Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - La malédiction du pull-over rouge. Episode 2

Europe 1 Europe 1 9/27/23 - 27m - PDF Transcript

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Dans l'épisode précédent, le 3 juin 1974,

un homme enlève une petite fille de 8 ans, Marie Dolores Rambla, dans une cité de Marseille.

Son petit frère Jean-Baptiste, 6 ans et demi, est le seul témoin de l'enlèvement.

On demande à Jean-Baptiste de décrire la voiture du monsieur qui a enlevé sa sœur.

Il dit qu'elle était grise, rien de plus.

Le surlong de main, le corps de Marie Dolores est retrouvé lardé de coups de couteau.

Dans la foulée, un homme est arrêté, Christian Ranucci.

Il avoue le meurtre de Marie Dolores, puis se rétracte.

Mais des témoins assurent l'avoir vu aux abords de l'endroit

où le corps a été retrouvé.

En mai 1976, Christian Ranucci est condamné à mort par la cour d'assises.

Il est guillotiné le 28 juillet 1976, à l'aube.

À 4h25 du matin, un fourgon quitte la prison des Beaumettes.

Il apporte le corps de Christian Ranucci vers le carré des suppliciers

du cimetière Saint-Pierre.

Quand il se réveille ce matin-là, Jean-Baptiste, qui a maintenant 9 ans,

apprend la nouvelle par la radio.

L'assassin de sa petite sœur a été exécuté.

Et ce matin-là, il entend aussi son père à la radio, heureux.

Maintenant, nous savons que la petite elle a été vangée.

Maintenant, il sait que ce salopard ne fera pas de mal à une autre personne que ma fille.

Je suis catholique, mais dans les cas comme ça.

Même les catholiques sont pour la peine des morts.

Les enfants sont sacrés.

Alors, je lui en coupe la troche, tant pis pour lui.

Et normalement, l'histoire s'arrête là.

Mais en vérité, sans que personne ne s'en rende compte.

Une autre histoire commence, longue et douloureuse,

qui va faire deux morts de plus.

Dans les mois qui suivent l'exécution de Ranoutchi,

les rambles veulent tourner la page.

Alors, ils décident de déménager.

Ils s'installent rumèrles dans le quartier Saint-Barnabé,

où personne ne les connaît ou presque.

Mais un événement vient qu'on se rende compte.

Mais un événement vient contrarié leur plan.

Deux ans après l'exécution de Ranoutchi, en 1978,

un journaliste parisien, Gilles Perrault,

annonce la sortie d'un livre.

Le pull ouvert rouge.

Des amis m'ont parlé de l'affaire, comme ça.

En me disant, c'est quelque chose qui n'est pas net.

Il y a eu des choses bizarres.

Il y a eu, par exemple, des témoignages qui ont été escamotés.

Je ne l'ai pas vraiment cru.

Ce que j'ai trouvé, la réalité que j'ai découverte,

dépassait tout ce que j'avais pu, tout ce qu'on m'avait dit,

tout ce que je pouvais imaginer.

Et c'est là que j'ai décidé d'écrire ce livre pour raconter.

Le livre de Gilles Perrault prétend revisiter la vérité judiciaire de cette affaire.

Il affirme que Ranoutchi est sans doute innocent

et que le coupable serait un homme au pull ouvert rouge.

Un pull qu'on a retrouvé dans la champignonière non loin du corps de Marie Dolores

et qui n'a pu être attribué à personne.

Puisqu'ils avaient un suspect qui avait avoué

qu'il ne venait pas conséquent un coupable tout à fait convenable,

on a éliminé délibérément, frauduleusement,

crapuleusement, du dossier tout ce qui concernait

l'homme au pull ouvert rouge de façon à avoir un dossier petit con.

Pour les Ramblin, c'est un tremblement de terre.

Ils étaient en train de tourner la page d'une vie douloureuse.

L'histoire leur revient en pleine gueule

et ils le vivent de manière d'autant plus injuste que derrière.

La presse trop contente de ce rebondissement.

Embray derrière Pérou.

Au point d'ailleurs que l'affaire change de nom.

Ça n'est plus l'affaire Ranoutchi et encore moins l'affaire Marie Dolores.

Maintenant, c'est l'affaire du pull ouvert rouge.

Et le père Ramblin est là devant sa télé

à voir Gilles Pérou revisiter l'histoire de la mort de sa vie.

Et il est furieux, furieux.

Il prend sa peau une agression personnelle.

Qui s'y était, c'est Abruti.

Il n'y connaît rien.

Caliati Abruti.

Et ces enfants sont là.

Ils assistent à tout ça.

Jean-Baptiste en tête.

Pour lui aussi, l'affaire était résolue.

Il vient d'avoir 9 ans.

Il espérait tourner la page.

Et bien non.

Avec sa famille, il doit porter le point de la nouvelle vérité

de cette affaire.

Ils ont fait tuer Ranoutchi pour rien.

Un jour,

le père débarque dans une librairie de Marseille.

Si des mains,

ils voient encore ses livres.

Ils vous cassent tout.

Vous y entendez.

Ils vous cassent tout.

Et après,

il va voir son avocat Gilbert Collard

et il veut faire interdire le livre de Pérou.

Ça n'est pas possible, M. Remblin.

Il ne fait que défendre une thèse.

Il ne dit femme, personne.

Ça serait atteindre à la liberté d'expression.

Vous comprenez ?

Non, il ne comprend pas.

Enfin, comment voulez-vous qu'il comprenne ?

Et le face-à-face qui s'instore

entre lui et Gilbert Pérou

est totalement inégal.

Le père Remblin, lui, c'est un homme simple, c'est.

Un immigré andalou.

Il roule en solex.

Alors qu'en face, Gilbert Pérou,

il est journaliste,

il n'était rien, il est de gauche.

Il s'est argumenté,

il s'est débattre et puis

il a des amis haut placés.

Son livre, Le Pulau vert rouge,

va se vendre après

d'un million d'exemplaires.

Et pourtant,

il est truffé

de contre-vérité.

Truffé.

Celle-là, par exemple,

Le Pulau vert rouge.

On va le retrouver à 1500 mètres du cadavre

dans cette champignonnière dont on a parlé.

On va le faire flairer

à un chien de la gendarmerie.

Et le chien policier va faire 1500 mètres

et arriver à la hauteur du buisson

où on a retrouvé le cadavre de Marie Dolores.

C'est faux.

C'est archifaux.

Il n'est pas un chien de la gendarmerie

mais un chien de la police.

Quand on prétend connaître le dossier par cœur,

c'est fâché.

Et de deux,

le chien n'est pas allé jusqu'au buisson

mais à 30 mètres du buisson.

Et de trois surtout,

ce chien,

les policiers ne lui ont jamais fait

sentir le Pulau vert rouge,

jamais.

Ils l'ont fait partir de l'endroit

où Ranuchi était supposé

s'être embourbé avec sa voiture.

Rien de plus,

le PV qui figure au dossier d'instruction

est sans s'embiguïter là-dessus.

Il a avance,

Gilles Perrault,

pour défendre coûte que coûte sa théorie.

Autre affirmation fausse

de Perrault.

Le petit frère Jean Rambla

dit, le ravisseur, cet homme avait

une simca, on se sent,

une simca grise.

Bien, il a six ans, mais son père dit

il aime beaucoup les voitures, il connaît tous les modèles.

Tout de même, les policiers se méfient.

Lui présente plusieurs modèles de voitures,

il désigne une simca en sang.

Or, Christian Ranuchi a

un coupé Peugeot 304.

Faux,

encore faux et doublement faux.

Spontanément,

le petit jambatiste a dit que la voiture

était grise.

Et il ne connaît absolument pas les marques

des voitures, son père a un solex.

Et ce n'est que quand on lui a demandé

de montrer une voiture

similaire sur le parking,

qu'il a désigné

une simca en se sent de police.

Similaire,

pas plus.

Mettez-vous dans la tête du petit jambatiste

neuf ans, à ce moment-là.

On est en train de dire,

à longueur de journée, à la télé,

à la radio, qu'il a menti.

Puisque Ranuchi n'avait pas

de simca en se sent,

mais un coupé 304 Peugeot.

Allez,

un autre mensonge de Gilles Perrault

pour la route.

Ce qu'on va apprendre, mais longtemps après,

car on ne le trouvera pas dans le dossier,

c'est qu'un homme

de 35 ans à peu près,

conduisant une simca en sang,

et usant du subterfuge

du chien noir perdu,

s'est attaqué à des enfants.

Dans les jours précédents,

s'est attaqué à des enfants

dans un certain nombre de quartiers de Marseille.

On l'aurait appris

longtemps après.

Faux,

encore faux.

Cette histoire de pulau vert rouge

apparaît dans le dossier d'instruction

dans la bouche d'un gardien d'immeuble

qui s'appelle M. Martel,

et qui, dans une cité de Marseille,

dit avoir vu un homme avec un pulau vert rouge,

roulant dans une simca 11 sans

aborder des enfants.

Il dit que les policiers

lui ont alors présenté le pul

saisis dans la champignonnière.

Alors le pulau vert qui m'a montré lundi,

c'est le pulau vert qui était sur le type

là que j'ai vu.

Sauf qu'au procès,

ce gardien d'immeuble

s'est complètement déballonné.

Il n'était plus du tout

sûr que c'était le même pul.

Deuxième personne a avoir

vu un homme au pulau vert rouge,

M. Martel.

C'est la mère de Ranuchi, M.

Maton, qui fait sa connaissance

juste avant le procès.

Alors qu'elle va rendre visite à son fils,

on parlera de la prison des Pommettes.

Elles sympathisent

toutes les deux. Et voilà que d'un coup,

cette Mme Martel

affirme que dans son quartier,

un homme avec un pulau vert rouge

a essayé de s'en prendre à sa fille

et une de ses copines, et tenter

d'enlever un petit garçon.

Un témoignage de dernière minute

providentiel.

Trop peut-être

pour être honnête.

Parce qu'elle témoigne au procès de cet homme

et tous ceux qui ont assisté

à sa prestation à la barre, tous

disent que sa santé

le faux témoignage a plané.

Bref,

de pulau vert rouge,

il ne reste finalement

un pul rouge effectivement

trouvé dans la champignonière

et qu'on n'a jamais

pu relier au crime.

Jamais.

L'hypothèse la plus probable

et qu'il était là par hasard,

oublié par quelqu'un

bien avant le crime.

Alors, pourquoi

est-il si léger

avec la vérité de cette affaire ?

Eh bien parce qu'il défend

une cause qui est beaucoup

plus grande dans son esprit

que l'affaire Ranuchi.

La bolition de la peine de mort.

Il le dit lui-même.

S'il y a une chance

même faible et à mon sens

la chance n'est pas faible dans le cadre Ranuchi

pour qu'on ait exécuté un innocent

alors effectivement on ne peut

plus tuer quelqu'un

dans ces conditions-là.

Mais fallait-il instrumenter

l'histoire de la mort de Marie Dolores Ramblin

pour défendre cette noble cause ?

Ça n'a pas l'air en tout cas

de lui avoir causé beaucoup d'état d'âme.

Et pour cause,

sa théorie du pilau vert rouge

est devenue l'argument

de tout ceux qui militent

pour l'abolition, y compris

le plus honorable d'entre eux,

Robert Badinter.

Il y a,

dans la décision

de peine de mort,

quelque chose qui est insupportable.

Pourquoi insupportable pour Dolores ?

La première,

c'est parce que

on ne sait pas.

Je veux dire, il n'y a pas

de certitudes absolues

qui permettent de dire

celui-là doit mourir pour cet acte-là.

Je prends l'exemple

de Ranuchi.

Ranuchi, vous le savez, a été condamné à mort

et exécuté.

Alors,

depuis ce moment-là,

sa mère s'est acharnée

à faire poursuivre l'enquête.

Et

son avocat a informé

une requête en révision.

Et je souhaiterais

que ce soit publié,

cette requête en révision,

parce qu'on verrait,

à cet instant,

l'immense incertitude

qui se dégage.

En plein,

les ramblats qui, désormais, reçoivent

tous les jours des lettres anonymes.

Tous les jours, salauds,

vendus, tueurs d'innocents,

des lettres,

et des appels téléphoniques.

Et un jour, c'est le petit jambatiste

qui décroche.

Allô ? C'est toi ?

Jean-Ramla,

tu sais ce qu'on fait aux petites vipères, comme toi ?

On leur écrase la tête

à coup de talons.

On va te tuer, comme t'as fait tuer

Ralenti.

Mettez-vous

deux secondes

à la place de ce petit garçon.

Lui, son père,

sa mère, son frère et sa petite soeur

ont désormais, sur le dos,

tous ceux

qui défendent l'abolition de la peine de mort.

C'est injuste !

Et comme on s'est onnécaré un moment,

le père ramblin se jette

dans les bras du front national.

Récupération, bien sûr,

infâme récupération.

Mais lui,

le père ramblin,

quel autre moyen a-t-il

de peser, de trouver des soutiens

face aux roules au compresseur

du pulau vert rouge ?

Et c'est pas fini.

Un an après,

le livre est adapté

au cinéma.

Un film de Michel Drague.

Et une fois de plus,

le père ramblin est vent de boue.

Il aimait faire interdire

ses films.

C'est où l'attente à ma vie privée.

C'est où l'attente à la mort

de ma fille.

Et le voilà embarqué

dans un nouveau compas.

Qu'il gagne partiellement.

Le film est interdit à Marseille

et dans le reste de la France,

la justice ordonne de couper

4 séquences.

Et ce qui devait arriver,

arrive, dans la foulée du livre,

la mère de Christian Ranucci

dépose une demande de révision.

La première

et pas la dernière.

Et toute l'intelligiennesia

parisienne

est derrière elle.

La scène

que je vais vous raconter maintenant

se déroule quand le petit

Jean-Baptiste est en troisième.

Un jour, en classe de français,

le professeur se lance

dans un cours de grammaire

en s'appuyant sur un livre

de grammaire qui vient de sortir.

Vous n'allez pas le croire.

L'auteur de ce livre

pensons bien faire

à illustrer son propos

par un extrait

plus l'auvers-roux

avec une photo du film.

Le petit Jean-Baptiste voit ça.

Il est hors de question

que je fasse ce devoir. Vous entendez ?

Hors de question.

Ce livre, c'est que des mensonges.

Et là, il se lève

et il déchire le livre

de grammaire devant le prof interloqué

et devant toute la classe.

Jean-Baptiste,

tu te lèves et tu sors dehors.

Ton attitude est un qualifiable.

Retenez bien

cette scène poignante

si vous voulez comprendre la suite.

En attendant,

le jeune Jean-Baptiste est devenu

la tête de Turc de la Cour de récréation.

Et ramela,

c'est à cause de toi que ta sœur est morte.

Et ramela,

c'est toi le coupable final man,

c'est Baranucci, c'est toi.

Misère.

Misère.

Dans les années qui suivent,

sera de marée

autour du pulau vert rouge.

Le père Ramblan est que colère.

Colère est combat.

Il se bat comme un diable

contre les demandes de révision.

Il harcèle ses avocats.

Le dossier de l'affaire est devenu sa Bible.

Il est là, il est là posé

sur la table de la salle à manger.

Il en connaît chaque page.

Et puisqu'il ne peut rien faire

contre le rouleau compresseur,

alors il se bat pour des brotilles.

Je me souviens que,

quand quelques années plus tard,

nous avons tourné le numéro de fête

d'entrée d'accusé sur l'affaire Ramblan.

Il nous a renvoyé son avocat.

M. Ramblan ne souhaite pas que le nom

de sa fille soit évoqué dans votre reportage.

Elle nous sonne d'accord.

Ni le nom,

ni le prénom.

Mais enfin,

le prénom pourquoi ?

Parce que c'est la loi, monsieur.

C'était même le prénom des victimes mineures.

Et donc, je vous demande

de vous y renformer.

Dérisoire combat.

A l'époque, j'avoue que je n'ai pas compris.

Aujourd'hui, je comprends.

D'autant que nous nous sommes ensuite

sentiers obligés

de donner dans notre film la parole à Gilles Perron,

nous l'avons fait par honnêteté

et peut-être aussi par faiblesse.

Si jamais su

dans les années qui suivent,

combattre le pulau vert rouge

et tout ce qui en découle

devient l'obsession

maladive du père Ramblan.

Il ne pense plus qu'à ça.

Il ne parle plus que de ça.

Sa femme elle-même

n'en peut plus.

Il n'aimait pas que tout te bat

toute ta vie, Pedro.

Il faut tourner la paille.

Il est un soupli.

Tu as raison, bien sûr que t'as raison.

Il est un soupli.

Arrête.

Arrête.

Quand il parfère son régiment

dans l'armée de l'air,

le jeune Jean-Baptiste

y voit surtout une occasion

de souffler,

de sortir de l'oppression

du cocoon familial,

de respirer

enfin.

Mais à chaque fois qu'il rentre en permission,

il faut qu'il y ait des montres,

de nouveau.

Ils sont le commencés à me fallait chier.

Et là le père ressort son dossier

et il lui montre ses papiers.

Et ça recommence, comme avant,

comme toujours,

un calvaire

à 18 ans.

Un calvaire.

Quand Jean-Baptiste

rentre du service militaire,

il ne prend pas une piole,

un studio à lui.

Il rentre à la maison

et se faisant, il replonge

dans le chaudron familial

éternellement poulionnant.

Il commence par faire un peu d'intérim

et puis il passe un diplôme de comptabilité

et il travaille dans un cabinet

d'expertise comptable.

Mais tous les soirs, quand il rentre

à la maison, son père le ramène

à l'affaire.

Yammati s'est engagé un procher contre

Seillil Péro. Il faut que tout m'aide.

D'accord ?

C'est notre combat à tous les deux.

Yammé, nous ne laisserons

salir la mémoire des maris de l'oreche.

Yammé, il compte

sur le point.

Yammé.

Et voilà comment, un jour de 1992,

Jean-Baptiste Remblac,

qui a maintenant 24 ans,

se retrouve sur le plateau de l'émission

Enquête de vérité

de Jean-Pierre Foucault

sur TF1.

Sommet de répondre une fois de plus

aux mêmes questions.

Il est campagne en faveur d'une

éventuelle erreur judiciaire.

Qu'est-ce que ça vous fait

quelques 18 ans après ?

18 ans après, ça nous crée des

lents de problèmes, notamment

dans mon entourage.

Des questions cheap, disant

c'est lui, c'est pas lui.

Puis moi, ma conviction de personnalité,

j'ai érolu le procédé,

et puis ma conviction c'est lui.

Ceux qui parlent d'erreurs judiciaires,

ce que je disais il y a un instant, se basent

à l'époque, vous aviez 6 ans et demi,

et qu'ils ont dit que le ravisseur

de votre sœur

était une Simca, vous-même

vous auriez dit à l'époque

que vous auriez mentionné la marque

d'une voiture, est-ce qu'il est bien raisonnable

de connaître parfaitement les voitures ?

De toute façon, je n'ai

aucune marque de véhicule,

mais de là, à dire la marque,

précise, non.

En tout, trois requêtes en révision

ont été déposées.

Ils ont été rejetés.

Et voilà encore le jeune Jean-Baptiste

sommé de s'expliquer à la télé

aux côtés de son père

et de leur avocat Jean-Marc Joramy.

Il ne faut pas se laisser entraîner

par le flot, il n'y aura pas

de révision de procédé, il n'y en aura

jamais, jamais, jamais.

Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais.

Ça va l'outil est mort,

ma sœur elle est morte.

Qu'est-ce qu'il y a à faire ?

Qu'est-ce que vous voulez faire ?

Vous avez le mal à la cour de la loi ?

Enfin de la poussière ?

Pendant cinq ans,

de 1995 jusqu'à l'an 2000,

Jean-Baptiste Rambla

travaille dans une petite entreprise

qui fabrique des croquettes pour les chiens

et pour les chats.

Il trouve que le patron

n'est pas très correct avec sa femme.

Est-ce que c'est pour ça qu'il couche avec elle

aller savoir ?

Et puis un jour, il se trouve au chômage

pour faire ce décarcasse pour lui trouver un nouveau job.

Et il va voir une de ses connaissances

Christian Chalançon

qui fait un métier bien séduisant

il tient avec sa femme Corinne

un restaurant itinérant

spécialisé dans le cinéma.

Ce sont eux qui nourrissent les acteurs

et les techniciens sur les tournages des films.

Dans le métier on appelle ça un catering

et à Marseille

le catering.

Et une chadriche était dans le nez Christian.

Est-ce que tout pourrait

travailler mon fils ?

Y'a un baptiste.

Oui, pourquoi pas ?

Mais qu'est-ce qu'il sait faire ton fils ?

Il faudra que tout lui demande.

Je veux que tout lui demande.

Et Chalançon, bonne pâte

en beau chambatiste.

Hey Jean !

T'as pas nettoyé la table, qu'est-ce que tu fais putain ?

Je vais le faire à Christian.

Je vais le faire.

Ne me dis pas tu vas le faire,

tu le fais de suite.

Tout ça pour dire que

dès le début

Jean-Baptiste Ramblas

avère être un employé

moyen, très moyen.

Et avec ça t'as situé en ne pas souriant

et encore moins jovial avec les clients.

Il fait son job, point.

Et ça dure comme ça

jusqu'en novembre 2004.

Et puis d'un coup la relation

entre Jean-Baptiste et son patron Christian

se dégrade.

Jean-Baptiste se plaint d'être sous-payé

et demande à être déclaré,

ce qui n'est pas toujours le cas.

Et donc il décide de claquer la porte.

A cette époque-là

personne n'a vu que Jean-Baptiste

était une bombe à retardement.

Personne n'a vu que

le petit garçon qui t'entend plus tôt

a été le seul témoin

de l'enlèvement de sa sœur Marie Dolores.

était sur le point

de basculer.

...

...

...

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En 1976, Christian Ranucci est guillotiné. En 1978, le journaliste Gilles Perrault publie « Le pull-over rouge » dans lequel il vise à démontrer l’innocence de Ranucci en incriminant un homme au pull-over rouge. Pour les Rambla, ce livre est une offense à la mémoire de leur fille et ils se lancent dans un combat acharné contre cette théorie…