Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Bodein, Pierrot le fou ? Ou pas… - Le récit

Europe 1 Europe 1 3/18/23 - 25m - PDF Transcript

Voici l'histoire de celui qu'on a appelé Piero Le Fou, Pierre Baudin.

Pendant toute sa vie, cet homme a berné des dizaines et des dizaines de psychiatres.

Ils ont dit « Il est fou? » et puis « non » et puis finalement « oui » et puis

finalement « non ». Il n'est pas fou, mais c'est un psychopathe d'une perversité

terrible qui a commencé comme braqueur et finit comme tueur. Voici son histoire que

j'ai écrite avec Thomas Houdoir, réalisation Céline Le Brasse.

C'était une jolie petite fille blonde aux cheveux courts de 11 ans,

Jeanne Marie Kevlin. Le vendredi 18 juin 2004, à Rino en Alsace dans la matinée,

elle est allée se promener en vélo. Il faisait beau et chaud, le temps idéal.

À midi, sa mère a battu le rappel pour le déjeuner. « À table! »

Avec huit enfants, c'est toujours compliqué de rassembler tout le monde.

Et Jeanne Marie, elle est où? C'est pas elle qui est partie faire du vélo,

elle n'est pas rentrée. Si tu veux, je peux essayer d'aller la chercher. Elle doit être du côté

du tennis, elle y va toujours. Le grand frère y est allé et effectivement près du tennis.

Il a trouvé son petit vélo rose, abandonné. Mais il n'a pas trouvé sa sœur. Il l'a appelé.

« Jeanne Marie! Jeanne Marie! » Elle n'a pas répondu. Alors à 14 heures, la mère a averti les

gendarmes. Ils ont pris sa tréso sérieuse tout de suite. Dans d'autres histoires,

il arrive que les gendarmes traînent des pieds, pas là. Ils ont envoyé un hélicoptère pour la

chercher d'en haut et organisé des battues avec les gens du village pour la chercher d'en bas.

Ils ont envoyé des chiens, reniflé son odeur, à partir de l'endroit où on a retrouvé le vélo.

Ils sont allés jusqu'au bord de la route et ils se sont arrêtés nets. Et tout ça,

c'était avant hier. Et on est toujours sans nouvelles de Jeanne Marie.

Et puis, trois jours après la disparition de Jeanne Marie, dans le village d'à côté,

des enfants se mettent à raconter une drôle d'histoire. On a vu un drôle de truc dans la

maison d'Evanie. « Si! Si! On gardait par la clôture. Ils avaient mis une petite fille dans le

coffre d'une voiture et il y avait plein de gens autour qui regardaient. » Ils racontent ça à

leurs parents, qui s'empressent d'aller le répéter aux gendarmes. Et là, il faut que je vous

explique. Les vaniers, c'est pas un nom de famille. Les vaniers, c'est comme ça qu'on appelle les

gitans en Alsace. Ce sont ceux qui font des paniers, quoi, de la vannerie. Autant vous dire qu'ils

n'ont pas la côte dans le village. Ni une, ni deux. Les gendarmes arrêtent les six vaniers

qui vivent dans la maison, désignés par les enfants. Garda vue. Les gendarmes les ont-ils

secoués un par un? C'est possible. Toujours est-il cassé vite, il y en a un qui craque. Le plus jeune.

Non, je dois vous dire qu'il est aussi légèrement débile. C'est mon grand frère Georges. Il a

renversé la petite. Ah, c'était un accident, hein. On était trois dans la voiture, du coup,

bah, on a remosse le corps et, bon, on l'a mis dans le coffre. Ah, c'était un accident. Il est

où, le corps, maintenant? Oh, ben, d'abord, on l'a ramené chez nous. On l'entêrait. Après qu'on

l'a acheté dans la rivière et puis, on est allés le reprendre et puis, on l'a acheté dans le

rein. Ah, donc on ne retrouvera pas le corps tout de suite. Alors le frère est né, Georges, celui qui

est censé avoir eu l'accident. Qu'est-ce qu'il en dit? Il est dans le bureau d'à côté. Moi, tout sur

ce que de connerie, hein. Ce qui voudrait dire que le petit frère aurait à inventé toute cette

histoire. C'est possible, hein, parce que les gendarmes ont examiné à la loupe toutes les voitures

du clan. Pas une, aucune ne porte de marque d'un choc avec un vélo. On en est là, quand le 25 juin,

une semaine plus tard, une autre petite fille disparaît à 50 km de là, à Chirmec, Julie

Charge, 14 ans. Elle aussi part faire du vélo en début d'après-midi avec sa copine Mode. Et quand

la fin de l'après-midi arrive, Mode est rentré. Mais pas Julie. Vers 19h, la mère de Julie appelle

Mode sur son portable. Mode? T'es toujours avec Julie, tu peux lui dire qu'il est temps qu'elle

rentre? Ah, mais non, je suis plus avec elle. On s'est quitté vers cinq heures. La mère refait

le chemin en sondant les fossés du regard. Et puis elle prévient les gendarmes, les mêmes,

les mêmes que ceux qui enquêtent sur la disparition de Jean-Marie. Et tout le quartier se

mobilise et on fouille. On l'appelle Julie. Julie. On se dit que c'est peut-être une fugue,

14 ans. Mais elle n'a rien emporté, ni papier, ni argent, ni vêtements.

Et les semaines passent. Une, deux, trois, quatre, cinq semaines jusqu'au 28 juillet,

d'un à laquelle on retrouve le vélo de Julie. Dans la forêt, dans un ruisseau,

on ne voit que le guidon qui dépasse. Mais c'est bien son vélo. Ça n'est donc pas une

fugue. Ce vélo, on l'a caché là. On l'a enlevé, comme Jean-Marie. Et maintenant,

les gendarmes font le lien entre les deux histoires.

Quatre jours après la disparition de Julie, le 29 juin, des enfants se promènent au bord

d'un ruisseau à Valve, à 20 kilomètres de Rino. Et regarde-le. On dirait une poupée, non? Ça n'est

pas une poupée. C'est la pauvre Jean-Marie. Et d'entrée, il n'y a aucun doute. Ces petites

chaussures bâte au bleu et surtout son bermuda avec une étiquette à son nom. Un mois et demi plus

tard, évidemment, le corps est décomposé. Mais on voit tout de suite qu'elle a été étranglée et sans

doute aussi violée, avec d'étranges traces de couteaux autour de son sexe. Est-ce que ça peut

être les vagnées? Valve, l'endroit où on a découvert le corps, est à 30 kilomètres de l'endroit

où le jeune a dit, on s'est débarrassé du cadavre. Et par ailleurs, on peut penser que ce corps n'est

pas là depuis la disparition de Jean-Marie. Non, c'est un endroit très passant. On l'aurait vu.

Le petit corps de Jean-Marie a été déposé là récemment, hier peut-être. Or les vagnées sont

en tol depuis une semaine. Le gamin du clan a raconté n'importe quoi. C'est une fausse piste,

sur laquelle il était évidemment facile de s'engouffrer des vagnées. Pensez-vous. Vous connaissez

la blague? Si vous ne savez pas pourquoi vous les arrêtez, eux ils savent toujours.

C'est à ce moment-là que les gendarmes font le lien avec une troisième histoire,

intervenue entre la disparition de Jean-Marie et celle de Julie. Une histoire que jusque-là,

ils ne pouvaient pas relier aux autres à cause de l'âge de la victime. Edwige Valet, 38 ans,

on l'a retrouvée nu dans un ruisseau à Indie-Sheim, dans le même coin. Elle a été étranglée. Et

surtout, elle avait des blessures au niveau du sexe, comme des coups de couteau, comme ceux

qu'on a pu constater sur le corps de Jean-Marie, les mêmes mutilations, barbares. On aurait donc

affaire à un même tueur qui tue indifféremment des enfants et des femmes adultes, un tueur avec

une manie très caractéristique des grands-pères-vers. Est-ce que Julie a subi le même sort? Pour l'instant,

Julie Charge est introuvable. Mais on a peut-être une piste, un témoin, l'a vu le jour de sa

disparition avec son vélo sur la route de Chirmec. Vous voyez où qu'il y a un mot là? Sur la

départementale de 104. Ah bon, elle était là, elle parlait avec un type. Il avait une voiture blanche.

La marque? Vous vous souvenez de la marque? Oh, je dirais une escorte. Une Ford Escorte Blanche.

Une Ford Escorte Blanche? Et ben ça alors? Depuis quelque temps, justement, les gendars

montent à l'œil un type, un type rouge qui vient de sortir de prison avec un casier long comme le

bras qui a justement une Ford Escorte Blanche. Pierre Baudin. Tu vois pas que ça se voit lui? Ça pourrait, hein?

Et donc il l'interpelle, et il l'interroge, et il l'entire à rien, et donc il le relâche. On se

disant, toi, mon coco, à partir de maintenant, on t'a allé. D'autant que près du corps de

Jean-Marie, on a trouvé les débris d'un clignotant. C'est un clignotant arrière de Ford Escorte.

Alors dès sa sortie de Cardamu, il le filoche, ce Pierre Baudin, discretos. Jusqu'à chez lui,

une caravane sur le terrain d'un ferrailleur à Bourcaim, toujours dans le même coin. Et c'est à ce

moment-là que tombent les analyses effectuées sur des tâches de sang retrouvées sur le vélo de Julie.

Le labo a dégagé un ADN, qui l'a passé au fichier des empreintes génétiques. C'est lui, c'est Pierre Baudin.

Connu jusque-là comme braqueur en série, sorti de prison, il y a quatre mois à peine,

actuellement en liberté conditionnelle sous contrôle judiciaire. Le lendemain matin,

les gendarmes vont l'arrêter et ils le traînent en garde à vue.

Mais en garde à vue, Baudin nit. Oh, je suppose que je fais l'eau. J'aurai rien à voir à cette histoire.

Pourtant, son ADN a bien été retrouvé sur le vélo de Julie et Julie a disparu. Ça suffit pour le

déférer chez le juge d'instruction et ça suffit au juge pour le mettre en examen et le coller en prison.

Et là, on découvre l'animal, son passé. Pierre Baudin à 57 ans, c'est un vanier, lui aussi.

Mais pas un vanier qui te reste dépagné, un voleur, un braqueur qui a quasiment passé toute sa vie

en prison. Et quand il n'était pas en prison, il était en hôpital psychiatrique et en fait

en son dossier. On découvre des expertises psychiatriques réalisées à l'époque et notamment une,

réalisée en 1989 après son arrestation pour 16 braquages. Il faut absolument que je vous

raconte cet épisode. En 1989, donc, Pierre Baudin est expertisé par le psychiatre Henri Bruner.

Il vient le voir à la prison et il le trouve très s'agité et incohérent.

Oh, je suis pas fou, hein. Je suis pas fou. Oh, j'ai volé, on m'a dit que j'ai volé.

Oh, c'était pour m'acheter un hélicoptère. Verdicte du docteur Bruner. Pierre Baudin est psychotique,

possiblement schizophrène. Or, on ne juge pas les psychotiques, la France se fait un honneur

de ne pas juger les fous. Et donc Pierre Baudin est interné. Et une fois hospitalisé, il plonge dans

un état régressif, complet. Il ne marche plus, il lui faut un fauteuil roulant, il ne peut plus

pisser lui-même, ni déféquer. C'est un légume intégral. Tellement légume que le 11 décembre 1992,

il se fait la mâle par la fenêtre du réfectoire. Il l'apernait tout le monde, son état végétatif

était un simulacre. Le même jour, Baudin en cavale attaque un automobiliste, armé d'un pistolet

à grenaye. Et il lui balance deux décharges de grenaye dans le visage. Le lendemain, il brinque

une banque à Indy's Time. Personne ne bouge. Il prend un salarié en otage et sous la menace,

il se fait remettre 20 000 francs. Et il prend la fuite. Le même jour, il s'achète un fusil de

chasse dans une armurerie et cinq boîtes de cartouches. La nuit suivante, les flics le repèrent

à Colmar, une course poursuite s'engage. Les policiers se mettent à tirer, Baudin réplique

au fusil à pompe. Il vise un policier à la tête touché. L'officier s'en sortira par miracle et il s'échappe à nouveau.

Le lendemain, il nous donne un signe qu'il est aussi un prédateur sexuel. Il enlève une femme, il la

viol plusieurs fois et il la relâche. Et juste après, il tombe sur un barrage. Il le force. Nouvelle

fusillade et Baudin parvient à s'enfuir dans un bois. Les gendarmes pénètrent dans le bois par

dizaines avec des chiens, des motos et au-dessus un hélicoptère. Et il le coince, fan de la cavale.

Vous voyez à quel genre de zozo nous avons affaire? Alors, il est fou ou pas? Il est psychotique,

schizophrène ou pas? Mérite-t-il le surnom de pireau le fou?

Dans les années qui suivent, il y a des bas. L'une des stars de l'expertise psychiatrique de l'époque,

le Dr Bornstein, le rencontre juste après ses trois jours de cavale. Alors est-il psychotique,

docteur? Eh bien non. D'après Bornstein? Non. Il est psychopathe, mais rien de plus. C'est

un déséquilibre mental, mais ça n'entre pas dans le champ des troubles psychiatriques qui

dispensent de la cour d'assises. On peut le juger. Et donc on le juge.

En 1995, Pierre Baudin comparé devant la cour d'assises de Colmar pour ses hold-ups. Il arrive

tout tremblant dans le box désaccusé. La bouche ouverte, la démarche branlante. Quand on lui pose

des questions, il dit n'importe quoi. Il faut qu'on me rende la mobilette comme on voulait.

Les experts psychiatres pensent qu'il simule. On raconte une scène étonnante. Un jour,

il a mangé ses excréments. Il serait donc prêt à tout pour montrer qu'il est fou. Et à la fin,

il prend 30 ans pour les 16 hold-ups. Mais après miracle, sur une faute de procédure,

il obtient la cassation. Nouveau procès en 1996 à Strasbourg. Et là, changement total

d'attitude. Il est frais comme un gardon. Il ne fait plus semblant d'être fou. Il s'excuse même.

C'est un autre homme. Et du coup, il prend un peu moins que la première fois. 28 ans de prison.

Donc, en principe, on en est débarrassé jusqu'en 2012. Je dis en principe parce que vous savez

que, sans doute, il a replongé en 2004 Julie, Jean-Marie, Edwige. Comment s'est-il trouvé

dehors en 2004, 8 ans avant l'échéance? Et bien d'abord, son avocat a fait du zèle.

Il a repéré une toute petite faute de procédure qui a ramené la peine de 28 ans à 20 ans.

Et puis après ma foi, Boda s'est plutôt bien comporté en prison. Il a donc bénéficié de

remises de peine. 20 ans sont devenus 17 ans. Et juste après, une grâce présidentielle,

générale et habituelle traditionnelle, a ramené la peine de 17 à 14 ans. Et à la fin,

en 2004, dernier coup de pouce, on lui a fait encore un petit cadeau, une année. Et on l'a

libéré au bout de 13 ans. 13 ans, au lieu de 28. Voilà, voilà qui est et d'où vient le zigoto qui a

sans doute tué dès sa sortie de prison en 2004. Jean-Marie, Edwige et Julie.

On retrouve le corps de Julie Charge, le 3 juillet 2004 dans un petit ruisseau. Il porte les mêmes

blessures, les mêmes mutilations au niveau du sexe que les deux autres. C'est très troublant,

ce petit rituel macabre. Et ce n'est pas le seul point entre les trois affaires. Vous noterez que les

trois corps ont été retrouvés dans l'eau. Mais il y a encore plus de troublant. Prenez une carte

du coin et collez une punaise sur chaque endroit où on a retrouvé les corps. Une, deux, trois punaises.

Et bien vous noterez que les lieux de découverte des corps sont à égal distance de la caravane

de Pierre Baudin. Dingo! Dingo! On finit par trouver du sang de Jean-Marie dans sa Ford Escorte et aussi

un tout petit poil qui appartient à Edwige. Et comme en fouillant le terrain où il vivait,

on tombe sur des couteaux tachés de sang. Alors il n'y a plus de doute. Pierre Baudin quelques

semaines après sa sortie de prison a tué trois fois en une semaine. Les psychiatres n'ayant

pas réussi à se mettre d'accord, on va donc le juger pour les trois meurtres de 2004. Son process

ouvre le 11 avril 2007 devant la cour d'assises de Strasbourg. Et dans le box il n'est pas seul,

le juge d'instruction n'est pas arrivé à dédouaner totalement les vaniers de Rhineau dans le meurtre

de Jean-Marie. Alors il a renvoyé tout le monde devant la cour d'assises avec Baudin. 16 personnes,

quelle galère! Vous vous rendez compte, à chaque fois il faut les interroger un par un. Et comme

ils sont tous rongés par l'alcool et tout sa moitié de nœud, ça prend un temps fou.

On perd notre temps, il n'y était pas, Baudin était seul.

Alors concentrons-nous sur lui, lui qui est assis là, dans le box, avec ses cheveux longs filets,

et qui met un jour une chemise blanche et le lendemain une rose et le surlendemain à nouveau la

blanche, il n'a que deux chemises. D'entrée, il n'est. Il remet au président un document d'une

dizaine de pages intitulé « 30 alibis ». C'est la preuve, pense-t-il, qu'il n'a commis aucun

des meurtres. Et c'est assez vin, parce que dans le dossier on a des preuves ADN en feu tuant

voilà. Et on a son téléphone qui atteste que le jour de l'enlèvement de Jean-Marie, il était

à Rhinu. Il perd son temps. Mais jour après jour, il ne lâche rien. Il refuse de détailler son

emploi du temps, il n'a commis aucun des crimes. C'est un complot, c'est une machination.

C'est le gendarme qu'ils ont mis mon ADN, sur le vélo de la petite Julie. C'est le gendarme qu'on fait ça.

Et on en vient, bien sûr, à la question. L'éternel question. Les experts psychiatres se relaient

à la barre. Est-il fou? Ils ne sont toujours pas d'accord. Mais ce qui ressort en gros, c'est que

c'est un manipulateur qui joue au fou, sans être fou. À la fin, l'avocat général se lève. Je vous

demande de condamner Baudin à une peine de perpétuité incompressible, de manière à ce qu'il ne bénéficie

d'aucun aménagement de peine. L'avocat de Baudin, enfermé par les dénégations de son client,

ne peut rien plaider d'autre que le complot de l'agendarmerie. C'est assez vin. Le délibérer

dure 24 heures. Ça, c'est très rare. Et la Cour condamne Pierre Baudin à la réclusion criminelle

à perpétuité, à sortie d'une peine incompressible de 30 ans. C'est le max. Il fait appel. Un nouveau

procès est organisé en septembre 2008 à Colmar. Il est toujours dans le déni. Et sa condamnation à

la perpétuité dite réelle est confirmée. À ce moment-là, il a 61 ans. Il part pour 30 ans minimum.

Il mourra en prison. Vous avez aimé cette histoire? Christophe Andolat, vous propose de la débrie

fait avec un invité dans un podcast d'ores et déjà disponibles sans votre application.

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Pendant toute sa vie, cet homme a berné des dizaines et des dizaines de psychiatres. Il n’est pas fou mais c’est un psychopathe d’une perversité redoutable qui a commencé braqueur et qui a fini tueur…