Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Carmen Maria Vega, enfant volée - Le débrief

Europe 1 Europe 1 4/4/23 - 13m - PDF Transcript

Es geht wieder los.

Die neue Staffel Last One Laughing

präsentiert von Michael Bulli Herbig.

Das ist die einzige Comedy-Show, in der alles erlaubt ist.

Außer lachen.

Wir packen zehn Spaßgranaten für sechs Stunden in einen Raum.

Und wenn jemand lacht, dann...

Diesmal trauen sich.

Joko Winterscheidt, Elton, Martina Hill, Michael Mitermeier,

Jan van Weidel, Elzelbroker, Moritz Bleibtreu,

Max Giermann, Cordula Stratmann und Kurt Krömer.

Last One Laughing, ab 6. April.

Nur bei Amazon Prime Video.

... des pays, qui sont souvent sujets aux guerres.

Dans n'importe quel guerre, il y a des trafiques d'humain.

Et vos parents, parce que vous le leur dites,

juste après.

Ouais.

Bah, pour eux, c'est la douche froide.

Puisqu'ils ont eu affaire, à part le passé,

à des associations qui demandaient de l'argent,

sans expliquer pourquoi, ils ont jamais voulu donner de l'argent,

sans savoir à quoi aller servir les frais.

Mais qui gagnait de l'argent dans cette affaire?

D'ailleurs, quel était ce système?

Pour l'instant, c'est des choses qui restent encore à prouver,

puisqu'il y a énormément de zones dont, mais par exemple,

mes parents ont payé pendant plus de neuf mois une nourrice

qui m'aurait gardé pendant les neuf mois

où j'aur a été abandoné par cette mère activiste.

Mais j'ai jamais été avec cette nourrice.

Donc ces frais-là ont servi forcément à des pots de vin

à payer qui des avocats, un bacchiche,

des gens dans des aéroports, des douaniers.

Vous avez été 8000 enfants.

Plus de 8000 enfants sur 30 000 adoptions, ouais.

Placé par cette association, à ser punter,

les deux femmes, la Mme Moudard et Mme Bouch,

elles existent toujours?

Je crois, si je ne vous dis pas de bêtises que Mme Moudard est décédé,

et Mme Bouch est toujours en vie, oui.

Pourquoi est-ce qu'elle faisait ça?

Quelle était leur idée?

Vous avez versé ce mystère?

Non, toujours pas.

Et comme il y a un procès qu'on espère vers à jour d'ici,

je sais pas, c'est pas.

Vous avez porté plainte?

On a porté plainte, on est plusieurs enfants

à vouloir connaître la vérité et les raisons, effectivement.

Moi, personnellement, je n'ai pas de désir de vengeance.

Je voudrais juste que l'effet soit reconnu.

Après, les vrais raisons,

il faut le demander à personne concernée.

Alors, il y a une question qui, évidemment,

reste en suspence.

Je suis sûr que je ne suis pas le premier à vous la poser.

Pourquoi est-ce que vous avez donc choisi ce pseudonyme

de Carmen Maria Vega?

Puisque ça n'est pas en vérité votre vrai nom,

et que votre vrai nom, c'est Angie Maria del Rosario Vega.

Parce que j'ai commencé ma carrière d'artiste à 21 ans,

et que c'était devenu, pour moi, l'opportunité inespérée

de récupérer ce nom, Carmen Maria,

que je croyais être mon vrai prénom,

mes deux vrais prénoms.

Quant à 26 ans, au bout de déjà plus de 6 ans,

j'ai tellement bété toute ma famille, mes amis,

pour qu'on m'appelle Carmen,

et que je m'étais tellement fait à ce prénom-là,

je l'ai choisi.

Alors, effectivement, il pourrait me mettre très en colère

maintenant, ce prénom, puisqu'il est le signe de la...

C'est l'avocate qui vous l'a donnée.

Il n'y a pas d'attache affective.

Non, pas vraiment, mais...

Anaïs, c'est le nom de baptême que m'ont donné,

mes parents adoptifs.

Angie, c'est le nom de baptême que m'a donné,

ma mère biologique.

Carmen, bon, je me suis battu pour,

je m'y suis faite, je trouve qu'il me va bien,

et ce sera peut-être le seul truc positif.

Tout est résumé, d'ailleurs, dans ce dilemme.

A la fin de l'histoire, il y a plein de gens qui vous restent à retrouver.

Votre père, identifié, localisé.

A leur identifié, oui.

Il n'y a localisé pas encore aux dernières nouvelles.

Donc, en 1984, enfin 1985, qui part à San Francisco,

est-ce qu'il y a encore? Je ne sais pas.

Du cherches pas?

Je le cherche pas, non, je vous avoue que j'ai une petite flemme.

Puisque je me rend compte, évidemment, de la montagne encore,

qu'il faut gravir pour trouver ces réponses-là.

Il faut de toute façon que je repartes au Guatemala

pour pouvoir trouver ces réponses pour avoir.

Votre frère, Juanny,

il est probablement en Europe.

Il est en Belgique, côté Wallon.

On l'avait vu.

Je l'ai rencontré à plusieurs reprises,

il me s'appelle Alexander, maintenant.

On se ressemble, il y a pas de souci.

Il se passe un truc, il part.

On est dans un respect mutuel,

puisque nos adoptions sont différentes,

ses parents ont rencontré ma mère biologique,

donc il y a des zones d'hommes que lui n'a pas,

qu'il n'ait pas de désir de porter plainte,

il n'a pas envie particulièrement de porter ça devant la justice.

Et c'est pas le sol des enfants, d'ailleurs, dans ces cas-là,

il faut respecter, on n'est pas tous égaux

avec nos histoires personnels,

mais en tout cas, on a respect mutuel de nos histoires.

Après, on se voit.

Et Alba, alors, est-ce que vous la revoyez?

Alba, je l'ai vu, ça fait un petit moment,

ça t'aillait peut-être cinq ans, je pense.

On s'en voit des messages de Joyeux Noël et de bonne anniversaire.

Il n'y a pas plus que ça.

Bon, il fallait le faire.

Ah oui, et je regrette pas de l'avoir fait.

C'était une quête de vérité indispensable

pour comprendre et se construire.

Je crois que tous les enfants adoptés ont besoin à un moment donné,

même s'il a vérité, pas toujours très joli,

de savoir quelle est cette vérité pour pouvoir avancer.

Vous refusez dans le livre de la plémama,

parce que, ça je l'ai pas raconté,

mais dès le premier contact, elle a une sorte d'intuition,

ou alors peut-être ce désir de se faire pardonner,

ou j'en sais rien de ce qui est là dans sa tête,

mais elle vous dit de la plémama, et vous dites, je peux pas.

Ouais, je crois qu'elle pourrait,

enfin, c'est comme je le dis, elle retrouve un bébé,

donc, elle pense, qu'on venait réuni pour toujours.

Mais moi, je ne m'attendais évidemment pas

à retrouver une mère si proche,

et si aimante, et dans un besoin infectif,

que je n'étais pas capable de lui donner.

Puisque j'ai eu une famille adoptive parfaite dans l'absolu,

et je veux dire, eux, ils ont été victime comme moi,

collatéral de ce trafic.

Et il a fallu composé, racuré à la fois les parents adoptifs,

donner l'amour que je pouvais donner à Alba pour la soulager,

mais après, c'est vrai que moi,

j'ai aussi décidé, un moment donné, de penser à moi,

et de me dire, bon, je peux pas aimer tout le monde.

Et est-ce que vous êtes certaine, d'ailleurs,

que l'histoire qu'elle vous a raconté, est la vraie histoire?

Ah bah, son histoire à elle, oui.

Oui, oui, ça veut dire.

Mais l'histoire de la manière par laquelle vous êtes arrivée en France,

le fait que votre père se barre, qu'il en voit plus d'argent.

Oui, ça, c'est complètement possible,

parce qu'au Goitemala, si vous voulez,

le père est souvent peu présent,

et dans les années 80, c'est encore pire.

Donc, il n'a plus totalement à partir et jamais donner de nouvelles.

C'est assez basique.

Malheureusement, les Möhrer

sont souvent seuls, et c'est libaté, au Goitemala,

et c'est rarissime.

Donc, sa version, je la crois à 100 %,

et de toute façon, on a eu beaucoup d'autres enfants

qui se sont rendu compte des erreurs juridiques

qu'il y a dans leurs dossiers, des dossiers vides parfois,

des enfants qui sont déclarés morts à l'hôpital aux parents biologiques

et qui sont donc volés à l'hôpital.

Ça, c'est aussi très fréquent, par exemple.

Est-ce que ça a changé quelque chose

avec vos parents adoptifs?

Au retour, oui, parce que la vérité était tellement inentendable

qu'on a eu une certaine, un petit moment de mise à jour,

oui, pendant trois mois, on se comprenait plus.

Moi, j'avais très envie qu'il rencontre ma mère biologique,

qu'il se sentait pas du tout.

Moi, je prenais ça comme une espèce de refus

et un déni de la vérité.

Donc, je voulais qu'on admette que ce trafic d'enfant avait eu lieu

und qu'il n'arrivait pas qu'à moi.

Et j'avais un peu le sentiment à ce moment-là

que j'avais ramené un cancer à la maison,

il fallait que je me le garde.

Oui, il y a eu un gros froid.

Il l'a eu vu, finalement.

Non, finalement, non.

Et c'est pas grave.

Si vous voulez, à un moment donné,

moi, j'ai fait certains deuils.

Et le plus important, c'était qu'ils admettent la vérité.

Donc, ça a mis du temps.

Il a bien fallu de trois ans,

avant que ça puisse revenir sur le tapis de manière sereine.

Moi aussi, je tais ma colère, en tout cas,

que je la transforme de manière positive en un combat

que je mène aujourd'hui toujours pour la vérité.

On sent dans votre livre et votre récit une volonté de sagesse.

Notamment quand vous parlez de vos parents adoptés,

on sent qu'il y a eu des histoires et que ça n'a pas été tout simple.

Mais vous dites en gros que à l'âge que vous avez maintenant,

tout est oublié, tout est pardonné.

Oblié non, mais en tout cas, pardonné.

Parce que je sais pas comment j'aurais réagi moi à leur place aussi.

Si j'essaie de mettre de minute à leur place.

Evidemment que cette vérité-là est affreuse.

On a envie de protéger ses enfants, on n'a pas envie qu'ils reviennent.

On vous a pris pour des cons, vous avez acheté rien, gamin.

C'est horrible, je veux dire, sur le papier.

Et j'ai pas envie qu'on soit en guerre.

Et on a réussi à trouver un mode de communication

et à se pardonner les uns les autres aussi et puis à accepter, accepter.

C'était ça le plus important.

On sent qu'il y a de l'amour et que donc ça a permis d'effacer tout ça.

Ca aide pas mal, c'est une action au plus.

On s'aimait pas, je pense que ça aurait été réglé autrement.

Sans rester scotché au cas particulier de vos parents,

mais peut-être en les incluant dans la réflexion.

Est-ce qu'au fond les parents qui ont recours à l'adoption internationale

ne sont pas des parents qui ne veulent pas savoir?

Je sais pas, je sais pas, je peux...

Oui et non.

Parce que moi j'en ai raconté d'autres, des histoires d'adoption ici.

Et franchement, il y en a mille.

Et l'adoption internationale est un...

Elle est très trouble, c'est sûr.

Et en tout cas, il y a des associations qui sont très fort

pour faire en sorte de faire croire des choses.

Et puis de justement de baler, baler, il a poussir sous le tapis

et en montant des dossiers pas possible.

Donc moi mes parents, non, et en l'occurrence,

ils voulaient vraiment tout savoir,

tout connaître et d'avoir le maximum d'information

pour pouvoir me donner une clé.

Ah bah oui, parce qu'ils supportaient pas l'idée.

Donc ils se sont fait embrouiller.

Mais complètement.

Donc c'est pour ça que ça a été si dur de se comprendre derrière

parce qu'ils ont entreguimé de leur point de vue pas eu me protéger.

Et c'est le pire, je crois, que pour un parent, quoi.

Vous êtes pour l'adoption à l'étranger?

Dans l'absolu, oui.

Vous le restez.

Parce que je peux pas...

Enfin, je suis évidemment pour,

parce qu'il y a un nombre d'enfants qui sont vraiment orphelin,

qui ont vraiment subi des pertes de parents à cause des guerres

et qui ne sont pas volés.

Donc je reste évidemment pour,

mais je suis évidemment pour la vigilance

et les associations et des parents, quoi.

Et d'ailleurs, on peut constater que ça a un peu disparu,

l'adoption internationale.

Bah, c'est évidemment un petit peu d'utile.

Dans la génération, c'était...

Il y a eu un énorme poule, c'est tombé de tous les côtés.

Aujourd'hui, les couples qui ne peuvent pas avoir d'enfants

qu'ils soient heterosexuelles ou homosexuelles,

on plutôt recourt au à la GPA ou à la PMA,

ils font des enfants eux-mêmes,

comme si, finalement, ça réglait cette question-là,

parce que des Histoires comme la vôtre,

on en a connu d'autres.

Bah, oui, bien sûr, mais la GPA

pose aussi toutes ces questions, malgré tout,

parce que les enfants veulent savoir amandonner

qui est leur géniteur, même si les parents sont géniaux,

même si les parents sont aimants.

Et c'est très difficile, ce sujet.

Il est très compliqué, mais je resterai toujours pour l'adoption,

que ce soit par des couples hétéros, par des couples monds

ou par des couples lesbiens.

Je crois que c'est toujours mieux d'avoir des parents,

de toute façon, que de grandir dans un orphelinat ou dans des foyers.

Muchas gracias.

Carmen, Maria, Vega,

votre Livre s'appelle Le Chant du Boucle,

il est édité par Flamarion.

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Sa mère était une activiste au Guatemala qui l'a abandonnée par amour. Anaïs est adoptée à 9 mois par des Lyonnais. A 15 ans, elle décide de partir à la recherche de sa mère.