La source: Blur vs Oasis : la bataille d'Angleterre

Radio France Radio France 4/6/23 - Episode Page - 54m - PDF Transcript

François Sainter

Aujourd'hui, d'un infersensible, l'histoire d'une rivalité entre deux groupes,

So British, Blur et Oasis.

En 1995, ces deux formations, au style très différent, sont les rois d'un nouveau courant

qui affolte tous les gamins du monde, fans de guitare électrique, la Brit Pop.

Pourtant, dans les coulisses, ce n'est pas vraiment l'amour fou entre les musiciens.

Pire encore, les deux chanteurs, Damon Albarn et Liam Gallagher, c'est Oasis.

Oui, les anglais prononcent Liam, et non pas Liam.

Dontacte.

Alors quand le 14 août 1995, les deux groupes sortent un single,

« Même jour, c'est tout le pays qui s'enflamme ».

Et bientôt, cet antagonisme musical révèle un phénomène social

qui structure l'île depuis des siècles la guerre des classes.

Entre les petits bourgeois de Blur et les prolétaires d'Oasis,

une longue bataille des buts, un mélange de soap-opéra et d'excès traditionnel du rock,

bref, une histoire qui résume à elle seule tout un pays et toute une époque.

Notre invité aujourd'hui, Frédéric Gragnet, auteur d'un livre intitulé Blur versus Oasis,

« Le match de la Brit Pop », paru en 2019 aux éditions du Castor Astral.

À faire sensible, une émission de France Inter, diffuseur direct,

récit documentaire Guillaume Ballandras, coordination franco-nière,

chargé de programme Rébecca Donante, réalisation Frédéric Milano.

Fabrice de Rouen, affaire sensible, sur France Inter.

Franchement, ce Zorlande, c'est vraiment un gars très intelligent.

La preuve, c'est qu'aujourd'hui, des années plus tard,

on est encore assis à parler cette bagarre entre Blur et Oasis.

Et vous savez ce qui m'embête le plus dans tout ça? C'est Blur et Oasis.

Pourquoi il a mis leur nom en premier?

Samedi 12 août 1995, Londres,

une vague de chaleur sans précédent s'est abattue sur le Royaume-Uni

et un soleil presque méditerranéen brûle les trottoirs de la capitale.

Dans un café du quartier branché de saut, Steve Sordeland,

un journaliste musical de 39 ans,

tente de contenir sa gueule de bois avec une aspirine, des oeufs brouillés et une tasse de thé.

La soirée d'aveuille, en effet, elle laissait des traces.

Le souvenir de trop de peintre, lui vrit le crâne.

Steve est l'un des acteurs majeurs de la scène musicale du pays.

Trois ans déjà qu'il est le rédacteur en chef du plus célèbre domadaire

consacré au rock et à la pop,

le new musical express appelait NME,

une véritable institution depuis sa création en 1952.

Il a couvert l'évolution de dizaines de groupes anglais,

des Beatles jusqu'à Pink Floyd en passant par les Smiths ou Joy Division.

Dans un pays où un foyer sur quatre dispose d'un exemplaire de sergent de Peppers,

l'autre chef des Beatles avec Revolver, cheddar.

Le domadaire est la Bible d'une religion appelée pop-musique.

Et justement, ce 12 août, un numéro spécial du NME doit paraître.

Et ce numéro est consacré à la sortie prochaine des singles

de deux groupes du moment et des deux groupes, Blur et Oasis.

L'affaire est inédite.

En temps normal, deux groupes aussi importants

ne sortiraient jamais leur titre le même jour.

Les Beatles et les Stones, en leur temps, n'ont jamais fait ça.

Et pour cause, ils étaient amis.

Or, Blur et Oasis ne s'apprécient pas vraiment,

plus particulièrement les deux chanteurs,

Damon Almarne, de Blur et Liam Gallagher de Oasis.

Pour ça, la revende, cette sortie conjointe a donc des aires de match de boxe.

D'ailleurs, pour la couverture de ce numéro spécial,

il a eu une idée plutôt maline,

reprendre la charte graphique des affiches de combat.

Ainsi, sous le titre championnat britannique et poilours,

on découvre en lieu et place des photos de boxeurs,

les mines fatiguées de Rockstar au sommet de l'orgoire.

À gauche, on trouve Damon Albarne.

Avec ses cheveux blondes et bourrifés,

son regard bleu insouciant,

le leader de Blur, 27 ans, fiche désert de jeune premier.

Sur sa droite, Liam Gallagher, donc,

le chanteur de Oasis, 23 ans,

présente la tête du perfect challenger.

Avec ses yeux cachés par des pesses lunettes de soleil

et des jambes en foutiste, il semble déjà vouloir en découdre.

Damon, l'intelo littéraire aux postes théâtrales

et Liam, le religan à Rogan.

Pour la presse, c'est de la forme un casting idéal.

Depuis le mouvement punk de décennies plus tôt,

n'avait pas connu par exitation en Grande-Bretagne.

Sutherland est aux anges.

Enfin, après des années d'apathie,

un mouvement social musical typiquement britannique

fait à nouveau la une du NME.

D'ailleurs, l'un de ses collègues lui a trouvé un nom,

ou pas très original mais efficace, la Britpoppa.

Car derrière Blur et Oasis,

c'est toute une scène qui peuple les colonnes du journal

avec des groupes comme Pulp ou Sioud.

Tous sont en point commun.

L'envie de faire une musique ancrée dans la culture de leur pays.

Comme l'explique Bret Anderson,

le chanteur de Sioud au micro de la BBC.

Quand on a commencé à chanter la vie en Angleterre

avec un accent britannique, on était les seuls à le faire.

Avec ce duel au sommet,

la Britpop profite d'un éclairage inédit.

Les ventes du journal promettent d'atteindre des records.

Le tirage habituel de 200 000 exemplaires

a été revu à la hausse et la veille.

Toute la rédaction a fêté de parution

qui s'annonce déjà historique.

Alors, face à son thé et ses toasts,

Tynsdorland surmonce son mal de crâne

en contentant la couverture de son journal.

Dans le pedibard,

les haut-parleurs de la radio crachent les premières mesures

de Some Might Say,

le précédent single de Oasis

et le journaliste souris,

Carle Machelancé.

Deux jours plus tard,

le lundi 14 août 1995,

les deux singles sortent en fin.

D'un côté, Oasis, avec Wall O'Vit

et de l'autre Country House,

The Blur.

Et dès l'ouverture, des milliers d'ados se bousculent

chez tous les discurs du pays.

Qui va gagner le combat?

Le vainqueur au nombre de disques

passera dans une émission de la BBC

vénérée de l'autre côté de la Manche,

Top of the Pops.

L'affaire passionne tellement les Anglais

qu'elle est traité par la presse généraliste.

Ainsi, le 14,

la BBC ouvre son journal du soir

par un résumé de la bataille.

Deux déformations les plus populaires

de music pop se disputent la plus grande bataille

des ventes depuis 30 ans.

Le groupe de Manchester, Oasis et leurs rivaux de Blur

sont chacun sortis un nouveau single aujourd'hui

et tous les deux espèrent être numéro un

la semaine prochaine.

Dans le reportage qui suit,

Steve Sutherland est interrogé

subi de Dave Rowntree,

le batteur de Blur, qui résume à sa manière

le duel entre les deux formations.

Aujourd'hui, on vit un nouvel âge d'or

de la musique britannique.

Ces deux groupes, Oasis et Blur,

viennent des circuits indépendants.

Ils ont joué des centaines de concerts

dans tout le pays avant

et ont touché un large public.

Et maintenant, ils s'affrontent

pour savoir qui est le plus populaire.

Il n'y a pas de désamour entre les deux groupes

qui voient l'affaire avec des régions.

On pourrait prendre ça pour une stratégie médiatique

pour faire monter les ventes, mais ces dernières semaines

ont été compliquées entre les membres des deux groupes.

On a décidé de sortir les titres le même jour

parce que c'était soit ça, soit les coups de poing dans la gueule.

Au même moment, dans tous les peuples de l'Archipel,

l'affaire est sur toute l'air

et tout le monde est sommé de prendre position.

Alors on peut donner le deux.

Mais bon, même les bookmakers s'y sont mis.

Le lendemain matin, 15 août 1995,

Oasis donnait favoris

avec une cote de 6 contre 4.

En Angleterre,

ce type d'opposition est classique,

pour ne pas dire traditionnel.

Sex Pistol contre Clash,

et 70, Stone Rose contre Happy Mondays

dans les années 80, mais surtout, et évidemment,

Beatles contre Rolling Stones dans les années 60,

une construction marketing.

Car la rivalité entre les deux géants

était donc un peu plus amical.

Mais depuis des décédits,

les antagonismes réellement supposés

ont aidé à bâtir la légende du rock britannique.

Et comme pour leur illustre,

après les cesseurs,

le duel dépasse largement les considérations musicales.

Car Oasis et Blur viennent de milieux complètement différents.

D'un côté, les membres de Blur

sont issus de la petite bourgeoisie du sud de pays,

et ont tous fréquenté les bancs de l'université.

Ils sont les chouchous des étudiants

et des jeunes actifs de la capitale.

A l'inverse, les deux frères Gallagher,

Doasis, liable chanteur et noël guitariste,

se présentent comme les représentants de la culture lade,

du nom de ces jeunes de la classe ouvrière

méprisés par des années de toucherisme.

Avant d'être esthétique,

l'opposition est donc sociale.

Classes moyennes éduquées

contre prolétariens industriels.

Comme l'explique Noël Gallagher,

le compositeur en chef de Oasis,

dans le documentaire Live Forever,

sorti en 2002.

Ils sont comme ils sont,

et on est comme on est.

Ils n'ont jamais mis les pieds sur un chantier.

Je ne dis pas que la terre sous les ongles est un trophée.

Ce sont simplement des faits.

Ils n'ont jamais livré des journaux.

J'étais livreur de lait.

J'ai travaillé sur des chantiers.

Ça fait que mon âme

est infiniment plus pure que la leur.

La confrontation entre les deux groupes

touche à des aspects profonds,

ancrés depuis des siècles

dans l'instructeur social du pays.

Il faut dire que cette division

conditionne de nombreux aspects de la vie des Britanniques.

L'éducation, la culture,

l'espérance de vie, mais aussi le vote.

Ainsi,

en cette année 95,

le pays est dirigé depuis 16 ans

par une majorité conservatrice,

d'abord par Margaret Thatcher,

puis John Major.

Abandonné par le pouvoir central,

écrasé par un chômage de masse,

les habitants des grandes villes industrielles du pays

trouvent donc en oasis un motif de fierté.

La guerre contre

les petits bourgeois de Bleur,

et même vécu par certains comme une revanche symbolique.

Du côté des musiciens

à la bataille, elle aussi est prise très au sérieux.

Depuis quelques semaines,

une animosité féroce

s'est installée entre les deux groupes,

en particulier entre les deux chanteurs

Liam et Damon.

Là où leurs prédécesseurs des années 60

ou 70 cultivaient en privé

une amitié solide,

et un respect mutuel.

Les deux têtes d'affiche de la Britpop

eux ne peuvent pas s'encadrer.

Et très vite, les premiers coups

sont échangés par interview interposés.

Dans la soirée du 15 août,

Damon Albarn ouvre les hostilités.

Il affirme à la BBC

son goût pour la compétition

et son envie de remporter la bataille.

Trois jours plus tard, le 18,

Noel Gallagher réplique.

Quand il apprend que le single de Bleur

contient l'expression Morning Glory,

qui est le titre de l'une de ses chansons,

il lâche à un journaliste

une petite phrase assassine dont il a le secret.

Les deux paroles, ce sera impossible

pour nous de faire pareil,

car je ne vois pas ce qui pourrait rimer avec sa camerde.

Le ton est donné.

Alors pourquoi t'emmènes?

S'agit-il simplement d'une histoire

de classe sociale?

Par complètement.

En effet, quelques mois plus tôt,

les deux groupes ne se détestaient pas autant

et même ils s'appréciaient.

Alors, pour comprendre les raisons de la discorde,

un retour en arrière s'impose,

un an et demi plus tôt.

Nous sommes alors au début de l'année 94.

Le Royaume-Uni

découvre une série de groupes sortis

de l'un de ses métropoles

dans un nouveau mouvement appelé Brit Pop.

Il s'est passé quelque chose.

Une nouvelle génération

de Britannique est arrivée.

Il méprisait la culture populaire américaine.

La musique, le cinéma, la télé,

les jeux vidéo.

Tout venait des USA.

Et au milieu des années 90,

cette génération s'est révoltée

contre tout ça.

Au début de l'année 1994,

le paysage musical britannique

est en profonde mutation.

Après des années de domination américaine,

notamment avec le groupe Nirvana

de Kurt Cobain et son punk

torturé appelé Grunge,

le pays semble enfin se réveiller de sa lethargie.

En quelques mois,

on voit débarquer des quatre coins du pays,

une collection disparate de petits groupes indépendants.

Même s'ils ont des styles très différents,

tous sont aux antipodes de la noir surprémité

du Grunge et revendiquent

des influences 100% british.

Les Beatles évidemment et en premier.

Mais aussi David Bowie,

les Swiss ou encore les kinks.

Fini les chemises à carreau,

les jeans trouées, les gocentrices mûrlantes.

Sur les survêtements rétro,

les chemises repassées et l'arrogance stylée.

Et tant pis si

les groupes n'ont pas vraiment d'esthétiques communes

ou de liens affectifs, non.

Le simple fait de faire de la musique

typiquement britannique suffit

pour atterrir le train Britpop en marche.

Parmi tous ces groupes,

Blur est alors le plus populaire.

Formé 3 ans plus tôt par 4 étudiants

issus de la petite bourgeoisie du sud du pays,

on l'a dit. Le groupe sort en avril 1994,

son troisième album

Park Life.

Intellectuel, référencé,

pince sans rire, les textes du chanteur

Damon Albarn font la part belle aux observations

sociales et à la satire.

Envra qu'il est question de course

de la vie de vacances au bord de la meurre

ou encore de la météo capricieuse de l'archipel.

Le tout délivré avec l'accent poc naïf

typique de la capitale anglaise.

Grâce à ses paroles sarcastiques

et son sens des gloeves impeccables,

Blur connaît la foi ainsi que ses critiques

et populaire.

Au moment où Park Life sort,

un nouveau rival débarque dans la reine.

Un groupe venu de bas fonds

du quartier de Burnage à Manchester,

Oasis.

Emmené par les frères Gallagher,

Liam et Noël, le groupe

traînait ses premiers concerts

une réputation sulfureuse.

Avec la sortie de leur premier sing-gun,

intitulé SuperSonic, en avril 94,

ces deux grands fans de foot et des Beatles

prennent le paix de couvre.

En quelques jours,

la chanson envahit les ondes de la BBC

et l'Europe donne ses premières interviews.

On vient d'un boitier de Manchester.

Je me souviens pas où on s'est rencontrés.

On vit dans le même quartier

et on a tous grandi ici.

On se connaît depuis 12 ans.

À l'époque, on jouait au foot.

Normal qu'on ait du succès

en allumé un groupe.

Musicalement,

c'est assez simple.

Au départ, il s'agit d'un choix par défaut d'ailleurs.

Pour pallier les carences techniques de ces acolytes,

Noël, le compositeur,

guitariste et chef du groupe,

a décidé de tout simplifier.

A un mur du son d'accord basique

et d'historie, posé sur un rythme binaire,

la formule est limitée

mais imparable, efficace.

Dans la foulée,

nous voulons des concerts épiques

aux quatre coins du pays.

Le public découvre alors

un chanteur aussi désinvolte

que charismatique, Liam Gallagher.

Planté au milieu de la scène

dans une volumine Spartca,

les genoux fléchis,

les mains croisées dans le dos

et le menton rollé sous le micro,

le jeune homme semble défier

le monde entier du regard

qui s'était tellement dépourvu de finesse

et de complexité qu'il en est ressorti

un son inarrêtable.

Et les gens adorent.

Contrairement à Bleur et ses études de caractéristiques,

Oasis propose des hymnes

destinées à l'homme de la rue.

Et même si les paroles ressemblent souvent

à du charabia, quand Liam

chante qu'il se sent super cynique,

plus de 2 millions de Britanniques

savent exactement de quoi il parle.

Grâce aux ventes phénomènes du single,

puis de leur première album,

MWMABY,

Liam et Noël mènent la vie de destruction rituelle

qu'on entend dans tous les contes

de l'histoire du rock and roll.

Ils deviennent des icônes pour tous les gamins

des quartiers défavorisés du pays.

C'est des jeunes comme nous,

on partage la même culture

et ils la font découvrir à tout le monde

dans leur musique.

C'est génial ce qu'ils font, ils sont à la tête

de tout un mouvement.

En plus, Liam Gallagher est super mignon,

je rêve d'être la mère de ses enfants.

C'est un super groupe, le meilleur

d'enblotter en ce moment.

C'est nouveau et c'est frais

et ils sont fous de ce que les critiques peuvent bien dire.

Avec le succès de Blur et l'arrivée de l'ouragan Oasis,

tous les critiques rock du pays sont en extase

et les articles remplis d'hyperbole

se succèvent.

A la fin de l'année 94,

les deux groupes sont les locomotives du redouveau

de la musique britannique.

Et même s'ils viennent de milieux différents,

les relations sont plutôt bonnes entre les deux formations.

Noël Gallagher, notamment,

fait les loges de Blur dans plusieurs interviews.

Les londoniens de leur côté

reconnaissent la qualité d'écriture

et la maîtrise des nouveaux venus.

D'ailleurs, le 15 décembre,

quand le gorg des Gallagher vient de jouer

son single water dans l'émission top de Pops,

c'est Damon Albarn,

en personne qu'ils introduit.

Il ne le sait pas encore,

mais un mois plus tard,

un événement va mettre le feu au bout

entre les deux groupes

et précipiter le pays

dans une véritable bataille culturelle.

La seule prochaine,

Gary Glitter présenterait une émission spéciale

pour les fêtes de fin d'année.

En attendant, je vous laisse avec 5 beaux gars

venus tout droit de Manchester.

Ils s'appellent Oasis,

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Médusé.

Alban avait jusqu'à là toujours caché, taché d'arrondir les angles.

Mais cette aînée, une provocation ne passe pas.

Parce que trop, c'est trop.

Alors en colère, le chanteur l'ont donné

à rentrer chez lui avec une idée en tête

donnée une leçon cadée des gars la guerre.

De son côté, Doël l'aîné, lui reste philosophe.

Même s'il soutient son frère, par principe.

Il connaît très bien, trop bien,

la capacité de ces derniers à créer et entretenir les tensions.

Lors d'une interview, il joue donc à sa façon les diplomates.

Oh, ce sont tous les deux des chanteurs, dit-il,

et les chanteurs sont des abrutis.

Ils sont câblés à l'envers.

Une fois qu'ils se sont regardés dans le miroir pendant 4 heures,

que peuvent-ils faire d'autres?

Et là, malgré ses paroles d'une sagesse tout relative,

il est déjà trop tard, car cette fois la guerre est déclarée.

Et pour de bon.

Pour preuve, ce petit extrait de Graham Cawkson,

un guitariste de Blur, qui se lance dans une reprise sarcastique

lors d'une session en studio.

C'est donc dans cette atmosphère tendue

que les deux groupes annoncent au retour la sortie

de leur nouveau album à un mois d'intervalle.

Celui de Blur paraîtra en septembre 95,

puis celui d'Oasis en octobre.

En guise de mise en bouche,

deux singles sont prévus pour l'été.

Oasis avec Roll with It,

qui doit sortir le 14 août,

puis Blur et son Country House,

une semaine plus tard, donc le 21.

Comme ça, pas de jaloux.

Les deux groupes pourront être l'un et l'autre,

numéro un des ventes.

Oui, mais voilà.

Damon Albaarn n'a toujours pas digéré

les bravades successives des dernières semaines.

Alors sans consulter ses collègues,

il fait qu'il de propositions audacieuses

à sa maison disc avancée la sortie du single

d'une semaine et de sortir le même jour

que celui des Mancuniens.

De leur côté, les frères galagueurs

relèvent le défi, comme l'explique Noël

dans le documentaire Live Forever.

On s'est sentis insultés.

Alan McGee, le chef de notre maison disc nous a dit

ils ont avancé la sortie de leur single.

Ils ont chamboulé tout leur programme

pour le sortir le même jour que vous.

Alan McGee nous a dit

on peut toujours retarder la sortie du vôtre.

On lui a dit, surtout pas,

on les emmerde.

En réalité, c'était leur dernière chance

de profiter du succès de mon groupe.

L'information est relayée

par toute la presse musicale.

Et dans les jours qui suivent,

l'excitation monte jusqu'au climax.

Comme nous l'avons raconté au début de ce récit,

les deux titres sortent donc le 14 août 1995,

donc le même jour, et le pays se divise en deux clans.

Finalement, après une semaine d'attente,

les résultats sont annoncés.

Oasis était donné favori par les bookmakers,

mais c'est Bleur qui l'emporte.

Damon Albarn a gagné son pari.

Au total, son groupe a vendu 274 000 singles

contre 216 000 pour le groupe de Manchester.

Le jeudi 24 août, c'est donc Bleur

qui passe à top of the Pops

pour interpréter Country House.

Les londoniens ont remporté la bataille,

mais pas la guerre.

En effet, à l'automne,

les albums des deux groupes sortent à quelques semaines d'intervalle.

Cette fois, il n'y a plus de compétition.

La défergante Oasis emporte tout sur son passage.

Les singles, numéro 1 des ventes,

Sanchen, Wonderwall, Downhill, Buckingham,

et le groupe devient une véritable institution.

Quand un concert géant est annoncé à Nickburn,

Nebburn,

pour l'année suivante,

près de 4% de la population totale du Royaume-Uni

demande des places.

Pourtant, les deux frères

n'ont toujours pas digéré la défaite de l'été.

Taigneux, ils poursuivent donc leur harcèlement

comme ici dans l'émission Top of the Pops,

où Noël Gallagher présente son groupe

comme le meilleur du monde,

avant d'ironiser sur le nom de ses ennemis toujours.

En octobre, un nouveau palier est franchi.

Lors d'une interview, Noël, encore lui,

déclare son aton à un musée

qu'il aimerait que 2 des membres de Bleur,

Damon et Alex, le bassiste,

meurent du Syla.

La blague passe tellement mal

que Nez Gallagher doit se résoudre à faire

ce qu'il n'avait encore jamais fait,

mais il est en plus grandement

de la musique.

Malgré ses fanfaronnades mauvais goûts,

c'est déjà le début de la fin

pour la Britpop.

Dans les mois qui suivent,

les deux groupes se perdent de vue

et l'animosité entre les musiciens

retombe enfin.

Bleur se tourne vers un son plus américain

avec la sortie de l'album 13

en 1999.

Tandis qu'Oasis devient

force d'exer une caricature

sorti à la même époque.

Peu à peu, la Britpop s'éteint

remplacée par de nouveaux genres,

mais surtout de nouvelles façons de consommer

et d'écouter de la musique.

Car en ce début des années 2000,

l'industrie est bouleversée

par une révolution technologique

avec l'arrivée du MP3

et d'Internet, les CD et autres singles

deviennent en quelques mois des reliques.

L'argent, ça fait plus rare

et les contrats diminuent.

Signe des temps.

Bleur se sépare après 12 ans d'existence

et cet album.

Les médias ne sont pas épargnés.

Les ventes du NME,

le grand magazine de rock s'effondre

et en 2006, Top of the Pops s'eps

même d'émettre

après 42 ans de diffusion hebdomadaire.

Une page de la culture britannique

se tourne.

Finalement, le 29 foudre 2009

dans l'écolise d'un festival parisien,

le circuit de la Britpop est définitivement cloué.

Ce jour-là,

les frères galagueurs se disputent

une dernière fois.

Oasi se sépare 15 ans

jour pour jour après la sortie de son premier album.

Depuis,

Liam et Noël ne se parlent plus.

Chacun entamie une carrière solo

avec des réussites mitigés.

De son côté, Damon Albarne

a retrouvé le succès avec un nouveau groupe

aux influences électroniques,

Gorias.

Il s'est rendu en 2017 pour que cette histoire

connaisse un dernier rebondissement.

22 ans après la bataille de la Britpop,

Noël Gallaguer et Damon Albarne

apparaissent pour la première fois sur une

même chanson.

Comme on pouvait s'y attendre,

Liam n'est pas content et le fait savoir.

Et évidemment,

la presse repart de plus belle.

L'histoire de Bleur et de Oasi

c'est donc ça, le cycle

sans fin d'un feu alimenté constamment

par les médias.

Après tout ce naturel,

un antagonisme rendra toujours une histoire

plus excitante.

Sans ça, qui s'en serait soucier

et qui en parlerait encore aujourd'hui?

Alors entre nous,

qui a gagné Bleur ou Oasi?

Et bien la réponse est facile.

Pulp, que voici.

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France Inter...

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Aujourd'hui la rivalité Oasis,

Bleur, notre invité Frédéric Gragné.

Bonjour.

Bonjour.

Journaliste écrivain, spécialiste des Beatles

c'est de la pop britannique en général,

auteur de Bleur contre Oasis,

le match de la Britpop,

livre paru dans la collection bien nommée

Day in a Life,

aux éditions du castor astral,

Day in a Life étant un morceau emblématique

et des maquardais.

Est-ce que Frédéric Gragné,

cette Britpop est une pure invention

de journalistes, parce qu'il fallait

donner un nom à un courant,

puis aussi peut-être créer un courant.

On aime bien ça dans l'histoire du rock.

Oui, le terme de Britpop,

on peut considérer que c'est vraiment

une construction journalistique.

D'ailleurs le terme apparaît

d'abord à la fin des années 80,

quand un journaliste qui s'appelle John Rob,

qui travaille

au New Musical Express

et au Melody Maker, il cherche à englober

sous une même étiquette des groupes

comme les Stone Rosies,

comme les Lays, qui avaient beaucoup de succès à l'époque.

Et c'est un terme qui va réapparaître

en 93, notamment dans un numéro

de Select,

une publication qui n'existe plus aujourd'hui,

et avec Bret Anderson

du groupe Swede,

qu'on citait tout à l'heure,

et qu'on voit

devant une bannière

avec cet appel de une

qui est Yanks Go Home,

c'est-à-dire en gros les Amirlok entrés chez vous.

Et à partir de là, on va chercher

à englober sous cette étiquette

Britpop des groupes, finalement

qui ne partagent pas grand chose, à part le fait

d'être britannique, il y a Saint-Etienne

qui fait de l'électro, il y a

Pulp qui était un peu les irrités des Smiths,

il y a de la hauteur qui se rapprochait

des Kinks, et donc Britpop

c'est

une construction marketing pour montrer

que à cette époque, le roc anglais

était de retour, et que

la domination de Nirvana,

de Pearl Jam, et de

tous ces groupes grand américains

étaient évolus.

Alors où s'arrête l'analogie dans la rivalité

entre Blur et Oasis?

Où s'arrête l'analogie avec la rivalité

Beatles or Langston?

Vous l'avez précité tout à l'heure, je pense que c'est...

On cherche à reproduire

ce que s'est passé 25 ans plus tôt,

30 ans plus tôt,

mais on ressent bien que tout ça

est un peu artificiel, comme vous l'avez précisé

les Stones et les Beatles

ils étaient montés les uns contre les autres

alors qu'en fait, ils participaient

aux groupes, à leurs disques respectifs

John et Paul

ont participé à la chanson

We Love You des Stones, et puis

ils ont même assisté

à l'enregistrement d'Ain't The Life

où on les voit dans leur chambre.

Oui, et ils leur ont fait un disque et une chanson d'ailleurs

et on l'a vu.

Exactement, ce qui les a propulsés d'ailleurs

sur la scène londonienne

et donc on a

cherché à recréer artificiellement

finalement cet antagonisme

tout simplement parce qu'en 1995

Blur et Oasis, c'étaient les deux groupes

les plus vendeurs de cette mouvance

Brickpop

C'est une époque où l'autre grand groupe

de la Brickpop qui était suede

était hors jeu parce que l'album

Doc Man Star avait pas rencontré

à proposer artificiellement Blur et Oasis

alors que c'est pas du tout la même chose

Mais ça va avoir

des effets sur ces deux groupes paradoxalement

notamment Blur, parce qu'au début

d'Amon Alban,

il se la joue un peu un telot, londonien

il cite des marques dans ses interviews

et deux qu'on va le mettre en concurrence avec les Gallagher

qui ont des côtés un peu plus lades

plus petites frappes anglaises

Alban

va donner des interviews à des journaux alfamels

un peu comme Logeed

sur deux foot et il va devenir

le parfait lade alors qu'avant il n'était pas du tout

Alors comment

il était reçu par les britanniques

ces chanteurs et ses membres de groupes

qui avaient une vraie personnalité d'ailleurs

pour qu'un groupe entre dans l'histoire

il faut que c'est leader

éducarisme, c'est incontournable

Exactement

il faut qu'ils éducarisment

et ça alors ils ont du talent

ils ont du charisme aussi, il y a

mes noèles en ont particulièrement

et je crois que

le succès d'Oasis on le doit à la qualité

des chansons mais aussi

à leur personnalité, il y avait déjà eu

par le passé des groupes avec deux frères

qui se chamaillaient en pourshockings

aux états unis et vers les brosers

alors là ça prend des proportions

des mesurés, ça s'insulte

ça s'envoie des guitaires à la figure

et donc comme vous l'avez dit tout à l'heure

très vite on va suivre

la saga d'Oasis comme on suivrait

un saupopéra avec

des brouilles, des réconciliations

des scandales, on va les pousser

à l'outrance et

parce que ça fait nombre de journaux

et à mon avis ça explique aussi la sortie

désastreuse de Noël sur le Cida

et donc il y a mes noèles Gallagher

ce ne sont pas seulement des musiciens

c'est aussi des sortes de personnages de Cartoon

ça fera leur force

mais aussi leur faiblesse

parce que pendant très longtemps on ne va pas les prendre

très au sérieux notamment dans la presse musicale

Alors quand on posait la question

sur Rolling Stones, il y avait une option

qui essayait de dire je suis les deux

j'aime les deux et c'était complètement pertinent

si je vous pose la question que vous Oasis bleur

vous êtes plutôt Oasis ou bleur?

En général on répond

je suis plutôt Paul

c'est une manière de répondre

oui c'est ce qu'on a dit tout à l'heure

c'était un peu ça

personnellement je serai

plus, disons, early Oasis

c'est-à-dire vraiment les deux premiers Oasis

qui sont des disques magnifiques

et après j'ai tendance à penser qu'ils ont un peu

répété toujours la même formule

mais j'ai préféré bleur après

c'est-à-dire le période américaine que vous avez cité

à partir de bleur

l'album Eponyne de 97

ou de Surtine en deux ans plus tard

on a rien d'un peu

les débuts de Oasis

et puis la fin de pleurs

bon parfait, bonne réponse

c'est clair, on va se retrouver

dans 3 minutes après avoir écouté Yoa

Roxydeen

T'as aimé

Carat de laissant

C'est hors d'eau plaisé

Qu'est-ce que tu prends

Vitamin D

Qu'il pleuve ou qu'il rentre

Je me sens fébrile

Je flexe chez Marine Serre

Paroxétine

Ecouti en dessert

Je t'attends sublime

J'ai reste où je me sers

Pour balader

Ma carcassure la terre

Carcassure la terre

Ma carcassure la terre

Carcassure la terre

Ma carcassure la terre

T'es enchanté

Quand il est con

Autotune et

Xanax comme un gon

Tu m'as cherché

Je te fais comme chaud

Sur un dieu-là

Si il faut tenir

Je tiendrai juste pour toi

On assassine

Mes propres masseuseurs

Sur mes poitrines

Je danses avec le chiffre

Paroxétine

M'être un concondeur

Aimer d'être aimé

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Parce que là tu es la terre

Est-ce que la Dieu la terre, est-ce que la Dieu la terre, est-ce que la Dieu la terre,

France Inter, affaire sensible...

Frédéric Grenier, journaliste critique de rock dans votre prochain livre, dont on redira

un mot à la fin de l'émission qui s'appelle Imagine, douche, chanson qui ont fait l'histoire,

vous avez retenu le grand tube d'Oasis, wonderful.

Alors c'est pas forcément leur meilleur chanson, ni celle qui leur ressemble le plus

d'ailleurs important.

C'est elle qui a marqué les esprits, pourquoi?

Si elle a autant marché, c'est parce que c'est une balade, on est loin du délu et

de guitare caractéristiques de leurs autres morceaux et donc, wonderful, c'est pas trop

agressif, c'est pas trop anglais non plus, c'est-à-dire que c'est calibré pour la

radio et calibré pour les radio américaines et pour MTV et d'ailleurs ça fera un carton

aux Etats-Unis, ce qui laissera d'ailleurs espérer au Gallagher une belle carrière

autra-atlantique et malheureusement pour eux, ça ne sera pas le cas, ça sera un peu toujours

des one hit wonder au pays de l'oncle Sam alors qu'ils resteront des megastars en

Angleterre.

Et wonderful, peut-être parce qu'elle est si peu caractéristique du stig d'Oasis,

c'est une chanson qui sera détestée par le Gallagher lui-même, ce qui est souvent

le cas quand l'artiste se sent un peu écrasé par le poids de son propre tube, c'est pas

le seul exemple, d'ailleurs je pense à Crib de Radiohead que le groupe refusera longtemps

sur scène.

Mais Wonderwall c'est vraiment une chanson importante, c'est une chanson importante

parce qu'elle incarne cette époque, elle incarne cette cierpée anglaise, ce côté

rouleau-compresseur de la culture anglaise, cette essor du rock britannique parce que

c'est vraiment le seul tube international de la Brickpop et puis aussi parce que stilistiquement

elle va ouvrir la voix des groupes comme The Verge ou Coldplay qui vont reprendre un

peu plus tard ce schéma de la balade orchestrée romantique assez proche finalement de ce

que pouvaient faire les Beatles en 1768.

D'ailleurs, parce que vous parlez des Beatles, Wonderwall est aussi une référence, alors

je sais pas si c'est volontaire mais ça nous renvoie à un album obscur de George

Harrison, le célèbre guitariste des FF4 et on l'a vu, les frères Gallagher sont des

fans inconditionnels des Beatles et je vous propose d'écouter une archive étonnante

qui date de 1996, c'est George Harrison qui donne son avis sur Oasis.

Celui qui écrit les chansons, Noël, lui ça va, mais il manque de profondeur, l'autre

gars est pénible, ils n'ont pas besoin de lui, celui qui écrit les chansons peut

les chanter aussi bien, peut-être qu'il le garde dans le groupe parce que c'est son

frère.

Bon et un côté on reconnaît bien George Harrison qui est souvent grincheux, pas mieux

que lui pour casser l'ambiance, franchement, et puis on voit qu'il ne comprend pas vraiment

la popularité de ses nouveaux venus, j'imagine que ça part de la jalousie, il n'a pas rien

à prouver, mais qu'est-ce qu'il ne comprend pas?

Il pense qu'il y a une question de génération et c'est un peu le Beatles Grincheux, c'est

une archive amusante et ça montre que George, c'était pas seulement le Beatles mystique

qui chantait Aléluia avec Cristina, c'était aussi un ancien Bad Boy de Liverpool qui

était capable d'être assez singelant et on le sent dans sa petite phrase, et d'ailleurs

quand on regarde la photo de La Miga Lager en 95, je trouve que c'est le portrait craché

de Harrison en 66, période Rivalveur, mais je pense qu'il y avait une rivalité, et la

vraie rivalité peut-être qu'en 95, ce n'est pas entre Blur et Oasis, c'est peut-être

entre Oasis et les Beatles, parce qu'en 95, qu'est-ce qu'il se passe au moment où

il y a Morning Glory, les obéatesses qui sortent.

Il y a l'Ancdologie des Beatles qui sortent.

Exactement.

Et ça remet les phabes fours à la mode 25 ans après leur séparation, et c'est un

carton planétaire où vous vous souvenez, on a même ressuscité entre Gwyneth, John

Nenon, Jeffrey Hathaway sur ce nouveau titre, et donc on peut se demander vraiment si à

l'époque ce ne sont pas les Beatles qui sont les grands rivaux de Oasis, et je crois

qu'on peut percevoir chez Harrison un petit peu de volonté d'en découdre à ces jeunes

blanbecs.

D'accord.

Vous n'avez pas vu comme ça, c'est éclairant.

Alors on a vu dans le récit cette bataille entre ces deux groupes, c'est aussi la synthèse

d'un conflit qui agite le pays depuis des lustres, la guerre des classes.

T'intéressant, ça aussi, cette approche-là, cette approche sociétale?

Oui, oui, ça remonte d'ailleurs en angleterre, bien avant Marc, c'était vraiment au 18e

siècle, 19e siècle, c'était Benjamin d'Israélique, qui viendra le premier ministre de la Reine

Victoria, qui évoquait dans un roman qui s'appelle Sibyl, une coupure, il avait théorisé

cette coupure entre deux nations, il y avait ni relation, ni sympathie, finalement entre

les riches et les pauvres.

Cette vision, un système à deux étages de deux nations qui serait aussi distinct que

de planète, ça va perdurer dans la psyché britannique, et en Grande-Bretagne on aime

les oppositions peut-être un peu binaire, alors effectivement on a aux Asies, les pauvres

du Nord, contre Bleur, les riches intérolendonien, mais comme vous l'avez dit tout à l'heure,

c'est très rédicteur, c'est un peu comme on opposait, encore une référence bithédesque,

un peu comme on opposait les sages Beatles aux Stones, qu'on présentait comme des mauvaises

de garçons, alors que les Beatles étaient loin d'être des anti-garçons en clévia.

Bien sûr, d'ailleurs leurs paroles sont subversives, mais plus cérébrales, celle des Beatles,

celle des Rolling Stones, c'est allez-vous battre dans la rue et les non-réponds, oui

la révolution d'accord, mais pas comme vous la voyez forcément, il y a un côté

trip d'un côté cérébrale de l'autre, après la Britpop, on passe à la cool Britannia,

d'ailleurs au moment où Tolibler était lu, après 18 ans de conservatisme, il a encore

là, il y a un lien, pouvez-vous nous expliquer ce que recouvre le terme cool Britannia?

C'est un jeune mot autour de Roll Britannia, qui est l'hymne de la Royal Navy depuis le

18e siècle, et c'est une expression cool Britannia qui va apparaître dans les journaux

pour evoquer le renouveau de la culture anglaise au milieu des années 90, parce qu'il n'y

a pas seulement la Britpop, le succès du rock anglais à l'époque et de Bleu-Ré-Oasis,

ça passe aussi par le cinéma, ou souvenez, c'est l'époque de Kat Maria Gère l'enterrement,

de Transpotting, de Foumontie, tout ça qui est un énorme succès, il y a les écrivains

anglais qui cartonnent comme Jonathan Coe, Lee Cainby, la mode aussi avec des créateurs

comme Alexander McQueen, donc c'est une époque où Londres redevient brièvement le centre

du monde, un peu comme on parlait du Swimming London à la pojée des années 60, 65, 66,

et donc en 95, au moment de la trivialité Bleu-Ré-Oasis, c'est cool d'être anglais,

et la cool Britannia, c'est un peu une réaction aussi à ce qu'on appelait la cool Britannia,

de la cruelle Britannia, comme on surnommait parfois les années toucher, et celui qui

est cool évidemment en 97, c'est Tony Blair.

Bon, vous vous souvenez de la question qu'on s'est longtemps posée, est-ce que les Beatles

un jour se reformeront? George Harrison avait répondu non, tant que Lenon sera mort, est-ce

que Oasis pourrait se reformer un jour? Je ne peux pas prévoir l'avenir, mais je

suis persuadé qu'une reformation d'Oasis est très très très probable, notamment

pour des questions financières, parce que c'est très rare de ne pas voir des groupes

de rock mythiques se reformer au bout d'un moment, pour des raisons financières, il

y a des guerres que les Smiths ou les Tocquignettes qui ont passé des au sirène du revival, et

puis là, Noel Gallagher, bon, on peut voir quelques défices dans le métro, il part en

tournée pour faire la promo ton 4ème album solo, donc la reformation d'Oasis, ça ne

sera pas pour tout de suite, mais il vient de déclarer à la presse que le gars pouvait

l'appeler s'il avait encore son numéro, la porte est ouverte, donc on est sortis de

la guerre froide et on passe à l'entente cordiale, donc pas de science, pas de science.

Alors, le 1er juin prochain, vous sortirez à nous au livre donc un titulé Imagine,

vous imaginez en français 12 chansons qui ont fait l'histoire chez Perrin, on peut

avoir quelques informations sur les titres que vous avez choisis là dès maintenant

ou c'est trop tôt?

Oh non, non, bien sûr, dans ce livre qui s'appelle effectivement Imagine, j'ai fait

le lien entre un événement historique et une chanson pop pour montrer que parfois

la petite histoire rencontre la grande et c'est construit à la manière d'un album

une playlist, alors imagine Lennon, San Francisco de Scott McKenzie, Waterloo de Abba, God Save

the Queen de Sex Pistols, Os Armets etc. de Gainsbourg, We Are The World de U.S.F.O.

Africa, Gressland de Paul Simon, Wind of Changes de Scorpion, Innuendo de Queen, Zombie des

Cranberries, The Rising of Bruce Springsteen pour parler du 11 septembre, et enfin Wonder

of the World de Aziz pour évoquer cette sac de la Coupe Britannia.

Bon, si vous me faire plaisir, vous ajoutez Eleanor Rickbeast, s'il vous plaît, merci.

Merci, enfin peut-être pour l'automne d'eux.

Voilà, merci infiniment, au revoir.

Merci, au revoir.

C'était Affaire sensible aujourd'hui Blur contre Aziz, la bataille dans le terre, une

émission que vous pouvez réécouter en podcast sur France Inter, bien sûr, à la technique

qu'aujourd'hui lui avait armocaillée.

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durée :00:53:56 - Affaires sensibles - par : Fabrice Drouelle - Aujourd'hui dans Affaires Sensibles, l'histoire d'une rivalité entre deux groupes so british : Blur et Oasis.