Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: [BONUS] - Colleen Stan : 7 ans dans une boite !

Europe 1 Europe 1 9/7/23 - 35m - PDF Transcript

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On de l'attracte, Christopher Delatt.

Voici l'histoire de Colin Stan, une jeune américaine de 20 ans, qui dans les années

70 et au début des années 80 en Californie, s'est retrouvé prisonnière pendant plus

de 7 ans de l'un des pires psychopathe de l'histoire des États-Unis.

Je vous préviens, cette histoire n'a rien à faire dans des oreilles trop jeunes ou

trop fragiles.

J'écris cette histoire avec Thomas Houdoir, réalisation Céline Lebrasse.

Cette histoire débute en 1977 dans l'Oregon aux États-Unis.

1917, on est dans les années hippie et dans ces années-là, quand on veut aller

d'un point A à un point B, eh bien on fait du stop.

C'est cool, le stop.

D'abord c'est gratos et puis ça permet de faire des rencontres.

Colin, Colin Stan n'aurait jamais dû faire de stop ce 19 mai 1977 et n'aurait

pas du tendre le pouce pour aller à cette fucking fête d'anniversaire à Westwood

en Californie.

Elle n'aurait pas dû et elle l'a fait et sa vie a pas sculé.

Colin a 20 ans et pour aller à l'anniversaire de son pote, elle a 600 km à faire le pouce

en l'air.

600 km, elle se dit c'est rien et au début le desktop lui donne raison.

Sur l'autoroute numéro 5, elle lève le pouce une fois, une fois et quelques heures

plus tard, la voilà à Red Bluff en Californie.

Bien joué Colin, il ne te reste plus que 150 km pour atteindre Westwood.

Elle remonte à pied la bretelle qui rejoint l'autoroute 36 qui va vers l'Est.

Le soleil tape fort, il fait une chaleur de queue.

Alors elle va se mettre à l'ombre sous un pont et elle tombe le pouce.

Quelques minutes plus tard, une voiture s'arrête.

À bord des jeunes mecs.

Allez, viens, on t'amène ou tu veux ?

Une bande de mecs, Colin n'a pas trop confiance.

Merci c'est gentil mec, je vais attendre encore un peu.

Ca fait une demi-heure que Colin est là sur le bord de l'autoroute à attendre.

Et voilà qu'un petit dodge bleu s'arrête devant elle.

Salut, salut, c'est un couple.

L'homme est au volant et la femme sur le siège passager,

tu as ta bébé et de quelques mois dans les bras.

Ah papa, une maman a bébé ses rations, non ?

Tu vas où ? Je vais à Westwood.

Ha, à Westwood ça tombe bien on y va aussi.

Allez, monte.

Et voilà Colin sur le siège arrière du dodge bleu.

Au début ça va, il se dit j'arrive au bout de mon péril, c'est cool.

Et puis les kilomètres définons, elle commence à se sentir mal.

Le conducteur n'arrête pas de la regarder dans le rétroviseur.

Pourquoi il me regarde lui ? C'est gênant ?

Mais bon ces gens vont à Westwood, c'est là que je vais, alors ?

Tu t'appelles comment ? Colin, t'as quel âge ? J'ai 20 ans.

Colin répond poliment, mais en retour elle ne pose aucune question.

Elles ne laissons pas ces deux-là. Elles ne laissons pas, du tout.

Le conducteur vient de s'arrêter dans une station-service pour faire le plein.

Colin en profite pour aller aux toilettes.

Elle est en train de se laver les mains ou laver à beaux quand elle entend une voix qui lui dit...

Saute par la fenêtre, Colin. Saute par la fenêtre et coure.

Regarde pas en arrière, coure.

Elles se retournent, personne.

Ce que j'entends des voix. La voix de la raison sans doute.

Et si elle avait raison, cette petite voix, Colin,

s'il fallait vraiment que tu sautes par la fenêtre et que tu t'enfuis, que tu oublies ces gens.

Mais non, c'était Dieu ou ils vont à Westwood.

Et donc Colin retourne s'asseoir dans le dodge.

Tiens, sur le siège arrière, à côté d'elle, il y a maintenant une boîte en bois.

Et t'es pas là avant cette boîte ? Pourquoi est-ce qu'il en mise là ?

Trop tard pour se poser des questions.

Les voilà repartis.

Hé, Colin, c'est ça ? Colin, on va visiter des grottes de glace.

Ça te dit de venir avec nous ? Oui ? Pourquoi pas ?

Des grottes de glace par cette chaleur ? Ça va être cool.

Le dodge s'engage sur une route qui va vers les montagnes.

Et c'est bizarre. Il n'y a pas un panneau sur le bord de la route

qui indique ses fichus grottes de glace.

Le dodge roule à présent en pleine forêt.

Ça fait un petit moment qu'ils n'ont croisé personne.

Et soudain, le conducteur arrête la voiture.

Aucune grotte à l'entour. Toujours pas le moindre panneau.

Le type descend. Et la femme aussi.

Quelques minutes plus tard, la voilà en train de se baigner avec son bébé

dans un ruisseau qui borde la route.

Colin, elle n'a pas bougé.

Elle est toujours assise sur le siège arrière du dodge.

Et c'est maintenant que ça dérape.

Le type déboule à l'arrière avec un grand couteau dans la main.

Il le lui colle sous la gorge et puis il attrape ses mains

et il l'élevée menaute dans le dos.

Tu vas faire ce que je te dis ? Oui ?

Et là, le type attrape une sorte de cagoule en cuir

et il la lui colle sur la tête.

Colin ne voit plus rien.

Il ne peut plus parler.

Il peut à peine respirer.

Allonge-toi sur le siège.

Allonge-toi sur le siège, je te dis.

Et là, Colin comprend à quoi sert la boîte en bois à poser à côté d'elle.

Et elle comprend aussi qu'elle a à faire un sacré tordu.

Parce que cette boîte, c'est une boîte à tête.

Une boîte avec un grand trou pour laisser passer le coup.

Et puis c'est tout.

Le type lui colle la tête à l'intérieur de la boîte

et il la referme.

Ça a plus la cagoule.

Colin a maintenant du mal à respirer.

Et puis, la femme et le bébé reviennent.

Et la femme ne dit rien.

Elle ne s'étonne de rien.

Elle s'assoie à péper sur le siège passager.

Et la voiture démarre.

Ça n'est pas sur un tordu qu'elle est tombée,

mais sur un couple de tordu.

Et encore elle n'a rien vu de ce qu'il lui réserve.

La tête enfermée dans sa boîte,

Colin n'a aucune idée de là où il l'emmène.

Mais à l'oreille, elle comprend qu'ils sont en ville.

Elle entend le doge se garer.

L'homme vient lui enlever la boîte.

Mais il lui laisse la cagoule en cuir.

Il l'assort de la voiture.

Il lui fait traverser

ce qu'elle pensait être un bout de jardin.

Et puis, montée, quelque marche.

Et les voilà donc dans une maison.

Avance !

Avance, je te dis, à l'escalier.

Et les voilà dans un sous-sol.

Là, il lui retire les menottes.

Et il se met à la déshabiller

jusqu'à ce qu'elle soit complètement nue.

Est-ce qu'il va la violer ?

Non.

Non, c'est pas le programme.

Il lui colle des poignées de cuir.

Et il la suspend au plafond.

Et il se met à la fouetter.

Une fois.

Deux fois.

Trois fois.

Et elle, elle voudrait tourner de tout là.

Elle a tellement mal.

Mais elle a toujours cette fichu cagoule sur la tête.

Tais-toi !

Et bouge pas.

Et quand les coups de fouet s'arrêtent

par un petit trou dans la cagoule,

colline voie sur le sol en béton une table

et sur la table un magazine.

Un magazine avec en couverture une femme nue

et attachée.

C'est un magazine porno-sado-mazochiste.

Et là, elle entend un drôle de bruit à côté d'elle.

Elle essaye de voir par le petit trou.

Putain.

Le type et la bonne femme sont en train de baiser devant elle.

À quelques mètres.

Mais où est-elle tombée ?

Qui sont ces gens ?

Que veulent-ils ?

Quelles sortes lui réserve-t-il ?

Si elle savait.

Si elle savait.

Quand ils ont fini leur petit affaire,

ils la descendent du plafond,

ils la détachent,

et ils lui recollent la boîte à tête.

Colline a beaucoup de mal à respirer.

Et puis elle comprend

qu'il la met dans une grande boîte, en bois, elle aussi.

Et qu'elle lui attache les pieds et les poignets

des anneaux fixés dans la boîte.

Et là commence une nuit d'horreur.

Le type est parti et la femme aussi.

Colline se retrouve dans cette boîte

au fond de la cave.

Les chaînes lui font un mal de chien.

Et avec son masque, elle suffoque.

Chaque respiration est un combat.

Alors elle se met à prier.

Et elle demande de l'aide à Dieu.

Elle ne veut pas mourir.

Au petit matin,

Colline n'a pas fermé l'œil une minute.

Le type vient rouvrir la boîte.

Il l'allonge sur la table.

Il lui enchaîne les pieds.

Il lui remet la boîte à tête.

Et voilà.

De temps en temps, il vient la torturer.

Et puis il repart.

Et puis il revient.

Et les heures passent.

Et les jours passent.

Et les jours passent.

L'enfer.

L'enfer en vrai.

Dans l'oregon,

les colocataires de Colline commencent à s'inquiéter.

Trois jours qu'ils n'ont pas de nouvelles.

Et ils savent qu'elle n'est jamais arrivée

à l'anniversaire de son pote à Westwood.

Alors ils préviennent les parents

et ils vont signaler la disparition de Colline.

À la police.

Ça fait maintenant un mois que Colline a disparu.

Pour l'instant, l'enquête du sheriff n'a rien donné.

Ses parents et ses amis se disent qu'elle est morte.

Ils décident en moins de refaire le trajet

qui va jusqu'à Westwood.

C'est vrai que voulez-vous qu'ils trouvent

sur le bord de l'autoroute.

Disons que ça les occupe.

Ce soir, ils s'arrêtent dormir dans un motel.

Ils sont à quelques mètres de la maison

où Colline est retenue prisonnière.

Elle est dans la même rue.

Mais comment pourrait-il le savoir ?

Pendant tout ce temps,

Colline a perdu toute notion du temps.

Elle ne sait pas quel jour on est,

ni quelle heure il est.

Il n'y a pas de lumière dans la cave.

La seule chose qu'elle comprend,

c'est qu'il fait nuit parce qu'il fait frais

et que c'est l'après-midi parce qu'il fait plus chaud.

Et lui ?

Lui, qu'est-ce qu'il fait ?

Il surgit, temps en temps,

parfois au milieu de la nuit.

Bouge pas !

Et laisse-toi faire !

Et il la fouette.

Il la fouette comme une bête.

Pour varier les plaisirs,

il a aussi fabriqué une planche de torture.

Couches-toi dessus.

Il lui attache les pieds aux quatre coins de la planche

avec des chaînes.

Et après, il tend les chaînes

autant qu'il le peut.

Il les cartelle

pour son plaisir.

De temps en temps,

il lui donne de l'eau

et aussi un manger.

Mais c'est s'il veut et quand il veut.

Comme pour aller aux toilettes dans la salle de main du haut.

Le reste du temps,

il a conçu une chaise avec un bassin.

Il l'a collé dans un coin de la cave

et c'est là qu'elle est brillée de faire ses besoins.

Devant lui,

tant qu'à faire.

Au début, elle le supplie.

Mais quand est-ce que vous allez me laisser partir ?

bientôt,

bientôt.

Et puis,

elle finit par ne plus poser de questions.

Et les jours défilent.

Et les mois passent.

Depuis le début,

il la menace.

Si tu cris,

je te coupe les cordes vocales.

Et mais fuis-toi,

je l'ai déjà fait.

Colin ne le sait pas,

mais c'est vrai,

il l'a déjà fait.

Alors,

même sous les pires tortures,

elle n'aimait plus jamais

le moindre son,

le moindre cri,

le chémissement.

Et elle ne pleure plus, non plus.

Elle en caisse.

Pauvre Colin.

Ça fait trois mois que Colin est prisonnière de Sombourg.

Et maintenant,

elle sait comment il s'appelle.

Il s'appelle Cameron.

Sous l'escalier qui descend à la cave,

il lui a construit un cachot

plus grand que la boîte.

Un gourbis en soupente d'un mètre sur deux.

Il l'appelle ça l'atelier,

le diable.

Et pourquoi ?

Et bien parce que c'est là qu'il a décidé

de l'affaire travailler.

Il lui a collé une lumière un peu palotte.

Au début, ça l'est bloui.

Ça fait des mois qu'elle n'a pas vu la lumière du jour.

Bon, comme travail, tu vas commencer

à casser des noix.

Et il lui fait la casse noix.

Et des noix à casser.

Au moins, elle a quelque chose à faire.

Il fait huit mois maintenant

que Colline est prisonnière du monstre.

Il descend à l'avoir à la cave.

Tiens, lis ce papier.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est un contrat.

C'est un contrat qui dit que t'es mon esclaves tout âgé.

Faut que tu signes.

Là, c'est un vrai contrat.

Et c'est comme ça que Colline apprend

son nom en entier.

Cameron Hooker.

Je t'explique.

Je suis membre d'une organisation clandestine

qui s'appelle La Compagnie.

C'est une organisation très puissante.

Si tu désobéis,

ils te puniront.

Toi et tous les membres de ta famille.

Le contrat dit aussi que désormais

elle s'appelle Key Powers.

Allez,

allez signes.

De toute façon, t'as pas le choix.

Si elle n'a pas le choix,

alors elle signe.

L'air de rien.

Ce contrat a changé sa vie.

Maintenant qu'elle est officiellement esclaves,

elle a le droit d'accéder à l'étage.

Bien entendu,

ça n'est pas pour profiter du canapé.

C'est pour faire les corvées, bien sûr.

L'avée, récurée et puchée.

Mais au regard de ce que Colline a vécu ces derniers mois,

bah bah c'est une chance.

En revanche, dans la maison,

il y a des règles.

T'as pas le droit de me regarder dans les yeux.

Et ma femme non,

plus.

Et quand tu nous parles,

tu dois nous appeler Monsieur

et Madame.

Moi encore mieux.

Appelle nous Maître.

Non, parce que Colline, c'est maintenant

comment s'appelle la dame.

Elle s'appelle Janice.

Ça fait un mois

que Colline a signé son contrat d'esclaves.

Et dit-moi

que les prisonnières de Cameron et Janice.

En dit-moi,

ils ne l'ont pas touché

sexuellement, je veux dire.

Ça ne va pas durer.

Un matin, il vient la chercher dans la cave.

Il la baillonne.

Il lui prend les yeux.

Il la fait monter à l'état jusqu'à sa chambre.

Enfin, la chambre conjugale.

Il la tache au quatre coins

du lit.

Janice s'allonge d'un côté

et lui s'allonge de l'autre.

Et il la viole.

Lui

et elle.

Et après, il retourne à la cave

et en fermement dans la boîte.

Ça fait maintenant 11 mois

que Colline est prisonnière de Cameron

et Janice Hooker.

On va déménager.

Il a trouvé un préfabriqué en périphérie de Red Bluff.

Le seul problème

c'est qu'il n'y a pas de sous-sol.

Pas de cave ou en fermé Colline.

Pas de soucis.

Il est bricoleur, Cameron.

Il se met à fabriquer une grande caisse.

Une sorte de grand cercleuil.

Vas-y.

Couche-toi dedans pour voir.

Elle se couche.

En longueur, ça va.

Et en largeur aussi.

Mais en hauteur,

elle ne pourra pas se retourner.

Et là, il ferme la boîte

et il la glisse

sous le lit conjugal.

C'est la nouvelle prison de Colline.

Sous leur plumard.

S'il fait chaud, il a tout prévu.

Il a collé un ventilateur

dans le cercleuil.

En revanche pour faire pipi.

Il faudra qu'elle se tortille dans sa boîte.

Parce que dans sa grande générosité,

il y a placé un bassin.

Il est fermé dans son cercleuil.

Colline entend tout maintenant

de ce qui se passe dans la maison.

Et d'abord, elle réalise que Cameron Hooker

torture aussi sa femme.

Et puis un jour,

elle entend Janice

accoucher

juste au-dessus, dans le lit.

Hey Colline.

Tu veux voir le bébé?

Il ouvre le cercleuil.

Elle voit le bébé.

Et il referme.

Les mois passent.

Et les années.

Colline a de plus en plus de liberté.

Maintenant, elle a le droit

de s'occuper des enfants.

Et surtout,

elle a le droit d'aller dehors.

Dans la cour.

Elle a même le droit de faire un petit jogging

tous les matins dans le quartier.

Elle pourrait s'en faire.

Ça serait facile.

Elle n'y pense pas une seconde.

La compagnie.

Elle le sente.

Elle l'écoute.

Elle leetchup.

Elle classroom.

Elle la cache.

Elle lit.

Elle máscule.

Elle 1995.

Je lui renfie.

Elle jummère.

Elle ne이가.

Elle ingredients.

Elle se ré семь.

Elle je axeées.

ma famille. Tu leur dis que tu leur rendras visite bientôt. Colline appelle son père quatre ans

plus tard. Oh Dieu, Colline, on croyait tous que tu étais morte ? Où es-tu ? Je vais venir te voir

d'un dit d'accord ? Mais tu es où ? Je vais venir te voir et le pire c'est que Cameron Hooker

tient son engagement. Il l'emmène chez son père où il se présente lui comme son petit ami et il

la laisse passer une nuit là-bas et puis il revient à la chercher le lendemain et elle le suit et

elle n'a rien dit à son père. L'emprise, la puissance de l'emprise et quand il rentre dans

le préfabriqué, retourne dans le cercueil en bois. Il lui a donné une bieble maintenant. Elle l'allie

tous les jours. Ça fait sept ans et demi que tout a commencé. Cameron Hooker est souvent absent

en ce moment. Alors une sorte de complicité s'est créée entre Colline et Janis. Dès que l'autre

a tourné le dos, Janis la laisse sortir de la boîte et parfois même elle l'emmène à l'église

et puis finalement lui aussi finit par lâcher la brine. Grande nouveauté, elle a le droit de travailler

à l'extérieur et voilà comment Colline devient femme de chambre dans un motel de raid bleu mais

tous les soirs, elle rentre à la maison. Janis Hooker a des états d'âme et un jour,

elle va trouver son pasteur. Voilà. Je voulais vous dire en fait, on vit à droit à la maison.

Vous comprenez ? On est deux femmes pour un homme. Une sorte de ménage à trois. Vous voyez ? Est-ce

que vous me racontez ? Et une abomination, Janis ? Dieu ne peut pas accepter ça. Ça ne peut pas durer,

Janis. Et ça, la travail, Janis, cette désapprobation divine. Alors un jour,

elle balance tout à Colline. Tu sais Colline ? La compagnie, ça n'existe pas à la compagnie,

ça n'a jamais existé. C'est lui, c'est rien que lui qui te retient prisonnière. C'est pas la compagnie,

le choc s'étend après. Elle y croyait à la compagnie, elle y croyait dur comme fer. Cette

révélation en tout cas étant des clics. Le lendemain, Cameron est parti travailler. Elle l'appelle.

Cameron, voilà Cameron. Je vais prendre un autobus et je pars. Et tu ne peux rien n'y faire.

Comment ça tu pars ? En fait, t'es folle ? Tu sais ce qui va t'arriver si tu pars ?

La compagnie te retrouvera et tu le perds. Il n'y a pas de compagnie, Cameron. Il n'y a pas de compagnie.

Et moi, je m'en vais, Cameron. Je m'en vais. Après 2634 jours de captivité, Colline Stan

m'ont dans un but, son direction de Riverside. Elle a appelé son père et lui a dit qu'elle arrivait.

Les retrouvailles avec son père et sa sœur s'étend après, son boule versante. Il lui demande de

raconter où elle était, avec qui. J'ai été enlevé, séquestré, c'est tout. Mais par qui ma chérie ?

J'ai été enlevé, juste enlevé, c'est tout. En fait, il faut que tu pars de plainte, que tu les

dénonces, que tu dénonces, qui t'ont fait. Non, je le ferai pas. Mais pourquoi ? D'abord,

on ne croira pas. Et ensuite, je ne veux plus entendre parler de ça. Ils ont déjà pris beaucoup de temps de ma vie.

Ça vous a embouché à un coin, moi aussi. Mais c'est ça l'emprise. Ça ne s'arrête jamais. Jamais.

Et d'ailleurs, Colline appelle Janice de temps en temps. Il n'y a pas de risque qu'elle aille voir

la police. Ça ne lui a même pas traversé l'esprit. Un jour de novembre 1984, Colline reçoit un appel de

Janice. Colline, je voulais te dire, j'ai quitté Cameron. Je suis parti avec les enfants. Et alors,

je suis allé à la police. Ils leur aient tout raconté, Colline. Et ils vont t'appeler. Et il va falloir que tu

leur dise tout. Je leur ai aussi parlé pour l'autre fille. L'autre fille ? Et oui. Il y en a eu une autre, juste avant.

Une gamine de 20 ans, elle aussi. Marie-Elisabeth Spadecki. Enlevée, elle aussi, alors qu'elle faisait du stop.

Sauf qu'elle, il l'a tué. Il l'a tué parce qu'elle a crié. Alors, il l'a voulu lui couper les cordes vocales.

Et il l'a égorgé. Il l'a enterré quelque part. Et Janice a tout raconté au flic. Madame Aucœur, si vous

collaboratez pleinement en l'enquête, nous demanderons qu'on vous accorde à l'immunité. Nous avons d'ores et déjà

l'accord du procureur là-dessus. Pas de problème. La jeune fille dont vous nous avez parlé, Colline Stann. Est-ce que vous

savez où elle est ? Est-ce que vous savez comment la joindre ?

Bah oui, elle sait puisqu'elle se téléphone. Et elle leur donne ses cordes de nez. Et donc les policiers vont voir Colline et

Colline leur racontent tout. La boîte à tête, le fouet, les viols, le cercueil. Ça dure des heures et des heures.

Et elles qui ne voulaient pas porter plainte déballent tout d'un bout à l'autre.

Cameron Aucœur est interpellé le 18 novembre 1984.

Monsieur Aucœur, vous êtes en état d'arrestation pour enlèvement, séquestration et torture sur la personne de Colline Stann.

Tendez vos mâches, vous prêts ? Pour Marie Elizabeth Spanicky, on verra plus tard quand on aura retrouvé le corps, si on le retrouve.

Face aux policiers, Aucœur se montre tout de suite retort. J'ai décidé d'exercer mon droit aux sinonces.

Et puis je demande un avocat. Et l'avocat choisit de plaider non-coupable. Qui nous dit que mademoiselle Stann

n'est pas resté chez Monsieur Aucœur de son plein gré. C'est tout le défi de l'enquête qui commence.

Les policiers ont perquisitionné le préfabriquet de Aucœur. Ils ont tout trouvé.

La boîte à tête, la planche de torture, le cercueil sous le lit et le contrat, le contrat d'esclaves.

Si ça n'est pas une preuve, ça. Et puis il y a le témoignage de Janice. Elle balance tout, elle aussi.

Et il ressort qu'elle était sous-emprise, elle aussi. Elle a obtenu l'immunité, mais ça n'est pas pour rien.

Le procès de Cameron Hooker dans l'affaire Colline Stann s'ouvra un an plus tard.

Et si vous pensez une seconde que c'est gagné d'avance, bien vous vous trompez.

Parce que les jurés, qu'est-ce qu'ils attendent ? Ils attendent d'une jeune femme bouleversée et bouleversante.

Qui leur raconte ce qu'elle a vécu en inondant le tribunal de l'arme comme au cinéma.

Sauf que Colline, quand elle est appelée à témoigner, n'est pas du tout comment l'attendre.

Elle n'a pas l'air affectée par ce qui lui est arrivé.

Elle n'a pas l'attitude d'une victime.

Elle a passé ses temps à réprimer ses sentiments, ses temps à ne rien laisser paraître.

On va quand même pas lui reprocher de ne pas pleurnicher.

Ah ben si. Et pour les avocats de Hooker, c'est du bien.

J'ai ici en main, et je vous les présente, des lettres qui ont été écrites par mademoiselle Stann

à monsieur Hooker pendant et après son soi-disante enlèvement.

Vous constaterez à leur lecture que ce sont des lettres d'amour.

Et indubitablement, ce sont bien des lettres d'amour.

L'emprise non de Dieu. L'emprise.

J'ai ici la liste des appels téléphoniques que mademoiselle Stann a passée au Hooker

après son départ de chez eux.

Alors vous allez me dire que sans doute elle appelait Janice Hooker ?

Eh ben pas du tout.

J'ai là la trace d'un appel d'une durée de 76 minutes qui a été passée un jour

où madame Hooker était en voyage chez ses parents.

C'est donc bien Cameron Hooker qu'elle a appelé pendant plus d'une heure.

Son soi-disant bourreau.

Vous en connaissez, vous des victimes qui appellent leur bourreau pendant plus d'une heure ?

Eh bien pas moi.

Ravageux.

Les jurés sont complètement perdus.

Et plus encore, quand ils découvrent que Colline faisait du jogging

et qu'elle travaillait dans un motel

et qu'elle est même retournée chez son père

et que jamais elle ne s'est enfuée.

Heureusement, il y a un psychiatre qui vient témoigner

pour expliquer aux churis ce que c'est que l'empris,

ce qu'il y avait dans sa tête pendant cette année

et ce qu'il en reste aujourd'hui.

Pour une victime,

le ravisseur, vous savez, peut devenir une sorte d'âme-sœur.

Par exemple, quand il lui donnait un bois

ou quand il lui a donné une bim,

elle était dans un état d'enfermement mental

et donc dans de la reconnaissance.

Il s'agit d'un syndrome qui est extrêmement bien décrit

et il est documenté

et qu'on appelle le syndrome de Stockholm.

C'est une sorte d'amour inconditionnel

et qui est totalement mentale.

Après cinq semaines et demi de procès,

les jurés se retirent pendant deux jours et demi.

Monsieur Hooker,

levez-vous, je vous prie,

la Cour vous déclare coupable de 10 des 11 chefs d'accusation.

Ouf !

Comme toujours, aux États-Unis, il faut attendre trois semaines

pour connaître la peine.

Monsieur Hooker,

la Cour vous condamnait une peine de 104 années de prison.

Dans les années qui suivent,

Colin tente de reprendre pied.

Elle se marie quatre fois

et elle divorce quatre fois.

Hooker lui a demandé une libération anticipée

et elle s'est battue comme un chien

pour qu'il ne l'obtienne pas.

On n'a jamais retrouvé le corps de Marie

et les abets Spanicky.

À ce jour, Hooker n'a pas été jugé dans ce dossier.

Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org

Machine-generated transcript that may contain inaccuracies.

En mai 1977, Colleen Stan, 20 ans, est enlevée par un couple, sur une route de Californie. Colleen est prisonnière dans une cave, régulièrement torturée par son ravisseur, sous le regard bienveillant de sa propre femme !