La source: Coupe du monde 1966, les Nord-Coréens sortent du vestiaire

Radio France Radio France 4/12/23 - Episode Page - 55m - PDF Transcript

François Sainte-Saintère

Aujourd'hui dans Affairesensibles, la Corée du Nord à la Coupe du monde de football.

En 2010 en Afrique du Sud, l'équipe nationale de ce pays surréaliste fait un passage éclair dans la compétition.

Le temps de prendre trois valises, mais surtout de passionner les médias occidentaux par le secret qui entoure la sélection et les rumeurs les plus folles qui l'accompagnent.

Tentatives d'évasion de joueurs, sélectionneux humiliers publiquement et condamnés aux travaux forcés.

Sans qu'on sache discerner le varé du faux, la Corée du Nord a encore nourri toutes les représentations mentales des Occidentaux sur la dictature la plus fermée du monde.

Mais ce n'était pas la première rencontre du genre sur le terrain de football.

En 1966, déjà, la confrontation est explosive et à la couche de l'un des plus grands exploits sportifs et surtout, change profondément la géopolitique du ballon rond.

Cette année-là, en Angleterre, la Corée du Nord hausse battre l'Italie, la plus grande nation de l'histoire de football avec le Brésil et l'Allemagne.

Angleterre 66, Afrique du Sud 2010, deux rares moments où les Nord-Coréens ont laissé entrevoir un peu de leur réalité.

Notre invité aujourd'hui, Lucas Obain, géopolitologue, spécialiste du sport et des régimes autoritaires, notamment la Russie,

co-auteur d'un Atlas géopolitique du sport avec Jean-Baptiste Gégant pari aux éditions Autrement en 2022.

À faire sensible, une émission de France Inter diffusée en direct et en partenariat aujourd'hui avec le journal d'équipe, récit documentaire Bastien Jansk,

ordination franco-nière, chargé de programme Rébecca Donante, réalisation Charles Dossilia.

On est parti pour 90 minutes, voire plus, vous avez dit une place en quart de finale face à l'Espagne.

Ce jour, ce soir, entre la squadrate vous rend bleu et les Coréens en blanc et rouge avec un premier ballon,

récupéré partout de Chincheul avec Yonginbo, Kim Tae-Yong.

C'est un match historique qui se joue ce soir-là, ce soir du 18 juin 2002 à Séoul entre la Corée du Sud et l'Italie.

Bien sûr, les amateurs de football se souviennent de cette rencontre pour ses fautes d'arbitrage invraisemblables et scandaleuses

auprès judices de l'Italie et de ce sonario fou débouchant sur la victoire des Coréens.

Il est vrai qu'avec l'aide d'un arbitre partiel, c'est bien, mais cet épisode sportivement sordide constitue aussi

un point de départ d'une épopée qui pour la première fois mènera les Sud-Coréens en demi-finale d'une coupe du monde,

la leur, celle qu'ils organisent de concert avec le Japon, ce qui est dossi pour gagner des matchs.

Donc d'un point d'exportif, l'expo reste très relatif.

Mais c'est surtout en tribune que c'est écrit la grande histoire.

Car au moment de l'entrée des joueurs sur le terrain, les supporters sud-coréens déploient un immense tifo que personne ne peut ignorer.

Il y était écrit en anglais, Again 1966.

Encore 1966.

Autrement dit, refaites-nous le coup de la Coupe du Monde en Angleterre.

Mais l'abandonne témoigne également d'un acte politique fort.

Car en parlant de la Coupe du Monde 66, les supporters sud-coréens parlent en réalité de l'équipe nord-coréenne.

Par la simple évocation de ce lointain souvenir, les supporters viennent d'adresser un pont au-dessus de la frontière la plus infranchissable du monde,

celle qui longe le 38e parallèle, et qui sépare la péninsule coréenne en deux entités qui se regardent en chien de faillance,

le sud capitaliste et le nord communiste.

Au sud, un pays qui fait le choix de la démocratie, ce qui aide au développement économique, bien sûr, et même jusqu'au miracle économique.

Au nord, isolé depuis 50 ans, dominé par un régime autoritaire épouvantable,

un modèle économique ératique comme beaucoup de dictature et qui ne fait que produire de la pauvreté.

Le sud, lui en pleine lumière, organise sa Coupe du Monde.

Le nord, tapis dans l'ombre, cache ses terribles secrets, que l'on devine à peine à l'aune de quelques données récoltes,

famine récurrente, terreur politique, crème de masse.

Mais que sont devenus les héros nord-coréens de 66?

Seul un petit passage dans un ouvrage parlu en France en 2001, quelques mois avant le mondial en Corée du Sud,

donne un indice sur le destin de ses joueurs mythiques.

Dans le documentaire intitulé Aquarium de Pyongyang, Kang Seoul Won raconte ses années passées dans un camp de travail.

C'est le premier témoignage de cette nature publiant au Occident.

La scène qui nous intéresse se passe en 1987.

J'ai connu un tetanus célèbre en Corée.

Il avait fait un très long séjour au cachot et c'était nourri systématiquement de tous les insectes qu'il avait pu trouver.

Cela lui avait permis peut-être de tenir le coup.

En tout cas, il y a gagné un surnom, on l'appelait le cafard.

Park Sung Joon, de son véritable nom, avait connu son heure de gloire en 1966

lors de la coupe du monde de football qui se déroulait en Angleterre.

Ce Park Sung Joon que le témoin mentionne fut bien un joueur de l'équipe de 1966, numéro 8,

un élier ultra rapide, réputé pouvoir courir le 100 mètres en moins de 11 secondes.

Le témoignage aurait escapé, qu'au reboard des rumeurs aussi invérifiables que persistantes.

A le retour à Pyongyang, les joueurs auraient été condamnés à des peines de travaux forcés,

autrement dit esclaves, au sens premier du terme.

Cette enfaire concentrationnaire et le symbole de la violence exercée par le régime nord-coréen

sur son propre peuple, dont au final nous savons très peu de choses.

Mais les quelques témoignages recueillis et les images satellite permettent d'estimer à plus de 200 000

le nombre de citoyens nord-coréens enfermés dans ces nombreux camps

où ils sont astreints des travaux harassants, privés de nourriture, quand ils ne sont pas torturés ou exécutés.

Coincidence ou non, au moment où cet témoignage est publié, le pouvoir de Pyongyang sort de sa réserve.

Daniel Gordon et Nicolas Bonheur, des documentaristes britanniques, sont invités à se rendre en Corée du Nord

pour rencontrer les footballeurs héros de 1966.

Le documentaire, le match de leur vie, sort en octobre 2002.

Et les lecteurs de Kang Shul Wands sont surpris de découvrir l'un des protagonistes du film.

J'ai pris part à la huitième coupe du monde de football. J'étais le numéro 7, mon nom est Pak Doik.

Voici notre arrière droit, Han Bong Jin.

Il était très rapide et créé de nombreuses occasions.

Voici Pak Sun Jin.

Il est droit.

Il a marqué à chaque match contre le Chili et le Portugal.

Tout le monde a fait de son mur.

Pak Sun Jin, le kafar, comme on le surnommait, est bien là, avec un air timide tout engoncé dans son uniforme militaire.

Il témoigne et reçoit les éloches de ses coïcpilliers.

Mais encore, dans une scène comme celle de l'univers coréen en secret,

il pleure de manière très expressive la disparition de celui qui aurait été son torsionnaire.

Nous sommes ici aujourd'hui avec les joueurs qui sont en train d'accéder à l'expérience.

Nous sommes ici aujourd'hui avec les joueurs qui ont pris part à la huitième coupe du monde.

On montrait du respect à notre grand leader, Kim Il-Sung.

Être devant sa statue nous rappelle son soutien en football et l'amour qu'il nous a montré.

J'aimerais qu'ils soient encore en vie.

J'aimerais vraiment qu'ils soient parmi nous aujourd'hui.

Le film se conclut par ce carton significatif qui résonne comme une réponse.

Des rumeurs circulent en Corée du Sud,

répandant l'idée que les joueurs de l'équipe nationale ont été emprisonnés à leur retour à Pyongyang.

Or, ces mêmes joueurs réfutent totalement ces allégations.

La mise en scène orchestrée par le pouvoir nord-coréen est appuyée,

mais trahit-elle justement une supercherie.

Les documentaristes de la BBC ont-ils été abusés?

Mansonge occidentaux ou vérité nord-coréenne,

ou l'inverse, à l'image de tout ce qui touche au petit État communiste,

l'incertitude plane autour du destin de sa mystérieuse équipe de foot.

Seul reste l'étrace inéfaçable de cette première rencontre mémorable

entre une équipe occidentale et la délégation du petit État monarcho-communiste

dirigé par un psychopathe menteur comme un arracheur dedans.

En tout cas, cette année-là, en Angleterre, tout un peuple est impatient.

Le football revient à la maison, car l'Angleterre est le berceau du foot.

Rappelons-le.

Depuis près de cinq ans,

depuis que la Fédération Internationale de Football Association a choisi l'Angleterre

pour organiser la huitième coupe du monde de football,

tout un peuple travaille pour que ce soit un succès,

sur le plan sportif, bien sûr, mais aussi sur le plan commercial,

car nombreux seront les touristes qui viendront spécialement en Angleterre

à l'occasion de cet événement qui n'a lieu que tous les quatre.

La mascotte de le fétiche de cette coupe du monde, c'est Willy, le lion britannique.

Autour de lui, c'est créer une véritable industrie.

En juillet, en Angleterre, il y aura des willys partout,

sur les bols, les assiettes, les cartes à jouer, les chemises ou les porte-clos.

Pour retransmettre cet événement hors-série au monde entier,

il y aura bien sûr la télévisie.

On évalue à près de 100 millions le nombre de téléspectateurs

qui, dans le monde entier, verront les matchs de la Coupe Julerie même 1966.

On leur a compris dans les mots du jeune Thierry Roland

pour cette huitième édition de la Coupe du Monde, Stanley Ross,

le président britannique de la FIFA, a vu les choses en grand.

L'objectif est de faire entrer ce sport dans une ère nouvelle de spectacles de merchandising.

Au-delà de toute espérance, puisque ce sport est aujourd'hui engrené par le fric.

Et si Ross a les idées larges économiquement parlant,

en termes culturels, il semble avoir l'esprit un peu plus étriqué.

La compétition, autrefois réservée aux seules nations européennes et américaines,

s'ouvre pour la première fois à l'Afrique, à l'Asie et à l'Océanie,

mais pour 16 candidats, une seule place est accordée pour ces trois continents.

Autrement dit, un alibi ou un effet vitrine, comme vous voulez.

Alors, comme un seul homme, la quasi-totalité des nations concernées

décide de ne pas jouer les qualifications.

L'Afrique, l'Asie et l'Océanie s'unissent dans un mouvement inédit de contestation

à un boycott pour l'histoire.

Ce qui est d'ailleurs assez logique.

Pourquoi se battre les uns contre les autres

pour récolter qu'une place en finale de la Coupe du Monde?

Seules deux pays profitent de l'Aubaine, les Australiens d'abord,

dont l'équipe est composée de nombreux joueurs ayant connu les pelouses

du championnat anglais et la Corée du Nord.

Bon, à vrai dire, dans les années 60, on ignore même qu'on y joue au foot.

Officiellement, la fédération nord-coréenne crée en 45,

et rejoint la FIFA en 58, mais celle-ci n'a jamais disputé le moindre match

contre une nation de premier rang, donc son niveau est inconnue.

En novembre 65, dans la capitale du Cambodge, Pnampen,

les sélections australiennes et nord-coréennes se retrouvent donc

pour disputer un double match de qualifications.

Une formalité pour les joueurs australiens, aussi qu'on descendant qu'ignorant.

Une erreur que ne refont pas, que ne feront pas les nord-coréens,

comme le rappelle le défenseur Rim Song Sang dans les documentaires de 2002.

Nous avons été impressionnés par la technique de l'Australie.

Ils avaient une technique individuelle particulièrement bonne.

Cependant, nous pouvions voir qu'ils avaient des faiblesses.

Ils manquaient de travail d'équipe et ils manquaient de vitesse.

Même s'ils étaient techniquement compétents,

nous pouvions voir un moyen de rivaliser avec l'équipe australienne.

Esprit d'équipe et vitesse, les Coréens connaissent leur propre qualité.

Voilà près de deux ans que le groupe s'entraîne avec rigueur.

Kim Il-Sung, le premier d'équipe, autocrate qui réunit son partage

sur le pays depuis 1953, veut faire de l'équipe nationale le fleuron de sa propagande.

Son équipe a été forgé dans les préceptes du mouvement Sholima,

du nom de ce cheval et les ultrarapidées indestructibles

que le régime a extrait de la mythologie coréenne pour en faire un symbole nationaliste.

Un succès sur la planète foot serait évidemment un symbole fort

pour prouver au monde que, depuis la participation avec le Sud en 1953,

la Corée du Nord est devenue une grande puissance.

On l'a oublié, mais dans les années 60,

tandis que le Sud de la Peninsule est empêtré dans un état de sous-délogement terrible,

c'est l'état du Nord qui s'est fait alors appeler le second dragon d'Asie après le Japon.

Mais oui, le territoire que gouvernement Kim Il-Sung concentre

de nombreuses ressources minières et autres installations industrielles

héritait des longues années de colonisation de la péninsule par les Japonais.

Il a fallu cependant fournir un effort incroyable pour tout reconstruire

puisque le petit pays a subi durant la guerre

l'une des plus amples campagnes de bombardement que l'armée américaine ne jamais menait.

Près de 600 000 tonnes de bombes ont anéantit 18 des vingt de plus grandes villes du pays.

Depuis, la Corée du Nord vient en perpétoler tâche choque et de guerre,

situation aggravée par l'impéricité des rigents,

tous issus d'une même famille qui a fait main basse sur toute une population.

À l'instar du peuple qu'il représente, 30% des femmes et des hommes portent l'uniforme,

les joueurs de football leur Coréen se doivent l'appliquer une discipline de fer

et de montrer un dévouement sans faille envers leur chef qu'ils sont pris

et d'adorer comme un dieu qu'ils sungent.

C'est donc, dans un camp militaire, que le sélectionneur Yong-ra-yong Yun,

fédérant de la guerre de Corée, prépare son équipe pendant deux ans.

Nous pensions que nous devions être prémontalement et physiquement,

être en forme,

rapide et plein d'énergie.

Le grand leader nous a dit que pour être un excellent footballeur,

il faut courir vite et frapper avec précision.

En ce mois de novembre 65 au Cambodge,

les Australiens mal préparés et sans panache ne sont pas prêts pour faire face au sholima.

La preuve.

6-1 au match allé, 3-1 au retour, 9-2 sur l'ensemble des deux matchs,

bonne raclée, ce qui n'échappe pas au spécialiste du foot en Occident.

Le lendemain du match, à 10 000 km du Cambodge,

Mr. Chims, à J.F.A. au service de sa majesté,

fait parvenir à mes mots sur le bureau de ses supérieurs.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le mondial.

Je crains que nous devions faire maintenant face à un problème difficile.

Et pour cause, le Royaume-Uni, qui s'est engagé dans la guerre de Corée,

ne reconnaît pas la République populaire démocratique de Corée,

autrement dit, la Corée du Nord.

Difficile pour le farine-office britannique d'envisager de faire flotter son drapeau

à l'étoile rouge en haut des stades et que retentissent son champ patriotique,

comme le veut le protocole imposé par la FIFA.

Aussitôt prévenu, Sir John Lang, conseiller au sport du gouvernement d'Arlo Wilson,

conseille avec un phlegme tout britannique,

et nous sommes tous dans une certaine mesure assis sur un volcan.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

Aujourd'hui, la Corée du Nord en coupe du monde.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

La Corée du Nord est la 16e équipe qualifiée pour le Royaume-Uni.

Le drapeau communiste pourra flotter au-dessus des stades, mais pour l'hymne officielle, on a trouvé une parade idéale.

Il est décidé que les hymnes ne seront joués qu'avant le match d'ouverture, Angleterre est regoué et avant la finale.

Comme il n'y a aucune chance que les Nord-Coréens atteignent cette finale, l'affaire est dans le sac.

Soit, mais l'URSS s'offusque de toute cette mascarade et menace de se retirer du tournoi à quelques jours de l'ouverture.

D'auux juillet, Alson Park à Middlesbrough, les quelques curieux qui se pressent pour assister au match Corée du Nord-URSS,

probablement le moins attendu de sa coupe du monde, ne se doute probablement pas de toute la pression géopolitique qui pèse sur cette rencontre.

Les joueurs de l'Union soviétique sont bien présents pour affronter l'équipe de Corée du Nord que France Football qualifie de pittoresque.

1-0, puis 2-0, et enfin 3-0, les Nord-Coréens ne font pas le poids, le foreign office peut souffler.

Et Serge-Jean Lang reçoit un mémoire assurant à la fin du match.

Avec un peu de chance, on devrait bientôt en avoir fini avec les Nord-Coréens.

J'ai été content de voir qu'au moins on avait raison de prédire qu'il n'y aurait pas en finale.

Ce que les agents du foreign office ne peuvent pas prévoir, seule la magie du football peut le produire.

Cette défaite sans appel des Nord-Coréens a une conséquence inattendue.

La ville et le public de Middlesbrough se prennent d'affection pour cette équipe d'Outsider.

Il faut dire que dans la petite ville ouvrière du T-Side au nord-est de l'Angleterre, c'est la déprime.

Middlesbrough a été rélégué en troisième division et voilà qu'un étrange transfert d'affection se produit de loser à loser en quelque sorte.

On veut voir les Nord-Coréens triompher.

Le maire fait même hisser les couleurs du pays communiste sur le toit de la mairie et déclare publiquement

« Vous portez les mêmes couleurs que Middlesbrough, le rouge, nous serons derrière vous ».

Face aux Chiniens, les Nord-Coréens sont encore menés, mais ne cèdent pas.

Quant à la 88e minute parcsandine, envoient une reprise de volet au fond des filets

tout le stade expose d'une joueur comme si Middlesbrough avait gagné la Coupe du Monde.

C'est donc sautée par toute une ville que la Corée du Nord se présente devant l'Italie

avec une infime change de qualification poursuivant.

Il faut gagner, mais en face, il y a un œuvre du football mondial.

Fort de trois titres de champion du monde, l'Italie fait naturellement peur à tout le monde.

Son maillot bleu azur unit simplement frappé de l'équition color-nationale d'une élégance folle impressionne.

Mais cette année-là, l'équipe est traversée par le doute.

Ces premiers résultats dans la pétition, une première résultat récente, ne sont pas encourageants.

Disons que l'équipe est sous pression.

Face à elle, les Coréens sont survoltés, multipliant les contres et les attaques rapides.

A la 34e minute, le meneur de jeu étalien Boulgarrelli se blesse.

A l'époque, aucun changement n'est autorisé, l'Italie doit finir à 10.

Dans la foulée, Pac-Doc Hick reçoit un ballon à l'entrée de la surface.

Un bout juste avant la mi-temps, le coup est fatal, l'Italie ne reviendra pas.

L'Italie perd, l'humilie à souhait total et restera gravé pendant de longues années.

Pour la Corée du Nord, en revanche, la lié à ses nomises.

Voilà que s'ouvre la porte des cartes de finale.

Euphorique, les joueurs vont fêter la victoire dans les pubs

et font la fête avec les habitants de Middlesbrow, s'affichant même avec des filles.

L'information est importante, car c'est cet accès de bonheur, jugé par le pouvoir bourgeois,

réactionnaire, pourri par l'impérialisme et ses mauvaises idées,

au récouter aux joueurs leur emprisonnement dès leur retour au pays.

Le jour des cartes de finale, près de 3000 fidèles de Middlesbrow accompagnent

les Nord-Coréens à Liverpool pour affronter le Portugal.

La télévision française ne prend longtemps que l'habitant,

et le score est pour le moins étonnant.

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir.

Vous pénétrez à Godison Park, à Liverpool,

à l'amitant du quart de finale entre le Portugal et la Corée du Nord.

Et comme ces images passent en différé,

évidemment la plupart d'entre vous connaissent déjà le résultat

et j'avoue que je les enviens un peu.

Car au moment où nous prenons l'antenne,

à la surprise générale de tout le monde du football,

peut-on dire, la Corée du Nord mène par 3 buts à 2.

Ces Coréens du Nord que personne ne connaît,

qui rentrent ici sur la pelouse des Vertones,

maillots blancs, pilots de blanche,

mènent donc par 3 buts à 2, face au Portugais,

qui sont devenus depuis l'élimination du Brésil,

depuis l'élimination de l'Italie,

qui sont devenus les grands favoris de cette coupe du monde,

au même titre que les Anglais.

Et à ce moment précis, l'exploit est apporté,

mais les Coréens sont fatigués.

Et face à eux, il y a l'un des plus grands joueurs de l'histoire,

le bio, la panterre noire,

le joyau de la dictature de sa laser,

qui sort le grand jeu et qui écrase en quelques minutes

les ardeurs nord-coréennes.

Il inscrit 4 buts,

et le Portugal s'impose 5-3.

Sans les terminer,

les joueurs de la Corée du Nord

font leurs adieux la petite billet-ouvrier anglaise

qui les attendent aimer et rentrent à la maison.

Mais quelle sort les attend?

La gloire nationale ou l'enfer des camps?

Personne n'en est vraiment sûr.

Il faudra attendre 44 ans

pour revoir les Nord-Coréens en Coupe du Monde,

et c'est en Afrique du Sud en 2010.

Cette compétition, présidée maintenant par le sulfureux sub-blateur

est devenue la grande mesque cathodique

qu'avait rêvé en son temps Stanley Ross.

Et c'est donc sous les yeux de la quasi-totalité de la planète,

le 15 juin 2010, que le favori naturel de toutes les Coupes du Monde,

le Brésil.

Une mystification qui dure encore de nos jours,

alors que les Brésiliens sont piteusement éliminés

depuis plus de 20 ans au 8e ou encore de final.

La fausse valeur par excellence.

Mais bon, c'est devant les Nord-Coréens

que le Brésil faut être s'en entrer dans la compétition.

Au Gite et de TF1,

on s'amuse de cette rencontre entre les deux extrêmes.

Le vacarme,

le silence,

le luxe,

le confort sparsiat d'un hôtel de bord d'autoroute,

Brésil-Corée du Nord en deux images.

Direction le camp de base brésilien,

golf, spa, espace vert et des centaines de journalistes.

Chez les Nord-Coréens,

à quelques kilomètres de là,

les caméras ne sont pas les bienvenus.

Vous ne pouvez pas rester ici.

Oui, oui, on s'en va.

Au coeur du township d'Alexandra,

les Asiatiques préparent leur Coupe du Monde,

une première depuis 1966.

Peu habitué aux conférences de presse,

l'unique interlocuteur répond aux questions d'avant-match.

Qui est l'homme qui décide de la composition de l'équipe?

Non, désolé, question suivante.

Bien sûr, il n'y a pas que le niveau de joueur

totalement inconnu en occident

qui attise la curiosité des observateurs.

Non, les médias du monde entier

tentent de s'approcher au plus près du très sécurisé centre

d'entraînement de la sélection

à Johannesburg.

Car la presse entend bien s'engouffrer

par cette fenêtre qui s'ouvre enfin

sur le petit état totalitaire,

qui de qui manquime et restait tout aussi secret.

Et que dire de la tension

qui plane sur la frontière long-jean

le 38e parallèle?

En cet été 2010, la situation est critique.

Après qu'un navire militaire sud-coréen

ait été coulé par un missile nord-coréen.

Voilà tous les sujets que les journalistes

voudraient aborder avec l'entraîneur Kim Jong-un,

qui comme un automate déclare,

si nous l'avions, cela aura fort retentissement

et cela apportera beaucoup de bonheur

à notre grand leader Kim Jong-il.

Le soir du 15 juin,

Brésil-Goré-de-Nord s'ouvre par une scène stupéfiante.

Le champ patriothique nord-coréen

retentit dans les stades.

À l'écran, quelques supporters avec le maillot rouge

mais les médias occidentaux glousseront

sur ces faux supporters qui sont en fait des Chinois.

Les caméras télé-sarelles,

elles, sur le visage subitement déformé

par une crise de larmes de Jong-Tae-Sae,

l'attaquant star de l'équipe,

surnommé le Rhône du peuple,

en référence à l'intrépide joueur anglais Rhône Rhône.

Voilà le guerrier,

cheveur azé qui s'effondre d'émotions

à l'écoute de son livre national.

L'équipe nord-coréenne n'est décidément pas comme les autres.

Veuillez dans ce pays pleurer devant les caméras

avec une seconde nature.

Quand un qui meurt, par exemple,

la péninsule est noyée sous un océan de larmes mécaniques.

Le match débute et les Coréens

surprennent d'abord par leur combattivité.

Les Brésiliens ne sont pas bruyants

mais tout de même largement supérieurs.

Donc, à un zéro,

puis deux zéro à 20 minutes du terme,

les Coréens n'inscrivent qu'un petit but

à la 88e minute sans incident sur l'issue du match.

Toute petite victoire d'un Brésil quelconque

est de fait honorable pour la Corée du Nord

mais de fait quand même.

La suite sera moins convaincante.

Contre le Portugal encore,

la Corée s'écroule en deuxième mi-temps,

7-0 avant de prendre l'eau contre la Côte d'Ivoire,

3-0.

Douze buts encaissés, un seul marque,

une sévère déculottée.

Et donc, il peut déprimer le monde.

Mais ce ne sont pas tant les faibles permanences

de l'équipe nord-coréenne qui intéresse les médias occidentaux

mais les étranges racontent un arc qui entoure la sélection.

Dès le premier match contre le Brésil,

l'absence notifiée sur la feuille de match

de quatre joueurs fait naître une heure humeur.

Un gardien, deux milieux et un attaquant,

ils auraient profité de leurs séjours en Afrique du Sud

pour fuir leur pays.

L'histoire se répand tellement vite

que le directeur de la communication de la FIFA,

InSelf, est contraint de démentir l'information.

Un journaliste du point raconte l'ambiance

autour de la sélection, ce jour-là.

Malgré la présence d'environ 200 journalistes

de la presse internationale,

la conférence de presse programmée vendredi à 17h

n'a donc pas eu lieu.

Les médias ont pu assister au premier quart d'heure

de l'entraînement et prendre des photos,

mais personne n'a répondu à leurs questions.

Les journalistes ont été reconduits sans ménagement

du stade par la police et un service d'ordre privé

particulièrement zélé.

Le responsable de presse de la FIFA,

M. Glenn Gordon Watson, a, quant à lui,

refusé de s'exprimer.

Un journaliste de l'AFP a pu constater

qu'il y avait bien 23 joueurs à l'entraînement,

mais il n'a pas été possible de vérifier

s'il s'agissait bien des footballeurs nord-coréens.

Et le trouble ne s'arrête pas là.

Le 2 juillet 2010, Radio Free Asia,

un média créé par la CIA,

financé par le congrès américain

de s'exprimer en neuf langues dans toute l'Asie,

rapportait la scène qui a reçu le retour

de la sélection à Pyongyang.

Devant 400 personnes,

la vingtaine de joueurs et leur entraîneur

auraient subi plus de 6 heures

d'humiliation publique pour manquement

à la lutte idéologique,

et l'entraîneur aurait été envoyant

qu'en travail.

L'information, inférifiable,

est reprise par tous les médias occidentaux.

La FIFA, sommée de réagir,

l'ancien enquête,

s'appelle...

La Fédération nord-coréenne assure la FIFA

que M. Kim Jong-un, principal entraîneur

de l'équipe nationale,

et que tous les autres membres de l'équipe nationale

s'entraînent comme d'habitude.

Avec l'ensemble des informations dont elle dispose,

ayant vérifié toutes ses sources,

la FIFA a décidé

de clore l'affaire.

Des informations portées par des médias américains,

des démentis des officiels nord-coréens,

une enquête de la très courante FIFA.

On leur a compris les dernières données

en notre possession pour raconter l'histoire

de cette mystérieuse équipe

de Corée du Nord de 2010 ne sont pas infailles.

Et aucun documentaire britannique

n'est venu pour l'instant confirmer

ou infirmer ces informations.

Le 15 octobre 2019,

pour la première fois depuis 1990,

la sélection sud-coréenne

traverse la frontière qui longe le 38e parallèle

pour aller affronter à Pyongyang,

la Corée du Nord

dans les cadres des qualifications

pour le Moundal 2022.

Mais le match tourne à la guerre froide.

Par des spectateurs pour s'en souvenir,

pas de caméras pour l'enregistrer,

le match n'existe plus que dans la mémoire

de la poignée d'acteurs qui l'ont joué.

Le vice-président de sa fédération,

Pyongyang Hill,

évoquera après coup une véritable guerre

sur le terrain.

Le résultat 00 est anecdotique.

Puisque quelques semaines plus tard,

la fédération de Corée du Nord

se retire de ce tournoi de qualification

renonçant à l'idée de se rendre au Qatar,

comme elle le fit précédemment

pour les géos de Tokyo en 2020.

Signale interrompt.

Depuis 1966,

l'équipe la plus mystérieuse du monde

disparaît peu à peu de radar,

fantôme des footballs modernes.

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durée :00:54:49 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, retour sur les aventures nord-coréennes dans l’arène la plus lumineuse et scrutée du monde : le football-spectacle.