Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - Edward Gein, le tueur légendaire du Wisconsin

Europe 1 Europe 1 9/6/23 - 31m - PDF Transcript

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...

Voici l'histoire de l'indecture en série les plus terribles de l'histoire américaine.

Il a sévi, dans les années 50, dans le Wisconsin,

il s'appelait Ed Gein.

Il était nécrophile.

Et son histoire a inspiré les films psychose et le silence des années.

La réalisation est signée Céline Lebrun.

...

C'est un après-midi de novembre 1957,

à Plainfield, dans le Wisconsin, aux États-Unis,

juste au-dessus de Chicago.

Et c'est un après-midi de chasse, de chasse au cerf,

et ça, aucun homme du village ne le manquerait.

Sous aucun prétexte, on ne peut chasser le cerf que 9 jours par an.

C'est pas grand, Plainfield, 642 habitants.

Une église, et le drugstore Wardens.

La plus grosse boutique du coin, tenue par la même famille depuis 1920.

On y trouve de tout, des armes, de la nourriture,

des semences, des vêtements, des outils.

Ça fait aussi office de poste.

Et tiens, voilà justement le fils Warden, Franck, qui rentre de la chasse.

Bedouille.

Et il va droit vers le drugstore familial,

que tient sa mère désormais.

Bernice Warden, une personnalité de Plainfield.

Il veut pousser la porte, elle est fermée.

À 17h, c'est pas normal.

Tant que la lumière est allumée à l'intérieur.

Il peut arriver à Bernice d'aller faire une livraison en pleine après-midi, ça, oui.

Mais laisser la lumière allumée, ça n'est pas possible.

C'est pas le genre de sa mère.

Franck Warden traverse la route.

Il va voir le pompiste, qui est une sorte de tour de contrôle du village.

Salut Bernard. T'as vu ma mère ?

Ah salut Franck.

Bah non, je l'ai pas vu.

Mais c'est vrai que le magasin est fermé depuis ce matin.

Et peut-être malade ?

Malade ou pas, Bernice Warden n'est pas du tout du genre à rester fermé un samedi de chasse.

Alors Franck retourne au drugstore.

Il sait comment rentrer, même quand c'est fermé.

Ma ! Ma ! Tu es là ? Ma !

Pas de réponse.

En revanche sur le sol.

Il y a comme une traînée rouge.

On dirait du sang et ça va jusqu'à la porte arrière.

La camionnette de livraison a disparu.

La caisse aussi.

Il s'est passé quelque chose.

Et comme Franck Warden est adjoint du chérif,

il appelle tout de suite le chérif du comté, Art Achlet,

qui déboule dans l'admireur avec deux adjoints.

Il n'en revient pas, le chérif chelé.

Encore un meurtre à Pleinefield.

A Pleinefield, au trou du cul du Wisconsin.

Encore un meurtre.

Car il y a trois ans,

une autre femme du village a disparu.

Comme ça, en laissant derrière elle une traînée de sang.

Marie Hogan qu'elle s'appelait.

Elle tenait toujours à la porte.

Marie Hogan qu'elle s'appelait.

Elle tenait un café à l'entrée de Pleinefield.

Un matin on a retrouvé

une longue trace de sang sur le sol de son établissement

et elle volatilisait.

Et franchement, c'était un peu

le même genre de femme que Bernice Warden.

54 ans, un peu enveloppée.

On ne l'a jamais revu.

Et l'enquête n'a rien donné.

Et maintenant Bernice Warden,

le chérif chelé,

décide de mobiliser tous les postes du comté.

Franck, t'as une idée de celui qui a pu faire ça ?

Enfin non, non.

Enfin, il y a bien un truc bizarre.

Hier soir, Ed Gein m'a demandé

si j'allais la chasse aujourd'hui.

Il tourna un peu autour de ma mère en ce moment.

Il s'est renseigné sur le prix de l'antigèle

et puis j'ai retrouvé sur le comptoir

une note d'aujourd'hui pour deux bidons.

Et Ed Gein ?

Dans mon souvenir,

on l'a pas déjà interrogé sur la ferrogane, celui-là ?

Ouais, t'as raison.

Ni une ni deux,

le chérif est un de ses adjoints,

prennent la route de la ferme d'Edouard Gein.

Ed Gein n'est pas vraiment fermier.

Il bricole à droite à gauche,

mais il vit surtout de l'allocation de l'État

pour la préservation des terres.

Autant vous dire que pour ses voisins, c'est infégnant.

Cela dit, ça ferme plutôt en bon état,

une grande maison blanche,

en bois, isolée.

Quand le chérif et son acolyte y arrivent ce soir-là,

il est 7h du soir,

il fait nuit noire

et dans la ferme,

pas une lumière allumée.

Les deux policiers balaient les pièces de leurs lampes torches

à travers les fenêtres.

Pas âmes qui vivent.

Et si on allait chez les îles ?

Ils se rendent peut-être où il est ?

Les îles sont les plus proches voisins de Gein.

Il tient une petite épicerie, c'est à quelques kilomètres.

Et le chérif et son adjoint, ils sont en 5 minutes.

Et ils ont eu du flair.

Car en arrivant chez îles,

ils tombent sur Ed Gein,

qui sort de table.

Les îles l'ont invité à dîner.

Et il est en train de partir.

Il est déjà assis dans sa vieille forde

et il discute avec le fils.

Le chérif s'approche.

Monsieur Gein,

on aimerait vous parler.

Ed Gein coupe le moteur.

Il descend.

Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

Chérif.

Vous pouvez nous suivre au bureau du chérif ?

Il dit oui volontiers.

Et il vient s'asseoir à l'arrière de la voiture de patrouille,

direction le bureau du chérif.

En chemin, le chérif contactant de ses hommes,

à la radio.

Dis, je suis avec Gein là.

Je le ramène au bureau.

Pendant ce temps, t'irais pas faire un tour à sa ferme.

Tu verras, elle est fermée à clé,

mais en force, la porte, elle te gêne pas.

Ok, on y va tout de suite.

Une voiture de police

roule maintenant vers la ferme de Gein.

Il fait nuit.

Il neige. Il est 8h du soir.

Les deux policiers se gardent dans la cour.

Ils balayent la ferme de leur lampe-torche

et ils avisent une petite grange

à coller au bâtiment principal.

Ils donnent un coup d'épaule.

La porte s'aide facilement.

Et par chance,

il y a une porte entre la grange

et la maison.

Ils cherchent l'interrupteur.

On ne cherche pas.

Il n'y a pas d'électricité.

Il n'y a pas d'ampoule.

Ce vieux garçon de Gein

s'éclaire toujours à l'ancienne,

à la lampe à pétrole.

C'est donc à la lumière de leur torche électrique

que les policiers avancent dans la ferme.

Ce qu'ils vont découvrir

dans moins d'une minute,

dans le halo de leur lampe,

ils ne l'oublieront

jamais, jamais.

Et vous non plus,

d'ailleurs.

Les deux adjoints du chérif

avancent à la lumière de leur torche.

Ils avancent.

Ils balayent l'entrée de leur lampe.

Ils avancent encore.

Et ce qu'ils découvrent

est indescriptible.

Et d'ailleurs, l'un d'eux

se précipite dehors pour vomir.

Au milieu de la pièce,

pendue à un crochet,

comme un serre en retour de la chasse,

il y a un cadavre, les pieds en l'air,

éventrés,

ouvert du pubis jusqu'au sternum.

Mon Dieu,

c'est Bernice Warden.

Ed Gein a vidé le cadavre

de Bernice Warden,

comme on vit d'un serre.

Pendant son là, à Pleinefield,

Gein est assis dans le bureau du chérif.

L'interrogatoire commence.

Gein comptait sa journée.

Il a du mal.

C'est un coup menté contre moi.

Un coup menté ?

Mais à quel propos, Ed ?

De Miss Warden.

Commença à propos de Miss Warden.

Eh bien, elle est morte, n'est-ce pas ?

Morte.

Mais comment sais-tu qu'elle est morte ?

On me l'a dit.

Qui ça ?

J'en ai entendu parler.

Le chérif n'insiste pas.

Il savait.

S'il savait.

A la ferme,

les deux adjoints ne se sont pas arrêtés

à la grande pièce,

celloupant le cadavre de Bernice Warden.

Ils ont décidé de fouiller toute la ferme,

pièce par pièce,

un fatrat de détritus,

vous n'avez pas idée,

et partout une odeur

ébouvantable.

Ils ont revu porno un peu partout sur les étagères.

À un moment donné,

ils butent sur une porte,

fermée avec un gros cadenat.

Ils l'ouvrent d'un coup de marteau,

et ils découvrent la chambre de la mère de Kinn.

Augusta,

telle qu'elle l'a quitté le jour où il est parti

les deux pieds de vent il y a 12 ans,

en 1945.

Rien n'a bougé.

Tout est fossilisé dans la poussière

et l'étoile d'arrignée.

C'est à ce moment-là que les deux policiers

décident de demander du renfort par radio

et un générateur

et du câble électrique

pour qu'on y voit enfin dans les coins

et un médecin légiste tant qu'à faire.

Et une fois que la lumière est allumée

en grand,

l'horreur

atteint son comble.

Sur la table, il y a un cendrier.

C'est la calotte d'un crâne.

Sous les vieilles, un paquet

contient les entrailles de Bernice Warden.

La tête est à côté dans un sac plastique

et les abajours

tout autour de la pièce.

C'est de la peau humaine.

Le revêtement des chaises ? Pareil.

Dans la cuisine,

des crânes servent de bol

et le manche d'un couteau

est en os humain.

Ce type est un monstre

absolu.

Et c'est pas fini. Dans la chambre de Guine

trône quatre visages

des visages humains

coupés et reconstitués

avec du papier journal posés comme ça

côte à côte, comme des tableaux

et par terre on en trouve cinq autre

en pâlée.

Le délire atteint son summum

quand un policier sort du placard

une étrange combinaison.

Un corps de femme

totalement évidé dont le fou

n'a conservé que la peau.

Le chérif et ses acolytes viennent de

tomber sur l'un des plus grands déments

de l'histoire criminelle.

Ils sont tétanisés, rendez-vous compte.

Le chérif, c'est

la première enquête criminelle

de toute sa carrière.

La première.

Et il tombe sur Edward Guine.

Et puis à un moment, il faut agir,

il faut faire quelque chose. Le chérif et ses hommes

se mettent à aligner,

trier, étiqueter les pièces

à conviction. Et en voyant

l'un des masques mortuaires, il y en a un qui dit

Mais c'est Marie Hogan !

Marie Hogan.

Disparu il y a 3 ans,

c'était donc lui.

Dans les tiroirs, dans les placards, on trouve aussi

toutes sortes de livres,

de médecines, d'anatomies,

des récits sur les expérimentations

réalisées par les nazis sur les corps humains.

Voilà.

C'est une découverte quasi unique

dans l'histoire criminelle.

La caverne d'un tueur en série.

Necrophile.

Au bureau du chérif,

la suite de l'interrogatoire de Guine

est assez surréaliste.

Vous avez dû trouver de drôles

de trucs chez moi.

Oui.

Oui, il paraît.

Tandis quoi, aide.

Je suis connexionnaire.

J'ai fabriqué des vêtements avec la peau de mes cadavres.

Je travaille bien, non ?

Il parle, il parle, il parle,

mais il n'avoue pas vraiment.

Il tourne autour du peau,

il se félicite de la qualité de son travail,

mais qui sont tous ces morts ?

Où, quand, comment les as-t-il tués ?

Et combien en as-t-il tués ?

À un moment, le chérif attrape Guine par le coup

et lui écrase la figure contre le mur.

Maintenant, aide, tu vas tout avouer

où je te saigne.

Combien en as-tu tué ?

Combien ?

Hein ?

Combien ?

Je ne dirais rien.

J'ai rien fait du tout.

Passez-moi au détecteur de mensonge.

Aide,

on a trouvé des choses chez toi.

C'est grave.

On a retrouvé Bernice Warden.

Ah ouais ?

Et elle va bien ?

Non, aide.

Elle ne va pas bien.

Tu l'as tué.

Tu l'as pendue à une poutre.

Tu l'as saignée, aide.

Tu l'as saignée.

D'une certaine façon,

je n'arrive pas à m'en souvenir.

Fais un effort.

Il est possible que j'ai fait quelque chose,

mais je n'en ai pas connaissance.

Faites-moi passer au détecteur de mensonge.

Ça prouvera que je suis dément ?

Est-il vraiment fou ?

Où cherche-t-il à se défosser,

à se débarrasser de la nécessité

de donner des explications ?

En tout cas, pour l'instant,

il va falloir s'asseoir sur des aveux officiels.

Les policiers n'arrivent pas à lui faire dire

j'ai tué une telle,

de telle manière,

pour telle raison.

Or interrogatoire entre deux portes,

il donne des informations,

mais il sait que ça ne compte pas.

Et quand on lui demande de le redire

sur procès verbal,

m'accache.

À un moment donné, on le ramène

dans la maison de l'horreur, chez lui.

Il ne manifeste rien.

En revanche, à la sortie,

il sourit aux photographes de toutes ces dents.

Oui, je ne vous en ai pas encore parlé,

mais ça va de soi.

La presse se passionne pour cette histoire.

Du coup, il faut surveiller la maison 24 heures

sur 24. Des journalistes

cherchent à rentrer à l'intérieur,

et des curieux rêvent d'emporter un souvenir.

Dans ce récit sordide,

laissez-moi vous raconter une anecdote

tellement américaine.

Figurez-vous que dans le jour qui suit

la révélation de toute cette horreur,

il se trouve des associations puritaines

pour demander

l'interdiction des revues pornographiques.

Vous savez que Guine

l'est collectionnée, et bien elle pense

que c'est ça la pornographie

qu'il l'a pervertie.

Et puisqu'on souffle un peu dans cette histoire morbide,

vous connaissez la blague qui fait marrer

les gens de Plainfield, à cette époque-là ?

Pourquoi est Guine Gartil le chauffage

allumé en permanence ?

Eh ben, pour que les meubles n'aient pas la chair de poultes,

c'était...

À part ça,

on essaye toujours d'extorquer

à Guine des aveux en pône

et du forme.

On tente un électrochoc en lui montrant

la tête de Bernice Warden.

Et là il dit,

je l'ai enlevé, c'est vrai,

raconte,

je suis arrivé à la boutique,

j'ai acheté mon antigèle, j'ai payé,

et puis j'ai récupéré ma monnaie,

je l'ai traîné sur le sol,

et puis je l'ai chargé dans la camionnette.

Attends, attends, tu l'as tué avant, non ?

J'ai laissé la camionnette

à la sortie de la ville, et puis

j'ai récupéré ma voiture pour amener

les corps à la maison. Là je l'ai pendu

au plafond de ma cuisine d'été, je l'ai

vidé et j'ai récupéré le sang

que j'ai jeté derrière les toilettes

au fond du jardin.

D'accord, mais tu l'as tué

dans le magasin, c'est ça ?

Tu es ? Oui,

peut-être. Vous comprenez,

j'ai cru que je dépossais un serre,

je ne me souviens plus,

c'était un accident, il a

presque avoué.

Et un autre jour,

le sheriff décide de l'amener

à la taverne que tenait Marie Hogan,

puisqu'on a retrouvé son visage

sur l'un de ses masques mortuaires.

Mais je n'ai pas tué Marie,

enfin je ne me souviens pas,

je l'ai juste ramené chez moi, ça c'est sûr, avec mon camion.

Aide,

à part ça,

on a retrouvé chez toi des costumes de peau.

Tu les mettais ?

Ah ouais, j'enfile

les jambières, le torse

et même le masque.

Ce sont des femmes, tu aurais

mettre une femme, aide.

J'ai lu un article sur un type en Europe

qui est devenu une femme, je me suis renseigné,

mais c'est trop cher pour moi,

j'avais l'idée de m'opérer moi-même et

ce n'est pas possible.

Toutes ces femmes, ces masques, elles ressemblent

à ta mère.

Ah ouais, en fait depuis qu'elle est morte,

j'ai l'impression de vivre dans un rêve,

c'est un truc pas vrai,

je ne me souviens pas.

Combien en a-t-il tué ?

Guine ne veut pas répondre à la question,

alors il faut s'en remettre

aux médecins légistes, il y a passé un petit moment,

il a reconstitué le puzzle,

il pense qu'au total,

Guine a tué 15 femmes.

15 femmes,

dont Pernice Warden,

mais qui sont les 14 autres ?

Pour une on sait, c'est Marie Hogan,

mais à qui appartiennent ces fichus visages

qu'il a conservé ?

Autant vous dire qu'à Plainfield,

on a un peu de mal à digérer.

Comment le vieux Ed, que tout le monde

connaît, qui était à l'école avec la

moitié du village, comment le vieux Ed

a-t-il pu commettre toutes ces horreurs ?

Il était serviable,

il était gentil.

Bon d'accord, il avait le sens de l'humour douteux

quand il racontait qu'il avait

des têtes réduites chez lui.

Les enfants prétendaient les avoir vues,

mais les autres, ça les faisait marrer.

Personne ne pouvait imaginer ça.

Personne.

Et puis un jour,

Guine répond à la question.

Ed, tu en as tué combien ?

Ah mais je crois pas en avoir tué,

mais on est détérés.

Beaucoup.

Pardon ? Bah oui.

J'allais dans le cimetière la nuit.

J'ouvrais les tombes, les tombes fraîches.

Puis je prenais les corps.

Ce que vous avez trouvé chez moi,

c'était femme déjà morte.

Moi, je n'ai pas le souvenir d'avoir tué quelqu'un.

Quand il dit, je détère

les cadavres de femme,

est-ce qu'il dit la vérité ?

Oui.

Parce que Bernice Warden, il l'a bien assassiné.

Et Marie Hogan, elle a disparu

et on retrouve la peau de son visage dans sa chambre.

Entre temps, elle n'est pas passée par le cimetière.

Il l'a tué.

C'est sûr.

Le tout, c'est de le lui faire dire.

Ça vient le 20 novembre,

après quatre jours d'interrogatoire.

Ouais.

J'ai tué Marie Hogan.

Je l'ai tué à sa taverne.

Je l'ai chargé dans mon camion,

avec sa peau.

Je me suis fait une combinaison.

Et Bernice Warden ?

Ah, je l'ai pas tué.

C'est un accident.

Et les autres ?

Mais il n'y a pas d'autres.

C'est des corps que j'ai détérés.

Tout seul ?

Oui.

Les agents fédéraux

ne le croient pas.

Et les gens de Plenfield n'ont plus d'ailleurs

Ed Gein, un pire de tombe,

seul ce petit bonhomme de 50 ans

a creusé le sol gelé dans les cimetières.

Il y a un moyen

de vérifier.

Il n'y a qu'à ouvrir les tombes

de femmes du cimetière de Plenfield.

On verra bien s'ils manquent des cadavres.

Mais le district atorné

refuse d'imposer ça aux familles.

Il a avoué un meurtre.

J'ai des preuves pour le second.

Mais ça me suffit.

A quoi bon remuer tout ça ?

Le sheriff et ses hommes en revanche

ont un peu plus de mal

à lâcher l'affaire.

Ces femmes qu'ils prétendent avoir déterrés

et dont il a gardé les visages

et quelques ossements,

il a dû balancer les restes quelque part.

Alors le sheriff fait fouiller

les 80 hectares de la ferme de Gein

par des policiers et des volontaires

qui enfoncent des tiges d'acier dans la terre

à tous les pas.

Et on ne trouve pas de corps.

Ni de squelette.

A part ça,

les journalistes lui ont dégoté une chérie.

Figurez-vous.

Dans le Milwaukee Journal,

ça donne la fiancée du tueur,

l'homme que j'aimais était bon et gentil

et je l'aime encore.

Elle s'appelle Adeline Watkins.

C'est une vieille fille de 50 ans

et elle raconte aux journaux

des tiges et qu'elle a refusé.

Mais dès l'apparition de l'article,

elle dément. Ils ont brodé.

Ma relation avec Ed a toujours été platonique.

Je ne suis absolument pas sa fiancée.

Le procès d'Ed Gein

s'ouvre le fin de novembre 1957.

Il est à gulper de deux meurtres

et rien de plus.

Et il a choisi de plaider la folie.

Mais ça,

les vois ne veulent pas en entendre parler.

La folie.

Les gens ont prévenu le juge.

Si Ed Gein est déclaré fou et relâché,

je vous préviens. On le pendra.

D'entrée,

son avocat M. Belter réclame

un examen psychiatrique approfondi.

Ed Gein ne s'est jamais remis de la mort de sa mère.

C'est à ce moment-là qu'il a basculé dans la folie.

À part ça,

Gein prétend toujours que

les visages qu'il collectionnait

viennent des tombes et rien que des tombes

n'a pas tué ses femmes.

Et bien, en plein procès,

le district d'attornée finit par accepter

l'ouverture de deux tombes

du village. Pas plus.

Pour voir.

Et bien, il n'a pas menti.

Dans les deux tombes, il manque les cadavres.

Ed Gein est un authentique

nécrophile.

À la barre du tribunal, évidemment,

on lui demande de faire la liste des tombes

de la mort.

Mais je ne me souviens plus des noms.

Je sais que je cherchais des tombes fraîches.

C'est moins difficile à creuser.

Et puis, le corps est encore en bon état.

En général, j'agissais le lendemain

de l'enterrement.

Alors que donne l'expertise

psychiatrique, puisque c'est la clé,

est-ce qu'il est fou ou pas ?

Asile ou chaise électrique ?

C'est ça, le fond de la question.

On apprend, grâce aux psy,

qu'aide a été élevée à la dure

par un père alcoolique et une mère

très croyante qui adhérait

aux idées protestantes les plus austères.

C'était un enfant timide, qui n'avait pas

d'amis et qui n'avait

que sa mère. Et d'ailleurs, son frère,

il l'a raconté au psychiatre.

Lui disait tout le temps, tes rapports

avec moi aident. C'est pas ça,

c'est pas ça.

Notez que son frère est mort

dans un incendie. Est-ce que

aide a tué son frère ?

Ça reste une hypothèse.

En tout cas, les psychiatres disent

que c'est attachement à sa mère

qui l'a soigné avec dévotion

jusqu'à sa mort et la clé

de la personnalité d'Edgin.

Les psychiatres lui ont posé des questions

très directes. Est-ce que vous avez eu

des relations sexuelles avec les canards ?

Ah non ! Non non !

Ça sentait trop mauvais.

Vous êtes cannibale.

Ah ça non ! Non non, je ne mange pas les morts.

Un psychiatre vient à la barre.

Je dirais qu'Edgin

a deux personnalités.

La première est pleine de colère.

C'est la colère de l'enfant

auquel on refuse l'amour.

Et puis la seconde personnalité,

c'est celle du fils aimant qui était

un digne de la tendresse d'une mère adorée.

Edgin a voulu recréer sa mère

en quelque sorte en détérant

des femmes qui lui ressemblaient.

Pour la tuer.

Il est psychotique.

Il est psychotique depuis des années.

Il a remplacé la compagnie des êtres humains

par celle des parties de corps humains.

Psychotique.

Le psychiatre a lâché le mot

qui explique la suite

et la fin de cette histoire.

Edgin est un malade mental.

Voilà la vérité.

Il n'est pas apte à être jugé.

Il relève de l'asile psychiatrique.

Mais pour tenter

de calmer les esprits,

les experts disent que,

selon son évolution,

on pourra peut-être envisager un procès

dans quelques années.

Et en attendant,

il file à l'asile d'Aliénée.

Mais on va tenter de le juger

11 ans plus tard,

comme si on devait ça finalement

à l'opinion publique de Plainfield.

...

Ce procès a lieu en 1968,

mais après 11 années d'asile psychiatrique

et de neuroléptique,

il n'y a plus rien à en tirer.

Et le jury finit par le déclarer dément

et s'est à l'hôpital psychiatrique

qu'Edouard Gein est mort

en 1984,

à l'âge de 62 ans.

...

Il a, en partie, inspiré

l'un des personnages du film

Le Silence des Agneaux,

et aussi inspiré en roman

paru en 1959

psychose.

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L’un des tueurs en série les plus terribles de l’histoire des Etats-Unis. Dans les années 50, dans le Wisconsin, il portait une combinaison fabriquée avec la peau de ses victimes…