Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - Michel Vaujour, Episode 2

Europe 1 Europe 1 9/20/23 - 25m - PDF Transcript

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Au quotidien, prenez les transports en commun.

On de l'attracte.

Je vous ai raconté hier la première partie de l'incroyable histoire

de Michel Vauxjour, gangstermitique des années 80 et 90,

roi de l'évasion.

J'ai tiré tout ça de son livre magnifique, son autobiographie,

L'amour m'a sauvé d'une offrage qui paraît chez XO

et je vous le dis, vous qui nous écoutez, lisez ce livre

parce que malheureusement, au total des deux récits,

je ne peux vous en raconter qu'un dixième

et encore, il y a encore 90% à découvrir pour vous.

Aujourd'hui donc, deuxième épisode, toujours en présence de Michel Vauxjour lui-même.

Bonjour Michel.

Bonjour.

Ça va?

Très bien.

Il vous reste deux évations à écouter.

Je vais les raconter et ce ne sont pas les moins spectaculaires.

L'évasion avec le pistolet en savon et puis l'évasion par hélicoptère

de la prison de la santé.

Puis votre 17 année passée en quartier de haute sécurité.

Votre découverte du yoga, je pense que ça va surprendre beaucoup de monde.

Et puis votre rencontre avec Jamila qui vous fait tourner la page de tout ça

après 27 années passée en prison et donc cinq évations.

Voici le deuxième épisode, l'histoire de Michel Vauxjour,

réalisation de Céline Le Bras.

Si vous avez manqué l'épisode précédent.

Michel Vauxjour est condamné une première fois à l'âge de 19 ans en 1970

pour un vol de voiture.

Il prend deux ans et demi de prison ferme,

une peine qu'il juge terriblement injuste.

Il est incarcéré à la prison de chocs.

Il est condamné à la prison de chocs.

Il est condamné à la prison de chocs.

Il est condamné à la prison de chocs.

Il est condamné à la prison de chocs.

Il est incarcéré à la prison de chalon

d'où il sort au bout de deux ans.

Il est interdit de séjour dans 21 départements.

Il ne respecte pas l'interdiction.

Il se fait arrêter à Macron.

Il est renvoyé en prison.

Et c'est à la prison de Macron

qu'il signe sa première évasion.

Par la grande porte.

Il se fait pincer assez vite, après un cambriolage miteux

et se retrouve à nouveau en prison à chalon.

Il parvient à s'évader du mitard

en découpant le grillage de sa cour de promenade.

Deuxième évasion.

Repris après un braquage,

il est renvoyé à la prison de chalon.

Et là, il signe une troisième évasion

après avoir fabriqué un double de la clé de sa cellule

à partir d'une empreinte faite avec de la cire de Babybel.

Et donc, il est libre.

Il vient de sauter du haut du mur d'enceinte, six mètres.

Il a fait un roulet boulet.

Il ne s'est pas cassé la cheville.

Au loin, la sirène de la prison hurle toujours.

Et là, normalement.

Normalement, il devrait y avoir quelqu'un qui l'attend.

Une voiture.

En tout cas, c'est ce que lui a promis son copain Luigi,

qui, au dernier moment, a renoncé à s'évader avec lui.

Michel balaye la zone du regard.

Il s'attaque à ce qu'une portière s'ouvre.

Il n'y a personne.

Il n'y a personne.

Salopard.

Salopard de Luigi.

Non seulement c'est un lâche,

mais en plus, c'est un mito.

Alors maintenant, il ne faut pas traîner.

Une lumière vient de s'allumer dans la maison juste en face.

Il faut filer avant que le type puisse dire

« Je l'ai vu partir par là ».

Alors il se met à courir.

Et il s'enfonce dans les rues de chalon.

Je me retrouvais seul.

Dans une ville qui allait vite crouiller de flics.

Où aller ?

Aller chez lui, dans sa famille.

C'est là qu'ils vont taper en premier.

Chez son copain Babane.

Il s'est marié, à ce qu'il paraît.

Il ne sait pas où aller.

Il a perdu contact avec tous ses copains.

François, peut-être.

Michel ne l'a pas vu depuis cinq ans.

Aller chez lui, c'est trop risqué.

Il faudrait traverser toute la ville.

À son boulot, peut-être.

Ouais.

À son usine.

Michel arrive sur le parking de l'usine.

Il se cache dans un buisson et il attend.

Et au bout d'un moment, il voit arriver la voiture de François.

Une traction, figurez-vous.

Comme dans les films.

François, ce gars.

Michel s'approche.

Il frappe au carreau en restant accroupi.

François.

François.

L'autre le voit.

Il le voit.

François.

L'autre le voit.

Il ouvre la portière.

Putain, c'est pas vrai.

C'est toi qui t'es évadé ?

T'es déjà au courant ?

Ouais, y a un barrage sur le pont de la marme.

Les flics m'ont contrôlé.

Qu'est-ce tu vas faire ?

Y a des flics partout.

Je sais pas encore.

Je sais pas où aller.

Faut que tu me planques deux, trois jours.

Et là, silence.

C'est pas facile à prendre comme décision.

C'est risqué de planquer un fugitif.

Et puis grand sourire.

Avec les flics sur le pont.

Je peux pas t'emmener chez moi.

Mais on va aller chez Gégé.

C'est mon oncle.

Il habite juste à côté.

Le Gégé en question accepte de l'héberger.

Il lui file une couverture.

Il lui montre le canapé.

T'as qu'à dormir là ?

Et maintenant que faire ?

C'est l'éternale problème.

Il lui faut de la thune.

Et pour trouver de la thune,

quoi de mieux qu'un braquage ?

Sauf qu'il est seul.

Est-ce que je suis capable

de braquer une banque ?

Tout seul.

Sans complice.

Il a pris le train.

Et le voilà à l'île.

Une ville qu'il ne connaît absolument pas.

Il commence par aller s'acheter un flingue.

Un pistolet d'alarme.

Ça fera illusure.

Et il s'installe dans le meilleur hôtel de la ville.

Le Carlton.

Pas loin de la grand place.

Et à pied, il se met à la recherche

d'une banque à braquer.

Ça lui prend 2-3 heures.

Et ça y est, il l'a trouvé.

Pas très loin du Carlton.

Alors il appelle la banque.

Allô ?

Oui bonjour.

Monsieur Berger à l'appareil.

Je voudrais un rendez-vous pour un crédit.

Un crédit immobilier.

16h45 vous dites.

D'accord ?

À tout à l'heure.

À 16h40, Michel rappelle la banque

pour dire qu'il sera un peu en retard.

Mais qu'il arrive.

17h.

La nuit commence à tomber.

Un employé ferme la porte de la banque.

Michel attend encore un peu.

Et puis il va toquer à la porte.

C'est fermé monsieur.

J'ai un rendez-vous.

J'ai appelé pour dire que je serai en retard.

Vous êtes monsieur Berger ?

Et là le banquier ouvre.

Je vous en prie.

Entrez.

Asseyez-vous.

Ça sera pas la peine.

Michel vient de sortir son flingue.

Et après ça va vite.

Le caissier lui file des liasses.

Il enferme tout le monde dans la chambre forte.

Et basta.

Ça n'était pas une somme extraordinaire.

Mais elle me suffisait amplement

pour commencer à organiser

ma vie d'homme recherchée.

Et après ?

Après la grande vie,

les palaces,

les boîtes de nuit,

les femmes.

Il a raison d'en profiter.

Il a bien raison.

Parce que quelques temps plus tard

il a eu le tuyau d'un mec

qui peut lui procurer de faux papiers.

Il lui donne un gros paquet d'oseils.

Et quand il va chercher ses faux papiers,

bam !

Les flics.

C'est fini la grande vie, Michel.

Retour en cabane.

Et là je peux vous dire

qu'il l'attend de pied ferme.

Trois évasion.

Ça mérite pas un 4 étoiles.

Michel Vosjour se retrouve

à Chaumont.

Et à Chaumont,

qui, vu de l'extérieur comme ça,

est une petite maison d'arrêt de province,

à Chaumont, il y a un QHS.

Un quartier de haute sécurité.

Une vingtaine de cellules

où échouent toutes les fortes têtes.

Et de là, Michel,

du QHS,

on ne s'évade pas.

Si t'as besoin de quelque chose, Vosjour,

c'est pas la peine de me dire

que Vosjour,

c'est pas la peine de demander.

Sauf si c'est une corde pour te prendre.

Et là,

il vient d'entrer dans sa cellule.

Il ne peut pas s'empêcher de regarder

la fenêtre et tout de suite il calcule.

80 cm par 60,

2,50 m du soin.

Sauf que derrière,

il y a trois rangées de barreaux.

Et encore derrière,

un grillage blindé.

Et encore, encore derrière,

une plaque de verre blanchâtre.

On ne voit pas le ciel.

Son regard balaye la cellule.

Jaune fluo.

La table est en béton.

La chaise est en béton.

Le lit est une plaque d'acier boulonnée

au mur avec un matelamousse.

Un petit lavabo, un vécet.

Et pour le reste, pas d'objet personnel.

Pas un.

Une administration pénitentiaire

de la vaisselle en plastique, genre dinette.

Et c'est tout.

Et la lumière

allumée 24 heures

sur 24.

Levé six heures et demie.

Toilette à l'eau froide, ménage.

Et la promenade en milieu de matinée.

Une heure.

Au moins là, quand Michel lève les yeux,

il voit le ciel.

Et la tronche du gardien du mirador

qui ne le quitte pas des yeux.

Il faut que je me rende à l'évidence.

Que ce soit en cellule

ou en promenade,

il n'y a pas de possibilité d'évasion.

Et les journées passent

de plus en plus lourdes,

de plus en plus seules.

J'avais la sensation physique

que le quartier de votre sécurité

se refermait sur moi comme une tombe.

J'ai tout fait.

L'envie de mourir commence à doucement

à m'instiller son poison.

Un truc qui vous a peut-être échappé.

Il a 24 ans.

Le type qui tourne en rond

dans sa cellule toute la journée.

24 ans.

Michel

va trouver le salut d'abord dans le sport.

Sa cour de promenade a un périmètre

de 18 mètres.

Tous les jours, il en fait

280 fois le tour en courant.

5000 mètres.

Et en cellule des pompes et des exercices.

Mais ce qui va surtout

le sauver de la folie,

c'est le yoga.

Avec le petit mandat que lui envoie sa mère,

il s'achète un livre de yoga.

Et ça devient sa Bible.

Ça le change complètement,

définitivement.

Il se sculpte physiquement

et psychiquement

jusqu'à devenir un guerrier, calme,

réfléchie, efficace,

implacable.

Et ça,

il va le mettre au service

de son grand projet.

C'est vadé, bien sûr.

Et cette fois-ci, pas pour faire tout et n'importe quoi,

comme les dernières fois,

il veut construire une vie ailleurs.

Alors il apprend l'anglais,

il apprend l'espagnol.

Il se prépare.

Quand arrive son procès, il ne dit rien.

Bam !

Il interdit à son avocat de plaider.

Il en prend pour 15 ans, ça fait 3 ans

déjà, qu'il est au cul H.S.

Un jour,

Michel reçoit la visite au parloin de sa sœur.

Et à un moment,

elle plaque un petit mot sur la vitre

de l'higiaphone.

Gilles te fait dire de récupérer

un courrier glissé entre le plafond

et le bloc électrique de ta douche.

Gilles, vous vous souvenez de Gilles ?

Ils ont préparé la dernière

évasion ensemble, le baby bell.

Il est en cavale aujourd'hui, Gilles.

Et le petit paquet est bien à sa place.

Gilles est prêt

à lui donner un coup de main

pour s'évader.

Comment a-t-il pu faire pour faire rentrer

ce petit paquet au cul H.S.?

Il est passé par un autre détenu

qui, à partir de maintenant,

va faire boite aux lettres.

Ils vont pouvoir communiquer.

Et il tombe bien, Gilles.

Parce que, bien sûr,

Michel a un plan.

Et il a besoin d'encomplice à l'extérieur.

...

Et son plan le voit-là.

Il doit aller au palais de justice de Chalon

bientôt pour voir sa juge.

Il demande à l'épicé.

Dans les chiottes, Gilles a planqué un pistolet.

Il le récupère, il arrive dans le bureau

de la juge, il la braque,

il la prend en otage et il s'arrache.

Il envoie donc un message agile

pour lui exposer son plan.

...

L'autre tard a répond.

Eh bien tant pis.

Il va se démerder tout seul.

Il a remarqué que les matons

ne regardent jamais dans son slip

quand il passe à la fouille.

Il baisse le calbare, il tourne sur lui-même,

il le remonte, il ne regarde pas dedans.

Donc,

s'il crée un double fond dans son slip,

il peut planquer des trucs dedans.

Et quoi donc ?

Eh bien un pistolet.

Un faux pistolet

en savon et en syrage noir.

Il le sculpte pendant

des jours et des jours.

Et pour le clic du pistolet qu'on arme,

il ajoute un coup-pongle.

...

Et le jour Gilles,

ça se passe exactement

comme il avait prévu.

Quand la juge en otage,

il oblige les policiers à lâcher leurs armes,

il les enferme dans le bureau de la juge,

il part avec la juge

sous la menace discrète de son pistolet en savon,

il traverse le palais de justice,

il s'excuse

auprès de la juge,

et il reprend sa liberté.

Quatrième évasion.

...

Et une fois de plus,

Michel est dehors tout seul.

Sans plan. Il voit une voiture,

une jeune femme au volant,

il ouvre la portière, il s'assoit et il dit.

Vous n'avez rien à craindre.

Je n'ai pas le temps de vous raconter

toute la cavale de Michel.

Elle va durer 961 jours,

deux ans et demi.

Vous vous doutez qu'elle commence par

des braquages, forcément.

Comme toujours, il a besoin d'argent.

Il y a ensuite des retrouvailles avec Gilles,

qui est en cavale lui aussi,

et qui est au fond sa seule famille.

Et c'est comme ça qu'il fait connaissance

avec la sœur de Gilles, Nadine,

qui devient assez vite sa maîtresse

et qui tombe enceinte.

Là-dessus, Gilles se fait coffrer.

Il file à son tour au QHS.

Michel et Nadine filent le parfait amour.

Et au bout de deux ans et demi,

Michel est sur un trottoir.

Deux piétons le croisent.

Il ne les a pas flairés et se sont

des flics et il le sert.

Il n'a rien vu venir.

Et il se retrouve en tole

et sa Nadine aussi.

Michel se retrouve au quartier de haute sécurité

de la prison de Fleury Mérogis.

Vous le connaissez, n'est-ce pas ?

Il a déjà un plan.

Mais cette fois-ci,

dehors, il y a tout un tas de marlous

qui sont prêts à l'aider.

Enfin, c'est ce qu'ils disent.

Et voilà que Nadine,

depuis sa prison,

le demande en mariage.

Il l'accepte.

Là-dessus, en 1981,

on voit les cuachesses qui étaient des machines

à broyer les êtres humains.

Ils sont supprimés.

Et Michel se retrouve au milieu

des autres détenus.

A changé de prison tous les trois mois.

Freine, bois d'orci,

la santé apparaît.

Arrive le mariage,

qui a lieu à la prison de Fleury Mérogis.

Et dans la foulée,

Nadine est libérée.

Et du coup, elle vient le voir au parloir

le samedi.

Il n'est qu'avec qu'elle,

qu'il va préparer sa cinquième évasion.

La plus spectaculaire,

la plus conflée,

celle qui va faire entrer Michel

dans l'histoire.

Elle le fait sortir.

Il part en Amérique du Sud.

C'est ça, le plan.

Un jour au parloir,

Nadine colle une publicité

de la magazine sur la vitre de l'igiphone.

Devenez pilote privée d'hélicoptères

en 40 heures.

Le voilà, le plan.

Elle va le faire évader

par les aires.

Pendant des semaines et des semaines,

tous les samedis,

Nadine, devenu Nadine, vos jours,

apprend à piloter un hélico.

Et début 1983,

elle obtient son brevet.

Il va falloir deux ans,

avant qu'elle ne passe à l'action,

une complication.

Au cours d'une perquisition,

les flics tombent sur son brevet

de pilote.

Qu'est-ce que c'est ça ?

C'est pour mon plaisir ?

C'est pour mes loisirs ?

Tu parles.

Les flics ont flairé l'embrouille.

Ils font passer le message

à tous les loueurs des hélicoptères

de la région parisienne.

Si cette fille réserve un hélico

à son nom, vous nous appelez.

Nadine va alors repasser

son brevet de pilotage

sous un faunon

loin de Paris,

dans l'un.

Et le 26 mai 1986,

Michel se lève

à six heures du matin,

à la fin de l'année,

à la fin de l'année,

à la fin de l'année,

à la fin de l'année,

à la fin de l'année,

à la fin de l'année,

Michel se lève à six heures du matin,

le décompte a commencé.

La porte de sa cellule

sourde.

Provenat, bonjour !

Michel attrape la serviette

qui lui sert de tapis de yoga

et il sort dans la cour.

Une fois dans la cour, il étale sa serviette

et il se met en position de yogi.

Et surtout,

il tend l'oreille

et il entend l'hélico qui s'approche.

Les autres prisonniers

sont stupéfaits.

La porte de l'hélico sous,

un sac tombe dans la cour,

Michel se précipite et loue.

Il trouve un pistolet automatique.

Personne ne bouge !

Il sort une canapèche télescopique.

Il y accroche une corde.

Il va la fixer à une fenêtre.

Au bas d'un mur de 60 mètres de haut

et de fenêtre en fenêtre.

Il se met d'à escalader le mur.

Il arrive sur le toit du bâtiment.

Il sent le souffle de l'hélico

qui glisse vers lui.

Une main qui se tend.

C'est un complice de Nadine.

Il saisit la main.

Et dans le grandement de la turbine de l'hélico,

Michel fourjour signe

sa cinquième évasion.

Il est 10h45 lorsqu'un hélicoptère

allouait deux avec deux personnes à bord.

Une femme qui pilote l'appareil

se met en vol stationnaire

juste au-dessus de la prison de la santé.

L'appareil a été loué

ce matin même par une jeune femme

sous le nom de Léna Régond.

Cette jeune femme prenait depuis une dizaine de jours

des cours à la société Air Continents de Saint-Cyr.

Écoutez le témoignage de cet homme

qui a vu l'hélicoptère arriver

juste au-dessus de la prison de la santé.

Il est resté à mon avis

à peu près 2-3 minutes au maximum.

Et de là on la revue

prendre de l'altitude

avec un gars accroché à l'extérieur

de l'hélicoptère et puis laissant tomber

une arme

à l'intérieur de la prison.

L'opération qui lui a permis de réussir

ce matin était parfaitement organisée.

Elle a duré moins de 5 minutes.

Puis l'hélicoptère a atterri quelques instants plus tard

vers 11h sur un terrain de football

en plein milieu de la Cité Universitaire

internationale de Paris depuis.

On est sans nouvelles de Michel Beaujour

et de ses complices devant la prison de la santé

Frédéric Albert Rampin.

Et maintenant son plan, leur plan

est de quitter la France au plus vite

et d'aller se réfugier en Amérique du Sud,

changer de vie, tout recommencer

à zéro.

Mais là on but toujours sur le même problème.

L'argent, l'hélico,

les deux brevets de pilotage,

tout ça ça a coûté très cher.

Et donc il y a nécessité de se lancer

dans un nouveau braquage.

C'est toujours pareil.

Et ce braquage, Michel

ne l'a pas assez préparé.

Quand il sort, il y a des flics partout.

Des fourrailles de tous les côtés.

Michel veut s'enfuir en moto.

Un coup de feu claque. Il est blessé.

Il a pris une balle dans la tête.

Il sait fondre.

Son corps lâche.

Le combat Michel

est terminé.

Et si je survivais ?

Hein ? Non.

Non, c'est fini.

C'est fini.

Je retournerai pas en prison.

Et pourtant,

à la prison hôpital de freine.

Cette survie m'était insupportable.

J'aurais dû mourir.

J'étais mort.

Cette mort m'a partenée.

Elle était ma seule porte de sortie acceptable.

Au lieu de ça,

je me retrouvais mi-plégique.

Au fond d'une cellule.

Michel ne peut plus se servir de son bras droit.

Ni de sa main gauche.

Il a le visage à moitié paralysé.

Il a du mal à parler.

Et vous le connaissez.

Il pense déjà à s'évader.

Dans les années qui suivent,

Michel va faire une rencontre

qui va bouleverser sa vie.

Jamilin.

Elle commence par lui écrire

sous prétexte du nom 4% mémoire de droit.

En 1991,

il la voit pour la première fois

dans la salle du procès

où on juge son dernier braquage.

Il se sourit.

Et puis un jour,

on vient le chercher en cours de promenade.

Bonjour.

Le service social vous demande.

Le service social.

Il y va.

Et il se retrouve face à elle.

Jamilin ?

Mais comment t'es arrivé ici ?

Elle donne des cours en prison.

Mais pas dans cette prison.

Elle s'est fabriquée une fausse autorisation

pour arriver jusqu'à lui.

Incroyable culot.

Au début, Michel pense qu'elle sera

l'accomplice de sa prochaine évasion.

En vérité, elle sera

l'accomplice de sa rétention.

Jusqu'à sa sortie,

17 ans plus tard,

par la grande porte.

Tout simplement.

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La cinquième évasion de Michel Vaujour est la plus spectaculaire. Nadine, sa femme, se pose en hélicoptère sur le toit du bâtiment 3 de la prison de la Santé à Paris.