Hondelatte Raconte - Christophe Hondelatte: Apollo 13, en perdition dans l’espace - Le récit

Europe 1 Europe 1 8/20/23 - 26m - PDF Transcript

Nous sommes le 11 avril 1970 à Cap Canidi, en Floride, la base de lancement des fusées

américaines.

Il est un peu plus de 13 heures et dans quelques minutes, la troisième mission Apollo vers

la Lune va décoller.

Le premier pas de l'homme sur la Lune est encore tout frais, tout frais ! C'était il

il y a 9 mois, Apollo 11, un petit pas pour l'homme et un grand pas pour l'humanité.

Et depuis il y a eu Apollo 12 il y a un peu plus de 4 mois.

Deux astronautes ont marché sur la Lune pendant 7h45 minutes.

Et là donc c'est Apollo 13 qui est sur le pas de tir.

Le long cylindre blanc du lanceur Saturn V posait sur ses 5 réacteurs et tout en haut

pointé vers le ciel.

L'habitatle du vaisseau, pas plus grand que le cockpit d'un gros avion.

Et là-dedans, ils sont 3 hommes, harnachés dans leur combinaison avec leurs casques

de façon bocale à poisson rouge.

Je vous les présente !

Alors je commence par le commandant.

James Lovell, 42 ans, un vétéran de la conquête spatiale, c'est sa 4ème expédition

dans l'espace.

Il était à bord de Gemini 7, de Gemini 12 et d'Apollo 8, la première fois qu'un

engin spatial a quitté l'orbite terrestre.

Mais il n'a jamais marché sur la Lune, ce sera le couronnement de sa carrière.

Parce que lui, il va descendre.

A côté de lui, il y a Fred Heiss, 36 ans.

Lui aussi, il va descendre.

Et pourtant c'est son premier voyage dans l'espace, le chanseux.

C'est lui qui va piloter le LEM, le module qui ira se poser sur la Lune et qui se détachera

du vaisseau principal.

Et puis, il y a celui qui ne va pas descendre.

C'est le salarole.

Il en faut un.

Lui, pendant que ses deux copains marcheront sur la Lune, il va rester dans le vaisseau

spatial et il va tourner autour de la Lune et attendre leur retour.

Lui il s'appelle Jagsweiger, il a 38 ans.

Des petits yeux bleus farceurs, c'est le Playboy du trio.

13h10, les 3 astronautes sont harnachés face au tableau de bord.

500 boutons face à eux, ergonomies grossières, de gros boutons, de grosses molettes, qu'il

faut pouvoir manipuler avec de gros gants.

13h12, par le Hublot, Lovell, Heiss et Swagger aperçoivent le ciel au-dessus de la Floride.

Bleu clair, façon de dire, welcome les gars.

13h13, la voix du directeur de vol Gene Krans, qui suit le lancement depuis la base de Houston

au Texas, crépite dans l'habitacle.

Contrôleur de vol Apollo 13, attention.

Dites-moi si vous êtes prêts.

Affirmatif, le compte à rebours est lancé.

Et la fusée s'arrache du sol dans une gerbe de feu, un vrombissement du tonnerre.

On dirait d'un tremblement de terre et elle s'élève lentement.

Pour l'instant, tout va bien.

Mais après 7 minutes de vol, un voyant rouge se met à clignoter sur le tableau de bord.

Houston, vous pouvez nous dire ce qui se passe ?

Apollo 13, on ne sait pas, le motérail est coupé à l'arrange.

C'est donc le réacteur central qui a rendu l'âme.

Il aurait dû tenir 2 minutes de plus.

Il ne reste donc que 4 réacteurs, mais ça ne panique personne.

Apollo, c'est certainement lié à la pression dynamique.

Vous pouvez poursuivre à la mission, les 4 autres moteurs sont au quai.

On prolonge leur propulsion pour compenser à vos.

Bien reçu.

Lovel, le commandant, se tourne alors vers Heise et Swagger, petit sourire au coin des lèvres.

Hé les gars, il fallait une tuile et bah ça y est, on l'a eu.

S'ils savaient, la tuile qui les attend.

Apollo 13 a quitté l'orbite terrestre et file tout droit vers la Lune.

En quittant l'atmosphère, la fusée a perdu son lanceur, sa queue, qui est retombée dans l'océan.

Et juste après, les 3 astronautes ont fait sortir le LEM,

le module qui va descendre vers la Lune, de la soute où il était enfermé.

Et maintenant, le LEM est accroché devant eux,

relié au vaisseau par une sorte de tunnel, le module de commande.

Et derrière, ils sont encore un module accroché, le module de service,

dans lequel sont placés les moteurs, les réserves d'oxygène, l'hydrogène, les batteries,

tout ça relié au vaisseau par des tuyaux.

Les 3 astronautes n'y ont pas accès.

Bref, on pense toujours à la fusée de Tintin,

mais imaginez plutôt de gros pitons accrocher les uns derrière les autres.

Pour les 3 astronautes, ce moment où ils quittent l'orbite terrestre,

qui nous condamne pauvres humains à avoir la tête en haut et les pieds en bas,

est absolument magique.

Ils basculent en apesanteur.

Et là, c'est la colonie de vacances.

Et vas-y, que je te laisse échapper de leur emballage,

des gouttes d'eau pour aller les gober ensuite à pleine bouche,

que je te lance des objets,

que je te fais des câbles,

que je te fais des câbles,

remarquez qu'ils ont du temps devant eux.

Le trajet vers la Lune dure 4 jours

et pour l'instant, ça se passe avec la sérénité d'un vol de croisière.

Effectivement, les astronautes ont été réveillés il y a quelques instants.

James Lovell, Fred Hayes et Tchak Shwegerts ont dormi 10 heures

pendant que leur véhicule poursuivait sa route en direction de la Lune.

A 19h13, heure de boulot,

les astronautes ont été réveillés,

pendant que leur véhicule poursuivait sa route en direction de la Lune.

A 19h13, heure de Paris,

le centre de Houston les a sortis d'un profond sommeil.

Les communications ont alors repris entre la polo 13 et la Terre

pour la checklist notamment

et s'agissait d'effectuer les vérifications d'usage de la routine en quelque sorte,

car tout s'est passé normalement.

L'équipage est en contact H24 avec les équipes de contrôle au sol à Houston.

On pourrait imaginer que les discussions sont techniques

et uniquement techniques.

Et bien pas du tout. Ça parle technique, oui.

Mais pas que.

Salut à vous, Houston. Ici 13.

Oui, 13, ici Houston, à vous.

Dis-moi Joe, quels sont les nouvelles du jour ?

A Houston, Joker, oui, n'attrape le journal.

Alors, il y a eu des tremblements de Terra Manille

et dans d'autres secteurs de Luzon.

Le chancelier Willy Brandt et le président Nixon

vont boucler une série d'entretiens cet après-midi.

Ah oui, les contrôleurs aériens sont toujours en grève.

Et en se marrant, ils ajoutent ?

Mais pas de panique, les gars.

Les contrôleurs de Houston sont à leur poste.

Au fait, les gars, vous avez pensé à votre déclaration d'impôt ?

Et la swagger t'attrape le micro ?

Oh merde, les sympos !

Qu'est-ce que je peux faire pour avoir un délai ?

Ne t'inquiète pas, va.

La tenue du jour, c'est pas le costume rayet détenu.

Ah, c'est la combinaison spatiale de héros.

Le 13 avril, ça fait deux jours 55 heures

qu'Apollo 13 a décollé de Cap Canelli.

Le vaisseau est maintenant à 320 000 km de la Terre

et 60 000 km de la Lune.

Et là, je vous propose de les laisser voguer dans l'espace

et de redescendre un peu sur Terre.

C'est la troisième mission sur la Lune, 9 mois après le premier pas.

C'est tout frais.

Alors est-ce que ça passionne les américains, cette histoire d'Apollo 13 ?

Eh bien, pas tant que ça, figurez-vous.

Les américains sont blasés, déjà.

Peu de chaînes de télévision ont interrompu leur programme

pour retransmettre le lancement.

Si, s'il y a un truc qui passionne les gens,

le chiffre 13, Apollo 13,

la fusée a décollé à 13h13, souvenez-vous.

C'était le 10 avril 70, 10, 04, 70.

1 plus 4 plus 7, égal 13.

Ça vous embauche un coin, hein ?

Et le vaisseau est entré dans le champ gravitationnel de la Lune,

le 13 avril.

Mauvaise augure.

Moi, je n'y crois pas, je vous rassure.

Enfin, pas encore.

On remonte là-haut ?

Là-haut, les 3 astronautes ont sorti des caméras

pour tourner quelques images pour les journalistes,

s'ils en veulent, et surtout pour leurs femmes qui les regardent, en bas.

Le commandant Lovell commence par faire la visite.

Salut tout le monde !

Alors voilà ce que nous allons faire.

On va partir de notre vaisseau qui est le module de commande

qu'on a baptisé Odyssey,

et puis on va aller jusqu'au vaisseau lunaire qu'on a appelé Aquarius.

Vous me suivez ?

Et puis c'est Ice qui prend la parole.

Regardez bien, vous qui êtes sur Terre.

Là, sous les pieds de James,

il y a le moteur ascensionnel du laine,

c'est celui que nous utiliserons pour décoller de la Lune.

Et puis là, cette boîte blanche-là,

c'est le sac à dos de James qui fournira l'oxygène

pour qu'il marchera sur la Lune.

Et il montre comme ça un par un tous les instruments.

Et par le hublot, Lovell filme maintenant la Lune,

en gros plan, l'éteuse.

On voit très bien ces cratères.

Et ça dure comme ça, une quarantaine de minutes.

À 21h50, Houston demande aux 3 astronautes

une manœuvre de routine.

Les cryos, ce sont des gaz.

L'oxygène et l'hydrogène qui sont stockés

dans 4 réservoirs du module de service.

Ce sont ces gaz qui fournissent

l'électricité, l'eau et la chaleur.

Et de temps en temps, avec un petit ventilo,

on les brasse, on les mélange.

Swagger t'enclenche donc le brassage de cryos.

Et là, 16 secondes s'écoulent.

Swagger est attaché à son siège face au tableau de bord.

Lovell flotte dans le module.

Et Hay se trouve dans le tunnel du vaisseau lunaire.

Et soudain, boom, un gros bang, un coup de tonnerre.

Le vaisseau trécaille.

Lovell appelle le centre de contrôle.

Ici Houston.

Répétez.

On a eu une grosse explosion.

Et les voyants sont allumés.

Les ingénieurs au sol regardent leur écran.

Les paramètres de vol sont sans que ni tête.

Tout est en rouge.

Et a priori, c'est grave.

Les circuits électriques sont hors d'usage.

Ils se disent, c'est pas possible.

Ça doit être l'ordinateur.

C'est une panne informatique.

Le plus inquiétant, c'est l'indicateur des réserves d'oxygène.

A priori, le deuxième réservoir est à sec.

Et il y a un problème avec les batteries aussi.

Sur les trois batteries qui alimentent le vaisseau,

deux se rétachèsent.

A bord, le commandant se dirige alors instinctivement vers le hublot.

Il y a, comme un nuage de gaz,

autour du vaisseau.

Un gros nuage de gaz, d'au moins 1000 mètres de diamètre.

Ça sort du vaisseau.

Houston, j'ai l'impression qu'on a une fuite.

Vers l'extérieur.

Nous sommes en train d'évacuer quelque chose dans l'espace.

C'est du gaz, je crois.

Et là, panique au centre de contrôle.

C'est l'oxygène.

C'est de l'oxygène qui fuit.

C'est forcément de l'oxygène.

Et c'est pour ça que les ordinateurs indiquent

que le deuxième réservoir d'oxygène est à sec.

Il a explosé.

C'était ça, l'explosion.

Lovell-Pussweiger du Kud.

Regarde la chauche du réservoir 1.

Elle est en chute libre.

Et là, il faut aller très vite.

Parce que bientôt, il n'y aura plus du tout d'oxygène.

Plus d'oxygène, du tout.

Ils vont mourir.

Ils vont tous mourir.

Il n'y a qu'une seule issue.

Le LEM.

Le module lunaire.

Il est autonom en oxygène.

Il a ses propres réserves.

Pour deux personnes, bien sûr.

Pas plus.

Il n'était pas prévu qu'ils entrent à trois là-dedans.

A part le 13 ici, Houston,

on a une mauvaise nouvelle ici.

Il ne vous reste que 15 minutes

pour transférer les commandes au LEM.

15 minutes.

Un quart d'heure pour se réfugier dans le LEM

et y transférer les commandes du vaisseau.

15 minutes.

Après, ils seront morts.

Un autre compte à rebours

a commencé.

10 minutes, c'est cool.

Mais ça y est.

Lovell, Swagger et Heize

ont réussi à se réfugier dans le LEM.

Ils sont sauvés.

En tout cas pour l'instant.

Parce qu'à ce moment-là,

une réalité s'impose.

Le vaisseau est inutilisable.

Ils sont à trois, dans le module lunaire.

Ils n'iront pas sur la Lune.

C'est fichu.

Et maintenant, il n'y a plus qu'une seule issue.

Une seule.

Revenir sur Terre.

À bord du LEM.

À bord du module

qui devait emmener deux d'entre eux sur la Lune.

Le LEM est-il capable

de les ramener jusqu'au seuil de l'atmosphère?

A Houston,

la NASA appelle en urgence

tous ceux qui connaissent la machine.

Et notamment,

tous les astronautes

des précédentes missions.

Les gars,

on n'a jamais perdu un américain dans l'espace.

C'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

Il faut trouver le moyen

de les faire rentrer

avec le LEM.

Les gars,

on n'a jamais perdu un américain dans l'espace.

C'est pas aujourd'hui que ça va commencer.

Il faut trouver le moyen

de les faire rentrer avec le LEM.

Est-ce que quelqu'un a quelque chose à suggérer?

Il faut qu'ils fassent demi-tour

et qu'ils enclenchent les réacteurs du LEM

direction la Terre.

C'est la seule chance.

Mais en fait, c'est pas possible.

Les réacteurs du LEM ne sont pas assez puissants.

Et quand il n'y aura plus de carburant,

ils seront aspirés par la traction lunaire.

Ils vont finir écrasés sur la Lune.

Il leur faut deux heures

au point le seul plan possible,

le seul,

sans garantie de réussite.

Apollo 13,

vous allez modifier votre trajectoire.

Vous allez faire le tour de la Lune

et vous servir de l'effet gravitationnel

pour regagner la Terre.

Vous allez rentrer avec un effet de front, ok?

Entendu.

Dis comme ça, ça paraît simple.

Faire le tour de la Lune

et profitez de l'effet gravitationnel

pour prendre de la vitesse

et lancer le LEM vers la Terre.

Un peu comme un panier à salade,

on voit des gouttes d'eau vers l'extérieur.

C'est l'unique espoir,

sans garantie de réussite.

Aucune.

Bonsoir.

Ils n'iront pas sur la Lune,

mais on s'en moque.

Trois hommes sont perdus dans l'espace

dans une capsule déséquilibrée

et les seuls liens qu'ils ont avec la Terre

sont les liaisons radio

que les trois hommes économisent d'ailleurs

car ces liaisons consomment de l'électricité.

Au fond, cette catastrophe,

tout le monde,

chacun d'entre nous, il pensait,

se disant, un jour ou l'autre,

cela arrivera.

Enfermé dans le LEM,

Lovel et Spieger ont un mal fou

à contrôler leur trajectoire.

À cause de ça,

à cause de ce fichu module de commande,

qu'ils traînent comme un poids mort maintenant.

Il leur faut deux heures,

deux heures de lutte

pour corriger leur trajectoire.

Et Apollo 13 disparaît alors

derrière la Lune.

Insoutenable suspense,

jusqu'à ce qu'il réapparaisse

deux heures après.

Apollo 13,

vous pouvez enclencher la poussée.

Reçu.

Le LEM

file en direction de la Terre

à la vitesse de 8500 kmh.

Avec une trajectoire bien précise,

censé

faire entrer le vaisseau dans l'atmosphère

avec un angle

bien précis.

Pas trop plat

pour ne pas que

le vaisseau rebondisse sur l'atmosphère.

Pas trop aigu non plus,

parce que sinon,

le vaisseau va se consumer

en moins d'une seconde.

Mais avant ça,

le risque c'est de manquer d'énergie.

Le LEM a des réserves

pour descendre du vaisseau

vers la Lune

et remonter.

Mais pas plus.

Il faut donc économiser

l'énergie

au maximum.

Et là,

il n'y a qu'une seule solution.

Couper l'ordinateur de bord,

couper le système de guidage

et couper le chauffage.

Ne gardez

l'autorité.

Ne gardez

l'autorité.

Ne gardez

l'autorité.

Ne gardez pas de guidage

et couper le chauffage.

Ne gardez

que la radio

et un petit ventilateur

pour faire circuler l'oxygène.

Réduire la consommation

à 12 emperes.

C'est-à-dire la consommation

d'un aspirateur.

Sans chauffage,

évidemment,

la température chute rapidement.

Il ne fait que 3 degrés

à l'intérieur du LEM.

Et ça n'est pas le seul problème.

Ils sont 3

à rejeter du CO2.

Le LEM

est équipé d'un épurateur,

mais il n'est prévu

que pour 2 personnes.

Alors il commence à s'inturer.

Les voyants d'alarme

se mettent à clignoter.

Le seuil critique

vient d'être franchi.

Ils vont mourir tous les 3

asphyxiés.

Il y a bien

des épurateurs de rechange,

ceux du vaisseau principal.

Mais ces ballots,

ils sont carrés

alors que ceux du LEM

sont cylindriques.

Alors il faut les modifier.

Il faut trouver un moyen

de les adapter.

Et là, c'est MacGyver.

Il faut les faire

avec ce qu'on a sous la main.

Leurs slips,

leurs t-shirts,

le carton de leurs manuels

de vol

et puis de l'adhésif

du scotch.

Je peux vous dire qu'au sol,

les cerveaux

de la NASA

sont en surchauffe.

Il faut adapter

ces épurateurs

de rechange carré

aux formes

cylindriques

des épurateurs du LEM.

Ce n'est pas de la science

de haut niveau.

C'est de la technologie

de colléviens.

C'est comme un meubliquéat

à qui il manquerait des pièces.

C'est du bricolage.

Mais ça marche.

Ce bricolage,

qui indique le niveau

de gaz carbonique,

se met à chuter.

Douze heures,

après l'explosion

du réservoir d'oxygène,

le LEM

a parcouru

la moitié

de la distance

qui le sépare

de la Terre.

Mais là,

nouveau problème.

La trajectoire.

La trajectoire

s'applâtit.

Et si ça continue

comme ça,

dans cet état,

le vaisseau va rebondir

sur les premières couches

de l'atmosphère.

Il va être expédier

dans l'espace,

à tout jamais.

Apollo 13.

Apollo 13.

Vous allez devoir

revoir votre trajectoire.

En pilotage manuel.

En pilotage manuel.

Une manœuvre comme celle-là

ne peut se faire

que dans un laps de temps

très court.

14 secondes maximum.

Avec des moyens

préhistoriques.

Ils vont devoir se repérer

à l'œil,

avec un viseur,

genre viseur de fusil

à lunettes.

Une croix

pour viser la Terre.

Les réacteurs

sont enclenchés.

C'est le commandant

Lovell qui est au commande.

Le vaisseau part dans tous

les sens.

Il frétit comme une anguille.

Swigert fait de des comptes.

10.

9.

8.

7.

6.

5.

4.

3.

2.

1.

À zéro,

ça passe.

À zéro,

ils ont réussi.

C'est un miracle.

Le LEM

est sur la bonne trajectoire.

Et maintenant,

il n'y a plus qu'à attendre.

Dans un jour et demi,

ils vont rentrer dans l'atmosphère.

Mais pas à bord du LEM.

Le LEM ne résisterait pas.

Ils vont devoir retourner

dans le vaisseau principal,

qui a encore juste ce qu'il faut

de réserve d'oxygène.

Avec un énorme doute,

quel est l'étendue des dégâts ?

Ils n'en ont aucune idée.

Le bouclier thermique du vaisseau

est peut-être complètement ta chaise.

Ils vont peut-être se désintégrer

en entrant dans l'atmosphère,

comme une étoile filante.

Et puis, les trois parachutes,

qui sont censés accompagner

leur descente vers la mer.

Avec ce froid,

est-ce qu'ils vont fonctionner ?

S'ils ne fonctionnent pas,

ils vont se fracasser

à 500 km heure

dans le Pacifique.

Maintenant,

ça y est.

La Terre est proche.

Les trois astronautes

empruntent le tunnel

et réintègrent le vaisseau principal.

Et ils larguent le LEM

par les hublots.

Ils le voient s'éloigner

dans le vide spatial.

« Adieu ! »

dit Lovell.

« Merci ! »

Et le 17 avril, à midi,

Apollotresse s'apprête

à entrer dans l'atmosphère

à 40 000 km heure.

A Houston, on retient son souffle.

Comme prévu,

ils vont les perdre pendant 3 minutes.

Le contact radio avec l'équipage

sera coupé.

Immense angoisse.

Une minute.

Deux minutes.

Trois minutes.

Quatre minutes.

Toujours rien.

Fec.

Les contrôleurs de Houston

sont suspendus à leur radio.

Et puis, soudain,

Houston pour Apollotresse.

La voie du commandant Lovell.

Ils sont en vie.

« Voilà ! »

« Les deux parachutes de stabilisation.

Deux sur les trois se sont ouvert.

Et il reste à attendre

que le troisième s'ouvre.

On va avoir la confirmation très rapidement.

Ce sont des petits parachutes de stabilisation.

L'important, c'est qu'ils s'ouvrent et qu'ils extraient

les trois gros parachutes.

« Voilà ! »

« Nous voyons la cabine.

Et dans la salle de presse et Houston,

on applaudit.

Enfin,

cette récupération

des trois hommes en perdition

dans l'espace. »

Et dans le ciel au-dessus du Pacifique.

Les trois parachutes descendent.

Tranquillement.

Lesté par le module de commande,

qui amérit à 12h07.

Un hélicoptère de l'armée

survole déjà la zone.

Un bateau de la Navy est là.

Ils sont sauvés.

« Vous voyez, le sac est ouvert.

On voit la porte qui s'est

rabattue du côté droit,

du côté gauche, plus exactement,

dans la cabine.

Et voilà !

Un premier respondeur, je ne sais pas

qui c'est.

Il est en combinaison blanche.

Il a fait un saut très souple, d'abord.

Et il est maintenant assis très tranquillement

de l'opération dynamatique

sous la surveillance de son ange-gardien,

l'un des quatre hommes de Grenouille,

et va avoir lieu la fameuse opération amusante,

cette récupération par panier à salade.

Et je veux dire que les trois opronodes

maintenant doivent être très contents

de respirer ces terres légèrement salées,

qui est celui du Pacifique, à ces endroits.

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La mission Apollo 13 en avril 1970. A l’approche de sa destination, Apollo 13 connait une avarie majeure. Les trois astronautes parviennent alors à se réfugier dans le LEM, le module qui devait permettre la descente de deux d’entre eux vers la lune. A trois dans une capsule prévue pour deux personnes, ils sont en danger de mort imminente.