Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Daval : L’enquête - L'intégrale
Europe 1 8/21/23 - 46m - PDF Transcript
Je n'ai personnellement jamais compris pourquoi l'affaire Daval avait été à ce point médiatisé.
Je vous raconte tous les jours des affaires criminels aussi intéressantes, voire plus.
Mais finalement on peut rapporter ce qui est fait et fait.
Et quoi qu'il en soit, c'est une affaire qui ne manque pas d'intérêt.
Je vais vous raconter l'enquête.
Et pour le débrief, je ferai appel à Emmanuel Dupis qui était à l'époque procureur général à Vezoul
et qui a été l'avocat général au procès d'Aval interviewer à retrouver dans un deuxième podcast.
J'ai écrit cette histoire avec Thomas Audoir, réalisation Céline Labras.
Europe 1. Christophe Fondelat
Le samedi 28 octobre 2017, dans l'après-midi, un homme se présente à la gendarmerie de Gré-la-Ville en Hudson.
Il s'appelle Jonathan Daval et il vient signaler la disparition de sa femme, Alexia.
Elle est partie faire un footings ce matin et elle n'est pas revenue.
Et depuis pas de nouvelles.
Il était quelle heure quand elle est partie courir ?
Neuf heures, je dirais. Oui, c'est ça.
Neuf heures. D'accord.
Vous pouvez nous la décrire ?
Oui, elle est blonde avec des cheveux millions, un mètre soixante-dix.
Oui, mince.
Les vêtements qu'elle portait pour aller courir, vous en souvenez ?
Oui, un short noir avec un gilet et dessous, je crois, un petit short gris.
C'est tout ?
Non, elle avait aussi des baskets rospétantes et puis des lunettes rouges aussi.
Et vous savez où elle a l'habitude de faire son jogging ?
Oui, bien sûr.
Jusque-là, on est dans une affaire de disparition classique.
Et donc Jonathan Naval rentre chez lui et on lui donnera des nouvelles si on en a.
Sauf que d'entrée, une petite lumière rouge s'allume dans la tête des gendarmes.
Faut qu'on l'a à l'œil, celui-là.
Ce serait pour le premier à venir nous signaler la disparition de sa femme alors qu'il l'a tuée.
Faut qu'on le revoie cet après-midi, ce gars-là, OK ?
L'après-midi, Jonathan Naval est de retour face aux gendarmes.
Et d'entrée, il y va tout seul.
Il faut quand même que je vous dise quelque chose.
Avec Alexien, ça va pas trop bien ces derniers temps.
D'accord.
Et c'est lié à quoi ?
Au fait, je pense qu'on n'arrive pas à avoir d'enfants.
Elle voit d'ailleurs un gynécologue qui lui a donné un traitement hormonal.
Et puis, vous devez savoir que moi, par ailleurs, j'ai des problèmes d'érection.
D'accord.
Et ça a quel conséquence dans votre couple ?
Puis quelque temps, je sais pas si c'est le traitement,
mais disons qu'elle a des accès de violence.
Avec qui ? Avec vous ?
Oui, oui, avec moi.
Ça lui arrive de me frapper d'ailleurs.
Regardez, je dis pas de bêtises.
Et là, il montre son bras droit au gendarme.
Effectivement, il y a des traces.
Des ématomes, des griffures et une morceure.
Et ça, ce serait pas séquence.
Ces coups qu'elle vous aurait portés.
Hier soir, on est allés manger une raclette chez ses parents
et en rentrant, on s'est disputés.
Mais pourquoi Diable ?
Est-ce qu'il raconte tout ça au gendarme qui ne lui ont rien demandé ?
Que ça n'allait pas trop entre qu'elle le battait,
qu'ils se sont disputés la veille,
et que donc, ils bandent le mot.
Le lendemain, les gendarmes sortent le grand jeu.
Ils organisent une grande battue,
avec des chiens, un hélico, des drones.
Tout le filial où presque est là,
en randonnions, à battre la campagne,
à refaire, maître par maître,
le trajet supposé d'Alexia pendant son fouti.
Et pourquoi tant de monde ?
Eh bien parce que le père d'Alexia, Jean-Pierre,
tient le PMU sur le Ketson,
et que sa mère est conseillère municipale.
C'est un gros bourgret, 5 000 habitants.
Tout le monde où presque connaît Alexia et son mari Jonathan.
En revanche, je ne suis pas sûr que tout le monde soit au courant
que Jonathan a eu une tric façon Chamalo.
À partir de là,
se passe un truc qu'aujourd'hui encore,
je suis incapable d'expliquer.
Les médias fondent sur cette disparition,
comme la V-Roll sur le Baclerger.
Alors qu'à ce stade, Alexia est juste disparue,
pas encore morte,
et que son mari Jonathan n'est qu'un marié fondré,
et pas encore un meurtrier.
Et puis tout ça se passe à Gré-la-Ville,
en Haute-Saune,
un coin de France,
où les journalistes parisiens ne fassent jamais les pieds.
Le sadrome de la jogueuse disparue,
nous dit-on.
Bof, bof, bof.
Quoi qu'il en soit,
les baveux ont envahi le village.
À partir d'un moment où ils sont témoins,
et aussi un peu acteurs de cette affaire.
D'autant qu'il y a du nouveau,
ils ne vont pas regretter le déplacement.
On vient de retrouver un cadavre dans le bois des moulins,
un cadavre dissimulé sous des branchages,
et sous un drap,
à 1 km de la route la plus proche.
Un cadavre de femmes,
avec des basquettes roses,
couchées sur le dos,
calcinées sur toute la partie supérieure.
Regarde,
on a des traces de pneus,
assez nettes.
Hé !
Isolez-moi tout cet endroit-là,
et demandez qu'on prenne l'empreinte des pneus.
Et maintenant,
il va falloir le dire au mari et au parent.
Alexia est morte,
et tout pour t'accroître qu'elle a été assassinée.
Il ne faut pas traîner parce que les baveux sont déjà sur le coup.
Il ne faudrait pas que la famille l'apprenne par la ratio.
Alors,
qu'est-ce qui est arrivé à Alexia ?
De quoi était-elle morte, d'abord ?
Le légiste rend son verdict.
Elle a été asphyxiée.
D'accord.
Par quel moyen ?
Elle a été étranglée.
Vous devez savoir par ailleurs qu'elle a été rouée de cou,
notamment au niveau du visage et dans le dos.
Donc, elle a été battue.
En plus que battue,
elle a été massacrée.
La calcination, docteur,
est importante ?
Oui, tout l'avant du corps est brûlé,
notamment au niveau des organes génitaux.
D'accord.
Autre chose, docteur ?
Oui, oui.
J'ai procédé à l'analyse du contenu de son estomac.
Les feuilles de salade qu'elle a consommées
au cours du dîner à Clutch et ses parents
n'ont pas été digérées.
Intéressant, ça.
Ça veut dire qu'elle est morte juste après la fin du dîner.
C'est ça ?
C'est exactement ça.
Donc, ça veut dire qu'elle n'est jamais allée faire de footings.
C'est tout, docteur ?
Non.
On a des traces d'anxiolétiques
dans le sang,
de somnifères,
et aussi un décontractant.
Pas en très grande quantité,
mais présent, néanmoins.
Entendu.
Merci, docteur.
J'attends votre rapport. Bonne journée.
On l'a battue et étouffé.
Et les gendarmes en sont déjà convaincus.
C'est son mari Jonathan
qui l'a tué.
À partir de maintenant,
il cherche des preuves
à lui coller sous le nez.
En attendant,
il faut des revoirs
à Alexia.
Aux obsèques, Jonathan le mari est au premier an,
à côté des parents, normal.
Il ne sait pas que dans l'église
des gendarmes un peu particuliers
ne manquent aucun de ses gestes.
Ils sont comportementalistes,
chargés de décrypter
ses attitudes,
le poids de ses larmes en quelque sorte.
S'ils se tiennent comme un coupable
ou comme un innocent.
Après les obsèques,
les gendarmes place Jonathan
d'Aval se récoutent.
Et c'est très instructif.
Quand il parle avec l'on de ses copains,
ça donne à peu près ça.
Ça va, John ?
On fait aller.
Mais ça va, c'est la vie,
qu'est-ce que tu veux ?
Et toi, quoi de neige ?
Mais quand il appelle ses beaux-parents,
c'est beaucoup plus l'armoyant.
Je m'en remettrai jamais.
Comment est-ce que je vais vivre
sans elle ?
Mais non, Jonathan,
on est là, hein ?
On va faire front ensemble.
Ils chiquent
et se sentent.
Il y a autre chose qui titille les gendarmes.
Il dit qu'après la raclette chez ses parents,
Alexia et lui sont entrés à la maison
à 23h30
et qui non plus bougaient.
Sauf qu'un voisin a entendu
un bruit très caractéristique
environ 2h plus tard.
Ils ont une plaque de fer
devant chez eux.
Et à chaque fois qu'il roule dessus,
ça fait du bruit, quoi.
Et 7000 à ça m'a réveillé.
Il était quelle heure ?
Je peux vous le dire précisément,
j'ai regardé mon réveil.
Il était 1h26.
Là,
il y a un blème.
Un gros blème.
Les gendarmes continuent leur travail
de fourner.
Ils s'aperçoivent que la voiture
de Jonathan est un véhicule
professionnel fourni
par l'entreprise informatique
pour laquelle ils travaillent.
Alors ils vont voir le patron.
Le véhicule ne serait pas équipé
d'un tracker, par hasard.
Ah ouais, ouais, bien sûr,
comme toute votre voiture.
Vous pouvez me dire si le véhicule
s'est déplacé
dans la nuit du samedi 27 au 28.
La réponse est oui.
La voiture a bougé
cette nuit-là.
Elle a quitté le domicile des Davals
à 1h26. Le voisin
n'a pas menti.
Et elle est allée jusqu'au bois
où on a découvert le corps.
Les gendarmes n'avaient pas beaucoup
de doute.
Ils n'en ont plus aucun.
Un autre élément
à charge
vient s'ajouter aux autres.
Les pneus de la voiture
de fonction de Jonathan
collent pile-poil
avec les emprunts
retrouvés près du cadard.
Ça commence à faire beaucoup de
choses.
Les gendarmes pourraient le placer tout de suite
en gardez-vous et lui coller
tous à soulner.
Ils ne le font pas.
Ils veulent bétonner au maximum
leurs dossiers.
Et pour ça, ils font venir des experts
en criminologie, à qui ils demandent
de décrypter la scène de crime.
Bon, il y a deux choses
qui nous surprennent.
Quand on retrouve son coeur,
la jeune femme a des lunettes
positionnées sur son nez.
Donc, c'est pas un corps
qui a été jeté là.
On l'a déposé avec précaution.
Avec peut-être
une forme de tendresse, vous voyez.
Si on peut employer
cette expression dans le contexte.
La deuxième chose,
c'est que le corps a été
recouvert d'un drap.
Comme si le tueur
en quelque sorte ne pouvait pas assumer
le regard de la victime.
Tout ça
nous orientons
indubitablement
vers un prochain.
Le samedi qui suit la mort
d'Alexien a un grand
jogging et organisé un gré
en sa mémoire.
Et son mari Jonathan est là,
en tête du rassemblement.
Et le lendemain, il est là aussi
au premier rond de la Marche Blanche.
Il est en lame.
Maratsubrazu avec son beau-père
de la tribune, eux sont
dits, droits, alors
que lui, il nomme
l'estrate de l'art.
Mon épouse et moi partageons
la même sorte de liberté
à travers les activités sportives.
Alexia est ménagée
et courir. Patients qui
m'organisaient.
Tant dans les forts que dans
l'impensement de notre groupe.
Elle était ma première supportrice
ou l'oxygène.
J'aimerais que vous serez
plus surpensés lors des mécanismes
physiques.
Il est touchant, bouleversant
même.
Il aurait peut-être pas dû dire qu'elle était
son oxygène, puisqu'il l'a étouffé.
Pour l'instant,
les journalistes ne savent rien
des preuves réunies par les gendarmes.
Les journalistes ont en tête que le mari est bizarre.
Eux aussi trouvent qu'il en fait
un peu trop.
Mais ils ne savent pas que le fruit est mur,
que les gendarmes ont réunis assez de preuves
pour le faire tomber.
Entre nous, c'est l'avantage
des gendarmes. C'est mué
comme une carpe, un gendarme.
Ça ne bavasse pas.
Les gendarmes, justement,
viennent de tomber
sur un nouvel élément HR.
La meilleure amie d'Alexia
a gardé des SMS
envoyés par sa copée.
Il m'énerve.
C'est un cas désespéré qui ne comprend rien aux femmes.
Et à moi.
Quand j'essaie d'être tactile,
il me repousse.
Car il ne veut pas faire l'amour.
Autrement dit,
Jonathan n'est pas au nop.
A vrai.
Et au passage, un mobile pointe
le bout de son nez.
Jonathan n'aime pas les filles.
Et peut-être leur préfère-t-il les garçons.
Il s'est marié.
Il a cru qu'il arriverait à faire semblant.
Mais sa bistouquette, elle,
n'arrive pas à faire semblant.
Alexia lui balance tout ça à la figure.
Il pète les plombs et il la tue.
Mais n'allons pas trop vite.
Il nous reste du chemin à faire.
Un dernier élément
tombe dans l'Escarcel des gendarmes.
Un SMS Alexia
a adressé le samedi matin
à 9h15 à sa soeur.
À l'heure où on le sait désormais,
elle était déjà morte.
Je vais aller courir un coup.
Je passerai peut-être vous voir
si je suis motivé.
Je passerai peut-être vous faire un coup-coup.
Ça,
ça,
ça,
ça correspond pas du tout
à la manière d'écrire de ma soeur.
Ma soeur, elle écrivait
toujours en abrégé.
Et là, c'est super bien écrit.
C'est pas elle qui a envoyé
ce SMS en suicide.
D'accord.
Mais qui,
selon vous,
à ça, j'en ai
strictement aucune idée.
Celui qui l'a tué sans doute,
qui a voulu faire croire qu'elle était toujours vivante.
Et oui,
à ce stade, la soeur n'applique pas
Jonathan.
Pas plus d'ailleurs que ses parents.
Les semaines ont passé
depuis le meurtre d'Alexien.
Et Jonathan vient toujours
déjeuner chez eux tous les midis.
Et il le sert en les bras.
Et il pleure en sang.
Il n'ont aucun soupçon
à son endroit.
Pas le quart de la moitié
du début d'un soupçon.
Ils ne vont pas tarder à tomber
de haut.
De très haut.
Le 23 mai 2018,
3 mois après le meurtre d'Alexien,
les journaux me considèrent qu'ils ont
assez d'éléments pour placer
Jonathan Daval en garde à vue.
Alors ils vont l'interpeller
chez lui.
Monsieur Daval,
je vous informe qu'à dater
de cet instant, vous êtes placés
en garde à vue pour une durée
de 24 heures renouvelables, une fois
dans le cadre d'une enquête
pour omicide volontaire sur conjoint.
Dans l'immédiat, nous allons procéder
à la perquisition de votre domicile
en votre présence.
On y va.
Ces avocats viennent d'arriver.
Ils se retrouvent maintenant
avocats de la Défense.
Leur tête
quand ils réalisent que l'autre
les a complètement baladés.
Le premier s'appelle Randall
Schwerdorfer.
Physique à la Dupont-Branhétie,
la Klopobeg,
Massif, Cronion.
Il était jusque la ténor du barreau
de Besançon.
Cette affaire va lui offrir un destin
national.
Elle s'est tout l'inverse,
tout en finesse, tout en douceur.
L'orel est hardi,
le duo
parfait.
Hey chef,
venez voir.
Les gendarmes viennent de tomber
sur une bombe aérosole
à quel il manque un capuchon.
Capuchon qu'on a retrouvé
sous le cadavre d'Alexien.
Hey,
y a ça aussi ?
Un drap, un drap avec les mêmes motifs
que le drap qui recouvrait le cadavre.
Voilà donc Jonathan Daval
dans les locaux de la section
de Besançon.
Toute petite salle d'interrogatoire.
Deux gendarmes face à lui,
un homme et une femme.
Le premier interrogatoire ne donne
rien.
Pas plus que le deuxième, ni le troisième,
ni le quatrième.
Face aux preuves posées sur la table,
ils se contentent de dire
je comprends pas.
Je comprends pas.
Au soir du premier jour de garde à vue,
la situation est
OK.
Le lendemain matin,
ces avocats demandent à lui parler
en tête à tête.
En pleine garde à vue, c'est une entorse
à la procédure.
Mais au point où on en est,
je crois qu'il faut dire les choses Jonathan,
parce qu'il s'est vraiment passé.
Le fait que votre voiture était localisée
laisse peu de doute sur votre culpabilité.
Vous l'avez compris ça.
Réfléchissez.
Ce que je vous dis, moi,
c'est que vous avez tout
intérêt à dire la vérité.
Je sais
que tous les éléments
sont contre moi, mais
je n'ai pas d'explication
à donner.
Dites la vérité Jonathan.
Croyez-moi.
C'est ce que vous avez
de mieux à faire.
Jonathan Daval revient
face aux gendarmes.
C'est son cinquième interrogatoire.
Et il se met à pleurer.
Vous avez pu
vous entretenir avec vos avocats,
Monsieur Daval ?
Qu'est-ce que vous avez à nous dire ?
Je n'ai pas voulu
ce qui est arrivé.
Ce n'était pas volontaire.
Vous pouvez nous dire ce qui s'est passé.
Elle a fait une crise.
Comme souvent.
J'ai voulu l'assérer
dans mes bras pour qu'elle ne frappe pas.
Et je l'ai tout fait.
A partir de maintenant,
c'est au juge d'instruction
d'obtenir plus d'explications.
Maître Chefer d'Orphère sort
devant les grilles de la gendarmerie.
La meute de journaliste est là qui attend.
Jonathan
a tenu à s'exprimer
et à dire ce qui s'était
réellement passé.
Il explique qu'il avait
une relation de couple
avec de très fortes tensions.
Alexia
avait une personnalité
écrasante.
Qu'il se sentait
et qu'à un moment
il y a eu des mots de trop.
Une crise de trop
qu'il n'a pas su gérer.
Et ça
débordait.
Je le dis ici
Jonathan Daval
n'est pas un meurtrier.
Il a occasionné
la mort de son épouse
de manière
accidentelle.
Ce sera donc ça
la stratégie de défense
de Jonathan Daval.
Une femme avec un gros caractère
un mari sans cesse
rabaissé
et une dispute qui finit mal.
A ce stade
ni vous, ni moi, ni les gendarmes,
ni les juges d'instruction
ne savent si c'est le vrai scénario du crime.
Et bien peu apporte
la secrétaire d'État
à l'égalité fameuse Marlène Schiappa
sort la mitrailleuse lourde.
Nous dire
elle a une personnalité écrasante et c'est pour ça
qu'elle aurait été assassinée.
Je trouve ça proprement scandaleux.
Ça suffit. Moi je ne m'immise pas
dans ce dossier encore une fois.
Là il s'agit de déclarations
qui ont été faites uniquement
et de déclarations médiatiques
et qui sont reléguées dans des articles.
Et moi je trouve que c'est extrêmement dangereux de reléguer ça.
Mais je crois que les médias également
sont une responsabilité
pour les homicides et les violences conjugales.
Ça n'est pas passionnel.
Ça n'est pas une dispute.
Ça n'est pas un drame passionnel.
C'est un assassinat.
Énorme bourde.
Un ministre n'a pas à exprimer son opinion
sur une enquête en cours.
Bref.
Un mois plus tard, rebondissement.
Dans le bureau du juge,
Jonathan Daval revient
sur ses aveux.
Il livre une toute autre version
comme en ayant.
Très, très sulfureuse.
En fait,
j'en ai pas parlé jusqu'ici
parce que
jusqu'ici je voulais les protéger.
Mais c'est mon beau frère
Grégory qui a étranglé Alexia.
Et c'est mon beau père
qui l'a aidé à se débarrasser du corps.
D'accord.
Alizir a compté.
Ce soir-là,
le repas chez mes beaux parents
s'est mal passé.
On s'est disputé
avec Alexia.
Et là Grégory s'en est mêlé.
Et c'est lui qui a
tué Alexia.
Le juge, je vous le dis tout de suite,
n'en croit pas
un mot. Mais il est bien obligé
d'explorer cette piste. Il n'a pas le choix.
Et donc en descend,
il décide de mettre dans son bureau
Jonathan et sa belle famille.
Un par un.
Vous imaginez la tension
à ce moment-là.
Ils sont à 1,50 m de lui.
Devant son beau frère
Jonathan maintient sa version.
Tu sais que c'est toi qui l'a tué Alexia.
Idem ensuite
devant la sœur d'Alexia.
Et puis vient le moment
du face-à-face avec sa belle-mère
Isabelle Fouillon.
Elle, elle a une idée
dans la tête.
Elle veut le toucher au coeur.
Elle est venue avec une photo d'Alexia
tenant dans ses bras son chat
à pied. Leur chat
à tous les deux.
Elle entre dans le bureau et lui dit
Bonjour Jonathan.
Bonjour Isabelle.
Elle a eu bien raison de lui dire
bonjour. Il était branlé.
Ça se voit.
Et là, elle lui tend la photo.
Le jeu la laisse faire.
Regarde cette photo
Jonathan.
Ça te fait plaisir
de la voir.
Ça te fait plaisir
de voir le chat.
Tu l'aimais beaucoup
ce chat.
Jonathan.
Arrête de refuser la vérité.
Arrête.
Je t'en supplie.
A un maître de sa belle-mère
Jonathan est maintenant
en là.
Et d'un coup, il se jette
à ses genoux.
C'est moi qui l'ai tué.
Je suis un partenaire.
Et là,
elle le relève elle-même.
Et elle le sert dans ses bras.
Merci d'avoir parlé.
Jonathan.
Merci.
Sacré bonne femme.
Vraiment.
Avant de boucler son dossier,
le juge organise une reconstitution
dans la maison de Jonathan
et Alexia.
Bien.
Monsieur Daval,
racontez-nous ce qui s'est passé
ce soir-là.
Quand on est rentrés
du dîner chez mes beaux-parents,
Alexia exigeait qu'on fasse l'amour.
Et moi, je ne voulais pas.
Je lui ai dit que j'allais partir.
Elle a voulu m'en empêcher.
Elle était hystérique.
Elle m'a insulté en disant
que je n'étais pas un homme.
Elle m'a griffé.
Elle m'a mordu au bras.
Et là,
je lui ai frappé la tête
contre le mur.
Je voulais la faire taire.
Ok.
Vous prenez le mannequin,
Monsieur Daval, et vous refaites les gestes.
D'accord.
Et maintenant, l'étranglement.
Allez-y. Allez-y, faites le geste.
Non, Monsieur Daval, pas 30 secondes.
Monsieur Daval, ça a duré
4 ou 5 minutes.
Allez-y.
Continuez.
Et il va au bout.
Et c'est... wow.
Terrible à regarder.
Le procès de Jonathan Daval
s'ouvre en novembre 2020
devant la cour d'assises de Hudson.
Je ne rentrerai pas
dans les détails de l'audience, mais
j'ai bien envie de vous faire entendre
l'expert psychiatre.
L'accusé, dirais-je,
est une personne normale.
Il a eu
une enfance heureuse
jusqu'au décès de son père
quand il avait 13 ans.
Et à partir de ce moment-là,
on a vu se manifester chez lui
des toques, principalement
liées à l'hygiène.
Et donc c'est une personnalité
que nous appelons
toquée et qui est
parfaitement compatible, je dirais,
avec le fait
qu'il ait pu éclater
le soir des faits.
L'avocat général Emmanuel Dupich
requiert une peine très
sévère.
La réclusion criminelle a
perpétuité.
Je rêve
la thèse de la dispute de
trop.
Je crois qu'en réalité
il l'a tué Alexia
parce qu'elle voulait
le quitter.
Jonathan Daval
est un manipulateur.
Un simulateur.
Et un menteur.
Il avait
préparé son scénario.
Celui
d'un crime parfait.
Et là
maître-je-croire d'Orphère
se lève pour plaider.
Enfin la perpétuité
c'est une peine qu'on prononce
pour les criminels les plus dangereux
de la société.
Pour Francis Solme, du Heure d'enfant
pour Michel Fourniere,
pour Marc Dutroux, pour Guy Georges
qui est
le point commun
avec Jonathan Daval.
Aucun.
C'est la médiatisation.
Ce qu'on nous réclame
c'est une vengeance
à cause des médias.
À cause des mensons.
Parce qu'il a trahi ses beaux parents.
L'avocat général a requis
dans le cadre d'un réquisitoire
fait pour plaire à la France entière.
Ça n'est pas mon problème.
Ce meurtre
n'était pas prémédité.
Il n'était pas réfléchis.
C'est ce qu'on appelle un coup de sang.
Le coup de sang
d'un homme normal.
Le président donne une dernière fois
la parole à Jonathan Daval.
La main sur le coeur
il demande pardon
à la famille d'Alexia.
Au terme d'un délibéré de 2h30
il est condamné à la peine
de 25 ans de réclusion criminelle
et il décide
de ne pas faire appel.
Je vous ai raconté
l'affaire d'Aval
premier volet d'une série en 5 épisodes
que je vais débriefer maintenant
avec vous Emmanuel Dupis
que vous avez été avocat général
au procès mais avant cela
le procureur qui a géré
cette affaire au nom
du parquet vous avez donc tenu
ce qu'on appelle un rôle-clé dans ce dossier
vous vous êtes d'ailleurs
autodésigné avocat
général alors que vous étiez procureur
ça arrive dans d'autres dossiers
c'est pas une exception
mais pourquoi est-ce que vous l'avez fait
parce que c'est une affaire
qui vous donnez à coeur ?
C'est le parquet général
qui m'a demandé effectivement
d'assurer l'accusation au procès d'assises
et je crois que ça a été réalisé
parce que j'étais celui qui connaissait
hormis le juge d'instruction le mieux
ce dossier et qui avait vu
l'évolution entre
la déclaration de disparition
et puis bien sûr le jeune attend d'Aval
qui s'est présenté dans le boxe des assises.
Mais est-ce que cette affaire vous donnait à coeur ?
C'est ça ma question ? Si oui pourquoi ?
Alors c'est une affaire
qui je crois vraiment a pu donner lieu
au crime parfait parce que vous savez
Christophe on avait
très peu de chance de retrouver
ce corps qui avait été très finement
caché dans la forêt
avec effectivement un scénario
à partir de la mort d'Alexia
qui semble préparer
puisqu'il l'avait, jeune attend avait déguisé
à nouveau en jogueuse
l'avait caché derrière des branchages
et c'est simplement une participation
citoyenne
des milliers de personnes ont participé au battu
il y a eu
une participation exceptionnelle
et c'est grâce à cette mobilisation
qu'on a trouvé le corps d'Alexia
dans une forêt très éloignée
du parcours que nous avait désigné
jeune attend d'Aval
donc c'est un corps qu'on n'aurait jamais trouvé
ou alors retrouver peut-être 3-4 ans plus tard
dans un état de décomposition avancée
avec bien sûr aucune preuve.
Donc vous avez réclamé
perpétuité au procès
en s'appuyant bien sûr sur le fait
qu'un meurtre par conjoint est punissable
de perpétuité
mais est-ce que ça mérite perpétuité vraiment
c'est-à-dire est-ce que vous êtes convaincu
qu'il avait préparé son corps ?
Il m'a semblé que dans cette affaire
compte tenu de la mort horrible
d'Alexia
c'est une strangulation
après avoir été tabassée
vous l'avez très bien rappelé
dans l'appel des faits
elle est tabassée et après
elle est étranglée pendant 4 minutes
c'est-à-dire qu'elle voit sa mort venir
être épouvantable
le fait de cacher le corps
de la création
ça empêche la famille
de pouvoir veiller son mort
et puis enfin
je l'ai appelé les 3 morts d'Alexia
la 3ème mort qui est le fait
au cours de l'instruction
de désigner sa propre famille
comme étant l'auteur de la mort
il m'a semblé
qu'avec la manipulation
avec également les avis d'experts
c'est-à-dire que l'instruction
semble avoir retenu l'idée
comme il était incapable de donner du plaisir à Alexia
il l'a tu parce qu'elle lui a dit
t'es pas un homme
et c'est pas du tout ce que vous retenez vous
ah non je crois
je crois que
finalement la finalité
que nous avons après 2 ans et demi
d'instruction
c'est un avantage
c'est un avantage
c'est un avantage
d'instruction
c'est un motif qui reste encore un certain
probablement je pense
la séparation je pense qu'elle voulait le quitter
c'est quelque chose qui était inentendable pour lui
puisque je vous rappelle qu'il était accueilli
dans la famille d'Aval
comme étant le fils
qu'il n'avait pas eu
il l'appelait au demeurant
ses beaux-parents papa et maman
donc vous voyez c'est une place très importante
je pense qu'il ne pouvait pas perdre sa place
et effectivement
elle a une telle churie de la part
de Jonathan
et je crois qu'en aucun cas
c'était le cri d'alarme d'une personne
qui était comme a voulu faire croire
la stratégie de la défense
une personne qui était battue
une personne qui était dans un mal-être très important
je crois qu'il n'y avait rien de ça
dans l'instruction
et dans le procès d'acide
enfin monsieur Dupis que vous retenez dans votre réquisitoire
tout de même la préméditation
puisque vous dites
Jonathan d'Aval est un manipulateur
un simulateur, un menteur
il avait préparé son scénario
celui du crime parfait
je fais que vous citez
quand on lit le dossier d'instruction
on n'a pas du tout du tout cette situation
alors ça la préméditation
vous l'avez dit
tout à fait
puisque à partir de la mort
d'Alexia
Jonathan d'Aval donc à partir de son décès
on le sait
il y a un scénario qui se met en place
et il va même l'écrire
sur son ordinateur
on va retrouver un pichier word
où il va indiquer heure par heure
ce qu'il va faire à partir de la mort d'Alexia
donc on voit bien ces stratégies
qui est de la maquiller
en drogueuse
et ensuite effectivement
de la faire disparaître
enfin la crémation, de la cacher en forêt
on voit bien ces stratégies
qui est de la maquiller
enfin la crémation, de la cacher en forêt
ensuite d'aller voir sa mère
de faire le faux-texto
d'aller vider les poubelles
et puis finalement dans ce scénario
il est indiqué ensuite d'aller déclarer la disparition
au service de gendarmerie
et c'est ce qui nous a alerté
et c'est la raison pour laquelle j'ai demandé aux gendarmes
ce qui est assez rare
une deuxième audition
en fin d'après-midi
et vous l'avez rappelé c'est une audition importante
puisque on va voir une marque sur son corps
d'une personne serait en homosexuel
en quelque sorte refoulé
qui est incapable de donner du plaisir à sa femme
et qui l'a tu parce qu'elle lui a dit t'es pas un homme
vous la retenez ou pas ?
C'est peut-être un élément en plus effectivement
on le sait c'est de la réalité du dossier
qu'il y avait un premier mérectile
que Alexias en a également
en a également parlé à certaines de ses amis
elle n'était pas heureuse
elle avait dit à certaine d'entre elles qu'elle voulait le quitter
effectivement c'est un élément
c'est peut-être le mot de trop
un tel tacle
un tel tact
de la part de Jonathan
Alors les jurés choisissent
de condamner Jonathan Daval
à 25 ans de réclusion criminelle
sans peine de sûreté
on est très loin de la perpétuité
parce que hypothétiquement donc
il pourra sortir
aux alentours de 10 ans de prison
vous êtes quand même obligé
de constater que vous les avez pas convaincus
les jurés
vous vous avouez que
cette peine
c'était une peine qui obsondait juste
elle était extrêmement élevée par rapport
au quantum des peines
des meurtres conjugaux
qui je le rappelle sont entre 8 et 15 ans
elles sont très simples en France
et
le fait d'avoir requis la perpétuité
permet dans ce dossier
non seulement d'avoir une peine
qui peut faire valeur d'exemple
et d'autre part, et c'était pour moi
qu'il n'y ait pas un second procès
je voulais absolument épargner
un procès d'appel d'acise
à la famille
d'Aval
que j'avais trouvé extrêmement éprouvée par cette affaire
et je suis donc satisfait
effectivement de cette décision
qui est juste comme toute décision rendue par une cour d'acise
alors est-ce que vous savez
monsieur le procureur du PIC
pourquoi cette affaire qui n'est pas sans intérêt
mais qui n'est pas l'affaire du siècle
a été à ce point médiatisé
c'est très étonnant effectivement
c'est très étonnant
c'est un week-end
où il se passe peu de choses
en termes d'actualité
comme vous l'avez rappelé
sur le bit de la jogueuse
c'est vrai qu'il y a un appel
à témoin qu'on va mobiliser
des médias locaux
pour faire des recherches
il y a eu une vraie psychose
il faut quand même le rappeler à Grê
sur un éventuel prédateur
qui n'était plus de footing à ce moment-là
et c'est vrai que c'est difficile à comprendre
peut-être que l'intervention d'un ministre
sur cette affaire a conduit
un fort intérêt des médias
et puis c'est vrai qu'après il y a un enchaînement tout de même
puisque
la disparition a déclaré de samedi
on recouvre le calabre
le lundi
et puis très vite effectivement on est
sur la thèse d'une personne très proche
c'est-à-dire probablement le mari
et puis ensuite il y a ce comportement aussi
spectaculaire je pense
de Jonathan Daval
oui d'accord mais les journalistes sont déjà là
à Grê la ville
quand ils pleurnichent comme une malaine
ils sont déjà là
ils sont venus pour une disparition de jogueuse
point et ils sont déjà nombreux
et moi je raconte tous les jours
des histoires de disparition de femmes
qui ont été tués par leur mari
il n'y a pas de journal eux
il n'y en a pas un
je suis entièrement d'accord et vous
Madame Daval
géographiquement vous voulez dire
oui exactement on est parlant de la Bologna
et la mère d'Alexial
on avait surtout pas fait un petit grégori
on avait quand même une pression
assez importante
il y avait un contexte un peu particulier
vous savez c'est aussi deux familles
on peut être proche
en fait d'un chabrol puisque vous avez une famille
entre guillemets de notables qui possèdent
un commerce
et puis une famille un peu plus argentée
donc vous avez beaucoup de choses qui sont réunies
des personnalités aussi
très marquées
de chaque côté
voilà c'est peut-être qui a entraîné l'engouement
des journalistes alors par ailleurs
cette médiatisation
s'accompagne de très nombreux viols
du secret d'instruction
parce que je me souviens avoir entendu
le mot pour mot des procès verbaux
d'aveux ou de réfutation à la télévision
je dirais une heure après les auditions
comment est-ce que vous expliquez
que ça a pu être possible
alors c'est un vrai problème
il n'y a plus en France
de secret d'instruction
lorsque au premier jour des assises
quand j'ai tenu donc l'accessoire générale
pour ce procès
l'ensemble du dossier
avait été communiqué aux journalistes
les journalistes avaient accès à tout
vous avez même BFMTV
qui sortait une série télévisée
les différents protagonistes tous
sauf j'en attendais à vol bien entendu
puis je dirais moi-même
qui n'y ont pas encore intervenu
dans des médias mais toute l'affaire
toute l'affaire était racontée alors
est-ce que c'est parce qu'aujourd'hui
notre procédure ne permet
plus dans un monde moderne
ultra médiatisé d'assurer le secret
est-ce qu'il faut revoir cette procédure
ou au contraire beaucoup plus
encadrer
sous coup de sanctions
ceux qui violent le secret je ne sais pas
mais en tout cas vous avez raison
tous les éléments étaient sortis
parce que là tout de même vous aviez
une situation
qui a priori est la meilleure
ce sont des gendarmes
c'est-à-dire des militaires
qui en général sont mieux comme l'incarpe
qui ne bavassent pas auprès des journalistes
et qui mènent l'enquête
et d'ailleurs d'une certaine manière ils l'ont montré
puisqu'ils accumulent des preuves pendant 3 mois
jusqu'à le coincer
sans que les journalistes ne le sachent
donc qui bavasse
les pv aux journalistes
ça c'est toujours une question difficile
toutes les questions difficiles
de toute façon c'est soit les partis au procès
soit des personnes qui y ont accès
en tout cas
il faut constater que dans cette affaire
mais comme dans toutes les autres que vous racontez
le secret de l'instruction est très difficile
à tenir je crois qu'en matière terroriste
aujourd'hui
ou les médias conscients quand même des enjeux
ne communiquent pas
les éléments qui devront en possession
de faire de dix feux divers
c'est devenu très difficile pour les procureurs
et des enquêteurs aujourd'hui
je crois savoir que dans certains pays il est strictement interdit
journaliste de relayer des éléments
de l'instruction en l'antenne
parfaitement ou alors il faut prévoir un système
ou pendant certains durées
pendant certains moments d'enquête
qui sont importantes
il ne soit pas possible de communiquer
les éléments qu'on fasse des ouvertures
un peu comme à l'américaine
des moments où là on va avoir des communications
il faut expliquer que
il y avait une communication
des avocats de la défense
très importante sur peut-être l'homme battu
les avocats également de la partie civile
ont été extrêmement plaisants
avec différentes thèses
et vous voyez dans le système français
celui qui représente l'intérêt général
le procureur ne peut pas communiquer
sauf à des très très rares moments
qui sont encadrés
et moi je pense qu'il y a un déséquilibre très fort
d'égalité des armes
au moment où j'ai commencé
mon procès d'assises
pour vous ce sont les avocats
qui communiquent les éléments aux journalistes
ça peut effectivement
en tout cas
faisant valoir leurs thèses
de façon médiatique
effectivement ils propagent quand même leurs idées
mais
dans toutes les dossiers je ne sais pas
qui a livré les éléments
merci Emmanuel Dupic
des centaines d'histoires disponibles
sur vos plateformes d'écoute
et sur eurotin.fr
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En octobre 2017, à Gray-la -Ville en Haute-Saône, on retrouve le corps supplicié d’Alexia Daval. Elle a été battue, puis étranglée. Les gendarmes qui mènent l’enquête sont d’emblée convaincus qu’elle a été tuée par son mari, Jonathann.