Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - Marc Simoncini, l’instinct des affaires

Europe 1 Europe 1 9/1/23 - 23m - PDF Transcript

J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup l'histoire d'aujourd'hui, vraiment. C'est l'histoire

de Marc Simoncini que vous ne connaissez peut-être pas, mais vous connaissez forcément le site

internet qu'il a inventé, Mythique. Je l'ai écrit avec Quentin Mouchel, réalisation

de Marc. Pour raconter l'histoire de Marc, par où

commençaient ? Peut-être par ce jour où il a eu de la chance, beaucoup de chance. C'est-à-dire le

jour où il a eu son bac au repêchage, à 19 ans, après avoir redoublé deux fois sa 4e et sa première.

Vous allez voir, c'est une histoire étonnante. L'un des plus grands patrons des années 2000

a eu son bac sur un coup de chance. La scène se passe dans la salle de classe d'un lycée de Dijon,

un après-midi de juin 1982. Ce jour-là, Marc passe l'épreuve de rattrapage de Mathématiques.

Et le prof qui l'interroge au tableau a bien dû voir qu'il n'était pas dans son assiette et

pour cause, il a la gueule de bois, il a passé la nuit dernière à faire la brinque avec ceux

qui l'ont eu, le bac, eux, du premier coup, imprudents, très imprudents. Marc est debout,

enfin son tableau noir, il a la crée à la main et il doit résoudre une équation. Bon, on va pas

y passer la nuit. Oui. Alors, e2x plus 5, moins 6, e2 moins x. Oui, allez-y, allez-y. Donc, je crois qu'il

faut mettre au même dénominateur. Oui, mais encore. Et là, silence. Bon, il vous faut qu'elle note

pour avoir le bac. Ben 10, je crois. Et là, le prof lui colle au 10 et il se tire en courant. Pourquoi

une telle mensue étude ? Marc le comprend qu'en quelques minutes plus tard, il le croise dehors sur

le trottoir. Eh oui, jeune homme, France Angleterre commence dans un quart d'heure. Je pouvais pas rater

ça. Marc vient d'avoir son bac à 19 ans sur un coup de chance.

Alors maintenant qu'il a son bac, qu'est-ce qu'il va faire ? Il n'en a pas la moindre idée. Des études ?

Pas sûr. Chacun de mes bulletins scolaires soulignent mon inadaptation chronique à l'enseignement. Ma

tête est ronde, façon nuage, pleine de poèmes et de textes à pleurer et tout le monde s'est acharné à

essayer d'y faire entrer des carrés, de méchants triangles rectangles et leurs chapelets de sinus,

de cossinus et de tangentes. Il n'a pas de projet. Et donc, son père qui lui a la tête, bien carré

et qui est ingénieur au télécom, décide qu'il doit travailler. Mais où ? Dans le BTP, les travaux

publics. Debout six heures et demie et la journée au fond d'une tranchée à connecter des tuyaux

hydrauliques. Ça dure deux mois. Ensuite Marc devient manutensionnaire dans un dépôt à préparer des

commandes, à la dure. Pour vous dire, sur la porte des toilettes, il y a une pancarte qui indique le temps

qu'on doit passer dedans. Reflexion de Marc. Quand le code du travail réglemente la constipation,

c'est que la fin du monde est proche. Ensuite, il part aux États-Unis, dans le Connecticut,

faire le bûcheron. Et il revient quelques mois plus tard, toujours sans aucun projet d'avenir. Et un jour,

il se met à éplucher, par ordre alphabétique, une liste d'écoles privées. J'ai, comme gestion,

j'ai jamais su compter. H comme hôtellerie. Ah non, non, pas pour moi. I comme informatique. Au début des

années 80, il ne sait pas vraiment ce que ça veut dire, mais il trouve que ça sonne bien. Informatique.

Et donc à la rentrée suivante, il s'inscrit à l'ESI, l'école supérieure d'informatique de Montreuil,

en banlieue parisienne, pour devenir programmateur. Et la programmation, assez vite, ça lui plaît. Le

samedi, il se met à courir les magasins, à tester le ZW81, le Spectrum ou le Commodore 64. Je passe

mes soirées à programmer un dictionnaire de rimes qui me pond tout seul des poèmes colorés pour le

jour où je croiserai une fille que je pourrais aimer. Les mois passent. Et deux ans plus tard,

Marc se retrouve en stage dans une entreprise de télématiques, Energy Video Text, à Boulogne-Biencourt,

une boîte qui crée des programmes pour le mini tel. Ne rigolez pas, c'est ce qui va faire sa fortune.

Le 3615. Chez Energy Video Text, où il fait son stage, règne une ambiance de start-up. Ils sont

15 à usiner sur des ordinateurs Klopp-Obec à concevoir des programmes pour le mini tel. Pas de

hiérarchie, on ne compte pas ses heures et on tient un coup de pizza et de vodka au poivre. Tout ce

que Marc adore. Et donc à la fin de son stage, il y reste. Il ne sait pas de quoi est fait l'avenir,

mais il a trouvé sa voix. Ça, c'est sûr. En ce moment, avec les autres, il planche sur un projet

de jeu d'échec sur mini tel. Et il bute sur un problème. Il n'arrive pas à empêcher les

joueurs de tricher. Et il trouve une parade qui va faire leur célébrité. Il crée ce qu'on appellerait

aujourd'hui un chat. Une messagerie instantanée qui permet de s'envoyer des messages entre joueurs.

Genre, t'as triché, je t'ai vu. Dans la foulée, le jeu rencontre un succès incroyable. Et du coup,

France Telecom leur demande d'organiser une démonstration pour British Telecom. Fenaient avec

moi à assister à cette rencontre parce qu'elle va être déterminant. L'un des anglais teste

le jeu. Il déplace un puion d'échec et il attend. Le patron de la boîte Edmond lui dit. Vous allez voir,

c'est très sympathique, ces petits messages. Ça rend les choses très conviviales et en plus ça

permet de progresser. Ok. L'anglais attend toujours qu'à l'autre bout du Minitel, son adversaire bouge

son puion. Rien ne se passe. Et donc il lui envoie un petit message. C'est à vous, j'attends. Et là,

Edmond le français dit. Vous allez voir, il va vous répondre qui réfléchit à sa défense, peut-être

une défense indienne ou alors une ouverture espagnole. Et là tombe la réponse de l'adversaire. Michel,

très bien monté, cherche jument libéré pour chevaucher sauvage. Éclat de rire général. Et là,

tout le monde comprend le succès de ce jeu d'échec. C'est pas le jeu, c'est sa messagerie. C'est

une invention dont il ne mesure pas d'ailleurs tout de suite le potentiel commercial. Enfin,

c'est quand même rentrer dans la tête de Marc. Laissez lui mouliner tout ça et dans quelques années,

il en fera quelque chose. Il en fera le Minitel rose. Mais n'allons pas trop vite.

En attendant, à force d'observer son patron, Marc se sent pousser des ailes d'entrepreneurs. Pourquoi

enrichir les autres avec son talent ? Il sent que le Minitel c'est l'avenir. Dans pas longtemps,

il en est sûr. Toutes les radios, tous les journaux, tous les télé, tout le monde va vouloir son 36-15.

Donc il va monter sa boîte. Un jour de 1985, hasard de la vie, Marc a 22 ans et il a rendez-vous

pour un tennis avec un copain. Mais le copain est malade et il envoie à sa place son père. Et après

le match, tous les deux, ils vont boire un verre. Tu fais quoi exactement dans la vie ? En fait,

je monte ma boîte. Ah ouais ? Dans quel domaine ? Dans la télématique. En réalité, pour le moment,

il ne montre rien du tout. Il bluffe un peu. Mais il embraye. Je pense que beaucoup de gens vont

vouloir lancer ou éditer des services Minitel. La presse, par exemple. Si elle s'adapte pas,

elle va perdre une grande partie de son business. Ça partira online. Les petites annonces,

la météo et pourquoi pas les news elles-mêmes. Alors je crois que si on se spécialiste dans

le développement sur mesure des serveurs Minitel, les clients vont débouler. Ouais. Le père du

copain roule des yeux rond. J'ai rien compris à votre truc. Mais ça a l'air super. J'investis

avec toi si tu veux. Pourquoi a-t-il dit oui ? Pourquoi ce pote était-il malade ce jour-là ? Je ne

sais pas. Et s'il avait plu, ça aurait été quoi mon destin ? Ils sont dingues ces carrefours que

la vie glisse sous nos pas. Et voilà donc Marc, PDG de sa première boîte, la CTB. Communication

thélématique de Bourgogne. Je vous rassure, c'est le père de son copain devenu actionnaire qui a

insisté pour qu'il y ait Bourgogne dans le nom. Et un jour, dans une poubelle, Marc tombe sur un

numéro du bien public, le journal de Bourgogne, qui lance un appel d'offre pour la création d'un

serveur Minitel. Waouh ! Il s'achète un Macintosh, 128 kilos au tête. Mord de rire. Et pendant les trois

jours et les trois nuits qui suivent, il écrit sa proposition. Des schémathècniques, des fonctionnalités,

des synchronisations en TTIG à synchrone, il en jette quoi. Il doit remettre son enveloppe à minuit.

Dernier délai. Il saute dans sa Renault 5TS en ruine à Paris et il fonce vers 10 jours. Il arrive juste

après minuit. Il se rine le veilleur de nuit du bien public pour qu'il accepte de signer qu'il est

minuit. Et à la fin, il remporte son premier marché. Et pour cause, il était le seul à participer à

cet appel d'offre. Sauf que le propriétaire du bien public, le Baron Ténard, est un peu méfiant. Il

réclame de visiter les locaux de la CTB. Oulala ! Ils ne sont que deux salariés. Lui et Luc,

un copain qui n'est pas du tout dans l'informatique, mais dans la gestion. Ils vont passer pour des

branques ignoles. Et donc Marc appelle tous ses potes à la rescousse, tous ceux qui ont un ordinateur.

Salut ! J'ai un truc à te demander. Tu pourrais pas venir à ma boîte demain après midi avec ton

ordinateur, hein ? Tu l'installes, j'ai la visite d'un gros client. J'ai besoin qu'il y ait de

l'activité, tu vois. Le Baron arrive avec ses billes. Ils sont faciles à duper, ils n'y connaissent rien.

Et pendant toute la visite, Luc sort régulièrement pour aller dans une cabine téléphonique à côté.

Et il appelle la CTB pour faire croire qu'il croule sous les clients, ce qui permet à Marc de jouer

les patrons débordés. Mais à la fin de la visite, la commande est confirmée. Un million de francs.

Mais il y a un souci. Ou plutôt deux, d'ailleurs. Marc n'a pas un ordinateur assez puissant pour se lancer

dans la création de cette page mini tel, pour le bien public. Il tente de s'en faire offrir un gratos

par Motorola, mais ça ne passe pas. Et donc il est obligé de faire un crédit. Deuxième souci. Il n'est pas

un bon programmateur. Pas assez en tout cas pour se lancer dans ce marché tout seul. Alors il appelle

le directeur de l'université d'informatique de Dijon. Bonjour monsieur. Voilà, je dirige une société

de télématique, la CTB. Et je cherche un programmateur. Vous auriez parmi vos étudiants un

gars qui sache programmer sous unique et sous c. C'est-à-dire je ne vais pas vous mentir. Mes étudiants

ne sont pas au niveau. Ah. En revanche, mon fils pourrait très certainement faire l'affaire.

Le fils s'appelle François. Il a 18 ans. Mais c'est un petit génie de l'informatique. Malheureusement,

il tombe malade. François a attrapé une épatite. Il est cloué au lit. Et là, Marc se dit,

bah c'est mort. Mais dix jours plus tard, coup de fil du gamin. Ça y est, c'est terminé. Comment ça ?

T'es guéri ? Non. J'ai terminé ce que tu m'avais demandé. Le gestionnaire multifonète, c'est fini.

Quand je vous disais que ce Marc Simoncini avait de la chance, il a trouvé sa perle rare. Et le jeune

François devient son directeur technique. Le 36 casse bien public est créé, suivi par d'autres,

et tous, tous veulent à côté leur messagerie rose. Celle du bien public s'appelle Bigoudi,

dont la pub montre une jeune fille, embrassant de regards lubriques, une grappe de raisin.

Et la CTB compte maintenant une dizaine de salariés, dans une grande villa à Chevigny,

Saint-Sauveur. Pour le moment, Marc ne se dégage pas un salaire mirifique, même pas ce qu'il

gagnait dans son premier job de programmateur. Mais il est heureux. Il peut passer des jours et

des jours enfermés dans sa boîte. Son record, c'est 40 jours sans mettre un pied dehors.

Et puis un jour de 1989, patatra. Un gros client en Suisse ne peut pas payer l'addition. Un million de

francs suisses. C'est la banque route, dépôt de bilan. La CTB est liquidée. Marc n'a plus rien,

plus de job, plus de locaux, plus d'employés. Il est de retour à Paris, il lui reste 20.000 francs.

Et avec ça, il crée une nouvelle société, option innovation. Et il a une idée. Pour utiliser un

mini-tel, il faut qu'il soit branché, il faut qu'il soit connecté à la ligne de téléphone et sa

couchère. Alors pourquoi ne pas créer un petit boîtier électronique qu'on brancherait sur le

mini-tel et qui comprendrait un processeur et de la mémoire et qui transformerait donc le mini-tel

en un petit ordinateur qui fonctionnerait hors connexion. Ce boîtier, il l'appelle le Moustel.

C'est le jeune François qui le développe et Marc qui le commercialise. Et ça marche. Il ne fait

pas fortune, mais ça marche. Alors à côté de ça, il reprend une activité des bergeurs sur

mini-tel et il se trouve, par exemple, à héberger l'un des plus gros serveurs français, 3615G.

Mais en 1997, nouveau coup dur. A la suite d'un cafouillage, l'un de ses clients lui

intente un procès. Et après négociation, il est obligé de lui céder sa boîte, option innovation,

pour un franc. Et il s'engage à ne plus développer de messagerie sur mini-tel, ni d'ailleurs sur

Internet, qui est encore balbutiant. Au moment de signer, Marc dit, « Dites donc,

on ne pourrait pas enlever Internet du champ de la non-concurrence ? » Et là, le type se marre.

« Allez-y, oui, oui, de toute façon, Internet, ça ne rapportera jamais rien. »

Un visionnaire, ce monsieur, et un coup de génie de la part de Marc. Mais en attendant, il est sur la

paille. Il avait oublié. Mais il y a quelques temps, il avait déposé une annonce sur un site

mini-tel. Il cherchait des investisseurs. Un certain Thierry, l'appel.

« Bonjour, monsieur. Voilà, je cherche à investir dans des projets sur Internet. Vous avez des

projets sur Internet ? » « Ah mais oui, oui, oui, bien sûr, bien sûr, vous tombez bien. Je travaille

justement sur un projet Internet. Laissez-moi encore dix jours que je peaufine et je vous le présente. »

Il ment. Il ment comme un arracheur dedans. Il n'a aucune idée, en vérité, aucun projet.

Il ne connaît rien à Internet. Mais il va s'y mettre.

En 1997, je vous le rappelle, Internet est balbutiant. Et Marc Simoncini, tenez-vous bien,

n'a jamais surfé sur un site Internet. Jamais. Il ne sait pas ce que c'est. Il a dix jours

pour pondre un projet. Alors il s'y colle jour et nuit. Et il découvre le réseau mosaïque et le

codage HTML. Et il a l'intuition que ce truc Internet va changer le monde, mieux que ça,

que la publicité va finir par gagner cette Internet.

Alors voilà son idée. Il va créer un site d'hébergement qui va héberger d'autres sites,

de plus en plus de sites, à qui il fournira de la publicité. Il propose ça à Thierry,

son investisseur. L'autre met un million de francs sur la table. Et il crée une société à 50-50.

Option.

Et voilà comment le site Y France voit le jour. Les débuts de notre couple professionnel avec Thierry

sont lunaires. Ils se pointent au bureau, rèdent dans son costume sombre et chaussaient de pompes

à gland, au milieu des t-shirts usés et des jeans troués des gars du web. Je vais devoir me

le coltiner jusqu'à la fin de l'aventure et je commence à trouver le temps à un tantinet longué.

Pour développer son site, Marc a besoin d'embaucher. Et en 1997, les gars compétents dans le domaine

du net, ça ne court pas les rues. Un jour, par exemple, il teste un commercial. Le type est hyper

concentré. Il ne lâche pas son écran des yeux. Et ça dure des heures. Tout va bien ? Mais c'est

à dire, je peux pas bouger au cas où un email arrive ? Faudrait pas que je le loupe.

Le type pense que s'il n'est pas là, pour intercepter l'email, c'est fichu que l'email va

s'envoler. Voilà ce qu'est Internet en 1997, terra incorita. Mais dès 1998, Y France est dans le top

15 des sites les plus visités. En termes de revenus pour le moment, c'est pas folichon, mais les

financiers ont compris le potentiel. Et en 2000, deux ans plus tard, Vivendi rachète Y France pour

tenez-vous bien, 182 millions d'euros. C'est la fameuse bulle Internet du début des années 2000.

Marc Simoncini reste dans la boîte le temps de passer les reines. Il a 38 ans. Et en théorie,

il est suffisamment riche pour se mettre à la retraite. Son relevé bancaire personnel affiche,

45 millions d'euros. Marc est riche, mais il vérifie que cet argent ne fait pas le bonheur. En

quittant Y France, il fait une dépression. Une vraie, une grise, une gloque, celle qui vous

coupe l'envie de se lever le matin et que même les sourires ne parviennent plus à masquer aux

inconnus. Il n'a plus de projet. Un jour, il lit un article dans le journal à son sujet. Un article

qui se termine comme ça. Simoncini recréera peut-être une nouvelle entreprise, mais elle ne

vaudra sans doute jamais 182 millions d'euros. C'est sa femme qui lui dit. Qu'est-ce qui t'empêche

d'en créer une autre ? Elle vaudra peut-être rien, peut-être 140, pourquoi pas 500 ? Mais on s'en

fiche. Elle te rendra heureux. Et il se met à chercher une idée. Et voilà à quoi il arrive. Autour de

lui, ça divorce à tout bout de champ. Ses trois meilleurs amis sont célibataires, mais ils sont

trop vieux pour sortir en boîte de nuit. Alors là voilà son idée. Il va créer une boîte de nuit

virtuelle et dont l'entrée sera chère. Parce que si c'est cher, ça veut dire que le service est de

qualité. Et en avril 2001, c'est le lancement de mythique. Et les années passent et mythique devient

incontournable. Avec des allées à un, deux ou trois fois par semaine, les gendarmes se pointent

au bureau pour des histoires de vols de cartes de crédit. Parce que six fois sur dix, monsieur

va sur mythique dans le dos de madame. Et quand elle voit écrire mythique sur le relevé bancaire,

il dit qu'on lui a volé sa carte. En septembre 2005, mythique entre en bourse. La suite,

c'est la conquête de l'Europe. Mythique devient le plus grosse site de rencontre d'Europe. J'ai

choisi un beau matin une route compliquée, un métier pour lequel je n'avais ni compétences,

ni formation. Ce chemin m'a permis de vivre des aventures incroyables. Il m'a donné la chance

de vivre une vie choisie. Et il m'en fin peut-être, menée à moi-même.

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A la fin des années 70, Marc est un lycéen très moyen qui décroche son bac, un peu par hasard. Sans projet pour la suite, et sommé par son père de travailler, il est ouvrier dans les Travaux Public, puis manutentionnaire. A 20 ans il finit par intégrer une école d’informatique et à l’occasion d’un stage il découvre le Minitel !