dit

que Radio-Canada CBC allait pas être plus actif

que par le passé sur X.

Ils s'en vont pas, mais ils ne vont pas mettre plus d'efforts

qui sont en train de regarder ailleurs.

Et c'est quand même un gros joueur dans l'information au pays.

Alors je me dis à quoi ça va sembler,

sauf que pour revenir sur le point que tu soulevais,

oui, c'est une machine à des informations,

mais de l'autre côté, il reste encore des irréductibles

et ça demeure un canal, particulièrement dans notre domaine de la tech,

un canal important d'information.

Incontournable, incontournable.

Et c'est ça, puis il y a des gens comme toi et moi,

on prédifficilement vive sans ça,

parce que c'est vraiment là-dessus maintenant

que tous les boîtes envoient leur communiqué de presse,

même souvent quand on les voit par courriel,

ce n'est pas rien.

Oui, mais tout le monde et les médias

sont dans une position ambivalente

parce que d'un côté, ils voudraient partir,

où ils font mine de partir,

où ils menacent de partir, d'aller sur Blue Sky, etc.

Mais en réalité, ils ne peuvent pas partir

parce que c'est un, comme tu le dis,

un canal trop important

et pour l'instant, il n'y a pas de remplaçant.

C'est ça qui est important.

Donc la question, c'est qu'est-ce qui va se passer.

Est-ce que, d'un autre côté,

si X se transforme en Super App à la WeChat,

ce ne sera plus forcément une Nagora

comme ça l'est aujourd'hui.

Du coup, là, ça aura sans doute moins d'intérêt,

y compris pour les médias.

Et là, peut-être, les concurrents type Blue Sky

pourront tirer leur épingle du jeu.

Ça aura un sens de partir.

Mais pour l'instant, ok, il y a un côté un peu crâde

qui, à mon avis en plus, on l'oublie,

peut être contourné tout simplement.

Moi, j'ai fait un édito sur le fil de mon podcast,

pour expliquer que, d'accord,

ce n'est pas bien tout ça, mais attention,

il y a un truc très simple sur votre application.

Au lieu de passer votre temps sur l'onglet

pour vous qui recommandent tout et n'importe quoi,

retournez sur l'onglet Mes Abonnements

où là, vous avez les moyens de contrôler beaucoup plus

les contenus qui viennent jusqu'à vous.

Donc, il y a cette réalité également.

Exactement.

Puis en plus, dans l'édition,

il y a des possibilités de contrôler

qui réagit vos commentaires.

Tout simplement, à défaut de pouvoir bloquer,

maintenant, vous pouvez masquer

les gens qui viennent polluer les discussions.

Heureusement, il y a des outils qui sont là,

sauf qu'effectivement, les gens qui se branchaient là-dessus

uniquement pour regarder,

évidemment, eux, ils peinent pour la cause.

Puis l'autre côté,

après, j'aimerais ça savoir ce qui se passe

dans ton podcast cette semaine,

mais l'autre côté aussi,

il y a quand même ce test qu'on est en train de faire

dans les Philippines et en Nouvelle-Zélande

où on veut faire payer un dollar

pour les nouveaux abonnés qui veulent commenter.

Ça aussi, c'est pas rien.

Oui, pour éviter les bottes, précisément,

les faux profils, parce que c'est vrai

qu'un dollar par an, c'est rien du tout,

mais si c'est sur des fermes à trolls

avec des milliers, des dizaines de milliers de comptes,

ça peut représenter une barrière

financière à l'entrée.

Est-ce que ça peut limiter les dégâts?

Ils ont dû un peu faire leur calcul.

Peut-être, on verra bien.

Oui, mais ce qui est en retard, Jérôme,

c'est que la dernière étude

qui est sortie sur le genre qui disait

que 75 % des comptes

avec une badge bleue

diffusent la désinformation.

Oui, absolument.

C'est un phénomène inquiétant.

Après, l'étude est un peu sujette à caution.

Apparemment, elle est un peu critiquée

ici en France.

Remets ça à 50 si tu veux.

C'est quand même.

Je te le fais à 50, ça marche.

Je te le fais à 50.

Ça reste quand même important, c'est certain.

C'est vraiment fascinant.

Moi, je suis en train de lire la biographie

par Walter Isaacson.

J'imagine que toi aussi.

Bien sûr, tu me la montres à l'image.

Et ça apprend plein de choses

aussi sur le caractère du personnage.

Ce mec qui vient d'un pays où tout se réglait

à coup de poing, il a été harcelé.

Il a un père totalement défaillant

et débile.

Mais tu as quand même découvert que c'est un Montréal

qui l'a appris.

Que de la vie

qui l'a été civilisée.

Oui.

Je ne m'en souviens pas.

Je savais qu'il est arrivé au Canada,

mais je ne savais pas qu'il est arrivé à Montréal.

C'est vraiment Montréal qui a pris le contact

avec la vie.

Mais c'est normal, c'est tellement agréable Montréal.

Franchement, c'est la civilisation

par rapport à chez nous.

De peu importe où vous arrivez dans le monde.

Mais oui.

Écoutez bien Jérôme et Elon Musk, ils ont raison.

C'est un havre de paix, j'adore.

Écoute, sur ces grandes vérités,

on n'est pas du tout dans la désinformation.

Jérôme, de quoi tu parles cette semaine

dans ton podcast ?

Cette semaine je parle de clonage vocal.

Tu sais, les possibilités d'imiter, de refaire les voix.

Je trouve ça fascinant, je suis allé intervier

un chercheur de l'IRCAM

qui est un grand centre de recherche

à Paris. Et puis je parle aussi de

vidéo intelligente à la maison

avec les nouvelles caméras à ring.

Et je parle de brevet dans l'innovation technologique,

notamment chez l'opérateur Orange.

Et toi, de quoi parle-tu cette semaine ?

Écoute, discusons avec

l'innovateur en chef du Québec, parce qu'il y a

une grande consultation.

Au Québec, c'est vrai chez vous aussi, mais

il y a une loi qui est en train de se travailler

pour encadrer l'intelligence artificielle.

Là, il y a une grande consultation publique

et il y a Luc Sirouet, donc l'innovateur en chef

avec qui je discute de cette consultation

qui se fait la semaine prochaine.

Innovateur en chef, j'adore ce titre.

Je sais pas pourquoi vous avez pas ça.

Oui, je suis le chef des innovateurs.

Exactement. Il traverse

le Québec pour parler,

pour prêcher la bonne parole, c'est vraiment

impressionnant comme boulot.

Sinon, je parle avec des gens de la Sodec

qui sont des gens qui carburent

à financer le développement de la culture.

Là, ils ont un nouveau programme pour les producteurs

de numérique, alors on essaie

d'en voir un peu plus là.

Et puis sinon, je parle de CCTT.

Ça, essentiellement,

au Québec, on a

les universités pour les grandes études.

Et puis entre l'école secondaire

et l'université, il y a les cégeps.

Et à l'intérieur des cégeps,

il y a beaucoup de corps

de métier où on fait de la recherche,

notamment dans l'informatique

ou des sciences,

justement des sciences.

Et là, plus en plus, ils sont en train d'essayer

de se positionner comme étant

des interlocuteurs aux entreprises

qui cherchent des labs, des endroits

ou faire de la recherche et prendre de

ces étudiants-là et de les amener chez eux.

On parle avec des gens de CCTT

qui, là, finalement, ont décidé

de livrer le secret,

parce que ça fait des années qu'ils existent,

mais ils étaient dans leurs coins, ils faisaient leurs boulots.

Et grâce à toi,

enfin, maintenant tout le monde va savoir

qu'ils sont là et ce qu'ils font.

Je fais ma part.

Jérôme, je te laisse poursuivre avec tes auditeurs,

puis moi, je poursuis avec les miens,

et je te dis à la semaine prochaine.

Absolument. Salut Bruno, à la semaine prochaine.

Merci.

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