Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Dans les flammes de Notre-Dame - L'intégrale

Europe 1 Europe 1 8/15/23 - 37m - PDF Transcript

Le 15 avril 2019, un incendie ravager la toiture de Notre-Dame de Paris.

Je vais vous raconter minute par minute le sauvetage de la cathédrale et de ses trésors.

Un récit que j'ai tiré tout droit dans un livre qui paraît chez Albin Michel dans les flammes de Notre-Dame de Sébastien Spitzer.

Sébastien Spitzer qui sera là tout à l'heure.

J'ai écrit mon histoire avec Simon Veil, réalisation Céline Lebrasse.

Ce lundi soir 15 avril 2019 marque le début de la Semaine Sainte.

Le père Jean-Pierre Cavo, le chanoine de Notre-Dame est là, devant environ un millier de fidèles.

Il célèbre les Vèpre.

La soliste chante un psob.

Quand elle a fini, elle se retourne vers le prêtre.

Il est 18h20.

Le père Cavo s'avance vers l'hôtel.

Il relève ses manches, il tend les bras pour former une croix.

Et là ?

Le père Cavo entend là-là.

Mais ça n'est pas la première fois qu'elle se déclenche en pleine célébration.

Alors il se dit c'est une fausse alerte.

Et là-dessus, les employés arrivent pour faire évacuer les fidèles.

L'organiste ne sait pas quoi faire.

Il doit voir le prêtre.

Qu'est-ce qu'on fait, mon père ?

C'est embêtant.

Je n'ai pas encore lu les évangiles.

Allez voir de votre côté.

Et dites-moi ce qui se passe.

Je vais attendre un peu.

L'organiste va jusqu'à la sacristie.

Il regarde le boîtier de contrôle qui dit d'où vient lala.

Et il lit zone neuf sacristie.

En sortant, il croise un agent, il ne le connaît pas, c'est un nouveau.

Il est en ligne avec son chef, au poste de sécurité.

Mais j'ai rien vu, chef.

J'ai rien vu.

Alors l'organiste retourne voir le prêtre qui n'a pas bougé.

Un petit groupe de fidèles est encore là au premier rang.

Il veut terminer son office.

Allez y rentrez chez vous.

Je vais rester.

Je vais faire une messe basse.

C'est que j'ai pas pu lire les évangiles, vous comprenez ?

Et donc le père Kavo se lance dans sa lecture.

La lecture de l'évangile de saint Jean.

Marie prit en flacon d'un parfum très pur et de très grande valeur.

Elle répandit le parfum sur les pieds de Jésus,

qu'elle essuia avec ses cheveux.

La maison fut remplie de l'odeur du parfum.

Suite à un incident technique,

le public est invité à évacuer le bâtiment.

Mais le père Kavo poursuit.

Daïs Kariot, l'un des disciples, celui qui allait le livrer,

dit à l'heure.

Suite à un incident technique,

le public est invité à évacuer le bâtiment.

Mon père, il faut évacuer, vous pouvez plus dire la messe.

Il y a une alarme, tout le monde doit sortir.

Le père Kavo se laisse alors conduire à la sacristie.

Il est 18h42, ça fait plus de 20 minutes que l'alarme s'est déclenché.

Et sur le boîtier, dans la sacristie, le même message clignote toujours.

Zone, nef, sacristie.

Et c'est une erreur, en vérité,

une mauvaise configuration du système,

un problème identifié depuis plusieurs années.

Ce capteur qui vient de se déclencher

n'est ni dans la nef, ni dans la sacristie.

Il est là-haut, sous la charpente.

D'ailleurs, le chef de la sécurité vient d'envoyer un de ses agents,

là-haut, dans la forêt.

Lui aussi, c'est un nouveau.

Il connaît mal les lieux, alors il le guide au téléphone.

Il est 18h46.

Chef ?

Chef, je suis au niveau de l'escalier de bois qui mène à la flèche.

Il y a de quel feu, chef ?

Je vois des flammes.

C'est un feu énorme, chef.

Ok, tu prends une photo, vite,

et tu dégages.

Quand le chef de la sécurité reçoit la photo,

il est atterré.

Il est 18h48.

Ça fait presque une demi-heure que l'alarme s'est déclenché.

Et là seulement,

il compose le 18.

Allô ?

Des pompiers ?

Quand l'alarme retentit à 900 mètres de là,

à la caserne des pompiers de la rue du Cardinal Le Moine,

la caporal chef Miriam est au réfectoire.

Elle se précipite avec les autres.

Feu de toiture, à Notre-Dame !

Ils connaissent bien les lieux.

Ils y font des exercices chaque année.

Le camion sort,

il tourne à gauche,

et là il voit, il voit la fumée.

Renfort ascendi, je répète, renfort ascendi.

Le chef appelle tous les pompiers de Paris à l'aide.

Il leur faut quatre minutes pour arriver sur place.

Au même moment, deux enjambes pour Paris.

Miriam déroule sa lance, quelques mètres de tuyau,

qu'elle branchera sur une colonne, là-haut.

Elle sait où elles sont.

Et donc son rouleau à l'épaule,

elle s'engouffre dans l'escalier de la tournure.

Un escalier en collimation très étroit.

Pas plus large qu'un homme.

Miriam avale les marches deux par deux,

voire trois par trois,

et derrière suive son servant,

et l'a dû d'encher.

C'est ça, l'équivalent de quinze étages en courant.

Ils arrivent en haut, et en haut il y a une porte.

Le servant ouvre la porte.

Et là, ce qu'il voit dépasse tout leur cauchemar.

Une vision d'enfer.

Tout le toit est en feu.

Et la base de la flèche.

Et ça quoi, le plomb commence à dégouliner.

Et eux ils sont trois,

sur un petit balcon qui fait à peine un mètre carré.

On attaque !

Miriam positionne sa lance.

Le servant la branche sur la colonne sèche,

qui immédiatement se gonfle de l'eau

qui est envoyée d'en bas par les camions.

Et elle se metta à arroser,

à pisser, en vérité,

sur ce brasier d'enfer qui semble se moquer deux.

Les flammes font plusieurs mètres de haut.

Elles font quoi, dix mètres.

Et elles avancent.

Et il y a du vent.

Un mauvais vent qui pousse les flammes vers eux.

On va se faire coincer !

Qu'est-ce qu'il dit le chef ?

Pour l'instant, viens !

Ne pas penser.

Ne pas réfléchir.

Tenir, coûte que coûte.

Il est 19h37.

Et Miriam est toujours là,

à lutter avec sa lance dérisoire.

Malgré son masque, son casque et son respirateur,

elles sentent la chaleur sur son visage.

Elles a les yeux qui pleurent.

Mais elles se livrent tout entière, tout entière.

On change de point d'attaque !

Miriam remballe sa lance.

Elle s'engouffe sous le toit, dans la forêt.

L'idée, c'est d'aller viser le cœur.

Mais le danger est trop grand.

Elle fait demi-tour.

Il faudrait s'inturer le feu !

Miriam a le plan de la cathédrale en tête.

Il y a une porte plus loin

qui donne sur un chemin de ronde.

Ils vont sortir par là.

La lance est assez longue.

Mais il faut qu'aucune poutre ne tombe dessus

et vienne ralentir le débit,

qui est déjà si faible.

Miriam passe la porte.

Elle s'engage dans la corniche.

Les poutres sont en train de s'effondrer

les unes après les autres.

Et la chaleur est démante.

Peut-être 300 degrés.

Avec un effet four à pain

qui est causé par la voûte en dessous.

La chaleur augmente à chaque pain.

Si elle va tout droit, elle pourra attaquer

le cœur du brasier.

Il doit y faire dans les 600 ou 700 degrés.

Elle crève de chaud sous sa combinaison.

Ça y est, la lance est en position.

Ils savent que de l'autre côté, côté sud,

une autre équipe est en place.

Elle ne voit pas le feu qui s'est emparé de la flèche.

Elle ne voit pas que le feu

crève la flèche.

Elle arrose droit devant.

Elle est soudre.

Un bruit assortissant.

Elle se colle au mur.

Le vent semble devenu fou.

L'air est saturé de flamèches

qui cherchent un point de chute

et qui valent dingue dans tous les sens.

Myriam ne sait pas que la flèche

s'est effondrée.

Elle fait demi-tour.

Elle court vers l'escalier.

La porte est fermée.

Cours d'année.

Myriam est coincé avec son équipe

sur une course y va 40 mètres du sol.

Cette putain de porte résiste.

Il n'y a rien à faire.

Il la fera de toute leur force.

Il donne de grands coups de hache.

Rien n'y fait.

Et là, Myriam applique la procédure.

C'est un réflexe conditionné.

La radio, en rade, il n'y a plus de jus.

Balliste de détresse,

à portée de main, ok.

Bouteille d'oxygène, à moitié pleine.

Il lui reste beaucoup d'air, c'est très bien.

Ouf, la radio marche à nouveau.

On vous envoie des gares.

Leur ballise a fonctionné.

On les a localisées par GPS.

Myriam ballait la course y vit du regard.

Le feu gagne du terrain.

Et elle est les dépités.

Ils ont perdu la bataille.

Ils sont arrivés trop tard.

Pourquoi est-ce qu'ils ont donné l'alerte si tard ?

Mais qu'est-ce qu'ils foutent, putain ?

On perd du temps.

Quelques secondes plus tard,

ils entendent des coups sur la porte.

Et la porte s'ouvre enfin.

Pas de blessés ?

RAS ?

Myriam et ses équipiers dévalent l'escalier.

Et sans marche au plus bas,

ils arrivent à l'air libre.

Myriam enlève son casque.

On fait quoi maintenant ?

On sort la grosse et on crache.

Là-haut, Myriam avait la petite.

2 ou 300 litres d'eau par minute.

La grosse envoie 1000 litres,

8 litres d'eau à la seconde.

Il faut s'accrocher.

La pression peut monter d'un coup, jusqu'à 8 barres.

En bas, sur le parvis,

ça grouille de monde.

Près de 400 pompiers sont maintenant déployés.

Toutes les casernes de Paris

et de la petite ceinture.

Aux alentours de 20h05,

un homme arrive sur le paris.

Il est confus de débarquer si tard.

Il s'appelle Jean-Marc Fournier.

Il est militaire et prêtre.

C'est l'au-mogné des sapeurs-pompiers.

Ah, mon père, on vous cherchait partout.

Je suis désolé.

C'était une cérémonie à l'arc de Triomphe.

J'avais coupé mon portable.

C'est en partant en haut des Champs-Élysées

que j'ai vu la fumer.

Il y a des blessés ?

Non, mon père, non.

Et le trésor ?

Justement, c'est pour ça qu'on vous cherchait.

Le père Fournier s'engouffre

sous une tente réservée aux personnalités.

Le président Macron est là,

le premier ministre, la mère de Paris

et le rector de la cathédrale,

mon Seigneur Chauvet.

Ah, mon Seigneur !

Ah, c'est vous, mon père.

Il faut y aller, mon père.

Il faut aller sauver le trésor

et il faut faire vite avant que tout s'effondre.

Le trésor.

C'est-à-dire surtout la couronne.

La couronne que le Christ aurait porté sur la croix.

C'est ça, Louis, qu'il a acheté

à l'empereur de Byzance en 1239

et qu'il l'a ramené en France.

Et depuis, elle a survécu

à la Révolution.

Et depuis 1806,

elle est enfermée dans un coffre fort,

dans la cathédrale, dans Notre-Dame,

un coffre qui la protège du feu

et de l'eau, et de toutes les agressions chimiques

et bacteriologiques.

Allez, perfornier.

Il ne faut pas traîner.

Il faut aller à chercher.

J'y vais, mon Seigneur.

Vous avez le code du coffre ?

Le code ?

Mon Dieu, non.

Vous ne l'avez pas ?

Ah, non, je l'ai pas.

Il faudrait demander au sacristan,

mais ils sont adjoignables.

Je n'arrive pas à les joindre

depuis tout à l'heure sur leur portable.

Ok, mon Seigneur, je m'en occupe.

L'abbé fournit ses lances vers la cathédrale.

Il est équipé, hein.

Il a son casque, son masque à gaz,

sa tenue inifugée.

Il enjambe des dizaines de tuyaux

et en même temps, il sort son téléphone.

Et il essaie d'appeler les sacristan.

Et plus il s'approche de la façade,

plus il doit éviter des brandons,

des flamèches qui tombent du ciel gros comme le pouce.

Premier numéro.

Messagerie.

Messagerie Orange, bonjour.

Deuxième numéro.

Messagerie encore.

L'abbé passe les grilles du jardin de la sacristie

quand il entre dans la sacristie.

Il entend des coups.

Il se dit c'est bon.

Les pompiers sont en train de casser la vitre

qui protège le coffre de la couronne.

Mais pas la vraie, hein.

La réplique en or, la vraie.

Au coffre, un coffre rouge.

Alors il appelle le recteur.

Mon Seigneur.

Ah fournier.

C'est bon vous l'avez ?

Pas encore mon Seigneur.

Mais il est où le coffre de la couronne ?

Il est pas dans la salle des trésors ?

Non non non.

Pas du tout.

Il est au bout, au bout derrière le cœur.

Tout au fond de notre dame.

On l'a mis là maintenant.

Dépêchez-vous avant que tout s'effondre.

Le père fournier

en tant qu'au-mognier militaire

a fait l'Afghanistan.

Il est toujours allé sur le terrain.

Il n'a pas peur.

Il était aussi au Bataclan

avec les pompiers en novembre 2015.

Il est soldat, prêtre

et aujourd'hui pompier.

Il est là pour sauver.

Il est 20h31.

Ça fait plus de deux heures

que l'alarme a retenté.

Père fournier.

Père fournier, ça y est.

On a trouvé le coffre.

Il est là-bas. Vous avez le code, mon père ?

Mais non, j'ai pas le code.

Il n'est pas moyen de mettre la main dessus.

Bon, écoutez, on va devoir faire ça.

Venez.

Le pompier fait demi-tour.

Le père fournier le suit.

En marchant, il se signe.

Il passe la main sur la croix brodée

sur sa veste anti-feu, près de son grade.

Et il prit pendant un quart de seconde.

Et là, il entend un grand bruit,

rachement.

Une poutre énorme vient de s'abattre

à une vingtaine de pas derrière lui.

Et dans la foulée, une pluie de plomb

en fusion s'écoule sur l'hôtel central.

Et il arrive devant le coffre

de la Sainte-Corone.

Les pompiers du Louvre sont déjà là.

Ils ont les plans de la cathédrale

et la liste des œuvres à sauver.

Ils ont réussi à briser la vitre

qui protège le coffre.

Et maintenant, ils cherchent un coffre

dans le coffre. C'est ce qu'on leur a dit.

C'est le peuble d'un mètre de haut

arrondi sur le devant.

On leur a dit que la couronne était dedans.

Allez-y doucement !

Un coup de hache mal placé

détruirait la couronne.

Il est 20h38.

Et là arrive un groupe d'hommes,

dont deux civils en veste,

protégés par des casques.

Bonjour.

Je suis le conservateur auprès

de la direction des affaires culturales.

Et voici le régisseur de Notre-Dame.

Oui, oui.

Oui, c'est bon, je l'ai.

Ouf.

Le gars s'appelle Laurent Prade.

Il travaille à Notre-Dame depuis 20 ans.

Il était à Versailles quand le feu s'est déclenché.

Il a pris le RER.

Il a ensuite un Vélib, arrivé à la cathédrale.

Il a dû supplier un flic pour le laisser passer.

Il est en mot cassin et par cas en toile.

Mais il s'en fout.

Alors, Monsieur Prade, c'est quoi le code ?

Putain, le code, c'est quoi déjà ?

Le code.

Le code.

Le code.

Le code.

Le code.

Le code.

Le code.

Le code.

Entre temps, les pompiers ont réussi

à dégager le coffre.

Laurent Prade s'agenouille.

Il se souvient du début,

ça commence par zéro.

Mais il a un doute sur la suite.

Alors, il essaye ?

Erreur.

Il essaye encore ? Erreur.

Il tente d'appeler un ou deux des 3 sacristins qui ont le code.

Ça ne passe pas.

À 20h40, son téléphone sonne.

888, messagerie orange.

Vous avez un message.

Il appelle pour le consulter.

Réseau, indispensable.

Il tente une nouvelle combinaison.

Erreur.

Et, comme les textes passent,

il envoie un SMS au sacristin et la miracle.

Il est 20h42.

Et le code s'affiche sur l'écran de son portable.

Il le compose.

Le coffre s'ouvre.

Mon Dieu.

Ça y est.

La couronne est sauvée.

Il est 20h42.

Le caporal chef Miriam vient de terminer sa deuxième rotation.

Elle a tenu son point d'attaque.

Du parvis vers la neve.

Elle tend sa bouteille d'air pour qu'on la lui remplisse.

Elle va faire une petite pause de 30 minutes

pour reprendre ses forces.

Elle lève la tête.

Là-haut, les flammes atteignent maintenant.

20 mètres de haut.

20 mètres.

Un type de la croix rouge passe

avec un cadire rempli de bouteilles d'eau.

Elle en attrape une.

Et elle s'hydrate. Longuement.

Elle a eu chaud.

...

Il est 21h41.

Et ça y est.

Le père fournier et les pompiers

ont réussi à sauver les oeuvres de la cathédrale.

Il a dû décrocher les tableaux lui-même.

Et au passage, il en a percérant avec son pouce.

Mais c'est comme ça.

Il a sauvé la couronne du Christ.

La tunique de Saint-Louis.

Et tout un tas de reliques.

Des centaines d'objets.

Qui s'entassent maintenant dans un algéco.

Jardin du Chevet.

Sous haute protection des policiers de la Béhérie.

Armées jusqu'au dent.

...

Le prêtre entre dans l'algéco.

Il enlève son casque.

Il ouvre une petite boîte en cuir rouge.

La voilà.

La couronne.

Dans son anneau de cristal.

D'une vingtaine de centimètres de diamètre.

Et un côté, un tube.

Qui renferme un morceau de la croix du Christ.

Et ensuite, enroulé dans un tissu.

Il déballe la troisième relique.

Une tige métallique d'une quinzaine de centimètres.

Un clou de la croix.

Un clou qui auraient perforé le corps du Christ.

Lors de sa crucifixion.

Il le soulève dans le faisceau de la lampe.

...

Il le soulève dans le faisceau de la lampe de son casque.

...

Et il l'embrasse.

Il a rempli sa mission.

Mais il lui reste une dernière chose à faire.

Il se dirige vers la cathédrale.

Il faut que j'y retourne.

Je voudrais sauver le Christ.

C'est dangereux, mon père.

Quand il dit qu'il veut sauver le Christ.

Lui, il pense aux hosties.

Parce qu'une fois consacré pour des millions de chrétiens.

Ils sont le corps du Christ.

C'est toujours difficile de voir quels sont les chrétiens.

C'est toujours difficile de voir quelqu'un qu'on aime périr dans les flammes.

...

Il sait très bien où sont les hosties.

Dans l'armoire du tabernacle, près de l'hôtel.

Mais l'endroit est inaccessible.

Des billes de plomb brûlant.

Pleuve tout autour.

Près de coffre fort, mon père.

Il y a un deuxième tabernacle.

Et dedans, vous trouverez le sibois.

Le père fournier remonte le déambulatoire.

Il s'agenouille devant l'hôtel.

Il se relève.

Il ouvre le tabernacle.

Il sort le sibois.

Il haute son couvercle.

Et il prit.

...

Il est 23h.

Au PC des pompiers, la tension est retombée.

Il n'y a pas eu de blessés graves.

Juste un pompier sous oxygène.

Et quelques coups de chaud.

Le patron des pompiers de Paris, le général Gallet,

affiche son premier sourire de la soirée.

Il s'approche de mon Seigneur Chauvet.

Le rector.

Qui est avec la mère de Paris.

Anne Hidalgo.

Mon Seigneur. Anne.

Ça y est. Ça y est, on l'a sauvé.

On a sauvé Notre-Dame.

Le feu est circonscrit.

Et la structure est sauvée.

Bon, elle a beaucoup souffert.

Il faut rester prudent, mais elle est sauvée.

Dans la foulée,

sur le Paris.

Le président Macron s'adresse à la nation.

Parce que Notre-Dame de Paris,

notre histoire,

notre littérature, notre imaginaire,

le lieu

où nous avons vécu

tous nos grands moments,

nos épidémies, nos guerres,

nos libérations.

C'est l'épicentre

de notre vie.

C'est l'étalon

d'où partent les distances.

Et d'où l'on se mesure depuis Paris.

C'est temps de livres.

De peintures.

C'est une cathédrale

qui est celle

de toutes les Françaises et de tous les Français,

même celles et ceux qui n'y sont jamais venus.

Nous rebâtirons Notre-Dame.

Parce que c'est ce que les Français attendent.

Parce que c'est ce que notre histoire mérite.

Parce que c'est notre destin profond.

Je vous remercie.

Je vous remercie.

Voilà pour ce récit

à le temps que je sors directement

de votre livre Sébastien Spitzer

dans les flammes de Notre-Dame

qui paraît chez Albin Michel

quel a été votre méthode de travail ?

Je précise d'ailleurs que je n'ai pas repris la totalité du livre.

Il y a d'autres points de vue, d'autres personnages,

celui d'Annie Delgo,

celui des journalistes qui annoncent et font vivre

l'événement à la télévision.

Je me suis concentré sur place.

J'ai envie de dire quelle a été votre méthode

pour arriver à reconstituer

minute par minute ce qui s'est passé ?

Ma méthode a été empirique.

J'ai pas voulu faire une enquête.

J'ai pas voulu être exhaustif.

Je suis allé voir les pompiers

parce que j'avais pas mal d'amis qui étaient pompiers.

J'ai été journaliste pendant des années.

J'ai dormi à la casère.

J'ai décalé avec eux dans leur camion, je les connais.

Et le lendemain de l'incendie, je les ai appelés

pour prendre des nouvelles et ce qu'ils ont commencé

à me raconter m'a stupéfait.

C'est un livre d'enquête mais comme un recueil

de témoignages qui me permettait de palper

la réalité.

Il parle facilement parce que ce sont des militaires.

Les pompiers de Paris, c'est un cas à part

avec ce de Marseille.

Alors les premiers coups de téléphone ont été spontanés

et faciles. Ensuite, quand ça a été plus systématique,

là il a fallu obtenir des autorisations SSL

notamment par le biais de l'État Mador.

Ils sont tenus au devoir de réserve ?

Il y a un devoir de réserve, ce sont des soldats.

Un des soldats du feu, une brigade créée par Napoléon

et qui est régie par toutes les lois

à ce point, la grande muette.

On n'intervient pas les militaires comme ça.

Donc il a fallu prendre du temps.

Vous pensez qu'ils vous ont tout dit ?

Ou qu'ils ont laissé certains épisodes de côté ?

Je ne sais pas.

Dans vos yeux, à l'instant, je viens de dire oui.

Ce qu'ils m'ont dit m'a stupéfait.

Ce qu'ils m'ont dit m'a comblé.

Ce qu'ils m'ont dit m'a suffi parce que c'était humain,

infiniment humain.

Vous avez retenu le personnage de Myriam.

Myriam, c'est un petit bout de femme.

Elle a 25 ans.

Elle a un mental d'acier.

Et c'est la première à se rendre sur place.

Myriam a 25 ans.

Quand elle était plus jeune, elle rêvait d'être pompier.

Elle est né à Arras.

Elle passait par la place des héros.

Quand elle rentrait chez elle.

Et elle est la première à monter là-haut.

Imaginez-vous, cette femme, Myriam,

avec son nom symbolique, Myriam, c'est Marie.

C'est la Marie de la Bible qui va sauver notre dame.

Quel premier symbole fou ?

Eh bien Myriam, elle est là-haut.

Percher sur notre dame entre le vide et le néant.

Le brasier et le vide, c'est l'altitude.

C'est les 45 mètres qu'il est séparé du sol.

Et elle va y aller.

Prenons l'intervention d'abord,

des pompiers de cet équipage

qui arrive de la caserne voisine,

qui est donc à 900 mètres.

Ce qu'on perçoit dès le début de ce récit,

c'est que le problème,

il vient de la sécurité de notre dame.

Qui met 28 minutes,

ça paraît surréaliste,

à comprendre et à appeler les pompiers.

On se demande s'il n'aurait pas pu appeler les pompiers

de notre dame.

Mais c'est le départ du feu,

c'est le départ du drame.

Victor Hugo disait dans tous les drames,

comme dans la réalité,

il y a du grotesque et du sublime.

Le grotesque, il s'est logeé de là-dedans

dans ce petit boîtier.

En fait, il y avait un message d'alerte.

Zone Nef Sacristie.

Mais tout le monde savait que ça désignait pas

la Nef et la Sacristie.

Mais pas tout le monde, pas ceux qui ont fait le tour du feu.

Les agents de sécurité, ceux qui sont chargés

au feu, c'est un petit gars qui a été envoûché la veille.

Il voit sur le boîtier cet alerte-là,

ce message-là, il monte dans la Sacristie.

Mais la Sacristie, c'est le petit bâtiment

qui est à côté notre dame.

Alors que le feu s'est déclenché sous le toit

de notre dame, c'est une erreur

d'appréciation de nomination,

une erreur d'appellation Zone Nef Sacristie

qui va entraîner cette perte de temps

phénoménale. Et vous savez, les pompiers disent une chose.

Ils disent que pour éteindre un incendie,

au bout d'une minute, il suffit d'un verre d'eau.

Au bout de 2 minutes, il faut un saut.

Au bout de 3 minutes, il faut une tonne.

Alors, imaginez la quantité de flotte qu'il a fallu

au bout de 2 minutes.

Il y a un côté très dérisoire

dans l'arrivée de ce premier équipage.

On comprend pas bien,

si il y a le feu à notre dame, c'est pas un camion.

C'est-à-dire que normalement, ils doivent

tous arriver en même temps. Ils arrivent tout seuls.

Alors évidemment, bon, les autres suivent,

c'est vite je pense, mais ils arrivent tout seuls.

Un petit camion de pompiers avec ces

3 pompiers

qui s'engagent dans la tournure, c'est dingue.

Ils arrivent les premiers, mais très vite, ils font

le tour du problème.

Ils sont très vite rejoint par leurs collègues.

Il y a Miriam,

Primointervenant, et puis au sol, il y a une autre équipe.

Au sol, il y a un pompier

qui s'appelle le lieutenant Julien,

qui va rentrer

par le portail principal,

qui va lever les yeux au ciel,

et qui va voir qu'il y a quelque chose qui se passe.

Il y a un crépitement au-dessus de ce toit,

et puis le toit s'effondre,

parce que c'est la flèche qui vient de s'effondrer.

Il me dit, une fois qu'il a vécu ça,

il me dit, ce jour-là, Sébastien,

j'ai vu, en levant les yeux au ciel,

en levant les yeux en haut sur le toit de Notre-Dame,

j'ai été dessous, et je me suis dit

c'est le diable qui entre nous vomir

dessus toutes les flammes de l'enfer.

Vous voyez ces images-là fortes.

Ils ont tous été très marqués par

par la symbolique, par la puissance

de cet incendie,

pas par sa difficulté technique, elle a

prétendé en faire le tour, mais par tous les

symboles que ça générait.

Ils vont vaincre le diable.

Vous savez, les pompiers sont des soldats du feu.

Ils sont là pour vaincre un ennemi.

Ce jour-là, leur ennemi était diabolique,

il avait une bouchée énorme,

et il vomissait sur eux toutes les flammes de l'enfer.

Alors ce qu'on perçoit aussi,

c'est que le fait que les pompiers

se soient entraînés, et ces pompiers-là,

se soient entraînés régulièrement

à Notre-Dame qui connaissent la cathédrale,

est essentiel, c'est-à-dire que Myriam,

elle sait précisément où sont les colonnes sèches

auxquelles elle peut connecter sa lance

à roser l'incendie, elle le sait.

Vous l'avez très bien dit,

6 mois plus tôt, quelques mois plus tôt,

ils vont faire des repérages, ils en font régulièrement

dans la cathédrale, elle en a le plan

dans la tête, elle la connaît par coeur,

simplement, quand il faut monter par

ce petit escalier par lequel elle accède

aux toits, l'escalier il est seulement étroit

qu'il y a une seule personne qui peut tenir à la fois.

On voit bien à quoi il ressemble, c'est-à-dire.

On voit bien à quoi il ressemble, et 3,

c'est un petit sas en pierre, mais avec

tout le matériel, 20, 30 kilos qu'elle a

de lance qu'elle va porter, et puis de l'urgence

de la situation, c'est marge,

il faut les monter, il faut aller jusqu'au haut.

Et puis après, ce qu'elle découvre, c'est flamme immense,

c'est invraisemblable.

Parce que ça, c'est une morale qu'on peut d'ores et déjà tirer,

c'est que c'est l'entraînement

des pompiers sur ce site dans les années

qui précèdent l'incendie, qui leur

permettent d'être efficaces ce jour-là.

Et que donc, sans doute, il y a la tentation

de dire on va pas encore aller Notre-Dame cette année,

on y est déjà l'année dernière. Non, parce que

à ce moment-là, elle sait où est la porte,

elle sait comment monter jusqu'à

la corniche, elle sait tout ça.

Elle sait tout ça et ses chefs savent

tout ça. Ils ont des plans

d'évacuation, de lutte contre l'incendie

en cas d'incendie de Notre-Dame,

en cas d'incendie du toit, en cas d'incendie

de la forêt. Ils savent très bien ça, ils ont imaginé

ce scénario, ils l'ont imaginé.

Le meilleur moyen d'être efficace pour un pompier,

c'est d'avoir répété dans ces lieux

très fragiles. C'est ce qu'ils ont fait

plusieurs fois, simplement, vous savez

Christophe, les militaires, ils ont tous

dit que les plans de bataille sont faits pour

être balayés le jour de la bataille.

Et là, quand l'incendie prend

vraiment, quand l'incendie se déroule

quand c'est pas un fumigène d'entraînement

il y a un facteur qu'ils avaient pas pris en compte,

c'est le vent. Et le vent qui va

pousser cet incendie vers la tour nord

vers le clochet. Et donc vers eux.

Et vers eux, et vers le clochet, et vers

vers ces énormes cloches

qui risquent de s'effondrer et en s'effondrant

d'entraîner avec elles tout Notre-Dame.

Et là, ils ont les jetons. Et là, le général

Gallet a a a mesuré la

difficulté qui se présentait à lui.

Et quand il va ensuite s'enfermer dans une

salle de la préfecture juste en face, avec le premier

ministre, avec le président de la République

ils en menaient pas large. Il paraît que le premier

ministre était en larmes à ce moment-là.

Alors parlons du curé de ce père

fournier qui est donc au mognier militaire,

à la fois soldat, pompier

et prêtre. Bon, faut

sans doute pas trop personnaliser la chose.

Il n'est pas le seul à intervenir. Il y a

pour le raconter, une brigade

de sapeurs-pompiers, les sapeurs-pompiers du

Louvre, qui donc sont déjà des gens habitués

à manipuler des oeuvres d'art, qui sont

là avec la liste des objets, à sauver.

Oui, ils ont tout inventorié, ils savent

très bien ce qu'il faut aller chercher

à quel moment, et pour la plupart, ou

exactement, simplement, comme vous l'avez raconté

le père fournier, il y a un moment

d'hésitation. Mais où est-ce qu'elle est la couronne,

Chris ? Parce qu'il y a une fausse, c'est une vraie.

Oui. La fausse est dans

la sacristie et la vraie est tout au

fond de la cathédrale. Et peu de gens

pensent que ça, vous allez en vérité.

Oui, oui, c'est ça. Elle est présentée une fois par an

par toute l'équipe de Notre-Dame, pas mon

signeur Chauvet, mais à ce moment-là, il y a

un tâton de marionnésitation, et puis l'histoire

du Code est un vrai semblable. Donc c'est quelque chose

ce sauvetage des objets, des relis, qu'ils font

tous ensemble ? Fournier, il a quel rôle

là-dedans ? C'est lui qui donne

l'impulsion ? C'est lui qui motive

les troupes ? Fournier,

c'est sa mission. Fournier,

il est chevalier d'un ordre

particulier, qui est chargé

de défendre la sainte couronne.

Ça fait partie de ses attributions.

Fournier,

il est...

C'est le premier prêtre qui va pouvoir

rentrer, alors que Notre-Dame

est devenu un sanctuaire interdit à tous,

où seuls les pompiers peuvent encore pénétrer.

Alors cette couronne sacrée, il y a quand même

quelque chose que je veux dire ici, c'est que

certes l'Eglise catholique dit que c'est la couronne

du Christ, qu'il n'y a aucune certitude là-dessus.

C'est comme le Saint-Suaire de Turin, c'est comme le

Clou, c'est comme le morceau de la vraie croix.

Ce sont possiblement de vraies reliques,

ce sont possiblement de fausse objets.

Personne n'a jamais pu dire

si c'était vrai. Faut le dire, ça quand même.

Parce que vous dans le bouquin, on vous sent enthousiaste,

mais bon moi quand même, j'ai une petite lumière qui s'allume,

je suis pas sûr que c'est la vraie croix,

je suis pas sûr que c'est la vraie couronne.

En tout cas, ils se sont battus pour la récupérer.

Ouais, eux ils en sont sûrs en tout cas.

Un timement convaincu, oui, un timement convaincu.

Il va prendre tous les risques pour aller

la sauver des flammes, et puis il va prendre

une deuxième fois tous les risques pour les sauver

et ça, vous l'avez raconté encore.

Ah ça c'est fascinant. Donc ça s'appelle

comment ? L'hostil. Oui, l'hostil mais derrière.

La présence réelle.

C'est le corps du Christ, l'hostil.

Vous savez qu'on a bâti des cathédrales et des églises,

pas seulement pour abriter

des cérémonies ou des messes,

mais pour faire autant de temples,

consacrer à ce petit bout de pain,

pour héberger ce petit bout de pain,

qui est le symbole du Christ.

Et donc lui, il ne peut pas imaginer

que le feu tombe sur le corps du Christ.

Non, non.

C'est de la symbolique, rien plus.

Et il prend des risques, parce qu'à ce moment-là

quand même, les poutres tombent.

Les poutres tombent, et quand ils retournent

une deuxième fois dans Notre-Dame pour aller

chercher l'hostil, il faut se figurer

la situation. Le toit est

encore en train de s'effondrer, il y a

cette cascade de plomb, puisque c'est

le plomb fond. Le plomb fond.

C'est quoi ces tubes qu'on est en train de

retirer aujourd'hui ? C'est le toit, c'est la

charpente, c'est les restes de la flèche

couvertes de plomb, tout ça c'est

un brasier, et il a

son casque, il n'y a plus personne

à l'intérieur, à ce moment-là.

Le général Gallet, qui est un homme

avisé, a fait sortir ces équipes

parce que le toit s'est effondré,

parce que la flèche s'est effondrée, et

il n'est pas question de perdre d'homme.

C'est un homme

avisé qui a déjà vécu comme ça

des situations dramatiques, a perdu des hommes

sur une autre opération quelques mois plus tôt,

il est hors de question d'en perdre.

Il a cette préoccupation-là en tête,

mais

le perfornier

a sa mystique chevillée au corps,

il a son idée, et il faut qu'il y

retourne. Et puis il y a cet épisode

du code, donc que tout le monde a oublié,

enfin on n'arrive pas à joindre les gens qui ont

le code, et le type qui est censé

avoir le code l'a oublié, il s'en souvient

partiellement, et finalement, il l'apparaît

ses messes de la part de

Saint-Christain, là encore quand même, il y a

un truc qui ne va pas dans le système.

C'est Laurent Pratre qui me raconte

ce qui me raconte ça, c'est lui qui était

devant le coffre à ce moment-là,

c'est lui qui cherchait désespérément le code,

et puis il me dit c'est Sébastien, dans un moment

de panique, dans un moment d'urgence,

je ne me souvenais plus,

mais bon, au dernier moment, il y arrive

quand même. Le Saint-Christain lui envoie le code.

Oui, ils retrouvent le code,

et puis ils mettent la main sur le trésor, ils

arrivent à le sortir de là. Mais il y a un côté,

pardon, ce qu'on comprend c'est que

il y a la sécurité de Notre-Dame, mais

en fait tout ce qui est secret important c'est

les curés qui ont ça sous le boisseau,

et que donc, c'est pas très professionnel

en fait, au égard à l'importance

du trésor et du bâtiment.

Voilà, on efface un trésor

immense, et puis après c'est de l'humain.

Après c'est de l'humain, avec des moments

de panique, avec des moments d'hésitation,

avec des erreurs commises, avec ce

grotesque dont je vous parlais tout à l'heure

pour le boîtier qui indiquait la mauvaise zone,

on va aller chercher la source de l'incendie,

et oui, les...

Non mais, je veux dire,

il y avait une gestion hasardeuse,

ça changera sans doute.

Il n'est pas normal que le chef de la sécurité de Notre-Dame

n'ait pas le code, en vérité.

Voilà, c'est tout simple, que ça soit un sacriste

un qui est dans sa sacristie.

Il l'avait, il s'en souvient, Laurent Prad

avait le code, il s'en souvient plus.

Ça c'est pas trop chaud.

C'est un choc traumatique. Il avait le code,

bien sûr, mais il s'en souvient plus.

Pas ceux d'un bouquin en tout cas,

vous m'avez beaucoup facilité le travail,

c'est exactement le genre de bouquin

que je cherche pour raconter des histoires.

Ça s'appelle dans les flammes de Notre-Dame,

c'est beaucoup plus, beaucoup plus complet

que ce que j'ai raconté aujourd'hui,

c'est signé Sébastien Spitzer,

et ça paraît chez Alba Michel.

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

L’histoire, minute par minute, du combat contre l’incroyable incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019. Un boitier défectueux, le code du coffre oublié… Un récit haletant.