Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - La tuerie de Columbine

Europe 1 Europe 1 9/4/23 - 25m - PDF Transcript

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On de la traconte.

Christopher Delat.

Je vais vous raconter aujourd'hui une tuerie absolument ténigmatique.

Et sur laquelle des dizaines et des dizaines de chercheurs se perdent en conjecture depuis près de 20 ans.

La tuerie de Columbine, aux États-Unis.

Deux gamins de 17 et 18 ans qui désinguent les élèves de leur lycée,

qui avaient un projet de les tuer tous,

qui finalement ont eu 13 avant de se suicider.

C'est l'histoire qui a inspiré le fameux film de Gus Van Sant et les Funt.

Je vais vous la raconter minute par minute.

Voici donc cette histoire que j'ai écrite avec Cedric Lastenay,

réalisation signée Céline Le Bras.

Nous sommes le 20 avril 1999.

Il est près de 11h du matin.

Je vous plante le décor, on est dans le Colorado, aux États-Unis, près de Little Town.

Des corps de série américaines, des lotissements à perte de vue,

des jolies maisons en bois, des petits jardins, des barbecues, pas de clôture bien sûr,

des grosses voitures garées devant.

L'Amérique, quoi ?

L'Amérique.

Et maintenant suivez-moi.

Je vous amène là où ça va se passer, devant le lycée de Columbine.

Un grand lycée moderne, genre grand cuban vert.

Venez et mettez-vous dans un coin du parking, pas trop près, un peu en retrait.

Vous voyez là, le gars qui arrive dans sa honda civique et qui se gare.

Il s'appelle Eric Harris.

Il a 18 ans, il se gare mais il ne descend pas de voiture.

Et là, la BMW Noir qui passe le portail, ça c'est Dylan Klebold, 17 ans.

Il va se garer à l'autre bout du parking.

Et maintenant, regardez cet élève-là qui fume sa cigarette dehors.

Tiens, il s'avance vers la voiture d'Eric Harris.

Ils sont copains tous les deux.

Enfin, ils sont à nouveau copains.

Ils s'étaient embrouillés l'année dernière, mais bon, ils ont fait la paix.

Eric, ça va mon gars ?

T'es pas en course, matin ?

Non, t'inquiètes, rien de grave.

Il y a un problème ?

Maintenant, je te dis, allez Brooks, je t'aime bien, mais allez, rentre chez toi, vas-y.

Maintenant, il est 11h15 et à 11h15 précise, Eric Harris et Dylan Klebold descendent chacun de leur voiture.

À la jumelle, vous verriez qu'Eric porte un t-shirt blanc,

sur lequel il est écrit natural selection, sélection naturelle.

Et Dylan, lui, a un t-shirt noir avec écrit Worst, colère.

C'est leur programme, en quelque sorte, pour les minutes à venir.

Ils sont en colère et ils vont procéder à une sélection naturelle.

En tout cas, c'est leur manière de voir les choses.

Donc ils descendent de leur voiture, ils vont vers la cafétéria.

Ils ont chacun à la main un sac de sport et dedans, il y a deux bonbonnes de gaz propane.

9 kilos chacune, deux bombes.

Ils entrent dans la cafétéria, blindés de monde, c'est leur deux pointes.

Ils ne restent pas longtemps et les voilà d'ailleurs qui ressortent.

Ah, ils n'ont plus leur sac à la main.

Ils l'ont oublié ? Non, ils ne l'ont pas oublié.

Car voici leur plan.

Dans deux minutes, à 11h17 précise, les deux bombes qu'ils ont placées dans ces sacs vont exploser.

Ça va être un apanique, c'est sûr, avec tout le monde qui est à la cafété.

Et après, tata, tata, tata, ils butent tout ce qui se présente.

11h16.

11h17.

Rien.

11h18.

Toujours rien.

Il y a un problème. Il y a un problème quelque part. Les bombes ne se sont pas déclenchées.

Alors Eric et Dylan vont à leur voiture, ils enfilent chacun un grand manteau noir et on les voit prendre des armes.

Et maintenant, ils marchent vers l'ouest du lycée.

Ils grimpent l'escalier et ils arrivent au point le plus haut.

De là, ils ont une vue d'ensemble sur les parkings et sur la sortie de la cafétéria.

La première partie de leur plan n'a pas marché. Les bombes n'ont pas explosé.

Alors ils passent à l'acte 2.

11h19.

Un habitant appelle le 911.

Allô ? Il y a eu une explosion dans un champ près de chez moi.

Oui, une explosion au milieu des champs. Ça a mis le feu, quoi.

Le champ est à 800 mètres de l'école.

Et cette explosion, c'est une diversion imaginée par nos deux lascars pour éloigner les policiers et les pompiers.

Et d'ailleurs, ça marche. On entend les sirènes qui vont sur place.

Au même moment, Eric et Harry se crient.

Go ! Go !

Sous leur manteau, ils ont des 9 mm semi-automatiques et des fusils à pompe.

Deux élèves sont en train de déjeuner dans l'herbe.

Les deux élèves sont touchés.

Ça va ? Tu vas bien ?

La fille ne va pas survivre. Le garçon est touché à la colonne.

Eric enlève son manteau et il se met à tirer sur trois élèves.

Ensuite, il se retourne et il tire en direction d'un groupe dans l'herbe.

Et là, un gamin est grivement blessé.

Dylan s'approche et il lui tire.

Une balle dans le dos.

A bout portant.

Un autre élève bouge encore et une balle dans la tête.

Et Dylan va vers la cafétéria, sûrement pour voir pourquoi les bombes n'ont pas explosé.

Mais il ne rentre pas.

Et pendant ce temps, Eric continue de défourayer une lycéenne court vers la cafétéria pour se mettre à l'abri.

Dans la cafétéria, les lycéens sont sous les tables.

Au même moment, les premiers appels commencent à arriver.

Au 911.

911, quelle est votre urgence ?

Apparemment, il y a une fusillade au lycée de Columbine.

Ok, nous avons des personnes qui sont en route. Est-ce que vous avez des informations supplémentaires ?

Non, aucune.

911, quelle est votre urgence ?

Il y a une fusillade.

Oui madame.

Une fusillade au lycée de Columbine.

Oui madame, nous avons des personnes en route.

Ok, très bien.

A l'intérieur, Patti Nielson, professeur d'art plastique, est avec un élève.

Et à travers la porte vitrée, elle voit une silhouette armée.

Elle s'avance, le type pointe son arme et tire.

Elle est blessée à l'épaule, au genou, à l'avant-bras, mais elle parvient avec son élève à se mettre à l'abri dans la bibliothèque.

À ce moment-là, arrivent les premières voitures de police.

On les entend au loin.

11h24, premier échange de coups de feu entre les policiers et les deux adolescents.

Ensuite, l'un des policiers est à cours de munitions.

Éric Edilan en profite pour avancer dans les couloirs.

Ils tirent sur tout ce qui bouge.

À la cafétéria, c'est la panique.

Les gamins sortent de leur cachette et se mettent à courir en se marchant dessus.

C'est le chaos.

Dans la bibliothèque, Patti, la prof d'art plastique,

est cachée sous la table. Elle appelle le 911.

Je suis professeure au lycée de Columbagne.

Il y a un étudiant armé.

C'est la panique. Je suis dans la bibliothèque.

Baissez-vous, les enfants, mettez-vous sous les tables, les enfants.

Je ne sais pas qui est cet étudiant.

Lorsque je l'ai vu, il était dehors.

Oh mon Dieu, il a tourné son arme.

Mon droit sur nous, il a tiré et la vitre a éclaté.

Oh mon Dieu, mon Dieu.

Ils sont 56 dans la bibliothèque.

Cachés comme ils peuvent, tétanisés.

56 qui entendent les tirs qui se rapprochent.

À 11h29, Eric et Dylan entrent dans la bibliothèque.

Demo !

Et Eric se met à tirer devant lui.

Un élève est blessé par des éclats de bois.

Ensuite, ils se dirigent tous les deux vers la fenêtre.

Et ils posent leur sac à dos.

Et au passage, ils désinguent un élève planqué près des ordinateurs.

Et Eric, depuis la fenêtre, à genoux, se met à tirer vers l'extérieur,

envisant autour la police et les élèves qui s'enfuient.

Pendant ce temps-là, Dylan retire son grand manteau noir

et il s'occupe des 56 élèves, planqués sous les tables de la bibliothèque.

Et là, Eric se joint à lui et c'est un carnal.

À un moment donné, allez savoir pourquoi Eric demande à une gamine.

Tu veux mourir ?

Non, non.

S'il te plaît.

Alors, il l'épargne.

Et à ce moment-là, Dylan dit

Hé, Eric, viens voir.

Il y a un noir ici.

Ils sont deux sous cette table, dont un noir, effectivement.

Eric se met à rire.

Vous allez tous mourir.

On va la faire sauter, cette école.

Et là, Dylan attrape Isai Schoens, le jeune noir.

Il veut le faire sortir de sous la table.

Eric arrive, pas la peine.

Il tire.

Le gamin est mort.

Parfois, Eric et Dylan tu sens saumation.

Parfois, ils parlent avec les élèves qui tentent de sauver leur peau.

Qu'est-ce que vous faites ?

On est juste en train de tuer des gens.

Tu vas me tuer ?

Allez, dégage de la bibliothèque.

Celui-là vivra.

Pourquoi lui ?

On ne sait pas.

Le savetait le même.

D'autres n'ont pas la même chance.

A 11h36, les deux tueurs sortent de la bibliothèque.

Ils ont passé 7 minutes et 30 secondes à l'intérieur.

Pas plus.

Et en 7 minutes et demi, ils ont tué 10 lycéens.

Imaginez la scène après leur départ.

La bibliothèque est pleine de fumée.

Et sur le sol, une dizaine de blessés qui gémissent.

Tandis que les survivants sont là,

coincés sur les tables, en état de choc.

Est-ce qu'ils vont revenir ?

Au début, personne n'ose sortir.

Et puis, il y en a un qui se lève et un deuxième et apparaît.

Patine, elle sonne la prof d'art plastique,

qui, elle aussi, va se cacher ailleurs.

On est restés sur place 3h30.

On est restés sur place 3h30.

On est restés sur place 3h30.

On est restés sur place 3h30.

On est restés sur place 3h30.

On est restés sur place 3h30.

3h30.

Qu'est-ce que vous entendiez à l'extérieur ?

Des tirs, des bombes, des hélicoptères,

les sirènes, des vitres brisés.

Je me disais juste, c'est que des enfants.

Je savais que c'était des enfants.

Je pensais, allez, ils sont capables de les neutraliser, allez.

Allez, ils devraient pouvoir les prendre.

Ils n'auront jamais pour quoi.

Et puis, les deux pénètrent dans la cafétéria.

Il est 11h44.

Et là, la première chose que fédérique,

c'est de tirer dans les sacs de sport qu'ils ont déposés il y a une demi-heure.

Les sacs qui contiennent les bonbonnes de gaz.

Ça n'a aucun effet.

Ils avancent au milieu des tables.

Les gamins autour, ceux qui sont restés, ceux qui ne se sont pas enfuis,

sont comme sidérés, figés, des statuts de pierre.

Et là, ils sortent de leur sac des petits tuyaux en métal

qu'ils ont fourrés de produits explosifs.

Des pipe-bombes, des bombes artisanales.

Ils en lancent une qui déclenche un feu dans un coin de la pièce.

À un moment donné, ils s'arrêtent près d'une table.

Tous les deux, les élèves sont tétanisés.

Mais non, ils prennent tranquillement chacun une bouteille d'eau.

Et ils boivent.

Et juste après, un lycée implanqué sous une table, les entendirent.

Aujourd'hui, le monde va vers sa fin.

Aujourd'hui, c'est le jour où nous allons mourir.

Ils quittent tous les deux la cafétéria à midi pile.

Et ils remontent vers les étages, vers la bibliothèque.

C'est leur barout d'honneur.

Dernière rafale par la fenêtre en direction des policiers.

Et puis, lentement, Dylan place son arme sur sa tente.

Et ils se tirent une balle dans la tête.

Éric prend son fusil à pompe, il le met dans sa bouche.

Et ils se suicident à son tour.

Leur épopée sanglante aura duré moins d'une heure.

C'est à ce moment-là que débarquent les chaînes de télévision

avec leur grand camion satellite.

Et qu'elles entament leur breaking news, leur direct.

Sans savoir, bien sûr, que les deux tueurs sont morts.

C'est la breaking news de la police de l'NBC de l'école

de Littleton, Colorado.

Nous savons que nous avons à peu près huit études

qui ont été shot par les autorités.

C'est ce qu'ils pensent.

Il y a deux armes qui sont encore dans les côtés.

À 13h, le SWAT, l'unité délite de la police,

entre dans le lycée, arme au point.

Les policiers avancent dans le bâtiment.

Et ils découvrent des élèves terrorisés

et aussi déblessés et des cadavres.

Ils ne savent pas que les tueurs se sont suicidés.

Alors ils avancent et au fur et à mesure,

ils donnent l'ordre aux élèves derrière eux de sortir.

À l'extérieur, les secours commencent à soigner déblessés.

À 14h30, le président Bill Clinton parle à la télévision.

La situation est encore floue. Il n'a pas beaucoup d'informations.

Il y a eu une terrible fusillade dans un lycée de Littleton, au Colorado.

Parce que la situation est toujours en cours,

je pense qu'il serait inapproprié pour moi de dire quoi que ce soit.

J'espère que le peuple américain priera pour les étudiants,

les parents et les enseignants.

Et nous allons attendre que les événements se passent et nous pourrons dire plus.

Il est 14h38.

Et là se déroule une scène qui va devenir emplématique de cette tuerie.

Juste par qu'elle est diffusée en direct par toutes les chaînes d'informations.

L'un des blessés, un certain Patrick Highland,

apparaît à la fenêtre de la bibliothèque.

Chancelons.

Il vient de reprendre connaissance.

Et si ça continue, il va basculer la tête en avant par cette fenêtre.

Alors le SWAT positionne un camion juste en dessous.

Deux policiers montent sur le toit et le gamin bascule dans leur bras

comme un pantin désarticulé.

Patrick est sauvé.

À 15h22, quatre policiers du SWAT pénètrent dans la bibliothèque.

En remontant une à une les salles du lycée, le SWAT a compté les morts.

Pour l'instant dit cadavre.

Mais ces deux-là, ces deux-là qui sont sur le sol de la bibliothèque,

la tête explosée, est-ce que ce sont des victimes ?

Les policiers se penchent.

Les deux cadavres correspondent à la description des deux tueurs.

À 16h30, l'école est déclarée sûre.

La fusillade est officiellement terminée.

Elle aura fait 13 morts et plus d'une vingtaine de blessés.

Dehors, les survivants racontent aux chaînes de télévision.

J'étais dans la bibliothèque.

Je l'ai vue à travers la fenêtre abattre une fille dehors

et j'étais des bombes dans la cafétéria.

Puis, il est entré dans la bibliothèque et a tiré sur tout le monde.

Il a posé son canon sur ma tête et m'a demandé si je voulais mourir.

Il m'a dit qu'il tuerait les noirs, les sportifs et tous ceux qui portent une casquette.

Je me suis mis à pleurer, à crier, je l'ai implorée.

Alors, il a tiré sur une fille qui était en face de moi.

Puis, il a tué un garçon parce qu'il était noir.

Et maintenant ?

Maintenant, commence l'enquête.

Pourquoi ?

Pourquoi cette tuerie ?

Pourquoi ces deux gamins à peine pubères se sont-ils lancés dans ce massacre ?

Les chaînes de télé commencent à dire que les gamins appartiennent à la mouvance néo-nazie.

Qu'ils n'aimaient ni les sportifs, ni les noirs.

Mais qu'avait-ils vraiment dans la tête ?

Ces deux-là.

Dylan Klebold était un adolescence en histoire.

Papa ingénieur, maman qui travaille dans le social.

Sans histoire, mais déprimé, introverti et influençable,

qui avait l'impression que personne ne le comprenait.

Alors qu'Éric ? Éric Harris.

Lui, c'était un leader.

Sur son cahier de correspondance, sous sa photo, il avait écrit « I'm God, je suis Dieu ».

Il se considérait comme un être supérieur.

Il était narcissique.

C'était un fils de militaire.

On s'aperçoit qu'il était travaillé depuis longtemps par une envie de domination et une envie de tuer.

Et tous les deux, Dylan et Éric, étaient élèves de se lisser,

où ils étaient des sortes de têtes de turcs.

On a retrouvé des images vidéo,

où on les voit dans le couloir se faire bousculer, brimer, moquer par les sportifs du lycée.

C'est ça qui a nourri leur haine.

Chez eux, les policiers découvrent un film,

où on les voit qui s'entraînent à tirer dans une forêt.

Ils ne sont pas tout seuls, ils ont plein d'amis autour d'eux.

C'est une putain de balle ça, imagine ce que ça ferait dans le crâne de quelqu'un.

Je me suis fait mal au poignet bordel.

Et les armes alors, d'où viennent-elles ?

C'est une copine de Dylan, figurez-vous, qui les a achetées chez l'armurier.

Le plus simplement du monde, une gamine de 18 ans.

Les policiers trouvent le journal intime.

Éric arrise dans sa chambre.

Sa colère et ses pulsions meurtrières apparaissent un an avant la tuerie.

Et plus on s'approche du jour J, plus elles grandissent.

Le 22 novembre 1998, six mois avant de passer à l'action.

Éric écrit.

Écoutez bien vous tous.

Aujourd'hui est un jour à marquer d'une pierre blanche dans mon histoire.

Avec Dylan et quelqu'un que je ne nommerai pas, nous sommes allés en ville et nous avons acheté les choses suivantes.

Un fusil de chasse calibre 12, double canon.

Un fusil à pompe calibre 12.

Une carbine 9 mm, 15 balles de calibre 12, 40 cartouches pour fusil de chasse,

deux couteaux à cran d'arrêt et des chargeurs de carbine.

Nous avons des armes.

Vous êtes mort, sale fils de pute.

Loser, c'est terminé maintenant.

C'est le point de non-retour.

Dylan aussi tenait un journal intime.

Leur action y est décrite, noir sur blanc.

Entrez dans le lycée.

Posez des bombes à 11 h 9 pour qu'elles explosent à 11 h 17.

Sortir, préparer des voitures piégées.

Allez à Clements Park, revenir à 11 h et quart.

Se garrer, préparer les voitures piégées pour 11 h 18.

Sortir, se placer en haut des collinées et attendre quand les premières bombes explosent, attaquer, prendre son pied.

Quatre mois avant de passer à l'action, Eric et Dylan réalisent une vidéo dans le cadre d'un projet scolaire.

C'est très intéressant.

C'est l'histoire de deux tueurs à gage embauchés par un élève martyrisé par ses camarades.

Ils portent les mêmes manteaux, longs, noirs, que ceux qu'ils portaient lors du massacre.

Et on les voit déambulés dans le lycée avec des armes en plastique qui tuent des élèves.

Terrible vidéo prémonitoire.

Et à la fin du film, ils s'adressent à la caméra et ils crachent leur haine.

Espèce de misérable pourriture.

Non merde, pas ce gamin.

Si tu continues, je t'arrache ta putain de tête et je te l'enfonce si profond dans ton cul que tu vas tousser des pericules pendant quatre mois.

Je n'ai rien à foutre de ce que tu racontes.

Si tu le touches encore une fois, je vais te buter.

Je vais sortir mon flingue et exploser ta putain de tête.

Est-ce que tu comprends espèce de petite admerde ?

Quatre mois avant la fusillade, ce film était en quelque sorte une répétition générale.

On va vous faire jouer et vous donner la parole.

Nouveaux horaires.

Vous vous invite à découvrir sur Europe 1 la véritable histoire d'un personnage et toujours Europe 1.

Bonjour, c'est Dimitri Pavlenko.

Ce qui compte, c'est vous.

Vous êtes les bienvenus.

C'est la rentrée sur Europe 1.

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Le 20 avril 1999, Éric Harris et Dylan Klebold pénètrent dans la cafeteria du lycée de Columbine aux Etats-Unis où ils déposent deux bombes qui n’explosent pas. Ils décident donc de tirer sur tout ce qui bouge…