Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - Histoire de légiste : La femme dans la valise / La dame dans le congélo
Europe 1 10/26/23 - 29m - PDF Transcript
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Ondelatte raconte.
Christopher Andelatte.
Voici une histoire de médecin légiste que je tire du livre du docteur Michel Sapané chez Plon en direct de la moque.
L'histoire d'une femme que l'on retrouve dans une valise. Je l'ai écrite avec Nicolas Loupien, réalisation Céline Le Bras.
Européen, Christopher Andelatte.
Un jour d'octobre 2013, les policiers de La Rochelle reçoivent un appel.
C'est au sujet de ma mère. Je suis inquiète là parce que je viens de l'avoir au téléphone et elle m'a dit comme ça.
J'ai fait une bêtise, j'ai fait une bêtise et j'ai pas pu en savoir plus.
Depuis que je n'arrive pas à la joindre, vous pourriez aller voir ?
Ok, ils envoient une patrouille.
Sur place, les flits tambourines un bon moment.
Y a quelqu'un ?
S'il y a quelqu'un, ouvrez s'il vous plaît, c'est la police.
Une femme finit par leur ouvrir. Je veux Milan en désordre, visiblement pas très en forme.
Qu'est-ce que vous voulez ?
Eh bien, on veut juste savoir si tout va bien madame. C'est votre fille qui nous a contacté, elle est inquiète.
Bah ouais, ouais, ça va. Oh, c'est ce bruit là.
Les travaux dans la boutique du fleuris juste en dessous, ça tape toute la journée.
Et puis, y a les sirènes des ambulances et puis les hélicoptères de l'hôpital, oh là là, ce bruit.
Bon, et là, la dame essaye de refermer la porte.
Mais le policier a mis son pied dans l'enquêtrement.
Dites-moi madame, ça sent drôlement fort chez vous. C'est quoi, c'est de la javel ?
Ouais, bah c'est pour que ce soit propre, c'est tout.
On peut entrer une minute, madame, juste pour être sûr que tout va bien.
Oh non, non, non, tout va bien, je vous dis.
Mais elle finit par céder.
Elle va s'asseoir sur le canapé, le studio est impeccable.
Mais y a toujours cet odeur.
Et puis, y a cette valise à moitié cachée derrière le canapé.
Un policier s'approche, la valise est entre ouverte.
Un pied en dépasse.
Ok, on arrête tout, un personne ne touche plus à rien.
Et on appelle la police scientifique, et le légiste aussi, de permanence.
Cette nuit-là, c'est Alexia qui est de permanence.
Elle débarque sur place, la valise est là, ouverte.
Et à l'intérieur, y a le corps d'une femme d'un certain âge, nu.
Avec juste un string en dentelle blanche.
Elle s'appelait Sylvette.
Le lendemain matin, c'est une autre légiste du service du CHU de Poitiers, Marie,
qui est désignée pour pratiquer l'autopsie.
Un officier de la police judiciaire est là, bien sûr, c'est la règle.
Et un interne qui rédigera le rapport.
Marie commence par un examen externe.
Alors, la victime est une femme d'une cinquantaine d'années,
de corpulence menue, 41 kilos pour un mètre 63.
On a plusieurs lésions au niveau de la tête, ainsi qu'une fracture de l'arcade zygomatique droite.
Présence d'un petit morceau de verre sur une plaie du cuir chevelu.
La lèvre supérieure et les narines sont marquées par des traces noiresâtre, ainsi qu'une substance rouge.
La langue et le fond de la gorge sont grisâtres.
Ça, ça évoque des brûlures par un liquide type soude ou acide.
Sur le bras droit, présence de trois plaies superficielles, typiques des lésions de défense face à une arme blanche.
Enfin, on note une grande tâche verte sur l'abdomen, ce qui signifie une mort qui remonte hier ou avant hier.
Voilà, les rigidités cadavériques ont été rompues.
Ça, c'est sans doute quand on a voulu faire entrer le corps dans la valise.
Ok ?
L'interne prend des notes frénétiquement.
Bon allez, on passe à la suite.
La suite consiste à ouvrir le corps.
La légiste identifie quatre plaies au niveau des poumons à droite et à gauche.
Et l'une des plaies a atteint le cœur.
Le décès a été rapide.
Il y a aussi deux plaies au niveau du foie.
Finalement, pas de traces de brûlure dans les ophages, donc pas d'ingestion de soude caustique.
Après quatre heures de travail, Marie confie le corps aux agents d'amphithéâtre, à eux de lui redonner son apparence humaine.
Et puis Marie file dans son bureau, rédiger sa conclusion provisoire,
qu'elle envoie immédiatement par fax aux procureurs.
Et elle donne une copie aux policiers, à eux maintenant, sous l'autorité de juge,
de dire ce qui s'est passé dans ce studio.
La femme, chez qui on a retrouvé Sylvette dans la valise, s'appelle Corinne.
C'est une retraitée dépressive chronique.
Et Sylvette, la morte, était sans emploi et s'occurra-t-elle.
Elles se sont rencontrées trois semaines plus tôt.
Elles sont vaguement devenues amis.
Et le jour du meurtre, elles ont décidé d'aller ensemble à un vide-cronier sur le port de la Rochelle.
Ensuite, elles sont rentrées chez Corinne pour manger un gâteau et boire une tasse de thé.
Et voilà comment Corinne raconte la suite aux policiers.
« Oh bah il s'est mis à parler fort, comme ça là, wouah, wouah, wouah, wouah.
Et puis aussi, elle est tapée sur la table avec la lame de son couteau.
Des petits coups comme ça, tock, tock, tock, tock, tock.
Moi, ça m'a énervé quoi.
Je lui dis arrêtez.
Et là, elle s'est mis à rire, à se moquer de moi.
Et bon, je me suis jeté sur elle.
Et je lui ai cassé une bouteille de vin sur la tête.
Et après, on s'est battu.
Après, ça s'est calmé.
Et donc, j'ai coupé un peu de gâteau là.
Et elle a recommencé, tap, tap, tap, avec son couteau.
J'en pouvais plus quoi.
Alors j'ai attrapé son couteau qu'elle ne voulait pas lâcher.
Et je l'ai frappé avec le couteau.
Combien de fois, je sais plus.
Au moins trois fois, trois fois, c'est sûr.
Et voilà, elle est tombée.
Et sa tête a cogné le plateau de la table basque.
Mais elle était morte.
Et après, elle a nettoyé un grand couteau de javel.
Elle dit qu'elle l'a déshabillée et lavée.
Qu'elle lui a mis un string parce que ça l'a gêné de l'avoir toute nue.
Et qu'elle l'a mis tant bien que mal dans la valise.
Le lendemain, elle est allée chez le coiffeur.
Elle a retiré de l'argent au distributeur.
Elle voulait rejoindre sa fille en Bretagne.
Et puis, elle a changé d'avis.
Elle s'est dit, je vais me suicider.
Et donc, elle est allée acheter de l'essence, de l'acide et de l'alcool.
Elle voulait tout avaler et se mettre le feu.
Et puis, finalement, elle a appelé sa fille qui, elle-même,
a prévenu la police.
Pour se faire une idée du rôle exact de Corinne dans le meurtre,
deux ans après, le juge d'instruction décide d'organiser
une reconstitution dans son studio.
Et il veut que Marie, la légiste, soit là,
pour voir si ça colle avec ses constatations.
Sauf que Marie, elle est en congé maternité.
Et donc, c'est le patron du service, le docteur Sapané, qui s'y colle.
Et le voilà avec les autres, tous les autres.
Ils sont une bonne douzaine, dans le tout petit studio de Corinne,
qui fait 20 mètres carrés.
Pas facile de se faire une place.
Il y a le juge, sa gréfière, trois policiers, Corinne, bien sûr,
encadré par deux agents de la pénitentière, ses avocats,
le substitut du procureur et donc le légiste.
Ça fait moins de 2 mètres carrés par personne.
Michel Sapané pose son sac à dos, il sort son matériel,
c'est un appareil photo, un icône numérique des 300,
avec un zoom grand angle, 10-24.
Ça, c'est idéal pour les petits espaces.
Et donc, Corinne est là.
C'est une petite femme ordinaire banale.
Elle se tient légèrement penchée en avant,
les deux mains serrées dans une grande tension, une grande tension.
Et le juge lui demande de refaire les gestes.
Allez-y, madame, faites le geste avec la bouteille telle que vous l'avez fait.
Les policiers font leur photo, le docteur Sapané fait les siennes.
Bien, et maintenant, vous refait exactement le geste
quand vous vous emparrez du couteau et que vous l'a frappé.
Allez-y, et en la regardant, rejouer la scène,
le docteur Sapané se dit, ça colle, ça colle avec les constatations de Marie.
Elle attrape le couteau, elle lui porte 12 coups au total, 9 dans le thorax et l'abdomen,
et 3 dans le bras gauche, Sylvette tentait de se protéger, ça colle tout ça.
Ça colle, mais il y a un point qui coince.
Une chose que je ne vous ai pas encore dite.
Les analyses toxicologiques du sang de Sylvette ont révélé la présence de zolpidem.
Le zolpidem, c'est un barbiturique qu'on donne en général pour traiter les insomnés.
Et le juge lui pose la question.
Mme, il faut que je vous repose cette question.
Comment est-ce que vous expliquez la présence d'un somnifère dans le sang de votre amie Sylvette ?
Moi, j'en sais rien, moi.
Voilà, elle a dû le prendre avant, c'est tout.
2 ans plus tard, se tient le procès d'assises à Sainte, procès auquel elle assiste dans le cadre de sa formation,
l'interne de l'équipe de médecine légale du CHU de Poitiers.
Et le docteur Sapané est convoqué, bien sûr.
Comme d'habitude, il arrive très en avance et il va s'asseoir dans la salle, il a le droit.
Et Corine est là, dans son box un peu perdu tout en noir.
La veille, on a raconté sa vie.
Et Sapané se fait briffer par son interne qui était là.
Bon, elle a raconté sa dépression, ses suicides.
Bon, après, elle a pas eu une virigolote.
Elle a été violée par son père.
Comme d'ailleurs ses neuf frères et soeurs, donc vous voyez le tableau.
Et puis sa mère qui était complice du père,
qu'il a poursuivée avec un couteau pour qu'elle se teste.
Donc voilà, 14 ans, elle s'est enfi de chez elle avec sa sœur.
Bref, c'est une pauvre femme.
Comme il est arrivé à l'avance,
le docteur Sapané assiste à la déposition des experts psychiatres.
Ça l'intéresse toujours ça, même s'il y a toutes sortes de psychiatres.
Certains, on ne comprend pas un mot de ce qu'il raconte.
C'est aujourd'hui heureusement son pédagogue et nombreux.
Et surtout pas d'accord entre eux.
Le psy qu'il a vu, en garde à vue,
dit qu'elle n'était pas dans le délire qu'elle n'avait pas d'allucination,
mais que son jugement était altéré.
Le deuxième psychiatre, qu'il a vu quand elle était hospitalisée en psychiatrie,
au contraire a retenu une forme d'allucination.
Il parle de fureur pathologique.
Et il dit que son discernement est étabolie et qu'on ne peut pas la juger.
Le troisième psychiatre l'a vu en prison et il est d'accord avec le premier.
Et donc pour les départager, le juge d'instruction a désigné trois autres psychiatres
en leur demandant de rendre une décision collégiale.
Alors nous ne parvenons pas à expliquer son passage à l'acte.
Nous pensons qu'elle ne nous dit pas la vérité en quelque sorte
et qu'elle nous mène en bateau.
Et donc nous considérons qu'elle peut être jugée,
mais en même temps nous considérons qu'elle relève plus de la psychiatrie
et des soins psychiatriques que de la détention à la psychiatrie.
C'est pas facile.
Et puis arrive le moment où le docteur Sapané est appelé à la barre.
Docteur Sapané, vous jurez d'apporter votre concours à la justice,
d'accomplir votre mission, de faire votre rapport et de donner votre avis
en votre honneur et en votre conscience.
Vous levez la main droite et vous dites je le jure.
Je le jure.
Nous vous écoutons docteur.
Il récapitule les faits tels que rapporté par l'accusé
et il les met en regard avec les constatations faites lors de l'autopsie.
Et il ajoute.
Cela dit je pense que les choses auraient pu se passer différemment
si la victime était sous influence du zolpidème,
le somnifère qu'on a retrouvé dans le sang.
Ça tombe bien, les toxicologues témoignent juste après.
Deux experts qui ont dosé tous les toxiques
dans les liquides prélevés lors de l'autopsie.
Et qui ont également examiné les cheveux de la victime.
Car les cheveux ont la mémoire des absorptions de drogue et de médicaments.
Les cheveux prélevés sur Sylvette faisaient quatre centimètres.
Et donc au rythme d'un centimètre par mois,
on a en mémoire quatre mois de consommation.
Et moi ce que je peux dire avec certitude,
c'est que dans le mois qui précède la mort de cette femme,
elle n'a pas consommé de zolpidème.
Et le deuxième expert toxicologue ajoute un élément de poids.
La dose de zolpidème que nous avons retrouvée dans le sang de la victime
indique qu'elle a avalé deux ou trois comprimés de zolpidème
quelques instants avant sa mort.
Le dosage n'était pas mortel, mais il était suffisant pour, disons, l'assommé.
D'autant plus qu'elle n'en consommait pas régulièrement.
Orcorine a toujours nié avoir administré du zolpidème à Sylvette.
Et donc là, l'avocat général bondit de son siège.
On a un problème là, non ? Madame, est-ce que ça serait pas le moment de nous dire la vérité ?
Madame ?
Bah...
Oui ?
Oui, je lui ai donné un médicament.
Et pourquoi vous ne l'avez pas dit avant, Madame ?
Bah, aujourd'hui, c'est différent.
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...
L'avocat de la partie civile plaide,
je rappelle ici
le motif totalement futile de ce meurtre.
Parce qu'elle parlait trop fort.
Parce qu'elle tapotait sur la table avec son couteau.
Et puis vient l'applédoirie de l'avocat général.
J'admets qu'on pourrait être tenté de classer
ce meurtre comme un acte de folie.
Mais tout de même,
les enquêteurs ont démontré que cette femme
n'était pas si déséquilibrée qu'il n'y parait.
Elle nettoie à la scène de crime, parfaitement.
C'est du jamais vu.
Et ensuite, elle s'organise pour partir rapidement, sans doute,
avec ce corps dans cette valise.
Et nous avons vu ensuite sa capacité à mentir,
à manipuler les gens.
Et tout cela témoigne d'une capacité d'organisation
qui s'accomode assez mal d'une pathologie psychiatrique grave.
Alors oui, je considère que c'est une rescapée.
Mais ils n'ont pas ce que cette femme est dangereuse.
Et cette femme,
je vous demande de la condamner à une peine
qui ne saurait être inférieure à dix années
de réclusion criminelle.
Et puis vient la plédoirie de l'avocate de Corinne.
On nous dit,
on nous a dit
que l'état de santé mentale de Corinne était alterré.
Certes, elle n'est pas irresponsable,
mais nous dit-on
elle relève plus de la psychiatrie
que de la détention.
Et donc moi je dis
que son passé traumatique, son état dépressif,
qui est très sérieux
et l'absence de mobile de cet acte fou
justifie
une diminution de peine.
Madame,
levez-vous, je vous prie,
comme le prévoit le code de procédure pénale,
vous avez
la parole en dernier.
Nous vous écoutons.
Je voudrais dire que je regrette
et que je demande pardon.
Après plus de trois heures de délibérer,
Corinne est condamnée
à quinze ans de réclusion criminelle,
cinq de plus
que les réquisitions de l'avocate générale
et elle ne fera pas appel.
Je vous raconte une histoire de médecin légiste
que je tire du livre
du docteur Michel Sapané chez Plon
en direct de la morgue.
Voici l'histoire d'une dame
que l'on retrouve
dans un congélateur.
Je l'ai écrite avec Nicolas Loupien,
réalisation Céline Le Bras.
Europe 1.
Christophe Fondelat.
Je vous raconte
une histoire de médecin légiste
que je tire du livre
Christophe Fondelat.
Aujourd'hui,
j'ai passé mon après-midi
au Palais de Justice
dans une affaire de dentistes massacreurs,
un dentiste
qui a décidé de coroner
toutes les dents d'une patiente
qui n'en avait pas besoin.
Eh oui,
je fais aussi ce genre de choses.
Je crois que ma journée
est terminée
quand le standard de l'hôpital m'appelle
Docteur Sapanet,
j'ai un appel
de la gendarmerie de Sojon pour vous.
D'accord, je prends.
Bizarre, ça.
D'habitude, les gendarmes
m'appellent sûrement portables.
Bonjour docteur,
l'abrigate territoriale
de Sojon a l'appareil.
Dites-moi, on a vu
avec l'abrigate d'Orcher Cell
qui nous a dit de vous appeler
voilà, on a un corps
à vous envoyer
pour un examen externe
et peut-être même
pour une autopsie
et on voudrait le faire
avant le week-end.
D'accord.
Mais en fait, ordinaire,
vous devez envoyer
une réquisition
à mon secretariat.
C'est-à-dire,
c'est un peu spécial, docteur.
Ah bon ?
Spécial comment ?
Eh bien, la victime est une dame
de 65 ans,
très déprimée
avec enfant,
un conflit familial
sur la succession
de son mari décédé il y a peu.
Et on a des doutes
sur les causes de la mort
et donc on voudrait vous
vous transférer le corps
mais on ne sait pas
trop comment faire.
Pourquoi vous ne savez pas
comment faire ?
Il est en petit morceau ?
Non, non.
Non, il est entier.
Mais il est dans un congélateur.
C'est pas un congélateur
attirouin, j'espère.
J'entends à l'autre bout
le rire crispé
du gendarme.
Qui enchaîne ?
Donc c'est une dame
qui ne donnait plus de nouvelles
et le notaire chargé
de la succession de son mari
s'est inquiété, quoi.
Et donc il nous a prévenu.
On a trouvé
la maison vide
avec du courrier vieux
de 15 jours dans la boîte aux lettres
et puis la patrouille
sur le moment
a fouillé la maison
et ils n'ont rien trouvé.
Et puis la semaine suivante
elle avait toujours pas
donné de nouvelles
et donc ils y sont retournés
et là ils ont tout refouillé
et cette fois-là
ils ont eu l'idée d'ouvrir
un petit congélateur
dans l'arrière-cuisine.
Et elle était là, quoi.
Vous soupçonnez les enfants ?
On sait pas.
Le parquet réclame un examen
du corps au scanner
et éventuellement une autopsie.
Bon ben
très bien, écoutez.
Il faut nous la transférer.
Comment est-ce que vous voulez
qu'on procède ?
Ben c'est simple,
vous m'envoyez le congélateur.
C'est-à-dire qu'il rentre
pas dans le fourgon mortuaire.
Ben écoutez,
trouver un autre moyen ?
Le lendemain
le congélateur
trône dans la morgue de l'hôpital.
Bon, rangez.
On entend le moteur
qui ronronne
et tout le service est là
pour assister à l'ouverture.
Je brise les célé
à poser par les gendarmes.
Je soulève le couvercle
et là apparaît
une chevelure grisonnante.
Et puis une tête penchée
en avant
sera encore recroquevillée,
dure comme du poids.
Et là tout le monde a son avis.
Ben chef, moi je dis
on le sort
et on le laisse dans la pièce,
quoi.
Mais non, non, non.
On le sort
et on le met
à déconjler au frigo.
Moi ce que je propose
c'est qu'on débranche
juste le congélot.
Cette dernière suggestion
semble finalement
faire l'unanimité.
Et donc le congélot
qui sont contenus
sont placés
en salles d'autopsies,
couvercles fermées
et prises débranchées
le temps du week-end.
Au revoir mamie
et à lundi.
Ce week-end là
je dois recevoir
mes beaux parents
dimanche midi
et j'ai prévu
de leur faire
un cuisseau de sanglier
et mon idée
est de le cuire à basse température
parce que
ma belle-mère est toujours en retard
et donc c'est le seul moyen
d'être à peu près raccord.
Et donc la veille
le samedi matin
je sors le cuisseau
du congélateur
et je le mets
à déconjler
dans une marinade
en me disant
vu son poids
il sera déconjlé
en fin d'après-midi.
Tu parles
je dois attendre jusqu'au soir
et là je me dis
la mamie
ça risque d'être pareil
ça sera plus long que prévu.
Le lundi matin
j'arrive à l'hôpital
Bon vous êtes allé voir
ce que ça donnait
la décongélation de la mamie
Nous allons voir
elle est toujours
rède comme la justice
il faut dire que le congélateur
est tropicalisé
il est capable de conserver
le froid
pendant plus de 48 heures
Bon bah y'a plus qu'à les celles
couverts que le grand ouvert
sinon on va pas y aller
c'est pas ça
c'est pas ça
c'est ça
c'est ça
c'est ça
le grand ouvert sinon on va pas y arriver
Trois jours plus tard
le haut du corps est décongélé
mais pas le bas
Bon bah y'a plus qu'une seule solution
faut la sortir de là
Les agents d'amphithéâtre
prennent les choses en main
ils glissent des sangles
sous ses genoux et sous ses bras
et ils l'attirent
et elle apparaît
les bras croisés
sur sa robe de chambre
elle porte encore
ses boucles d'oreilles
et son alliance
elle a les yeux fermés
et le visage plutôt serein
ils la mettent sur un chariot
et la dame passe
une semaine entière
en salle d'autopsie
à 16 degrés
et le ventre d'histoire
enfin
on peut allonger le corps
et le glisser dans un frigo
et le gendarme de Sojon
qui me relance
Alors c'est d'autopsie
docteur
ou est-ce qu'on l'en est ?
Eh bien couté
on a eu un petit peu de mal
à la décongeler
ça a été assez long
mais là c'est bon hein
je m'y met des lundis
Le lundi
l'autopsie est bouclée
sans encombre
aucun signe particulier
aucune lesion
et dans le sang
une dose massive de somnifères
ça ressemble à un suicide
et donc à la fin je me tourne
vers le gendarme
Bon maintenant qu'est-ce qu'on fait
du congélateur là
on le rend à la famille ?
Mais la famille refuse
vous n'avez qu'à le garder
Bon
on lui trouvera bien un usage
et donc
l'agent d'enfithéâtre
le prend pour le nettoyer
et là il enlève
un drap qui traîne
au fond du coffre
et se faisant
il découvre une pochette plastique
qui contient une lettre manuscrite
Mes enfants
excusez-moi pour la mauvaise surprise
Depuis que mon époux est parti
la vie n'est plus la même
je n'ai plus envie de poursuivre
je me suis mis dans le congélateur
je donne mon corps à la science
récupérer les bijoux
On prévient tout de suite les gendarmes
ils comparent l'écriture
à d'autres documents que cette dame a pu écrire
et cette lettre c'est bien elle
c'était donc un suicide
et le procureur
ordonne la remise de la dépouille
à la famille
et depuis
eh ben le congélateur est toujours là
ils ronronnent dans un coin du service
on s'en sert
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