Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Béatrice Edouin, la cagole - Le récit
Europe 1 3/20/23 - 28m - PDF Transcript
Tout l'intérêt de l'affaire que je vais vous raconter, tient dans le personnage central de l'histoire,
Beatrice Edouard. Une cagole de la côte d'Azur, une caricature de cagoles, blondes, vulgaire et menteuse.
En 2001, son amant est assassiné. Il s'appelait Claude Bichet et on s'interroge sur le rôle qu'elle a pu jouer.
J'ai écrit cette histoire avec Auquise, réalisation Céline Lebrace.
Europe 1. Christophe Fondelat.
Cette histoire au début, c'est du théâtre de boulevard. Un homme, une femme et une maîtresse.
L'homme s'appelle Claude Bichet. Il a une entreprise de déménagement à Beau-Soleil, sur la côte d'Azur.
Il est aussi conseiller municipal. Il a une femme, marise, des enfants, une jolie maison avec piscine. Tout va bien.
Physiquement, je vous le dis tout de suite, Claude, c'est pas Brad Pitt.
Non, parce qu'un jour, une autre femme lui met le grappin dessus.
Béatrice, un phénomène, blondace, maquillée comme un camion volé. Et quand elle ouvre la bouche, une poissonnière, une cagole vulgaire, très vulgaire, mais rigolote.
Claude la rencontre à l'occasion d'un déménagement. Il en tombe à Reddack.
Au début, Marie, sa femme, ne se rend pas compte qu'elle est cocu. Et puis, elle finit par comprendre.
Et lui, Claude, comme beaucoup d'hommes, il voudrait les garder toutes les deux. L'une pour la raison et l'autre pour la folie.
Alors il butine de l'une à l'autre, jusqu'à ce que Marie le somme de choisir. Et il choisit Béatrice.
En vérité, il ne met pas vraiment le choix. C'est une montre religieuse, Béatrice. C'est une tigresse.
Elle le voulait. Elle le voulait pour elle toute seule. Et quand elle veut quelque chose, en général, elle finit par l'avoir.
Et donc adieu la jolie maison avec Piscine. Claude s'installe avec Béatrice.
Et Marie se prend un petit appartement. Fin de l'acte 1.
Dans l'acte 2, ça sent le roussi. Claude est très amoureux. Mais Béatrice est invivable.
Et ça commence à barder entre eux. Ça devient orageux. Claude est au bord de la lâcher.
Mais Béatrice n'est pas du genre à se laisser quitter comme ça. L'orage dure 300. Fin de l'acte 2.
L'acte 3 débute par un coup de théâtre. On est en avril 2001. Claude a disparu.
Les premiers à s'en apercevoir sont les employés de son entreprise de déménagement.
Et ça fait deux jours qu'on l'a pas vu. Ils répondent pas au téléphone.
C'est pas bien normal. Il faut qu'on appelle le Béatrice pour savoir qu'est-ce qui se passe.
Mais Béatrice n'a pas de nouvelles non plus.
Et comment voulez-vous que je sache où il est? Le connard s'est barré. Il s'est pris à un studio.
Moi j'en ai plus rien à foutre.
La tirée se sort les griffes. Et du coup, est-ce qu'il se repas rentrer au bercaille?
J'ai marise sa femme. Il n'y est pas non plus. Et c'est elle, Marise, bonne poire,
qui signale la disparition de Claude au commissariat.
La première chose que font les flics, c'est d'aller visiter le studio à Menton,
où Claude aurait peut-être trouvé refuge.
Moi j'ai quand même l'impression d'être chez quelqu'un qui avait l'intention de rentrer chez lui,
à un moment. Regarde, la vaisselle est pas faite.
C'est pas un type qui a fait ses valises et qui s'est tiré.
C'est un type à qui il est arrivé à quelque chose.
Et béatrice, alors, est-ce qu'elle a eu une idée de où pourrait être Claude?
Ce que je sais, moi, c'est que le 10 avril, à 15h,
il avait rendez-vous avec des clients à Nice et se rendez-vous l'inquiétaient beaucoup.
Et pourquoi donc, ça l'inquiétaient? Et j'en sais rien, moi.
Mais les policiers vérifient auprès de la boîte de déménagement.
Claude n'avait pas du tout rendez-vous le 10 avril, à 15h.
Pourquoi a-t-elle inventé cette histoire?
Mes mères.
Ce que je ne vous ai pas encore dit, je suis sûr que vous y avez pensé,
c'est que Marise, la femme de Claude, a eu une idée très précise
de qui est responsable de la disparition du père de ses enfants.
Très précise. Mon idée, c'est que c'est elle.
C'est sa poufière, celle qui est derrière sa disparition, c'est elle.
On ne me l'enlèvera pas de l'idée.
Et donc, la famille de Claude Bichet passe à la vitesse supérieure.
Elle porte plainte contre X pour assassiner.
Et dans leur tête, c'est très clair, X c'est béatrice.
Et du coup, l'enquête change de praquet.
A partir de ce moment-là, les policiers pourraient très bien convoquer béatrice
et la mettre sur le grill.
Mais ils préfèrent attendre d'avoir des preuves à lui coller sous le nez.
Pour commencer, ils se font envoyer les relevés téléphoniques de Claude Bichet.
Bon alors, j'ai regardé les appels en train et les appels sortons du portable de Bichet.
Est-ce que tu sais combien de fois elle l'a appelé à partir du moment où il l'a quitté?
Et où il s'est pris un studio?
250 fois.
Ce n'est pas du harcèlement, ça.
Et j'ai encore mieux.
À partir du 10 avril, date à laquelle la plus personne en a nouvel Bichet,
plus un appel de la cagole.
Comme si elle savait qu'il ne répondrait plus.
Très intéressant aussi, le témoignage d'un ami de Claude Bichet
dans Runeau, il faut que je vous raconte.
Bien, environ 2 mois, en février,
Claude m'a raconté une histoire complètement folle.
Il rentrait d'une soirée bien arrosée avec Beatrice.
Lui, bon, il était bien farci à l'arrière de la voiture.
C'est elle qui conduisait.
Et puis à un moment, il s'est arrêté pour prendre un auto-stopper.
Lui, il me raconte qu'à ce moment-là, il l'a immergé,
qu'il en a profité pour sortir pissé.
Et là, il m'a raconté que l'auto-stopper s'est jeté sur lui
et il l'a cogné avec une barre de fer.
Et le type aurait aussi sorti, un cutter d'après ce qu'il dit.
Et il lui a rentré avec le bras.
Finalement, Claude lui a balancé un coup de poing.
Il me dit que l'autre est tombé
et qu'ils sont partis avec Beatrice à l'hôpital pour qu'il se fasse recouvre.
Et quelques jours après, il m'a dit clairement,
il m'a dit, c'est elle, Beatrice, qui a organisé le coup.
Il avait l'air d'en être totalement persuadé.
Il ne l'aime pas, décidément, cette Beatrice
dans l'entourage de Claude Bichet.
Et c'est pas fini.
La propresseur de Claude, Yvonne, qui vit en Suisse,
a enregistré des conversations qu'elle a eues avec elle
depuis que son frère a disparaît.
Écoutez, ça avoua au son pesant de cacahuètes.
Je ne sais pas si c'était au courant, Yvonne.
Mais Claude, il s'était mis à jouer au casino
et depuis, il avait de gros problèmes d'argent.
Ah bon? Non, je n'étais pas au courant.
Et tu étais au courant que depuis qu'on s'était séparés
et qu'il avait pris son studio,
il faisait une grosse dépression.
Ah ben non.
Non, je l'ai eu au téléphone juste avant qu'il disparaisse.
Ça m'a l'air d'aller.
Ça commence à faire beaucoup.
Les policiers décident alors de placer Beatrice sur Écoute.
Et c'est très intéressant.
Ils apprennent d'abord que la mise s'est recasée
avec un concierge de Monaco.
Elle n'a pas traîné.
Et il découvre aussi que Beatrice est dépensière.
Elle achète des freins de l'électromélager
tout en train de gadgets inutiles.
Alors qu'elle est censée vivre d'allocations.
D'où elle le tient son argent?
Les policiers le comprennent lorsqu'un jour
elle appelle le journal Nice Matin.
Allô? Oui bonjour.
Je voudrais faire passer une annonce s'il vous plaît.
D'accord, vous pouvez me dicter le texte.
Je vous écoute.
Oui, l'Ova LOVA propose du massage entoujan.
Entoujan, c'est ça?
Oui, l'entoujan.
Des massages genre tagada de soins de soins?
C'est ce que ça veut dire entoujan?
Non? Ah ben oui.
Et les policiers découvrent que pour ces massages
elles louent un studio
sur la promenade des Anglais à Nice.
La cagole est une paillasse.
C'est une grue.
C'est une topule.
Ça ne veut pas dire qu'elle a tué Claude Bichet.
Mais disons que ça complète le portrait du personnage.
Une sacrée cocotte.
Là-dessus, les mois passent
et les policiers gardent Béatrice à l'œil et à l'oreille.
Mais il ne bouge toujours pas, pas encore.
Et puis, sept mois après la disparition de Claude Bichet,
son ami Bruno revient les voir.
Il a du nouveau.
Féliorez-vous qu'un soir,
je suis tombé sur Béatrice.
Donc on s'est mis à parler de Claude.
Je lui ai dit à quel point je t'ai désolé.
Et là, elle m'a fait...
Claude, il est mort.
Je lui ai fait liquider, mais il faut que ça reste entre nous.
Sinon, il va t'arriver des bricoles.
Elle avait l'air sérieuse.
Je n'en revenais pas.
Et elle vous a dit dans quel circonstance?
Oui, oui. Attendez.
Elle m'a tout raconté.
Donc elle m'a dit qu'elle avait attiré
sur les hauteurs de Manteau
pour soi-disant visiter une vieille maison.
Une fois dans la maison,
deux hommes sont arrivés.
C'est elle qui les avait fait venir.
Ils étaient armés.
Ils l'ont fait mettre à genoux.
Et là, elle est partie.
Mais quand elle est revenue, il est mort.
Et après, tenez-vous bien.
Elle m'a raconté qu'ils avaient découpé le corps en morceaux.
Et qu'il l'avait cramé.
Et elle vous a dit pourquoi?
Pourquoi elle l'avait tué?
Elle m'a parlé d'une dispute au cours de laquelle
Claude lui aurait lancé
une chaussure au visage,
une chaussure à talons qui lui avait ouvert la lave.
Et c'est vrai.
C'est vrai qu'elle avait une cicatrice.
Un incroyable résil.
Mais pourquoi Diable est-elle
à les raconter tout ça
à un ami de Claude?
Elle est singlée.
Elle est tout répétée.
Une fois de plus,
les policiers pourraient très bien aller
cueillir Beatrice au son du lit.
Et la placer en garde à vue.
Ils choisissent de se donner
encore un peu de temps.
Et ils mettent en place
un piège assez rusé.
Ils convoquent ses amis, ses proches.
Ils les secouent comme des pruniers.
Et ils les laissent repartir.
Ils se branchent sur la ligne téléphonique
de Beatrice.
Encore une qui est au parfum.
Plus intéressant, toujours au téléphone,
une de ses copines évoque
un certain Mimi
et un certain Lolo.
Écoute peau.
Un Lolo appelle dans la foulée.
Les policiers remontent la ligne
depuis laquelle il a appelé.
Oh putain.
Laurent Romeo.
Il est impliqué dans le maître.
Il est en attente d'un procès pour homicider.
Le Lolo en question
est à son tour placé sur Écoute.
Et un jour il appelle Michel Co.
Mimi quoi.
Il est en prison pour trafic de drogue.
Écoute Mimi.
Moi, j'en ai plus que ma reine.
Ou elle le prie de ce qu'elle nous doit la drôlesse.
Ou alors de toute façon
elle perdra quoi.
Mais qu'est-ce qu'elle leur doit?
Le prix du meurtre de Claude?
Et ça vaut combien?
Un meurtre.
Quelque temps plus tard, Beatrice toujours sur Écoute
appelle une de ses copines.
Fillons-toi que Michel est Laurent.
Ils m'ont donné un rendez-vous
d'une troupe pourrie pas loin de Nice.
J'ai qu'au qu'ils allaient me tuer.
Tu sais combien ils me réclament?
200 000 frais chacun.
Mais c'est pas fini.
Les policiers s'aperçoivent que Michel Co.
alias Mimi.
Appellent régulièrement un certain Jean-Jacques Gros
avec lequel il était en prison.
Bon alors.
Je me suis rencardé sur ce gros-là.
Il habite une maison délabrée
à Castelard.
Moi je me trompe peut-être.
Mais je me dis que c'est peut-être
la maison où la cagole a mené biché.
Auquel cas il y a une hypothèse.
C'est que le cadavre était enterré
là-bas.
Dans la ferme de Gros.
On est en mars 2002.
Les policiers sont sur le point
de les interpréter tous.
Quand tout téléphone, Beatrice
appelle Mimi et Lolo.
C'est bon, j'ai l'argent.
On se donne rendez-vous dans un café
à Nice à midi.
Le 6 mars.
Ça vous va?
Je ne sais pas si ça leur va.
Mais les flics, eux, ça leur va très bien.
Ils vont les arrêter
en flagrant délit.
Le jour dit,
le bistrot est blindé de flics.
Arrive Lolo
à la foulée Beatrice.
Elle sort une enveloppe de son sac.
Et elle la donne à Lolo.
Et maintenant, ils sont sur le point de partir.
Et le problème, c'est que
Mimi, lui, n'est pas venue.
Quelques heures plus tard,
Mimi appelle Lolo.
Tout s'est bien passé?
Tu as le blé?
Oui, c'est bon.
Là,
les flics commencent à avoir du lourd.
Ils voulaient des biscuits.
Et bien, les voilà avec toute une biscuiterie.
10 jours plus tard,
ils sont interpellés tous les 4
et placés en garde à vue.
Beatrice, dont il est temps que
je vous donne le place, Beatrice est douée.
Mimi, Lolo
et Jean-Jacques Gros,
fermiers de Castella.
Bon, ne nous faisons pas trop d'illusions.
Ce sont des truands.
Ils en ont vu d'autres.
Michel Co, par exemple, alias Mimi,
ne décroche pas un mot.
Et Laurent Roméo, alias Lolo,
n'est au courant de rien.
Quand à Jean-Jacques Gros,
mais vous êtes fou,
je suis en prison,
il est où mon intérêt de monter
sur un coup comme ça, un frein de chemin?
Alors, vous me dites que peut-être
j'étais pas là.
Quand à Beatrice, c'est d'où?
Ah bah elle pleure ni.
On met déjà que j'étais malheureuse
quand je vivais avec Claude,
et après que j'étais malheureuse
quand elle a disparu,
et maintenant vous me soupçonnez
comme si j'avais pas assez de malheur.
Madame Edouard,
si je vous dis que dans le bureau voisin,
on est en train d'interroger
Michel Co et Laurent Roméo,
ça suscite quoi
si c'est vous?
Officiellement, à rien.
Mais d'un coup,
on la voit serrer les massoirs.
Elle a compris qu'elle était coincée.
Et c'est elle-même qui a un moment d'hitoflique.
Ok.
Ok, je vais parler.
Moi, je sais pas vraiment ce qui s'est passé.
Michel et Laurent devaient juste donner
une leçon à Claude.
Comment est-ce que vous les avez rencontrés,
tous les deux?
J'ai rencontré Michel par une amie.
Et Michel, je lui racontais
comme un mec qui me brutalisait,
et il avait l'air de me comprendre.
Et quand je lui ai demandé s'il pouvait m'aider,
il était d'accord.
Mais d'accord, pourquoi?
Et bien pour donner de bonheur
correction à Claude,
rien de plus.
Michel, il m'a présenté Lolo,
qui était ok pour faire le coup avec lui.
Et moi, je devais juste attirer Claude à Castella.
Ça tombait bien Claude,
il voulait s'en jeter une maison dans le coin.
Alors le 10 avril,
Claude il m'a suivi en voiture jusqu'à un amour à ce chemin.
Là, moi j'ai prétecté
une couche urgente, et je l'ai laissée
à lui indiquant la route pour trouver la maison.
Mais moi,
moi j'y suis jamais allé dans cette maison.
Moi, Claude, je pensais qu'il allait
juste un peu le corriger.
Et puis voilà.
Et après, j'ai plus entendu parler au lui.
Ça, ça s'appelle
des salades.
Des salades ni soirs.
Peu importe.
Les voilà tous les quatre mises en examen
pour enlèvement et séquestration
direction la maison d'arrêt.
Sauf pour Jean-Jacques Gros,
qui est laissé libre.
L'urgence maintenant,
c'est de retrouver le corps de Claude Bichet.
Logiquement, il est quelque part
dans la ferme de Jean-Jacques Gros à Castella.
Les policiers y vont avec des chiens.
Et les chiens
marquent sur un ancien poulailler.
Bon, ok, on creuse.
Et là,
apparaît le cadavre d'un homme
couché sur le dos,
avec un sac sur la tête.
L'ADN confirmera qu'il s'agit
de Claude Bichet.
Comment l'ont-ils tué?
C'est le légiste qui répond à la question.
Au du classique,
qu'à vivre en 9 mm,
une seule balle
dans la tampe,
du travail de pro,
tira à quelle distance, docteur,
environ un mètre
et selon une trajectoire
descendante,
de 15 degrés.
Trajectoire descendante.
Donc, le tueur était au-dessus du mort.
C'est impossible, puisque Claude Bichet
était beaucoup plus grand que
c'est donc
qu'ils l'ont tué à genoux.
Une execution.
Maintenant qu'on a le cadavre,
est-ce que Beatrice Edouin et ses 3 portes flingues
vont passer à table?
Est-ce qu'ils vont consentir à nous dire
ce qui s'est passé vraiment?
Eh bien non.
Alors qu'on vient de les mettre en examen
? Il y en a peut-être un
qui pourrait craquer.
Jean-Jacques Gros, le seul qui a été laissé libre.
Le problème
c'est qui s'est carrapaté?
Il est en cavale.
Le juge qui l'a laissé libre
doit s'en mordre les toits.
Un an plus tard,
Jean-Jacques Gros, toujours en cavale,
écrite une longue lettre au juge.
Je vous dispense de la lecture.
Il prétend
que cette Claude Bichet qui a sorti
une arme qu'ils ont voulu le maîtriser
est que le coup est parti
par accident.
Et la balle
elle s'est longée par accident pile au milieu
de la temple, tête de neuf.
Et puis,
cet autour de Michel Co, alias Mimi,
d'écrire à la juge depuis sa prison
il veut la voir.
Voyons si sur ce coulain
on va s'approcher de la vérité.
Mais oui, c'était un biais.
Mais atreus, elle a fait venir Claude Bichet
chez Jean-Jacques
pour une connexion.
Et puis ça a dérapé,
Gros a tiré sur Bichet,
il l'a tué.
Et c'est là qu'il m'a appelé pour les défaits
en disparaître le 4-4 de Bichet.
Ce que j'ai fait.
Voyez-vous Monsieur Co
ce que je crois moins
c'est que les 200 000 francs
que Mme Edouin vous a versés
correspondaient au prix
d'un assassinat.
Pas du tout.
Après tout ça, le roi et moi
on a juste profité pour la raquette
un peu. C'est tout quoi.
Ouais. Pourquoi pas.
Mais ça n'explique toujours pas la balle
de neuf millimètres, bien au milieu
de la temple.
En octobre
2003,
fin de cavale pour Jean-Jacques Gros
il se fait arrêter par le chez Higène.
Alors Monsieur Gros
est-ce qu'aujourd'hui vous allez me dire
la vérité?
La vérité?
Et bien c'est que ce jour-là il y avait que Lolo Romeo
chez moi à la ferme.
Mimi il était pas là.
Et c'est Lolo qui a tué Bichet.
Cette histoire est un champ de salade.
Fin 2004,
le juge est sur le point de clore son instruction
et de le renvoyer tous les 4 devant la cour d'assises.
Quand il reçoit
une lettre de Michel Coe
qui lui écrit encore depuis sa prison.
Et dans l'Avelope, il y a 2 dessins
très précis de la scène de crime.
Ils prétendent
que ces dessins ont été fait par
Jean-Romeo Lolo
et qu'il les lui a fait passer
quand ils étaient tous les 2 à la prison de Nice.
On y voit un bonhomme
une arme à bout de bras
avec un angle de tir descendant
marqué en pointillé
en direction de la victime.
Ça colle parfaitement
avec les conclusions de l'autopsie
et des ballisticiens.
Hypothèse donc
si c'est Mimi qui envoie
les croquilles à la juge
c'est son copain Lolo qui les a dessinés.
C'est une manière de désigner Lolo
comme le tueur.
Non? En tout cas, ça prouve au moins
que Lolo était là.
Et bah voilà
l'instruction est terminée.
Quand il renvoie le dossier devant la cour d'assises
le juge n'a qu'une seule certitude.
Ils étaient là
tous les 4.
Mais qui a tiré?
Ce sera au juré de le dire.
ULTIME CONTROTEMP
L'instruction a été longue.
Ça fait 3 ans que les loulous
sont en tolles sans avoir été jugés.
Au regard de la loi 7 un peu trop
les voilà libres tous les 4
pourvu qu'ils se présentent à l'audience.
On est en janvier 2007
et les voilà tous les 4 devant la cour d'assises de Nice.
Béatrice Edouin,
Laurent Romé, Michel Coe
et Jean-Jacques Gros.
Et d'entrée,
Béatrice Edouin
cherche à jouer les gentils.
Elle minode.
Elle recoule.
Oh bah moi je voulais juste que Claude
reçoive une bonne correction.
Pour qu'ils comprennent seulement
qu'il ne devait pas porter la main
sur moi, sur une femme.
Oh!
C'est mignon.
Elle est presque attendrissante.
Une gentille petite dame.
Ce qui fait bondir l'avocate
de la famille Biffu.
Je voudrais, monsieur le Président,
que vous vassiez entendre à la cour
un enregistrement qui figure au dossier
et qui va démontrer au jury
que Madame Edouin
est loin d'être aussi gentil
qu'elle veut nous le faire croire.
Le Président accepte.
Sur cet enregistrement
Béatrice appelle une dame
pour lui souhaiter bonne année.
Au début, elle est tout mienne.
Bonne année, hein.
Et surtout bonne aux sentiers.
C'est le principal.
Mais quelques secondes plus tard,
ça se gâte.
Il va te faire un culet, vieil pot.
La vraie Béatrice Edouin
finit toujours par tomber le masque.
À part ça, les 3 autres se défilent.
Ils se renvoient à la balle.
Bref, on ne sait toujours pas
qui a fait quoi.
L'avocat général en conclu
qu'il mérite tous les 4
la même peine.
Je vous demande pour les 4
la même peine
de 30 années de réclusion criminelle.
Je vous remercie.
Mais au moment du verdict
les jurés ne retiennent pas cette idée.
C'est Mimmy
Michel Co qui prend la peine la plus lourde.
25 ans.
Béatrice Edouin prend 20 ans.
Lolo Romeo s'en sort avec 15.
Et Jean Jaggerot avec 10.
Pour les jurés,
c'est clair.
C'est Mimmy qui a tué.
Naturellement, Béatrice et Mimmy
font appel.
Deuxième procès en mars 2009
à Heccent Provence.
De laquelle Béatrice Edouin est
incontestablement beaucoup plus sincère.
Et elle a bien fait
de faire appel.
Puisqu'elle prend 14 ans.
C'est à dire 6 ans de moi.
Et Michel Corot aussi est gagnant 15 ans
au lieu de 25 ans.
Pourquoi tant de mensu études.
On dirait que la cour d'assises
a accepté le scénario
d'une bonne correction
qui s'est mal terminée.
À part ça,
on sait toujours pas
qui atterrait.
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En avril 2001, à Beausoleil sur la Côte d’Azur, Claude Bichet, patron d’une entreprise de déménagement, a disparu. Séparé de sa femme Maryse depuis 3 ans, Claude filait le parfait amour avec Béatrice. Est-elle impliquée d’une manière ou d’une autre dans sa disparition ?