Les actus du jour - Hugo Décrypte: Cette secte a fait + de 200 morts, implants cérébraux autorisés, harcèlement scolaire… Actus du jour

Plus de 220 corps ont été découverts au Kenya, en Afrique de l'Est, un massacre qui suscite

l'effroi mais aussi des questionnements alors qu'une secte est au coeur de cette découverte.

Alors de quoi parlent-on exactement et comment tout cela a pu arriver ?

Salut c'est Hugo, j'espère que vous allez bien, voici donc le sujet à la une des actualités

de jour.

Alors tout a commencé le 21 avril dernier, lorsqu'une quarantaine de corps ont été

découverts dans la forêt de Chakaola au sud-est du Kenya.

C'est ici que se réunissaient une secte dont le chef prenait le jeune extrême pour

soi-disant rencontrer Jésus.

Concrètement, il appelait ses adeptes à ne plus rien manger ou ne plus rien boire et

c'est d'ailleurs ce que confirment les autopsies des corps.

Ce guru il s'appelle Paul Tenghe Mackenzie, c'est un ancien chauffeur de taxi qui s'est

lui-même proclamé Pasteur de l'Église Intentionale de Bonne Nouvelle, une soi-disant

église qu'il a créée.

Selon les premiers éléments de l'enquête, certaines victimes ont également été étranglées,

battues ou étouffées et les autopsies ont aussi révélé qu'il y avait des organes

manquants sur certains des corps, ce qui fait dire aux autorités qu'il pourrait

être aussi à voir, je cite, un trafic d'organes humains, bien ordonné et impliquant plusieurs

acteurs.

C'est donc évidemment une terrible nouvelle qui secoue le Kenya, sachant que le bilan

pourrait être encore plus lourd et ces autorités ont commencé à retrouver des corps plusieurs

semaines après la découverte des premiers, et la croix rouge Kenyan qui est sur place

a enregistré près de 500 signalements de personnes portées disparues.

Mais alors, comment est-ce que tout cela a pu arriver ? Déjà, ce qu'il faut savoir,

ce n'est pas la première fois que ce guru, Paul Mackenzie, a affaire à la justice, il

avait déjà été arrêté en 2017 et en 2019, à cette époque, il était accusé de radicalisation

parce qu'il conseillait à ses adeptes de ne pas mettre leurs enfants à l'école

car je cite, l'éducation n'est pas reconnue dans la Bible, et cette année, il a également

été arrêté en mars dernier après la mort de deux enfants, probablement mort de faim,

mais il avait été à ce moment-là libéré en échange d'une caution.

Les familles des victimes veulent donc comprendre comment tout cela a pu se dérouler sans que

les autorités ne le punissent ces dernières années.

Pour avoir un petit peu de contexte aussi, il faut savoir que le Kenya est un pays extrêmement

religieux qui est majoritairement chrétien, mais où, et bien au-delà de ces religions,

les petites églises indépendantes se multiplient sans réel contrôle par les autorités.

Selon le gouvernement du Kenya, il y a aujourd'hui près de 4000 églises différentes dans le

pays, des églises au sens donc de culte, avec ici des pasteurs autoproclamés, et le

Conseil national des églises du Kenya avait déjà tenté de proposer une surveillance

de ces églises indépendantes, sauf que vous l'avez compris, ça n'est jamais réellement

allé plus loin.

Plus part de ces églises indépendantes se trouvent dans des zones rurales du Kenya,

des zones où dans certains cas, l'accès à une éducation de qualité est plus compliqué

du fait de manque de moyens ou du manque de présence sur place, ce qui peut donc forcément

amener à certaines dérives.

Et justement ici, cette église internationale de bonne nouvelle est considérée par les

spécialistes qui suivent le sujet comme étant véritablement une secte.

Dans le cas précis de cette organisation, on a encore assez peu d'éléments aujourd'hui,

mais il faut bien comprendre qu'une secte a toujours pour objectif de vendre un sens

et des réponses à tous les questionnements de la vie.

Les personnes ciblées sont souvent des personnes qui sont fragiles psychologiquement et pleins

donc notamment de questionnements, et donc davantage prêts à essayer de trouver une

réponse comme ça toute faite.

La plupart du temps, les sectes ont à leur tête un leader charismatique qui diffuse

sa vision.

Dans l'objectif notamment, d'isoler progressivement ces individus du reste de

la société pour que ces individus, entre guillemets, ne soient que pour eux.

Là en l'occurrence, le fait que ce Mackenzie ait voulu retirer un certain nombre de personnes

de l'école, ça va complètement dans ce sens-là de repli sur soi et de repli sur

la secte.

Et l'objectif infiné derrière tout ça, le plus souvent, c'est une forme d'exploitation.

Ça peut être une exploitation financière, une exploitation sexuelle ou autre.

On le voit ici aussi donc avec des soupçons aujourd'hui de trafic d'organes.

Et tout ça, c'est d'ailleurs ce qui fait que c'est souvent dur de sortir d'une

secte.

C'est l'endoctrinement qui peut être très fort, cet effet de groupe au sein d'une

secte qui entraîne une crainte de s'en sortir, même d'ailleurs une crainte de

représailles d'une façon ou d'une autre en cas de départ.

C'est là donc tout le danger et tout le caractère vicieux des sectes, et c'est

pas la première fois d'ailleurs qu'une secte fait autant de morts.

Aux États-Unis par exemple en 1978, 908 membres du temple du peuple ont 304 enfants

m'étaient fins à leur jour, même chose en 1997 lorsque 39 membres du Heaven's Gate

se suicidaient, persuadés qu'ils allaient rejoindre un vaisseau spécial caché derrière

une comète et transportant Jésus.

En tout cas, concernant ce massacre de Chakaola comme il est nommé donc actuellement, le

ministre de l'Intérieur du Kenya a annoncé la mise en place d'une commission d'enquête

pour mener une investigation sur les potentielles négligences de la part de la police ou alors

des autorités locales.

De son côté, Paul Mackenzie va être poursuivie pour terrorisme, on suivra donc ce qui ressort

de la justice dans les prochains jours.

En tout cas, ça me semble intéressant de faire un point sur cette question des sectes

à l'occasion de cette très triste actualité, je vous mets des liens pour en savoir plus.

Je laisse la parole à Blanche pour les actualités en bref, je reviens juste après.

Merci Hugo et salut tout le monde, on commence avec une première actue, le groupe pétrolier

français Total Energy tenait aujourd'hui son assemblée générale et elle a là aussi

été perturbée par des militants écologistes, comme ça avait été le cas pour les entreprises

BP et Shell.

En fait, ce matin, plus d'une centaine de manifestants se sont rassemblés près de

la salle Playale à Paris où s'est tenu l'assemblée générale du groupe avant d'être délogé

à coups de gaz lacrymogène par la police.

Concrètement, ces militants reprochent à Total ces nombreux projets en lien avec l'extraction

et le transport de pétrole et de gaz qui sont jugés incompatibles avec la lutte contre

le changement climatique.

L'un des projets phares de Total, contre lequel se mobilise de nombreux militants pour

le climat, c'est celui de l'Oléoduc et à COP qui va traverser l'Uganda et la Tanzanie

en étant en permanence chauffée à 50 degrés pour transporter du pétrole.

Selon des ONG environnementales, ce projet émettra 34,3 millions de tonnes de CO2 par

an, ce qui est plus que les émissions annuelles combinées de l'Uganda et de la Tanzanie.

Deuxième actue, toujours en France, un patient sur 18 attrape une infection lorsqu'il séjourne

à l'hôpital, selon une enquête de santé publique France publiée ce vendredi et menée

auprès de 150 000 patients hospitalisés.

Ça peut être des pneumonies par exemple ou encore des infections urinaires.

Si on en parle aujourd'hui, c'est parce que ce chiffre est en augmentation alors qu'il

n'avait pas augmenté depuis 2001.

Il faut savoir que ces infections qu'on appelle nozocomiales sont responsables d'environ

4000 morts par an, mais alors à quoi est-du cette augmentation, elle peut s'expliquer

par la pandémie de Covid puisqu'il y a eu énormément de monde dans les hôpitaux

et donc plus de risques d'attraper des infections, mais aussi par le fait que certaines bactéries

finissent par devenir résistantes aux antibiotiques et ce alors qu'un patient sur quatre est

traité par antibiotiques en réanimation, un patient sur deux dans les services de médecine

ou de chirurgie.

Troisième actue, quatre collégiens ont été mis en examen pour harcèlement scolaire

et en conduit aux suicides, après le suicide de Lindsay, une adolescente de 13 ans dans

le Pas-de-Calais le 12 mai dernier.

Une personne majeure a également été mise en examen pour menace de mort, en fait l'adolescente

était victime de menace, d'intimidation et même de violence physique depuis la rentrée

2022.

Je l'avais signalé à l'établissement mais ça n'a visiblement pas suffi.

Alors mise en examen concrètement, ça signifie que si la justice estime qu'il y a suffisamment

de preuves contre les adolescents, bien il pourrait y avoir un procès et ils pourront

être condamnés jusqu'à 50 prisons et 7500 euros d'amende.

En tout cas, ce mercredi, le ministre de l'Éducation Nationale Papendaï a annoncé

qu'une formation à la santé mentale pour les personnels de la vie scolaire serait

lancée dès la rentrée de septembre dans le but de détecter les états de fragilité

et de difficultés des élèves.

En France, 800 000 à 1 million d'élèves seraient victimes de harcèlement soit entre

6 à 10 % d'endroits.

Le 4ème actu, les députés écologistes ont déposé ce vendredi une proposition de

loi pour instaurer le congé menstrual indéminisé en France.

Alors qu'est-ce que c'est ? Et bien en fait c'est un congé qui permet aux personnes

qui travaillent et qui souffrent de règles douloureuses de poser un ou deux jours par

mois pour se reposer.

Ce congé, il existe déjà en Espagne, au Japon ou encore en Indonésie et en France,

En mars, c'est l'Amérique Saint-Wan en Seine-Saint-Denis qui l'a mis en place pour

les agents qui souffrent de règles douloureuses ou d'endométriose, une maladie qui touche

10 % des femmes en âge de procréer dans le monde.

Alors après, cette idée ne fait pas l'unanimité, certaines associations féministes estinent

que ça peut créer encore plus de discrimination à l'embauche car un employeur pourra préférer

un homme à une femme à cause de ça.

5ème actu, l'entreprise Neuralink du milliardaire Elon Musk a annoncé qu'elle avait reçu

l'accord des autorités sanitaires américaines pour tester ses implants cérébraux sur des

humains.

Ces implants ont pour objectif de communiquer directement avec les ordinateurs par la pensée

et Neuralink aimerait dans un premier temps qu'il servait à aider des personnes paralysées

ou qui souffrent de maladies neurologiques.

Alors pour l'instant, les prototypes qui font la taille d'une pièce de monnaie ont

été implantés dans le crâne d'animaux.

Neuralink a constaté que plusieurs singes étaient capables de jouer à des jeux vidéo

ou de taper des mots sur un écran, simplement en suivant des yeux le mouvement du curseur

à l'écran.

Ceci étant, certaines associations pointent de nombreux risques, pour l'instant le recrutement

n'est pas encore ouvert pour les essais, on vous tiendra au courant.

Dernier info sur le même sujet que Neuralink justement et c'est une première mondiale,

un homme paraplégique depuis plus de 10 ans a réussi à remarcher en contrôlant ses

jambes par la pensée.

En fait ce miracle a été permis par une avancée majeure en neurosciences, développée

par une équipe de scientifiques franco-suisse.

Après plus de 10 ans de recherche, ils ont réussi à développer une technologie qui

permet de rétablir la communication entre le cerveau et la moelle épinière, qui est

la partie du système nerveux qui se trouve dans la colonne vertébrale et qui commande

de nombreux mouvements.

Et donc grâce à cette technologie, qui fonctionne avec des électrodes implantés

dans le cerveau et dans la moelle épinière, l'homme anciennement paralysé peut maintenant

se tenir debout, se déplacer sur des terrains variés et même monter un escalier.

Voilà, c'est la fin de ce résumé de l'actualité du jour, évidemment, pensez à vous abonner

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Vous le savez, le nom des comptes, c'est Hugo Descript.

Écoutez, je crois que j'ai tout dit.

Prenez soin de vous et on se dit à très vite.

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