Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Bernard Rouhalde, divorce mafieux - Le récit

Europe 1 Europe 1 10/16/23 - 28m - PDF Transcript

Mais U peut-on trouver plus de 3 millions d'euros en bond d'achat mis en jeu ?

Je peux les trouver dans mon caddie ?

Non, vous allez récupérer des jetons en caisse.

Ah oui, pour ensuite gagner des bonds d'achat.

Oui, voilà, c'est dans ce sens-là.

Donc c'est bien chez U que plus de 3 millions d'euros sont mis en jeu sous forme de bond d'achat de 2, 5, 10 et 100 euros.

Alors rendez-vous à la borne de jeu de votre magasin U, du 3 au 22 octobre.

U, commerçant, autrement.

Je, avec obligation d'achat, valable à partir de 25 euros d'achat et ou l'achat d'un produit partenaire jusqu'au 22 octobre inclus.

Selon ouverture de votre magasin, nombre total des dotations mis en jeu.

Réglement complet sur magasintir U.com.

On de l'âtre à compte.

Christopher Delat.

Tuer sa femme pour ne pas partager le mago au moment d'un divorce, c'est malheureusement assez courant.

Mais engager des tueurs à gage pour la liquider, c'est rare ici.

Voici l'histoire de François Sphererolle, assassiné en 1991 à Claire Montferrand.

Je la débrie ferai avec maître Jean-François Canis, interview à votre disposition dans un deuxième podcast.

J'écris mon récit avec Auquise, réalisation Boris Pachinsky.

Cette histoire commence par un incroyable enchaînement de couteau.

Ça se passe dans la nuit du 25 au 26 novembre 1991 à Claire Montferrand.

La série commence aux alentours de 23 heures.

Taxi ?

Bonjour, monsieur.

Vous pouvez m'amener à Roya, s'il vous plaît ?

Oui, oui. Allez-y, montez.

Le taxi file vers Roya, c'est pas trop loin. Et soudain.

Le passager désingle chauffeur, il le pousse hors de la voiture et il démarre en trompe.

Le chauffeur de taxi est mort.

Deux heures plus tard, une heure du matin, à 60 km de Claire Mont,

un jeune gars aborde un taxi, déboule ses encouples et...

Il les tue, tous les deux. Leur fille en panique appelle la police.

C'est mon ex-petit copain.

Il vient de tuer ma mère et mon beau-près.

Il est venu se manger parce que je l'avais quitté.

Et ça n'est pas terminé.

Quelques heures plus tard, au petit matin, 7h30, retour à Claire Montferrand.

Un gamin de 16 ans vient de retrouver sa mère morte dans le hall de son immeuble.

Les policiers débattent.

Il trouve le fiston en état de champ.

Sa mère est là, allongée par terre. Elle a la tête dans une grosse flacque de sang.

Le contenu de son panier est éparpillé sur le sol.

Et à côté, il y a cinq douilles de petits calibres.

Je regardais la télé à l'étage.

Ma mère, elle était sortie faire des courses.

Je l'ai entendue rentrer, enfin, ouvrir la porte d'entrée.

Et juste après, j'ai entendu des bruits sourds et puis plus rien.

Alors je suis descendu.

Et je l'ai trouvé là, par terre.

Morte.

Elle s'appelait Françoise Ferreirole.

Elle avait 42 ans.

Ça fait quatre morts.

Quatre morts en quelques heures dans le même point.

Et pourtant, c'est pas le Bronx, clairement fréran.

Alors qu'est-ce qui relie ces trois séquences meurtrières ?

Les deux premières en comprends vite, grâce au taxi.

Le gamin a dessous de le chauffeur pour lui piquer sa voiture

et pour aller tuer la mère et le beau-père de son ex-petite amie

pour se venger parce qu'elle l'avait quitté.

Ok.

Il est arrêté quelques jours plus tard alors qu'il s'en fut vers Paris.

Il a le fusil avec lui.

Il avoue, l'affaire est pliée.

On ne va pas s'attender là-dessus.

C'est pas trop notre cam, ce genre de crème.

D'autant que le quatrième meurt.

C'est pas lui, c'est sûr.

Lui, il a tué les trois premiers avec un fusil de chasse.

En Françoise Ferreirole a été tué avec un petit calibre.

C'est le hasard si tous ces crimes ont été commis le même jour,

dans la même ville.

C'est le hasard et rien de plus.

Et dans ce que je vous propose,

c'est de nous concentrer sur le dernier meurtre.

Qui est beaucoup plus mystérieux.

On n'est pas sur un coup de folie.

On est sur un meurtre froid.

Le tireur la suit.

Il entre derrière elle dans l'immeuble.

Et pam, pam, pam, pam, pam.

Il l'a tué de cinq balles.

Ça ressemble à une exécution.

On pense à un tueur à gars.

Et ça, pour le coup,

ça, c'est notre câble.

Le cadavre de Françoise Ferreirole

est maintenant posé sur la table en inox du médecin légiste.

Et d'une certaine manière,

il confirme la froideur de ce meurtre.

Alors première chose.

Les tirs ont été effectués alors que la personne était de dos.

Nous avons quatre balles tirées dans la tête.

Et une dans la poitrine.

Je précise que chacun de ces tirs était morté.

Il semble que la première balle est entraînée la chute de la victime.

Et que les suivantes étaient tirées pendant la chute.

Une exécution sommaire.

C'est à ça que ça ressemble.

Et ça n'arrive pas tous les jours à clairement faire en.

Comme le tireur a utilisé un silencieux,

personne autour n'a rien entendu.

En revanche, un retraité qui promenait son clé bar

a vu trois hommes dans la rue.

J'avais eu ces hommes arrivés au loin.

Alors ce qui m'a marqué, c'est pour ça d'ailleurs que je vous ai appelé.

Je pensais que ça pouvait vous intéresser.

C'est que du coup, quand ils m'ont vu, ils ont fait demi-tour.

Mais alors d'un coup.

Et ces trois hommes, le deuxième fils de la victime, les a vus aussi.

Pas celui qui a découvert le cadavre de sa mère, mais le plus jeune.

Il les a vus sur le chemin de l'école.

C'était trois hommes en jogging.

Mais ils couraient pas.

Ils faisaient juste des mouvements comme ça,

un peu comme si c'était de la gymnastique.

Les cinq balles de petit calibre

sont confiées à un expert en ballistique.

Bon alors, première chose.

C'est du 765.

Et alors, penchez-vous bien sur le microscope.

Là, vous voyez les petits chiffres qui sont gravés sur les douilles.

Ouais, ouais.

Il y a le chiffre 2.

Et à côté, il y a le chiffre 30.

Voilà.

Vous devez savoir que le premier chiffre indique le mois de fabrication

et que le deuxième indique l'année de production de la munition.

Vous voulez dire quelle date de février 1930 ?

Avant la guerre ?

Ouais, ouais. Exactement.

Ça alors, 1930.

Et en observant les rayures sur chacune des douilles,

le ballisticien a même pu établir que ces balles ont été tirées par un beretta.

C'est une arme italienne très utilisée pendant la 2e guerre mondiale.

À partir de là, il y a un fil attiré.

Qui pouvait en vouloir à François Sphererolle

au point de la désinguer dans le hall de son immeuble ?

Elle n'a jamais eu affaire à la police.

Son casier judiciaire est blanc comme il en dit.

Elle faisait quoi comme métier, la dame ? Tu t'es renseigné ?

Oui, contrôleuse à l'inspection du travail.

C'est une piste.

Non, non.

Elle n'était pas du tout sur le terrain,

elle n'était pas en contact avec le public

et en fait, en plus, elle n'avait pas du tout un rôle répressif.

Donc, en mon avis, c'est une mauvaise piste.

À part ça, elle avait un chéri

et deux enfants de 13 et 16 ans.

Rien de particulier, a priori, dans sa vie privée.

Enfin, si.

Il y a peut-être quelque chose.

Elle s'est séparée de son mari il y a 2 ans

après 16 ans de vie commune.

Et d'après ce qu'on m'a dit,

le divorce passait pas bien.

Pas bien du tout.

Ah, intéressant.

L'entourage se charge de raconter la suite.

Oh, ça se passait pas bien, non, avec Bernard.

Il faut dire qu'ils avaient vécu ces ans ensemble, quand même.

Mais depuis 2 ans, je dirais, c'était un peu

la guerre entre eux.

Lui, il accusait François de le tromper

et qu'il avait le dos tourné en même temps.

Bon, elle avait le droit puisqu'il allait divorcer.

Et à l'orel, elle lui reprochait tout un tas de trucs

qui étaient liés à l'argent,

évidemment, dans la perspective du divorce.

C'est-à-dire, soyez plus précis.

Elle le soupçonnait

de dissimuler une partie de l'argent qu'il avait gagné,

histoire de ne pas le partager

en deux à l'occasion de divorce.

Et François se m'a raconté qu'un jour,

il lui a dit, je me débrouillerai

pour que tu touches pas un seul centime.

Ah, l'argent.

C'est le moteur de beaucoup de crimes.

Quand c'est pas la quiquette, c'est le pognon.

L'argent et la quiquette

sont les deux mammelles de l'humanité.

Sous ces paroles de sagesse,

revenons-on à notre affaire.

Et écoutons la soeur

de Martine Ferrerolle.

Elle, elle a une idée très claire

de ce qui s'est passé.

Mais pour moi, il y a zéro doute.

C'est roc doute.

C'est Bernard, son ex-marier,

qui l'a tué.

Bernard comment ?

Roald.

R-O-U-H-A-L-D-E.

Et qu'est-ce qui vous fait penser qu'il est le meurtrier ?

Les conditions de leur divorce partaient.

Allez-y, expliquez.

Le juge a décidé d'abord

que Bernard devait verser

une pension alimentaire pour ses deux fils.

Bon, normal.

Mais déjà, ça s'est passé mal.

Mais en plus,

il a condamné Bernard

à payer à François

une prestation compensatoire

de 550 000 francs.

Et ça, je peux vous dire,

il l'a gardé en travers.

Et ces derniers temps,

François, elle me le disait.

Il me menace.

Elle avait peur.

Donc pour moi, c'est clair.

C'est lui qui l'a tué.

Et là, vous êtes assis.

Les policiers découvrent

que le jugement définitif du divorce

devait intervenir

le long de main

du meurtre de François.

Le long de main.

Et comme le long de main,

elle était morte.

Et bien plus besoin de divorcer.

Elle était morte.

Il gardait tout son pognon.

Il faut lui parler à ce monsieur.

Il faut lui parler très vite.

Il est dentiste stomatologue.

Bernard Roual.

Depuis cinq ans,

il a un cabinet à Haoste,

en Italie.

Et c'est donc là-bas

qu'il somme de se rendre

au plus vite à clairement ferrant.

Quand il débarque au commissariat,

là dégaine.

Un suit délavé.

Un jean crado.

Rien à voir avec l'idée

qu'on se fait d'un docteur

en stomatologie.

Oh, c'est terrible

ce qui est arrivé à François.

Mais vous voyez,

ça ne me surprend pas complètement.

Ah bon ?

Expliquez.

Ben oui, on vous l'a peut-être dit,

mais ma femme est trafiquée

avec l'Italie.

Trafiquée, comment ça ?

Ben au début,

elle y voyait une occasion

de consommer à moindre frais.

Et puis comme elle était

aussi très dépensière,

ça comblait ses fins de mois, disons.

Vous voulez dire,

je suis pas sûr d'avoir compris,

qu'elle consommait de la drogue

et qu'elle en trafiquait.

Ah ça oui, mais

elle s'en mettait plein le nez.

Mais si c'était son seul défaut,

elle avait aussi le feu oufait,

sans François.

Elle pouvait avoir 3 amants en même temps.

Alors qu'on les tuait,

je dis pas que c'est normal,

mais bon, elle vivait quand même

dangereusement.

Il est délicat,

ce mari,

vous ne trouvez pas.

Une opéraire très affectée

par la mort de sa femme.

La chargée comme ça.

On l'a quand même assassinée.

Cela dit, il y a un truc qui a peut-être

accroché votre oreille.

Elle a été tuée par un pistolet

italien.

Et d'après ce que dit son mari,

elle trafiquait de la cam

en Italie.

Il ne raconte peut-être pas

que des salades,

le mari.

Cela dit, je vous le dis tout de suite,

on ne trouvera jamais aucune preuve

qu'elle achetait et revendait de la

nuve venu d'Italie.

Jamais, c'est un délire.

En revanche, lui,

les gens de son entourage commencent

à déballer.

Lui, il n'est pas net du tout.

Un jour, il m'a fait venir chez lui

à Haos pour que je lui fasse un peu

de bricolage.

Ok.

Mais en face, ce qu'il voulait,

c'est que je ramène du liquide

en France pour lui.

Un jour, il m'a dit,

tiens, tiens, mets ça dans tes poches.

Et là, il m'a filé des rouleaux

de billets avec une élastique.

Il en sortait partout.

Il en avait derrière les radiateurs,

sous la baignoire, partout.

Et moi, j'ai dû mettre tout ça

dans mon calçon.

Il accuse sa femme d'avoir été

trafiquante.

Mais c'est lui, le trafiquant.

Et c'est confirmé par bon nombre

de ses amis.

Quand il venait en France,

les routes Saint-Mercedet,

c'était rempli de billets.

Et un jour, François était avec lui.

Il y a un pneu qui a éclaté

sur la nationale.

Et François m'a dit,

il y avait des confettis

de billets partout, quoi.

On est dans un polar.

Et c'est pas fini.

François m'a raconté qu'un jour,

deux hommes sont arrivés

au cabinet dentaire.

Il y en avait un qui avait

l'épaule en sang.

Et bien, comme s'il faisait ça

tous les jours,

Bernard lui a extrait

là-bas de l'épaule.

Et il l'a recousue.

Sacré coco !

Et c'est peut-être tout simplement

ça qu'il y a derrière ce crime.

Tout cet argent qu'il gagnait,

qu'il n'avait pas du tout

l'intention de partager

avec sa femme.

Mais est-ce que c'est éveil

ces histoires de rouleaux de bifton

et d'argent dans les pneus ?

Est-ce que Bernard Rouald

est vraiment un marlou ?

Et bien, je crains que la réponse

soit oui.

Huit mois après le meurtre

de François,

alors que l'enquête patina un peu,

les carabineries italien

appellent la police française.

Et alors, il a évoqué un meurtre

qui a été commis en France

en 1991 à Clermont-Ferrand.

Et je crois que vous travaillez

là-dessous, n'est-ce pas ?

Effectivement.

Et alors, qu'est-ce qu'il a dit ?

Et bien, il a dit qu'on lui a demandé

de recruter des sommes

pour exécuter un contrat

en France.

Et qu'on lui a dit

que c'était pour un amidentiste

qui a des soucis avec sa femme.

Et qu'il a dit que c'était pour

un amidentiste qui a des soucis

avec sa femme.

Et alors,

il l'a aidé cet artiste français ?

Oui, oui. Il dit qu'il a recruté

trois gènes de village

pour ses contractes.

Et il vous a donné des noms ?

Oui.

Et je vous les balance à mon tour.

Antonio Sorrento,

un pisaiolo de 26 ans.

Roberto Reitano,

un maçon de 25 ans.

Santo Acciotto,

un autre maçon de 27 ans.

D'après ce Caruzzo

qui a décidé de balancer,

ces trois tueragages calabrés

ont débarqué en France.

Et ils se sont installés chez

une amie de Bernard Roual,

une certaine Christian Sega.

Il raconte que là,

on leur a donné une arme, un beretta.

Et qu'en suite, ils ont fait

un repérage aux abords

de l'immeuble de François Sphereroll.

Et d'être près de ce qu'il dit,

il était comme nous que les touheurs

étaient déguisés,

un jogueur pour s'approcher de l'immeuble.

Et après Bernard Rouald

et Salvatore Caruzzo

sont rentrés en Italie,

avalent les meurtres

pour ne pas être soupçonnés.

François Sphereroll

aurait été tué par trois membres

de la mafia italienne,

recruté par son mari.

Ils auraient touché pour ça

110 millions de lirs

avec lesquels, d'après le repenti,

ils se sont achetés des armes

et même un missile

pour poursuivre leurs base-œuvres

de mafia.

Incroyable !

Je peux vous dire qu'après ce coup de fil

des carabinières italiennes,

les policiers français tombent de l'armoir.

Pour rien, s'il vous plaît,

monsieur, arrêter toute l'abond

dans l'Italie et nous tenir au compte.

Et d'avance,

on traite des très précieuses

pour cette enquête.

Trois semaines après ces révélations,

voilà

toute l'équipe en garde à vue,

mais en Italie.

Normal, les Italiens sont prioritaires.

La grosse frustration du côté des Français,

vous vous en doutez.

Et donc en attendant de les avoir tous les quatre

dans leurs bureaux à Clermont,

ce qui est peu probable,

il décide de se concentrer

sur l'un des acteurs français

de cette affaire.

Christian Seguin,

l'ami de Roual,

qui aurait hébergé le trio de tueurs

avant le meurtre.

C'est une ancienne institutrice à la retraite,

veuve, avec une tête

qui est venue faire

dans cette galère.

C'était trois proches de mon ami, le Docteur

Rouald. Je les ai hébergés

et je les ai nourris.

Mais c'était un titre

purement amical.

Mais vous saviez pourquoi ils étaient là ?

Ah non, je leur ai pas demandé.

Je ne parle pas italien.

Vous n'avez pas la moindre idée.

Mais pour moi, ils étaient en vacances.

Ils se levaient vers dix heures le matin,

ils jouaient aux cartes.

Mais je n'ai jamais pensé qu'ils étaient là

pour quoi que ce soit d'autre.

Il y a le 26, madame.

Le jour madame Vérérot l'a été tuée.

Vous n'avez rien remarqué.

Le 26...

Ah si, si.

Je les ai amenés à la gare.

Ils repartaient par le train très tôt.

Et puis je les ai jamais revus.

Elles se seraient donc fait rouler

dans la farine.

Elles ne savaient pas qu'ils étaient là pour commettre un meurtre.

Vraiment.

Elles en lâchent un peu plus.

Ça me revient.

Le 26,

à la demande du Dr. Wilde,

je les ai retrouvés dans le quartier

où habite Christiane,

sa femme.

Et là, ils m'ont remis un paquet.

Et moi, je l'en ai remis un autre

que m'avait confié Bernard pour eux.

Et c'était quoi ce paquet ?

Ah, ça, je sais pas.

J'ai pas regardé. C'est pas mon genre.

Moi, j'ai donné le paquet au Dr. Wilde

et puis c'est tout, hein.

Et bien moi, je vais vous dire

ce qu'il y avait dans ces paquets

parce qu'on le sait par le repenti italien.

Dans le paquet que lui a remis le trio

et qu'elle a transmis à son ami Bernard,

il y avait le beretta,

l'arme du crime.

Et dans le paquet qu'elle leur a remis

de la part de son ami Bernard,

il y avait un gros tas de bifton.

Une avance de 8 millions

de lire sur les 110 millions

promis.

Elle dit qu'elle ne savait pas.

C'est pas sûr.

Et donc voilà Mami Nova en prison

inculpée de complicité d'assassinat.

Décidément

quelle affaire.

Ce qu'en révèle la suite de l'enquête

c'est que cette gentille Mme Seguin

s'est faite en bobinet

par Bernard Roual.

Je vous raconte rapidement

comment ça s'est passé.

Parce que ça illustre je crois

la personnalité très perverse de Roual.

Un jour par hasard,

il tombe en panne dans le village de l'Amami.

Problème de radiateur.

Gentiment, elle le dépane

de deux bouteilles d'eau.

Il revient quelques jours plus tard

avec des croissants pour la remercier.

Et il repasse comme ça régulièrement.

Elle est veuve.

Elle s'a lui fait plaisir.

En vérité, elle tombe amoureuse

de lui.

Et l'amour s'est connu.

Ça rend aveugle.

À un moment, elle veut même lui vendre

sa maison en viagée.

Heureusement le notaire met le haut là.

Voilà pourquoi elle a accepté

d'héberger le trio de tueurs chez elle.

Par amour,

je vous l'ai dit,

la quiquette et l'argent

de ma mêle de l'humanité.

Pendant ce temps-là, en Italie,

les carabinieries interrogent toujours

Bernard Rualve et les 3 osos

de la mafia calabresse.

Et naturellement, ils transmettent

les PV d'interrogatoire au policier français.

Alors, qu'est-ce qu'ils leur disent,

Rualve ?

Bon alors, j'ai tout lu, hein.

Donc il reconnaît qu'il a demandé

à son ami Christian Seigin

d'héberger le trio,

mais lui dit qu'il s'était juste en vacances,

comme elle, quoi.

En vacances, il va pas plus loin.

Si, s'il y a un peu plus tard,

lors d'un nouvel interrogatoire,

donc il reconnaît

qu'il a cherché à recruter quelqu'un

pour s'occuper de sa femme,

mais il dit que ça lui a valu des menaces,

qu'il a eu peur et qu'il a renoncé.

Il faut qu'on demande aux juges

de l'aller l'interroger nous-mêmes, hein.

Accorder.

Mais l'interrogatoire est un échec cuisson.

Il va encore moins loin

qu'avec les carabineries italiens.

Ce que je leur ai dit

ne vaut rien,

ne vaut rien.

Croyez-moi, ils m'ont forcé la main.

Il y a des déclarations de Christian Seigin, alors.

Vous en faites quoi ?

C'est une n'importe quoi.

Ça tient pas debout.

Ça tient pas debout contre ma personne.

Ça m'étonne de sa part.

Le 7 mars 1993,

on découvre Bernard Roald

pendu dans sa cellule.

Vraise suicide ou faux suicide ?

Faux, sans doute.

Il s'est probablement fait dégoumer

par la mafia calabresse

pour éviter qu'il ne balance.

Et donc on ne pourra pas le juger

les 3 autres,

plus celui qui les a recrutés, qui s'appelle D'Agostino,

plus le repenti carotzo ?

Oui, eux, on va les juger.

Mais pas en France,

en Italie.

D'Agostino, carotzo, reitano,

sorento et azcioto

sont jugés par la cour d'assise d'Aost

en février 1994.

Sorento qui a appuyé

sur la gâchette

et condamné à perpétuité.

Reitano et azcioto

prennent 23 ans.

Et D'Agostino et carotzo,

les intermédiaires,

sont condamnés à 12 et 10 ans.

Et maintenant, en France,

il faut juger la mamie confiture

Christiane Seguin.

Son procès s'ouvre en mai 1998

devant la cour d'assise du puits d'automne.

Elle est accusée de complicité

d'assassinat.

Et elle répète qu'elle ne s'est touté de rien.

Qu'elle n'a pas vu le mal

chez ses trois jeunes Italiens.

Mme Seguin,

il y a tout de même une chose qui est acquise.

C'est que votre amie Bernhard Roald

a commandité le meurtre de sa femme.

Peut-être, peut-être,

il avait sans doute ses raisons.

Un dignation dans la salle.

Fallait pas dire ça, mamie.

Fallait pas.

D'autant que quelques jours plus tard,

on fait venir carotzo à la barre,

le repentit,

et qu'il lui charge bien d'abarque.

Elle les a conduits jusqu'au domicile

de la victime et pour les ripénages.

Autrement dit, sans elle,

l'assassinat n'aurait pas été possible.

Vous avez aimé cette histoire ?

Christophe Ondelat,

vous propose de la débriefer

avec un invité dans un podcast

d'ores et déjà disponibles

sur votre application.

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En novembre 1991, à Clermont-Ferrand, Françoise Ferreyrolles est abattue dans le hall de son immeuble. Françoise était dans une procédure de divorce compliquée avec son mari. Le jugement devait être rendu le lendemain de son meurtre.