Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Bernadette Benaïm, meurtre en famille - Le débrief

Europe 1 Europe 1 4/17/23 - 14m - PDF Transcript

Un œil dans la nuit, c'est le nouveau thriller de Bernard Minier.

Un réalisateur de films d'horreur retiré dans ses montagnes,

un meurtre abominable.

Et si ce crime trouvait sa source dans un film maudit,

pour Martin Servas, sans doute la plus grande enquête de sa carrière.

Un œil dans la nuit de Bernard Minier, un livre XO.

Pour commenter son histoire du jour,

Christophe Ondelat reçoit un invité, acteur direct de son récit.

Je vous ai raconté l'enquête sur le meurtre en 2014,

aux Issembles, près de Saint-Tropez,

de Bernadette Beneïm-Cogis, égorgé et quasi décapité,

par son examen, Hervé Robineau,

en présence de la fille de celui-ci,

les deux ayant été, c'est ce que dit L'Hiverdite,

remonté comme dépendu par la femme d'Hervé Robineau Pascal.

Et je débriefe cette histoire avec celui qui défendait au procès les intérêts,

de la famille de la victime, maître Bernard Sivant, du barreau de Nice.

Je voudrais d'abord que l'on commente le verdict,

parce que j'avoue que 20 ans pour Hervé Robineau,

pour une quasi décapitation, ça me paraît pas cher payé.

C'est pas cher payé, mais il a été plus malin que sa femme et sa fille,

on ne leur rend pas appel.

C'est-à-dire que la peine, il a été condamné déficitement en première instance,

alors que sa fille et sa femme ont fait appel à leur condamnation,

et bien mal leur en a pris.

C'est pas cher payé, parce que les jurés ont considéré qu'il s'était fait manipuler?

C'est pas cher payé, parce qu'ils ont dit qu'il avait une part de responsabilité,

une énorme part de responsabilité,

mais ils ont retenu qu'il y avait autour de lui une ambiance familiale

qu'il a poussée à qu'on mette, c'est fait.

D'ailleurs, en première instance, et pendant toute la durée de l'instruction,

son épouse n'a jamais été un carcéré,

elle était quand on est 10 ans dans le de réclusion gréminale,

elle a été une carcéré, mais notamment après le premier procédé avant,

elle n'avait jamais été inquiétée au niveau de la détention.

Par contre, également en rock canne,

en la décarant coupable d'effet,

on a considéré qu'elle était complice de son père,

mais la peine qu'elle avait dépolloncée en première instance,

ce n'était pas la peine du coup de couteau qui a chovée Bernadette,

c'est quelqu'un, on a aputé ce coup de couteau au père,

c'est-à-dire l'égorgement, en plus, le reste.

Et en appel, on dit, en fait, c'est Roxane qui a planté le couteau.

Le doublement de la peine, ce qui se voit quand même rarement,

on passe de cette année en prison dans la 14 années de réclusion,

elle était presque libre au moment où elle était en première instance.

Là, on a estimé qu'elle avait participé activement à l'assassinat de Bernadette Cogis.

Dans tous les cas, le verdict qui condamne Pascal Robineau à 16 ans de prison,

alors qu'elle n'était pas un sur les lieux du crime,

dit que c'est tel qu'il était au centre du jeu.

Pour vous, elle est au centre du jeu.

C'est ce qu'elle a décidé, là qu'on appelle, en disant que Roxane ou Hervé Robineau

ne peuvent pas avoir commis ces effets-là sans qu'il y ait derrière une...

Je voulais très bien détailler dans votre récit.

Il y a une poussée familiale.

Tout ça, c'est Pascal Robineau qui l'a informant.

Merveille, il y a quand même un gouffre entre être au cuckoo,

pardon et considérer que sa rivale doit mourir.

Tout ça pour une histoire de cuckoo, c'était impressionnant de voir cette femme

qui vivait une seconde vie après une vie maritale, rangée,

son mari était décédé, elle avait décidé de prendre du bon temps

et voir quand on arrive à cette situation, c'est affligeant.

Qu'est-ce qui fait que Pascal Robineau pète les plombs à ce point-là?

Moi, je la connais pas.

Vous l'avez vu par deux fois devant la cour d'assises.

Est-ce qu'elle a un caractère particulier qui explique que cette femme

est pu fomenter un coup pareil et y mêler et son mari et l'une de ses filles?

Non, c'est pas une femme de caractère.

On l'a vu planifier aux deux audiences et s'apitouiller sur Jean-Sort.

Dans la salle et dès qu'elle sort, elle remarche normalement.

Dans la salle, elle met sa canne et elle avance doucement.

Mais bon, qu'est-ce que vous voulez? C'est le jeu.

Elle n'a pas quelque chose qui ferait qu'on craque pour elle.

Je pense que c'est surtout la multiplication.

C'est-à-dire qu'elle, on parle tous les jours à son mari.

Tous les jours et la relation est assez fière.

Et lui, il ne sait pas comment se sortir de la situation, il est face à quelqu'un

qui, tous les jours, lui répète, vous l'avez rappelé, lui a fait changer de couleur de cheveux,

lui a fait raser la tête, il était obligé de se parjurer devant ses filles.

Elle lui a fait juste une tasse de brimades qui font qu'il est excédé

et qu'il va combattre ses effets sous l'impulsion de fond des pouleuses.

Mais il n'y a rien dans l'histoire de cette femme ni dans son caractère

qui nous permettent de comprendre pourquoi, parce qu'elle était cocu,

il a fallu qu'elle pousse le bouchon si loin au point de faire tuer sa rival.

Oui, mais parce que pour elle, la famille est universelle.

Elle a élevé, donc elle a quatre filles.

Et pour elle, il a brisé un tabou qu'il ne fallait pas.

C'est quelque chose dont je ne sais jamais remiser.

Oui, mais lui, Bernadette, ce n'est pas elle qui l'a fait cocu.

C'est le mari qui prend la décision d'avoir une maîtresse.

Oui, c'est le mari qui prend la décision, mais justement,

Vidalit Bernadette, celle qui était, puisque Mme Robineau,

a travaillé aussi pour le compte de Mme Cogis,

elle connaît parfaitement la maison.

Elle sait que l'argent, ils sont partis en Suisse ensemble,

ils sont partis en vacances.

Elle s'estime trahi par Bernadette.

Il faut bien voir que l'assassinat qui a eu lieu fin juillet,

il est précédé de d'actes préparatoires avec la fille,

donc Roxane, qui est allée avec une amie,

crever les pneus et puis passer autour de l'ice la carrosserie de la voiture de Mme...

Je ne l'ai pas raconté, mais elle est allée faire ça dans les heures qui précèdent le cri.

Dans les jours qui reposent le cri, oui.

Il y a quelque chose dont on ne peut pas ne pas parler maître Sivron.

Est-ce que Bernadette, Béné et Mme Cogis n'a pas été, finalement,

le moteur du crime en attisant le feu par ses provocations

à l'endroit de son examen et de la femme de celui-ci?

Je pense au coup de Klaxon, je pense à cette conversation téléphonique avec Pascal,

dans laquelle elle lui dit qu'elle prenait son pied au lit avec son mari.

On peut apprécier cette angle et j'ai bien volontiers,

parce que Mme Cogis veuve depuis quelques mois

avait effectivement une sexualité un peu débridée,

mais elle avait presque 68 ans à cet âge.

Et Mme propose, ces messieurs disposent, donc elle n'a jamais forcé M. Rubineau à devenir sondament.

Ensuite, la façon dont il a quitté était un petit peu rapide.

C'est-à-dire qu'il avait Maman sur le dos?

Il avait Maman sur le dos et il est jamais arrivé à se débarrasser de Maman.

Donc ça a été une relation.

Après, je ne pense pas qu'elle ait justement excité M. Rubineau

au point que ça en devienne pour lui insupportable.

Enfin quand même, pardon maître Sivron, mais donc cette femme avait ses amants.

Il l'a quitté et d'abord elle n'est pas obligée d'être amie avec la femme de son amant.

Il y a quelque chose d'un peu pervers là-dedans.

Et là, il jouait à un jeu dangereux, c'est ça que je veux dire.

Il a joué à un jeu dangereux, mais si chaque fois qu'on joue,

on se retrouve avec la tête qui pendouille et qui ne tient plus que par un fil

parce que vous avez été gorgés, attention aux femmes mariées, aux hommes mariés.

Et qu'ils ne se dévient pas du bon chemin.

Alors il faut qu'on parle aussi d'air fait.

On est quand même stupéfait qu'il accepte toutes les humiliations de sa femme

au cours de ses fameux procès familiaux, c'est-à-dire se raser les poils,

changer de couleur de cheveux, se raser la tête, etc.

C'est un homme faible à ce point-là?

Oui, c'est un faible.

Il est affable, on se demande comment il a pu faire deux stacilades

qui font 30 et 25 centimètres sur le cou.

Bon, il a été, il a été, pendant ce service militaire, je crois, dans les commandos.

Donc il a peut-être appris des choses à cette occasion.

Mais je me souviens du docteur Page, qui était le médecin légiste, qui m'a dit,

j'en ai vu des quelques-ci, mais comme ça, j'avais, les cicatrices étaient profondes,

elles étaient reclinées, et d'une oreille à l'autre, la tête n'était vraiment plus.

Et le cou, sur le côté, que ce soit d'ailleurs Roxane, son père qui l'est porté,

il est porté avec une violence terrible, il y a une lame qui fait...

La lame, elle seule fait 25 centimètres, et elle perd fort dans l'ordre, je l'avais noté.

Le poumon, le coeur, dans le corps, le poumon est sur le dessus, on ne se rend pas compte.

Moi qui est assisté à des autopsies, donc on a le poumon, le coeur et la horde, c'est ça?

C'est ça, donc vous avez... on a sectionné le larynx, la horde, les poumons,

perforation du foie également, c'est ce coup-là qui est le deuxième coup,

et qui est mortel, il m'est datant.

Pour vous, il va à la bastide pour tuer Bernadette, ou seulement pour lui faire peur,

comme il le dit, et ça dégénère.

Non, mais ces versions ne viennent pas la route, il y avait une ombre, puis il a frappé.

Si chaque fois que vous voyez une ombre, vous vous frappez dans la rue avec un couteau.

Si vous parlez avec Bernadette, il n'a même pas sa fille, et il ne se menit pas d'un couteau de cette taille.

Non, ils sont allés parce que c'était tout bien prévu,

l'objectif c'est de tuer Bernadette, c'est l'état dans votre rappel d'effet des deux feux.

Le principe, c'est qu'elles ne sortent pas des deux côtés de la maison, mais qu'elles sont sur la terrasse principale.

Comme ça s'est passé.

Tout ça est bien huilé pour que ça aboutisse à un drapeau.

Pour vous, il a été condamné pour assassiner, on est d'accord?

Oui.

Et Roxane, alors?

Alors Roxane, d'après ce que j'ai confris, c'est des deux filles la plus en colère,

elle est presque la plus en colère de la famille et la plus remontée à la fois contre Bernadette et contre son père.

Mais surtout contre Bernadette.

Pourquoi?

Elle avait un temps entre nous où elle peut jouer sa vie?

Oui, non, je ne connais pas la raison de se passer, c'est que c'est une éconchée vive.

Je crois qu'en gros, une fois, le rôle central, c'est celui de Pascal Romino,

qui en parle tous les jours à son mari, mais qui en parle automatiquement tous les jours à ses enfants.

Oui.

Elle aussi, elle les remonte.

Elle sait que Roxane est allée dégrader des véhicules, elle connaît ça parfaitement.

Et Audrey, alors? Pourquoi est-ce qu'elle ne fait pas partie de l'opération?

Audrey, elle ne fait pas partie de l'opération parce qu'elle est intelligente.

Elle comprend rapidement que les versions qui sont données, plus, comme vous l'avez rappelé,

le fait qu'on ait parlé de décapitation dans un dossier où même pas dans la presse, c'était gentil.

Donc, elle a très vite compris en l'avis qu'il y avait un huile sous roche

et qu'on allait découvrir qu'elle avait été rapide dans.

Et puis, alors, il y a cette accusation portée par Pascal Romino,

non pas au procès, mais juste avant.

Elle accuse le mari dont elle vient de divorcer d'avoir violé ses vies quand elles étaient petites.

Est-ce que vous savez si ces accusations ont prospéré?

Si il y a eu un procès depuis, c'est toujours à l'instruction?

J'ai pas de dossier d'instruction, mais c'est vrai que mes clients, ils pleurent la mort d'une soeur,

d'une demi-soeur et que ils ne se sont pas préoccupés du tout des inventions,

encore une fois, de madame Romino, parce que ça sortait.

C'était un moyen de provoquer la procédure de divorces.

Oui, d'accord.

Je vous remercie beaucoup maître Sivon, avocat au barreau de Niste,

d'avoir accepté ce débrief à demain matin six heures pour une autre histoire.

Quand je dis six heures, ce n'est pas la radio, six heures, vous ne me trouverez pas à Europe.

Mais en avant, je vous trouverai mon histoire en podcast sur toutes les applications qui existent sur la planétaire.

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En juillet 2014, dans une villa des Issambres, près de St-Tropez, on retrouve le corps de Bernadette Benaïm Cogis, 67 ans. Elle a été poignardée et quasi décapitée. Il apparait qu’elle était la maitresse de son jardinier, Hervé Robino, tout en étant amie avec sa femme.