Monde Numérique - Actu Technologies: [Debrief] Guerre au Proche-Orient et réseaux sociaux : un test pour le DSA

Jérôme Colombain Jérôme Colombain 10/15/23 - 6m - PDF Transcript

Bonjour Bruno Goliel Minetti. Bonjour Jérôme Colombin. Et voilà on se retrouve comme

chaque semaine dans le débrief transatlantique, notre petite causerie entre la France et le

Canada. Oui et tu sais Jérôme que moi j'aime beaucoup casser du sucre sur le dos de l'Union

européenne et aussi de la France parce que vous avez vraiment cette habitude de toujours vouloir

réglementer mais j'avoue que cette semaine j'ai beaucoup aimé ce que le grand patron Breton a

fait c'est-à-dire de ramener à l'ordre autant le propriétaire de X que le propriétaire de

Métain en leur disant attention là vous êtes responsable de ce qui est publié chez vous et

les a sommé les deux de ramener de l'ordre en 24 heures et ça je pense que c'est évidemment

c'est de l'intérêt européen de le faire mais ça a dérottommé comme la plupart d'ailleurs

des gestes que vous faites sur l'ensemble de la planète et moi je tiens à vous remercier parce

que c'est pas le Canada qui refait un truc comme ça. Bah écoute effectivement c'est vrai que

l'Union européenne et notamment chez les Bretons c'est assez actif et alors cette histoire là en

fait c'est un peu je dirais si on croise un peu et qu'on essaie de comprendre c'est un peu un test

aussi pour alors on va pas revenir sur les faits eux-mêmes qui sont d'un niveau de tragédie

absolument abominable mais c'est un test pour tu sais le DSA le Digiton Services Act qui est

entré en vigueur en Europe parce que finalement c'est la première fois qu'un cas concret se

présente des réseaux qui ont l'air de déraper et là ça ne rigole plus puisque si ça continue

et bien il y a des sanctions qui pourront tomber ça va pour y aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires

etc etc malgré tout le Thierry Breton a donné un ultimatum et Elon Musk a répondu un peu en

renvoyant tout ça d'un revers de manche et on sait que la procédure sera longue et tout donc

c'est aussi un petit peu le DSA et l'Union européenne qui joue sa crédibilité sur ce

coup là en fait. Puis faut dire que c'est pas la première fois que les politiciens ou les

dirigeants par exemple du G7 interpellent les grands patrons des plateformes évidemment à l'époque

Elon Musk était pas encore dans le paysage mais moi je me souviens d'au moins deux ou trois rencontres

du G7 où chaque fois les pays membres ont interpellé les grands propriés des réseaux sociaux en

leur disant vous êtes responsables de ce qui est là et chaque fois c'était oui oui on met les

choses en place et encore avec la demande de Thierry Breton il y a un métat qui a annoncé cette

semaine avoir mis en place aussitôt que la crise a eu lieu en israël une unité de travail qui

veillait au grain et ils sont assurés que les gens qui étaient là par la fois hébreux et d'autres

arabes pourraient être sûrs de circuler mais le problème c'est que c'est dans les autres langues

notamment l'anglais le français particulièrement pour chez nous où là ça fait défaut. Oui ça

c'est métat et encore bon c'est vrai que souvent métat a fait preuve de sa bonne volonté et ce

qui n'est absolument pas le cas de X et on le voit enfin à l'époque de Twitter mais même encore

plus aujourd'hui de X pour dire pour X raison les raisons c'est des raisons pratiques on sait qu'ils

ont licencié une bonne partie du personnel chargé de la modération pour des raisons de principe

Twitter était de toute façon plus libérale que métat et il est encore plus aujourd'hui il est

libertariat même carrément avec Elon Musk et je pense que ça va quand même assez loin parce que

il faut quand même faire le distingue entre des images choquantes et des propos choquants etc

et puis des contenus manifestement illicites et illégaux. Qui n'ont rien à voir t'as vu comme

moi les extraits du vidéo concerné qui viennent de d'autres conflits. Oui mais est-ce que c'est

illégal est-ce que c'est illégal c'est ça aussi la question. C'est pas illégal mais c'est de la

désinformation. Alors voilà c'est ça c'est que depuis le DSA la désinformation est devenue

illégale en fait d'une certaine manière en tout cas elle est plus elle est plus traquée mais on

va vraiment vers une espèce de de bras de fer de concept j'ai l'impression entre eh bien des gens

comme Elon Musk et puis des gens comme Thierry Breton c'est presque un face à face à Musk Breton.

Ça va faire de cas d'école c'est clair que les réseaux sociaux avant et après le conflit en

Israël ça va être deux choses ça c'est certain. Il y avait déjà un avion et après Trump

mais tu sais je reviens encore plus précisément en France je regarde le ministre de la Justice

chez vous qui a rappelé cette semaine aux élus particulièrement que faire la propagande de

groupes terroristes et particulièrement sur les réseaux sociaux c'était aussi criminel chez vous

et ça ça fait longtemps que j'en avais pas entendu parler. C'est montré comment puis tu disais

au début comment ce conflit là il sort de simplement ce qui est énorme là un conflit sur

cette partie du monde mais comment il y a des ramifications partout puis on parle même pas de

tout le volet cyber sécurité ça qui est aussi.

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La modération des contenus concernant la guerre au Proche-Orient sur les réseaux sociaux apparaît comme le premier test grandeur nature pour le nouveau règlement européenne DSA.

L'Union Européenne vient de rappeler à l'ordre les plateformes X, Facebook ou encore Tiktok à propos de la guerre entre Israël et le Hamas, les accusant de laisser passer trop de contenus de violence et de désinformation. Elon Musk a balayé ces accusations d'un revers de manche. Malgré les menaces de lourdes sanctions, l'UE parviendra-t-elle à faire appliquer son nouveau règlement Digital Services Act ? 


Chaque semaine, on décrypte un sujet d'actualité décrypté dans le débrief transatlantique en duo avec Bruno Gulielminetti du podcast "Mon Carnet" de Montréal.